Titre : Les archives secrètes de Sherlock Holmes – Tome 2 – Le Club de la mort
Scénariste : Philippe Chanoinat
Dessinateur : Frédéric Marniquet
Édition : 12bis (23/08/2012)
Résumé :
En ce début d’année 1891, d’étranges et terrifiants événements requièrent l’intervention de l’inégalable détective de Baker Street, Sherlock Holmes et de son fidèle comparse et biographe, le Docteur John Watson.
Les deux hommes se voient confier la délicate mission secrète d’élucider une succession de meurtres ayant eu lieu parmi des personnalités de haut rang, toutes assassinées selon un rite rappelant les exécutions ou assassinats de grands personnages historiques comme Thomas Beckett ou Marie Stuart.
Derrière ces crimes abjectes et inexplicables se profile l’ombre d’un mystérieux cercle d’initiés : Le Club de la Mort, mais aussi celle, encore plus inquiétante et néfaste, du principal rival de Sherlock Holmes, le « Napoléon du crime » : l’impitoyable Professeur Moriarty…
Critique :
C’est avec moult craintes que j’ai ouvert cette bédé car le chat échaudé que je suis avait des mauvais souvenirs du premier tome « Retour à Baskerville Hall »…
Mais comme je me ris du danger (comme le disait si bien Simba) et vu que je ne risquais rien de plus que le prix de l’album en seconde main…
L’os qu’il y avait dans le premier tome n’était pas le scénario mais les dessins, des fautes d’orthographes et des erreurs de calcul élémentaire.
Dans ce deuxième tome, le scénario est correct aussi, on a une vraie enquête, avec un vrai dénouement et si Moriarty est présent, il est froid, cynique (mieux que dans la série de la Granada) et on se rend compte qu’il a tissé sa toile bien plus loin que Holmes ne le suspectait.
Par contre, pour un homme intelligent, le Moriarty a tout de même fait une boulette énorme et s’il avait utilisé son cerveau au lieu de se laisser guider par les émotions engendrées par la perspective jouissive d’une punition qu’il allait administrer, il n’aurait pas fait une erreur pareille, crétin va ! Même moi j’avais compris et je n’ai pas écrit la dynamique d’un astéroïde.
Hormis cette petite couille dans le pâté, tout le reste du scénario est de bonne facture, c’est travaillé, ambitieux, réfléchi et même si j’avais deviné le mobile des crimes, je n’en étais pas tout à fait sûre.
Le bât blesse une nouvelle fois au niveau des dessins. Dans certaines cases, on n’est pas tout à fait sûr d’être face à Holmes car son visage a un peu changé, notamment au niveau d’un oeil et la petite ombre dessinée sous son nez donne l’impression qu’il a une petite moustache…
Watson semble plus vieux que son âge réel. Nous sommes en 1891 et d’après les holmésiens, notre docteur serait né en 1852, ce qui lui fait 39 ans au moment de cette enquête et là, il semble en avoir bien plus. On est loin du fringant Watson de Guy Ritchie. Son visage est parfois aussi changeant et pas en raison de ses expressions.
Désolée pour le dessinateur, sa famille, ses voisins, mais non, je n’aime pas sa manière d’esquisser les personnages.
Lorsque le scénario d’une bédé est bien fichu mais que les dessins ne sont pas au goût du lecteur, ça plombe un peu tout. Surtout quand on affuble Holmes du deerstalker et du macfarlane pour aller à la City ! Plus que du mauvais goût et jamais Holmes n’aurait porté cette tenue campagnarde pour la ville.
Mais je ne suis pas rancunière et puisque le scénario était bon, je vais continuer avec la série, en tentant de faire l’impasse sur tous les petits détails dans les dessins qui ne me plaisent pas.
Une bédé pour les holmésiens mais pas que… Elle plaira aussi aux autres lecteurs qui sont à la recherche d’une enquête, de mystères, de crimes crapuleux aux relents historiques, avec un Méchant qui a de la prestance, des magouilles en haut lieu et des nobles qui se comportent comme des sagouins.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°239 et Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).