Cette lumière est mon désir – Le Livre de Shams de Tabrîz : Jalâloddîn Rûmî / Djalâl ad-Dîn Rûmî

Titre : Cette lumière est mon désir – Le Livre de Shams de Tabrîz

Auteur : Jalâloddîn Rûmî / Djalâl ad-Dîn Rûmî (جلال‌الدین محمد بلخی)
Édition : Gallimard Poésie (2020)
Édition Originale :
Traduction : Jean-Claude Carrière, Mahin Tajadod, Nahal Tajadod

Résumé :
Jalâl al-din Mohammad Balkhi, dit Rûmî, (1207-1273) est avec Khayyâm et Hâfez un des plus grands poètes de la littérature persane et sans aucun doute une des plus grandes voix de la poésie mystique universelle.

Dès l’âge de vingt-quatre ans il prend la suite de son père surnommé le « sultan des savants » et devient un maître spirituel respecté et admiré de tous suivi par des centaines de disciples. S’il rencontre au cours de ses voyages le poète Attar, l’auteur de la fameuse Conférence des oiseaux, puis le poète et philosophe soufi Ibn Arabi, c’est sa rencontre avec le derviche errant Shams de Tabriz en 1244 qui fait de lui le génial poète mystique que le volume que nous proposons donne à lire.

Cette lumière est mon désir offre cent poèmes extraits du Livre de Shams de Tabriz, magnifiquement présentés et traduits par Jean-Claude Carrière et Mahin et Nahal Tajadod.

Critique :
Ma copinaute Ida m’ayant conseillé de lire des choses plus soft avant de sombrer dans la dépression à force de lire des récits de camps de concentration, de rafle, de génocides divers, mon choix s’est porté sur ce recueil de poésie traduit du persan.

L’auteur, plus connu sous le nom de Rûmî, est né en 1207. C’était un poète musulman, suivi par des centaines de disciples. Il paraît que sa rencontre avec Shams de Tabriz, maître derviche errant, fut capitale, bouleversante.

Ce fut une amitié forte et la séparation fut douloureuse. Voilà ce que j’en sais.

Si j’ai sélectionné ce recueil, ce n’est pas hasard, juste à cause de La Grande Librairie, une fois de plus. Le genre d’émission à ne pas suivre si l’on veut ne pas faire monter sa liste de lecture !

Anybref, lire de la poésie, c’est sortir de ma zone de confort, c’est me frotter à un genre que je ne connais pas (ou que je pensais connaître, mais non, je ne sais rien), c’est sauter dans le vide sans parachute. La poésie, avec moi, ça passe ou ça casse.

Les quatrains sont très beaux, empreint de lyrisme, de beauté, de passion, de fièvre, mais la plupart me sont restés hermétiques. Non, pas qu’ils ne fussent pas bien écrits, mais leur sens, mystique, m’a échappé.

J’aurais mieux fait de lire de la poésie drôle, qui parle de faits de sociétés, qui tacle les politiciens de tous poils, bref, lire de la poésie écrite par des humoristes, elle m’aurait été moins impénétrable.

Maintenant, je vais laisser reposer ce recueil et j’y reviendrai plus tard, avec une lecture de poème par soir, à voix haute, sans prise de tête et je pense que cela ira beaucoup mieux.

Marcheur gracieux, ô toi le souffle
Du souffle, ne va pas sans moi.
Toi qui es la vie des amis,
Au jardin ne va pas sans moi.

Ô ciel, sans moi ne tourne pas,
Lune, sans moi ne brille pas,
Terre, sans moi ne grandis pas,
Ô toi temps, ne va pas sans moi.

Doux avec toi, ce monde-ci,
Doux avec toi, ce monde-là.
Ne dure sans moi, monde-ci.
Monde-là, ne va pas sans moi.

Visible, ne sais rien sans moi,
Ô langue, sans moi ne lis pas
Toi la vue, sans moi ne vois pas,
Ô passant, ne va pas sans moi.

[…]

Maintenant, je m’en vais retourner à ma chère littérature policière, à mes romans noirs, à mes thrillers et si un jour, on me fait une fois de plus la remarque que je ne lis QUE de policiers, je pourrai claquer la gueule des gens en leur murmurant, qu’un jour, je me suis attaquée à de la littérature persane du XIIIe siècle ! Klet Mariet !

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Dans la combi de Thomas Pesquet : Marion Montaigne

Titre : Dans la combi de Thomas Pesquet

Scénariste : Marion Montaigne
Dessinateur : Marion Montaigne

Édition : Dargaud(24/11/2017)

Résumé :
Le 2 juin 2017, le Français Thomas Pesquet, 38 ans, astronaute, rentrait sur Terre après avoir passé 6 mois dans la Station spatiale internationale.

