La nuit qui ne finit pas : Agatha Christie

Titre : La nuit qui ne finit pas

Auteur : Agatha Christie
Édition : Livre de Poche / Le Masque
Édition Originale : Endless Night (1967)
Traduction : Claire Durivaux / Jocelyne Warolin

Résumé :
Le  » Champ du gitan « …
Michael avait tout de suite aimé la beauté sauvage de cette propriété. C’était décidé : sur les ruines de l’ancien manoir, il construirait sa maison. Une maison de rêve, bien entendu. Et il s’y retirerait, loin de tout, avec Ellie.

Mais le « Champ du gitan » avait mauvaise réputation et la lande était maudite. On racontait que les Romanichels y avaient jeté un mauvais sort, que d’étranges accidents s’y produisaient…

Pourtant, Michael n’était pas superstitieux, lui. Les menaces de la vieille bohémienne ne lui faisaient pas peur. Personne ne croit plus ces choses-là, de nos jours…

Critique :
M’étant toujours concentrée sur les Hercule Poirot, il y a moult romans de la Reine du Crime que je ne connais pas.

Celui-ci, je l’avais trouvé dans une boîte aux livres, lors de mes vacances en Ardèche (2019) et je l’ai donc naturellement sorti un an plus tard, espérant sans doute y retrouver un parfum des vacances que nous n’aurons pas en 2020.

Atmosphère, atmosphère… Une atmosphère des plus étranges flotte dans ce roman car on commence entre la rencontre d’un jeune homme pauvre et d’une jeune fille riche.

Pas de meurtre, pas de kidnapping mais une histoire d’amour ! Heu, on s’est trompé d’auteur, là ? C’est du Barbara Cartland déguisé ?

Non, non, pas de panique, on se doute bien qu’il y a une couille dans le pâté, mais on ne sait pas trop où elle va se trouver, si les soupçons que l’on a sont véridiques ou juste dû au fait que l’on ait un esprit tordu, même s’il ne sera jamais aussi tordu que celui de cette chère Agatha Christie.

Le côté angoissant du roman est rendu par ce fameux champ du gitan sur lequel pèse une malédiction. Malédiction rappelée bien des fois par une vieille gitane (sans filtre), même si Michaël, jeune homme pauvre, n’y prend pas vraiment garde, tandis que sa femme, jeune fille riche, y prend attention et a les chocottes.

La lande serait-elle maudite ? Il y a-t-il une heure où s’exaltent les puissances du mal ? Un chien maudit courant sur la lande ? Pardon, je mélange Agatha Christie avec Conan Doyle (le mélange serait intéressant à analyser, tiens…).

On se doute qu’un malheur va arriver, on sent l’odeur du sang, le crime rôde, il n’est jamais loin, mais on ne sait pas quand il va frapper et c’est ce qui rend ce roman addictif et frustrant en même temps. On veut savoir, nom de dieu.

Encore un peu, tels les Tuches hurlant « Des Frites, Des Frites, Des Frites… » on aurait envie de crier « Un crime, un crime, un crime ! ».

Quand le crime arrivera, il viendra en tapinois et là, même si j’avais compris certaines choses, je ne savais pas comment tout cela allait se terminer. Sacrée Agatha Chrsitie, tu m’étonneras toujours !

Un roman sans Hercule Poirot ou autre personnage fétiche de la reine du crime, un roman sans enquêteur, un crime qui survient tard, qui n’en a pas l’air non plus, des personnages troubles, bizarres, réalistes et une ambiance qui pèse sur les épaules du lecteur.

Les derniers chapitres sont les plus angoissants, même si tous les autres avaient préparés les lecteurs à un drame imminent tout en nous donnant l’impression d’une histoire d’amour à la Harlequin additionnée du charme bucolique de la campagne anglaise où un jeune couple fait construire la maison de ses rêves pour y vivre heureux jusqu’à la fin des temps.

Oui mais, l’auteure n’a jamais dit quand arriverait la fin des temps et chez elle, ça peut arriver plus vite qu’une diarrhée un jour de gastro.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°243 et Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).

 

 

28 réflexions au sujet de « La nuit qui ne finit pas : Agatha Christie »

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  3. C’est marrant je suis sûre d’avoir vu l’épisode avec Miss Marple pour enquêtrice. Je m’en souviens d’ailleurs très bien (du coupable et du pourquoi et du comment ^^). Je crois que c’est l’un de mes préférés ! Je suis curieuse de lire le roman, voir comment l’histoire est amenée du coup !

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  4. J’ai vu l’adaptation télévisée dans la série des Miss Marple… Celui où elle s’obstine à porter un galurin plat qui lui tasse le visage à souhait… Nan mais… on a pas idée de porter une horreur pareille… Miss Marple était totalement mémérièsée… AH? C’est le but? Miss Marple n’a pas le droit d’être sublyïme? Quelle pitié: Mais que fait la police !!!

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  6. Comme Syl, j’adore te lire ! La couille dans le pâté christiesque, voilà qui permettait une formidable transition :o) Tentée par celui-ci en tout cas, le thème me dit bien et Poirot ne me manquera pas spécialement.

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    • Je me suis lâchée, sur cette chronique. Un effet du covid sans doute. La pression doit sortir.

      Sans la boîte à livres, jamais ne l’aurais lu… On n’a pas vraiment d’enquêteur, pour ne pas dire qu’on en a pas du tout, mais tout de même… il est spécial, faut le lire pour comprendre.

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  8. Amusant de lire ta critique car c’est le roman que je lis ce week-end, un vieux bouquin retrouvé par hasard !! Eh oui, si ça démarre lentement et si on ne sait pas trop où on va, on se dit qu’il va bien se passer un truc…

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