Hercule Poirot (BD) – T06 – Le crime du golf : Frédéric Brémaud, Alberto Zanon et Agatha Christie

Titre : Hercule Poirot (BD) – T06 – Le crime du golf

Scénariste : Frédéric Brémaud (d’après Agatha Christie)
Dessinateur : Alberto Zanon

Édition : Paquet – Agatha Christie (19/05/2021)

Résumé :
Un crime a été commis sur les bords de la Manche, en France. Curieuse coïncidence que Poirot, la veille, ait reçu un courrier du mort, qui souhaitait lui confier une enquête délicate.

Il n’en faut pas plus pour qu’Hercule Poirot, flanqué de son ami, le Capitaine Hastings, prenne les choses en main afin de découvrir ce que peut cacher ce meurtre.

Mais l’inspecteur Giraud, de la police française, n’est pas disposé à laisser le champs libre à Poirot. Une nouvelle enquête pour Hercule Poirot, qui va plonger au cœur d’une machination extraordinaire.

Critique :
Après avoir découvert l’adaptation bédé de ce roman, faite par François Rivière et ‬Marc Piskic (aux éditions Emmanuel Proust – lien dans le bas de cette chronique), et qui ne m’avait absolument pas convaincue, j’ai décidé de vérifier ce que cela donnait avec un autre scénariste et 16 pages de plus.

Les dessins d’Alberto Zannon ne m’étaient pas inconnus, les ayant découvert dans l’adaptation d’un autre roman de la reine du crime « A.B.C contre Poirot ».

Les sourcils énormes du capitaine Hastings, dépassant de son visage étaient du plus mauvais effet et je n’avais pas apprécié le côté bonhomme Michelin que le dessinateur avait donné à Poirot. Bon, le dessinateur Zanon était de nouveau aux manettes, ça commençait mal !

Poirot est loin d’avoir l’élégance que sa mère littéraire lui prêtait, ou que celle que lui a donné David Suchet. Dans cet album, il a le ventre poussé en avant, les épaules tombantes et son habillement n’est pas celui d’un dandy, loin de là.

Hormis mes problèmes avec les dessins de Poirot et de Hastings, cette adaptation a au moins le mérite d’être plus claire dans son développement que l’autre, celle de chez Emmanuel Proust.

Ici, les lecteurs se retrouvent avec plus d’indices donnés, on sent beaucoup mieux la haine que l’inspecteur Giraud, de la sureté de Paris, éprouve face à Poirot et le comportement du capitaine Hastings semble moins fleur bleue débile que celui affiché dans l’autre adaptation.

Bien que l’amour lui fasse dire et faire des choses impensables. Une victime de plus du coup de foudre…

Avec 16 pages de plus, le scénariste peut se permettre plus de détails, ce qui est primordial lorsqu’on adapte un roman policier.

Au moins,  les explications sur le meurtre n’arrivent pas en fin d’album et sont bien plus claires dans celui-ci que dans l’autre où tout était précipité et brouillon.

Parfois, la longueur est importante. Quand c’est trop court, c’est trop court (je philosophe grave)… Surtout si la petite version, au lieu de frétiller, se permettait de roupiller…

Voilà, maintenant que j’ai lu cette nouvelle adaptation, les mobiles, les noms, le/la/les coupables sont bien clairs dans ma tête et cela paraît même très simple.

Ces 16 pages de plus ont vraiment été bénéfiques à cette adaptation, lui permettant d’offrir aux lecteurs plus de réflexions de la part de Poirot, d’explications durant l’enquête et des plus complètes en fin d’album.

Bien que je n’ai pas aimé les dessins, au moins, j’ai trouvé que cette adaptation était bonne, claire et complète. Que demander de plus ? Un Poirot dandy, élégant ? Oui, mais ce n’est pas dans cette bédé que je le trouverai…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°132], Le Mois du polar chez Sharon – Février 2022 [Lecture N°14] et Le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B – 64 pages).