Titre : Aquarium
Auteur : David Vann
Éditions : Gallmeister Nature writing (2016) / Gallmeister Totem (2018)
Édition Originale : Aquarium (2015)
Traduction : Laura Derajinski
Résumé :
Caitlin, douze ans, habite avec sa mère dans un modeste appartement d’une banlieue de Seattle.
Afin d’échapper à la solitude et à la grisaille de sa vie quotidienne, chaque jour, après l’école, elle court à l’aquarium pour se plonger dans les profondeurs du monde marin qui la fascine.
Là, elle rencontre un vieil homme qui semble partager sa passion pour les poissons et devient peu à peu son confident.
Mais la vie de Caitlin bascule le jour où sa mère découvre cette amitié et lui révèle le terrible secret qui les lie toutes deux à cet homme.
Critique :
Regarder des poissons nager, c’est reposant, déstressant, ça vous rend calme et contemplatif.
Caitlin, 12 ans, est un petit poisson qui vit seule avec sa maman, Sheri, qui fait de son mieux pour que sa fille ne manque de rien. Attendrissant.
Et puis, vous découvrez l’environnement merdique de certains poissons de l’aquarium, ceux que l’on appellera les « Poor White » et qui sont obligé de bosser comme des fous pour que des gros requins aux dents qui rayent le plancher s’enrichissent encore plus.
Pardon, pour qu’ils s’engraissent encore plus. Le monde la la jungle existe aussi dans le monde du silence qui n’a jamais si bien porté son nom puisque c’est marche (en fermant ta gueule) ou va voir ailleurs si l’eau n’y est pas plus douce.
Maman poisson Sheri est touchante, aimant sa fille, trimant comme une dingue, bref, elle force le respect.
Et puis, dans cet aquarium de Seattle où tout semble se dérouler normalement, arrive un vieux poisson tout ridé qui prend Catlin en amitié, lui parle et se laisse guider par la gamine dans ce monde de verre et de flotte, sans que maman poisson ne le sache.
L’aquarium était calme, tout allait bien, puis tout à coup, la tempête s’est déclenchée et la houle m’a emportée, retournée, j’ai bu la tasse devant les remous sauvages, violents que le poisson Sheri va déclencher.
Psychologiquement parlant, quand la tempête arrive, c’est difficile de rester de marbre face à déferlante de haine que Sheri va envoyer à sa fille, qui n’aidera en rien en campant sur ses positions. Il est des passages qui sont fort dérangeants et d’autres que j’ai passé, supporter une ligne de plus.
Après la tempête, un peu de calme, avant que la mère ne se déchaîne à nouveau, persifle et morde…
Certains passages de ce roman sont très doux alors que d’autres sont horribles, angoissants, trop violents. Les secrets de famille ne doivent pas être cachés, ils doivent être dit à temps car ensuite, c’est trop tard et les dégâts sont considérables.
La colère et la rage de la mère Sheri sont compréhensibles, pardonnables et l’entêtement de Catlin, petit poisson de 12 ans, ne voit que son nombril, pour elle, le monde tourne autour d’elle et butée, elle refuse d’ouvrir les yeux et de comprendre ce que lui explique sa mère.
Si Sheri avait tout ma sympathie, ensuite, elle est devenue imbuvable et est allée trop loin pour moi. À ce moment-là, l’entêtement de Catlin est devenu de la résistance et elle a forcé mon respect, même s’il était plu facile pour elle d’accepter ce traitement car elle savait qu’il ne durerait pas.
Aquarium commence doucement, dans une atmosphère feutrée avant que l’explosion n’ait lieu et ne chamboule les lecteurs.
Un roman psychologique sur le pardon, la rédemption, le courage et l’abnégation d’une mère, sur la couardise et l’absence d’un père, sur les poissons, sur le travail éreintant d’une femme, sur l’adolescence qui commence, les premiers amours, les secrets de famille et les relations familiales compliquées (euphémisme).
Mon seul bémol sera pour le fait que les guillemets et les tirets cadratins soient parti en vacances. Je déteste leur absence, elle me manque toujours cruellement et j’ai failli ne pas lire ce roman à cause de ça. Pour le coup, cela aurait été une erreur épouvantable.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°XX].
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Je dois le lire. J’avais adoré Sukkwan Island.
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Et moi je dois lire Sukkwan Island ! 😆
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😂
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Voilà une lecture qui sort de l’ordinaire !
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Oui, tout à fait !
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Un très très bon David Vann, il n’a pas son pareil pour parler des relations familiales
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Des relations familiales très agréables au début, de l’amour entre une mère et sa fille, des relations que tout le monde souhaiterait, mais après, quand ça se dégrade, là, on ne les souhaiterait pas à son pire ennemi
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j’ai beaucoup aimé aussi! Comme tout ce que j’ai lu de l’auteur d’ailleurs!