La réalisation d’un rêve d’enfant pour ce type hors-norme qui après avoir été sélectionné parmi 8413 candidats, suivit une formation intense pendant 7 ans, entre Cologne, Moscou, Houston et Baïkonour.

Dans cette bande dessinée de reportage, Marion Montaigne raconte avec humour, sa marque de fabrique, le parcours de ce héros depuis sa sélection, puis sa formation jusqu’à sa mission dans l’ISS et son retour sur Terre.

Critique :
Ou, de novembre 2016 à juin 2017, j’étais cachée dans une grotte au Boukistan oriental soit je souffre précocement d’Alzheimer car je n’ai aucun souvenir d’un français ayant été dans la station orbitale ISS durant 6 mois !

Pourtant, le battage médiatique devait être là pour me le faire savoir, mais non, rien de rien, zéro souvenir.

Pas de panique, avec la bédé de Marion Montaigne, j’allais tout savoir sur ce grand voyage, sa préparation, bref, elle allait me raconter, avec humour, la vie de l’astronaute Thomas Pesquet avant, pendant et après son départ sur la station spatiale internationale.

Lorsque les scientifiques causent à la télé (ou dans des journaux), j’ai souvent l’impression qu’ils parlent une autre langue que la mienne car je n’y comprend pas grand-chose ! Avec Marion Montaigne, je comprend tout puisqu’elle vulgarise la science et je comprend tout !

C’est bourré d’humour, de trucs croustillants, de choses scatologiques (mais faut bien que l’on sache comment on fait ses besoins dans une station orbitale), mais c’est surtout hyper bien mis en page et bougrement intelligent !

Oui, on peut s’instruire en rigolant, ça rentre même mieux là où ça doit rentrer, c’est-à-dire dans la tête (et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit mais que vous avez pensé, bougre de petits obsédés !).

Vulgarisation ne veut pas dire que l’on va niveler par le bas ou nous prendre pour des crétins congénitaux. Non, cela veut juste dire qu’on va mettre toutes ces infos rébarbatives et lourdes à digérer à notre niveau, nous qui ne sommes pas astronautes, même si nous avons tous et toutes été de nombreuses fois dans la lune.

Ça se lit tout seul, ça se dévore, les dessins sont bourrés de petits détails qui font rire (on retrouve madame Pichon, bien connue), les dialogues ne sont pas neuneus, sont composés de running gags (Ah, Youri !) et de petites anecdotes très instructives qui peuvent être ressortie à l’occasion d’un repas en famille (ok, pour le moment, c’est un peu loupé avec le covid).

J’ai fait durer mon plaisir sur plusieurs jours afin d’en profiter un maximum et c’est avec un sourire immense que j’ai refermé cette bédé où, une fois de plus, le talent de conteuse de Marion Montaigne ne s’est pas démenti.

 

Le western, une histoire parallèle des Etats-Unis : William Bourton

Titre : Le western, une histoire parallèle des Etats-Unis

Auteur : William Bourton
Édition : Presses Universitaires de France (04/06/2008)

Résumé :
Le mythe fondateur des États-Unis d’Amérique, qui traverse toute l’histoire de cette nation, est celui de la frontière.

Cette notion, qui tend vers une idée philosophique de progrès et de transformation plus que vers une réalité physique, fut théorisée par l’historien américain Frederick Jackson en 1893.

Au fil des années, la frontière recule vers l’Ouest et disparaît même dans les années 1890, quand les pionniers atteignent le Pacifique en triomphant des derniers bastions indiens.

En inventant le western, la littérature puis le cinématographe perpétuent donc ce mythe en écrivant leur histoire des États-Unis : c’est cette histoire parallèle de la réalité et de la fiction, où le réel et le mythe s’entremêlent, que retrace l’auteur.

Critique :
Le western, mais pas que… pour parodier les éditions La Jouanie.

Non, ce livre ne parle pas QUE de western, il explore aussi toute l’Histoire des États-Unis, mais pas que ça…

L’auteur a retenu dix westerns comme des éléments signifiants de dix grands moments de l’histoire étatsunienne.

Et l’Histoire des États-Unis est intimement liée à celle du Vieux Continent et à ses deux Guerres Mondiales.

Alors oui, on nous parle des western, de leurs débuts, en version muette, puis du passage aux dialogues, de la censure, de ce que les gens voulaient, des films plus profonds que d’autres (qui firent un bide), des acteurs, de Hollywood, des Indiens et, comme je l’ai déjà dit, pas que de ça !

Pearl-Harbor, entre autre et le racisme que cette attaque déclencha, cette peur de l’autre… Le maccarthysme, qui a traumatisé la vie culturelle américaine et principalement le cinéma hollywoodien avec ses chasses aux sorcières et ces dénonciations en tout genre. Sans oublier le le Viêtnam.

