Sherlock, Lupin & moi – HS – Les meilleures enquêtes de Sherlock Holmes : Irene Adler

Titre : Sherlock, Lupin & moi – HS – Les meilleures enquêtes de Sherlock Holmes

Auteur : Irene Adler
Édition : Albin Michel Jeunesse (11/11/2022)
Édition Originale : Sherlock, Lupin & Io : Il più grandi casi di Sherlock Holmes (2018)
Traduction : Nathalie Nédélec-Courtès

Résumé :
Les meilleures enquêtes de Sherlock Holmes, selon Sherlock Holmes !

Le détective le plus célèbre de tous les temps raconte les enquêtes les plus importantes de sa carrière : Une étude en rouge, La Vallée de la peur, Le Signe des quatre, Le Chien des Baskerville.

Critique :
Si vous avez déjà lu le canon holmésien, ce roman hors série ne vous apportera rien de plus que ce que vous avez déjà lu…

L’avantage, c’est que les histoires originales sont plus courtes, plus ramassées.

Fatalement, en 300 pages, il faut sabrer dans les romans de Conan Doyle pour arriver à tout caser et transformer un peu les textes sous peine de plagiat total.

Pas de panique pour les puristes, l’auteur (un duo d’auteurs) ne change pas le canon, il le remet juste à sa sauce, ce qui fait que les récits fait par certains qui, dans les textes originaux, étaient longs, se retrouvent limités à leur plus simple expression.

Oui, dans Le signe des Quatre, La vallée de la peur et une étude en rouge, les récits explicatifs, qui se déroulaient aux États-Unis ou en Inde et aux iles Andaman, étaient longs… Certains les trouvaient trop longs, je l’ai déjà lu dans certaines critiques.

Dans ce hors série, Holmes se retrouve soit avec la fille adoptive d’Irene Adler, ou avec toute l’équipe et, comme ils ont du temps à tuer, ils demandent à Holmes de leur raconter ces enquêtes.

Ma foi, ça m’a fait du bien de les relire, de me les remettre en mémoire, notamment l’histoire de « La vallée de la peur », que j’avais un peu oubliée…

À lire si vous ne voulez pas relire les 4 romans canoniques de Sherlock Holmes ou pour faire lire à des plus jeunes, qui voudraient découvrir Holmes, mais qui auraient peur de l’épaisseur des romans originaux (pour certains, ce doit être très épais).

PS : la note s’est pas pour les romans de Conan Doyle, mais pour ce HS qui les rassemble et qui ne m’a rien apporté, si ce n’est une remise à jour et un petit moment de lecture détente.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°210] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°08].

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Les Cinq de Cambridge – Intégrale : Olivier Neuray et Valérie Lemaire

Titre : Les Cinq de Cambridge – Intégrale

  1. Les Cinq de Cambridge – 01 – Trinity
  2. Les Cinq de Cambridge – 02 – 54 Broadway
  3. Les Cinq de Cambridge – 03 – Les étangs du patriarche

Scénariste : Valérie Lemaire
Dessinateur : Olivier Neuray

Édition : Casterman (2015 / 2021)

Résumé :
L’histoire vraie du plus incroyable réseau d’espions du XXe siècle !

Alors que la crise de 1929 a plongé les classes populaires anglaises dans une misère noire et que le fascisme émerge partout en Europe, dans les amphithéâtres de Cambridge, la majorité des étudiants reste indifférente, assurée d’appartenir à une caste immuable d’élus.

Mais les certitudes se lézardent pour certains, et au doute succèdent le dégoût puis la conviction que le Vieux Continent se compromet. Seule l’Union soviétique semble avoir quitté la rive à temps…

De cette prise de conscience naît le plus incroyable réseau d’espions du XXe siècle, qui, dans l’ombre, infléchira radicalement, pendant plus de 30 ans, le cours de l’Histoire : Les Cinq de Cambridge !

Critique :
Le Club des Cinq, version espionnage ! Sans le chien… Et avec des adultes, en moins amusant puisque ces 5 anglais trahirent leur pays en jouant les agents doubles au profit de l’URSS de Staline.

Nous ne sommes pas dans une fiction, mais bien dans l’Histoire. Cette bédé est comme un biopic, puisque Anthony Blunt, un des Cinq de Cambridge (Magnificent Five), qui va vider son sac et raconter toute leur histoire.

Oubliez James Bond, nous avons beau être dans de l’espionnage, ici, point de gadget et de jolies filles. C’est plus sordide. Nous sommes dans l’élite de la nation, pas dans les bas-fonds, ni chez des étrangers. Hé, n’en déplaise aux populistes, les trahisons viennent souvent de son propre camp, comme ici avec 5 hommes brillants et anglais jusqu’au bout des ongles.

