Hunter – Tome 03 – Freeman : Roy Braverman

Titre : Hunter – Tome 03 – Freeman

Auteur : Roy Braverman
Édition : Hugo & cie Thriller (05/02/2020)

Résumé :
Puissant comme un ouragan sur le bayou
Épicé comme un jambalaya créole
Enivrant comme un Ramos Gin Fizz
Endiablé comme un air de zydeco
Envoûtant comme le parfum des belles-de-nuit
Sensuel comme La Nouvelle-Orléans
Noir comme un roman de James Lee Burke

Patterson, en Louisiane. Deux millions de dollars disparaissent. Pendant un ouragan d’une rare violence. Dans la maison du boss de la mafia locale.

La traque commence. Elle va faire se croiser et s’affronter un « parrain » amateur de cocktails, un fabuleux tandem de flics que tout oppose mais dont chacun poursuit une quête personnelle, une serveuse qui aime trop l’un des deux flics, le FBI, Freeman et sa fille Louise (celle-là même qui avait été retenue prisonnière quatorze ans dans un trou perdu des Appalaches dans « Hunter »), un collecteur de dettes arménien, et tout ce que La Nouvelle-Orléans compte de faune interlope, d’indics et de petites frappes…

Cela pourrait être le début de beaucoup de polars. Sauf que c’est au coeur du bayou, et que c’est Roy Braverman qui est aux manettes.

Et que la traque va être bercée par le rythme envoûtant de la zydeco, imprégnée des senteurs de la cuisine cajun, caressée par les parfums sensuels de la flore de Louisiane, et rendue plus haletante encore par la menace des crocs acérés des alligators…

Critique :
Voilà un roman noir qui sent bon l’Amérique, comme s’il avait été cuisiné par un grand chef de là-bas alors qu’il l’a été mitonné par un frenchie à la mode cajun.

Louisiane… J’ai débarqué en plein ouragan (pas Katrina), alors qu’en Belgique, les tempêtes Ciara et Dennis s’en donnaient à cœur joie, ajoutant une atmosphère réaliste à cette fin du monde qui régnait dans le roman de l’auteur.

Heureusement pour moi, je ne me suis pas prise un crocodile dans la gueule… Le zoo d’Anvers et Pairi Daiza avaient dû lester leurs sauriens de sacs à main remplis de monnaie.

L’ambiance et le ton était donné et je m’y suis coulée comme un vieil alligator dans son bayou, me vautrant dans la boue poisseuse de ce roman qui clôt une trilogie dont les romans peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre.

Mais quitte faire les choses biens, autant faire les trois dans l’ordre et prendre son plaisir car la galerie de personnages vaut son pesant d’or, certains sortant même du lot car j’ai un faible pour Mardiros, le collecteur de dettes arménien.

Entre nous, si ce dernier roman porte le nom de Freeman, le policier qui avait tout mis en oeuvre pour retrouver sa fille Louise dans le premier tome, il n’est pas vraiment le personnage principal pour moi.

Le roman aurait d’ailleurs pu se nommer Zach Beauregard ou Doug Howard vu qu’ils sont plus présent dans ces pages que notre Freeman.

Mais je pinaille sur des détails ! Voilà un roman qui foisonne de petites histoires, d’enquêtes dans l’enquête, de petites tranches de vies, de bataille des polices, de FBI, bref, il y a la dedans de la vie qui grouille, tels des asticots sur un cadavre.

Oui, c’est glauque et poisseux, les morts ne sont pas décédés de leur belle mort, on a un cadavre de gosse, on a de la misère sociale, de la misère tout court, des gosses qui savent qu’ils ne s’en sortiront pas, des flics corrompus, un malfrat qui fait sa loi, bref, tous les ingrédients d’un roman noir…

Une excellente cuisine de tous les ingrédients d’un roman noir, le tout assaisonné de sauce cajun bien épicée, de morceau de gators dans l’assiette, de cocktails en tout genre, de personnages hors-norme, atypiques, d’une dose d’humour, de balles qui sifflent, de salopards de bandits mais aussi de gens riches qui se pensent au-dessus des lois.

