Cette lumière est mon désir – Le Livre de Shams de Tabrîz : Jalâloddîn Rûmî / Djalâl ad-Dîn Rûmî

Titre : Cette lumière est mon désir – Le Livre de Shams de Tabrîz

Auteur : Jalâloddîn Rûmî / Djalâl ad-Dîn Rûmî (جلال‌الدین محمد بلخی)
Édition : Gallimard Poésie (2020)
Édition Originale :
Traduction : Jean-Claude Carrière, Mahin Tajadod, Nahal Tajadod

Résumé :
Jalâl al-din Mohammad Balkhi, dit Rûmî, (1207-1273) est avec Khayyâm et Hâfez un des plus grands poètes de la littérature persane et sans aucun doute une des plus grandes voix de la poésie mystique universelle.

Dès l’âge de vingt-quatre ans il prend la suite de son père surnommé le « sultan des savants » et devient un maître spirituel respecté et admiré de tous suivi par des centaines de disciples. S’il rencontre au cours de ses voyages le poète Attar, l’auteur de la fameuse Conférence des oiseaux, puis le poète et philosophe soufi Ibn Arabi, c’est sa rencontre avec le derviche errant Shams de Tabriz en 1244 qui fait de lui le génial poète mystique que le volume que nous proposons donne à lire.

Cette lumière est mon désir offre cent poèmes extraits du Livre de Shams de Tabriz, magnifiquement présentés et traduits par Jean-Claude Carrière et Mahin et Nahal Tajadod.

Critique :
Ma copinaute Ida m’ayant conseillé de lire des choses plus soft avant de sombrer dans la dépression à force de lire des récits de camps de concentration, de rafle, de génocides divers, mon choix s’est porté sur ce recueil de poésie traduit du persan.

L’auteur, plus connu sous le nom de Rûmî, est né en 1207. C’était un poète musulman, suivi par des centaines de disciples. Il paraît que sa rencontre avec Shams de Tabriz, maître derviche errant, fut capitale, bouleversante.

Ce fut une amitié forte et la séparation fut douloureuse. Voilà ce que j’en sais.

Si j’ai sélectionné ce recueil, ce n’est pas hasard, juste à cause de La Grande Librairie, une fois de plus. Le genre d’émission à ne pas suivre si l’on veut ne pas faire monter sa liste de lecture !

Anybref, lire de la poésie, c’est sortir de ma zone de confort, c’est me frotter à un genre que je ne connais pas (ou que je pensais connaître, mais non, je ne sais rien), c’est sauter dans le vide sans parachute. La poésie, avec moi, ça passe ou ça casse.

Les quatrains sont très beaux, empreint de lyrisme, de beauté, de passion, de fièvre, mais la plupart me sont restés hermétiques. Non, pas qu’ils ne fussent pas bien écrits, mais leur sens, mystique, m’a échappé.

J’aurais mieux fait de lire de la poésie drôle, qui parle de faits de sociétés, qui tacle les politiciens de tous poils, bref, lire de la poésie écrite par des humoristes, elle m’aurait été moins impénétrable.

Maintenant, je vais laisser reposer ce recueil et j’y reviendrai plus tard, avec une lecture de poème par soir, à voix haute, sans prise de tête et je pense que cela ira beaucoup mieux.

Marcheur gracieux, ô toi le souffle
Du souffle, ne va pas sans moi.
Toi qui es la vie des amis,
Au jardin ne va pas sans moi.

Ô ciel, sans moi ne tourne pas,
Lune, sans moi ne brille pas,
Terre, sans moi ne grandis pas,
Ô toi temps, ne va pas sans moi.

Doux avec toi, ce monde-ci,
Doux avec toi, ce monde-là.
Ne dure sans moi, monde-ci.
Monde-là, ne va pas sans moi.

Visible, ne sais rien sans moi,
Ô langue, sans moi ne lis pas
Toi la vue, sans moi ne vois pas,
Ô passant, ne va pas sans moi.

[…]

Maintenant, je m’en vais retourner à ma chère littérature policière, à mes romans noirs, à mes thrillers et si un jour, on me fait une fois de plus la remarque que je ne lis QUE de policiers, je pourrai claquer la gueule des gens en leur murmurant, qu’un jour, je me suis attaquée à de la littérature persane du XIIIe siècle ! Klet Mariet !

