Frère Athelstan – 09 – L’auberge du Paradis : Paul C. Doherty

Titre : Frère Athelstan – 09 – L’auberge du Paradis

Auteur : Paul C. Doherty
Édition : 10/18 – Grands détectives (2006)
Édition Originale : The Field Of Blood (1999)
Traduction : Christiane Poussier et Nelly Markovic

Résumé :
À l’automne 1380, frère Athelstan espérait enfin pouvoir se consacrer à ses turbulents paroissiens de Southwark, mais sa fonction de secrétaire du coroner de Londres, sir John Cranston, l’oblige bien malgré lui à se plonger dans une nouvelle et ténébreuse affaire.

Trois corps dont celui d’un messager royal sont découverts dans une bâtisse en ruine. Le même jour, une jeune prostituée accuse son ancienne patronne, dame Kathryn Vestler, d’avoir commis plusieurs assassinats.

Avec sa virtuosité coutumière, Paul Harding nous entraîne, au cœur d’un Londres flamboyant et inquiétant, sur les pas de ses deux héros dans une aventure où les cadavres foisonnent, l’amour fait des siennes et un trésor suscite toutes les convoitises…

Critique :
Malgré la crasse et l’insalubrité des ruelles, des auberges, des tavernes, c’est toujours avec plaisir que je trouve frère Athelstan et le coroner Sir John Cranston, pour enquêter sur des meurtres mystérieux ou des petites énigmes qui semblent banales, au départ, mais qui se révèlent souvent plus profondes qu’il n’y paraissait.

Comme d’habitude, dans ce neuvième tome, nous nous trouvons face à trois affaires à résoudre : trois corps retrouvés dans une maison en ruine, plusieurs corps retrouvés enterrés dans un champ et deux jeunes amoureux qui ne peuvent se marier en raison de la parenté de leurs aïeules.

Pour une fois, la plus petite des énigmes ne cachait pas de profondeur insoupçonnée, elle était simple, sans être simpliste et il faudra aussi un coup de pouce du destin pour aider Athelstan dans cette tâche difficile puisque son prédécesseur a liquidé les registres paroissiaux.

Les deux plus grosses enquêtes, avec les meurtres, seront moins faciles à résoudre. Pourtant, Athelstan doit le faire, sinon, une femme sera pendue et pour l’autre, sa paroisse devra payer une amende faramineuse, puisque l’un des assassinés est un messager royal (selon la loi de l’époque, le village où l’on découvre le corps est frappé d’une lourde amende, à moins qu’on n’arrête le meurtrier). Inique, comme loi.

— Vous connaissez la loi, reprit-il. À moins que cette paroisse ne livre le meurtrier, tout le monde ici paiera une amende sur la moitié de ses biens. Les juges du roi, ajouta-t-il après avoir, d’un geste, apaisé la clameur grandissante, siègent au Guildhall. Je suis sûr qu’un édit sera émis. La taxe serait fort lourde.

Athelstan n’a pas beaucoup d’éléments pour résoudre toutes ces enquêtes, mais il est rempli de sagacité et bien souvent, un détail, viendra l’éclairer. Parfois, c’est le hasard qui lui fait voir ce détail, qui le met sur la piste. Malgré tout, il possède de petites cellules grises qui fonctionnent très bien.

Son duo improbable avec le ventripotent et soiffard coroner marche du tonnerre, parce qu’ils ont beau être diamétralement opposé de caractère et de méthode de vie, tous les deux cherchent à rendre justice, à emprisonner les coupables et laisser les innocents hors des prisons.

Non, on ne révolutionne pas le polar, les véritables coupables ne sont pas vraiment une surprise, je les avais repéré de suite et soupçonné, mais le tout était de prouver qu’ils étaient coupables et là, c’est moins facile. Heureusement que Athelstan a la ruse du serpent…

Un polar historique qui se lit tranquillement, sans se prendre la tête, mais qui fait du bien au moral, car, une fois de plus, je retrouve des vieux copains et on a éclusé quelques chopes de bières ensemble.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°151], Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°34) et le Challenge British Mysteries 2023 chez Lou et Hilde – De janvier à mars (N°08).