Dans ce roman, tout peut arriver, rien n’est assuré, les trahisons peuvent surgir de partout, tel un alligator attendant que vous passiez dans les hautes herbes, les coups-bas pareils, mais parfois, on pense qu’on vient de se prendre un poignard dans le dos et c’était un sacré coup de main.

Ce roman noir, c’est la Louisiane comme si vous y étiez et je ne risque pas d’aller passer mes vacances là bas, sauf à y aller avec Air Braverman, filiale de Air Manook.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°179 et le Mois du Polar chez Sharon (Février 2020) [Lecture N°24].

 

28 réflexions au sujet de « Hunter – Tome 03 – Freeman : Roy Braverman »

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  4. Ping : Mois du polar 2020 | deslivresetsharon

    • Ils sont troublants, mais ils doivent puer de la gueule, donc, je n’irai jamais tout près ! Même leur eau pue ! J’avais été les voir à Pierlatte. Des monstres préhistoriques sur pattes, mais si agiles dans l’eau et si puissant….

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  5. Ça dépote moins que dans Hunter et Crow mais on reste dans la lecture jouissive (Roy Braverman sait rendre le noir léger, même dans les pires moments).
    Je ne désespère de retrouver Mardiros prochainement, sûr qu’i a encore beaucoup de choses à raconter… ne serait-ce que pour boucler la boucle de « l’affaire Howard ».
    L’alligator volant j’ai adoré, c’est trash mais j’étais mort de rire en imaginant la scène !

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    • En effet, les deux « premiers » étaient plus trash, plus adrénaliniques (m’en fiche si ça n’existe pas). Mais ici, c’était différent, plus dans le ton Vieux Sud Profond et j’ai aimé :p

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  6. 🎶Ah les crocrocro 🎶 les crocrodile🎵
    🎵Sur les bords du Nil 🎶ont disparu n’en parlons plus🎶😜

    Tiens… la staaaar de télé réalité Maboula (restée célèbre pour ses cogitations philosophiques sur le rapport des filles au shampoing et qui a fait fortune en déposant un copyright sur l’expression « À l’eau quoi! »… sans doute parce qu’après le shampooing vient le rinçage ? 🙄) s’est fait offrir un sac en peau de cul de croque-Odile signé Herpès pour son anniv’. Le truc vaut plus cher que mon appartement!!!! On vit vraiment pas dans le même monde!

    Et après ça ton histoire de vol de deux millions de dollars passerait non pas pour le casse du siècle mais pour un loisir de petits joueurs! Maboula est bien plus fortiche !😬

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    • Une émission humoristique belge s’est foutue de la tronche à Maboula quand elle était en cloque. La parodie l’a fait rire… c’est te dire ! Maboula a partagé la vidéo avec ses fans. L’humour belge fait toujours mouche.

      On peut encore chasser le croco pour lui piquer son sac à main, de nos jours ?? Quelle horreur ! Je me contente de sac en toile ou en cuir de vache Holstein qui a fini sa vie en BigMac, moi.

      Allez, je te l’offre pour ta fin de soirée !

      Une blonde est en vacances en Louisiane. Elle entre dans un magasin de chaussures car elle veut à tout prix s’acheter une paire de chaussures en crocodile pendant son séjour.

      Le prix des chaussures est si élevé qu’elle essaie de marchander avec le vendeur.

      Ce dernier étant intransigeant, elle lui dit :
      – Laissez faire, je vais m’en chasser un moi-même !

      Et elle quitte le magasin.

      A la fin de la journée, le vendeur, en rentrant chez lui, passe devant un marécage et voit la blonde, dans l’eau jusqu’à la taille, armée d’un fusil.

      Sur le bord du marécage, cinq ou six crocodiles sont morts, alignés sur la terre ferme.

      À ce moment, il voit dans l’eau un énorme crocodile de 10 ou 12 mètres s’approcher de la blonde.

      Bang ! La blonde l’abat, le traîne sur la terre ferme, le retourne sur le dos et dit :
      – Et merde ! Celui-là non plus n’a pas de chaussures !

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