Parlons des dessins : exécutés dans la ligne claire, je les ai bien aimés. Olivier Neuray dessine de manière réaliste, détaillées et j’avais déjà apprécié son travail sur le dytique « Les cosaques d’Hitler ».

Cette intégrale est en fait composée des trois albums publiés précédemment et ce sont eux que j’ai lus. Mais pour des raison de facilité, je ne ferai qu’une seule chronique pour les trois et le concept de l’intégrale était parfait pour cette chronique. Vous aurez donc le choix, en librairie, pour cette série (qui est terminée).

L’Histoire commence en 1929 et se poursuivra durant la Seconde Guerre Mondiale, ou les bombes tomberont sur votre tête, à Londres. Ce n’est pas qu’un biopic sur les 5 traîtres à leur pays, mais aussi bien des pages de l’Histoire que l’on va tourner (en vitesse, les auteurs n’ont gardé que le plus important et où nos cocos étaient impliqués).

Le scénario est assez dense, il faut rester concentré sur l’histoire, car dans l’espionnage, avec des agents doubles, triples, il y a moyen de ne plus retrouver ses jeunes. Heureusement, les visages sont bien exécutés et il est impossible de confondre les personnages.

De plus, dans les cinq de Cambridge, on a des personnalités bien distinctes, notamment entre le tombeur de ses dames (Kim Philby) ou celui qui tombe les hommes (Guy Burgess). Ils ont tous des personnalités bien à eux et certains sont même flamboyants.

Si, au départ, nos jeunes étaient idéalistes et avaient pour ambition de changer le pays, de changer la vie, lorsque la guerre a commencée, ils se sont vite rendu compte que leurs idéaux communistes pouvaient leur valoir le peloton d’exécution.

Oui, ils étaient des traîtres, mais au plus haut niveau, tout le monde jouait un jeu de dupes : que ce soit le moustachu Hitler, le moustachu Staline ou les autres gouvernements des différents pays, tout le monde mentait, tout le monde trompait tout le monde… Hitler avait même signé un pacte avec Staline…

Non, je n’excuserai pas ces hommes, mais ils n’étaient pas les seuls à jouer aux jeux des dupes, des trônes, de la guerre. Cette bédé ne les exonère pas de leur faute non plus, mais elle montre que tout n’était pas blanc ou noir.

L’hypocrisie est présente à tous les étages. L’homosexualité était interdite, en Angleterre, mais personne ne s’est plain que des homos se battent pour défendre la perfide Albion. Après, c’est une autre histoire quant à les remercier ou reconnaître le mérite qui revient à chacun…

Ces trois tomes sont si riches d’événements qu’il serait impossible de citer tout ce qui était important, sachez juste qu’après la lecture de ces tomes (ou de l’intégrale, vous avez le choix), vous irez vous coucher moins bête, mais en colère contre une partie de l’univers, notamment contre ceux qui ont obligé Alan Turing à choisir entre la prison ou la castration chimique par prise d’œstrogènes (ce qu’il choisit). Putain, bravo la reconnaissance pour Enigma et le merci, bande d’enfoirés !

Une série que j’avais envie de découvrir, après avoir entendu, à La Grande Librairie, l’auteur Rémi Kauffer qui en parlait. Avant de m’attaquer à son roman (Les espions de Cambridge : cinq taupes soviétiques au coeur des services secrets de Sa Majesté), j’avais envie de lire l’Histoire en bédé. Plus facile de s’y retrouver, avec des images.

Ce fut une belle découverte. Comme quoi, celles et ceux qui pensent que les bédés, c’est des histoires pour les gosses, se trompent lourdement !

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°209] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°07].

Black Butler – Tome 32 : Yana Toboso

Titre : Black Butler – Tome 32

Scénariste : Yana Toboso
Dessinateur : Yana Toboso

Édition : Kana Dark (07/04/2023)

Résumé :
Des troupes sont sur le point d’être exterminées dans des régions reculées des États-Unis. Un majordome énigmatique apparaît soudain avec un panier à pique-nique devant l’unique survivant…

Sur le champ de bataille de la cuisine, les mains gantées de blanc frappent le postérieur du guerrier qui se débat lamentablement.

Critique :
On sait peu de choses sur le cuisinier Bard, ce type qui semble préférer le maniement des armes à celui des casseroles.

Ce tome 32 va nous faire entrer dans son passé, en Amérique, avant de revenir sur son arrivée dans la maison de Ciel Phantomhive.