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Je n’ai pas encore lu celui avec Island dans le titre…
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Mon David Vann préféré. Et pourtant, les scènes d’affrontement entre la mère et la fille sont parmi les plus violentes qu’il ait écrites, je crois (et ce n’est pas rien, vu le reste de sa production).
Pour une fois chez lui, il y a un peu de lumière dans ce livre, une possibilité d’amour… Le contraste avec les passages rudes est d’autant plus saisissant. C’est très beau !
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C’est d’une violence inouïe !! J’ai eu du mal à lire tout, c’était trop dur, et pourtant, des livres durs, j’en ai lu des terribles (qui ont finis au freezer, tant ils étaient horribles).
Oui, il y a une possibilité de happy end… ouf !
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Et bin toute une aventure aquatique….et pour les poissons, il n’y aura pas de probleme ?…Cela semble etre une sacre vengeance….
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Non pas de soucis avec les poisons… 😉
Oui, une fameuse vengeance, méritée mais la mère va trop loin avec sa fille.
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Chouette pour les poissons…pas cool pour la petite….
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Je crois que je vais passer sur ce titre, même si je suis très curieuse de connaître cette faute impardonnable.
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mystère !!! mdr
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la ponctuation des dialogues, moi aussi, j’aime pas quand ça manque…toujours pas lu Vann. une erreur, je sais…j’adore la couverture.
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Chez certains, ça passe mieux que d’autres… J’ai hurlé avec « les animaux » qui était sans tirets cadratins ou guillemets, j’ai serré les dents au début avec Vann qui était pareil et ça a passé quasi tout seul dans le dernier Bouysse… Comme quoi, il y a moyen de se passer de la ponctuation des dialogues quand c’est bien fait, ou alors, c’est parce que je m’habitue, après 3 lectures de la sorte ! mdr
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je lisais (mis de côté pour l’instant) le dernier de Mauvignier, car le style me hérisse…pourtant les phrases longues d’habitude, ça ne me gêne pas du tout.
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Je ne connais pas l’auteur. Livraddict me dit que son dernier livre est « Histoires de la nuit », est-ce bien ça ?
Il est d’auteurs qui peuvent tout nous faire accepter et avec d’autres, ça ne passe pas, ou avec certains romans de l’auteur. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais ça m’arrive aussi
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Quoi ! Les dadas et LE Minou ne te suffisent plus??? Tu te mets aux poissons aussi!!! 🤣😂🤣
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Oui, faut varier les plaisirs et puis, les poissons, ça se mange et c’est bon pour mon cerveau qu’ils disent 😆
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Le cheval aussi ça se mange… Désolée! OK… Je sors… 😀
Plus sérieusement il paraît que c’est des conneries racontées aux enfants pour leur faire avaler leurs poissons pannés surgelés dégueus à la cantine. Le phosphore dans le poisson… il y en a aujourd’hui moins que des métaux lourds… Et la science n’a jamais pu établir si le phosphore était si nécessaire que ça à la mémorisation.
Si on veut que les enfants mangent du poisson ben… il faut bien le cuisiner épicétou! 😉
Actuellement j’ai un grand succès avec des filets de merlus que je panne moi-même (trempez le dans l’oeuf battu, trempez le dans la farine, trempez le encore dans l’oeuf battu et puis dans la chapelure maison de pain grillé pulvérisé) et on le passe à ma poêle)… Le saumon vapeur avec une p’tite sauce au beurre citronné et aux câpres ça le fait aussi… Et le dernier truc que je leur fais c’est des tartines grillées tartinées de rillettes de sardines (tu sors la sardine de la boîte et tu l’écrase à la fourchette avec une pointe de crème, de citron et d’aneth et quelques câpres) ou de rillettes de thon (pareil sauf que mon fils préfère que j’y mette des olives plutôt que des câpres et de l’aneth)… J’arrive à leur en faire manger deux fois par semaine, voire trois… 😀 Mon fils aime bien les surimis lui… mais franchement j’ai du mal avec ça… 😦
Et rassure-toi, ici la viande de dadas est INTERDITE par ma Pioupioute et Toqué! 😉
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Oui, je sais que ça se mange, des chevaux, j’ai menacé souvent une de finir dans une barquette de chez Findus ! mdr
J’adore le Lieu Noir, comme poisson, avec une compote de pomme maison sucrée comme j’aime et de la fleur de sel que le poisson pour le sucré/salé et je bave ! Le bar de ligne aussi, j’adore, en filet, sur le teppaniaki, je salive aussi.
Les sardines, je les mange sur une tartine grillée, avec de la bruchetta de tomate dessous. Je les émiette en morceaux grossiers. Mais j’aurai plus facile d’aller m’installer chez toi et de me mettre à ta table ! Bouge pas, je fais ma valise, j’emporte le minet et mon PC rempli de trésors !! 😆
Le surimi, c’est le faux crabe ???? beurk !
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