Moriarty – Tome 12 : Ryôsuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi

Titre : Moriarty – Tome 12

Scénariste : Ryôsuke Takeuchi
Dessinateur : Hikaru Miyoshi

Édition : Kana Dark (28/01/2022)
Édition Originale : Yûkoku no Moriarty, book 12 (2016)
Traduction : Patrick Honnoré

Résumé :
Milverton, alias le Roi du harcèlement, détient le secret de Mary et il est prêt à rendre impossible le mariage de John avec celle-ci.

Pour sauver John des griffes de ce répugnant personnage qui trouve un plaisir pervers à humilier des innocents, Sherlock est décidé à l’affrontement !!

Et à éliminer le Mal puissant qui écrase Londres, radicalement s’il le faut !

Critique :
Oui, j’ai beau avoir été déçue par cette série, je continue toujours de la suivre, de loin, avec moins d’acharnement qu’au début, juste par curiosité, afin de vérifier qu’elle ne va subitement retrouver grâce à mes yeux.

Et comme j’ai eu le tome à prêter, s’il ne me plait pas, je n’aurai rien perdu, si ce n’est du temps.

Je n’aime toujours pas le personnage de Holmes, dans ce manga, qui est impoli, injurieux et je détesterai toujours le tutoiement entre lui et Watson, ainsi que l’utilisation de leurs prénoms.

Milverton, le maître chanteur canonique, est une sale crapule qu’on a envie de balancer par la fenêtre, en ça, le personnage est pire que celui de la nouvelle. Abject, totalement.

Dans ce tome 12, c’est Sherlock Holmes et John Watson qui sont mis en avant. On suivra Holmes dans son enquête pour tenter de récupérer les papiers compromettants chez Milverton et son intrusion dans la maison du maître chanteur, en tant que plombier, avec Watson à la tuyauterie.

Anybref, la première moitié du récit est assez simpliste, rien de neuf sous le soleil, si ce n’est un Watson un peu crétin, un Holmes qui dit « Cool » et une enquête qui se déroule pas si mal que ça.

Là où le scénario change diamétralement de chemin, c’est la de la seconde partie qui là, devient des plus intéressantes et des plus intrigantes. Le final relance même tout le bazar, il est des plus inattendu ! Et bien pensé.

Tiens, pour une fois, je satisfaite de ma lecture ! Et j’ai envie de lire la suite…

PS : par contre, les dessins des personnages, on dirait qu’ils sont tous des copiés collés : même visage en pointe, même nez pointu, juste les cheveux qui changent… Sans des coiffures différentes, tous les personnages seraient interchangeables.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°207] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°05].

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[SÉRIE] Le Miroir du mort (Dead Man’s Mirror) – S05 – Épisode 07 (1993)

Le Miroir du mort (Dead Man’s Mirror) est un téléfilm britannique de la série télévisée Hercule Poirot, réalisé par Brian Farnham, sur un scénario de Anthony Horowitz, d’après la nouvelle Le Miroir du mort, d’Agatha Christie.

Ce téléfilm, qui constitue le 40e épisode de la série, a été diffusé pour la première fois le 28 février 1993 sur le réseau d’ITV.

Synopsis : 
Poirot est à une vente aux enchères pour acheter un miroir qui irait très bien dans son vestibule, cependant c’est un collectionneur, Gervase Chevenix, qui remporte l’enchère.

Chevenix demande à Poirot de venir enquêter chez lui en échange du miroir. Il pense être victime d’une arnaque par son associé. Poirot, malgré l’impolitesse et l’air supérieur de Chevenix, décide d’accepter l’invitation.

À son arrivée, la femme de Chevenix confie à Poirot qu’un esprit lui a dit que la mort est imminente pour un membre de son entourage…

Fiche technique :

  • Titre français : Le Miroir du mort
  • Titre original : Dead Man’s Mirror
  • Réalisation : Brian Farnham
  • Scénario : Anthony Horowitz, d’après la nouvelle Le Miroir du mort (1937) d’Agatha Christie
  • Décors : Tim Hutchinson

Distribution : 

  • David Suchet (VF : Roger Carel) : Hercule Poirot
  • Hugh Fraser (VF : Jean Roche) : Capitaine Arthur Hastings
  • Philip Jackson (VF : Claude d’Yd) : Inspecteur-chef James Japp
  • Iain Cuthbertson : Gervase Chevenix
  • Emma Fielding : Ruth Chevenix
  • Fiona Walker : Miss Lingard (l’assistante de recherche)
  • Zena Walker : Vanda Chevenix

Ce que j’en ai pensé :
Cela faisait longtemps que cet épisode traînait dans ma box et, puisque c’était le Mois Anglais, je l’ai visionné.

Bizarrement, je ne me souvenais plus de cet épisode, ni de sa version en roman. Il appert que cette enquête fait partie d’un recueil de nouvelles, voilà pourquoi j’ai oublié cette lecture. Pour l’épisode télé, il doit faire partie de ceux que je n’avais jamais vu…

Au cours d’une vente aux enchères, Poirot se fait souffler l’objet qu’il convoitait, un miroir. Ben merde alors ! Qu’à cela ne tienne, l »acheteur, Gervase Chevenix (purée, quel nom à dormir dehors), lui propose de travailler pour lui sur une affaire de fraude, en échange du miroir comme paiement.

L’ambiance de ce téléfilm se veut angoissante, avec une musique digne d’un vieux film d’épouvante et comme la femme de Gervase est branchée égyptologie et elle dit qu’elle est en communication avec les esprits, notamment une dénommée Saphra. On ne serait pas étonné de croiser une momie dans les couloirs de leur maison ou alors, l’esprit revanchard d’Imhotep.

Pour une fois, je ne m’étais pas plantée dans mes impressions : j’avais bien vu que l’un des personnage n’était pas à l’aise avec l’arrivée de Poirot, qu’il couchait avec une des femmes de la maison, que le futur mort était le type au prénom improbable et qu’une des bonnes femmes devait être la… No spolier !

On ne peut pas dire que la reine du crime s’est foulée sur la résolution de ce crime : il n’y a pas de coups tordus habituels, rien d’exceptionnel, malgré tout, si j’avais dû résoudre l’affaire, pas sûr que je serais arrivée à produire des preuves. J’avais compris certains choses, mais de là à résoudre toute l’affaire et à confondre la personne responsable de l’assassinat, ça, c’est une autre paire de manches.