L’auteur évoquera en fin d’ouvrage la haine de soi avec l’élection de Nixon et la fin des illusions avec l’affaire du Watergate et les western qui ne rapportaient plus d’argent, qui n’intéressait plus les gens.

En 1980, un coup fatal sembla avoir été porté au western, avec le désastre financier Des Portes du Paradis.

Franchement, si j’arrivais à retenir ne fut-ce que le quart de la moitié du dixième de ce que j’ai lu, mon cerveau sera rempli et bien rempli.

C’est intéressant, instructif, ça se lit tout seul (mais pas d’un coup, hein) et ça se dévore avec des yeux grands ouverts et des « rhôôô, les salauds » prononcé de temps en temps parce que vous le saviez déjà, mais les États-Unis ne sont pas des anges et on en apprend encore des vertes et des pas mûres sur leur compte.

Avec plus de 300 films, une abondante bibliographie et des notes en bas de page, ce bouquin constitue une solide étude sur mon genre de prédilection qu’est le western et une approche originale, intéressante, instructive de l’histoire des États-Unis.

Mon seul bémol – qui n’est pas à mettre sur le compte du livre – est que cet ouvrage m’a été prêté et donc, interdiction formelle de le surligner, d’entourer les pages intéressantes, bref, mes mains me démangeaient mais non, les fluos sont restés à leur place.

Yapuka le trouver, l’acheter et le relire doucement, en prenant soin de mettre du fluo aux passages les plus intéressant !

Note pour plus tard : racheter des fluos car il y aura peu de passages vierges de toute couleur…

[…] si le western stricto sensu est une espèce en voie de disparition, une certaine mythologie du Far-West continue toutefois à faire recette au cinéma. Même si l’action du Secret de Brokeback Mountain (Brokeback Mountain) débute en 1963, c’est bel et bien dans l’univers très codifié de l’Ouest cinématographique que le réalisateur taiwanais Ang Lee a choisi de dénoncer une Amérique figée dans ses préjugés et ses normes (p. 314).

PS : cet ouvrage, je l’avais lu en septembre 2019, la fiche avait été préparée, prête à être postée pour le Mois Américain de 2019. Comme j’avais été boulimique de travail, j’avais trop de fiches, j’ai donc mis celle-ci en retrait pour la poster hors challenge et comme depuis, je n’ai quasi pas eu de jour vierge de postage, la fiche a été oubliée, purement et simplement. Je ne voulais pas la poster pour le challenge, puisque livre lu il y a 1 an… La voici maintenant, avec beaucoup beaucoup de retard…

London noir : André-François Ruaud

Titre : London noir

Auteur : André-François Ruaud
Édition : Les Moutons Electriques (11/10/2019)

Résumé :
Londres ! Plus grande cité d’Europe, ancienne capitale de l’Empire britannique, Londres immense et vivace, théâtre urbain de Sherlock Holmes, de Jack l’Éventreur, d’Hercule Poirot ou de James Bond.

Londres, la ville polar par excellence : depuis Holmes jusqu’à Bond, en passant par Fu Manchu, Jeeves, Lord Peter ou Miss Marple, de l’ère victorienne aux swinging sixties, une histoire de Londres sur un siècle, tout le roman noir d’une métropole.

Avec trois promenades guidées, de Rimbaud à Lénine, dans les pas de Sherlock Holmes et le long de la Tamise de Richmond à Chiswick.

« Esquisser un guide de Londres et de son histoire, à travers ses grandes figures de la littérature policière : telle fut notre ambition. Retracer sur un siècle le roman noir d’une métropole. »

Critique :
Londres, esquissée au travers de son Histoire et de sa littérature policière, tout un programme.

Programme ambitieux que de réunir l’Histoire d’une ville, son urbanisme, ses squares, ses quartiers, ses frontières entre le West et l’East End et de les mélanger avec les grandes figures de la littérature policière.

Et ça marche plutôt bien (pour ne pas dire que ça marche super bien) car en ouvrant ce livre, non seulement on découvre Londres d’une autre manière, mais en plus, on s’instruit (ok, faudra retenir tout ça ensuite).

Vous l’aurez deviné, ma partie préférée fut celle consacrée à la Londres victorienne où en plus d’avoir enrichi mon savoir, j’ai exploré le tout en compagnie de Holmes.

Petit carton rouge à l’auteur qui aurait dû, à mon sens, se contenter des références canoniques pour Sherlock Holmes et ne pas introduire, sans le préciser, des théories holmésiennes que l’on retrouve dans son autre recueil « Sherlock Holmes, une vie ».

