Sherlock Holmes et le secret de la Vallée Noire : Jean-Noël Delétang

Titre : Sherlock Holmes et le secret de la Vallée Noire

Auteur : Jean-Noël Delétang
Édition : La geste (01/09/2021)

Résumé :
Au plus profond du Berry, ce pastiche à la manière de Sir Arthur Conan Doyle entraîne le lecteur en 1903, dans une aventure haute en couleurs – au sein de l’École de peinture de Crozant – et riche en étapes pittoresques, de Gargilesse à Nohant.

Quoi de plus inattendu pour un détective que d’être recruté par un peintre impressionniste ?…

Quoi de plus exotique pour un Anglais que d’être invité à une noce berrichonne ?… Quoi de plus sidérant pour le Docteur Watson que d’être confronté à de la sorcellerie ?… Quoi de plus excitant pour Sherlock Holmes que de devoir enquêter sur les traces de George Sand ?

Voici le récit mouvementé d’une enquête historique diabolique menée par l’enquêteur le plus célèbre du monde.

Critique :
Une fois de plus, on envoie Sherlock Holmes en France et cette fois-ci, c’est dans le Berry, non loin de Nohant, là où se trouve la maison de George Sand.

Ma critique de l’autre roman de cet auteur (Le mystère des reliques de St Martin de Tours) était assez virulente, car ce roman était plus un mémoire dédié à la gastronomie de Tours, à son architecture, à son Histoire, mais nullement un pastiche holmésien.

De plus, j’avais reproché à l’auteur d’avoir changé le prénom de John Watson, le faisant devenir un Charles et aussi sur le fait que nos deux amis s’appelaient par leurs prénoms. Non, désolée, hérésie ! Et je ne comprends toujours pas pourquoi l’auteur a changé notre John en un Charles… Faire un pastiche à la Conan Doyle donne le droit d’interpréter certaines choses, de changer certains faits, mais pas les prénoms.

Dans ce roman, au moins, nos protagonistes passeront moins de temps  table, à boire et à manger, même si l’auteur en profitera pour parler de la région qui entoure la ville de Nohant, de sa gastronomie, des noces qui durent plusieurs jours, sans oublier de faire parler le patois à tous les habitants, ce qui rendra la lecture de certains paragraphes plus ardue.

Mais bon, au moins, je n’avais pas l’impression d’être dans un Montalbano où la gastronomie tient une place importante. Désolée, mais Sherlock Holmes, bien qu’il n’ait jamais dédaigné manger (sauf durant ses enquêtes), ni aller au restaurant, n’est pas un gourmand à la manière d’un commissaire Montalbano.

Ce qui j’aime, lorsque je lis une nouvelle de Sherlock Holmes, c’est qu’une histoire qui semblait banale a priori (comme un roux engagé et payé pour recopier l’encyclopédie britannique), pouvait se révéler bien plus sordide, complexe, minutieuse, bien pensée, que ce qu’elle n’avait laissé présager au départ (non, je ne vais pas divulgâcher The Red-Headed League).

Un bon point pour le départ de ce roman, l’affaire semble banale, presque anecdotique et ensuite, elle évoluera vers autre chose de plus grave, sans pour autant que la résolution casse la cheville de Watson… C’est correct, mais ça ne va pas vous défriser, surtout si vous lisez des polars à longueur d’année (ok, depuis la reine du crime, on peut dire que TOUT a été fait).

Contrairement au précédent roman, celui se lit plus vite, on a moins l’impression de tourner en rond et de perdre son temps à table, avec un Watson qui ne songe qu’à boire du Vouvray et à se baffrer. Le roman, bien que faisant l’éloge de la région, ne vire pas en Guide du Routard. Ouf !

Hélas, la pire des choses, en plus du changement de prénom de John (oui, j’en ai fait une fixation), que Mary Watson soit toujours vivante en 1903 (là, je peux passer), du fait que le narrateur signale que Holmes ne parle pas super bien le français (hein ??), c’est que notre détective soit fadasse, aussi épais qu’un ticket de métro et bien loin du personnage hautain créé par Conan Doyle.