Si c’était diablement intéressant d’en apprendre un peu plus sur ce membre du personnel, recruté par Sebastian aux États-Unis, il aurait été plus judicieux de nous le présenter plus tôt, au lieu d’attendre le 32ème tome.

De plus, cela ne fait pas du tout avancer l’arc narratif avec les collectes de sang et j’aurais été mieux inspirée de relire le tome 31 avant, car sa lecture datait de l’année dernière (il y a de gros écarts entre deux publications, maintenant).

Alors oui, ce tome était intéressant, j’en sais plus sur le cuisinier Bard, sur son recrutement et son arrivée au service du comte, ses difficultés à cuisiner et sur sa première mission : protéger le comte. Ce qu’il fait bien, c’est un homme de combat.

Mais nom d’une pipe, ça ne fait pas avancer le schmilblick, tout ça !

J’espère que le tome 33 (qui sortira je ne sais pas quand), reviendra sur ce grand arc narratif que sont les collectes de sang et que l’on saura le fin mot de tout ça, parce que là, on tire un peu trop sur la corde pour faire durer…

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Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°208] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°06].

Moriarty – Tome 12 : Ryôsuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi

Titre : Moriarty – Tome 12

Scénariste : Ryôsuke Takeuchi
Dessinateur : Hikaru Miyoshi

Édition : Kana Dark (28/01/2022)
Édition Originale : Yûkoku no Moriarty, book 12 (2016)
Traduction : Patrick Honnoré

Résumé :
Milverton, alias le Roi du harcèlement, détient le secret de Mary et il est prêt à rendre impossible le mariage de John avec celle-ci.

Pour sauver John des griffes de ce répugnant personnage qui trouve un plaisir pervers à humilier des innocents, Sherlock est décidé à l’affrontement !!

Et à éliminer le Mal puissant qui écrase Londres, radicalement s’il le faut !

Critique :
Oui, j’ai beau avoir été déçue par cette série, je continue toujours de la suivre, de loin, avec moins d’acharnement qu’au début, juste par curiosité, afin de vérifier qu’elle ne va subitement retrouver grâce à mes yeux.

Et comme j’ai eu le tome à prêter, s’il ne me plait pas, je n’aurai rien perdu, si ce n’est du temps.

Je n’aime toujours pas le personnage de Holmes, dans ce manga, qui est impoli, injurieux et je détesterai toujours le tutoiement entre lui et Watson, ainsi que l’utilisation de leurs prénoms.

Milverton, le maître chanteur canonique, est une sale crapule qu’on a envie de balancer par la fenêtre, en ça, le personnage est pire que celui de la nouvelle. Abject, totalement.

Dans ce tome 12, c’est Sherlock Holmes et John Watson qui sont mis en avant. On suivra Holmes dans son enquête pour tenter de récupérer les papiers compromettants chez Milverton et son intrusion dans la maison du maître chanteur, en tant que plombier, avec Watson à la tuyauterie.

Anybref, la première moitié du récit est assez simpliste, rien de neuf sous le soleil, si ce n’est un Watson un peu crétin, un Holmes qui dit « Cool » et une enquête qui se déroule pas si mal que ça.

Là où le scénario change diamétralement de chemin, c’est la de la seconde partie qui là, devient des plus intéressantes et des plus intrigantes. Le final relance même tout le bazar, il est des plus inattendu ! Et bien pensé.

Tiens, pour une fois, je satisfaite de ma lecture ! Et j’ai envie de lire la suite…

PS : par contre, les dessins des personnages, on dirait qu’ils sont tous des copiés collés : même visage en pointe, même nez pointu, juste les cheveux qui changent… Sans des coiffures différentes, tous les personnages seraient interchangeables.

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Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°207] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°05].

[SÉRIE] Le Miroir du mort (Dead Man’s Mirror) – S05 – Épisode 07 (1993)

Le Miroir du mort (Dead Man’s Mirror) est un téléfilm britannique de la série télévisée Hercule Poirot, réalisé par Brian Farnham, sur un scénario de Anthony Horowitz, d’après la nouvelle Le Miroir du mort, d’Agatha Christie.

Ce téléfilm, qui constitue le 40e épisode de la série, a été diffusé pour la première fois le 28 février 1993 sur le réseau d’ITV.

Synopsis : 
Poirot est à une vente aux enchères pour acheter un miroir qui irait très bien dans son vestibule, cependant c’est un collectionneur, Gervase Chevenix, qui remporte l’enchère.

