Films visionnés et non chroniqués [#LeFilmDeLaSemaine2016 – 32-33-34-35-36/52]

Et bien oui, je ne chronique pas tous les films que je visionne parce que le temps me manque pour chroniquer tout le monde.

Comme la fin de l’année approche à grands pas, je mets mon challenge [#LeFilmDeLaSemaine2016] à jour.

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Ben-Hur (2016) :

Jamais l’injonction « Arrête ton char Ben-Hur » n’a aussi bien porté son nom ! Hé oui, le film, bien que comportant toute les nouvelles technologies n’arrive pas donner de l’émotion… On frôle la cata, on tombe dans la cata et je n’en garderai pas un souvenir impérieux.

Une fois de plus, le bon vieux truc de la vengeance est de sortie, mais bon, ça fait un peu exagéré, la vengeance, ici.

Messala (mets ça là ?), d’origine romaine, est vénère, il a la haine sur son frère d’adoption, Judah Ben-Hur, juif, et il lui fait des misères. Jusqu’au bout, ces deux là, pas un qui pliera devant l’autre, la hargne, la haine et au final, quoi ?? Des beaux chevaux morts dans une putain de course !

Au fait, j’avais oublié que Jésus était contemporain de Ben-Hur… Cela fait trop longtemps que j’ai vu la version avec Charlton Heston.

Par contre, ce que je ne savais pas, c’est que les mors d’attelage de l’époque étaient aussi similaires à ceux d’aujourd’hui… Soit leur technologie était foutrement avancée, soit ils ne se sont pas cassé le cul à reproduire des mors d’époque… Ceux du film, je les ai souvent croisé dans toutes les bonnes selleries.

Encore moins jamais vu : Ben-Hur chute, il se retient au rênes de son quadrige, il s’y cramponne fermement, il remonte petit à petit… Heu, et les chevaux dans tout ça ???

Bon sang, pendu aux rênes, il tire dessus, et les bêtes continuent de courir aussi vite ??? Vu comment il est pendu à ses rênes, ces pauvres bêtes devraient avoir un sourire jusqu’au oreilles tant il devrait tirer dans leurs bouches !!! Invraisemblable ! Mais nous sommes au cinéma, et ça fait du suspense, alors, tant pis pour la vraisemblance…

De plus, pour avoir des chevaux aussi blancs, il faut qu’ils aient un certain âge… Au moins 10 ans… et des chevaux de 10 ans qui font ce genre de course, ça me semble un peu exagéré… On devrait utiliser des plus jeunes… Ben oui, mais ils seraient pas aussi blancs, alors !

Sinon, le Romain est un gros fils de pute d’envahisseur, il fout tout en l’air, il ne respecte pas les lieux sacrés et ensuite, il ne comprend pas pourquoi la populace de Jérusalem lui en veut de la sorte… Affligeant, mais tellement vrai !

Entre nous, si vous voulez un bon Ben-Hur, offrez-vous l’ancienne version, elle est plus belle, même avec ses trucages de merde dans les courses de chevaux… (2 Sherlock)

Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? (2014) :

Claude et Marie Verneuil, issus de la grande bourgeoisie catholique provinciale sont des parents plutôt « vieille France ». Mais ils se sont toujours obligés à faire preuve d’ouverture d’esprit…Les pilules furent cependant bien difficiles à avaler quand leur première fille épousa un musulman, leur seconde un juif et leur troisième un chinois.

Leurs espoirs de voir enfin l’une d’elles se marier à l’église se cristallisent donc sur la cadette, qui, alléluia, vient de rencontrer un bon catholique.

Ce que j’en ai pensé : pas la comédie de l’année, pas de grosses poilades, mais on joue sur les clichés du français raciste alors que la haine de l’autre est dans le cœur de bien des Hommes, issus de tout horizons.

Ma foi, ça fait du bien au moral, on sourit, et Clavier ne m’a pas horripilé en jouant du Jacouille-Jacquart comme il l’a fait après Les Visiteurs.

Rabbi Jacob jouait plus sur les clichés, était plus drôle encore, mais ici on a une comédie qui se laisse regarder tranquillement sans se prendre la tête. (3,5 Sherlock)

Le prénom (2012) :

Vincent, la quarantaine triomphante, va être père pour la première fois. Invité à dîner chez Élisabeth et Pierre, sa sœur et son beau-frère, il y retrouve Claude, un ami d’enfance. En attendant l’arrivée d’Anna, sa jeune épouse éternellement en retard, on le presse de questions sur sa future paternité dans la bonne humeur générale…

Mais quand on demande à Vincent s’il a déjà choisi un prénom pour l’enfant à naître, sa réponse plonge la famille dans le chaos.

Ce que j’en ai pensé : Depuis le temps qu’on me disait de regarder ce film pour le moment où Patriiiick, heu Vincent, annonce aux autres le prénom qu’il a choisi pour son futur enfant… Effectivement, ça valait le coup !

J’étais effarée devant les explications de Bruel sur le prénom de son fils… Je me disais, comme les autres, mais non, il ne va pas oser ?? Ben si…

Je n’ai pas hurlé de rire, mais je me suis sentie mal en pensant que certains nostalgiques des mauvais jours aimeraient donner ce genre de prénom à leur fils.

Les dialogues sont caustique et les acteurs au top, incarnant bien un couple de Gauche, bobo, on a l’ami homo et même Bruel est au top ! Ça clache de partout et tout ce que tout le monde n’a jamais dit arrive sur le tapis.

Maintenant, j’aimerais voir ce film au théâtre… là où il a commencé. (4 Sherlock)

Stricly Criminal (2015) :

Le quartier de South Boston dans les années 70. L’agent du FBI John Connolly convainc le caïd irlandais James « Whitey » Bulger de collaborer avec l’agence fédérale afin d’éliminer un ennemi commun : la mafia italienne.

Le film retrace l’histoire vraie de cette alliance contre nature qui a dégénéré et permis à Whitey d’échapper à la justice, de consolider son pouvoir et de s’imposer comme l’un des malfrats les plus redoutables de Boston et les plus puissants des États-Unis.

Ce que j’en ai pensé : Heu, je ne l’ai pas terminé et ça fait plus de 20 jours que je l’ai arrêté, c’est vous dire comme je suis pressée de voir la suite !

Je saluerai la performance de Johnny Deep méconnaissable dans le rôle de Whitey Bugler, d’ailleurs, rien à redire du casting, il est très bon, mais de ce que j’ai vu, j’ai trouvé l’affaire ennuyeuse et j’avais envie de dormir devant le film ! C’est plat… La preuve, j’ai toujours pas terminé le film au moment où vous me lisez  – si quelqu’un me lit jusqu’ici ! (5 Sherlock pour le jeu des acteurs, pas de cotation pour le film puisque je n’ai pas terminé de le visionner et que je ne le ferai sans doute jamais).

Mon nom est Personne (1973) :

Jack Beauregard, légende de l’Ouest, désire mettre un terme à sa carrière de pistolero et envisage de s’embarquer pour l’Europe. Mais un jeune admirateur, affirmant s’appeler Personne, ne l’entend pas de cette oreille. Il veut faire entrer Beauregard dans l’Histoire en l’amenant à combattre la Horde sauvage.

Ce que j’en ai pensé : Ah, la scène de l’attaque de la Horde Sauvage… Magnifique ! Et la ruse de Personne pour faire entrer Beauregard dans la légende… Super ! Et puis, pour les yeux bleus d’Henry Fonda, qu’est-ce qu’on ne ferait pas !

On sent la fin de l’Ouest, l’avancée irrémédiable du progrès l’action se déroule en 1899)…

« Personne » est décrit par le réalisateur comme une sorte de Peter Pan qui refuse de grandir et préfère se réfugier dans l’univers du conte, tâchant de faire advenir ses rêves et de conformer la réalité à son idéal.

Pas mon favori comme « Le bon, la brute et le truand » ou « Il était une fois dans l’Ouest », mais l’humour est présent et ça reste un excellent western spaghetti ! (4 Sherlock parce que Fonda a les yeux bleus).

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[Sherlock Holmes] The Boscombe Valley Mystery : Peter Cushing (1968) [#LeFilmDeLaSemaine2016 – 31/52]

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Retour à du Sherlock Holmes qui vaut la peine d’être découvert, vu ou revu ! Je poursuis mon visionnage de la série de 1968 avec Peter Cushing dans le rôle de Sherlock Holmes et de Nigel Stock dans celui du Dr Watson.

The Boscombe Valley Mystery : Le Mystère du Val Boscombe (Épisode 6)

Résumé : Bill McCarthy est trouvé mort et son fils James est suspecté. Sherlock Holmes, contacté par la fiancée de James, va découvrir que tout cela a un rapport avec la ruée vers l’or qui avait eu lieu des années auparavant en Australie…

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Ce que j’en ai pensé : Si vous avez lu la nouvelle, vous trouverez que l’épisode lui est fidèle en tout point, hormis quelques détails : le tué se nomme Billy alors que dans le canon, c’est Charles.

Toujours dans la nouvelle, Holmes explique beaucoup de choses à Watson sur les origines du tué et de son ami, dans la version filmés, ils ne l’apprendront qu’au fil de l’enquête…

Mais ils sont fidèles avec notre Sherlock Holmes qui transforme ses journaux en boule et fait un panier trois points en les lançant dans les filets porte-bagage au-dessus de la tête de Watson, ou dans le fait qu’il porte le deerstalker et le macfarlane…

Mis à part l’immense brassée de journaux qu’Holmes emporta avec lui, nous eûmes tout le compartiment pour nous seuls. Jusqu’à ce que nous ayons dépassé Reading, il tourna, retourna et lut les quotidiens, ne s’interrompant que pour prendre des notes et pour réfléchir. Puis, d’un geste soudain, il fit du tout un énorme ballot qu’il jeta dans le filet. [Extrait canonique]

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Non, ici ce n’est pas une hérésie, il est à la campagne, ce sont des habits fait pour la campagne et Sidney Paget l’avait représenté de la sorte.

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J’avais déjà grandement apprécié la nouvelle, en son temps, et elle n’a jamais baissé dans mon estime car elle avait son lot de mystère, de brume du passé, de sordide affaire d’un fils James qui aurait, dit-on, tué son père (Bill McCarthy), une homme brutal et rustre, le tout avec une jeune fille z’amoureuse, son père pas d’accord et des tas de trucs louches et pas nets.

Cet épisode a aussi des ramifications en Australie puisque l’homme mort et son meilleur ami et voisin (John Turner) ont tout deux fait carrière en Australie lors de la ruée vers l’or.

ACD aimait souvent parler de l’Amérique, mais il l’a aussi fait avec l’Australie.

Bon, soyons honnête, ça n’a pas super bien vieilli…

Le fils James accusé du crime est un peu en demi-teinte dans son rôle de jeune homme qui ne veut pas corrompre une jeune fille, comparé à son père grimaçant, brutal et surtout comparé au vieux voisin et ami qui est presque cloué dans son lit (John Turner).