Publicité

Nellie et Philéas, Détectives Globe-trotters – 01 – Le crime de Whitechapel : Roseline Pendule

Titre : Nellie et Philéas, Détectives Globe-trotters – 01 – Le crime de Whitechapel

Auteur : Roseline Pendule
Édition : Gulf Stream Editeur (07/04/2022)

Résumé :
Quand Nellie Bly, la célèbre reporter, rencontre Phileas Fogg, le héros de Jules Verne, les coupables n’ont qu’à bien se tenir !

Le Londres du XIXe siècle pour décor, les meurtres de Jack l’éventreur comme contexte : une aventure corsée aux rebondissements multiples et inattendus ! 1889, New York puis Londres.

Quoi de mieux qu’un tour du monde pour dénicher des scoops ? Elizabeth, journaliste en herbe surnommée Nellie, quitte New York pour Londres.

La capitale anglaise est en effervescence : Jack l’éventreur aurait encore frappé ! Persuadée que cette exclusivité lui vaudra l’article du siècle, Elizabeth mène l’enquête et rencontre Phileas, un jeune gentleman lui aussi fasciné par l’affaire.

Désormais en duo, les apprentis détectives cavalent après les indices dans les sombres ruelles de la ville. Et si l’assassin n’avait rien à voir avec l’insaisissable Jack ?

Critique :
Les auteurs adorent raconter sur la jeunesse de personnages, qu’ils soient de fiction (Holmes, Lupin) ou réels (Agatha Christie, Alfred Hitchcock).

Ici, l’autrice a mélangé la fiction (Phileas Fogg) avec la réalité (Elizabeth Cochrane devenue Nellie Bly).

En ouvrant ce roman jeunesse, je me demandais bien comme l’autrice allait pouvoir faire intervenir deux gamins face à un tueur tel que Jack The Ripper.

J’ai tiqué en voyant la date : 1889 ? Mais, les crimes se sont déroulés en 1888, en 1889, le Jack avait pris sa retraite ! Lui manquait-il des trimestres pour sa pension ? Bon sang, mais c’est bien sûr : Jack était une femme et on lui avait sucré des mois de cotisations !!

Pas de doute, nous sommes bien dans de la littérature jeunesse : notre Elizabeth, passagère clandestine sur un navire, tombe sur un gentil capitaine, qui ne la passe pas par dessus-bord (sinon, pas de roman) et qui ne lui demandera pas de jouer à la prostituée pour son équipage (sinon, le roman serait interdit au moins de 18 ans et réservé pour des pervers pédophiles).

Dans les romans jeunesse, tout se goupille assez facilement et deux enfants de 12/13 ans arrivent à enquêter, relever des indices, suivre des pistes, là où les flics de Scotland Yard n’y arrivent pas (l’inspecteur Fix n’est pas une lumière non plus). Bref, ils se démerdent mieux que des adultes !

Elizabeth et Phileas sont deux personnages sympathiques, des gamins dont on aimerait qu’ils soient nos amis, si nous avions leur âge. Phileas est un détective en herbe, se livrant à des déductions, comme un Sherlock Holmes, tandis que Elizabeth est plus débrouillarde, sait mentir et jouer la comédie.

Ce sont deux mondes qui se télescopent, puisque Elizabeth est tombée dans la pauvreté après le décès de son père, tandis que Phileas est issu de la bourgeoisie pétée de thunes dont le père est toujours en voyage. Le choc des cultures…

Le roman se lit très vite, sur une petite soirée, les 153 pages sont avalées et digérées. Rien d’exceptionnel dans l’enquête et la résolution. J’avais compris, avant l’heure, ce qu’il en était réellement de l’assassinat. Ce n’était pas la foire aux boyaux, aux tripes, donc…

Si j’ai bien aimé cette lecture détente, je ne peux pas dire qu’elle m’ait emportée ou que je l’ai adorée, comme la série des « Sherlock, Lupin & moi », dont l’écriture est un niveau au-dessus de ce roman.