Au moins, j’ai été plus perspicace que l’inspecteur Japp, qui allait déjà classer l’affaire en suicide. Sans la présence de Poirot, iel aurait été tranquille (comme quoi, ce pronom bizarre me sert de temps en temps pour ne pas spolier le sexe de l’assassin).

Un bon petit épisode de Poirot, avec un David Suchet au top, petit dandy sûr de lui et il aurait tort de se priver !

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°206] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°04].

Brazilian Psycho : Joe Thomas

Titre : Brazilian Psycho 🇧🇷

Auteur : Joe Thomas 🇬🇧
Édition : Seuil – Cadre noir (07/04/2023)
Édition Originale : The São Paulo Quartet, 4 : Brazilian Psycho (2021)
Traduction : Jacques Collin

Résumé :
2018, São Paulo. Trois adolescents paumés, surexcités par le discours du président en devenir, agressent un homosexuel et lui gravent au couteau, sur le torse, le V de la victoire et une croix gammée.

2003. Les inspecteurs Mario Leme et Ricardo Lisboa, de la police civile, enquêtent sur la mort du directeur de la British School. Leur hiérarchie souhaite une conclusion rapide : un cambriolage qui aurait mal tourné sera la version officielle. La police militaire prend le relais, fait une descente dans une favela et arrête un coupable bien commode.

C’est là le début d’une incroyable fresque sociopolicière à laquelle participent une myriade de personnages : un ex-agent de la CIA chargé de blanchir de l’argent, un enfant des rues qui gravit les échelons d’une organisation mafieuse, l’assistante de la maire de gauche et bien d’autres. Tous ces destins sont liés et chacune des intrigues qui irriguent le roman dessine au final un tableau du Brésil dantesque et vertigineux.

Mêlant fiction et réalité, Joe Thomas réussit un tour de force scénaristique et romanesque dans ce roman noir dense et hypnotique.

Critique :
« Un chef-d’œuvre explosif », disait le bandeau-titre. Une fois de plus, je viens d’être victime du bandeau-titre et des chroniques élogieuses pour ce roman noir qui me faisait de l’œil.

Comme quoi, rien n’est jamais garanti, en littérature (et ailleurs non plus) et le maraboutage recommence, vu mes nombreuses déceptions littéraire, rien que durant le mois de mai (ok, j’ai lu beaucoup).

Direction São Paulo, a plus grande ville du Brésil, de l’Amérique du Sud ! Des jeunes ont assassinés un homosexuel, lui gravant une svastika sur le torse. Nous sommes en 2018 et Bolsonaro est candidat à la présidence du Brésil. Les inspecteurs Mario Leme et Ricardo Lisboa vont mener l’enquête, dans une ville corrompue jusqu’au trognon.

Après, le récit va revenir sur les années 2003 à 2018, pour tenter d’expliquer comment on en est arrivé là. Autrement dit, le récit va explorer, notamment, la présidence de Lula et Dilma Rousseff. Mais pas que, puisque l’auteur va aussi nous plonger dans l’histoire de la favela Paraisopolis, à l’aide de nombreux personnages.

Cette lecture avait bien commencée, malgré les 4 pages de présentation des différents personnages, en début d’ouvrage. J’étais bien installée dans ce roman noir, dans cette fresque sociale qui mêlait faits réels et fiction. Bref, tous les indicateurs étaient au vert et si les conditions météo avaient continué de la sorte, cela aurait dû se terminer par une super lecture.

Hélas, les nuages noirs sont apparus, me faisant dérailler du récit et ensuite, j’ai passé mon temps à courir derrière le train, sans jamais le rattraper. Trop de personnages, récit trop décousu, style de narration trop haché, comme si l’auteur avait cherché, en vain, un style d’écriture durant tout son récit, ou alors, qu’ils étaient nombreux à écrire ce roman noir.

Anybref, c’est un rendez-vous manqué avec ce roman noir qui dresse un état des lieux de la société brésilienne et de ses différentes politiques.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°205], Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°55] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°03].

La guerre des mondes – T01/02 : Vicente Cifuentes et Dobbs (d’après H. G. Wells)

Titre : La guerre des mondes – T01/02

Scénariste : Dobbs (d’après H. G. Wells)
Dessinateur : Vicente Cifuentes 🇪🇸

Édition : Glénat (11/01/2017)

Résumé :
Voilà plusieurs jours que des projectiles précis et réguliers frappent la Terre depuis la Planète Rouge. Dans la petite bourgade d’Ottershaw en Angleterre (🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿), le Professeur Ogivly a du mal à croire à la théorie d’une attaque extraterrestre émise par son jeune élève.

Pourtant, lorsqu’un météore tombe non loin de chez lui, il découvre, niché en son cratère, un cylindre géant qui ne peut qu’être l’œuvre d’une civilisation supérieure. Et il apprend à ses dépens que cette dernière n’a pas véritablement d’intentions pacifiques.

De la capsule extra-terrestre émerge un « tripode » , une immense machine de mort qui sera rejointe par bien d’autres, semant le chaos et la destruction.

L’extermination ne fait que commencer…Récit apocalyptique précurseur du genre au message antimilitariste, le roman La Guerre des mondes, plusieurs fois porté sur grand écran, trouve enfin en BD l’adaptation fidèle qu’il mérite.

Critique :
Que Dieu protège la reine, les Martiens nous ont envahi ! Oui, la reine, pas le roi Charles, parce qu’à cette époque, même Elizabeth II n’est pas encore l’ébauche d’un projet…

Nous sommes en 1894, c’est donc Victoria Regina qui est assise sur le trône. Même si les tenues des dames ne ressemblent pas à celles de l’époque victorienne.

Dans le Surrey, Angleterre, un vaisseau Martien a atterri, creusant un grand cratère. Le vaisseau, sorte de truc phallique bien droit, recèle une créature que personne n’a envie de croiser dans sa vie.

Dire que les Anglais, imbu d’eux-mêmes, pensent avoir affaire à une civilisation primitive… Hé, quand on se déplace en vaisseau spatial, on est tout sauf primitif, normalement.

N’ayant jamais lu le roman original, je ne pourrais pas juger de la fidélité de l’adaptation. Mais je peux déjà vous parler des dessins, que j’ai apprécié. Les visages sont détaillés, on ne peut pas confondre deux personnages ensemble, il y a du dynamisme dans les dessins, autant que dans le scénario.