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Lui, il est plus que convainquant dans son rôle de vieil infirme qui commence à perdre la boule et à avoir des visions.

Peter Cushing est égal à lui-même dans cet épisode, il est mince, le visage fin, émacié, il se déplace avec grâce, légèreté, fait de bonnes déductions et parle peu.

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L’enquête de Holmes sera minutieuse, il se mettra par terre pour ramasser des cendres de cigare (ou de cigarette, il ne nous le dira pas de suite), sous l’œil éberlué de Watson.

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Si dans Le Chien, Watson avait un grand rôle, ici, il  n’a même pas celui d’un faire-valoir, juste d’un type qui est aux côtés de Holmes, à la limite, on aurait mis un chat ou un chien que cela serait revenu au même…

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Dommage que les producteurs de l’époque n’aient jamais donné à leurs Watson l’étoffe qu’il méritait. Très stupide d’en avoir fait des clowns ou des imbéciles, donnant l’impression aux gens qui ne connaissent pas le canon holmésien que le Boswell de Holmes était un benêt incapable de réfléchir.

Certes, face à l’intelligence de Holmes, personne ne fait le poids, mais Watson était là pour que le public s’identifie à lui ! Il est l’homme qui s’extasie devant les déductions de Holmes et puis qui les trouve simple une fois expliquées, un peu comme nous…

Il est l’homme qui se pose des questions, comme nous, lecteurs, il est le lien entre nous et Holmes, en plus d’être son garde-fou et ami.

Anybref… Ça se regarde avec plaisir, c’est un peu suranné, vieillot, mais cela reste fidèle au canon holmésien et Peter Cushing avec son visage émacié fait un excellent Holmes qui ne gesticule pas trop, ne grimace pas de trop, mais qui – a contrario – possède moins de présence physique à l’antenne qu’un Jeremy Brett.

Étoile 3,5

Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, le « A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), le Challenge #LeFilmDeLaSemaine2016 et le Challenge British Mysteries chez My Lou Book.

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The Hound of the Baskervilles Part One & Part Two – Peter Cushing (1968) [#LeFilmDeLaSemaine2016 – 29/52]

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Là vous vous dites que la Belette elle déraille en nous parlant encore du « Chien des Baskerville » avec Peter Cushing… Du moins, ceux qui suivent au premier rang ou ceux qui ne sont pas encore Alzheimerisé !

Oui j’ai déjà fait une fiche sur le film « The Hound of the Baskervilles » avec Peter Cushing dans le rôle de Sherlock Holmes, mais ici, ce n’est pas la même chose !

Non, je n’ai pas abusé de la baignoire remplie de mojitos chez Anne-Ju (voir son article sur le nouveau MacGyver) et oui il existe bel et bien deux versions du Toutou des Baskerville avec Peter Cushing dans le rôle de Sherlock Holmes !

La dernière fois, je vous parlais du film de la Hammer, réalisé par Terence Fisher, avec Christopher Lee dans le rôle de Henry Baskerville et André Morell dans celui du docteur Watson.

Le film de Terence Fisher

Le film datait de 1959 et c’était un film ! Ici, je vous parle de la série Sherlock Holmes avec Peter Cushing dans le rôle titre, succédant à Douglas Wilmer.

Wiki et moi on va vous rafraichir la mémoire et vous donner la minute de culture : Quelques années plus tard, le réalisateur Terence Fisher dirigea une nouvelle aventure du détective, cette fois-ci interprété par Christopher Lee, dans « Sherlock Holmes et le collier de la mort » (1962).

Quant à Peter Cushing, il reprendra son personnage en 1968 dans une série télévisée britannique « Sherlock Holmes » débutée en 1964-1965, ainsi qu’en 1984 dans le téléfilm « Les Masques de la mort ». [Fin de la parenthèse culturelle]

Le Sherlock Holmes dont je vous cause ce jour est celui de la série télévisée britannique, composée de 29 épisodes de 50 minutes, inspirée de l’œuvre d’Arthur Conan Doyle.

Une première saison de 13 épisodes a été diffusée en 1964-1965 sur la BBC avec Douglas Wilmer dans le rôle principal.

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La série avec Douglas Wilmer

La seconde saison de 16 épisodes n’a été diffusée que quatre ans plus tard, Peter Cushing reprenant le rôle de Sherlock Holmes.

Plusieurs épisodes de la série sont actuellement considérés comme perdus ou partiellement perdus, notamment au sein de la seconde saison avec Peter Cushing.

Et donc, comme toute bonne série sur Sherlock Holmes qui se respecte, on a droit à un épisode consacré au Chien, le tout en deux partie, ce qui nous donne la longueur d’un film ! Vu le nombre de fois que je l’ai vu, je le connais pas cœur, le Chien.

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Ce que j’en ai pensé : L’intro avec la malédiction est plus sobre que chez la Hammer, bien entendu. Ensuite, la scène dans l’appart du 221b Baker Street est celle du canon holmésien avec l’étude de la canne et les déductions erronées de Watson.

Nigel Stock n’est pas un super Watson, il a l’air un peu benêt et de ne pas être à l’origine de l’invention du fil à couper le beurre. Hélas, c’était l’époque des Watson crétin comme pas deux, de faire-valoir de Holmes, épicétou.

Un genre de crétinus congénitus qui sera à son apogée dans la série avec Basil Rathbone dans le rôle de Holmes et de Nigel Bruce dans le rôle de Watson (un autre Nigel).

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Le docteur Mortimer (David Leland) est toujours un type bondissant, et j’ai apprécié l’acteur qui joue Sir Henry Baskerville (Gary Raymond) car il était minouche et avait la prestance d’un gentleman.

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Et puis, alléluia, à Londres, Sherlock Holmes ne se déplace pas avec l’horrible macfarlane et la deerstalker ! Il est habillé en gentleman, comme il l’était toujours (sauf quand il se déguisait).

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Peter Cushing fait un bon Sherlock Holmes, il est mince, de corps et de visage, il a de la prestance, il présente bien, n’en fait pas trop, ne grimace pas comme un personnage comique. Bref, c’est un Sherlock Holmes que j’aime.

On ne déroge pas au roman, Watson accompagne le beau Sir Henry à Baskerville Hall et Holmes reste à Londres… Enfin, je ne la fais plus à vous !

Certes, les ambiances sont un peu surannées, la série a mal vieilli, elle ne possède pas d’effets spéciaux et quand nos amis marchent la nuit dans le fog, on voit briller le soleil !

Mais au moins, eux, ils ne montrent que très peu le chien, qui ressemble de loin à un Rottweiller. Ok, niveau hurlement, c’est mal fichu, on dirait plus un chien qui hurle après ses croquettes qu’un chien maudit.

Pour le nom du coupable, Holmes le donne juste après que Watson ait retrouvé sa cachette clandestine, quand on entend le chien hurler à la lune et un homme hurler à la mort (genre « Tarzan s’est coincée une couille en sautant sur sa liane) et que nos amis découvre le cadavre de….

Au final, une série qui a tout d’un film, une 36ème adaptation du Chien, fidèle à l’originale, hormis quelques points qui n’entravent pas le bon déroulement de l’enquête et, ma foi, savoir plus vite qui est le coupable et pourquoi n’est pas gênant.

C’est à voir avec un plat de popcorn sur les jambes, sous un plaid, durant ces jours sombres d’automne, en écoutant la pluie frapper les carreaux. Sans oublier la cup of tea, bien entendu !

On ne révolutionne rien, ça ne cassera jamais trois pattes à un canard, mais c’est plaisant à voir et vu que je n’avais pas encore regardé la série télé avec Peter Cushing… Il était temps que je rattrape mon retard !

Bon, je n’ai jamais vu les épisodes avec Basil Rathbone non plus !

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Dans la brume électrique : Bertrand Tavernier (2009) [#LeFilmDeLaSemaine2016 – 30/52]

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Dans la brume électrique (In the Electric Mist) est un film franco-américain réalisé par Bertrand Tavernier, sorti en 2009.

Le film est inspiré de In the Electric Mist with Confederate Dead (Dans la brume électrique avec les morts confédérés) de James Lee Burke.

Synopsis :
À New Iberia, en Louisiane, une prostituée de 19 ans est retrouvée morte et mutilée. Il s’agit de la dernière victime d’un tueur en série qui s’attaque à de très jeunes femmes.

L’inspecteur Dave Robicheaux chargé de l’enquête soupçonne Julius « Baby Feet » Balboni, une figure de la mafia locale.

Dans le même temps, il arrête pour conduite en état d’ivresse Elrod Sykes, une star hollywoodienne venue en Louisiane tourner un film et dont l’un des producteurs n’est autre que Julius Balboni.

L’acteur lui confie avoir découvert des ossements humains dans le bayou du delta de l’Atchafalaya.

Cette découverte fait resurgir chez Dave des souvenirs du passé : trente-cinq ans plus tôt, il a assisté au meurtre d’un homme noir à cet endroit.

Distribution :

  • Tommy Lee Jones  : Dave Robicheaux, shérif adjoint de la paroisse de New Iberia, ancien inspecteur au NOPD
  • Mary Steenburgen  : Bootsie Robicheaux, l’épouse de Dave
  • John Goodman : Julius « Baby Feet » Balboni, investisseur notoirement véreux, impliqué dans divers trafics illicites
  • Peter Sarsgaard : Elrod Sykes, acteur de cinéma
  • Kelly MacDonald  : Kelly Drummond, actrice de cinéma et petite amie d’Elrod
  • Ned Beatty : Twinky LeMoyne, homme d’affaires associé de Murphy Doucet
  • Bernard Hocke  : Murphy Doucet, propriétaire d’une société de sécurité et ancien agent de la Highway Patrol
  • James Gammon : Ben Hebert, gardien de prison retraité
  • Pruitt Taylor Vince  : Lou Girard, policier de la paroisse de New Iberia et ami de Dave
  • Justina Machado  : Rosa « Rosie » Gomez, agent du FBI

dans-la-brume-electrique-avec-les-morts-confederesCe que j’en ai pensé :
Ceux qui ont déjà lu les romans de James Lee Burke savent que l’auteur ne mène pas son Dave Robicheaux à une allure de dingue.

On prend son temps, on plante le décor, ça ne court pas dans tous les sens et pourtant, on ne s’y embête pas.

Le film ne dérogera pas à la règle : il prend son temps, plante son décor d’une Louisiane ravagée par l’ouragan Katrina (pas dans le roman qui se déroule bien avant l’ouragan) et d’un flic pas tout à fait dans les normes.

Notre Dave Robicheaux est incarné par un acteur que j’apprécie beaucoup : Tommy Lee Jones. Il a toujours l’air de tirer la tronche, n’a pas 50 expressions faciales, mais je l’adore parce qu’il donne toujours du relief à ses personnages.

Notre flic enquête donc sur un manique du couteau qui taillade les jeunes filles une fois qu’il a tué.

Le film suivra une trame classique pour l’enquête, rien de fou dans la mise en scène, que du classique, un pur « Wodunit » dans le genre. Nous sommes loin d’un Jack Bauwer de 24h chrono.