Malgré tout, il est agréable à lire, sans prise de tête et après avoir lu quelques romans assez sombres, un peu de douceur ne faisait pas de tort. Je lirai sans doute les deux autres romans, juste pour la parenthèse qu’ils m’offriront lorsque j’en aurai besoin.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°147], Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°30) et le Challenge British Mysteries 2023 chez Lou et Hilde – De janvier à mars (N°07).

Agatha Christie (BD) – Tome 23 – Les vacances d’Hercule Poirot : Didier Quella-Guyot, Agatha Christie et Thierry Jollet

Titre : Agatha Christie (BD) – Tome 23 – Les vacances d’Hercule Poirot

Scénariste : Didier Quella-Guyot (d’après Agatha Christie)
Dessinateur : Thierry Jollet

Édition : EP – Agatha Christie (2013)

Résumé :
Hercule Poirot pensait pouvoir profiter de vacances bien méritées dans un hôtel de luxe, sur la côte du Devon…

Mais quand la belle et capricieuse Arlena est retrouvée assassinée, tous les indices semblent désigner son mari comme coupable. Il faudra tout le talent du célèbre détective Hercule Poirot pour mettre au jour une machination diabolique…

Critique :
Pauvre Hercule Poirot ! Il prend des vacances bien méritées et le voilà face à un crime ! Ou alors, il faut plaindre le coupable, parce qu’avec Poirot sur l’île, pas de doute, cette personne sera démasquée.

Oui, dans cette série, il est possible de tomber sur des adaptations dont les dessins ne sont pas moches au possible. C’est rare, mais de temps en temps, j’ai un coup de bol.

Sans être des chefs-d’oeuvre, les dessins sont corrects, agréables à regarder et Poirot n’a pas une tête de mafioso.

Alors qu’il aurait pu, tranquillement, continué de lézarder sous le soleil de la côte du Devon (mais tout habillé, hein), notre Poirot va se retrouver face à une énigme : qui a tué la bombasse d’Arlena, qui faisait tourner toutes les têtes des hommes ?

Ayant lu le roman il y a très longtemps, je me souvenais plus de l’identité du coupable, ni du modus operandi. J’en ai retenu quelques uns, mais pas celui des Vacances. Pourtant, à un moment donné, lors de la découverte du corps, une chose m’a sautée aux yeux… Bon sang, mais c’est bien sûr !

Bon, je n’avais pas tout trouvé, loin de là, à ce petit jeu-là, Hercule Poirot et Agatha Christie sont meilleurs que moi. Une fois de plus, la reine du crime avait bien mijoté son coup et c’était implacable. Bravo à elle, au moins, on sort des sentiers battus.

Une belle adaptation de ce roman génial, même si, du fait des 46 pages, il faut aller vite et ramasser le récit, ce qui pourrait donner l’impression que cela va trop vite dans les explications de Poirot.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°145], Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°28)et le Challenge British Mysteries 2023 chez Lou et Hilde – De janvier à mars (N°06).

Une saison pour les ombres : R. J. Ellory

Titre : Une saison pour les ombres

Auteur : R. J. Ellory
Édition : Sonatine (05/01/2023)
Édition Originale : The darkest saeson (2022)
Traduction : Étienne Gomez

Résumé :
Nord-est du Canada, 1972. Dans cette région glaciale, balayée par les vents, où l’hiver dure huit mois, la petite communauté de Jasperville survit grâce au travail dans les mines d’acier. Les conditions de vie y sont difficiles. Au-delà du village, il n’y a rien. Juste une nature hostile, quelques ours, des loups.

Aussi quand le corps d’une adolescente du village est découvert aux abords de la forêt, la gravité des blessures laisse supposer qu’elle a été victime d’une bête sauvage.

Ce sera en tout cas la version officielle. Et tout le monde prie pour qu’elle soit vraie. Mais, quelques temps plus tard, le corps d’une autre jeune fille est retrouvé.

Montréal, 2011. Le passé que Jack Deveraux croyait avoir laissé derrière lui le frappe de plein fouet lorsqu’il reçoit un appel de Jasperville. Son jeune frère, Calvis, est en garde-à-vue pour tentative de meurtre. De retour sur les lieux de cette enfance, qu’il a tout fait pour oublier, Jack découvre qu’au fil des années, l’assassin a continué à frapper.