C’est une supputation d’holmésiens que la mère de Sherlock se nomme Violet ! Les études qu’il a faite sont aussi l’objet de théories mais personne ne peut dire s’il a fait Oxford ou Cambridge (ou aucune des deux) et encore moins que c’est sa maman qui lui a payé son premier logement à Montague Street.

L’auteur aborde autant les beaux quartiers du West End que les taudis de l’East End, parlant de la frontière entre les deux, de cette société rigide qui pensait que la pauvreté était une mauvaise chose et qu’elle était surtout de la faute des gens qui la subissaient.

On est allé sur les docks où des pauvres hères embauchaient à la journée, se ruant l’un sur l’autre pour obtenir un boulot mal payé, éreintant et qui ne leur remplirait pas le ventre.

Quand je vous disais que c’était un véritable roman noir qui explore toutes les facettes de la ville de Londres.

Anybref, ce livre est instructif, un mélange habile des grandes figures du roman policier et de cette ville de Londres qu’ils ont tous et toutes arpentées, en long et en large, de l’époque victorienne, édouardienne, sous le blitz de 1914, sous celui de 1940 et qui ont vu Londres s’agrandir, certains quartiers devenir encore plus pauvre ou qui ont vécu dans le Londres des guerres mondiales.

À déguster avec ou sans modération mais je conseillerais une lecture étalée sur le temps, grignoter ce recueil au soir, avec une bonne tasse de thé et tout autre mignardises que vous voulez.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°265 et Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).

Agatha Christie de A à Z : Anne Martinetti et Guillaume Lebeau

Titre : Agatha Christie de A à Z

Auteurs : Anne Martinetti et Guillaume Lebeau
Édition :

Résumé :
« La vie ne vaut pas la peine d’être vécue si on n’ose pas sauter sur une occasion quand elle se présente. »

Agatha Christie sur une planche de surf, en avion, à Bagdad, dans l’Orient Express ?

Un code littéraire secret, garant du succès de la romancière ? Une disparition mise en scène ? La clotted cream du Devonshire, péché mortel ?

Agatha Christie de A à Z répond à toutes ces questions ainsi qu’à des centaines d’autres sur la vie et l’œuvre de la reine du crime…

Plus de 1000 entrées : tous les romans et les nouvelles, les personnages et l’univers de l’écrivain le plus lu au monde !

Critique :
Avec ce genre d’ouvrage, vous pouvez devenir incollable sur l’oeuvre d’Agatha Christie, que ce soit sur ses romans ou sur les adaptations télés et cinéma de ses ouvrages.

Comme ce gros pavé de 500 pages se présente comme un dictionnaire, il est déconseillé de le lire d’un coup, sauf si vous voulez frôler la saturation de l’esprit…

Il est bien entendu à réserver aux fans absolus de la reine du crime, le genre d’ouvrage à garder à portée de main pour se rafraîchir la mémoire sur l’un où l’autre personnage, ou sur telle adaptation.

Attention aussi, ce livre contient des informations qui pourraient vous divulgâcher vos lectures futures. Savoir qui est le coupable dans certains romans gâche tout le plaisir, sauf si c’est une relecture.

Le style de l’auteur n’est pas plat, il possède de l’humour et j’ai été stupéfiée d’apprendre que dame Christie avait fait du surf ! Oui, il n’est pas que consacré aux romans ou aux adaptations, mais il est aussi truffé de petites anecdotes amusantes.

C’est un ouvrage qu’il est plaisant de lire en flânant au fil des pages, les tournant au gré du hasard, s’arrêtant sur telle ou telle entrée, en se demandant « mais dans quel roman se trouvait ce personnage ? » ou alors, en allant directement là où l’on désire aller, comme à l’entrée « Surf », par exemple, pour les petites curieuses.

Of course, la part belle est pour ses détectives, dont Hercule Poirot et miss Marple. Les autres ne sont pas oubliés, rassurez-vous…

Puis, vous aurez droit aussi (parce que vous êtes sages) à la partie « Portraits d’une vie » et « Sur les pas d’Agatha Christie » qui sont essentiellement composées de photos et qui agrémentent joliment cet ouvrage qui était déjà bien fichu.

Fort complet sans jamais être barbant, pédant, lourd, ennuyeux, cet ouvrage, qui sera le graal pour les fans, vous dira tout, tout, tout, sur… ses livres (descriptions et biographies), les différents films tirés des romans (avec acteurs), les séries, ainsi que les documentaires inspirés des livres et de dame Christie.

Vachement plus agréable à lire que le « A comme Arsenic »… Mais, une fois de plus, ce n’est pas à lire d’un coup et en entier. Il faut piocher au gré de ses envies, de ses fantaisies.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°261 et Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).