Par contre, les policiers sont un peu trop bodybuildés, comme s’ils sortaient d’un blockbuster américain… Comme je le disais plus haut, l’habillement des femmes n’est absolument pas victorien, plus années 30. Pourtant, pas de voitures, tout le monde est à vélo, à cheval, monté ou attelé.

La publication originale du roman est 1898, sans doute qu’en adaptant le roman, le scénariste a décidé de ne pas se faire chier avec la mode d’avant 1900… Ce n’est pas le plus important dans cette adaptation.

Ce qui est important, c’est le message : ces Martiens sont arrivés, tels des conquistadors, des colonisateurs et ils exterminent tout ce qui n’est pas comme eux. Ce que faisaient toujours les colonisateurs et à cette époque, l’empire Britannique avec moult colonies, protectorats et territoires.

Dans le roman (et dans cette adaptation), le grand empire Britannique est mis à genoux, il n’est plus tout-puissant. Ce récit est avant tout un pamphlet contre l’impérialisme, contre les massacres qui furent perpétrés, au nom de l’empire. Avec ce récit, l’impérialisme est rhabillé pour l’hiver.

Envahir les autres, prendre leurs richesses, leurs vies, c’est génial pour l’empire, mais quand la roue tourne et que l’Angleterre se fait envahir et décimer à son tour, là, on ne rigole plus ! À noter que les bondieusards sont aussi rhabillés pour l’hiver.

Cette adaptation est très bien faite et durant ma lecture, j’ai eu peur, j’ai serré les dents (et les fesses), devant tous ces morts, des gens tués pour rien, ces militaires impuissants, ces civils emprisonnés dans un tripode et puis pressé comme des oranges, devant ces visions d’apocalypse, qui n’est pas biblique, ni divine, mais extra-terrestre.

C’est un récit violent, sanglant, horrible. C’est un récit de survie, de fuite en avant pour notre narrateur. On est loin du gentil E.T téléphone maison.

Notre narrateur est un peu perdu entre je vais voir les martiens, je mets ma famille à l’abri, je retourne dans notre maison chercher une photo, je tente de sauver des gens, je repars sur les routes. Ce qui pourrait manquer de cohérence dans ses errances a pour but de nous en raconter le plus possible, car il sera témoin de bien des choses.

Une lecture qui ne laisse pas indifférente !

#lemoisanglais

Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°54] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°02].

Dorian Gray : Enrique Corominas

Titre : Dorian Gray

Scénariste : Enrique Corominas (d’après l’œuvre d’Oscar Wilde)
Dessinateur : Enrique Corominas

Édition : Daniel Maghen (15/09/2011)

Résumé :
Dorian Gray est un jeune homme d’une très grande beauté. Son ami Basil Hallward, artiste-peintre obsédé par Dorian, tire de ce dernier toute son inspiration et réalise son portrait. Au cours d’une séance de pose, Dorian fait la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil.

Conscient de l’influence néfaste qu’Harry pourrait avoir sur son jeune et innocent adonis, le peintre lui demande de ne pas tenter de le corrompre avec ses théories sur la jeunesse et le plaisir… mais en vain !

Va naître dès lors en Dorian une profonde jalousie à l’égard de son propre portrait. Il fait alors le vœu insensé de garder l’éclat de sa beauté tandis que le visage peint sur la toile assumerait le fardeau de ses passions et de ses péchés.

Critique :
Le portrait de Dorian Gray, écrit par Oscar Wilde, fait partie de mes romans préférés (j’en ai beaucoup). L’ayant lu deux fois, dont une dans sa version non censurée, il ne me restait plus que l’adaptation graphique (ou en film, mais je ne suis pas tentée).

Pour les graphismes, c’était loupé, je ne les ai pas aimé.

Par contre, ils rendaient bien les ambiances sombres et les atmosphères gothiques. Comme quoi ! De plus, Lord Henry avait un petit air méphitique, avec sa petite barbichette.

L’adaptation graphique est semblable au roman, du mois, de ce que je me souviens. Dorian est un personnage infect, qui ne pense qu’à lui et pas aux autres. Ayant passé, sans le savoir, un pacte faustien, il va découvrir le prix à payer (son âme) et les résultats sur le tableau.

Tout ce qui fait le sel du roman se retrouve dans l’adaptation : mystères, noirceur de l’âme, dialogues forts (faits d’aphorismes comme les aimait Wilde), le côté gothique et fantastique, le côté angoissant.

— Je suis friand des scandales des autres, Basil, mais pas des miens. Il leur manque le charme de la nouveauté.

Dans le roman, on « voit » Dorian Gray sombrer dans le péché, dans la noirceur, dans l’avilissement. Ici, c’est plus rapide, mais il n’y a que 70 pages de récit.

Ma préférence ira au roman original, même si, dans le fond, j’ai apprécié cette lecture.

#lemoisanglais

Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°53] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°01].

Bilan Livresque Mensuel : Mai 2023 + Mois Espagnol & Sud-Américain

Mierda, le Mois Espagnol et Sud-Américain está completado. Puta, culo de mierda ! Bon, je vais me consoler avec le Mois Anglais qui commence ce 1er juin.

Le climat n’est pas le même, la nourriture non plus et en plus, ce n’est plus Bebeth II, sur le trône, mais Charlie III les grandes oreilles… Shit ! Je ne m’y habituerai jamais… 

Maintenant que je me suis bien échauffée avec le Mois Espagnol et Sud-Américain, je suis prête pour le Mois de Juin, d’ailleurs, je suis déjà en vacances (mais pas encore partie). Vu mon score de lecture, ça va foutre la trouille aux organisatrices du Mois où l’on boit son thé avec son petit doigt en l’air…

Mai a eu des beaux jours, mais il a été pluvieux aussi, pour le moment, j’ai mon stock de flotte pour mes plantes, tandis que les dernières années, à la même époque, il était déjà bien entamé. Quant il pleut, impossible de jardiner, donc, j’ai lu ! Ce que je fais de mieux, entre nous.

Comme j’avais arrêté mon Bilan d’Avril le 25, afin de pouvoir lire pour le Mois Espagnol et Sud-Américain, mon dernier bilan n’était pas terrible, mais celui-ci est énorme, fou, terrible…

Grâce à ces 5 jours, j’ai profité pour lire des courts romans et des tas de bédés, afin d’avoir un peu de biscuit de prêt pour débuter le challenge et force m’est de constater que j’avais des provisions pour tenir un siège !