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46 réflexions au sujet de « Cette lumière est mon désir – Le Livre de Shams de Tabrîz : Jalâloddîn Rûmî / Djalâl ad-Dîn Rûmî »

  1. Ping : Bilan Mensuel Livresque : Novembre 2022 | The Cannibal Lecteur

  2. Je ne sais plus précisément cette histoire sur laquelle on m’avait fait travailler à l’époque de l’épreuve de français du bac… ça date…. 😨 C’était l’histoire d’une chinoise qui avait un ventilateur et qui comparait la poésie à l’usage de ce luxueux ventilateur qu’elle n’osait jamais sortir pour l’économiser parce qu’elle le trouvait très précieux. Elle trouvait toujours une bonne raison pour remettre son usage à plus tard et ne s’en servait pas… elle comparait la poésie à ce ventilateur : c’est tellement beau tellement intellectuel que ça ne s’apprécie que dans des conditions optimales… et comme elles ne sont jamais réunies on la laisse au placard.🤔

    J’ai à ma grande honte le même rapport avec la poésie… C’est tellement magnifique que je ne peux que passer à côté de sa beauté ! Et puis… toutes ces années à devoir apprendre des poésies ou à devoir les décortiquer et analyser en français sans jamais se poser la question du plaisir qu’elle apporte, car ainsi s’organise l’apprentissage des lettres en France, ça aide encore moins à se sentir prête à se frotter à la beauté de certains vers… 🙄

    Après « Premier de cordée » qui te dégoûte de tous les récits d’aventures sous la neige et l’étude laborieuse de la poésie et de l’obligation de les apprendre par coeur et de les réciter en « mettant le ton » sans qu’on t’ai dit quel était le ton juste ou de quoi ça parle ni même expliqué le vocabulaire parfois suranné utilisé… franchement tout est fait en France pour que les gamins s’orientent vers les maths au lycée !!! 😬

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    • J’aime les rimes et les vers, mais dans l’humour, ou dans du concret, l’abstrait, je ne capte plus rien ! J’en resterai aux fables de La Fontaine 😆

      Belle analogie avec le ventilateur… Je dois être comme la femme. Bon, je me contenterai d’admirer Tesson déclamant des vers à LGL 🙂

      J’aime

      • Tu m’étonnes que t’as pas aimé! Tu connais des gens qui ont aimé ça ??? Un vrai calvaire! Il ne se passait rien… ça ne racontait… RIEN. Sauf qu’ils grimpaient… grimpaient… grimpaient… et on décrivait du matos d’ascension, et des gestes techniques qui alternaient avec des descriptions géologiques… Sans intérêt ! Et pis il neigeait et il faisait froid… pffff… 🙄

        Ah là là ! La victoire de l’Homme (on s’en fout des femmes ! A la cuisine !) sur la Nature et les Éléments… Ah comme c’est beau! Tu parles Charles! Rien à foutre!😤

        J’ai franchement préféré la fameuse princesse de Cleves si chère à Sarkozy! 😂 Il y avait une vague histoire et c’était mieux écrit ! 🧐 Et y avait pas que des Zhômes! 😡

        Aimé par 2 personnes

      • Mais quels étaient ces collèges, ce pays, où frappe la nuit, la loi du Frison-Roche ??? 😆

        J’y ai toujours échappé, le fait d’avoir le choix de lectures dans une liste était une excellente idée ! J’ai eu cette chance de ne jamais être première de cordée 🙂

        Votre préz a dû le lire et l’aimer, lui…

        Aimé par 1 personne

        • Heureux êtes-vous en Belgique d’être préservés des écrivains français les plus inutiles au cours de vos études ! Je préfère Zola, Balsac, Proust (même s’il me don’e sommeil), Hugo, Dumas pere-fils et leur esprit… Mais pitié ! De grâce ! Délivrez les oetits n’enfants de Frison-Roche!!! 😱😱😱

          Aimé par 1 personne

          • Il y en avait au programme, mais si tu ne les choisissais pas, tu les évitais (purée, Lapalisse, sors de ma bouche).

            La grande librairie était sur Proust, apparemment, ce n’est pas si difficile à lire que ça, sa recherche du temps perdu !

            J’aime

            • Ah mais oui! Moi qui aime beaucoup les romans de la fin du XIXe j’adore le style de Proust. Ce n’est pas si difficile à lire si tu es capable de sortir du sujet-verbe-complément ! 🤓

              Il y a juste que… l’histoire de la recherche est chiante comme la pluie pour le lecteur lamda! A son époque les gens cherchaient juste à savoir qui étaient les personnages réels dont il s’inspirait puisqu’il parlait de la vie des mondains de son époque. La Recherche c’est juste l’ancêtre de Voici et Gala et des gens zinfluenchieused avec des noms qu’on change … et des anecdotes qu’on modifie un peu pour éviter les procès.

              Nous aujourd’hui on en a rien à battre de la vie de ces gens morts et passés à l’oubli depuis longtemps… donc l’histoire de la recherche est… 🥱juste… chiante et pour apprécier la perfection du style de Proust il faut faire surtout l’effort SURHUMAIN de s’intéresser à ces aristobourges décadents dont il parle… ce qui est d’autant plus dur qu’ils sont très nombreux…😴

              Moi… j’y arrive pas! Dommage… 🙄

              Aimé par 1 personne

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