Angela Lansbury : 1925 – 2022 [Par Dame Ida]

C’est avec retard et tristesse que les pages du blog, tiennent aujourd’hui à rendre hommage à l’actrice Angela Lansbury qui est partie rejoindre à jamais les étoiles auxquelles elle appartenait déjà.

Rendre compte de sa longue filmographie serait impossible en quelques lignes. Je ne parlerai que de quelques unes de ses œuvres majeures.

Elle fut la fiancée de Dorian Gray (et pas de son portrait) en 1945. Ce fut son troisième film mais au moins celui là je l’ai vu, frappée par la beauté de la jeune Angela à 20 ans qui fut alors nommée aux Oscars et montrait qui plus est un joli brin de voix.

Elle fut une écrivaine alcoolique désopilante et obsédée par le sexe dans Mort sur le Nil (d’Agatha Christie faut-il le rappeler) en 1978 où elle côtoya Peter Ustinov, Bette Davis et… et… Jane Birkin !

Elle fut Miss Marple en 1980 dans Le Miroir se Brisa (toujours de la Grande Agatha), donnant la réplique à Elisabeth Taylor…

Et c’est aussi dans les années 80′ que le grand public la découvrit en France (et en Belgique!) avec la série Arabesque, incarnant pendant 12 ans, Jessica Fletcher, professeur retraitée de lettres, ouverte, emphatique et toujours de bonne humeur, reconvertie dans le roman policier à succès et dans les enquêtes policières, sauvant de la chaise électrique ou de l’injection létale tous les gens de son entourage et les amis de ses amis injustement accusés par des policiers stupides…

Elle fut une aussi épouvantable tante victorienne dans Nanny MacPhy (n’oublions pas qu’elle naquit à Londres avant d’être naturalisée Etats-Unienne!) et c’est avec surprise et tendresse que je l’ai vue dans une de ses toutes dernières apparitions dans le Retour de Mary Poppins dans un tout petit rôle.

Par son incarnation d’une écrivaine de polar et d’enquêtrice, elle nous a démontré que les femmes aussi pouvaient être de grandes héroïnes policières sans forcément servir de potiches jeunes et bien roulées aux hommes ! C’est pourquoi nous ne pouvions pas oublier de la saluer une dernière fois

Une longue vie (plus longue que celle d’Elisabeth II!) et bien remplie.

Bravo Madame !

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Sherlock Holmes et le trésor des Dolomites : Fabrizio Torchio et Riccardo Decarli

Titre : Sherlock Holmes et le trésor des Dolomites

Auteurs : Fabrizio Torchio et Riccardo Decarli
Édition : Ginkgo – Noir (07/05/2021)
Édition Originale : Sherlock Holmes e il tesoro delle Dolomiti (2021)
Traduction : Pierre Charmoz

Résumé :
Sherlock Holmes et Watson font de l’escalade. À la suite de tentatives de vol de sacs à dos au siège de l’Alpine Club londonien, le célèbre détective et son biographe sont entraînés au cœur des Dolomites, à la recherche d’un mystérieux trésor convoité à la fois par des indépendantistes indiens et des officiers hongrois opposés à l’empire des Habsbourg.

De Londres à San Martino di Castrozza, ils découvriront le monde singulier des alpinistes anglais, puis celui des irrédentistes italiens, avant d’affronter un terrible sommet des Dolomites, dans le Trentin alors sous domination autrichienne.

Servi par une (double) plume alerte, ce roman transalpin vient compléter les enquêtes de Sherlock Holmes sur les Alpes concoctées par Pierre Charmoz et Jean-Louis Lejonc (dans la même collection).

Critique :
Holmes et Watson qui font de la grimpette, ce n’est pas banal… De la vraie grimpette, rien de sexuel dans l’affaire, bande d’obsédés, va.

Sans jamais vraiment avoir fait de l’escalade auparavant, Watson va même très bien se débrouiller, dans les Dolomites, alors que moi, je n’oserais jamais ou alors, je tomberais morte après 200m d’escalade.

Anybref, là n’est pas le sujet… Que vaut ce roman ? Ma foi, il est correct, si on ne va pas chercher la petite bête. Notamment avec notre brave docteur qui escalade sans préparation préalable…

Ou dans une partie de la résolution de l’affaire, avec les sacs des alpinistes. Heu, je ne comprends pas comment l’homme a pu réaliser ça, de nuit, sans que personne ne s’en rende compte. Moi, si on chipote à mon sac à dos, surtout pour y faire des travaux de couture, c’est radical que je le verrai de suite ! Mais je chipote…

Les enquêtes de Sherlock Holmes sont toujours mieux au format des nouvelles que du roman et j’avoue que je n’ai jamais été adepte d’un Holmes dans le rôle du détective déjouant des complots nationalistes ou autre concept relevant plus de l’espionnage que des enquêtes pures et dures.

Ce roman possède un volet politique, avec notamment le Trentin, les indépendantistes, l’Empire austro-hongrois et les Hindous, le tout donnant une soupe qui n’est pas trop indigeste, mais dont je ne cours pas après dans les aventures de mon Holmes adoré.

Les personnages sont assez canoniques, des plus correct, même s’il manquait à Holmes cette grandeur, cette flamboyance que l’on ressent de suite en lisant les écrits de Conan Doyle (qui pourtant, le détestait).

Oui, il manquait un petit quelque chose pour que Holmes et même Watson soient les personnages originaux, ceux que l’on aime de suite, ceux qui ne vous laisse pas indifférents, ceux qui vous marquent à vie. Dommage.

Dans l’ensemble, je ne peux pas dire que cette lecture est ratée, ou que je n’ai rien aimé de ce que j’ai lu. L’enquête est correcte, bien que je n’aime pas le côté politique avec Holmes et tout ce monde qui court derrière un trésor, même si celui-ci n’est pas un coffret rempli de pierres précieuses.

Holmes peut grimper des montagnes, sans soucis pour moi (c’est lui qui grimpe, moi, je me contente de regarder), mais je le préfère dans des enquêtes qui ne se mêlent pas de politique, mais avec des disparitions mystérieuses, des meurtres, des tentatives de meurtres, des émeraudes cachées dans un jabot, des messages secrets, bref, ce qui fait l’essence même de Holmes.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°66].