Et sur cette enquête du présent où la mafia locale ne serait pas étrangère à l’affaire, on a un cold case avec un homme Noir assassiné dans le bayou dont on vient de retrouver les ossements.

Ce qui sauve le film – qui a peu de rythme – c’est l’atmosphère si particulière du Bayou qui ressort très bien.

On a de la musique cajun pour s’immerger dedans encore mieux, des vieux habitants avec des trognes qui n’appartiennent qu’à eux, du racisme latent, des effluves d’esclavage, la méfiance de l’homme Noir devant l’homme Blanc et l’air est saturé d’humidité qu’on en transpirerait.

Oui, on ressent bien l’atmosphère poisseuse du bayou avec ses marais putrides et sa végétation lugubre, le tout donnant au film une ambiance mystique et inquiétante.

Je ne compte plus les scènes où on suit Dave Robicheaux qui sillonne les routes au volant de son énorme pickup (polluant) et qui permettent de nous plonger encore mieux dans ce décor époustouflant où l’ouragan Katrina a fait d’énormes dégâts.

La vision des maisons abandonnées, détruites, amplifient encore le sentiment d’oppression du bayou.

La petite particularité du scénario c’est qu’il devait arriver à intégrer les fantômes du passé qui viennent hanter Dave Robicheaux, et ce n’était pas évident d’arriver à placer des ellipses temporelle dans l’historie, sans casser le rythme qui n’était déjà pas trépidant.

Et quels fantômes du passé ! Rien de moins que la compagnie du Général confédéré John Bell Hood. Cela donne un petit air fantastique au film.

L’autre personnage dont j’ai apprécié le jeu d’acteur, c’est celui de John Goodman, le mari de Roseanne, qui ici n’avait rien d’un gentil. Un vrai méchant comme on les aime : une crapule notoire, un proxénète reconverti dans la production de films, un type qui suinte le gras par tous ses pores et baisent toutes les filles qui passent.

Au final, on a un film qui se déroule doucement, à la vitesse des eaux du bayou, donc, faut aimer les rythmes lents et les films où l’action n’est pas la chose primordiale.

Si l’enquête est classique, elle se révèlera de par sa résolution moins classique que l’on pourrait le croire et notre flic déterminé n’hésitera pas à piétiner les plates-bandes de la loi afin de faire respecter la sienne dans sa juridiction.

Et je ne lui donne pas tort !

Étoile 3,5

Le « Challenge US 2016-2017 » chez Noctembule et le Challenge #LeFilmDeLaSemaine2016.

 

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[Sherlock Holmes] Le Vampire de Whitechapel – The Case of the Whitechapel Vampire (2002) [#LeFilmDeLaSemaine2016 – 27/52]

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The Case of the Whitechapel Vampire (ou Le Vampire de Whitechapel en DVD) est un téléfilm canadien réalisé par Rodney Gibbons, sorti le 21 juillet 2002 sur Hallmark Channel aux États-Unis.

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1. Résumé :
1892 dans le quartier de Whitechapel. Les moines et les nonnes de St. Justinien viennent en aide aux déshérités depuis des années.

Peu avant Noël, un des moines est trouvé mort dans l’église de l’abbaye, apparemment mordu par un vampire. Frère Marstoke demande l’aide de Sherlock Holmes…

2. Distribution :
Matt Frewer : Sherlock Holmes
Kenneth Welsh : Docteur Watson
Shawn Lawrence : Frère Marstoke
Neville Edwards : Docteur Chagas
Cary Lawrence (en) : Sœur Helen
Isabel dos Santos : Signora de la Rosa
Michel Perron : Inspecteur Jones

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NB : Pour cette chronique de film, j’ai aussi tenu à vous faire partager les impression d’une de mes commentatrices et abonnée, Ida (clique dessus pour descendre), avec son consentement, of course et son humour.

Notre avis dix-verges un peu, mais dans l’ensemble, on râle sur l’accoutrement de Holmes et l’âge de Watson…

Ce que j’en ai pensé : Le vampire m’a moins pompé les sangs que je l’aurais cru (par la Belette Cannibal Lecteur)

Et bien, je ne m’attendais pas à ça ! Pensant une fois de plus souffrir le martyre devant cette collection de 4 films, je m’apprêtais à être cinglante une fois de plus et tout compte fait, non.

Je dirais même que des 4, c’est le moins pire. Certes, tout est relatif et bien entendu, c’est avec la mesure étalon des trois autres films visionnés ad nauseam.

De plus, dans ce cas-ci, puisqu’ils sortaient des récits canoniques, aucunes autorisations des ayants-droits n’a été nécessaire pour réaliser ce téléfilm qui frôle vers le fantastique.

Une commentatrice de ma connaissance (Ida) me fera sans doute remarquer que si on a ajouté Whitechapel au mot Vampire, c’était sans doute pour attirer plus de monde, donnant à penser que ce quartier de l’East End a eu bien des malheurs en plus de l’Éventreur.

Moi, j’ajouterai que la seule abbaye à Whitechapel que je connaisse, c’est la prestigieuse abbaye de Westminster… Mais ce n’est pas dans celle-ci que nous nous trouvons !

On commence par une ruelle sombre, une charrette tirée par un âne, un type qui chantonne… Oui, je ne rêve pas il chantonne « Jingle Bells » et on l’entend même en musique de fond.

Église, un vieux moine qui prie, une musique angoissante et une silhouette vêtue entièrement d’une cape et d’un capuchon arrive derrière lui et là une voix ressemblant à celle d’un type qui aurait fumé 3 paquets de Gitanes sans filtre par jour (et ce, durant 60 ans) lui dit « Frère, tu as péché… » et on se doute que se serons les dernières paroles qu’il entendra avant de rendre son âme et de comparaître devant son Patron d’en Haut.

221b Baker Street où je retrouve un Sherlock Holmes toujours aussi blond, mais avec un visage encore plus ascétique qu’avant et il nous déclare haut et fort qu’il ne croit pas…

Holmes athée ? Là, on va en totale contradiction avec le Canon et le fameux monologue de la rose.

Mais bon, l’acteur fait moins de mimiques, il en devient donc plus agréable à suivre. Cela ne sous-entend pas que je l’apprécie !

Alors, puisque Holmes ne croit pas en Dieu, ça donne une petite discussion avec Watson après la réception d’un télégramme apporté par madame Hudson où l’on nous parle d’un vampire. Holmes ne croit pas au vampire, bien entendu !

Hé oui, on a un élément fantastique dans l’affaire car le moine retrouvé mort avait deux trous de (cul ?) canines dans le cou et deux minces filets de sang qui coulaient, donc, il a été tué par un vampire et tout le monde crie aux maléfices et à la diablerie.

Christopher Lee et Béla Lugosi ont des alibis. Gary Oldamn aussi. Mdr

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Une chose m’a choquée dans la fameuse abbaye où Holmes est appelé pour tenter de résoudre le mystère : les frères et les sœurs y cohabitent ! (co-à-bite ?)

Oui messieurs dames, l’abbaye est mixte ! Sans doute pour favoriser les petites culbutes du soir.

Oups, mes excuses pour le paragraphe précédent, je faisais un peu ma mauvaise langue parce que Wiki, mon ami, me dit que cela existe le monastère double !

Le monastère double abrite, en deux enclos séparés, des moines et des moniales, réunis sous l’autorité d’un même abbé ou d’une même abbesse. On se couchera tous et toutes moins bêtes ce soir.

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Pour Holmes, son enquête est « correcte », il sautille moins comme un taré, il parle normalement à Watson, qui à l’air d’être moins crétin que dans les trois autres (ou alors je m’habitue), il suit des pistes, porte toujours son horrible casquette qui ne se porte pas à Londres, se frotte à l’inspecteur Atenely Jones qui est toujours aussi crétin et tend des pièges.

Le quartier de Whitechapel n’est pas aussi pouilleux que dans mes souvenirs et ses habitants, bien que vêtus de vieux vêtements, ne portent pas des guenilles comme ils le devraient.

Mais bon, heureusement qu’il y a Whitechapel dans le titre, parce que nous pourrions être partout dans un quartier un peu pauvre de Londres ! De plus, on est très peu dehors et plus souvent entre les murs humides de l’abbaye mixte.

Le budget « Cheval » est toujours aussi sec puisque j’ai vu le même cheval noir attelé au même cab !

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Quand à la scène de bagarre, heu, comment dire ? Je veux bien que les voies du Seigneur sont impénétrables, mais tout de même, c’est gros et grotesque !

Holmes qui reste comme un benêt au sol alors que le Méchant veut le tuer… ça pue !

Et son baritsu, il est où ?? De plus, je me demande comment le Méchant n’a pas vu l’affaire venir… Bref, c’est grotesque et limite improbable !

Mais ça donnera des discussions dans les dernières minutes entre Watson et Holmes sur les pouvoirs de Dieu et toussa toussa.

Anibref, si le film se laisse regarder gentiment, il n’en reste pas moins que l’explication finale est un peu saboté, vite expédié.

Oui, Holmes nous explique tout, mais en fait, il laisse de côté une question importante : comment le coupable tuait-il ses victimes ?

Non, je ne divulgâche pas ! S’il vous plait, les vampires n’existent pas, Holmes a prouvé que, comme pour le chien maudit, il y avait la patte de l’Homme dessous.

Ok, on a le mobile, OK on sait comment il faisait les trous dans le cul, pardon, dans le cou de ses victimes, mais comment les faisaient-ils mourir ?

Le coupable ne comptait pas les faire tous mourir de peur, tout de même ? Et ce n’est pas le peu de sang qui a coulé qui allait les tuer. On en perd plus chaque mois et on vit toujours.

Et pourquoi, quand le coupable encapuchonné a touché le crucifix de sœur Helen dans une ruelle, cela a-t-il fait une sorte d’arc électrique digne du baise-main de Ludovic Cruchot sur la main de sa future « Ma Biche (Le gendarme se marie) ??

Puisque c’était un être de chair et de sang, le crucifix n’avait pas à réagir (et je me dis que même si c’était un vampire, ça ne marcherait pas !).

Au final, malgré les gros défauts, ça reste le moins pire de tous les quatre ! Ça se regarde en mangeant du pop-corn, sans se casser la tête ou se péter un neurone.

Mais malgré tout, ça ne vaut pas la peine d’aller acheter le coffret de 4DVD, sauf en brocante, comme moi je l’avais fait (mais si j’avais su que c’était des films aussi merdiques, je ne l’aurais pas acheté !).

Étoile 2,5

« A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge #LeFilmDeLaSemaine2016, le Challenge British Mysteries chez My Lou Book, Le Challenge Halloween (2016) chez Lou & Hilde.

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Chronique du film par Ida :

« Toquéfada ! Tu peux commencer à empiler les bûches le temps que je rédige MÂ critique du film ? Et puis tu prépareras ta corde à étrangler… le « patient » n’est pas obligé d’être brûlé vif ! On le cramera une fois mort… Par miséricorde! Oui je sais… tu es déçu… Mais t’inquiètes ! Belette m’assure qu’elle a d’autres clients à te laisser… »

Or donc… On va éviter de trop spoiler mais… Quand même… Le vampire de Whitechapel… Même si c’est pas le pire… C’est franchement pas top !