Chevenix demande à Poirot de venir enquêter chez lui en échange du miroir. Il pense être victime d’une arnaque par son associé. Poirot, malgré l’impolitesse et l’air supérieur de Chevenix, décide d’accepter l’invitation.

À son arrivée, la femme de Chevenix confie à Poirot qu’un esprit lui a dit que la mort est imminente pour un membre de son entourage…

Fiche technique :

  • Titre français : Le Miroir du mort
  • Titre original : Dead Man’s Mirror
  • Réalisation : Brian Farnham
  • Scénario : Anthony Horowitz, d’après la nouvelle Le Miroir du mort (1937) d’Agatha Christie
  • Décors : Tim Hutchinson

Distribution : 

  • David Suchet (VF : Roger Carel) : Hercule Poirot
  • Hugh Fraser (VF : Jean Roche) : Capitaine Arthur Hastings
  • Philip Jackson (VF : Claude d’Yd) : Inspecteur-chef James Japp
  • Iain Cuthbertson : Gervase Chevenix
  • Emma Fielding : Ruth Chevenix
  • Fiona Walker : Miss Lingard (l’assistante de recherche)
  • Zena Walker : Vanda Chevenix

Ce que j’en ai pensé :
Cela faisait longtemps que cet épisode traînait dans ma box et, puisque c’était le Mois Anglais, je l’ai visionné.

Bizarrement, je ne me souvenais plus de cet épisode, ni de sa version en roman. Il appert que cette enquête fait partie d’un recueil de nouvelles, voilà pourquoi j’ai oublié cette lecture. Pour l’épisode télé, il doit faire partie de ceux que je n’avais jamais vu…

Au cours d’une vente aux enchères, Poirot se fait souffler l’objet qu’il convoitait, un miroir. Ben merde alors ! Qu’à cela ne tienne, l »acheteur, Gervase Chevenix (purée, quel nom à dormir dehors), lui propose de travailler pour lui sur une affaire de fraude, en échange du miroir comme paiement.

L’ambiance de ce téléfilm se veut angoissante, avec une musique digne d’un vieux film d’épouvante et comme la femme de Gervase est branchée égyptologie et elle dit qu’elle est en communication avec les esprits, notamment une dénommée Saphra. On ne serait pas étonné de croiser une momie dans les couloirs de leur maison ou alors, l’esprit revanchard d’Imhotep.

Pour une fois, je ne m’étais pas plantée dans mes impressions : j’avais bien vu que l’un des personnage n’était pas à l’aise avec l’arrivée de Poirot, qu’il couchait avec une des femmes de la maison, que le futur mort était le type au prénom improbable et qu’une des bonnes femmes devait être la… No spolier !

On ne peut pas dire que la reine du crime s’est foulée sur la résolution de ce crime : il n’y a pas de coups tordus habituels, rien d’exceptionnel, malgré tout, si j’avais dû résoudre l’affaire, pas sûr que je serais arrivée à produire des preuves. J’avais compris certains choses, mais de là à résoudre toute l’affaire et à confondre la personne responsable de l’assassinat, ça, c’est une autre paire de manches.

Au moins, j’ai été plus perspicace que l’inspecteur Japp, qui allait déjà classer l’affaire en suicide. Sans la présence de Poirot, iel aurait été tranquille (comme quoi, ce pronom bizarre me sert de temps en temps pour ne pas spolier le sexe de l’assassin).

Un bon petit épisode de Poirot, avec un David Suchet au top, petit dandy sûr de lui et il aurait tort de se priver !

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°206] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°04].

Brazilian Psycho : Joe Thomas

Titre : Brazilian Psycho 🇧🇷

Auteur : Joe Thomas 🇬🇧
Édition : Seuil – Cadre noir (07/04/2023)
Édition Originale : The São Paulo Quartet, 4 : Brazilian Psycho (2021)
Traduction : Jacques Collin

Résumé :
2018, São Paulo. Trois adolescents paumés, surexcités par le discours du président en devenir, agressent un homosexuel et lui gravent au couteau, sur le torse, le V de la victoire et une croix gammée.

2003. Les inspecteurs Mario Leme et Ricardo Lisboa, de la police civile, enquêtent sur la mort du directeur de la British School. Leur hiérarchie souhaite une conclusion rapide : un cambriolage qui aurait mal tourné sera la version officielle. La police militaire prend le relais, fait une descente dans une favela et arrête un coupable bien commode.

