Sherlock – Tome 5 – Un scandale à Buckingham (2/2) : Mark Gatiss, Steven Moffat et Jay

Titre : Sherlock – Tome 5 – Un scandale à Buckingham (2/2)

Scénaristes : Mark Gatiss et Steven Moffat
Dessinateur : Jay

Édition : Kurokawa Seinen (08/12/2022)
Édition Originale : Sherlock : Belgravia no Shûbun jp, Vol.2
Traduction : Fabien Nabhan

Résumé :
Sherlock tente de s’introduire dans le téléphone portable d’Irène qui contient des informations top secrètes susceptibles d’ébranler le pays tout entier. Mais la très intelligente Irène, qui ne manque pas de cran, continue de se jouer de Sherlock.

Personne autant que cette femme n’aura autant tenu tête à notre héros que cette femme. Comment cette formidable partie d’échecs se terminera-t-elle ?

Critique :
Nom de Zeus, qu’est-ce que l’attente fut longue ! Il a fallu 3 ans pour que la suite de l’adaptation en manga de « A scandal a Belgravia » arrive enfin.

Certes, je connais l’histoire, j’ai regardé plusieurs fois cet épisode qui met en scène Irene Adler, malgré tout, j’avais hâte de lire la suite de son adaptation en manga.

L’adaptation est fidèle et les dessins sont excellents : les visages sont fidèles aux originaux.

L’avantage de le lire en manga, c’est que cela va moins vite que l’épisode télé, ce qui fait que l’on peut prendre son temps pour tout bien assimiler et comprendre les tenants et aboutissants.

Dans la série, j’avais aimé leur interprétation d’Irene Adler, dominatrice qui savait jouer avec Sherlock, le déstabiliser, lui répliquer et lui damner le pion. Dans ce manga, c’est pareil : on ne sait jamais si Irene souffle le chaud ou le froid, si elle manipule habillement Sherlock ou si elle est sincère.

Leur duel, dans la série télé, était habillement mis en scène et comme ce manga respecte l’épisode, vous n’y trouverez rien de plus, si ce n’est leur tête-à-tête, leurs joutes, leurs piques… Un plaisir de fin gourmet !

Au moins, les concepteurs de la série n’étaient pas des manchots et ils ont réussi à mettre en scène des épisodes aux scénarios complexes où l’on ne savait pas comment cela allait se terminer, ni vers quelle direction ils allaient aller. Cet épisode ne dérogera pas à la règle et jusqu’au dernier moment, les surprises seront présentes.

Que Mark Gatiss et Steven Moffat soient remerciés pour avoir réussi à transposer Holmes dans notre siècle, à lui insuffler de la nouveauté tout en concevant les caractéristiques du détective et des personnages créés par Conan Doyle, mais en les réinventant à nouveau.

Pour les fans de la série Sherlock… (et des mangas, aussi).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°128], Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°11) et le Challenge British Mysteries 2023 chez Lou et Hilde – De janvier à mars (N°02).

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Monster – Tomes 01 à 10 : Naoki Urasawa

Titre : Monster – Tomes 01 à 10

Scénariste : Naoki Urasawa
Dessinateur : Naoki Urasawa

Édition : Kana Big (2001)

Résumé :
1986, Düsseldorf, Allemagne de l’Ouest.
Un jour, le Dr Tenma décide d’ignorer l’ordre de son supérieur et sauve la vie d’un enfant. C’est ainsi que commence cette horrible histoire !

Critique :
Monster est une série manga que j’étais curieuse de découvrir, après des chroniques élogieuses de la part d’une copinaute blogueuse (suspense, je vous livrerai son nom en fin d’article).

Le pitch de départ est assez conventionnel : le Dr. Tenma est un jeune  neurochirurgien au talent indéniable, qui pratique son art à l’hôpital Eisler de Düsseldorf. Il est fiancé à la fille du directeur de l’hosto.

Malgré tout, assez vite, on comprend la dure réalité d’un hôpital et l’ambition démesurée de son directeur : Tenma doit écrire une thèse que ce cher directeur d’appropriera et en plus, il est obligé de soigner un chanteur d’opéra à la place d’un pauvre travailleur immigré, arrivé pourtant avant, à l’hôpital.