D’abord ça aurait pu se passer n’importe où ! Whitechapel ? On n’en voit rien mais ça fait venir le public ! Ben ouais… C’est la zone… C’est le crime… C’est Jack the Ripper…

Mais en réalité… Ce film se passe à huis clos… On ne sort presque pas d’un monastère où tout est moyenâgeux ! Le mobilier, les costumes… Et mêmes les moines qui en cette fin de XIXe siècle galvanisée par l’espoir des découvertes scientifiques, restent de purs produits de l’obscurantisme de l’an mil !

Toquéda les a évidemment beaucoup appréciés mais… il en convient… Ils sont salement anachroniques et n’ont rien de victorien et rien à voir avec Withechapel !

Mais est-ce le pire ? Les quelques scènes tournées au 221b sont sidérantes ! Le 221b est bien rangé ! Une jolie demeure bourgeoise où nos vieux garçons semblent avoir été matés par Mrs Hudson, n’oubliant pas de marcher avec les patins et remettant toujours tout à sa place ! Le truc pas canonique du tout ! Que serait Madame Hudson si Holmes et Watson lui donnaient peu de boulot ???

Et encoooore une fois… Holmes a quinze ou vingt ans de trop… Quant à Watson… Là encore… Il a largement passé l’âge de la retraite et se déplacerait presque en déambulateur !

Franchement j’ai une copine infirmière qui me disait qu’après 70 ans les docteurs ont du mal à trouver une assurance professionnelle… Et ben là papy, personne ne devrait plus accepter de se faire examiner par lui !

Je passerai sur le macfarlane et le deerstalker de Holmes lors des rares scènes en extérieur où on ne voit pas réellement les charmes de Whitechapel…

Et sur le fait que le monastère soit mixte ! Ce n’est qu’un détail… Mais quand on enfile les détails pas crédibles comme des perles, et bien on cultive là l’art du navet à un stade très honorable !

En revanche ATTENTION SPOILER, le miracle final qui sort nos héros d’une très mauvaise situation n’est même pas comique tellement c’est nul !

Et je ne vous parle pas de ma lassitude extrême lors des débats interminables entre sciences et superstition… J’ai régulièrement décroché tellement ça devenait répétitif et prévisible…

En résumé… Un film construit sur une bonne idée au départ… mais saturé de tous les poncifs et clichés malmenant le canon, mais aussi les communautés religieuses (c’est pas parce qu’on ne croit pas en Dieu qu’on doit systématiquement faire passer les religieux pour des abrutis), avec une intrigue réduite à peu de chose (Holmes retrouve le vilain grâce à trois détails), finie au pipi et trop recouverte de sauve au navet !

Mon code critique est particulier : il va de un bûcher (modérément nul) à trois bûcher (quand c’est une méga daube qui devrait être interdite pour atteinte à la santé mentale du public)…

La je mets un bûcher!

[Sherlock Holmes] [FILMS] Crime en Bohême- The Royal Scandal (2001) [#LeFilmDeLaSemaine2016 – 26/52]

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Crime en Bohême (The Royal Scandal) est un téléfilm américanocanadien réalisé par Rodney Gibbons et diffusé le 19 octobre 2001 sur Hallmark Channel.

1. Résumé :
Sherlock Holmes enquête sur une affaire de chantage, mêlant le prince héritier de Bohême, une princesse scandinave et une talentueuse chanteuse d’opéra…

2. Distribution :
Matt Frewer : Sherlock Holmes
Kenneth Welsh : Docteur Watson
Liliana Komorowska : Irene Adler
Seann Gallagher : Meisener
Daniel Brochu (en) : Wiggins
R.H. Thomson : Mycroft Holmes

3. Dates de sortie :
États-Unis : 19 octobre 2001
Canada : 6 janvier 2002
France : octobre 2003

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Ce que j’en ai pensé : Le seul crime ne serait-il pas d’avoir fait le film ?

Comme pour le film avec « Le chien des Baskerville, les ayants droit n’ayant pas donné leur autorisation, les scénaristes ont fait ce qu’ils voulaient, pour mon (notre) grand malheur.

Dès les premières images, j’ai écarquillé les yeux de surprise devant la scène d’ouverture qui nous laissait apparaître un Holmes avec des cheveux plus blonds que noirs (blonds ? J’ai bien vu ?), poursuivant un homme et puis se bagarrant avec lui.

Cette scène se passe trois jours après le début de l’affaire. Rassurez-vous, elle vous laisse déjà sur un suspense dont le final est plus que prévisible.

Ben oui, on s’en doute, de la fin !

Le film revient ensuite trois jours en arrière, sur le début de l’affaire, avec un prince déguisé comme au Carnaval, qui vient trouver Holmes au sujet d’une photo compromettante que l’on aurait prise de lui, au lit avec femme (à l’insu du prince, mais du plein gré de la femme).

Leurs tenues étaient celles d’Adam et Eve, feuille de vigne non comprise et leur occupation (horizontale ou verticale ?) devait être l’exploration d’une caverne obscure par le sceptre de Sa Majesté…

Anybref, sa position ne devait pas être très catholique ! Très embêtant, non ?

Bien que l’histoire du prince et de la photo compromettante nous fasse penser à « Un scandale en Bohème », le film n’a que peu à voir avec la nouvelle, le nom du prince allemand étant différent (von Hohenzollern) et la photo aussi (celle-ci étant classée X, vous ne la verrez pas).

Pour le reste, Matt Frewer est fidèle à lui-même et il joue mal, il surjoue, même.

Son Holmes n’est pas crédible. Encore moins quand il explique à papy Watson qu’il connaît bien Irène Adler – reconvertie en infâme maître chanteur dans le film – et qu’elle l’a déjà battue une fois. On saura tout…

Nous avons droit à un flash-back qui nous expliquera leur rencontre, à l’opéra, tandis que Irène donnait une représentation de « Magdalena ». Sirupeux à souhait, la cantatrice qui chante.

Envie de pleurer de rire tellement elle a l’air « déplacée », gesticulant, faisant de grands gestes tout en chantant en play-back. Toujours pas compris pourquoi le public (dont Holmes) était sous le charme.

Autant j’aime beaucoup Gayle Hunnicutt (Granada) et Rachel McAdams dans leurs rôles d’Irène Adler, ici, cette Liliana Komorowska, qui joue Irène, n’est pas à mon goût. Elle en fait trop et je n’ai ressenti aucun attachement avec le personnage.

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C’est d’ailleurs le problème de cette série de films : pour le moment, je n’accroche à personne. Les acteurs sont fades ou en font trop.

Cela m’a même fait soupirer le fait que Holmes avoue à Watson qu’il ne s’était jamais cru capable de ressentir des émotions et que là, il était subjugué devant elle.

En temps normal, ce genre de remarque m’aurait fait hurler de joie, et là : rien. Voir Holmes sous le charme de l’autre pouf me laisse de glace et lui, il se fait berner de la plus belle des façons (et de quelle manière elle le berne !).

Watson n’avait jamais eu droit à un tel déballage de confidences de la part de Holmes. Moi, je baille d’ennui. C’est vous dire. Ce genre de confidences aurait dû me faire sauter de joie. Là, rien !

Autre petit problème du film : le budget « cheval » devait être fort petit car j’ai vu passer plusieurs fois la même paire de chevaux, mais avec des attelages différents et ce fut pareil avec un cheval monté. Reconnaissable, en plus, avec sa croupe mouchetée de blanc.

Sérieusement, ça fait cloche qu’à chaque déplacement de Holmes, on le voit se promener en arrière-plan. Entre nous, ce n’est pas ça le pire.

Holmes aussi doit avoir des soucis de budget, Watson devant payer lui-même Wiggins (toujours le même, la trentaine bien engagée ! Pas crédible non plus).

De même qu’il est trop facile de faire discuter Irène et Meisener devant des fenêtres afin que Wiggins puisse tout voir ! La ficelle est trop grosse.

Mon nez fin avait flairé depuis longtemps l’odeur d’un complot et la suite me montrera que j’avais raison. Ça complote dans tous les coins au sujet de la photo porno du prince.

Mycroft viendra mettre son nez dans l’affaire et si Irène n’est pas crédible dans son rôle, le frère aîné de Holmes l’est encore moins. Lamentable.

Comme dans le Canon, Holmes se déguisera aussi en pasteur non conformiste, mais je me demande comment Irène ne reconnaît pas son visage anguleux.

Déguisement : zéro pointé ! Dieu que Frewer a mal joué la scène ! Et Irène ne vaut pas un clou non plus. Ils sont bien assortis, tiens.

Le seul bon point ira au jeune Lestrade, tout jeune, débutant dans la profession.

Le pitoyable est atteint avec un Holmes qui fait bien trop de courbettes devant Sa Majesté.

Majesté qui est ridicule avec son petit bouc pendouillant au menton et qui se prend pour un tyran despotique. Ou un despote tyrannique, au choix.

Holmes lui a passé de la crème à reluire pour cinq générations, au moins, lumbago compris à force de se courber devant lui. Ce n’est pas vraiment lui… Nous ne sommes pas devant la reine Victoria !

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On touchera tout à fait le fond quand Sa Majesté sera toute guillerette, prête à sortir cotillons et flonflons, croyant que toute l’affaire est résolue parce qu’Elle (Irene) a récupéré sa photo cochonne. Encore un acteur qui joue mal son rôle.

Juste une mention spéciale à Cadogan West qui joue bien le mort.

Puisque les ayants droits n’ont pas donnés leur accord pour l’histoire (comme susmentionné en haut), autant mélanger plusieurs nouvelles, n’est-ce pas ? On prend donc un peu de « Un scandale en Bohème », on le saupoudre de « Plans du Bruce Partington » et la sauce ne prend pas. Elle tourne à l’aigre, même.

Un autre détail me vient à l’esprit : un jour, je devrais faire une enquête poussée sur le fait que tous les méchants étranglent toujours leur victime par devant.

À moins de vouloir occire un homme en lui enfonçant la pomme d’Adam, je ne vois pas la raison d’accomplir cet acte par devant (je parle toujours de l’étranglement).

Bien trop difficile, la victime peut vous crever les yeux, si elle a les mains libres et en plus, étrangler à la main, c’est fatiguant et pas facile.

Messieurs les assassins, utilisez une fine cordelette et passez derrière la victime.

Messieurs les scénaristes, soyez crédibles dans vos tentatives d’étranglement. Sauf si votre le but est que la victime en réchappe…

Des autres détails m’ont frappé : le thé servit à Holmes ne fume pas, et lorsqu’il suivra une piste, à la fin, il ne regardera pas tout de suite au sol mais courra droit devant lui, comme s’il savait où il devait aller. Il a lu le scénario…

Sans oublier que dans tout bon film d’espionnage sur fond de complot royal ou de sauvegarde du pays, il y a les traîtres, les agents doubles, les vrais qui sont faux, les bons, les brutes, les truands, le Caïn…

Le gros déballage sera pour la fin du film, que j’ai accueillie avec plaisir (la fin, enfin !).