C’est là le début d’une incroyable fresque sociopolicière à laquelle participent une myriade de personnages : un ex-agent de la CIA chargé de blanchir de l’argent, un enfant des rues qui gravit les échelons d’une organisation mafieuse, l’assistante de la maire de gauche et bien d’autres. Tous ces destins sont liés et chacune des intrigues qui irriguent le roman dessine au final un tableau du Brésil dantesque et vertigineux.

Mêlant fiction et réalité, Joe Thomas réussit un tour de force scénaristique et romanesque dans ce roman noir dense et hypnotique.

Critique :
« Un chef-d’œuvre explosif », disait le bandeau-titre. Une fois de plus, je viens d’être victime du bandeau-titre et des chroniques élogieuses pour ce roman noir qui me faisait de l’œil.

Comme quoi, rien n’est jamais garanti, en littérature (et ailleurs non plus) et le maraboutage recommence, vu mes nombreuses déceptions littéraire, rien que durant le mois de mai (ok, j’ai lu beaucoup).

Direction São Paulo, a plus grande ville du Brésil, de l’Amérique du Sud ! Des jeunes ont assassinés un homosexuel, lui gravant une svastika sur le torse. Nous sommes en 2018 et Bolsonaro est candidat à la présidence du Brésil. Les inspecteurs Mario Leme et Ricardo Lisboa vont mener l’enquête, dans une ville corrompue jusqu’au trognon.

Après, le récit va revenir sur les années 2003 à 2018, pour tenter d’expliquer comment on en est arrivé là. Autrement dit, le récit va explorer, notamment, la présidence de Lula et Dilma Rousseff. Mais pas que, puisque l’auteur va aussi nous plonger dans l’histoire de la favela Paraisopolis, à l’aide de nombreux personnages.

Cette lecture avait bien commencée, malgré les 4 pages de présentation des différents personnages, en début d’ouvrage. J’étais bien installée dans ce roman noir, dans cette fresque sociale qui mêlait faits réels et fiction. Bref, tous les indicateurs étaient au vert et si les conditions météo avaient continué de la sorte, cela aurait dû se terminer par une super lecture.

Hélas, les nuages noirs sont apparus, me faisant dérailler du récit et ensuite, j’ai passé mon temps à courir derrière le train, sans jamais le rattraper. Trop de personnages, récit trop décousu, style de narration trop haché, comme si l’auteur avait cherché, en vain, un style d’écriture durant tout son récit, ou alors, qu’ils étaient nombreux à écrire ce roman noir.

Anybref, c’est un rendez-vous manqué avec ce roman noir qui dresse un état des lieux de la société brésilienne et de ses différentes politiques.

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Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°205], Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°55] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°03].

La guerre des mondes – T01/02 : Vicente Cifuentes et Dobbs (d’après H. G. Wells)

Titre : La guerre des mondes – T01/02

Scénariste : Dobbs (d’après H. G. Wells)
Dessinateur : Vicente Cifuentes 🇪🇸

Édition : Glénat (11/01/2017)

Résumé :
Voilà plusieurs jours que des projectiles précis et réguliers frappent la Terre depuis la Planète Rouge. Dans la petite bourgade d’Ottershaw en Angleterre (🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿), le Professeur Ogivly a du mal à croire à la théorie d’une attaque extraterrestre émise par son jeune élève.

Pourtant, lorsqu’un météore tombe non loin de chez lui, il découvre, niché en son cratère, un cylindre géant qui ne peut qu’être l’œuvre d’une civilisation supérieure. Et il apprend à ses dépens que cette dernière n’a pas véritablement d’intentions pacifiques.

De la capsule extra-terrestre émerge un « tripode » , une immense machine de mort qui sera rejointe par bien d’autres, semant le chaos et la destruction.

L’extermination ne fait que commencer…Récit apocalyptique précurseur du genre au message antimilitariste, le roman La Guerre des mondes, plusieurs fois porté sur grand écran, trouve enfin en BD l’adaptation fidèle qu’il mérite.

Critique :
Que Dieu protège la reine, les Martiens nous ont envahi ! Oui, la reine, pas le roi Charles, parce qu’à cette époque, même Elizabeth II n’est pas encore l’ébauche d’un projet…

Nous sommes en 1894, c’est donc Victoria Regina qui est assise sur le trône. Même si les tenues des dames ne ressemblent pas à celles de l’époque victorienne.

Dans le Surrey, Angleterre, un vaisseau Martien a atterri, creusant un grand cratère. Le vaisseau, sorte de truc phallique bien droit, recèle une créature que personne n’a envie de croiser dans sa vie.

Dire que les Anglais, imbu d’eux-mêmes, pensent avoir affaire à une civilisation primitive… Hé, quand on se déplace en vaisseau spatial, on est tout sauf primitif, normalement.

