Titre : De beaux jours à venir
Auteur : Megan Kruse
Édition : Denoël (2016)/ 10/18 (2018)
Édition Originale : Call Me Home (2015)
Traduction : Héloïse Esquié
Résumé :
Depuis des années, Amy subit la violence de Gary. Jusqu’au jour où elle reçoit le coup de trop et décide de s’enfuir avec ses deux enfants, Jackson, dix-huit ans, et Lydia, treize ans.
Premier arrêt au Starlight, motel crasseux qui va leur servir de refuge. Tous les trois s’endorment sereins et soulagés, mais au petit matin Jackson a disparu.
Croyant gagner l’amour d’un père qui le rejette, il est retourné chez eux et a trahi sa mère et sa sœur en révélant à Gary l’adresse du motel.
Amy se rend alors à l’évidence : si elle veut assurer sa sécurité et celle de Lydia, elle va devoir abandonner son fils.
Cette séparation brise le cœur de la petite fille, très attachée à ce frère doux et différent.
Jackson, de son côté, doit désormais se débrouiller seul, tiraillé entre la recherche désespérée de l’amour paternel, sa culpabilité et sa difficulté à gérer son homosexualité naissante.
Critique :
Les romans qui traitent des violences conjugales doivent éviter de sombrer dans le pathos, sous peine de rebuter ses lecteurs, mais il faut aussi éviter un ton trop froid qui empêcherait à ce même lecteur de ressentir des émotions.
Le bon équilibre n’est jamais facile à atteindre, sans compter que deux lecteurs peuvent ressentir des émotions très différentes à la lecture du même roman.
L’histoire d’Amy est une histoire banale, comme d’autres filles ont vécu : on tombe amoureuse d’un garçon, il dit nous aimer et vouloir notre bonheur, le mariage a lieu rapidement et le mec emmène sa dulcinée dans un autre état, la coupant de sa famille, de ses amis…
Et il faut du temps à la fille amoureuse pour se réveiller et se rendre compte que son beau chevalier au mille promesses était, dès le départ, un enfoiré de première, un pervers narcissique à la main lourde mais qu’elle n’a rien vu. Amy fait partie de ces femmes qui doivent vivre avec un homme violent tout en protégeant ses deux enfants.
Le récit est choral, Amy, l’épouse, prendra la parole, mais aussi ses deux enfants, Lidya (13 ans) et Jackson (18 ans) qui, chacun à leur tour, nous raconteront ce qu’ils ont vécu auprès de Gary, ce père violent qui frappe leur mère et qui dénigre son fils, car il est homosexuel.
Récit qui s’articulera aussi sur une ligne du temps, passant du présent avec la fuite d’Amy au passé, quand Gary a commencé à être violent et à leur rencontre où le lecteur, s’il est attentif, comprendra qu’aller avec Gary, c’était jouer le mauvais cheval.
Je me suis attachée aux personnages, à cette Amy qui un jour a su prendre le taureau par les cornes et s’enfuir, plusieurs fois, puisqu’il y a eu des loupés et que Gary est venu le reprendre tous les trois. Jackson est à la recherche de son identité, il aime son père, il ferait tout pour un regard aimant de lui, quitte à trahir sa mère et sa petite soeur, qui l’adore mais qui a compris que leur père était hautement toxique et dangereux.
Les doutes, les peurs, les angoisses que Gary les retrouve, la violence latente ou qui explose, les errances de Jackson, tout ça est bien décrit, c’est profond, travaillé, réaliste.
Hélas, il y a des plâtrées de longs paragraphes constitués de descriptions qui rendent le texte très lourd à certains moments et très long à lire. Heureusement que ce n’était pas à chaque chapitre sinon j’aurais jeté l’éponge.
Un roman noir qui nous parle de l’Amérique profonde, de celle qui vit dans un mobile-homme, de la précarité du travail, de l’argent qui ne rentre pas, de la violence ordinaire, de l’homosexualité mal vécue à cause du regard des autres et de leurs quolibets, de la prostitution masculine et de l’amour grandiose qui fini dévastateur.
Hélas, quelques longueurs dans des descriptions ont rendu le récit lourd. Heureusement qu’il y en avait peu, de langueurs, car le reste du roman est assez fluide et la plume est belle.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°41] et Le Mois Américain – Septembre 2020 – Chez Titine et sur Fesse Bouc.
Ping : Bilan #2 du challenge polar et thriller – ou thriller et polar, je ne sais même plus. | deslivresetsharon
La mise à jour est terminé ! Le bilan devrait paraître dans la journée !