Pour en finir, je parlerai du titre du film en français « Crime en Bohème ». Ne cherchez pas de crime en Bohême, il n’y en a pas. Holmes n’y mettra même pas les pieds. Alors ? « Un scandale royal » n’était pas assez vendeur comme titre ?

Le crime serait-il celui que les scénaristes, à l’âme bohème, ont perpétré en écrivant un truc pareil ? Un crime de « lèche-majesté » que Holmes aurait effectué à force de courbettes ? Celui d’Irène qui est restée seule avec Holmes, se faisant surprendre par l’arrivée intempestive de Watson ?

La question reste ouverte, tout comme les coffres-forts (vous comprendrez l’allusion en faisant l’effort de regarder le film en entier, tout comme moi). Ma boîte à sarcasmes aussi, reste ouverte.

Pour le film, passez votre chemin, sauf si vous êtes maso ou que, comme moi, vous avez acheté le coffret, croyant passer de bons moments.

Les bons moments, je les passe dans mes critiques ! Là, je me fend la gu**** !

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« A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, le Challenge #LeFilmDeLaSemaine2016, le Challenge British Mysteries chez My Lou Book, Le Challenge Halloween (2016) chez Lou & Hilde.

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[Sherlock Holmes] Le signe des quatre – The Sign of Four (2001) [#LeFilmDeLaSemaine2016 – 25/52]

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The Sign of Four est un téléfilm canadien de Rodney Gibbons, diffusé aux États-Unis le 23 mars 2001 sur Odyssey Network.

1. Résumé : Mary Morstan reçoit une perle de toute beauté chaque année de la part d’un inconnu. Lors du dernier envoi, cette personne demande à la rencontrer.

Elle demande l’aide de Sherlock Holmes et du Docteur Watson. Ils vont se trouver mêlés à une histoire de terrible vengeance…

2. Distribution :
Matt Frewer : Sherlock Holmes
Kenneth Welsh : Docteur Watson
Sophie Lorain : Miss Morstan
Marcel Jeannin : Thaddeus Sholto / Bartholomew Sholto
Michel Perron : Inspecteur Jones
Edward Yankie : John Small
Kevin Woodhouse : Williams

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Ce que j’en ai pensé : Il suffisait d’un « signe » pour que Frewer se calme un peu.

Bon, ceux qui ont lu ma critique sur le film précédent « Le chien des Baskerville » savent que je n’ai pas aimé l’acteur (Matt Frewer) qui joue Holmes.

Ceux qui ne le savent pas sont priés de se mettre à jour et de lire ma critique. Au trot !

C’est donc avec appréhension que j’ai introduit le DVD… Fallait-il que je fusse dingue !

Sachez d’emblée que le réalisateur a changé beaucoup de choses par rapport au roman canonique et que d’entrée de jeu, vous saurez tout ce qu’il s’est passé en Inde entre Small et les trois autres.

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Bon… Ben, puisque l’on sait tout, on pourrait aller boire un mojito, non ?

Mon angoisse la plus terrible était de ce que Frewer allait encore faire de Sherlock Holmes, traumatisée que j’étais encore par le visionnage du précédent film, « Le Chien Des Baskerville »…

La question qui me vient à l’esprit dès que je vis Holmes fut : « Pourquoi l’a-t-on déguisé en écossais ? ».

L’acteur Frewer de mes deux portait une espèce de casquette, la même que le petit vieux dans « Tintin et l’île Noire », faisant grincer son violon au milieu de son gigantesque salon aux trente-six mille fenêtres.

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Pourquoi ? Why ? Tout cela pour obtenir l’avis de Watson sur la monographie qu’il a écrite sur les 120 différentes sortes de tabac.

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Le même béret que le petit vieux de l’île noire !

L’avis de Watson sera mitigé : « Trop scientifique. La lecture de la monographie tuerait d’ennui un ours empaillé ».

Bon, Ok, je ne suis pas gentille, Watson lui fait savoir de manière plus diplomatique, mais quand j’ai mes nerfs, je les défoule comme je peux.

Notre brave Watson est toujours aussi vieux (l’âge de la retraite recule), Holmes grimace encore et toujours, comme s’il avait un furoncle mal placé (enfin, l’acteur qui interprète Holmes) malgré son pantalon qui est trois fois trop large pour lui. *Long soupir*

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Arrive la jeune et jolie Mary Morstan et l’ami Watson veut s’esquiver. Que nenni ! Mary le retient, elle veut que papy Watson reste. Avec ses cheveux blancs, sa moustache blanche, il inspire la confiance sans doute (un air du Père Noël en vacances ?).

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Alors papy Watson restera dans le fauteuil, appuyé sur sa canne, louchant sur la belle Mary, se disant qu’avec trente ans de moins, il pourrait lui montrer son piège à fille, son piège tabou, son joujou extra qui fait crac-boum-hue… (je m’égare, pardon !).

Mary, la pauvre choute, a très peur que Holmes ne lui compte un tarif exorbitant (vu la taille du salon et des fenêtres, elle s’est dit que l’appart devait être un gros consommateur en bois) et ce dernier ne la détrompe même pas !

Il aurait pu lui signifier que sa profession contenait elle-même sa propre récompense, comme dans « Le ruban moucheté ». Mais non.

Hérésie, quand tu nous tiens.

Pour sa décharge, je dois dire que l’acteur qui joue Holmes se calme un peu par la suite, passant juste la langue, comme s’il était chez le médecin, à chaque fois qu’il remet sa pipe en bouche.

Agaçant, mais rien de comparable à ses grimaces dans Le Chien.

Holmes évite aussi de s’approcher trop près de Mary, comme si la fille était contagieuse.

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Watson, lui, il la bouffe des yeux, se raidissant de plus en plus… à force d’essayer de se tenir bien droit devant elle (vous aviez pensé à quoi, hein ?).

Avec l’âge, les crampes se déplacent, mais plus au même endroit.

Ce qui est canonique, c’est Holmes qui expliquera ensuite à Watson que la femme la plus charmante qu’il ait connu avait empoisonné trois enfants pour toucher l’assurance-vie.

Sans doute dans le but de calmer les ardeurs de Watson envers la cliente, qui venait de s’en aller. Sinon, il lui restait le seau d’eau pour se tremper la chose dedans…

Mais putain, arrêtez de l’affubler de cet horrible deerstalker ! On est à Londres, mille dieux ! Pas à la campagne et Holmes porte un chapeau haut-de-forme ou celui que vous voulez, mais pas une casquette de chasseur !!

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L’enquête se poursuivra avec leur arrivée chez Thaddeus Sholto, hypocondriaque de son état et bien marrant.

Il m’a fait penser à un G.O pour club Zen de seconde zone qui accueillerait les gentils touristes au milieu de son fatras de coussins et de bougies à l’encens.

Mauvais point par contre pour Pondicherry Lodge qui n’est pas entourée de hauts murs surmontés de tessons de verre et dont le domaine ne donne pas l’impression d’avoir été retourné par toutes les taupes d’Angleterre, réunies en concile extraordinaire, comme dans la version canonique.

Waw, un truc de fou ! Super Papy Watson qui nous défonce la porte de la chambre de Batholomew ! De manière trop facile, cela va sans dire.

Pour une porte censée être fermée de l’intérieur, elle s’ouvre toute seule, lors de la première poussée de papy. Z’êtes sûr qu’elle était fermée ? En tout cas, Barthy, lui, il a avalé son certificat de naissance !

Les dialogues dans la chambre sont des plus amusants :

– Touchez là, Watson.
– C’est dur…
– Et là ?
– Cette rigidité est anormale...

Je vous rassure tout de suite, le film n’a pas viré au porno joyeux (gai).

Holmes parlait des muscles du cou du cadavre de Barthy, avant de nous monter que son visage est atteint de « Rictus sardonicus » (« risus » dans mon canon).

Le pire, c’est que c’est le docteur Watson qui trouvera la solution de la chambre close, Holmes se contentant de se faire mâcher le travail, avant de subir les railleries de l’inspecteur Atheneley Jones, fraîchement arrivé à Pondicherry Lodge et qui est magnifique dans son rôle.

On a envie de l’encastrer dans le mur, l’inspecteur Jones et c’est ce qui fait tout son charme d’inspecteur casse-pieds qui croit avoir tout révolutionné à lui tout seul, se moquant des remarques du théoricien Holmes. Le cou d’un taureau avec l’esprit d’un jeune veau.

Holmes ne citera pas Goethe, mais se sentira l’âme d’un poète en dissertant sur la mort de Batholomew, pendant que Watson piquera une crise de jalousie car il vient d’apprendre que Mary avait accompagné le joli Thaddeus à la police. La vilaine !

Lorsque la bonne osera sous-entendre que c’est parce que Mary a senti (oups) en Thaddeus un héritier plein de fric, Watson s’insurgera, fâché que l’on puisse penser de sa jolie p’tite Mary une chose aussi horrible.

La réponse de la bonne sera cinglante « Vous êtes qui ? Son père ? ». Et pan dans la gueule.

Viendra ensuite les reproches de la Mary car le pauvre Thaddeus est arrêté et elle n’a plus confiance en papy Watson.

Dépité, le pauvre Watson en débite des bêtises. Ça en devient risible.

Là-dessus, pour noyer son chagrin, Watson se rendra chez un taxidermiste, dans le but de trouver de l’affection canine. Un chien, c’est fidèle, ça remue la queue quand on le nourrit ou quand on le caresse et ça vous lèche.

Même Holmes s’extasiera devant Toby le chien (qui ressemble à celui de Columbo) en se comportant comme un gosse. Passons…

Vous vouliez de l’action ? Vous n’en aurez pas, la piste étant suivie à l’allure d’une ballade, le dimanche. À l’aise ! Holmes expliquant à Watson toutes ses déductions et le déroulement de l’affaire.

Là où cela devient grotesque et de mauvais goût, c’est quand ils arrivent devant la maison du loueur de bateau.

Dieu, quel cinéma Frewer/Holmes fait ! Et viens-y que je raconte à l’épouse du loueur qu’il fait une compétition avec deux autres personnes, sans donner la description des deux hommes qu’ils poursuivent, inventant autre chose.

Quel mauvais jeu d’acteur. Heureusement que la femme avait lu le scénario et qu’elle lui a donné les réponses, parce que dans la réalité, Holmes n’aurait rien eu !

Et c’est repartit ensuite pour un numéro de drague du Watson qui est atteint du démon de minuit (vu son âge, ce n’est plus celui de midi) et il fait tout pour impressionner la Mary (sauf le strip tease), lui révélant même des choses qu’elle ne doit pas apprendre.

Maman Holmes se fâchera sur le Johnny Boy qui ferait mieux d’arrêter les frais de drague avec la cliente. Ensuite, le détective s’excusera pour ses mouvements d’humeur.