Pour ce Bilan de Mai, pas moins de 26 Romans, 39 Bédés et 1 comics ont été lus (= 66 lectures), ce qui me porte à un Bilan de 256 lectures pour ces 5 mois, tous genres confondus (j’étais à 174 Lectures en Mai 2022). Ok, je suis sur la bonne voie…

En fait, d’après Babelio, après 10 jours de lecture en Mai, j’avais déjà atteint mon score d’Avril (30 lectures)… J’ai réussi à égaler le score de 66 lectures du mois de février.

Pour mon planisphère, je suis à 106 nationalités lues ! J’ai ajouté le Guatemala, le Honduras, le Paraguay et le Kazakhstan (qui n’est pas en Amérique du Sud).

Pour le Mois Espagnol et Sud-Américain, mon score est différent (j’avais déjà 3 lectures comptabilisées en avril et un film) : 55 fiches ont été postées pour le challenge 2023 (40 fiches en 2022). Sharon doit être sur les genoux…

Ma nièce va toujours bien, elle aime sa tata (enfin, je le pense) et elle a acheté du courage ! Celui de caresser des poneys et celui de brosser les juments de chez nous. Je la portais dans mes bras, bien entendu, hors de question de laisser un petit machin haut comme trois pommes et épais comme un moineau, tournicoter à côté de deux machins imposants qui ne l’auraient sans doute pas vue s’ils avaient marché dessus !

La présence d’une amie à elle, plus âgée (et de la famille), l’a sans doute décidée à s’imposer afin de faire comme l’autre (qui brossait sous ma surveillance). Vu que les chevaux ont en pleine mue, elles étaient contentes de se faire retirer les poils en trop, surtout celle qui a tout d’un yack laineux (la réformée des courses) !

Une belle journée, même si la nièce est un peu réfractaire aux ordres et est rentrée sur la piste lorsque les barrières étaient fermées et la jument en liberté. Ma mère lui a bien expliqué le danger, mais la pioupioutte n’avait pas l’air de vouloir comprendre… Ah, les gosses !

Le neveu pousse toujours, trop vite, d’ailleurs, encore un peu et je ne vais plus le reconnaître si je le croise en rue ! Il me fait des beaux sourires. 6 mois et ça change tout. J’ai profité du long week-end de l’Ascension pour les voir tous les deux, remonter à cheval et aider mes parents au jardinage (nettoyer les crasses qui poussent).

Le chat, lui, a subi un gros traumatisme, celui d’aller chez le véto, pour cause de petits soucis de santé (il ne mangeait plus) et il est revenu avec une dent de moins, une haleine qui sentait meilleur (et moi qui accusait les croquettes de lui donner mauvaise haleine) et l’appétit retrouvé. Sans oublier son bonheur de retrouver sa maison ensuite.

Après s’être planqué sous un meuble, il est revenu timidement et au soir, il me faisait des câlins comme si je revenais de 15 jours de vacances ! Il a dû avoir très peur. Pour le moment, il a autant d’appétit que Arya, qui est un estomac sur pattes, elle, contrairement à notre chat qui n’est pas le plus gourmand.

Mais il m’a stressé assez fort… On a dû retourner chez le véto, encore deux fois pour divers soucis… Stress, stress, autant pour lui que pour nous. Bon, croisons les doigts qu’il ne doive plus aller chez le véto avant au moins quelques années !

Bilan Mensuel : 26 romans lus

  1. Les âmes torrentielles : Agathe Portail
  2. Le Trésor des Aztèques : Evelyne Brisou-Pellen
  3. Le manuscrit de Birkenau  – Auschwitz 02 : José Rodrigues dos Santos
  4. La guerre des pédés : Copi [BABELIO]
  5. Anna Thalberg : Eduardo Sangarcia
  6. Les mystères de soeur Juana – 01 – Mort au couvent : Oscar De Muriel
  7. Manège : Rodrigo Rey Rosa (Guatemala) 🇬🇹
  8. Un Monde divisé pour tous : Roberto Sosa (Honduras) 🇭🇳
  9. Voyage à motocyclette : Ernesto Che Guevara
  10. Miguel, le cavalier de la pampa : Dominique François [BABELIO]
  11. Tijuana Straits : Kem Nunn
  12. Les cendres de l’été : Abdijamil Nourpeissov (Kazakhstan) 🇰🇿
  13. Reine Rouge – Antonia Scott 01 : Juan Gomez-Jurado‭
  14. Galeux : Stephen Graham Jones (pas chroniqué)
  15. Les cavaliers afghans : Louis Meunier
  16. Diadorim : João Guimarães Rosa
  17. Fils d’homme : Augusto Roa Bastos (Paraguay) 🇵🇾
  18. Esaü et Jacob : Joaquim Maria Machado de Assi
  19. Une imposture : Juan Manuel De Prada
  20. Trois vies par semaine : Michel Bussi ‬[LC avec Bianca]
  21. La frontière : ‬Patrick Bard
  22. Les Mahuzier chez les indiens Guaraos : Philippe Mahuzier
  23. Kukulkan – Le secret du cénote oublié : Grégory Cattaneo
  24. Les folles enquêtes de Magritte et Georgette – 05 – Leffe-toi et marche ! : Nadine Monfils ‬[LC avec Bianca]
  25. Triple Crossing : Sebastian Rotella
  26. Brazilian Psycho : Joe Thomas