 

A comme arsenic – Les poisons d’Agatha Christie : Kathryn Harkup


Titre : A comme arsenic – Les poisons d’Agatha Christie

Auteur : Kathryn Harkup
Édition : du Masque (2016)
Édition Originale : A is for Arsenic : The Poisons of Agatha Christie (2015)
Traducteur : Philippe Bonnet

Résumé :
Il y a mille et une façons de tuer. Ce n’est pas à Agatha Christie qu’on va l’apprendre.

Mais à chacun ses préférences. Chez la reine du crime, le poison est la méthode qui revient le plus, au point de devenir un personnage à part entière dans ses romans.

A comme Arsenic est l’abécédaire aussi glaçant que fascinant de ses choix en matières de substances létales. Loin d’être aléatoires, ils rendent compte de l’étendue de son savoir scientifique ; chaque poison possède des caractéristiques précises permettant l’obtention d’indices majeurs pour la résolution de ses intrigues.

Un livre à ne pas laisser entre toutes les mains…

Critique :
Ce livre m’avait fait de l’oeil lorsque j’avais croisé sa route dans une bouquinerie et dans la biblio, il a fière allure.

Voilà que des années après son achat, j’ai décidé de lui faire prendre l’air, non pas pour concocter une potion magique pour me débarrasser de Monsieur, juste pour le plaisir d’enfin le lire et de vous en faire un compte-rendu.

Abnégation, quand tu nous tiens…

Laurent Gerra, dans son imitation de Pierre Bellemare, pourrait dire que c’est un bel objet.

Couverture rigide, déco vintage années 20, il fait son petit effet posé sur une table, nonchalamment…

Certes, laisser traîner un livre qui parle des poisons sur la table, ça en pousse certain à vous regardez bizarrement. Et c’est bien un livre sur les poisons, plus que sur les romans d’Agatha Christie.

La présentation se déroule ainsi : l’auteur vous parle en intro d’un poison (par ordre alphabétique), de l’endroit où on peut le trouver (souvent dans les plantes), comment on l’a découvert (l’historique), ses effets (mortels), dans quel roman on le retrouve et comment la reine du crime en a entendu parler (souvent dans des affaires criminelles).

Autrement dit, on fait une sorte de parallèle entre la réalité et la fiction et on se rend compte que dame Agatha Christie en savait des brouettées sur l’utilisation des poisons.

Même si l’auteur de l’ouvrage nous signale parfois que la reine du crime s’est un peu fourvoyée sur certains poisons, sans vraiment ensuite donner ses références.

Le problème, c’est que la vulgarisation des poisons est imbuvable ! Trop d’informations tuent l’information, surtout si elles ne sont pas pertinentes et que le lecteur aurait pu s’en passer sans pour autant mourir idiot.

Si les cas réels sont intéressants à lire pour ne pas répéter les mêmes fautes que les coupables (oups, je me suis trahie), le reste est assez soporifique à lire, que l’on soit au matin, à midi ou au soir.

De plus, c’est un peu le bordel lorsqu’elle aborde les différents œuvres dans lesquelles on retrouve tel ou tel poison. J’aurais aimé un peu plus de rigueur dans cette partie-là car le but du livre est de mettre en avant les poisons dans l’oeuvre d’Agatha Chrsitie.

Quant au style, il est plat, sans vie et ne donne pas toujours envie de lire les gros placards consacrés à la science.

Un bel objet qu’il vaut mieux lire à son aise, poison par poison (un par jour, en forme toujours), ou à n’utiliser que lorsque vous êtes plongé dans un roman qui utilise de l’arsenic, du cyanure ou autre poudre de perlimpinpin afin d’affiner votre enquête.

Ce que j’aurais dû faire pour le digérer…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°254.

3 minutes pour comprendre les multiples visages de Londres : Edward Denison

Titre : 3 minutes pour comprendre les multiples visages de Londres

Auteur : Edward Denison
Édition : Le courrier du livre – 3 minutes pour comprendre (2017)

Résumé :
Vous savez certainement reconnaître Big Ben, la Tour de Londres ou le palais de Buckingham, mais qui sont les architectes responsables de ces monuments emblématiques ?

Que savez-vous de Londres à l’ère romaine ou des deux cités à l’origine de cette immense métropole aux mille facettes ? Par quelles prouesses d’ingénierie Londres est-elle devenue cette ville trépidante et moderne ? Comment les Londoniens ont-ils survécu au feu, à la peste et à la guerre ?

Cet ouvrage de vulgarisation intelligente présente un regard unique sur l’une des capitales les plus excitantes au monde, où les édifices high-tech côtoient les églises baroques, tandis que l’art, la musique et le théâtre contribuent à la diversité de la ville.

En 2 pages, 300 mots et 1 image, chaque thème nous entraîne dans une visite guidée, à travers son histoire et sa vie quotidienne.

