Mars 2020 restera un mois des plus marquants dans l’histoire de nos pays puisque nos gouvernants ont décidé de nous confiner pour éviter que tout les malades atteint par le covid19 n’arrivent tous en même temps dans les hôpitaux puisque les soins intensifs n’ont pas assez de lits pour tout les malades.
On sentait venir l’oignon et chez nous, nous avions ordre de repartir avec les PC du boulot pour « si jamais on devait télétravailler ». De plus, depuis début mars, on prenait déjà des précautions et je ne suis même plus allée chez mon kiné, ni même à la Foire du Livre !
Bah, c’est le moment d’en profiter pour lire plus et regarder toutes les séries et films que j’ai de retard… raté ! Je n’ai pas encore regardé un seul épisode d’une seule série, ni de films et j’ai même diminué mes heures de temps passé devant mon PC loisirs… Ben merde alors. Un comble.
Malgré tout, j’ai tout de même lu 19 romans, mais seulement 2 bédés, 2 magazines et 1 beaux livres (24 lectures pour mars, 69 lectures pour 2020).
Ayant remarqué que sur Babelio et Goodreads, les magazines « America – L’Amérique comme vous ne l’aviez jamais lue » s’y trouvaient, je les ai inclus dans mes lectures puisque, vu le nombre de pages, ce sont des pavés. De plus, ils sont intelligents, instructifs, bien écrit et on va aussi se coucher moins bête.
Par contre, j’ai un retard monstre dans ces lecture et j’ai seulement commencé à lire le Tome 1 en janvier 2020… 3 ans après sa sortie et son achat ! Shame on me. Le confinement a du bon, j’en ai lu deux en Mars.
Le Bûcher de Moorea de Patrice Guirao est un polar Noir Azur et il a réussi sa mission qui est de transmettre le ressenti propre aux îles du Pacifique. Les descriptions et l’ambiance étaient bien rendues, on s’y croyait ! Par contre, niveau personnages, je n’ai pas eu d’accointance avec Lilith Tereia, personnage principal et j’ai trouvé le tueur en série très fadasse. On verra avec la suite.
Les guerres dites « de religion » ont toujours fait des ravages, même si pour certains, elles servaient leur politique… La Cité de feu de Kate Mosse possède des personnages profonds, qui m’ont fait vibrer, même s’il y avait un peu de manichéisme là-dedans. Le récit est riche, intéressant, le scénario bien travaillé et ce pavé passe comme une lettre à la poste. Magnifique !
Après du sérieux, un peu de folie avec ce barrio noir totalement frappadingue ! Mais on reste dans la religion car la Santa muerte de Gabino Iglesias mérite qu’on lui fasse des offrandes. Violent mais réaliste, avec un chapitre profond qui nous expliquera ce que vivent et ressentent les migrants. Un roman noir intense, court, qui ne laisse pas le temps de reprendre son souffle.
On reste dans le déjanté avec Indian Blues de Sherman Alexie mais là, ce n’est pas passé aussi bien que pour son prédécesseur. Si la misère des Amérindiens, leurs déchéance, leur problème d’alcool, de drogue, de travail sont bien décrites, le fait qu’on oscille sans cesse entre la réalité et le mysticisme m’a fait perdre pied dans le récit.
Pour prendre une bouffée d’air frais, rien de tel que de la littérature jeunesse bien écrite et qui ne prend pas les jeunes pour des décérébrés. Avec Les disparus de Saint-Agil de Pierre Véry, on entre dans un pensionnat pour jeunes garçons où a lieu d’étranges choses… Du mystère, de l’aventure, de l’amitié, du suspense, des disparitions, une enquête réalisée par un des gamins et un roman qui se lit d’une traite, le sourire aux lèvres.
Après Moorea, direction Les Marquises pour une enquête qui m’a laissé comme deux ronds de flan dans son final. Au soleil redouté de Michel Bussi [LC Bianca] est redoutable. Non seulement on y meurt comme dans l’île de Dix Petits Nègres, mais en plus, on ne sait jamais d’où le coup va venir. Michel Bussi m’a encore bien eu.
