Titre : Ce qu’il faut de nuit
Auteur : Laurent Petitmangin
Édition : La manufacture de livres (20/08/2020)
Résumé :
C’est l’histoire d’un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent et les enfants grandissent. Ils choississent ce qui a de l’importance à leurs yeux, ceux qu’ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes.
Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses.
C’est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois hommes.
Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d’hommes en devenir.
Critique :
À quoi ça tient le destin d’une personne ? À un fil, pas plus…
Au fait qu’on ait été là au bon moment ou au contraire, absent quand il ne fallait pas…
Qu’on ait fermé sa gueule quand on aurait dû l’ouvrir… Ou ouvert sa gueule quand on aurait dû la garder fermée.
À des bonnes ou des mauvaises rencontres… À des parents, des amis qui peuvent vous aider à reprendre pied, à changer de route et à prendre la bonne. À vous aussi qui avez envie, ou pas, de suivre leurs conseils. Car si on peut mener le cheval à l’abreuvoir, on ne peut pas le forcer à boire.
Ce roman social m’a donné l’impression d’être un curé écoutant la confession d’un homme qui a tout fait pour que ses deux gamins grandissent bien, après le décès de leur mère. Il a bossé dur, a fait du mieux qu’il pouvait avec ses maigres moyens.
Ses enfants semblaient être parti sur les bons rails, ce qui pour un type qui bosse à la SNCF est une bonne chose. Puis Fus (Frédérique) l’aîné à pris la voie qu’il ne fallait pas et est allé traîner avec des gars de la Marine… Pas la marine marchande, ni celle de l’armée, celle qui a rebaptisé son Front en Rassemblement et c’est refait une virginité.
Effectivement, vu comment le fils en parle et dédramatise la chose, on dirait presque que tout baigne, que c’est propre mais sous la propreté, il y a toujours de la crasse et on a beau emballer la merde de la haine dans un bas de soie, ça reste toujours de la merde.
Rien de bon ne pouvait en sortir d’une telle fréquentation et notre Fus a déraillé grave sa race et fini directement droit dans le mur. Même si d’autres lui ont donné des raisons de péter un câble.
Plus que la confession d’un père qui se demande à quel moment il a merdé, perdu pied, fermé sa gueule ou lieu de l’ouvrir, ce roman donne surtout l’impression d’écouter un vieil ami qui vide son sac, qui se libère d’un poids trop lourd pour ses frêles épaules et qui aimerait que tous les bons moments passés avec ses deux gosses existent toujours.
J’ai aimé sa confession, j’ai aimé l’histoire, le côté social des ouvriers besogneux, socialos, la manière dont l’auteur arrive à parler du racisme ambiant, de ses petites phrases qui semblent innocentes quand on les dit, mais qui ne sont que des pamphlets de haine douce, de lieux communs, de mauvaises pensées, ces préjugés tout faits, ces mauvaises idées que l’on a sur les Autres comme si nous étions nous mêmes exempt de défauts.
Il m’aura juste manqué les émotions que je n’ai pas ressenti alors que j’aurais dû me les prendre violemment dans la gueule.
Pour la défense de l’ouvrage, j’ai encore du mal à me remettre des émotions fortes de « Betty », sans compter que les dernières décisions prises par le Conseil National de Sécurité pour lutter contre le coronavirus m’ont foutues par terre.
Ce n’était pas le livre à lire lorsqu’on a le moral dans les chaussettes et autant d’énergie qu’un rat mort. Il mérite mieux que ça. Heureusement qu’il y a Dealer de Lignes pour ça.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°107].
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Il m’a ému, ce père taiseux.
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Il aurait dû m’émouvoir mais il a manqué d’un chouia… en temps normal, peut-être qu’il aurait réussi, je n’avais pas le bon état d’esprit pour le lire.
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J’ai mis le nez dedans 😉
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Bonne lecture alors, qu’elle soit meilleure que la mienne. C’est un bon livre, je ne dis pas qu’il n’est pas bon, mais je n’avais pas le bon état d’esprit et je suis restée un peu en marge avec les émotions.
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Je serai indulgente c’est un premier roman !
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Parfois les premières fois sont exceptionnelles ! 😉
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Comme tu le dis, parfois et parfois seulement !
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Oui…
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J’ai été un peu déçue de ce roman. A trop vouloir écrire le silence et les non-dits d’une relation père-fils, on finit par ne pas dire grand-chose. Il m’a laissé sur le bord de la route, néanmoins, il reste un bon premier roman.
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Mon état d’esprit n’était pas au top, donc, je ne pouvais pas dire avec certitude que la faute en revenait entièrement au bouquin… J’ai eu cette impression aussi de ne pas être tout à fait du voyage. Mais comme je suis encore passée à côté d’un autre roman ensuite, je me dis qu’il est temps que je remette ma tête au bon endroit, sinon, je vais foirer toutes mes prochaines lectures 🙂
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je l’ai noté car les avis sont la plupart du temps enthousiastes, mais pour plus tard, car je viens de commencer « Betty »…
beaucoup de pavés pour cette rentrée 🙂
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Oui, les auteurs avaient des tas de choses à nous raconter et ils ont fait des pavés ! 😆
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Eh bien je la trouve chouette ta critique ! Souvent, quand le livre précédent nous a vraiment plu, on a du mal avec le suivant. Mais je me note celui-ci quand même.
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Oui, la faute vient du précédent livre qui m’a mis le coeur au bord des yeux. J’ai eu des émotions pour le restant de l’année et j’ai eu du mal à redémarrer ensuite, voilà pourquoi j’ai fait dans des bédés aussi.
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Je comprends !
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Je ne me dirigerai probablement pas vers ce roman, mais je tenais à te dire que les premiers paragraphes de ta chronique m’ont particulièrement touchée.
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Merci ! Ça me fait plaisir.
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Je l’ai lu il y a quelques temps déjà et c’est vraiment un très très bon premier roman.
Mais bon complètement d’accord avec toi c’est dur d’enchaîner après Betty 😍
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Après Betty, tout te semble fadasse !
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C’est un peu ça oui
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Hummm… les relations parents/enfants en ce moment j’en ai assez à gérer pour de vrai et… nan… j’en ai mon compte! Pas envie de me farcir celles des zautres! Et puis… la Marine je la vois assez à la télé en ce moment… Next!!!
🙄
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Effectivement…quand un livre te prend, le suivant passe en deca…..on en a tellement parle….pourtant oui tu donnes envie comme beaucoup…;)
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Oui, il est des moments qui sont plus propices que d’autres pour certaines lectures, c’est certain. Mais tu en parles néanmoins très bien.
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Merci ! J’ai fait de mon mieux. Ce n’est pas un roman merdique que tu dégommes avec plaisir, que du contraire, il est très bon. Juste que je n’ai pas eu les émotions que je pensais avoir, mais bon, ça, c’est particulier à chaque lecteur.
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Oui, c’est certain !
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