L’aîné des Deveraux comprend alors que la seule façon de mettre fin à cette histoire tragique est de se répondre à certaines questions, parfois très personnelles. Mais beaucoup, à Jasperville, préfèrent voir durer le mensonge qu’affronter la vérité.

Critique :
Dehors, il faisait gris, le vent était froid et moi, au lieu de choisir un roman se passant sous le soleil, je me suis aventurée à Jasperville, au nord-est du Canada !

Cette petite ville, c’est le trou du cul du monde, un trou du cul gelé, un lieu où l’on se gèle tout ce qui dépasse (peut-être même le kiki, si l’on n’y fait pas gaffe), où l’été ne dure que 4 mois et l’hiver, sans soleil, 8 mois.

Bref, le lieu où personne n’a envie d’aller passer des vacances, ni même bosser et pourtant, il y a des gens qui y vivent et qui s’accommodent de ce froid, de cette solitude et des horreurs qui s’y passent.

L’auteur a choisi l’alternance des époques (de 1969 à 2011), afin de nous plonger encore mieux dans cet environnement peu habituel où il faut résister à la Nature hostile, aux froids extrêmes et aux animaux sauvages qui vivaient déjà là avant l’arrivée de l’Homme et de la société d’extraction de minerai de fer, la Canada Iron (je lui préfère le Canada Dry).

Après un chapitre consacré à ce qu’il se passe dans le présent, le suivant est consacré à l’enfance de Jacques (Jack) Deveraux, à sa famille et de ce qu’il s’est passé dans cette petite ville où des crimes atroces ont été commis, même si tout le monde a préféré les attribuer à des animaux sauvages.

Le nouveau roman d’Ellory n’est pas vraiment un roman policier habituel : il faut attendre la moitié du livre pour que Jack arrive enfin à Jasperville et il faut encore du temps avant qu’il ne commence son enquête.

Nous sommes dans un roman d’atmosphères et d’introspection, car Jack Devereau est parti en 1984, abandonnant son petit frère avec son père et n’est plus revenu dans cette ville depuis 25 ans.

Sa conscience le travaille, il a des regrets, des choses à se faire pardonner et son petit frère semble être devenu fou, parlant de wendigos, ces créatures surnaturelles, maléfiques, anthropophages… Bref, des bestioles que vous n’avez pas envie de croiser. Légendes ? Réalité ?

Ce roman est noir, foncièrement noir comme le charbon, avec peu de lumière, même lorsque durant 4 mois, le soleil ne descend jamais sous l’horizon. Rien à redire, Ellory a réussi ses décors et durant ma lecture, j’avais froid, j’ai ressenti au fond de mes tripes la désolation de ce lieu, la dépression qui pouvait atteindre tout le monde, surtout durant les mois sombres de l’hiver et face à ce haut fourneaux qui ne s’arrêtait jamais.

Les personnages, quels qu’ils soient, étaient bien campés, réalistes, complexes, alliant de la fragilité et de la solidité. Bref, tout simplement humains, terriblement humain. On pourrait être n’importe lequel, il est facile de s’y identifier, de les comprendre, d’être d’accord avec leurs colères ou avec leur fuite.

Certains ont fui leur passé, d’autres n’ont pas pu y échapper, mais au final, est-ce qu’on arrive vraiment à se détacher de notre passé, à le fuir ? Ou bien est-il toujours tapi en nous, tel un wendigo attendant de nous attraper, pour nous emporter là où on ne veut pas aller ?

Ce roman sombre et froid, est très bien construit, j’ai apprécié le voyage, même si j’ai eu froid aux miches. Les personnages, bien campés, m’ont subjugués de par leur réalisme et l’enquête, bien que ramassée sur le derniers tiers, était bien construite, et réaliste, elle aussi, pour un homme qui n’est pas un policier, même s’il est enquêteur puisque son job est « expert en incendie pour les assurances ».

Malgré tout, le coup de coeur n’est pas total, il a manqué une étincelle pour allumer le feu, un accélérant, un produit inflammable qui aurait transformé ce roman en brasier, emportant tout sur son passage, comme certains romans de l’auteur ont fait.