Pour rire un bon coup, rien de tel que Les Cactus de Jérôme de Warzée (Tome 1). Malheureusement pour les français, ce sont des histoires belgos-belges et qui ne feront rire que ceux qui les connaissent. J’ai savouré cette petite pépite de rire fin sur plusieurs jours, ne lisant que deux chroniques par jour pour le faire durer le plus longtemps possible. Pour le reste, j’écouterai De Warzée à la radio, pour rire encore.
J’avais sélectionné La Nuit sous le pont de pierre de Léo Perutz pour le Mois du Polar de Février et puisque Rachel voulait faire le Perutz en LC avec moi, je l’avais mis sur le côté. Une fois qu’elle l’eut acheté, nous le lûmes chacune de notre côté et une fois terminé, patatras, nous n’avions pas lu le même ! Qu’a cela ne tienne, hormis les deux dernières nouvelles que je n’ai pas apprécié, j’ai lu toutes les autres avec gourmandise, appréciant le côté fantastique, mystérieux et le fait que les personnages se retrouvaient au fil des nouvelles.
À cause de « La Grande Librairie », j’ai coché et lu Ainsi parlait ma mère de Rachid Benzine qui, s’il a tout d’une autobiographie, n’en est pas une. On se doute que l’auteur a mis de son enfance dedans… Un beau cri d’amour à sa mère, un récit pudique, émouvant, beau, empreint d’émotion car l’auteur nous parlera aussi de la difficulté d’intégration de la population immigrée.
Allegheny River de Matthew Neill Null est un recueil de nouvelles que j’ai trouvée inégales. Après des histoires puissantes, je suis arrivée dans des nouvelles plus calmes, et cette cassure a diminué mon enthousiasme. Elles auraient dû me faire reprendre mon souffle, mais moi, j’avais envie que l’auteur continue de me bastonner… Malgré tout, un bon rural noir !
Une fois de plus, j’ai ouvert un roman noir assez barré, au rythme rapide et à l’écriture qui est comme une rafale de mitraillette et vous empêche de reprendre votre souffle. Mictlán de Sébastien Rutés est écrit avec peu de virgules, de points finaux et les phrases sont longues, trop longues. Le style m’a lassé, à la fin. Un roman noir violent, sans lueur d’espoir.
C’était La Neige de saint Pierre de Léo Perutz [LC avec Rachel] que ma copinaute avait acheté et lu et donc, j’ai fait pareil et découvert une autre facette de l’univers de cet auteur. Roman interdit dès 1933 par les nazis car l’auteur, par allégorie, se moquait un peu du Reich, troisième du nom. Une belle découverte.
Kya, héroïne de Là où chantent les écrevisses de Délia Owens restera dans ma mémoire. Cette jeune gamine, abandonnée par sa mère, a vu partir ses frères, ses soeurs, son père et a réussi à survivre dans le marais en faisant corps avec lui. Un roman émouvant, beau, sombre, qui parle de survie, de respect de la Nature, de racisme et de ségrégation. Magnifique !
Sydney Grice a du Sherlock Holmes, mais avec les travers poussés au maximum, dont la mauvaise foi. Avec Les enquêtes de Middleton et Grice – Tome 2 – La malédiction de la maison Foskett de M. R. C. Kasasian [LC avec Bianca], on entre dans une lecture drôle où les répliques acides fusent entre les deux personnages, avec une médaille d’or pour Sydney. Une lecture sans se prendre la tête.
D’habitude, John Steinbeck me fait vibrer, mais avec Le poney rouge, les seules émotions que j’ai ressentie, c’est parce que j’ai déjà vécu la perte d’un cheval. Sans cela, les vibrations n’auraient pas été au rendez-vous. Le style est trop froid et je n’ai pas vibré.