On commençait fort, malgré le côté conventionnel puisque, d’un côté, nous avions un jeune médecin qui prenait conscience que si l’on était puissant ou connu, on serait soigné avant le misérable pauvre travailleur, le dernier de cordée… Chaque vie n’a pas le même prix, pour le directeur (et sa fille).

Alors, quand on lui demande d’opérer le maire, alors qu’un jeune garçon blessé grièvement à la tête, est entré à l’hôpital avant, Tenma opère le gamin, en provenance de la RDA (en 1986, le mur est toujours là), et qui s’est pris une balle . Là, il va se mettre tout le monde à dos… Le jeune prodige devient un paria.

Oui, Tenma, l’être humain est cruel, retors, salopard et, à moins d’être le Dr House et de se foutre de tout, dans les hôpitaux, la politique règne aussi et si l’on veut monter, il faut lécher les bons culs, faire des courbettes, s’allier avec ceux qu’il faut et jouer le jeu. Tenma, lui, n’est pas intéressé.

L’atout de cette série, c’est qu’ensuite, elle est partie dans une direction inattendue, devenant un véritable thriller, avec des morts suspects, un inspecteur qui qui enquête (et qui est zarbi) et avant même la fin du premier tome, le récit n’a plus rien à voir avec celui du début et qui dénonçait certaines pratiques dans les hôpitaux.

Les tomes suivants ont confirmé tout le bien que je pensais déjà du tome 1, en continuant dans la direction du thriller, avec encore plus d’assassinats suspects, un docteur Tenma qui se mue en Sherlock Holmes (sans son talent, ni son caractère) afin de mettre la main sur le fameux Monster.

Le récit entre alors dans du plus sombre, du très sombre ! Ce manga n’est pas pour les enfants (non, pas de sexe, mais de la violence), mais il est parfait pour celles et ceux qui aiment les thriller, les scénarios recherchés, le suspense à couper au couteau, les révélations, les retournements de situation, le tout avec des personnages bien campés, bien à leur place.

J’en suis au tome 10 et je ne sais pas quoi penser du Grand Méchant, tant l’auteur sait brouiller les pistes et ne pas sombrer dans le manichéisme.

Une saga qui comporte 18 tomes et qui est terminée (chouette, plus de délai d’attente pour les lectrices qui la découvrent après tout le monde, comme moi).

PS : Merci à Noctembule d’avoir parlé de ce manga ! Cela m’a donné envie de le découvrir et j’en suis très contente !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°124] et le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°07).

Seton, le naturaliste qui voyage – Tome 1 – Lobo, le roi des loups : Jirô Taniguchi et Yoshiharu Imaizumi

Titre : Seton, le naturaliste qui voyage – Tome 1 – Lobo, le roi des loups

Scénariste :
Dessinateur : Yoshiharu Imaizumi
Traduction : Thibaud Desbief

Édition : Kana (2006)

Résumé :
Le vieux Lobo, ou « The King », comme l’appelaient les Mexicains, était le terrible chef d’une étonnante meute de loups gris qui ravagea la vallée de Currumpaw pendant des années.

Tous les bergers et fermiers le connaissaient bien, et, partout où il passait avec sa fidèle meute, il semait la terreur, la colère et le désespoir chez les éleveurs.

Critique :
C’est par le plus grand des hasards que je suis tombée sur ce manga, alors que j’en cherchais un autre. Le mot « Loup » a attiré mon attention et il n’a pas traîné longtemps dans ma PAL.

Premier constat : les dessins sont superbes, loin des visages stéréotypés que l’on voit souvent dans les mangas.

Pas de visage avec des mentons effilés, pas de mèches de cheveux que l’on se demande comment elles tiennent, mais des graphismes réalistes et de beaux décors de la Sierra Navada.

Le récit est tiré de celui d’Ernest Thompson Seton, un peintre qui n’a pas trouvé du succès à Paris, avec sa toile sur les loups. On lui a parlé d’un loup, insaisissable, qui défie tous les chasseurs et qui tue le bétail, semblant comprendre les pièges qu’on lui tend.

Ce manga pourrait sembler partir sur le fantastique, avec ce loup, surnommé Lobo, qui semble comprendre tous les pièges mis en place par les hommes, même par Seton, alors que ce dernier prend moult précautions pour camoufler ses appâts empoisonnés ou ses pièges.