Attention, la lecture fut bonne, même si j’espérais un coup de coeur !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°137], Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°20).et le Challenge British Mysteries 2023 chez Lou et Hilde – De janvier à mars (N°05).

Le chien des Baskerville (Comics) : Russell Punter et Andrea Da rold

Titre : Le chien des Baskerville

Scénariste : Russell Punter (d’après le roman de Sir Arthur Conan Doyle)
Dessinateur : Andrea Da rold

Édition : Comics Usborne (25/10/2018)
Édition Originale : Hound Of The Baskervilles (2018)
Traduction : Nathalie Chaput

Résumé :
Cette célèbre aventure de Sherlock Holmes, adaptée du roman d’Arthur Conan Doyle et racontée en bande dessinée, séduira les lecteurs les plus réticents. Un livre de la nouvelle collection Comics Usborne, à découvrir à partir de 7 ans.

Cette célèbre aventure de Sherlock Holmes, adaptée du roman d’Arthur Conan Doyle et racontée en bande dessinée, séduira les lecteurs les plus réticents. Un livre de la nouvelle collection Comics Usborne, à découvrir à partir de 7 ans.

Le récit captivant et les superbes dessins détaillés de Andrea da Rold plongeront le lecteur dans l’Angleterre de l’époque victorienne, de l’effervescence de Londres à la désolation d’une lande inquiétante. L’une des aventures les plus célèbres de Sherlock Holmes, fidèlement adaptée du roman d’Arthur Conan Doyle et racontée en bande dessinée. Un livre de la collection Comics Usborne.

Critique :
Le chien des Baskerville avait été mon premier roman policier adulte, celui qui m’a fait quitter les livres de la Bibliothèque verte (Club des Cinq et L’étalon noir).

Oui, on peut le dire, Sherlock Holmes m’a déniaisée, Hercule Poirot est passé ensuite et depuis, je bouffe du polar à toutes les sauces.

Mais je n’ai jamais oublié mon premier, celui qui compte le plus, parce que lui, au moins, il m’avait marqué en me donnant un plaisir monstre. Et je parle bien de littérature, ne lisez rien de grivois entre les lignes, bande de galapiats !

Anybref, lorsque je suis tombée sur ce comics, dans une bouquinerie, j’ai sauté dessus. Pourtant, cette histoire, je la connais presque par coeur, ayant lu plusieurs fois le roman original et ayant lu (et vu) des adaptations en bédé, série, films…

Verdict ? Le récit original est respecté, le scénariste ayant fait quelques coupes pour que le tout tienne dans la centaine de pages, tout en gardant l’essentiel.

Si les dessins sont assez simplistes dans les décors, j’ai apprécié les visages de Holmes et de Watson (et que le docteur ne soit pas un gros balourd), soupiré d’aise en constatant que Holmes n’était pas affublé du manteau macfarlane et de la casquette deerstalker, bien qu’ensuite il ait été à la campagne (et c’est une tenue de campagne).

Bonheur suprême aussi, que le dessinateur n’ait pas fait n’importe quoi pour les harnachements des chevaux attelés. Les brancards sont à la juste place, au juste écartement, les pièces des harnachements sont bien dessinées, même si je n’ai pas compris la double muserole, le double sous-gorge (trop serré, en plus) et le fait que les rênes du conducteur ne soient pas reliée au mors de son cheval… Sans doute le mène-t-il à la voix.

Tout ça pour vous dire que cette une très bonne adaptation, fidèle au roman, fidèle aux personnages, à l’ambiance gothique et fantastique du roman, fidèle aux atmosphères de mystère, de peur, de suspense, qui règne dans le récit de Conan Doyle et qui, lorsque j’avais 12 ans, m’avait fait flipper ma race !

À noter que si dans les adaptations cinématographiques (ou pour la télé), le chien maudit ne ressemble jamais à rien qui fasse vraiment peur (et certains ressemblaient à des carpettes mal peignées souffrant de conjonctivite), celui de ce comics a une belle allure de grand chien féroce que l’on ne voudrait pas croiser sur une lande où la brume vient de se lever…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°135], Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°18) et le Challenge British Mysteries 2023 chez Lou et Hilde – De janvier à mars (N°04).