Pour coller à l’actualité, j’ai décidé de lire Le Hussard sur le toit de Jean Giono qui nous parle d’une épidémie de choléra. Le comportement des gens est réaliste… Les descriptions de paysage sont bien présentes, parfois un peu trop longues et je n’ai pas eu d’empathie avec les personnages principaux, trouvant même que Angelo, le hussard, s’en sortait un peu trop bien, tout le temps. Les dialogues étaient lassants et il y a trop de passages de grand lyrisme.
On n’hésite plus entre le choléra et… La Peste ! Pour coller toujours à l’actualité, j’ai sorti mon Albert Camus et si les débuts étaient prometteurs, le reste s’est passé dans un semi-coma et passages de lignes. Lui aussi était réaliste dans les différents comportements des gens, en plus d’être une allégorie sur la montée de la peste brune qu’est le fascisme. Un livre lourd à lire.
Si nous râlons d’être confiné, Sylvain Tesson, lui, a choisi de s’isoler 6 mois dans une cabane au bord du lac Baïkal. Dans les forêts de Sibérie nous raconte sa vie dans un isolement quasi total, avec des livres, de la vodka et des voisins éloignés de plusieurs heures. Entre ses récits de la vie quotidienne, se glissent des moments plus profonds, plus poétiques. Une belle découverte.
Puisque j’étais là-haut en Sibérie, je me suis glissée chez le peuple Touva avec Belek, une chasse dans le Haut-Altaï de Galsan Tschinag qui nous proposent deux histoires émouvantes, profondes, dépaysante, nous parlant des habitants de ces steppes, de la Nature, du climat, âpre, de la montée des Rouges et de toutes les dérives de cette politique.

65 nationalités ! Le chiffre monte.
Bilan Livresque Mars : 19 Livres
- Le Bûcher de Moorea : Patrice Guirao
- La Cité de feu : Kate Mosse
- Santa muerte : Gabino Iglesias
- Indian Blues : Sherman Alexie
- Les disparus de Saint-Agil : Pierre Véry
- Les Cactus – Tome 1 : Jérôme de Warzée
- Au soleil redouté : Michel Bussi [LC Bianca]
- La Nuit sous le pont de pierre : Léo Perutz
- Ainsi parlait ma mère : Rachid Benzine
- Allegheny River : Matthew Neill Null
- Mictlán : Sébastien Rutés
- La Neige de saint Pierre : Léo Perutz [LC avec Rachel]
- Là où chantent les écrevisses : Délia Owens
- Les enquêtes de Middleton et Grice – Tome 2 – La malédiction de la maison Foskett : M. R. C. Kasasian [LC avec Bianca]
- Le poney rouge : John Steinbeck
- Le Hussard sur le toit : Jean Giono
- La Peste : Albert Camus
- Dans les forêts de Sibérie : Sylvain Tesson
- Belek, une chasse dans le Haut-Altaï : Galsan Tschinag
Bilan Livresque Mars : 2 Bédés, 2 Magazines et 1 beau livre
- Le Pape terrible – T4 – L’Amour est aveugle : Jodorowsky & Theo
- Tu mourras moins bête– T2 – Quoi de neuf, docteur Moustache ? : Montaigne
- L’Histoire N°54 : L’aventure oubliée – Les indiens d’Amérique – Des Micmacs au Red Power
- America N°02 : François Busnel (magazine)
- America N°03 : François Busnel (magazine)
Un beau bilan avec des lectures variées, bravo ! Je te souhaite plein de belles lectures en avril, tu vas peut-être même exploser les scores avec le confinement 😉
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Oui, je vais essayer d’exploser les scores !!
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Un beau bilan, avec des lectures variées, bravo ! Plein de belles lectures en avril ma copine 😉
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Merci ma poule ! J’ai bien commencé mon mois d’avril, je viens de commencer ma 8ème lecture du mois !