De son parlement à ses banlieues en passant par la Tamise et son célèbre métro, vous découvrirez les aspects essentiels de cette ville que têtes couronnées, punks, réfugiés et grands penseurs ont choisi, chacun à leur manière, de prendre pour foyer.

Critique :
3 minutes c’est court ? Tout est relatif… le doigt coincé dans une portière durant 3 minutes, je peux vous dire que c’est long.

Maintenant, 3 minutes, si la douche et les préliminaires sont compris, en effet, c’est super court.

Cet ouvrage vous propose même encore de faire plus court avec le concept de 30 secondes ou de 3 secondes…

Rassurez-vous, les 3 minutes ne sont pas celles nécessaires pour lire l’entièreté de l’ouvrage mais le temps pour chaque page, si vous lisez l’exposé le plus long.

Vous pouvez aussi aller au plus court avec le résumé en 3 secondes mais ce serait passer à côté de beaucoup de choses fort instructives.

Pour chaque sujets une double page :  une explication simple, claire et concise sur la première, des schémas, gravures ou des dessins sur l’autre.

Ce beau livre parcours Londres en long et en large, commençant par la période glacière, celle des grosses bêtes à poils longs, poursuivies par des hommes de Néandertal. Pensez-y lorsque vous arpenterez Oxford Street (dans un futur plus lointain, on est bien d’accord).

L’invasion des romains ? Ce livre vous en parle aussi, mais en bref, le but étant de ne pas dépasser 3 minutes de lecture par page. Si Boadicée se trouve dans le récit, par contre, on ne parle pas de nos valeureux gaulois Astérix et Obélix…

L’Histoire et la culture seront passées en revue, le Tube aussi, les squares, les cimetières, les grandes épidémies, les écoles, les fleuves… J’en oublie.

L’avantage c’est que c’est rapide, court et bien fait. En uns page, l’auteur va à l’essentiel, sans se perdre ailleurs. C’est court, c’est clair, c’est concis et ça se lit avec plaisir, d’une seule traite ou par thèmes, c’est vous qui voyez.

Une fois de plus, j’irai me coucher moins bête.

Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).

Histoire d’une baleine blanche : Luis Sepúlveda

Titre : Histoire d’une baleine blanche

Auteur : Luis Sepúlveda
Édition : Métailié Bibliothèque hispano-américaine (12/09/2019)
Édition Originale : Historia de una ballena blanca (2019)
Traduction : Anne-Marie Métailié

Résumé :
Au large de la Patagonie une baleine blanche est chargée de protéger les morts mapuches puis, lorsque la fin des temps sera venue, de guider toutes les âmes au-delà de l’horizon.

Tout est prévu et écrit dans le temps des mythologies. Cependant l’homme vit dans un monde où tout bouge et, au XIXe siècle, la chasse à la baleine se développe.

La baleine blanche va devoir défendre son monde immobile contre ces prédateurs, en particulier le baleinier Essex du capitaine Achab. Elle va livrer une guerre sans merci aux baleiniers et devenir un grand mythe de la littérature.

Luis Sepúlveda nous raconte cette histoire du point de vue de la baleine blanche qui nous explique comment elle vit et s’intègre dans l’ordre du monde, ce qu’elle découvre des hommes, sa mission secrète, puis sa guerre et les mystères qu’elle protège.

Enfin, c’est la mer qui nous parle.

Critique :
C’est avec retard que je découvre l’oeuvre littéraire de Luis Sepúlveda, décédé il y a peu.

Après avoir lu de lui un roman noir, je voulais voir ce que sa plume offrait dans un conte.

Sans être très souple, j’adore faire des grands écarts littéraire, les risques sont moins grands que de le faire en vrai, façon JCVD entre deux chaises (ou camions).

Un conte illustré qui m’a emporté loin de chez moi, au milieu de l’océan, près des côtes chilienne (coucou Rachel !), en compagnie d’un cachalot blanc.

Première fois de ma vie de lectrice que j’ai un cachalot en tant que narrateur d’une histoire pleine de poésie, de respect de la nature mais aussi de surpêche et de violence dans la manière de chasser les baleines pour prélever leur suif.

Au travers d’une légende, l’auteur nous parle du peuple des lafkenche qui respectent la nature et en appelle à quatre vieilles femmes pour transporter leurs morts dans une autre île. Une fois dans l’eau, ces vieilles dames se transforment en baleines et se retrouvent sous la protection de notre cachalot blanc.

Tout en apprenant quelques détails de la vie des cétacés, on a envie aussi de hurler « Cétacé, arrêtez de les chasser ! » tant le récit des harpons se plantant dans leur chair donne l’impression que c’est dans la nôtre qu’ils se plantent.