N’ayant jamais lu le roman original, je ne pourrais pas juger de la fidélité de l’adaptation. Mais je peux déjà vous parler des dessins, que j’ai apprécié. Les visages sont détaillés, on ne peut pas confondre deux personnages ensemble, il y a du dynamisme dans les dessins, autant que dans le scénario.

Par contre, les policiers sont un peu trop bodybuildés, comme s’ils sortaient d’un blockbuster américain… Comme je le disais plus haut, l’habillement des femmes n’est absolument pas victorien, plus années 30. Pourtant, pas de voitures, tout le monde est à vélo, à cheval, monté ou attelé.

La publication originale du roman est 1898, sans doute qu’en adaptant le roman, le scénariste a décidé de ne pas se faire chier avec la mode d’avant 1900… Ce n’est pas le plus important dans cette adaptation.

Ce qui est important, c’est le message : ces Martiens sont arrivés, tels des conquistadors, des colonisateurs et ils exterminent tout ce qui n’est pas comme eux. Ce que faisaient toujours les colonisateurs et à cette époque, l’empire Britannique avec moult colonies, protectorats et territoires.

Dans le roman (et dans cette adaptation), le grand empire Britannique est mis à genoux, il n’est plus tout-puissant. Ce récit est avant tout un pamphlet contre l’impérialisme, contre les massacres qui furent perpétrés, au nom de l’empire. Avec ce récit, l’impérialisme est rhabillé pour l’hiver.

Envahir les autres, prendre leurs richesses, leurs vies, c’est génial pour l’empire, mais quand la roue tourne et que l’Angleterre se fait envahir et décimer à son tour, là, on ne rigole plus ! À noter que les bondieusards sont aussi rhabillés pour l’hiver.

Cette adaptation est très bien faite et durant ma lecture, j’ai eu peur, j’ai serré les dents (et les fesses), devant tous ces morts, des gens tués pour rien, ces militaires impuissants, ces civils emprisonnés dans un tripode et puis pressé comme des oranges, devant ces visions d’apocalypse, qui n’est pas biblique, ni divine, mais extra-terrestre.

C’est un récit violent, sanglant, horrible. C’est un récit de survie, de fuite en avant pour notre narrateur. On est loin du gentil E.T téléphone maison.

Notre narrateur est un peu perdu entre je vais voir les martiens, je mets ma famille à l’abri, je retourne dans notre maison chercher une photo, je tente de sauver des gens, je repars sur les routes. Ce qui pourrait manquer de cohérence dans ses errances a pour but de nous en raconter le plus possible, car il sera témoin de bien des choses.

Une lecture qui ne laisse pas indifférente !

#lemoisanglais

Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°54] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°02].

Dorian Gray : Enrique Corominas

Titre : Dorian Gray

Scénariste : Enrique Corominas (d’après l’œuvre d’Oscar Wilde)
Dessinateur : Enrique Corominas

Édition : Daniel Maghen (15/09/2011)

Résumé :
Dorian Gray est un jeune homme d’une très grande beauté. Son ami Basil Hallward, artiste-peintre obsédé par Dorian, tire de ce dernier toute son inspiration et réalise son portrait. Au cours d’une séance de pose, Dorian fait la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil.

Conscient de l’influence néfaste qu’Harry pourrait avoir sur son jeune et innocent adonis, le peintre lui demande de ne pas tenter de le corrompre avec ses théories sur la jeunesse et le plaisir… mais en vain !

Va naître dès lors en Dorian une profonde jalousie à l’égard de son propre portrait. Il fait alors le vœu insensé de garder l’éclat de sa beauté tandis que le visage peint sur la toile assumerait le fardeau de ses passions et de ses péchés.

Critique :
Le portrait de Dorian Gray, écrit par Oscar Wilde, fait partie de mes romans préférés (j’en ai beaucoup). L’ayant lu deux fois, dont une dans sa version non censurée, il ne me restait plus que l’adaptation graphique (ou en film, mais je ne suis pas tentée).

Pour les graphismes, c’était loupé, je ne les ai pas aimé.

Par contre, ils rendaient bien les ambiances sombres et les atmosphères gothiques. Comme quoi ! De plus, Lord Henry avait un petit air méphitique, avec sa petite barbichette.

L’adaptation graphique est semblable au roman, du mois, de ce que je me souviens. Dorian est un personnage infect, qui ne pense qu’à lui et pas aux autres. Ayant passé, sans le savoir, un pacte faustien, il va découvrir le prix à payer (son âme) et les résultats sur le tableau.