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Tu parles de la foire du livre… Faut quand même que je te raconte un truc… On était déjà dans le début du grand stress, les annulations qui tombaient les unes après les autres… On arrive à la foire du livre pour présenter nos tickets, et là, une brave hôtesse distribue à chacun une larme de gel hydroalcoolique. Là, tu te dis : c’est bien, on reste prudent… Quelques heures plus tard, la file pour la dédicace de Karine Giebel est interminable et semble ne pas avancer. Alors pour remonter le moral des troupes, un charmant monsieur passe dans la file pour distribuer des petits bonbons oursons… qui sont dans un grand plat dans lequel le public plonge allègrement… cherchez l’erreur… 😏
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Oh putain, la couille dans le pot d’ourson !! Le pire, c’est qu’on n’y pense pas, on n’a pas l’habitude de telles mesures et sans réfléchir, on propose des oursons…
J’ai eu raison de ne pas y aller, j’irai acheter mes livres à la fin du confinement, je me ferai plaisir !
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Tu as bien raison, deux mois de budget à claquer en sortie du confinement, ça va faire chauffer la carte ! Sinon, pour 6 €, la librairie Noire (qui est partenaire du salon Iris Noir de Bruxelles) livre à domicile ! Des vrais humains adorables derrière le logo !
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Toujours bon à savoir ! Mais je ne vais pas leur faire prendre des risques. 🙂 Oui ça va chauffer… 😆
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J’adore tes bilans !
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Merci ! ❤
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Et bin tout un sacre mois de Mars…on ne peut pas ecrire un joli mois didonc….tu vas peut-etre trouve le temps en avril pour les series…cela continue…pucha
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Un bon mois niveau lectures mais pour le reste, pas génial, surtout pour ceux qui sont partis et ceux qui restent et qui ne peuvent pas leur rendre hommage. Je suis contente que ma grand-mère soit partie l’année dernière, elle a eu tous les hommages voulus, cette année, elle n’aurait rien eu.
Je vais essayer les séries, mais j’ai beau n’avoir rien à faire, je suis toujours occupée et je me lève à 6h. Va falloir passer à 5h !
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Oui je n’arrive pas a avoir un planning que me laisse tout faire….bref c’est la folie
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Un comble bordel de merde !
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J’ai moins de temps que lorsque je sortais….mdr……
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Moi aussi !! Je suis moins au PC !
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de meme…je m’oblige a l’eteindre de 10h a 17h….yesssssss
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Je ne m’oblige pas, mais je fais autre chose.
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oui c’est nettement mieux…lala je viens de l’ouvrir…lol
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😉
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Belette, dévoreuse de page…
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Oui et ça ne fait pas grossir ! Mon mari fera une tarte citron meringuée demain et là, ça va faire mal aux kilos 😆
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Tu as raté le Salon du Livre? Toi? 😨
Oui… c’est la preuve que l’heure est grave!!! 😱
Moi j’ai dû aller chercher un nouvel ordi encore plus super perfectionné hier pour le télétravail… Sauf qu’il y a tellement d’applis super cool que… c’est trop moderne et sans la formation qui devrait aller avec et ben… ça ne me rend pas aussi performante que ça devrait! 😬
Ce confinement m’a permis de liquider quelques titres de ma PAL… y a longtemps que j’avais pas autant lu!😃
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Oui, j’ai décidé de ne pas prendre le risque d’y aller… Ma mère m’a dit hier, au téléphone, qu’elle avait poussé un ouf de soulagement lorsque je lui avais dit que non, je n’avais pas été au salon du livre… Elle avait peur.
Mon subconscient devait avoir capté qu’on allait arriver dans du grave…
J’avais déjà fait du télétravail et le PC pour ce boulot est celui du boulot, donc, je connais l’animal. Je suis juste perturbée lorsque je repasse de suite sur le mien 😆 Mais je télétravail pas beaucoup, hier, je me suis occupée de mes plantes (fleurs et plantes aromatiques) toute la journée… J’avais les mains dans la terre, je revivais !
Tu vas voir, ça va viendre ! Beaucoup de bureaux ont dû aller s’équiper de PC car le télétravail n’existait pas chez eux.
J’ai bien lu aussi, je me serais crue en Mois Anglais, quand je dégomme ma PAL « romans » :p
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