Il y a un océan d’émotions, dans ces pages, un gulf-stream qui vous emporte dans ses flots et vous dépose ailleurs, dans un monde inconnu mais peuplé de mammifères marins en voie de disparition.

Ballotté dans des courants marins violents, le lecteur est mis face à une dichotomie entre des gens de la mer qui ne prélève que le strict nécessaire pour vivre et de l’autre,  des marins qui veulent exploiter toutes les baleines pour les transformer, notamment, en huile pour leurs lampes, afin de ne pas avoir peur du noir.

Une société de consommation qui était déjà en branle dans ce 19ème siècle et qui pensait que tout était infini dans les stocks naturels.

Une très belle histoire qui nous est contée par Mocha Dick, une baleine blanche, qui, d’après ce que j’ai appris, a servi d’inspiration à Herman Melville pour son Moby Dick. Mieux, Mocha Dick a vraiment existé et on lui a donné la parole.

Le Mois Espagnol et Sud-Américain chez Sharon – Mai 2020 [Lecture – 05] et Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°06].

Cinq méditations sur la mort autrement dit sur la vie : François Cheng

Titre : Cinq méditations sur la mort autrement dit sur la vie

Auteur : François Cheng
Édition : Albin Michel (2013) / Livre de Poche (2015)

Résumé :
Comme ses « Cinq Méditations sur la beauté », ce texte de François Cheng est né d’échanges avec ses amis, auxquels le lecteur est invité à devenir partie prenante. Il entendra ainsi le poète, au soir de sa vie, s’exprimer sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter.

Le voici se livrant comme il ne l’avait peut-être jamais fait, et transmettant une parole à la fois humble et hardie.

Il n’a pas la prétention de délivrer un « message » sur l’après-vie, ni d’élaborer un discours dogmatique, mais il témoigne d’une vision de la « vie ouverte ».

Une vision en mouvement ascendant qui renverse notre perception de l’existence humaine et nous invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort.

Celle-ci transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande Aventure en devenir.

Critique :
Une fois de plus, c’est grâce à l’émission La Grande Librairie que j’ai découvert cet auteur et sa manière de parler, sans précipitation, avec réflexion et de manière très profonde, m’a donné envie de le découvrir par la lecture.

Rappelez-moi, un jour, de coller un procès à l’animateur, François Busnel, pour toutes les super découvertes littéraires que j’ai faites en regardant son émission (ça me ruine le portefeuille tout en enrichissant mon âme. Les banquiers se foutent de mon âme).

Sa manière de nous expliquer que pour éprouver du bonheur, il fallait avoir souffert, que sans les malheurs, souffrances, bref, toutes ces merdes, nous ne pourrions pas jouir et reconnaître le bonheur quand il se présente à votre porte.

Ben oui, je ne suis jamais si contente d’être en bonne santé qu’après avoir été malade… Et lorsque je suis malade, je regrette les jours de pleine santé que je n’ai pas accueilli avec joie.

Anybref, parlons de ce petit livre qui se lit avec lenteur aussi car là, on n’est pas dans un roman léger mais dans du lourd. Mon cerveau en fume encore.

Rassurez-vous, lire un essai qui parle de méditations sur le mort ne plombe en aucun cas l’ambiance ou votre moral. J’en suis sortie plus sereine, plus zen, plus apaisée aussi.

En fait, ce qu’il dit rejoint ce qu’une connaissance m’avait dite un jour et qui m’avait fait l’effet d’un uppercut car je ne l’avais jamais vue sous cet angle, l’idée de la mort : sans la mort, il n’y a pas de vie ! Si la vie est précieuse, c’est parce qu’elle n’est pas éternelle et qu’il y a la mort. Mais surtout, s’il n’y avait pas la mort, il n’y aurait pas la vie.

Ceci n’est qu’un résumé succin de ce que je viens de lire et que mon cerveau tente encore de mettre en ordre. De toute façon, je n’ai pas le talent, ni la prose, ni l’érudition de François Cheng pour vous parler de cette lecture qui m’a plongée ailleurs que sur Terre. Et ça, en plein confinement, c’est du tonnerre de Dieu !

Dieu, oui, il en parle mais à la manière d’un qui se questionne… Car si le hasard fait souvent bien les choses, ma question est la même que la sienne : comment le hasard a-t-il pu ordonnancer parfaitement la Terre, l’Univers, la Vie ?

Parce que bordel de dieu, c’est quand même bien fichu, bien pensé, pour un coup de hasard. Mais ne dit-on pas que le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito ? Je n’ai toujours pas la réponse à ma question, lui non plus, mais au moins, on a le mérite de les poser (lui plus que moi).

