Titre : Dracula, Dracul, Vlad ?, Bah..
Scénariste : Alberto Breccia
Dessinateur : Alberto Breccia
Édition : Les Humanoïdes Associés (1993)
Résumé :
Bien plus qu’une adaptation, Dracula est une interprétation en clé grotesque du personnage créé par Bram Stocker. Breccia y développe tout son savoir aire en termes de découpage, cadrage et construction de la page : une véritable « leçon » de bande dessinée.
Cette nouvelle édition présente en appendice l’intégralité des croquis préparatoires réalisés par Breccia.
Critique :
J’ai eu du mal, au départ, d’apprécier cet ouvrage, car j’ai détesté les dessins ! Ils sont horribles, comme les couleurs…
Le personnage de Dracula est grotesque, drôle, amusant… Loin de ce que l’on connaît. Je me suis même surprise à rire à la fin des différents récits qui composent cette bédé sans paroles.
Mais ce n’est pas vraiment le vampire de Stoker qui est visé, il sert plus d’avatar à l’auteur pour parler de la dictature et des disparitions (30.000 morts) qui eurent lieu durant les heures sombres en Argentine.
Évidemment, il vaut mieux le savoir au départ, et heureusement, dans la préface, c’est expliqué, sinon, sans ces données, le lecteur ne comprendrait pas l’analogie qui est faite entre ce vampire suceur de sang (et donc, assassin) et ceux qui firent régner la terreur.
Dracula sortant de son château, suivi par sa bande de loups, a sans doute aussi sa signification et les loups ne sont pas que les mammifères, que le Canis Lupus, mais les sbires des dirigeants, ceux qui faisaient le sale boulot…
Si les dessins sont moches, ils sont, en revanche, riches de détails funèbres et macabres, notamment dans le château du vampire.
Les nouvelles intitulées « La dernière nuit du carnaval », « Latrans canis non admortet », « Un coeur doux et éploré » et « Poe ?… Puaf !? » sont burlesques, amusantes, on sourit, on pouffe.
Par contre, changement de ton dans « Je ne suis plus une légende » car là, plus de doute, les despotes sont dessinés et le sang coule car ce sont eux qui tuent les gens et Dracula qui se retrouve couvert de sang. Les rôles sont inversés…
Il y a même une scène de torture, des corps entassés, des veuves pleurant au cimetierre, une scène de pédophilie, la famine règne, le tout sous la banderole qui proclame que « Todo va mejor con Coca Cola ». On ne rigole plus.
Lorsque j’ai ouvert cette bédé et découvert ces dessins horribles et sans paroles, je pensais la lire et faire une chronique vite fait bien fait, persuadée qu’elle serait lapidaire… Ben non.
Oui, c’est horriblement mal dessiné (pas dans mes goûts) mais bordel de dieu, c’est profond et fallait être couillu pour réaliser cela en pleine dictature.
Une revisite du mythe Dracula avec humour car on découvre un Dracula amoureux, luttant contre un Superman, chez le dentiste, devenant chrétien… Mais sous le couvert de l’humour, il y a de la profondeur et une attaque contre tous les dictateurs, despotes, tyrans, du monde.
Le Mois Espagnol et Sud-Américain chez Sharon – Mai 2020 [Lecture – 10].
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Pas simple de faire abstraction des graphiques s’agissant d’une BD.
J’ai le même souci actuellement avec Fashion Week… le dessin est à chier mais l’histoire semble intéressante, alors je me force… mais du coup ça avance lentement, très lentement.
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Une fois passé le dégoût des dessins, j’ai vu autre chose. Ouf, parce que histoire sans paroles !
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Bon, vu le message de la fin, pourquoi pas… parce qu’au départ, je n’étais pas emballée non plus par les dessins pas beaux ! 😄
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La poste doit-elle faire quelque chose pour toi ? Parce que elle peut le faire ! 😉
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Ben si elle peut, alors !
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Oui beaucoup trop fort pour moi…tu as dit des mots clef que je refuse de lire…;)
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Oups, je me doute desquels… En tout cas, c’est une belle découverte, et l’auteur a eu les couilles de la faire quand il était là-bas…
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Oh oui et bravo a lui
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Ben déjà que la bédé j’ai parfois du mal à suivre… alors si les dessins sont moches je n’arriverai pas à aller au-delà et à saisir l’intérêt métaphorique de l’histoire.
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On te l’explique au début ! PTDR
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Merci pour ta participation !
Je ne crois pas que je le lirai, cependant.
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C’est spécial, en l’ouvrant, j’ai failli la refermer. Puis j’y suis allée, pensant déjà à ma chronique lapidaire qui allait en sortir… j’ai refermé l’album en fermant ma gueule !
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