Bilan Mensuel : 39 Bédés / 1 Comics / 0 Mangas = 40 lectures

  1. Les ombres de la Sierra Madre – 02 – El Patio del Diablo : Philippe Nihoul et Daniel Brech
  2. Les ombres de la Sierra Madre – 03 – El Dedo de Dios : Philippe Nihoul et Daniel Brecht
  3. Berlin sera notre tombeau – T03 – Les derniers païens : Michel Koeniguer et Fabien Alquier (pas chroniqué)
  4. Wannsee : Fabrice Le Hénanff (pas chroniqué)
  5. Bouncer – T05 – La Proie des Louves : Jodorowsky et Boucq [BABELIO]
  6. Bouncer – T06 – La Veuve noire : Jodorowsky et Boucq [BABELIO]
  7. Bouncer – T07 – Coeur double : Alejandro Jodorowsky et Boucq [BABELIO]
  8. Bouncer – T08 – To hell : Alejandro Jodorowsky et François Boucq [BABELIO]
  9. Bouncer – T09 – And back : Alejandro Jodorowsky et François Boucq [BABELIO]
  10. Bouncer – T10 – L’Or maudit : François Boucq [BABELIO]
  11. Bouncer – T11 – L’échine du dragon : François Boucq [BABELIO]
  12. Tango – 04 – Quitte ou double à Quito : Matz et Philippe Xavier [BABELIO]
  13. Tango – 05 – Le dernier condor : Matz et Philippe Xavier [BABELIO]
  14. Tango – 06 – Le fleuve aux trois frontières : Matz et Philippe Xavier
  15. L’homme qui corrompit Hadleyburg : Wander Antunes et Mark Twain
  16. La Terre des vampires – 01 – Exode : Muñoz, Garcia et Javi Montes [BABELIO]
  17. La Terre des vampires – 02 – Requiem : Muñoz, Garcia et Montes [BABELIO]
  18. La Terre des vampires – 03 – Résurrection : Muñoz, Manuel Garcia et Montes
  19. Helldorado – T02 – Esperar la muerte : J-D Morvan, Ignacio Noé et Miroslav Dragan [BABELIO]
  20. Helldorado – T03 – Todos enfermos ! : JD Morvan, Ignacio Noé et Miroslav Dragan [BABELIO]
  21. Inca – 01 – L’Empire des Quatre Quartiers : L-F Bollée et Laurent Granier
  22. Inca – 02 – La Grotte du nautile : L-F Bollée et Laurent Granier [BABELIO]
  23. Au fil de l’eau : Juan Diaz Canales [BABELIO]
  24. HMS Beagle, Aux origines de Darwin : Grolleau et Royer
  25. Les ‬Timour – Tome‭ ‬10‭ ‬-‭ ‬Le cavalier sans visage‭ : ‬Sirius [BABELIO]
  26. Toute la poussière du chemin : Wander Antunes et Jaime Martin
  27. Mafalda – 05 – Le monde de Mafalda : Quino [BABELIO]
  28. Ladies With Guns – T02 : Anlor et Olivier Bocquet (pas chroniqué)
  29. Lazarus – T02 – ‬Ascension : Rucka, Michael Lark et Santiago Arcas [COMICS]
  30. La longue marche des dindes : K. Karr et Bischoff (pas chroniqué) ♥♥♥♥
  31. La part de l’ombre – T01 – Tuer Hitler : Patrice Perna et Francisco Ruizgé
  32. La part de l’ombre – T02 – Rendre justice‭ : ‬Patrice Perna et Francisco Ruizgé
  33. L’Homme de l’année – T04 – 1967 – L’homme qui tua Che Guevara : Wilfrid Lupano et Gaël Séjourné [BABELIO]
  34. Verdun – 01 – Avant l’orage : Jean-Yves Le Naour et Iñaki Holgado
  35. Verdun – 02 – L’agonie du fort de Vaux : Le Naour et Iñaki Holgado ♥♥♥♥
  36. Mafalda – T06 – Le petit frère de Mafalda : Quino
  37. Orcs & Gobelins – T21 – Guerres d’Arran – Orak :  Jarry, Istin et Yerofieieva
  38. Dorian Gray : Enrique Corominas
  39. La guerre des mondes – T01 : Cifuentes et Dobbs
  40. La guerre des mondes – T02 : Cifuentes et Dobbs

Bilan Mois Espagnol & Sud-Américain : 55 Fiches (dans l’ordre de publication)

  1. Terres d’Ogon – T02 – Blancs visages : Nicolas Jarry et Alex Sierra
  2. [FILM] La folie des grandeurs de Gérard Oury (1971)
  3. Les ombres de la Sierra Madre – 02 – El Patio del Diablo : Nihoul et Brecht
  4. Les âmes torrentielles : Agathe Portail
  5. Le Trésor des Aztèques : Evelyne Brisou-Pellen
  6. Les ombres de la Sierra Madre – 03 – El Dedo de Dios : Nihoul et Brecht
  7. Un Monde divisé pour tous,… suivi de Les Pauvres : Roberto Sosa
  8. Manège : Rodrigo Rey Rosa
  9. Les mystères de soeur Juana – 01 – Mort au couvent : Oscar De Muriel
  10. HMS Beagle, Aux origines de Darwin : Grolleau et Royer
  11. Le manuscrit de Birkenau – Auschwitz 02 : José Rodrigues dos Santos
  12. Mafalda – 05 – Le monde de Mafalda : Quino [BABELIO]
  13. Toute la poussière du chemin : Wander Antunes et Jaime Martin
  14. Bouncer – 03 – La justice des serpents : Alejandro Jodorowsky [BABELIO]
  15. Les ‬Timour – Tome‭ ‬10‭ ‬-‭ ‬Le cavalier sans visage‭ : ‬Sirius [BABELIO]
  16. Anna Thalberg : Eduardo Sangarcia
  17. Reine Rouge – Antonia Scott 01 : Juan Gomez-Jurado
  18. L’homme qui corrompit Hadleyburg : Wander Antunes et Mark Twain
  19. Tijuana Straits : Kem Nunn
  20. Une imposture : Juan Manuel De Prada
  21. La Terre des vampires – Intégrale (3 Tomes) : David Muñoz, Manuel Garcia et Javi Montes
  22. Bouncer – 04 – La vengeance du manchot : Alejandro Jodorowsky [BABELIO]
  23. Tango – 04 – Quitte ou double à Quito : Matz et Philippe Xavier [BABELIO]
  24. ‭Helldorado – T02 – Esperar la muerte : J-D Morvan, Ignacio Noé et Miroslav Dragan [BABELIO]
  25. Helldorado – T03 – Todos enfermos ! : JD Morvan, Ignacio Noé et Miroslav Dragan [BABELIO]
  26. Voyage à motocyclette : Ernesto Che Guevara
  27. Tango – 05 – Le dernier condor : Matz et Philippe Xavier [BABELIO]
  28. Tango – 06 – Le fleuve aux trois frontières : Matz et PXavier
  29. Au fil de l’eau : Juan Diaz Canales [BABELIO]
  30. Inca – 01 – L’Empire des Quatre Quartiers : L-F Bollée et Laurent Granier
  31. Inca – 02 – La Grotte du nautile : L-F Bollée et Laurent Granier [BABELIO]
  32. Bouncer – 05 – La Proie des Louves : A. Jodorowsky et Boucq [BABELIO]
  33. La frontière : ‬Patrick Bard
  34. Les Mahuzier chez les indiens Guaraos : Philippe Mahuzier
  35. Esaü et Jacob : Joaquim Maria Machado de Assis
  36. Diadorim : João Guimarães Rosa
  37. Lazarus – T02 – ‬Ascension : Greg Rucka, Michael Lark et Santiago Arcas
  38. Fils d’homme : Augusto Roa Bastos
  39. Bouncer – T06 – La Veuve noire : Alejandro Jodorowsky et Boucq [BABELIO]
  40. Bouncer – T07 – Coeur double : Alejandro Jodorowsky et Boucq [BABELIO]
  41. Bouncer – T08 – To hell : Alejandro Jodorowsky et François Boucq [BABELIO]
  42. Bouncer – T09 – And back : Alejandro Jodorowsky et François Boucq [BABELIO]
  43. Kukulkan – Le secret du cénote oublié : Grégory Cattaneo
  44. La part de l’ombre – T01 – Tuer Hitler : Patrice Perna et Francisco Ruizgé
  45. La part de l’ombre – T02 – Rendre justice‭ : ‬Patrice Perna et Francisco Ruizg
  46. ‭Bouncer – T10 – L’Or maudit : François Boucq [BABELIO]
  47. Bouncer – T11 – L’échine du dragon : François Boucq [BABELIO]
  48. L’Homme de l’année – T04 – 1967 – L’homme qui tua Che Guevara : Wilfrid Lupano et Gaël Séjourné [BABELIO]
  49. Triple Crossing : Sebastian Rotella
  50. Verdun – 01 – Avant l’orage : Jean-Yves Le Naour et Iñaki Holgado
  51. Verdun – 02 – L’agonie du fort de Vaux : Jean-Yves Le Naour et Iñaki Holgado
  52. La guerre des pédés : Copi [BABELIO]
  53. Dorian Gray : Enrique Corominas 🇪🇸 + 🇬🇧
  54. La guerre des mondes – T01/02 : Cifuentes et Dobbs 🇪🇸 + 🇬🇧
  55. Brazilian Psycho : Joe Thomas 🇪🇸 + 🇬🇧