Combats titanesques entre un homme et des loups, dont un semble humain (ou loup-garou), tant il est intelligent, rusé et inattaquable. Le but de Seton était aussi de l’étudier, mais finalement, il passera plus de temps à piéger tout le coin qu’à étudier cette bande de 6 loups.

Ce que je reprocherai à ce manga, c’est le côté « bêtes sauvages » que l’on semble donner à ces loups. En voyant les tableaux de chasse de ces prédateurs, on aurait presque envie de crier haro sur les loups, et pourtant, j’ai tiqué, tant cela me semblait exagéré, limite abusé de sa race !

Deux loups qui, durant une nuit, égorgent 200 moutons, ça fait tout de même un sacré travail, non ? Comme si l’on voulait vraiment les considérer comme des animaux nuisibles, juste bons à abattre…

Par contre, là où le manga m’a frappé en plein coeur, c’est qu’il n’est pas avare en émotions dans sa dernière partie. J’étais à deux doigts de sortir le kleenex tant c’était émouvant, beau, violent et horrible à la fois.

On pourrait en vouloir à Seton d’avoir fait ce qu’il a fait, mais au moins, en voyant l’horrible et magnifique tableau sous ses yeux, il comprendra son erreur, la regrettera et essayera de rétablir les loups. Pas besoin de vous dire qu’il n’y a pas vraiment réussi, l’Homme ayant toujours peur du loup…

Finalement, si j’ai été sceptique au départ, ce manga m’a emporté et à balayé tout sur son passage, comme un ouragan (chantez, maintenant). L’auteur arrive bien à décrire la barbarie des êtres humains, leur cruauté et le fait qu’ils se foutent pas mal de la Nature. L’Homme est bien pire que les loups, et pourtant, ce sont eux qu’on a exterminés, éradiqués…

Une belle trouvaille que j’ai faite, avec ce manga…

PS : Comme les autres volumes concerneront d’autres animaux, je ne pense pas les chercher dans mes bouquineries, ce qui m’a attiré dans celui-ci, c’était les loups.

Le Mois Américain (Non officiel) – Septembre 2022.

Moriarty – Tome 11 : Ryosuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi

Titre : Moriarty – Tome 11

Scénariste : Ryosuke Takeuchi
Dessinateur : Hikaru Miyoshi
Édition Originale : Yûkoku no Moriarty, book 11 (2020)
Traduction : Patrick Honnoré

Édition : Kana Dark (23/09/2021)

Résumé :
Deux frères orphelins sont accueillis dans la famille Moriarty, grâce aux ambitions cachées du fils aîné Moriarty, Albert. Ce dernier abhorre l’aristocratie à laquelle il appartient et le système social qui régit la société britannique. Albert a vu en l’aîné l’intelligence et le charisme dont il avait besoin pour accomplir son rêve de nettoyer la société de ces « êtres inutiles et sales ».

Albert propose de leur offrir sa richesse et son influence à condition que les garçons mettent leur intelligence au service de son rêve. 13 ans plus tard, à côté de leurs activités officielles, les frères Moriarty sont devenus des « conseillers privés ».

Avec William à leur tête, ils aident les gens du peuple, victimes d’injustices, à se venger des riches qui les ont fait souffrir.

Critique :
Puisque les deux derniers tomes étaient revenus à une ligne plus classique et m’avaient offert quelques bons moments de lectures, j’ai poursuivis ma lecture de cette série manga qui m’avait fortement déçue quand elle avait incorporé des éléments de James Bond…

Le combat entre Milverton et Moriarty s’annonçait intéressant, s’il était bien mis en scène.

Du moment que l’on mettait Holmes au placard, moi, ça m’allait, parce que je déteste, depuis le début, le côté loubard mal élevé de leur Sherlock.

Comme je l’avais craint à la fin du tome 10, le suivant allait aborder « Le signe des Quatre », ce qui allait me faire bouffer du Sherlock dans une version « mal dégrossi » que je déteste. Autant où leur version de Moriarty est bien revue, bien amenée, apportant un sacré renouveau, leur version de Holmes était à vomir.