Bon, comparé à précédent roman, il semble moins charmant et moins intéressé par la région, un peu plus hautain ou dédaigneux (notamment quand on lui parle et que lui n’a pas envie) et moins rieur que dans le précédent roman, malgré tout, il lui manque ce qui fait tout son sel : son caractère hautain qui fait qu’on ne voudrait pas vivre avec lui, même si on l’adore.

Un bon point tout de même pour ce pastiche qui est tout de même un peu mieux que son prédécesseur.

Entre nous, on aurait eu un polar avec Tartempion qui enquêtait, aidé de son vieil ami Machinskof et l’affaire aurait été la même puisque l’on ne retrouve pas ce que l’on aime (et que l’on cherche) en lisant un Sherlock Holmes.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°154] et Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°37).

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44 réflexions au sujet de « Sherlock Holmes et le secret de la Vallée Noire : Jean-Noël Delétang »

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  2. Ping : Mois du Polar [Chez Sharon] – Bilan | The Cannibal Lecteur

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  5. Pierre-Félix le Poulpe… ça pourrait être un bon début pour un manga décalé… Je le vois bien philosopher genre le Chat de Geluck par exemple… 😉 Mais… il faut lui trouver un style… Il pourrait être obsédé sexuel et rêver de servir de modèle pour un remake de cette fameuse estampe « Le rêve du pécheur » ? 😆

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  6. Purée de sa mère la morue cacochyme à bretelles aristotéliciennes !!!! 😤 Et voilà que le tour de France des curiosités de Holmes continue en le vidant de sa substance canonique ! 🤬 Tant que l’auteur se fait plaisir en s’auto érotisant le bulbe rachidien à nous débiter sa culture encyclopédique sur ses marottes du moment en créant une enquête prétexte pour y faire faire une sorte de safari touristique à Holmes, pourquoi le lecteur se plaindrait ? Hein ? Je vous demande ma brave dame! 😡 Voilà l’exemple type de bouquin ou l’auteur se fait plaisir sans se poser la question d’être vraiment crédible ou lu! Du moment qu’il étale sa culture d’un sujet qu’il affectionne à la louche pourquoi se soucierait il du reste! Charles Watson!!! Nan mais sans blague? Et il récidive en plus! Et il faudrait qu’on soit plus indulgentes ? Mais il rêve ! 😤 A quand remonte sa dernière lecture du canon?😖 L’a-t-il seulement lu ? Sérieusement on est en droit de se demander avec une horrible erreur aussi basique ! Non d’une turlutte volante en zinc! 🤯

    Holmes dans le Berry !!! Nan mais sérieusement ! A cette époque c’était une province presque aussi accueillante aux étrangers que les villages les plus indépendantistes de Corse aujourd’hui !!! Comme si on allait inviter et faire accueil à deux bourgeois londoniens comme ça !!! 🙄

    Allez hop! Le syndrome Martine (marque déposée) a encoooore frappé la gueule du lecteur qui finit avec un œil poché !!! Holmes en Alsace, Holmes en Bretagne, Holmes a Biarritz, Holmes à Lyon… et pourquoi pas Holmes en Guyane, Holmes en Guadeloupe, Holmes en randonnée à cheval dans les Cévennes, Holmes fait du ski à Chamonix, du parachutisme à Paux, du violon au Palais Garnier avec son amant Jean-Pierre Watson, vétérinaire…et sa femme Irene Adler… soyons modernes, ils sont en trouple! Mieux Irene est transgenre! Pitié !!!! 😫

    Chaque auteur du dimanche peut y aller de son obsession personnelle pour un thème et nous débiter du pastiche médiocre où Holmes en plus n’est que l’ombre de lui même ! 😤

    C’est pénible ! Pathétique ! Pitoyable! J’en ai ras le bol! 😡

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