Tout ce qui fait le sel du roman se retrouve dans l’adaptation : mystères, noirceur de l’âme, dialogues forts (faits d’aphorismes comme les aimait Wilde), le côté gothique et fantastique, le côté angoissant.

— Je suis friand des scandales des autres, Basil, mais pas des miens. Il leur manque le charme de la nouveauté.

Dans le roman, on « voit » Dorian Gray sombrer dans le péché, dans la noirceur, dans l’avilissement. Ici, c’est plus rapide, mais il n’y a que 70 pages de récit.

Ma préférence ira au roman original, même si, dans le fond, j’ai apprécié cette lecture.

#lemoisanglais

Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°53] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°01].

Verdun – 02 – L’agonie du fort de Vaux : Jean-Yves Le Naour et Iñaki Holgado

Titre : Verdun – 02 – L’agonie du fort de Vaux

Scénariste : Jean-Yves Le Naour
Dessinateur : Iñaki Holgado

Édition : Bamboo Grand angle (2017)

Résumé :
Juin 1916 – Le commandant Raynal, un officier blessé, se porte volontaire pour une mission désespérée : prendre le commandement du fort de Vaux, aux avant-postes des lignes françaises et tenir tête à l’offensive allemande qui avance.

Sans moyens et dans des conditions épouvantables, Raynal et ses hommes vont pourtant se battre avec acharnement, assoiffés et ne tenant que grâce au maigre espoir de l’arrivée de renforts ou d’une contre-offensive salvatrice…

Critique :
Verdun, mai 1916… Le temps est horrible sur Verdun, il pleut des bombes !

Le commandant Raynal s’est porté volontaire pour prendre le commandement du fort de Vaux et tenir la place, afin que les casques à pointes ne le prennent pas. Une mission suicide.

Mais avant d’arriver au fort, il faut traverser un paysage infernal, un paysage qui, à force de se prendre des bombes, ne ressemble plus à rien.

Une fois de plus, les dessins en disent beaucoup, pas besoin de faire de longues descriptions, on comprend toute de suite que l’armée française s’est prise un déluge de feu sur la tête.

Raynal, ce n’est pas un comique, il veut de l’ordre, il veut de la discipline, il ne veut pas que le fort ressemble à un foutoir et les hommes comprennent que ce ne sera pas un marrant.

Ni un marrant, ni un vétéran, car il ose demander à ses soldats s’ils ont été sévèrement bombardé… Déjà qu’il s’était demandé, lors de son voyage vers le fort, ce qu’était ce bruit (les bombes qui tombaient). Hé oui, première fois à Verdun. Il va vite comprendre.

Bon, entre nous, il faut sans doute l’avoir vécu pour le comprendre. Nous savons ce qu’il s’est passé, mais sans y être, nous ne pourrions pas dire ce que l’on pouvait ressentir là-bas.

Les combats sont terribles, les hommes, réfugiés dans le fort, subiront le feu roulant de l’ennemi, des attaques de toutes parts, et eux, ils doivent résister avec peu de matériel, puisqu’ils n’ont même pas de canon de 75 dans les tourelles du fort.

Pourtant, ils résistent, encore et toujours. Ailleurs, les propagandes vont bon train. On loue le courage des français, pour redonner le moral à la France et l’Allemagne loue aussi la résistance de ces hommes, entassés dans le fort, afin d’avoir un plus grand mérite lorsqu’ils les auront vaincus… Oui, la propagande, c’est un métier !

[Aide de camp] — Puisque les Français se passionnent pour le siège de Vaux, alors nous devons nous aussi dramatiser l’enjeu. Ainsi, quand la forteresse tombera, nous serons d’autant plus grands que nous aurons triomphé de formidables héros.
[Kronprinz] — Quelle bonne idée! Faites donner la presse! Vantez le courage des Français, ensevelissez-les sous les fleurs avant de les gazer dans leur terrier comme de la vermine !

C’est la chronique de leur mort annoncée, que met en image cette bédé. Ils doivent tenir, sans eau, sans secours, avec juste leur courage. Et le billet de félicitation du général Joffre pour s’être défendu devant les assauts répétés des allemands… Personne ne lui a fait bouffer, à Joffre, son putain de message ?

Le commandant Raynal n’était pas un marrant, mais il savait commander, soutenir ses hommes, prendre des décisions. Et puis, lui, contrairement à d’autres, n’était pas planqué dans une belle maison, dans le confort et la sécurité.

Un album rempli d’émotions, surtout à la fin, dans les dernières pages.