Apparemment, j’ai eu peur pour rien. Cette fois-ci, leur Holmes est correct, hormis un « merde » prononcé dans sa tête, ce que je peux pardonner.

Quel est l’intérêt de lire en manga un récit que l’on a lu plusieurs en roman, que l’on a vu adapté à la télé ? L’intérêt réside dans le fait que les mangakas ont changé quelques points de détails, notamment dans Mary Morstan. C’est elle qui constitue le mystère.

Les Moriarty Brothers ne seront présent que dans les intermèdes entre deux chapitres, regardant les cases comme s’ils étaient devant un film (l’un mangera même des pop-corn), commentant ce qu’ils voient. Ça donne une petite touche d’humour, le fait de commenter l’enquête de Holmes.

La résolution est, en gros, celle du roman original, à quelques détails près. Dans le manga, c’est Sherlock qui expliquera ce qu’il s’est passé et non un des protagonistes qui expliquera comment il s’était fait duper à l’époque. C’est court, c’est bref.

Par contre, alors que je m’attendais à un bon mystère avec Mary Morstan, un truc croustillant, bien mystérieux, j’ai déchanté lors de la résolution : bof, pas terrible.

Cela permettra aux auteurs, dans le prochain tome, de faire entrer Milverton dans la danse, le reliant aux différents protagonistes, puisque dans le tome 12, les Moriarty reviendront sur le devant de la scène.

Un tome de transition, pas mauvais, mais pas exceptionnel non plus. Le fait d’avoir mis en scène un Holmes moins loubard que dans les autres tomes est tout de même un bon point qu’il faut souligner !

Sans cela, il aurait terminé avec un demi point en moins.

PS : une fois de plus, je soulignerai les horreurs commises avec les attelages : les brancards sont situés assez loin des flancs du cheval et comme soutenu par deux « lanières » ou barres horizontales, partant des flancs, ce qui est une aberration sans nom.

#MoisAnglais2022

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°249] et Le Mois Anglais – Juin 2022 (Chez Titine et My Lou Book).

Moriarty – Tome 10 : Ryosuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi

Titre : Moriarty – Tome 10

Scénariste : Ryosuke Takeuchi
Dessinateur : Hikaru Miyoshi
Édition Originale : Yûkoku no Moriarty, book 10 (2021)
Traduction : Patrick Honnoré

Édition : Kana Dark (06/05/2021)

Résumé :
Whiteley se bat sur le terrain légal pour faire advenir l’égalité dans ce pays au péril de sa vie…

Comme William alors ? Ça reste à vérifier. William remet à Whiteley la liste de tous les crimes des parlementaires nobles. Or, depuis le dernier attentâtes à la nombre qui a failli lui coûter la vie, whiteley sait que sa vie est en danger. Avec ce document en main, quel sera son choix ? Deviendra-t-il un ange ou un démon…?

Critique :
Lorsque je commence un nouveau tome de cette série, je ne sais jamais comment ma lecture va se dérouler.

Vais-je l’apprécier, comme ce fut le cas pour les premiers tomes, ou bien vais-je râler que le mangaka n’ait pas fait preuve d’originalité (comme avec l’univers de 007 pompé sans rien changer) ? Quel suspense !

J’étais impatiente de voir ce qu’allait donner le combat Charles Auguste Milverton/Moriarty.

Deux hommes puissants, l’un à la tête d’un groupe de presse, l’autre d’une organisation criminelle.

Si le portrait de Milverton est réussi, ce duel peut donner quelque chose de grandiose.

Mais avant de passer à ce grand match, il faut chauffer la salle et les auteurs ont choisi de nous montrer le député Whiteley se battant pour faire passer un projet de loi visant à l’égalité dans la société.

Le comte Moriarty lui a donné de quoi soit faire tomber des lords de la Chambre, soit d’utiliser ces infos pour faire passer ses réformes. Il faut parfois s’asseoir à la table du diable pour faire avancer les projets qui nous tiennent à cœur…

— Il y a toujours un prix à payer pour réaliser ses objectifs. Alors, tu penses bien, quand l’objectif est immense… Pour changer le cours de l’Histoire d’un pays, le prix ne peut être qu’énorme…

Ça s’agite beaucoup en coulisses, Milverton tire des ficelles, des hommes meurent, assassinés.

