Acadie : Dave Hutchinson

Titre : Acadie

Auteur : Dave Hutchinson
Édition : Le Bélial’ Une Heure Lumière (29/08/2019)
Édition Originale : Acadie (2017)
Traduction : Mathieu Prioux

Résumé :
Parce qu’il était précisément le type qui avait le moins envie du poste, Duke a été désigné Président de la Colonie. La Colonie, c’est cet ensemble d’habitats spatiaux cachés dans un système stellaire isolé et sans grand intérêt.

Le boulot de Duke, purement honorifique, lui permet de se la couler douce… sauf dans les situations de crise comme celle qui se présente. Car voilà qu’une sonde en provenance de la Terre arrive aux frontières du système.

Pour les résidents de la Colonie, il n’y a pas pire nouvelle. Cela fait cinq siècles qu’ils fuient l’autorité terrienne : sous la houlette de la généticienne Isabel Potter, ils ont établi une véritable utopie itinérante où une frange toute particulière de la population, les Ecrivains et les Gamins, peut laisser libre cours à sa créativité en matière de reprogrammation génétique.

Etre rattrapés est tout simplement inenvisageable : pour avoir violé les strictes lois bioéthiques terriennes, même il y a plusieurs siècles, c’est la peine capitale qu’ils encourent. Heureusement, Duke est l’homme de la situation… non ?

Court roman roublard mené à cent à l’heure, Acadie questionne avec humour et acuité les dérives d’une science sans conscience.

Critique :
Bienvenue dans le fin fond du fin fond du fin fond de la galaxie.

Après le trou du cul de cette même galaxie, tournez à gauche et continuez la route durant quelques années lumières et vous arriverez sans doute directement sur La Colonie.

Sauf que, elle vous aura détecté avant votre arrivée et aura déjà plié bagage.

Duke est le président de La Colonie, mais le titre est honorifique et refourgué à celui qui en veut le moins, qui s’en fiche le plus. Bref, le plus blasé et Duke est un grand blasé.

Si d’aventure en aventure (♫) vous passiez les systèmes de défense, qui, comme les voies du Seigneur, sont dit impénétrables, c’est à lui que reviendra de donner l’ordre à La Colonie de jouer les filles de l’air.

Le vocabulaire est assez technique, fait de mots en novlangue pour donner l’impression que depuis le fil à couper le beurre, on a inventé des trucs super géniaux pour voguer dans l’espace, mais entre nous, ces nouveaux mots cassent un peu le rythme de lecture, déjà qu’il faut s’y retrouver dans les différents flash-back et que, en si peu de pages, l’auteur doit aller droit au but, ce qui a rendu mes débuts de lecture assez difficile.

Isabel Potter (qui n’est pas parente avec Harry) a fait des expériences génétiques sur Terre et comme on voulait la passer par la case pertes plus que profits, elle s’est barrée dans un vaisseau, emportant avec elle d’autres humains qui, depuis des siècles, vivent dans l’espace, dans La Colonie. Les passages avec les Écrivains sont assez spéciaux et à la limite du questionnement.

Ma préférence ira pour la seconde moitié du roman, lors de la rencontre avec un autre vaisseau et le twist final qui, bien que je l’ai senti arriver, m’a fait sourire car il expliquait bien des choses, dont celles que nous avions eu en commençant notre lecture.

Avec un début de lecture difficile, le twist final n’a pas réussi à faire remonter mon sentiment général et c’est donc mitigée que je suis ressortie de cette lecture, même si elle a occupée mon esprit encore longtemps puisque je réfléchissais sur ce que j’avais lu, analysant les différentes choses que ce roman mettait en avant pour les dénoncer.

Ne prenez rien pour acquis !

Le Challenge A Year in England pour les 10 ans du Mois anglais [Lecture N°28], et Le Mois anglais (Juin 2021 – Season 10) chez Lou, Cryssilda et Titine.

24 réflexions au sujet de « Acadie : Dave Hutchinson »

  1. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Juin 2021 [Mois Anglais – Saison 10] | The Cannibal Lecteur

  2. Ping : The English Month is finish… I’ll be back !! : Bilan Mois Anglais Juin 2021 | The Cannibal Lecteur

  3. Science sans conscience n’est que ruiiiiiiiine de l’âme! Comme disait si bien mon gros Toquéfada en découvrant que l’appli Tinder peut se télécharger sur mon téléphone, ou en découvrant ma collection de dick pics dans les fichiers photos de mon AïeFaune!
    Je passe mon tour… La SF j’aime bien au cinoche quand je veut éviter de trop réfléchir (il suffit de suivre le sens des rayons laser pour savoir qui sont les méchants et les gentils).

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    • Des grosses dick au moins ?? Des cock énooorme ?? 😛

      Les demandes les plus spécifiques sur mon blog, pour le moment sont « porno lucky luke » ou « photo du diable en personne » et « male model alex naked »… Ils savent que c’est un site pornou déguisé 🙂

      Rien ne devrais arrêter les rayons laser, entre nous, ça n’a pas de fin comme les sabres de star wars et tu ne sais pas escrimer avec…. :p

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      • Nan sérieusement ! C’est ça les recherches qui conduisent à ton blog! Quelle pitié! Quand je pense que pendant longtemps c’était « Lapsang souchong » ou « mystère mystérieux du thé interdit »!!!! C’était le bon temps! Une belle époque de correction et de civilité! 🧐

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  4. Ping : Billet récapitulatif – Le mois anglais 2021 | Plaisirs à cultiver

    • Mais enfin, qu’est-ce que c’est que ce binz ? 😆

      Bientôt paraîtra la chronique du dernier tome de « Blackwing », j’espère ne pas être en avance sur toi là aussi, parce qu’alors, ce sera le monde à l’envers dans l’univers de la SFFF 😆

      Pas tout à fait conquise par Acadie, même si j’ai adoré le final 🙂

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