Holmes qui s’excuse ? Warf ! *rire gras*

Ah tiens, je me plaignais de l’âge pré-pubère de l’acteur qui jouait Sir Henry de Baskerville dans le Toutou des Baskerville, mais ici, c’est le contraire : Wiggins à l’air d’avoir trente ans. Ça choque.

Le reste ? L’inspecteur Jones est plus têtu que tout un troupeau de mules, Small devient « le plus dangereux criminel du monde » (oui, du monde !), Wiggins se fait secouer par Jones, Holmes veut faire synthétiser un antidote aux fléchettes empoisonnées, la fameuse course poursuite sur la Tamise est amputée (faute de budget ? D’autorisations ?) et elle est remplacée par une bagarre dans le hangar où se trouve l’Aurore (le bateau).

Tonga n’a rien d’un pygmée, ressemblant plus à un Bruce Lee piercé de toutes parts (au visage) plutôt qu’à un nain des îles Andaman.

Bref, le sauvage est politiquement correct et Small est un grand barbu…

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Dans toute cette bagarre, le pauvre Watson se fera toucher par une flèche (pas celle de Cupidon, ayant déjà frappée, elle), mais par une fléchette de Bruce Lee.

Évidemment, Holmes le sauvera avec l’antidote, mais zigouillera Tonga et laissera Small se suicider après avoir tout raconté.

On s’écarte fort du récit original, dans ce film.

Contrairement au canon, ce n’est pas Watson qui ouvre le coffre en présence de Mary, mais c’est le gros inspecteur Jones qui l’ouvrira devant les policiers. Vide ! Là, rien ne change !

Nous terminerons avec papy Watson qui fait de la résistance à l’hosto, Holmes jouant à l’infirmière à ses côtés, les mimiques étant restées au vestiaire.

Watson jouera à l’homme fort et se plaindra juste de ses rhumatismes. Avec l’âge, les raideurs se déplacent, c’est bien connu !

Toujours « in love », il pense que Mary a un grand sens moral, ce que Holmes dément.

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Ça vous étonne ? Pas moi. Bingo, Mary fond en larmes en apprenant que le trésor est perdu et s’en va, sans même un regard pour le pauvre vieux Watson alité sur son grabat. Holmes : un point ! Watson : zéro !

Cupidon n’est pas en reste puisque nous avons Mary qui reviendra au 221b, en compagnie de Thaddeus l’hypocondriaque amoureux. Je m’en doutais qu’ils finiraient ensemble, ces deux là ; Watson ne pouvant pas épouser la Mary.

Touchant : Mary va construire des écoles en Inde. Le Saint-Esprit lui serait-il tombé sur la tête ? Non, elle voulait juste l’argent du coffre pour retourner en Inde et perpétrer la mémoire de son père…

Oups, Holmes s’est donc trompé ! Watson : un point.

Le détective se défendra en parlant de sa profession qui le rend cynique. Watson jubile en constatant que Holmes avait tort, même si Thaddeus enlève sa princesse et qu’il ne pourra pas lui montrer son stéthoscope.

Le film était moins « catastrophique » que Le Chien, mais bon, faut pas être trop exigeante avec Le Signe des Quatre.

Frewer en fait moins, ça va déjà mieux. Même si le film ne restera pas dans mes annales, sauf si ce sont les anales avec un seul « n ».

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« A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, le Challenge « La littérature fait son cinéma – 4ème année » chez Lukea Livre, Challenge #LeFilmDeLaSemaine2016, Challenge British Mysteries chez My Lou Book et Le Challenge Halloween (2016) chez Lou & Hilde.

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[Sherlock Holmes] Le chien des Baskerville – The Hound of the Baskervilles (2000) [#LeFilmDeLaSemaine2016 – 24/52]

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The Hound of the Baskervilles est un téléfilm canadien de Rodney Gibbons, diffusé aux États-Unis le 21 octobre 2000 sur Odyssey Network.

1. Résumé : Sherlock Holmes et le docteur Watson enquêtent sur les menaces qui pèsent sur l’héritier des Baskerville…

2. Distribution :
Matt Frewer : Sherlock Holmes
Kenneth Welsh : Docteur Watson
Jason London : Sir Henry Baskerville
Gordon Masten : Docteur Mortimer
Robin Wilcock : Jack Stapleton
Emma Campbell : Beryl Stapleton
Arthur Holden : Barrymore
John Dunn-Hill : Frankland
Leni Parker : Mrs Barrymore

Ce que j’en ai pensé : Le chien des Baskerville avait de la conjonctivite…

Déjà, en entrée de jeu, un avertissement écrit me signale que le film est inspiré du roman de Conan Doyle mais que les ayants droits ne l’ont pas laissé le reproduire tel quel.

Ah, ça commence bien. Je tremble déjà, avant même l’entrée en scène du clébard maudit.

Ben, tiens, en parlant du clébard, v’là Charles Baskerville qui attend devant sa propriété, près de la grille. On voit bouger les taillis et la caméra nous montre le point de vue du chien : une vision en rouge.

Moi qui pensais que seules les études étaient en rouge… La vie ne doit pas être drôle pour nos amis les chiens s’ils voient tous de cette couleur.

Le chien grogne, Charles détalle de suite et pense même à fermer la grille derrière lui, comme je le lui soufflais. La bête ne saura pas entrer !! Machiavélique, non ?

Que nenni ! La Bête devait avoir un passe et la voilà qui le poursuit dans le parc.

Ce pauvre Charles meurt d’une crise cardiaque provoquée par la peur (je divulgue rien, on connaît l’histoire, sinon, vous le verrez assez vite).

L’animal s’approche, le renifle (va-t-il lever la patte et pisser dessus ? Non) et la bête n’essaye même pas de grignoter le cadavre. Même pas drôle.

Alors ce fameux chien… Des dents plus grandes que celles d’un tigre sabre et un poil noir qui aurait besoin d’un sérieux étrillage tellement on lui a collé des touffes de poils sur le dos.

Le pire, se sont ses yeux… Rouges ! La pauvre bête souffre de conjonctivite aiguë, pas possible autrement. Je comprends qu’elle ait la haine. À force de voir tout en rouge, ça fout les boules.

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Passons ensuite à Baker Street dans le salon du 221b qui est de la taille d’une salle de bal, au moins : un plan sur un Watson (Kenneth Welsh) avec des cheveux blancs, frisant plus la soixantaine qu’autre chose. L’âge d’être le père de Holmes, en fait, sauf si le détective est avec un déambulateur.

Tiens, il est où, Holmes, au fait ?

Ah, il est là… Lorsque je l’aperçu pour la première fois, l’exclamation qui franchi mes lèvres fut : « Nom de Dieu de putain de bordel de merde ! » Et je ne m’excuserai pas pour le juron, ni avant, ni maintenant.

Mais qu’est-ce que c’est que ce guignol qu’ils ont choisi pour jouer Holmes ? On dirait un bouffon ! Non, c’est un bouffon. Beaucoup trop de grimaces en très peu de temps.

Je sais que certains reprochaient à Jeremy Brett d’en faire trop, mais ses mimiques, ses haussements de sourcils, ses sourires et tout le reste, ils étaient distillés à bon escient chez lui !!!

Pas chez Matt Frewer !! Il en fait des tonnes pour rien. Rien qu’en le voyant gesticuler, j’ai grogné plus fort que le chien maudit des Baskerville.

L’acteur se moque ouvertement de Watson et du personnage de Holmes qu’il ne doit pas connaître, gambade comme un chien fou, jacasse, fanfaronne,… : insupportable. Pitié !

Arrive ensuite le docteur Mortimer, un homme gras et bedonnant alors que canoniquement parlant, il est mince et grand. Mais au point où j’en étais, hein…

Mortimer raconte la légende qui hante la famille Baskerville : les images sont troubles et je comprends pourquoi le chien des Baskerville a les yeux rouges : il a regardé le film dont la caméra était manipulée par un type soufrant de tremblote. Ou alors ils ont tourné la scène par moins vingt degrés et le caméraman était torse nu.

Bref, ça me fait pleurer les yeux, comme si je ne pleurais pas assez depuis le début du film.

Le pire fut atteint quand Holmes sortit prendre l’air avec les docteurs Mortimer et Watson, vêtu de la cape macfarlane et la ridicule casquette. En plein Londres !! Non mais allo quoi ? J’hallucine !

Et je n’avais encore rien vu : Holmes prend une pomme dans un étal, la frotte et s’en va en la mangeant. Watson payant derrière lui, comme une mère le ferait avec son gamin indiscipliné. Mes yeux sont sortis de leurs orbites.

Alors, un bon point tout de même pour Henry Baskerville l’héritier, mignon comme tout, en cow-boy tenderfoot arrivé en droite ligne du Texas. On lui pincerait le nez qu’il en sortirait encore du lait…

J’en aurais bien fait mon ordinaire dans la lande si les gamins de seize ans étaient ma tasse de thé. Là, j’aurais eu de sérieux problèmes avec la loi si j’avais, ne fut-ce que, admiré son kiki lorsqu’il pissait.

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Je n’épiloguerai plus sur Matt Frewer qui nous a parodié un Holmes aux antipodes de l’original, arrivant en retard à l’hôtel, jouant au guignol, disant à Watson qu’il a fumé quatre pipes comme si c’était un exploit et me donnant envie de vomir mon quatre-heures.

Quant à la robe de chambre qu’il porte au 221b et son ridicule chapeau, sortis d’on ne sait où, je n’ai pas compris pourquoi on devait l’affubler de ces horreurs. Un surplus que le cirque Bouglione soldait, peut-être ?

Quand à se manière de jouer du violon, passons, on est loin des Lieder de Mendelssohn. De toute façon, on est loin de tout dans ce téléfilm de merde.

Ouf, on quitte Holmes et notre brave vieux Watson part dans la « lande désertique et sauvage, avec un paysage lunaire et sordide qui doit te ficher la trouille et une dépression sévère rien qu’en la voyant…

Heu, pardon, je m’excuse, je pense qu’ils ont changé de destination au dernier moment pour une contrée verte et magnifique, comme on en voit dans les guides touristiques.

Le Professeur Alpenstock (de la SSHF) avait raison : c’est la Suisse Romande et pas la lande désertique qu’on nous montre dans ce téléfilm. Ou peut-être la verte Irlande ? J’irais bien en vacances là, tiens, tellement c’est verdoyant.

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Ah oui, j’oubliais de vous dire que les dialogues sont à mourir de rire ou de honte, selon que vous êtes le téléspectateur ou le scénariste. « J’échange un de mes grizzly contre ton chien, hahaha » (le jeune Henry Baskerville, crâneur) et j’en passe des vertes et des moins mûres !

Tout le reste du film tient de l’horreur ou de la farce, au choix : le magnifique château qui fait même pas peur qu’on dirait celui des contes de fées, les employés sont souriant comme des huissiers sur le point d’être saisis par leurs confrères.