Ce que j’ai le plus apprécié, c’est le côté politique, de plonger dans les coulisses du pouvoir (une petite partie des coulisses), de voir l’homme derrière le député et jusqu’où certains sont prêts à aller dans les manipulations, afin de préparer le terrain pour leur projets.

Les hommes sont retors, mauvais et n’hésitent pas à pousser d’autres à tuer pour eux. Le match attendu a commencé : il est déjà violent, retors et tous les coups sont permis.

Sans sombrer dans du manichéisme de bas étage, ce tome nous offre des personnages complexes, travaillés et une intrigue qui est bien plus étoffée et intéressante que celles vues précédemment.

Lorsque je pensais les dés jetés, le mangaka est venu rebattre les cartes pour ajouter du piment et relancer le scénario. Et hop, tout change ! Là, c’est super bien joué.

Le dernier chapitre permet à Sherlock Holmes de revenir un peu sur le devant de la scène, mais je vous avoue que s’il disparaissait de cette série, je ne le pleurerais pas, tant il est mal interprété ! Là, je le déteste ! Et je sens que dans le tome suivant, on va avoir droit à plus de Holmes puisqu’il sera question du Signe des Quatre…

Là, je suis contente de ma lecture, contente de m’être accroché durant quelques tomes merdiques (ceci n’est que mon opinion, bien entendu), parce que là, ça redémarre et on revient à ce qui me plaisait dans les premiers tomes : une critique de la société  anglaise qui était inégalitaire (on me signale que tout n’a pas changé).

PS : L’inconvénient, dans ce manga (comme dans bien d’autres), ce sont les visages qui se ressemblent tous, avec les mêmes nez et mentons pointus… On change la coiffure et hop, nous avons un nouveau personnage.

Et puis, les dessins des chevaux ne sont jamais bien réussi… Quant à leurs harnachements, n’en parlons pas !

#MoisAnglais2022

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°228] et Le Mois Anglais – Juin 2022 (Chez Titine et My Lou Book).

Moriarty – Tome 09 : Ryosuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi

Titre : Moriarty – Tome 09

Scénariste : Ryosuke Takeuchi
Dessinateur : Hikaru Miyoshi

Édition : Kana Dark (22/01/2021)

Résumé :
Milverton, un magnat des médias londoniens, a monté de toutes pièces la machination « Jack l’Éventreur ». Fasciné par William depuis « l’affaire », il enquête pour en savoir plus sur lui. Il découvre alors les traces d’une affaire beaucoup plus ancienne : des gamins des rues avaient fait un procès à un noble.

Et c’est le passé de William et Louis qui refait surface…

Critique :
Non, non, je ne suis pas masochiste ! Bien que cette série ne me plaise plus depuis plusieurs déjà plusieurs tomes, bien que j’aie dit que je ne la lirais plus, je me suis parjurée (rien de grave à ce niveau) et tout de même poursuivit la lecture, puisque l’on m’a gentiment prêté les tomes suivants.

Puisque je n’ai pas dépensé un euro, je ne risque pas grand-chose en continuant de lire la saga, si ce n’est des soupirs et un peu d’énervement. Rien de mortel.

Pour ceux qui ne suivent pas, au fond de la classe, mes récriminations portaient, notamment, sur le fait que les mangakas aient incorporé, tel quel, l’univers de James Bond, reprenant les noms des personnages de la saga, sans rien changer, sans rien adapter, alors que lors de leur reprise de l’univers de Sherlock Holmes, ils avaient su faire preuve de créativité en prenant le personnage de Moriarty et en le changeant totalement.

Les Moriarty sont obligés d’organiser une tea-party et de recevoir le gratin de la société, sans que personne n’aille fureter là où il ne faut pas…

Bon, le gratin de la société est féminin et on dirait plus des groupies face à des membres d’un boys-band, que des jeunes filles de la bonne société victorienne. Elles hurlent même « Kyaaaah », ce qui n’est pas digne d’une anglaise, voyons !

Le plus con, c’est qu’il n’y a pas de porte devant les escaliers qui descendent dans les sous-sols, vers leur salle de réunion, celle que personne ne doit découvrir et qui se trouve sous la garde de Q ! Non mais allo, quoi ?