Il y avait des hommes courageux et ce sont eux qui devraient recevoir les mérites, les honneurs, les noms de rues. Pas les généraux d’opérette planqués à l’abri.

Un deuxième album magnifique, qui montre toute l’horreur de cette guerre, de ces combats, de ces morts. Un album qui rend hommage à ces héros de l’ombre, ceux dont on ne parle jamais. À tort !

— Et qu’est-ce que vous allez faire ?
— Je vais faire citer à l’ordre de l’armée ce brave pigeon qui est mort au colombier après avoir fait son devoir.
— Euh… et pour le fort et mes camarades ? C’est que nous n’avons plus une goutte d’eau et nous sommes enfumés comme des renards.
— J’ignorais que la situation était si grave.

Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°51].

Verdun – Tome 01 – Avant l’orage : Jean-Yves Le Naour et Iñaki Holgado

Titre : Verdun – Tome 01 – Avant l’orage

Scénariste : Jean-Yves Le Naour
Dessinateur : Iñaki Holgado

Édition : Bamboo Grand angle (2016)

Résumé :
Décembre 1915 : les Allemands semblent préparer une attaque d’envergure sur l’un des points stratégiques de la ligne de défense française. Si Verdun tombe, la guerre pourrait définitivement basculer en faveur de l’Allemagne.

Malgré les nombreuses mises en garde, le général Joffre, commandant en chef des forces françaises, se refuse à renforcer la zone, persuadé que la vraie bataille se jouera en Champagne.

Quand en janvier 1916 l’attaque ne fait plus le moindre doute, il semble bien tard pour réagir. Seul un miracle pourrait sauver Verdun.

Critique :
Verdun, 1916. La grande boucherie n’a pas encore commencé, mais elle se prépare, dans les rangs allemands et le grand général Joffre ne veut pas écouter les alarmistes qui lui certifient que l’offensive va se faire à Verdun.

Le grand général, bien au chaud et à l’abri dans une belle maison, se bâfrant, se croit le plus intelligent et lorsqu’il se rend compte que les autres ont raison, il est trop tard.

Joffre est rhabillé pour l’hiver, dans cette bédé. Fini d’aduler les généraux s’ils ne le méritent pas. Rendons à César ce qui est à César.

Dire au général qui se trouve à Verdun, que les renforts arriveront d’ici trois ou quatre jour, quand les obus comme une pluie drue, c’est culotté de la part du généralissime. Si Joffre avait été dans les tranchées, il aurait compris l’imbécilité d’une telle déclaration.

Avec des dessins réalistes, bien esquissés et différents arcs narratifs, le scénariste nous fait vivre Verdun au cœur de la bataille.

21 février 1916, Bois des Caures, 07:15, le bombardement commence tout proche de Verdun.

Si vous ne vous prendrez pas le million d’obus sur la tronche, comme les soldats français de l’époque, croyez-moi, en peu d’images, le dessinateur arrivera très bien à vous montrer l’enfer que ce fut. Personne n’a envie de se trouver sous ce déluge de bombes. Ni après, sous les balles ennemies.

De l’autre côté, chez les allemands, on a envoyé un million d’obus, on pense arriver les mains dans les poches, dans les tranchées française, sans tirer un coup de feu… Il y en a qui vont être surpris : les soldats français sont encore vivants et ils ripostent !

Dans cette bédé, nous sommes au cœur de la Première Guerre Mondiale, dans les tranchées, mais surtout dans les salons feutrés, là où se prennent les décisions (se prennent mal ?), là où des généraux qui ne sont pas sur le champ de bataille, décident ou pas, d’envoyer des renforts, ce ne sont pas eux qui mourront, de toute façon.

Là où des gens du gouvernement ont peur d’une catastrophe parlementaire, si Verdun est prise par les allemands. Les députés font sans aucun plus peur que l’ennemi Teuton… Une guerre d’égo, en quelque sorte. Facile quand on ne risque pas sa peau dans une tranchée.

Une bédé qui touche en plein coeur, qui vous souffle, qui vous glace les sangs. Et Pétain, appelé en renfort, pour sauver le bazar, et qui, malade, doit garder le lit pendant que son aide de camp fait tout le boulot. Mais qui a eu les lauriers, au fait ?

Une bédé à découvrir, pour en savoir plus sur Verdun.

Ils étaient 1200 sacrifiés au bois des Caures sous les ordres de Driant.
Ils étaient 1200. Ils se sont battus sans manger ni boire, avec juste un peu de neige à sucer pour étancher leur soif.
Ils étaient 1200.
Ils ont tenu face à 10.000 Allemands et sont morts les uns après les autres.

Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°50].