Titre : La vallée des poupées
Auteur : Jacqueline Susan
Éditions : Presses de la cité (2014) / 10/18 (2016)
Édition Originale : Valley of the Dolls (1966)
Traduction : Michèle Lévy-Bram
Résumé :
1945. Anne Welles quitte sa famille et son fiancé de Nouvelle-Angleterre pour débarquer à New York, la tête pleine de rêves et de gloire.
Elle y devient secrétaire d’un avocat spécialisé dans le théâtre et fait la connaissance de deux autres jeunes femmes qui prévoient de faire carrière dans le monde du spectacle: l’ambitieuse et prometteuse Neelly O’Hara et la très belle mais peu talentueuse Jennifer North.
Des bureaux d’agents d’artistes aux coulisses de Broadway, des plateaux d’Hollywood aux premières émissions TV, le roman suit leur ascension (et chute) respective, au rythme de leurs rencontres plus ou moins heureuses, carrière, amitié, amours bien sûr et autres trahisons et désillusions…
Critique :
Dallas était un univers impitoyable ♪ mais Broadway et New-York aussi !
Bienvenue dans le monde du show-bizz des années 45 à 65. Bienvenue dans un panier de crabes où tout les coups de putes sont permis.
Bienvenue dans ce qui ressemble souvent à un règlement de compte à O.K Corral mais en version plus perfide car ici, on peut tirer dans le dos.
Si vous voulez vous changer les idées et lire un truc gentillet, va falloir choisir un autre roman si vous ne voulez pas finir en dépression devant tant de perfidie, de saloperie, d’exploitation de la Femme par l’Homme.
Attention, ne pensez pas que les poupées du titres sont les jolies jeunes filles de la couverture ! Le docteur House était accro à la Vicodine et ici, les pilules qui font dormir, maigrir, rendent heureuses, les filles les appellent les poupées. Il y en a de toutes les couleurs, comme les Dragibus, mais avec elles, vous risquez bien plus que des caries (l’addiction est la même, par contre).
Après la Seconde Guerre Mondiale, les femmes rêvent de liberté, de se prendre en main, de mener une carrière artistique. Hélas, les hommes sont toujours paternalistes ou bien coureurs de jupons ou pensant que la place de la femme est au foyer, avec des marmots dans les pattes.
À 18 ans Ann a quitté sa province, bien décidée à empoigner la vie. Neelly rêve de gloire aussi, dans la même pension d’Ann et ensemble, elle croiseront la route de Jennifer. Toutes les trois ont les mêmes aspirations ou presque.
Faut pas croire que ce roman ressemble à une série américaine neuneu faite pour les ménagères de plus de 50 ans ou les bobonnes. Le scénario vole bien plus haut que les débilités au long cours que sont certaines séries. C’est Amour, Gloire et Beauté mais en version plus trash et cynique. C’est l’envers du décor du show-bizz et il n’est pas beau à voir.
Le pire, c’est que les horreurs et coups bas qui avaient lieu en 1945 ont toujours lieu maintenant, à quelques différences près (les réseaux sociaux et des nouvelles drogues en plus). L’univers du show-bizz est toujours plus impitoyable que celui de Dallas (vous l’avez en tête, le générique ???)…
Mes bémols iront à des personnages qui m’ont parfois un peu déçus dans leur comportement, qui auront manqué de courage, de reconnaissance.
Le beau Lyon est un coureur de jupons qui prend des excuses débiles pour ne pas se fixer (des claques !) ; Ann qui nous la joue midinette à 18 ans, je comprends, mais pas 18 ans après, surtout auprès d’un homme qui est resté des années silencieux et qui l’avait plaqué comme une vieille chaussette puante et Neelly qui ne se comportera pas comme une amie sur la fin du roman.
Toutes les femmes de ce roman avaient des rêves de gloire, d’amour et de beauté éternelle. Une soif éperdue de succès, de reconnaissance, de public en liesse. L’argent est facile à faire mais il part encore plus vite qu’une baignoire qui fuit dans un problème de math.
Un très bon roman sur l’envers du décor qui est bien plus sombre que celui qu’on nous montre habituellement, rempli de paillettes, de sourires Pepso Dent, de cirage de pompes et de main amicale dans le dos. Ne vous fiez pas au apparences, tout est faux.
En tout cas, je remercie Bianca de m’avoir proposé ce roman en LC parce que sans sa proposition (et la présence du roman chez mon bouquiniste préféré), jamais je n’aurais lu ce roman.
Nous avons toutes deux passé un bon moment lecture, avons ressenti les mêmes choses et trouvé aussi que certains personnages méritaient des claques !
Le Mois Américain – Septembre 2020 chez Titine et sur Fesse Bouc.
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Quelle lecture addictive, j’ai adoré !
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Oui, moi aussi !!!!