Sans vouloir être plus catholique que le pape, ce que je ne suis pas, il parle du sujet Dieu avec justesse et de celui de jésus d’une manière qui, déjà, dans l’émission, m’avait fait monter la boule dans la gorge car une fois de plus, il en parlait bien, sans virer grenouille de bénitier, sans choquer non plus les croyants, ni remettre en question les athées et les agnostiques. Ah si on m’avait parlé ainsi lorsque j’étais jeune !

Ce petit roman de méditations, c’est de la poésie, au sens propre comme au figuré, c’est de la justesse, ce sont des mots réfléchis, des réunions avec ses amis afin de partager avec eux ses méditations, c’est aussi de la philosophie, la beauté des mots, le fait que tout ce qu’il dit s’imbrique l’un dans l’autre.

Et en plus, c’est accessible à moi ! What’else ?

PS : lorsque je mourrai, en espérant que ce ne soit pas durant le confinement, je voudrais qu’à mon homélie à l’église, on passe « Paint in black » et « Sympathy for the devil » des Rolling Stones ! L’acoustique d’une église doit bien donner…

À la recherche de Dracula – Carnet de voyage de Jonathan Harker : Pascal Croci et Françoise-Sylvie Pauly

Titre : À la recherche de Dracula – Carnet de voyage de Jonathan Harker

Scénariste : Françoise-Sylvie Pauly
Dessinateur : Pascal Croci

Édition : Le Pré aux Clercs (2008)

Résumé :
En 1999, le jeune Miles Alastair James effectue un remplacement à la bibliothèque d’Exeter, dans le Devon.

Il passe ses journées aux archives, où il a la charge de trier les ouvrages les plus détériorés. Au cours d’une séance de « dépoussiérage », il découvre un singulier journal, celui d’un certain Jonathan Harker, lequel inspira l’écrivain Bram Stoker pour l’écriture de son roman Dracula, publié en 1897.

La lecture de ce carnet nous plonge au cœur du mythe du vampire ; jour après jour, sans le savoir, Jonathan s’enfonce un peu plus dans les ténèbres…

Critique :
En cherchant de quoi lire pour m’occuper, mes yeux sont tombés sur cet ouvrage, publié au format dit « à l’italienne » et j’ai eu envie de me replonger dans ce livre graphique qui m’avait fait de l’oeil en bouquinerie, il y a longtemps.

Cela faisait 8 ans que je l’avais lu et mes souvenirs étant réduit à néant, le moment était idéal pour se replonger dans du vampire comme je l’aime.

La première fois que l’on prend cette bédé graphique dans les mains, on ne peut s’empêcher de la feuilleter, de l’admirer, de piocher des images de-ci de-là. C’est un très bel ouvrage et des années après, la magie opère toujours.

L’auteure s’affranchi ici de l’histoire conventionnelle telle que nous la connaissons dans le roman de Bram Stoker, même si elle reprend tous les personnages connus (hormis Arthur). Elle développe une toute autre aventure, nous la présentant sous la forme du récit de Jonathan Harker qui nous conte son voyage jusqu’au château de Dracula.

Oubliez le roman de Stoker et voyez celui-ci comme un récit de voyage fait par Jonathan et donné ensuite à Bram Stoker.

Il y a là, dans son carnet, la matière pour faire un livre sur les vampires, même si jamais le mot n’est prononcé. L’atmosphère fantastique est présente, le mystère aussi et si nous ne connaissions pas l’existence des suceurs de sang, nous serions perplexes, comme ce pauvre Jonathan.

Agrémentant son carnet de croquis, de recettes de cuisine, de cartes géographique qui nous montre le voyage, la topographie des lieux, le tout dans des tons sépias ou gris, donnent, à ce livre, des airs de carnet de voyage où le possesseur aurait ajouté des tas d’annotations.

Vu la manière dont on nous présente ce carnet (une trouvaille du jeune Miles Alastair James effectue un remplacement à la bibliothèque d’Exeter, section archives), on a vraiment l’impression d’être face à ce qui a servi de base pour le roman de Stoker, comme une mise en abyme qui nous prouverait, noir sur blanc, que tout n’est pas sorti de l’imagination de Stoker mais d’une histoire vraie.

Sans jamais parler de vampirisme, l’auteure arrive à nous les faire sentir, à nous les présenter sans que l’on sache jamais si nous sommes bien en présence des vampires (parce que nous les connaissons, nous) ou si nous sommes face à des phénomènes bizarres, étranges, oniriques et que c’est nous qui nous faisons un film.

Sans notre connaissance de l’existence des vampires, nous penserions comme Jonathan être face à des êtres étranges, bizarres, excentriques ou que nous avons bu un coup de trop…

Un beau roman/bédé graphique, qui est du plus bel effet dans une biblio et qui est à réserver aux amateurs de suceurs de sang.

Ma relecture fut un plaisir pour les yeux.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°206.