Verdun – 02 – L’agonie du fort de Vaux : Jean-Yves Le Naour et Iñaki Holgado

Titre : Verdun – 02 – L’agonie du fort de Vaux

Scénariste : Jean-Yves Le Naour
Dessinateur : Iñaki Holgado

Édition : Bamboo Grand angle (2017)

Résumé :
Juin 1916 – Le commandant Raynal, un officier blessé, se porte volontaire pour une mission désespérée : prendre le commandement du fort de Vaux, aux avant-postes des lignes françaises et tenir tête à l’offensive allemande qui avance.

Sans moyens et dans des conditions épouvantables, Raynal et ses hommes vont pourtant se battre avec acharnement, assoiffés et ne tenant que grâce au maigre espoir de l’arrivée de renforts ou d’une contre-offensive salvatrice…

Critique :
Verdun, mai 1916… Le temps est horrible sur Verdun, il pleut des bombes !

Le commandant Raynal s’est porté volontaire pour prendre le commandement du fort de Vaux et tenir la place, afin que les casques à pointes ne le prennent pas. Une mission suicide.

Mais avant d’arriver au fort, il faut traverser un paysage infernal, un paysage qui, à force de se prendre des bombes, ne ressemble plus à rien.

Une fois de plus, les dessins en disent beaucoup, pas besoin de faire de longues descriptions, on comprend toute de suite que l’armée française s’est prise un déluge de feu sur la tête.

Raynal, ce n’est pas un comique, il veut de l’ordre, il veut de la discipline, il ne veut pas que le fort ressemble à un foutoir et les hommes comprennent que ce ne sera pas un marrant.

Ni un marrant, ni un vétéran, car il ose demander à ses soldats s’ils ont été sévèrement bombardé… Déjà qu’il s’était demandé, lors de son voyage vers le fort, ce qu’était ce bruit (les bombes qui tombaient). Hé oui, première fois à Verdun. Il va vite comprendre.

Bon, entre nous, il faut sans doute l’avoir vécu pour le comprendre. Nous savons ce qu’il s’est passé, mais sans y être, nous ne pourrions pas dire ce que l’on pouvait ressentir là-bas.

Les combats sont terribles, les hommes, réfugiés dans le fort, subiront le feu roulant de l’ennemi, des attaques de toutes parts, et eux, ils doivent résister avec peu de matériel, puisqu’ils n’ont même pas de canon de 75 dans les tourelles du fort.

Pourtant, ils résistent, encore et toujours. Ailleurs, les propagandes vont bon train. On loue le courage des français, pour redonner le moral à la France et l’Allemagne loue aussi la résistance de ces hommes, entassés dans le fort, afin d’avoir un plus grand mérite lorsqu’ils les auront vaincus… Oui, la propagande, c’est un métier !

[Aide de camp] — Puisque les Français se passionnent pour le siège de Vaux, alors nous devons nous aussi dramatiser l’enjeu. Ainsi, quand la forteresse tombera, nous serons d’autant plus grands que nous aurons triomphé de formidables héros.
[Kronprinz] — Quelle bonne idée! Faites donner la presse! Vantez le courage des Français, ensevelissez-les sous les fleurs avant de les gazer dans leur terrier comme de la vermine !

C’est la chronique de leur mort annoncée, que met en image cette bédé. Ils doivent tenir, sans eau, sans secours, avec juste leur courage. Et le billet de félicitation du général Joffre pour s’être défendu devant les assauts répétés des allemands… Personne ne lui a fait bouffer, à Joffre, son putain de message ?

Le commandant Raynal n’était pas un marrant, mais il savait commander, soutenir ses hommes, prendre des décisions. Et puis, lui, contrairement à d’autres, n’était pas planqué dans une belle maison, dans le confort et la sécurité.

Un album rempli d’émotions, surtout à la fin, dans les dernières pages.

Il y avait des hommes courageux et ce sont eux qui devraient recevoir les mérites, les honneurs, les noms de rues. Pas les généraux d’opérette planqués à l’abri.

Un deuxième album magnifique, qui montre toute l’horreur de cette guerre, de ces combats, de ces morts. Un album qui rend hommage à ces héros de l’ombre, ceux dont on ne parle jamais. À tort !

— Et qu’est-ce que vous allez faire ?
— Je vais faire citer à l’ordre de l’armée ce brave pigeon qui est mort au colombier après avoir fait son devoir.
— Euh… et pour le fort et mes camarades ? C’est que nous n’avons plus une goutte d’eau et nous sommes enfumés comme des renards.
— J’ignorais que la situation était si grave.

Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°51].

Verdun – Tome 01 – Avant l’orage : Jean-Yves Le Naour et Iñaki Holgado

Titre : Verdun – Tome 01 – Avant l’orage

Scénariste : Jean-Yves Le Naour
Dessinateur : Iñaki Holgado

Édition : Bamboo Grand angle (2016)

Résumé :
Décembre 1915 : les Allemands semblent préparer une attaque d’envergure sur l’un des points stratégiques de la ligne de défense française. Si Verdun tombe, la guerre pourrait définitivement basculer en faveur de l’Allemagne.

Malgré les nombreuses mises en garde, le général Joffre, commandant en chef des forces françaises, se refuse à renforcer la zone, persuadé que la vraie bataille se jouera en Champagne.

Quand en janvier 1916 l’attaque ne fait plus le moindre doute, il semble bien tard pour réagir. Seul un miracle pourrait sauver Verdun.

Critique :
Verdun, 1916. La grande boucherie n’a pas encore commencé, mais elle se prépare, dans les rangs allemands et le grand général Joffre ne veut pas écouter les alarmistes qui lui certifient que l’offensive va se faire à Verdun.

Le grand général, bien au chaud et à l’abri dans une belle maison, se bâfrant, se croit le plus intelligent et lorsqu’il se rend compte que les autres ont raison, il est trop tard.

Joffre est rhabillé pour l’hiver, dans cette bédé. Fini d’aduler les généraux s’ils ne le méritent pas. Rendons à César ce qui est à César.

Dire au général qui se trouve à Verdun, que les renforts arriveront d’ici trois ou quatre jour, quand les obus comme une pluie drue, c’est culotté de la part du généralissime. Si Joffre avait été dans les tranchées, il aurait compris l’imbécilité d’une telle déclaration.

Avec des dessins réalistes, bien esquissés et différents arcs narratifs, le scénariste nous fait vivre Verdun au cœur de la bataille.

21 février 1916, Bois des Caures, 07:15, le bombardement commence tout proche de Verdun.

Si vous ne vous prendrez pas le million d’obus sur la tronche, comme les soldats français de l’époque, croyez-moi, en peu d’images, le dessinateur arrivera très bien à vous montrer l’enfer que ce fut. Personne n’a envie de se trouver sous ce déluge de bombes. Ni après, sous les balles ennemies.

De l’autre côté, chez les allemands, on a envoyé un million d’obus, on pense arriver les mains dans les poches, dans les tranchées française, sans tirer un coup de feu… Il y en a qui vont être surpris : les soldats français sont encore vivants et ils ripostent !

Dans cette bédé, nous sommes au cœur de la Première Guerre Mondiale, dans les tranchées, mais surtout dans les salons feutrés, là où se prennent les décisions (se prennent mal ?), là où des généraux qui ne sont pas sur le champ de bataille, décident ou pas, d’envoyer des renforts, ce ne sont pas eux qui mourront, de toute façon.

Là où des gens du gouvernement ont peur d’une catastrophe parlementaire, si Verdun est prise par les allemands. Les députés font sans aucun plus peur que l’ennemi Teuton… Une guerre d’égo, en quelque sorte. Facile quand on ne risque pas sa peau dans une tranchée.

Une bédé qui touche en plein coeur, qui vous souffle, qui vous glace les sangs. Et Pétain, appelé en renfort, pour sauver le bazar, et qui, malade, doit garder le lit pendant que son aide de camp fait tout le boulot. Mais qui a eu les lauriers, au fait ?

Une bédé à découvrir, pour en savoir plus sur Verdun.

Ils étaient 1200 sacrifiés au bois des Caures sous les ordres de Driant.
Ils étaient 1200. Ils se sont battus sans manger ni boire, avec juste un peu de neige à sucer pour étancher leur soif.
Ils étaient 1200.
Ils ont tenu face à 10.000 Allemands et sont morts les uns après les autres.

Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°50].

‭Les folles enquêtes de Magritte et Georgette – 05 – Leffe-toi et marche ! : Nadine Monfils ‬[LC avec Bianca]

Titre : Les folles enquêtes de Magritte et Georgette – 05 – Leffe-toi et marche !

Auteur : Nadine Monfils
Édition : Robert Laffont – La bête noire (16/03/2023)

Résumé :
En ouvrant le journal, Georgette découvre la disparition de son amie Justine, passionnée d’histoire, et qui effectuait des recherches à l’abbaye de Leffe. Il ne lui en faut pas plus pour entraîner Magritte dans l’aventure. Et ce n’était pas gagné : René est anticlérical, mais bon, il aime boire une bonne Leffe…

Une fois là-bas, nos deux détectives accompagnés de leur chienne Loulou rencontrent le savoureux chanoine Jean Baptiste, amoureux de Jésus, de la bière et des chansons paillardes. Il a son QG au Confessionnal, un bistrot haut en couleurs, en face de l’abbaye.

Ce dernier leur apprend que Justine aurait découvert un parchemin dévoilant la formule secrète de la bière donnant la vie éternelle, rien que ça. Sauf que sous le chapeau boule se cachent quelques meurtres bien arrosés et des mystères en trompe l’œil.

Critique :
René Magritte, anticlérical assumé, acharné, qui se retrouve à l’abbaye de Leffe, parmi les chanoines, c’est une situation qui a tout pour être explosive.

Heureusement, c’est à l’abbaye de Leffe, non loin de Dinant, qu’il va enquêter. Leffe, c’est la bière ! Chouette, se dit-il. Hélas, on ne la brasse plus à Leffe…

Qu’à cela ne tienne, Magritte pourra faire profiter tout le monde de ses réflexions à voix haute, de ses piques, de son cynisme et de son politiquement incorrect. Pour notre plus grand plaisir !

Ce cinquième tome est plus rythmé que les précédents, plus trépidant et même si ce n’est pas de course poursuite ou de l’enquête effrénée, les temps morts sont peu nombreux. C’est palpitant et on aura quelques cadavres pour nous occuper, dont certains seront bien découpés…

L’humour est omniprésent, dans les dialogues, dans les portraits un peu barré de certains personnages, comme avec les chanoines (certains étant gratinés), la vieille à la chaussette, Miss Piggy et le commissaire Maricq, qui lui n’est pas le couteau le plus affuté du tiroir.