A la suite de double dans la numérotation, j’ai dû mettre deux billets de septembre à la fin (flemme de tout refaire) sous les numéro 160 et 161, celui-ci et Six-coups – Tome 2 – Les marchands de plomb.
Bon dimanche !
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Fais pour un mieux, de toute façon, je n’irai pas au bureau des réclamations ! 😆
Je vais aller voir ça de suite 😉
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Le bureau des réclamations est néanmoins ouvert, j’ai tout de même réussi à « perdre » une participante. Après recherches, je l’ai retrouvé, et j’ai retrouvé les liens qu’elle m’avait donnés.
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Ping : The American Month is finish – Bilan du Mois Américain [Septembre 2020] | The Cannibal Lecteur
Ping : Bilan Livresque Mensuel : Septembre 2020 [Mois Américain] | The Cannibal Lecteur
Ping : Billet récapitulatif – Le mois américain 2020 | Plaisirs à cultiver
Noir sombre j’aime bien…quand c’est réussi !
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Oui, faut pas faire de la sombritude juste pour le plaisir d’en faire, faut que ce soit justifié.
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Et bin tout un roman bien angoissant didonc…euh bon….je passe mon tour…nop….j’ai besoin d’espoir didonc…;)
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Alors, si tu as besoin d’espoir, je suis la mauvaise personne en ce moment, je ne lis que du désespoir, sauf les bédés « six-coups » et « walter appelduck », moral au beau fixe garanti après lecture !
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Oui j’ai vu/lu ca….septembre l’automne…te donnent de mauvaises idees…;)
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Impossible de lire des livres d’humour pour le Mois Américain, même si cette année, j’ai fait des efforts avec 4 bédés western humoristiques : 2 publiées un peu avant et 2 pendant. À défaut de chroniquer des Lucky Luke cette année, il fallait un peu de joie dans mes lectures sombres 😉
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Oh c’est vrai pas evident de trouver de l’humour dans le mois americain…;)
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Avec moi, non… là je viens de lire deux livres sur la ségrégation. Rien de drôle !
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OMG…OMG….tu survis ?
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Pour me remonter le moral, j’ai pris un roman noir, 1912, les Everglades, on distille de l’alcool, on braque les banques… ça va déjà mieux ! Et en même temps, j’en ai un sur un trader qui a piqué des millions à sa boîte ! :p
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Et bin une drole de facon de survivre…juste changer d’epoque pas de theme…lol
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Le thème est tout de même moins lourd que celui de l’esclavage.
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cela reste un monde obscure quand meme….everglade cela reste la fameuse swamp….;)
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Absolument, on est face à une mafia locale, à une famille qui a la main mise sur les trafics, mais quand je vois comment se comporte les flics dans ce récit, je me demande où sont les brigands.
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Exactement le bel univers des swamps…un bon Badland….lol
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Je viens d’apprendre un nouveau mot « swamps » = marais ! 😆 Merci, je me coucherai moins bête
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Oui cela fait bien un anglicisme….mais je trouve que pour les livres/films/series de suspens/horreur…swamp cela passe mieux…;)
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Approuvé et adopté !
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Violence conjugale, abandon, homophobie, pauvreté… je trouve que l’auteur aurait du en rajouter en plombant l’ambiance avec une guerre et une crise économique… en affublant un des enfants d’un handicap et la mère d’une grave maladie… oh… et puis pourquoi pas en glissant un viol et/ou un inceste… ah! J’allais oublier! Le père ! Il faut qu’il soit alcoolique et syphilitique aussi!!! Là ça aurait été parfait!!! 😬
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Le père est alcoolique ET violent, c’est suffisant ?
Les romans ne sont intéressants que si les personnages sont torturés, sinon, tu lis un Martine et c’est bon… 😆 J’avoue que j’aime les romans qui plombent l’ambiance, je ne dois pas être normale. Les chercheurs vont se battre, à ma mort, pour récupérer mon cerveau !
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Pauvres chercheurs !!!!! 🙂
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Mais enfin !! PTDR
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Je suis comme toi Belette, moi aussi j’aime les personnages torturés.
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Est-on normales ???
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Non… vous n’êtes pas normales… et c’est tant mieux. Les gens normaux sont d’un chiant!!! Le jour où vous serez normales je ne viendrai plus épicétou! 😉
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Merci !
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Non, pourquoi ? 😂😂😂
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Parce que je voulais en être sûre ! 😆
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😂😂😂
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Oui… moi aussi j’aime bien les torturer… mais les torturer moi-même! 😜
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Tu es encore pire que nous !
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C’est pour cela qu’on l’aime !
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Oui !
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Tu ne délègues jamais ?? 😀
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