Le majordome Barymore, barbu et joyeux comme des papes réunis en conclave sans vin, sans bouffe et sans putes (ou gigolos), sa chère épouse qui ressemble à la gamine de la Famille Adams à l’âge de la ménopause (vu son humeur, elle doit l’avoir faite deux fois, sa ménopause).

Le Sir Henry qui s’extasie devant chaque truc qui lui appartient, dont un mini Stonehenge, des bergers, des moutons (pourra p’têt même s’faire un mouton, l’gamin), des terres… Merde, grandis un peu, gamin !

Le fond fut atteint une fois de plus avec le terrible bourbier de Grimpen dont Stapelton le binoclard les mettra en garde. Ouf, nos amis l’ont échappée belle. Même s’ils n’allaient pas patauger dedans.

« Heu, c’est ÇA le terrible bourbier de Grimpen ? » me demandais-je dubitative. Il y a le même dans les campagnes, chez moi, après de fortes pluies. À part perdre une botte, on ne risque rien d’autre… Ah si, salir sa chaussette.  Grave !

Vient Béryl, la soeur (hem) de Stapelton, habillée pour le bal de la Rose et qui met Watson en garde avec un « casse-toi, pov’con! » (enfin, un truc dans le genre, avec les formes, mais le fond est le même), le prenant pour « Sir Henry le cow-boy pied tendre », tandis que ce dernier observait le gros agaric de Stapelton, derrière un chêne.

Rien de cochon, l’agaric étant un champignon et il ne ressemble pas à la phalle impudique, même si nos deux glands se trouvaient au pied d’un chêne.

(Phallus impudicus, qui, à l’état adulte, évoque la forme d’un pénis en érection, d’où son nom. C’était la minute culturelle).

Ne me demandez pas pourquoi Stapelton voulait à tout prix montrer un champignon à Sir Henry. Sans doute pour laisser Watson seul avec sa sois-disant sœur…

Autre gros plantage : quand nos amis se promènent sur la lande, après avoir vu le barbu Barymore faire des signaux sémaphores (la rime !) à la fenêtre et entendu la confession de madame Ménopause (son épouse) au sujet de son frère Selden qui a le Q.I d’un gant de toilette et qui s’est échappé du pénitencier…

Et bien, malgré le fait que c’est à l’heure « où s’exaltent les puissances du mal » (dixit eux), bizarrement, dans la trouée du feuillage des arbres, dans leur dos, on peut apercevoir les rayons du soleil !

Diable, les puissances du mal ne travaillent plus la nuit ? Ça coûtait trop cher et elles payaient trop de taxe, sans doute. Tout fou l’camp, ma brave dame !

Bref, du grand n’importe quoi durant nonante (90 en traduction simultanée) longues minutes !

Les ayants droits ne leur ayant pas permis de reprendre l’histoire, du coup le réalisateur s’y est donné à cœur joie pour massacrer le tout, les scénaristes se sont englués dans le bourbier de leur connerie, qui était incommensurable, et ils ont changés des tas de choses dans le déroulement de l’histoire.

À vomir, je vous dis.

Allez, je vous offre un peu plus d’horreurs canines : quand les hurlements du chien retentissent (plus de croquettes Pedigree Pall dans la gamelle ?), Watson voit le chien précipiter Henry dans un ravin – se disant sans doute qu’il aurait mieux fait d’écouter maman Holmes et de ne pas sortir la nuit, après minuit.

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La nuit ?? Mon cul oui !

Watson retrouve donc le pauvre Henry, la tête fracassée, mais pas le chien, qui a survécu à la chute, lui ! La preuve que c’est le chien du diable !

Stapelton arrive, inquiet (mais qu’est-ce qu’ils foutent tous sur la lande sauvage à cette heure là, eux ?) et ouf, ce n’était pas le « bon Henry » qui avait été précipité par la « brute de chien », mais le « truand de Selden » qui portait la panoplie complète de John Wayne de notre Sir Henry le cow-boy tenderfoot !

Bien sûr, le cow-boy était depuis peu déguisé en lord anglais et le barbu Barrymore avait refourgué les habits western à l’évadé vagabond. Comme si cela faisait discret un chapeau de cow-boy sur la lande… Warf, warf, warf ! *Rire canin*.

Le sommet de la débilité fut définitivement atteint (moi qui croyait déjà avoir touché le fond) avec le message d’invitation de Béryl qui pue le coup fourré à dix kilomètres.

Mais comme Sir Henry aimerait fourrer un coup à la Béryl, la testostérone étant la plus forte que la raison, il y va, se disant que à défaut de labourer et ensemencer ses terres, il pourrait peut-être… la bourrer… Hem, je m’égare.

Heureusement, Watson est sur les talons de l’étalon. On a raison de dire que l’on mène les hommes par leur estomac et autre chose. Béryl le savait.

Non, j’vous raconte pas la fin, tiens !

Sachez juste que le chien avait été rendu aveugle par son maître (le méchant) et qu’il se dirigeait à l’odeur. Sauf que, mon chien étant devenu aveugle en fin de vie, il avait les pupilles blanches, laiteuses, voilées, mais pas rouges et il se cognait aux meubles, mon vieux pèpère (c’était un berger malinois croisé allemand).

De plus, si le chien des Baskerville était miro, comment se fait-il que l’on ait vu au travers de son regard au début du film ?

Comment a-t-il fait pour venir grogner sous la fenêtre de Henry ? Comment pouvait-il sentir son odeur, alors qu’il était dans sa chambre, au deuxième, les fenêtres fermées ?

Certes, mon chien détectait ma présence, même quand j’étais derrière une fenêtre, mais plus quand il était aveugle !

De plus, les seuls chiens capables de suivre une odeur dans les airs, ce sont ceux de la race Saint-Hubert (pas des méchants chiens)… Les autres collent leurs truffes au sol et suivent la piste.

Bizarrement, le chien maudit pas, il court la truffe au vent.

Cela pourrait s’expliquer si Sir Henry n’avait plus pris de bain depuis trois ans, ceci expliquant pourquoi le chien en avait après lui : une odeur de chenil pareille, c’est une provocation pour la bête !

Ce n’était plus les forces du Mal, qui s’exaltaient, mais l’odeur du Mâle !

Autre erreur: quand un chien aboie, il ne mord pas et a contrario, quand il mord, il n’aboie pas, il grogne.

Le chien des Baskerville, il mord et aboie en même temps. Je pensais qu’en ouvrant sa gueule, il laisserait choir le fromage, heu, le bras de Sir Henry.

Rien de cohérent dans ce film…

Moralité ? Qui vit par l’épée périra par l’épée et qui fait l’malin avec son chien, finira dans le ravin.

Là, c’est dans une flaque d’eau. Minable. Un bourbier, c’est des marais, de la boue qui vous avale lentement, pas de la flotte à foison !

L’explication finale n’est pas mieux : Holmes montrant un tableau et disant qu’il a tout compris en le voyant.

Vu qu’il vient de le voir, cela en dit long sur l’intellect du détective. Et son arrogance, elle est insupportable !

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Dégoûtée, je vous dis.

Mon homme regardait le téléfilm avec moi et j’ai dû lui expliquer, tellement les éclaircissements de l’acteur qui se moquait de Holmes étaient obscurs.

Encore un peu je ne les comprenais pas. Dire qu’il me reste trois DVD à me farcir avec cet acteur… Ce sera ad nauseam, je pense.

Quand je pense qu’en 1993, Spielberg nous faisait des Tyrranosaurus « Rex » (warf) plus vrai que nature et que dans ce téléfilm sortit en 2000, ils sont même pas foutus de nous faire un Médor qui fout vraiment les chocottes !

J’hésite fortement entre :
1. Emmener Matt Frewer dans la lande et le noyer dans le grand bourbier de Grimpen avant de le découper en morceaux;
2. Aller hurler à la mort avec ce pauvre animal après lui avoir fait soigner sa mauvaise conjonctivite…

Ok, je noie d’abord Frewer et je vais hurler ensuite.

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« A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, le Challenge #LeFilmDeLaSemaine2016, le Challenge British Mysteries chez My Lou Book et Le Challenge Halloween (2016) chez Lou & Hilde.

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The Dark Valley – Sombre Vallée [#LeFilmDeLaSemaine2016 – 23/52]

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The Dark Valley (en allemand : Das Finstere Tal) est un western austro-allemand réalisé par Andreas Prochaska sur un scénario basé sur le roman éponyme de Thomas Willmann (de) et sorti en 2014.

  • Sam Riley : Greider
  • Tobias Moretti : Hans Brenner
  • Paula Beer : Luzi
  • Thomas Schubert : Lukas
  • Helmuth Häusler : Hubert Brenner
  • Martin Leutgeb : Otto Brenner

Résumé : Fin du XIXe siècle, dans une vallée reculée des Alpes autrichiennes, un étranger, Greider, se présente comme photographe et demande à être hébergé dans le village pendant les trois mois d’hiver.

Peu après, deux fils du chef du village meurent dans des conditions mystérieuses…

the-dark-valley-2014-09-12-a-00-32-11Ce que j’en ai pensé :
Après avoir lu le livre qui mêlait habillement du western, du nature writing et un zeste de roman noir, le tout sur un fond angoissant d’un huis clos, la suite logique était de me faire le film.

Vous voulez un conseil ? Lisez plutôt le livre, il est mieux et lui au moins il ne vous dévoile pas tout dès les premières images comme le film !

Merde alors, tout le suspense, l’angoisse, le mystère que l’on ressentaient durant la lecture, toutes les questions que l’on pouvaient se poser, ben on l’a dans le baba parce que le réalisateur en montre un peu trop dès le départ.

Et durant tout le film, d’ailleurs ! Avec notre couple de jeunes, plus de « je te vois en cachette » et vous, lecteur, qui avez plaisir à deviner e qu’il se trame, plus de mystères autour de la cérémonie de mariage, plus de mystères avec les sermons du curé.

Nom de dieu, toute l’essence mystérieuse, tout le plaisir de l’aura de cachoterie, toutes les révélations horribles du livre qui ont lieu au fur et à mesure et que l’on peut deviner si on réfléchit bien, et bien, c’est balayé ! Niqué !

Pourtant, j’ai aimé l’adaptation, les acteurs, la neige, même le fait qu’on ait changé les portraits réalisés aux crayons ou aux pinceaux par des photographie.

Mais ce qui m’avait fait vibrer dans le livre avait disparu du film.

Si vous n’avez pas lu le livre, vous aimerez sans doute le film, car il est bon, c’est un western sans cow-boys ni indiens, sans les plaines de l’Ouest américain, mais avec les montagnes autrichiennes, ce qui ne nuit pas au film, mais pour ce qui est d’avoir des frissons, vous repasserez !

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Challenge #LeFilmDeLaSemaine2016, Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et Le Challenge Halloween (2016) chez Lou & Hilde.