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Ce qui est pratique quand on est pas belle, c’est qu’on comprend très vite qu’on ne pourra devoir sa réussite qu’à son intelligence et à son travail et pas à la façon dont on captera le regard des zhômes avec son décolleté, son fessier, sa chevelure, son maquillage etc… alors en féministe aigrie et jalouse en lisant ton billet je dis… Bienfait pour elles! Et… je rêve de lire un roman ou un serial killer s’en prendra aux starlettes de télé réalité idiottes! Na! 🙄
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Nous ne devons pas notre position à notre cul ! Bien que, si nous avions pu utiliser nos appâts sexuels, nous serions présidentes de la république (pour toi) ou de la monarchie constitutionnelle (pour moi). Nous aurions épousé le perroquet et nous serions reines, si nous avions pu leur montrer l’étendue de ns capacités sexuelles !!
ok, je sors, je suis vannée….
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Oh… tu sais… pour ces postes là il faut surtout des relations… et faire des cursus à 100 000 euros minimum. Nan… Aujourd’hui une fille sexy, prête à donner de sa personne… avec la démocratisation du silicone et du bistouri… tout ce qu’elle peut espérer c’est de finir sur NRJ12 pour rembourser son chirurgien… Mais il faut accepter de se faire faire des implants capillaires, de son teindre en blonde et de se faire tatouer… Et je veux pas… ça fait trop mal… De toute façon à mon âge ils me prendront même pas dans les reines du chopingue! Je peux encore espérer SLAM, les chiffres et les lettres, ou question pour un champion… J’ai essayé le casting du « dîner presque pas fait » mais j’ai eu la bêtise de ne pas leur faire mes scones de sconnasse ratés avec la tasse de thé! Si les casteurs s’étaient cassés les dents et plombés l’estomac avec, j’aurais été prise, c’est certain (puisque le but du jeu dans cette émission semble être de réussir à empoisonner une brochette de candidats difficiles sélectionnés pour avoir collé leurs pauvres maman à l’asile à grands coup de « j’aime pas ça! c’est pas bon » repas après repas!).
Putain d’sa mémère! Je suis passée à côté de ma vie de star! 😦 😦 😦
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Je veux bien me faire tatouer, oui, oui, oui !!! Les implants mammaires, pas besoin (pourquoi je prendrais ceux de « ma mère »… Noël Mamère ??), ils tiennent encore droit et les extensions de cheveux, ma foi, je piquerai des crins à la queue des chevaux et c’est bon !! mdr
Oui, on a raté des carrières, nous ! Pour le dîner presque pas fait, je leur servirai des « fœtus mort sur son lit de placenta » et hop, j’emballe le tout et je gagne !
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Oh oui toute une epoque, sacre epoque ou les nathalie wood, audrey hepburn…n’ont pas eu la vie facile…..en tout cas un sacre roman…..
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L’ont-elles maintenant, la vie facile, les actrices d’Hollywood ? je ne pense pas…
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Pucha toute une question ?….car a l’epoque on les transformait comme des poupees a la guise d’un producteur…mais maintenant, elles doivent elles-memes faire attention a leur visage, leur age, leur corps…c’est complexe….
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Hollywood n’est pas un endroit des plus reluisants… et je pense que ça doit toujours être aussi terrible qu’alors.
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Meme avec le MeToo…cela doit etre de nouveau la meme chose…;)
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Pour moi, ce sera toujours la même chose, la société doit changer profondément et ça ne se fera pas facilement, on ne passera pas du patriarcat au matriarcat.
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bin dans un sens j’espere qu’on n’y passera pas….je voudrais une societe ou tout le monde trouve sa place….il y a des femmes qui aiment rester a la maison s’occuper de leurs enfants comme il existe des hommes qui aiment ce role…et d’autres qui veulent etre camionneuses……..;)
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Tout le monde devrait trouver sa place, mais hélas, quand des gens trouvent leur place, on les critique, on les attaque, on les regarde de travers parce que madame camionneuse et monsieur qui élève les gosses, ça fait tiquer les gens.
Brassens le chantait :
♫ Au village, sans prétention,
J’ai mauvaise réputation ;
Que je me démène ou je reste coi,
Je pass’ pour un je-ne-sais-quoi.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En suivant mon ch’min de petit bonhomme ;
Mais les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux… ♪
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exactement…on devrait juste voir les gens heureux
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Trop difficile, sans doute…
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Peut-etre un probleme de jalousie…helas…
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L’envie et la jalousie, les deux saloperies qui foutent tout en l’air !
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Helas….et cela ne rend pas heureux….donc absurde…;)
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Un roman qui m’a l’air fort intéressant, mais nous sommes en septembre, et je suis dé-bor-dée.
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Je peux comprendre, mais si à un moment tu ne débordes plus ou moins, fais-moi signe 😉
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