Comme de bien entendu, Carmen, la femme de ménage des Magritte, reine de la loque à reloqueter (une faignasse), viendra foutre le chien dans les poules, astiquera un chicon (je vous laisse imaginer l’acte) et chargera la mule René, puisqu’elle le déteste (et c’est réciproque). On la déteste, mais sans elle, ce ne serait pas le même…

En fait, l’enquête n’est jamais que le prétexte pour nous en apprendre un peu plus sur le personnage étrange qu’était Magritte, un sale gamin, amateur de farces, qui a eu une vie assez étrange. Moi qui n’ai jamais été fan de ses peintures, je suis sous le charme du personnage, même quand il fait preuve de mauvaise foi.

Sans avoir un dénouement à la Agatha Christie qui vous laisse la bouche ouverte, la découverte de l’identité du coupable m’a surprise, car j’étais loin d’avoir trouvé son identité, même si j’ai suspecté tout le monde (ainsi, je gagne toujours, mais bonjour les bavures), en ce compris ceux qui ont défunté plus tard.

René Magritte a été plus intelligent que moi, il a trouvé… Quant à son chien, Loulou, elle est meilleure que tous les chiens policiers réunis.

Anybref, voilà une belle lecture détente, une lecture qui apporte une touche de bonheur, un rayon de soleil, un petit plaisir polardesque, le tout en buvant des Leffe et en blasphémant un peu. Ma foi (oups), que demander de plus ?

Encore un autre roman des folles enquêtes de Magritte et Georgette, un de cet acabit, avec autant d’humour et de rythme. Il reste encore quelques abbayes et monastères à faire, non ?

Nous possédons six marques de bières trappistes en Belgique : Achel, Chimay, Orval, Rochefort, Westmalle et Westvleteren. Quant aux bières d’abbaye, les plus connues sont la Leffe (c’est fait), la Grimbergen, la Maredsous, l’Abbaye d’Aulne, la Val-Dieu, l’Affligem et la Floreffe. On a encore de quoi s’amuser chez les fabricants de bière, même si la plupart ne sont plus fabriquées dans les abbayes…

Une LC réussie et enjouée avec ma copinaute Bianca, à qui je souhaite de déguster une bonne Leffe ! La fois dernière, avec Magritte, on mangeait des boulets à la liégeoise, maintenant, on peut boire jusqu’à plus soif !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°XXX].

Triple Crossing : Sebastian Rotella

Titre : Triple Crossing

Auteur : Sebastian Rotella
Édition : 10/18 (2013)
Édition Originale : Triple Crossing (2012)
Traduction : Anne Guitton

Résumé :
Chaque nuit, sur la Ligne entre le Mexique et les États-Unis, une foule de migrants tentent leur chance. Et chaque nuit, les agents de la patrouille frontalière américaine sont là pour les refouler.

Certains, sans scrupule, profitent de la faiblesse des clandestins et donnent libre cours à leurs penchants sadiques.

D’autres, comme Valentin Pescatore, essaient de s’en tenir aux règles. Cela ne l’empêche pas de commettre une entorse qui pourrait lui valoir une sanction sévère, à moins de collaborer…

Mais avec qui, au juste ? C’est bien les Américains qui lui demandent d’infiltrer une famille de narcos de Tijuana, mais qui peut garantir que son inexpérience ne va pas l’entraîner du côté de la corruption, de la drogue et de l’argent facile ? En tout cas, c’est ce que redoute Leo Méndez, flic mexicain aux allures de justicier…

Sebastian Rotella nous conduit vers de troubles frontières dans un thriller saisissant sur la mondialisation du crime.

Critique :
Bienvenue sur la Ligne, celle qui sépare le Mexique des États-Unis. Tout y est beau, calme et les clandestins qui tentent le passage sont accueillis par les agents de la patrouille frontalière américaine…

Bon, retour dans la réalité : non, ce n’est pas un endroit où il fait bon vivre et gare à ceux ou celles qui se font choper par les agents de la patrouille frontalière américaine !

Le seul qui soit humain, c’est Valentin Pescatore, jusqu’à ce qu’il franchisse la ligne et ne se retrouve du côté obscur de la Force.

Enfin, pas de son plein gré… Valentin va devoir coopérer avec Isabel Puente, une responsable du FBI qui va lui demander d’infiltrer la mafia mexicaine dirigée par les Ruiz Caballero… Ce sera facile, il est déjà infiltré !

Dans ce roman, l’auteur nous parlera des clandestins, qui, toutes les nuits, tentent la traversée de la frontière, des agents de la frontière qui les brutalisent, de la corruption au Mexique, aux États-Unis, des trafiquants, de la drogue…

Le tout est assez copieux, surtout qu’il y a de nombreux personnages et que le récit est émaillé de mots ou de phrases en espagnol, sans traduction. Alors oui, les insultes, on les comprend assez bien, mais il y a des phrases que je n’ai pas comprises.

Autre inconvénient, si les deux tiers du récit sont intéressants, le dernier tiers est plus ennuyeux, malgré quelques rebondissements supplémentaires, une fois nos narcos arrivés à la Triple Frontière (Paraguay, Brésil et Argentine).

Si les implications de personnes hautes placées dans la corruption fait froid dans le dos, si leur implication dans les mafias locales, police mexicaine comprise, donne des sueurs froides, le bât blesse avec Junior Ruiz Caballero, le chef de cette mafia, qui est un branquignole au nez poudré non stop (il ne sniffe pas du bicarbonate) et sans épaisseur. Il ne sait pas cheffer… On est loin d’Adan Barrera, le narco charismatique de « Cartel » (Don Winslow).

De plus, le final est un peu mou du genou… Si j’avais lu Triple Crossing avant la trilogie de Don Winslow, sans doute aurais-je été subjuguée, hélas, je l’ai lu après… La comparaison ne devrait pas avoir lieu, mais c’est difficile de ne pas faire le parallèle, vu les sujets traités : narcos, corruption, drogues, trafics,…

Malgré tout, Triple Crossing sera parfait pour celles et ceux qui voudraient entrer dans le monde des narcos, sans pour autant bouffer une trilogie ultra violente.

Triple Crossing est un roman assez doux (tout est relatif, bien entendu), sorte de documentaire romancé qui ne voudrait pas être trop violent. À lire pour en savoir plus sur la corruption « mafia, police, politiques ».

PS : par contre, le résumé de roman, chez 10/18, est un peu… bancal !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°203] et Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°49].