C’est très léger et assez caricatural, cela n’apporte rien à l’histoire, hormis un interlude plus calme avant que les affaires ne reprennent avec l’entrée en scène de Milverton. Oui, Milverton, le fameux maître-chanteur. En attendant, c’est un magnat de la presse et il s’intéresse à la famille Moriarty et ses petits secrets.

Ce neuvième tome va revenir sur le passé de William et Louis, son petit frère, à l’époque où ils se trouvaient encore à l’orphelinat et de la manière où l’aîné des frères à piégé un vicomte avec un procès.

Les passes d’armes entre les deux gamins et le vicomte sont très bonnes, les enfants étant déjà très intelligents et très murs pour leur jeune âge. Cela nous fait une petite incursion dans un tribunal anglais et nous apprendrons quelques petites subtilités du droit.

Continuant de parler des différences entre les classes sociales, mettant en avant la misère de certains et l’extrême richesse des autres, cette série était partie sur un bon pied avant de se gameller avec James Bond et consorts.

Pourtant, j’ai pris du plaisir à lire ce tome 9. Le scénario se reconcentre sur les inégalités sociales, sur un duel entre deux cerveaux (et Holmes n’est pas dans le duel pour le moment), sur deux hommes pour qui tous les coups sont permis. Ça risque d’être intéressant dans les prochains épisodes.

Comme quoi, j’ai bien fait d’accepter ce prêt de mangas !

#MoisAnglais2022

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°219] et Le Mois Anglais – Juin 2022 (Chez Titine et My Lou Book).

Black Butler – Tome 31 : Yana Toboso

Titre : Black Butler – Tome 31

Scénariste : Yana Toboso
Dessinateur : Yana Toboso

Édition : Kana Dark (15/04/2022)

Résumé :
Afin de mettre un terme aux collectes de sang organisées par son frère et ses alliés, Ciel et ses partisans infiltrent 4 lieux suspects répartis sur le territoire britannique.

Mais alors que May et Ranmao semblent en mauvaise posture, Ciel et Sebastian découvrent un enfant dont la capacité pourrait être un atout décisif.

Critique :
L’arc narratif sur les collectes de sang se poursuit…

Dans le numéro 30, nous avions laissé May et Ranmao en mauvaise posture. Leur mission auprès du baron de Heathfield est terminée.

De leur côté, Ciel et son diable de majordome continuent d’infiltrer la société qui collecte du sang et ils envoient tout le monde en mission.

Ce tome 31, après avoir mis fin à la partie consacrée à nos deux drôles de dames, met à l’honneur le cuisinier Bard et Lau, personnage ambigu que j’apprécie : ils doivent s’infiltrer dans un sanatorium où l’on ne badine pas avec l’hygiène !

On a du rythme, de l’action, les personnages féminins ne sont jamais en reste, même si, avec le mangaka, soit elles sont de gentilles petites filles ou alors, des femmes de combat ! Pas de juste milieu.

On reste dans des scénarios très sombres et l’on comprend pourquoi il est noté que ce manga est pour un public averti. Mon clavier est azerty et moi, je suis avertie depuis le départ.

Les petits travers de la société victorienne sont bien représentés, détaillés, sans que l’on s’appesantisse dessus. Pas besoin d’en rajouter, on comprend très bien ce qui est dit, montré, expliqué, notamment en ce qui concerne les différences de classes et la misère dans Londres.

La série ne flanche pas, même si certains arcs narratifs m’ont moins bien plu dans le passé. Celui avec les collectes de sang est important, puisqu’il dure depuis longtemps, tout en étant attaché à d’autre au paravent.

Oui, il y a aussi une continuité dans les différents tomes, que ce soit au niveau des personnages que l’on recroise, ou au niveau des scénarios qui sont dans le prolongement les uns des autres.

Une série manga que je vais continuer de suivre parce que j’adore ça !

#MoisAnglais2022

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°217] et Le Mois Anglais – Juin 2022 (Chez Titine et My Lou Book).

