Titre : Dracula (Versions N&B et Couleurs)
Scénariste : Roy Thomas
Dessinateur : Mike Mignola
Traduction : Janine Bharucha
Éditions : Comics USA (1994) / Delcourt (2018)
Résumé :
Il y 25 ans, Mike Mignola adaptait le classique film de Francis Ford Coppola basé sur le roman Dracula de Bram Stoker. Longtemps resté épuisé, ce trésor caché revient dans une édition couleur remastérisée digne de ce nom.
Transylvanie, 1462. Vlad Drakul laisse la belle Elisabeta pour guerroyer contre l’envahisseur turc. Revenu victorieux du combat, il découvre qu’elle s’est suicidée à la fausse nouvelle de sa mort.
Éperdu de douleur, il abjure sa foi en l’église et en appelle aux puissances du sang pour venger et retrouver sa bien-aimée à l’aide de pouvoirs obscurs. Il devient alors un vampire connu sous le nom de Dracula.
Critique :
Dracula de Bram Stoker, je le connais bien (lu le roman deux fois) et je connais encore plus l’adaptation faite par Francis Ford Coppola (que j’ai du voir 36 fois au moins).
Donc, lire l’adaptation du film (lui même adapté du roman) en bédé, ça pourrait sembler être une redite…
C’est en une sans en être car malgré tout, la mémoire efface certains détails et la version bédé a le mérite d’aller au plus rapide.
Possédant la version couleur, je me suis faite prêter la version en noir & blanc afin de comparer les deux éditions. Lisant la version N&B, je comparais ensuite la page avec celle de la version couleur.
Ce ne sont pas tout à fait les mêmes : la traduction est un peu différente entre les deux, certains graphismes ont été revus, mais dans l’ensemble, peu de différence, si ce n’est que l’on perçoit mieux les dessins avec les couleurs qu’en version N&B.
Si l’histoire est une adaptation assez fidèle du film (mais avec moins de détails), si j’ai pris plaisir à me remettre en mémoire, on ne pourra pas dire que les dessins de Mike Mignola m’auront apportés de la jouissance visuelle.
Trop d’ombres dans les visages et dans les décors. Cela brouille la perception que l’on aimerait avoir des personnages, cela cache les expressions des visages et réduisent l’endroit dans lequel ils évoluent à leur plus simple expression.
Ces zones d’ombres sont les mêmes dans la version couleurs, mais justement, les couleurs apportent un peu plus de détails aux cases et de ce point de vue-là, je préfère la version colorisée de 1994.
Comme je le disais plus haut, l’adaptation est assez fidèle, mais adapter un film en version bédé implique des coupes dans le récit, des ellipses et le bât a blessé un peu car cela donnait l’impression d’être face à un récit décousu.
Évidemment, l’adaptation n’était pas simple : le film de Coppola était long (et bon) puisque le cinéaste avait donné un passé à Dracula, humanisant le vampire, plus que le roman original de Stoker.
Adapter c’est donc trancher, couper, décapiter, renoncer… Le fait d’avoir encore en mémoire une grande partie du film m’a permis de ne pas perdre pied dans ce récit haché.
Anybref, ce ne sera pas un coup de coeur, ni pour les dessins, ni pour l’adaptation générale en bédé. Et ce, quelque soit la version (colorisée ou pas).
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Ah c’est dommage pour le coup de cœur. J’aurais malgré tout une préférence pour la couleur. On redécouvre toujours des petites choses, je ne me lasse pas des adaptations, sauf quand elles sont vraiment décevantes.
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La couleur a un petit plus, dommage, souvent le N&B est plus classe.
J’ai encore des draculas en stock, on verra ce que ça donne 🙂
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Je trouve ta démarche de comparer la version couleur et la version en noir et blanc intéressante ! Quant à la BD, quelle que soit sa version, je suis assez intriguée…
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J’ai eu cette possibilité, j’en ai profité… J’en avais entendu beaucoup parler en version n&b, je voulais voir ce que ça donnait. Bon, je ne ressors pas convaincue par les dessins et tout ces aplats noirs.
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Et bin je vais passer mon tour zalors….;)
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Oui, tu peux, on trouvera mieux 🙂
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J’ai beaucoup aimé le film de Coppola pour son esthétique très travaillée sublimant ce qui nous fait rêver dans la période victorienne (toujours plus drôle pour les aristobourges que pour les miséreux des mines et usines et de l’est end)… mais tu me connais : j’aime pas qu’on trahisse les chefs d’oeuvres de la littérature.😡
Dracula est un monstre vil et sanguinaire épicétou ! C’est pas bien de l’humaniser en lui attribuant des sentiments amoureux ! Il est beau le résultat ! Depuis ce Dracula on a eu Twillight et consort! Thrublood, Vampire diaries, Legacy, le Dracula comédie musicale de Kamel Ouali et tutti quanti!!!🤮
Le film de Coppola est génial quand même mais je déteste ce que sa pincée de liberté artistique a pu provoquer ensuite. Alors… si la BD reprend ce défaut en minimisant ses qualités… C’est pas pour moi! 🙄
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Tout a fait d’accord sur le romanticisme autour de Dracula…je reste aussi tres attachee a la version, la vraie, de stoker
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Oh, serais-je la seule romantique dans le lot, les filles ??? PTDR
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mdr…ouiiiiiiii
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Zut alors 🙂
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Ouais! Je suis pas une romantique moi Madame! Je suis très pragmatique ! Une vraie fan du mariage arrangé !!! Avec contrat! Du moment que les mariés sont d’accord! 😬 L’amuuuur pfff! C’est tellement surfait!🥳
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Tu casses tout, mais tu n’as pas tout à fait tort 🙂
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J’avais aimé le côté humaniste donné à Dracula, je l’avoue, mais je n’ai pas aimé tout ce qui a suivi… pas bien de copier les idées de Coppola 🙂
La bédé est la mise en image dessinée du film, donc…
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Le problème en faisant de Dracula un pauvre homme qui tourne mal par amour et à cause de l’intégrisme religieux (cf le début du film – je l’ai vu 50 fois moi! 😁), on le dédiabolise alors qu’il est supposé comme tout vampire être un serviteur du Diable qui nuit juste pour le plaisir de nuire, qui kiffe sa race de boire ton sang et non la pôvre victime d’une malédiction l’obligeant à se nourrir du sang des vivants. Ça dénature tout en quelques minutes et après v’lan ! Tout ce qui suit surfe sur ces pôvres vampires qui n’avaient pas choisi leur état, s’habillent comme des taupes-modèles, se convertissent au veganisme et toussa toussa! Bon y avait cette fêlée d’Anne Rice qui avait déjà exploité ce filon avant Coppola mais c’était en abusant des représentations et fantasmes adolescents sur lesquels elle brodait pour captiver son lectorat… mais qu’on trouve nul dès qu’on est devenu adulte! Et d’ailleurs tous ses vampires ne sont pas si sympas…
Sinon le film était tellement esthétique avec de super effets spéciaux, maquillages, costumes etc… que j’aurais peur d’être déçue avec une bédé qui en plus de devoir faire des coupes, rend ces images statiques.
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Le diable est une invention de l’église, alors, qu’elle se le reprenne dans la gueule, ça ne lui fait pas de tort 😆
Oui, je sais, c’est censé être un être sans coeur, mais ce n’est pas vendeur au cinéma, faut y ajouter de l’amûûûûr qui dure à travers les siècles, des filles pures et un peu délurées pour se donner à un bel inconnu qui sent la terre et, fatalement, tirer à boulets rouges sur la vilaine église, cette salope qui l’a trahi ! :p
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