Moriarty – Tome 08 : Ryosuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi

Titre : Moriarty – Tome 08

Scénariste : Ryosuke Takeuchi
Dessinateur : Hikaru Miyoshi
Édition Originale : Yûkoku no Moriarty, book 8 (2019)
Traduction : Patrick Honnoré

Édition : Kana Dark (21/08/2020)

Résumé :
La suite des aventures des frères Moriarty, qui proposent leurs services aux pauvres qui souhaitent se venger d’injustices commises par des riches.

Critique :
Oui, je sais, en juin 2020, j’avais dit que j’arrêterais de lire cette série et je l’ai fait. Les tomes suivants sont sortis et je les ai snobé.

Si j’ai repris avec le tome 8, c’est parce que l’on me l’a prêté, ainsi que le suivant.

N’ayant pas dépensé un euro, je me suis dit que je risquais pas grand-chose en les lisant, si ce n’est des soupirs et un peu d’énervement. Rien de mortel.

Mes anciennes récriminations portaient, notamment, sur le fait que les mangakas aient incorporé, tel quel, l’univers de James Bond, reprenant les noms des personnages de la saga, sans rien changer, sans rien adapter, alors que lors de leur reprise de l’univers de Sherlock Holmes, ils avaient su faire preuve de créativité en prenant le personnage de Moriarty et en le changeant totalement.

Le principe du départ de cette série de mangas, bien que déstabilisant, était neuf, intelligent, bourré d’inventivité, nous montrant un prince du crime différent du vieux croulant, croisé brièvement dans le canon holmésien.

Nous étions face à un jeune homme, hautement intelligent, qui se battait pour rétablir l’ordre, pour abolir les classes sociales, n’hésitant pas à commettre des meurtres s’il le fallait.

Comme Deadpool, il ne faisait assassiner que les crapules. Pas déontologique, certes, on ne peut pas faire justice soi-même, mais je n’allais pas pleurer sur les assassinés ou les punis.

Las, avec l’arc narratif consacrés aux meurtres de Whitechapel, plus l’arrivée de James Bond (qui n’est d’autre que Irene Adler, cheveux coupés) et de tout l’univers qui va avec, j’ai décroché et bien que j’aie au presque 2 ans pour digérer le tout, les aigreurs d’estomac sont toujours présentes lors de ma lecture.

Autant où je suis pour les clins d’œil à un ou plusieurs univers, autant où le pompage de l’entièreté de cet univers ne me plaît pas, puisqu’il n’y a aucune créativité, aucun remodelage, aucune adaptation.

Ce qui me hérisse aussi, c’est le langage de Holmes, qui est châtié : il prononce des mots tels que « merde » ou « fait chier » qui sont indignes de son personnage. Nous sommes à l’époque victorienne, pas dans les années 2000.

Dommage, une fois de plus, parce que dans ce huitième tome, Holmes a un meilleur rôle, il se fait manipuler par le prince du crime, et non pas à son insu.

C’est bien trouvé, bien mis en scène et on est toujours en balance avec le personnage de Moriarty et de ses sbires. Il n’est pas tout noir, comme dans le canon holmésien, mais tout en teintes de gris et le manichéisme n’est pas vraiment de mise.

Moriarty a beaucoup de facilités (trop facile ?) pour mettre au point ses plans, a des hommes fiables et, tel un parrain de la mafia, il fait tourner tout ce petit monde qui lui est dévoué, notamment ses deux frères.

De plus, Holmes aura une belle discussion avec William Moriarty qui est des plus intéressante et qui n’est pas exempte de vérité au sujet des génies méconnus qui n’ont jamais pu étudier, car appartenant aux classes sociales dites « basses ».

Alors oui, je lirai le tome 9 puisque je l’ai en prêt, mais je n’achèterai pas les suivants parce que la série est partie dans une direction qui ne me botte pas.

Sauf si je peux les emprunter, afin de satisfaire me curiosité quand à la direction de cette série. On peut râler et continuer d’être curieuse.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°188].

Je suis un assassin (et je surpasse le héros) – Tome 1 : Hiroyuki Aigamo, Tozai et Matsuri Akai

Titre : Je suis un assassin (et je surpasse le héros) – Tome 1

Scénariste : Hiroyuki Aigamo
Dessinateur : Hiroyuki Aigamo

Édition : Doki Doki (14/10/2020)

Résumé :
Appelé avec ses camarades de classe dans un autre monde, Akira Oda se voit attribuer les caractéristiques d’un banal assassin du fait de sa discrétion. Mais ses compétences vont se révéler bien plus grandes que celles d’un héros.

Très vite, Akira commence à avoir des doutes sur le roi qui les a fait venir dans cet autre monde et il va devoir mettre en pratique ses compétences d’assassin pour élucider le mystère… et découvrir la conspiration qui est en train de se tramer !

Critique :
Au moins, les auteurs ne perdent pas du temps à tourner autour du pot, ils plongent leurs lecteurs directement dans le bain.

Rien à redire, c’est palpitant, intrigant et hautement addictif, ce premier tome.

Pour le moment, on ne sait pas tout des personnages principaux, les lycéens projetés dans un autre univers, mais je suppose que cela va venir au fil des tomes, selon leur importance.

Le monde dans lequel ils ont été projetés et plein de mystères, on sent les complots qui se trament derrière, mais cela reste encore flou.

Les dessins sont très agréables, j’ai apprécié le visage de Akira Oda, qui a reçu les compétences d’un assassin. Il est intelligent, rusé, posé et très perspicace. Oui, il surpasse le héros désigné.

Fonctionnant un peu à la manière d’un jeu vidéo où vous pouvez à tout moment afficher vos compétences, ce premier tome m’a emballé et j’ai hâte de découvrir la suite (faudra les acheter) afin de savoir ce qui se trame derrière toute ces mystères et ces complots.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°16].

Black Butler – Tome 30 : Yana Toboso

Titre : Black Butler – Tome 30

Scénariste : Yana Toboso
Dessinateur : Yana Toboso

Édition : Kana (23/04/2021)

Résumé :
May Linn s’est infiltrée dans le manoir d’un baron qui séduit ses bonnes. Elle s’y heurte à une domestique très combative… Au cours de leur affrontement, May Linn se remémore la première partie de sa vie…

Elle avait perdu toute trace de féminité et même d’humanité, ressemblant à un animal blessé qui montre ses crocs… jusqu’au jour où on lui a servi une tasse de thé merveilleusement parfumée…

Critique :
Vous vous souvenez de l’entracte qu’il y avait parfois au cinéma ? Et bien, le tome 30 de Black Butler en est une…

Sans l’odeur de pop corn, malheureusement (il ne tient qu’à vous d’en manger en le lisant, vous êtes prévenu).

J’avais laissé May Linn, infiltrée dans la maison d’un baron en fâcheuse posture et je m’attendais donc à la suite de cette histoire et voilà que ce tome commence avec une proposition d’embauche de Sebastian vis-à-vis d’un personnage qui ressemble à s’y méprendre au comte Ciel.

Ce sera toujours un gros bémol pour moi dans les mangas : les visages de personnages différents qui se ressemblent bien souvent (sans parler des coiffures qui ne sont  reproductibles que chez le meilleur coiffeur). Fin de cet aparté.

Puis, retour en arrière de 10 ans… Londres, ses gosses affamés qui volent les riches et l’on découvre un jeune garçon, ressemblant à Ciel plus jeune, qui essaie de s’en sortir. Là, je vous le dis de suite, je n’avais pas capté de qui on parlait… La pièce est tombée ensuite.

Effectivement, c’est intéressant de connaître le passé des personnages principaux qui gravitent dans l’entourage de Ciel, mais bon sang, pas en plein milieu d’un cliffhanger ! Pas au milieu d’un arc narratif afin d’ajouter un tome de plus et faire traîner sa résolution, surtout que pour ces trois derniers tomes, on en est à une publication sur l’année (les tomes 27-28 avaient été publiés en 2019, le 29 en 2020 et le 30 en 2021).

L’histoire était intéressante, on en apprend un peu plus sur un personnage important dans la maison Phantomhive, mais cet interlude arrive au mauvais moment et casse le récit de l’arc narratif en cours, reportant sa résolution à encore plus tard.

C’est un peu frustrée que je ressors de ma lecture puisque j’aurais aimé que la mangaka avance dans son dernier arc narratif…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°14] et Le Challenge A Year in England pour les 10 ans du Mois anglais [Lecture N°70].