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Sherlock Holmes 2 – A Game of Shadows : Guy Ritchie [#LeFilmDeLaSemaine2016 – 22/52]

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Sherlock Holmes : Jeu d’ombres [A Game of Shadows]

Sherlock Holmes : Jeu d’ombres (Sherlock Holmes: A Game of Shadows) est un film anglo-américain réalisé par Guy Ritchie, sorti en 2011.

Inspiré des personnages créés par sir Arthur Conan Doyle, il fait suite à Sherlock Holmes sorti en 2009, avec Robert Downey Jr. et Jude Law dans les rôles principaux.

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1. Synopsis : Sherlock Holmes a toujours été réputé pour être l’homme à l’esprit le plus affûté de son époque. Jusqu’au jour où le redoutable professeur James Moriarty, criminel d’une puissance intellectuelle comparable à celle du célèbre détective, fait son entrée en scène…

Il a même sans doute un net avantage sur Holmes car il met non seulement son intelligence au service de noirs desseins, mais il est totalement dépourvu de sens moral.

Partout dans le monde, la presse s’enflamme : on apprend ainsi qu’en Inde un magnat du coton est ruiné par un scandale, ou qu’en Chine un trafiquant d’opium est décédé, en apparence, d’une overdose, ou encore que des attentats se sont produits à Strasbourg et à Vienne et qu’aux États-Unis, un baron de l’acier vient de mourir…

Personne ne voit le lien entre ces événements qui semblent sans rapport, hormis le grand Sherlock Holmes qui y discerne la même volonté maléfique de semer la mort et la destruction.

Et ces crimes portent tous la marque du sinistre Moriarty. Tandis que leur enquête les mène en France, en Allemagne et en Suisse, Holmes et Watson prennent de plus en plus de risques.

Mais Moriarty a systématiquement un coup d’avance et semble tout près d’atteindre son objectif.

S’il y parvient, non seulement sa fortune et son pouvoir seront sans limite, mais le cours de l’Histoire pourrait bien en être changé à jamais…

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2. Fiche technique :

  • Titre original : Sherlock Holmes: A Game of Shadows
  • Titre français : Sherlock Holmes : Jeu d’ombres
  • Réalisation : Guy Ritchie
  • Scénario : Kieran Mulroney et Michele Mulroney
  • Décors : Sarah Greenwood
  • Genre : thriller, action, aventure, policier
  • Budget : 125 millions de dollars
  • Dates de sortie : États-Unis /  Royaume-Uni : 16 décembre 2011 / France : 25 janvier 2012 / Belgique : décembre 2011

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3. Distribution :

  • Robert Downey Jr. : Sherlock Holmes
  • Jude Law : Dr. John Watson
  • Jared Harris : Professeur Moriarty
  • Noomi Rapace : Madame Simza Heron
  • Rachel McAdams : Irène Adler
  • Stephen Fry : Mycroft Holmes
  • Kelly Reilly : Mary Morstan Watson
  • Paul Anderson : Colonel Sebastian Moran
  • Eddie Marsan : Inspecteur Lestrade
  • Geraldine James : Mme Hudson

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4. Musique :
La musique du film du film est composée, comme pour le 1er film, par Hans Zimmer. Il a conservé le thème du premier film, tout en développant un style de musique tzigane, pour coller au personnage de gitane de Sim. Pour cela, le compositeur s’est rendu dans des campements en Slovaquie.

Outre les compositions de Zimmer, un morceau composé par Ennio Morricone a été « emprunté » au film Sierra torride de Don Siegel en 1970. Die Forelle de Franz Schubert et Don Giovanni de Wolfgang Amadeus Mozart sont également utilisés.

sherlock-holmes-juego-de-sombras_58010Ce que j’en ai pensé :
Là, je ne vais pas faire dans la dentelle mais dire tout droit ce que je pense ! Être comme d’habitude, quoi !

On commencera par le début, c’est à dire les affiches du film où sur certaines, comme ici, on voit Holmes arborer un gros flingue tel Durango le cow-boy solitaire.

Certes, Watson se faisait souvent dire de prendre son « révolver d’ordonnance » pour certaines enquêtes, mais personne n’a jamais tué quelqu’un et Holmes n’en maniait pas, hormis pour tracer les lettres « V.R » sur le mur du 221b.

J’ai même vu Watson avec une mitraillette, c’est vous dire comme on veut attirer les foules en leur montrant les gros trucs phalliques !

Début du film, Holmes déguisé en mandarin chinois, ça passe, mais il en fait trop, ce n’est pas lui, pas le Holmes canonique !

ROBERT DOWNEY JR. as Sherlock Holmes and RACHEL McADAMS as Irene Adler in Warner Bros. Pictures’ and Village Roadshow Pictures’ action adventure mystery “SHERLOCK HOLMES: A GAME OF SHADOWS,” a Warner Bros. Pictures release.

Certes, ils l’adaptent, je dis pas, mais ici, il est encore plus barakî de kermesse que dans le premier ! Il s’est disputé avec son coiffeur, ou quoi ?

Irene Adler qui jouait aussi un double jeu dangereux avec Moriarty (on le savait depuis le premier film) car elle est prise au piège et le fait pour protéger Holmes…

Moriarty (Jared Harris) est bien campé mais il… Non, il va pas faire ça… Non, elle va pas…

JARED HARRIS as Dr. James Moriarty and RACHEL McADAMS as Irene Adler in Warner Bros. PicturesÕ and Village Roadshow PicturesÕ action adventure mystery ÒSHERLOCK HOLMES: A GAME OF SHADOWS,Ó a Warner Bros. Pictures release.

Nooooon ! Si ! Ils ont osé ! Bande de salauds d’avoir fait ce que vous avez fait !!! Fallait pas tuer ce personnage, maintenant, plus de pitié pour vous !

Ce film est donc un gros blockbuster avec des balles qui vont voler dans tous les sens, des explosions à gogo, des canonnades à donf, des mutilations de pauvres forêts innocentes car il y a des mecs qui chassent les moustiques au bazooka !

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Reprenons nos esprits et allons en suivant, si possible…

Sherlock Holmes redouble les combats, ok, il savait se battre, mais là, ça devient trop…

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Sherlock Holmes toujours aussi mal fagoté, mal rasé, mal lavé, cheveux longs, horrible, pas frais, pas lui d’être aussi sale !

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John Watson, lui, il est parfait… Même s’il devrait aller s’acheter une paire de couille pour résister un peu plus aux demandes de Holmes !

Par contre, Holmes qui a besoin absolument de Watson la veille de son mariage et qui le fait arriver en retard à son mariage, sale et crasseux, rempli de suie, non, là je dis non. Ce n’est pas digne de lui, ça !

Jamais le Holmes de Conan Doyle n’aurait fait ça… Je ne suis pas contre les changements, les adaptations, mais tout de même, là, on dirait que c’est juste pour les situations drôles ou pour ajouter une couche de gay friendly. Je vous ai déjà dit que ça m’énervait ?

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Encore pire, là, j’ai touché le fond et le Sherlock de Conan Doyle aussi…

Monsieur et madame Watson, fraichement mariés, prennent le train…

Qui les suit ? Sherlock Holmes ! Comment ? Déguisé, bien entendu ! Un déguisement sobre et passe-partout ?

Non ! Que nenni ! Déguisé en femme !

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Certes, Holmes s’est déjà déguisé en femme, il le dit lui-même dans « La pierre de Mazarin », mais c’était en vielle dame et il était tellement bien réussi que le comte Sylvius lui avait ramassé son ombrelle et la lui avait rendue, sans se rendre compte que c’était Holmes lui-même la vieille dame !

Mais ici, on est dans le trash le plus total !

Je ne vous parlerai même pas de Holmes avec à moitié les seins dehors (torse nu, quoi) couché aux côtés de Watson parce que ça canarde…

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Si je pensais avoir touché le fond avec Holmes si mal déguisé et si peu passe-partout, j’avais encore rien vu ! Cette scène à dû rendre les amatrice de gay friendly folles de joie.

Anybref ! Après avoir fait balancé madame Watson du train qui roulait toujours et du haut d’un pont pour qu’elle retombe dans la flotte, elle est réceptionnée par un Mycroft Holmes en barque…

Là où je suis tomber de ma chaise en voyant plus tard Mycroft recevoir en tenue d’Adam une madame Watson furibarde.

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Ce n’est pas digne d’un Mycroft Holmes et je n’ai pas vu l’utilité de la recevoir nu, hormis la gêner horriblement, mais ceci n’est pas un comportement d’un gentleman à l’époque victorienne !

La rencontre avec la tzigane,  Madame Simza Heron (Noomi Rapace) est un peu mieux parce que Noomi est parfaite dans le rôle, mais j’ai pas aimé qu’elle tourne ainsi autour de mon Sherlock qui n’a pas montré beaucoup de peine pour le décès de sa chère Irene.

Par contre, une scène qui est drôle mais un peu poussée, c’est Holmes à cheval. Il nous lance la phrase bien connue « Le cheval est un animal dangereux aux deux bouts et inconfortable au milieu ».

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Je ne lui donnerai pas tort, je connais les dangers inhérents à la pratique de l’équitation, j’ai eu assez de bobos et de radios en tout genre pour le confirmer…

Mais qu’on lui balance un poney, là, c’était la goutte d’eau qui a fait déborder mon vase qui débordait déjà, de toute façon !

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Pour leur défense, je dirai que la musique piquée à Ennio Morricone et au film « Sierra torride » était de plus belle pour illustrer en fond sonore leur chevauchée fantastique, Holmes juché sur son poney.

Bon, le train lancé à grande vitesse, le combat avec Moriarty et la chute dans les chutes, tout ça c’est moyen moyen, ça manque d’envergure, d’émotions, trop de rocambolesque et Holmes est trop du chien fou dans ce film.

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J’arrête ici, j’en jette plus, j’ai été déçue par ce second opus qui défouraille un peu trop à mon goût, comme si le petit-fils turbulent de la Reine, le Kaiser de mes deux, était déjà entré en guerre, comme si le monde allait s’écrouler et qu’il faille Holmes pour le sauver, tel un Superman de l’époque victorienne.

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Voyez les affiches, on voit Big Ben qui fume et la tour Eiffel qui n’a plus froid ses pieds…

Voyez ces armes de destruction dans leurs mains, comme si Holmes c’était Lucky Luke ou un super-homme armé qui défend le monde !

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Non, c’était un détective conseil qui résolvait des énigmes, des enquêtes, qui n’hésitait pas à courir, ou à se battre s’il le fallait, mais qui n’avait rien à voir avec ce que cette production à fait de lui.

Je peux comprendre que c’est ce genre là qui attire les foules, mais bon, trop is te veel, comme on dit chez nous !

Ma déception pour ce film fut encore plus grande parce que je l’attendais comme on attend le Messie, je scrutais, tous les mois, les magazines de ciné, dans l’espoir de voir une photo, une anecdote sur le film.

Mais le résultat final ne fut pas à la hauteur de mes attentes initiales et je prie pour qu’il n’y ai pas de N°3… Sauf s’ils engagent un VRAI scénariste anglais, avec son humour, ses qualités, son cerveau !

Un film ô combien décevant, un Holmes à l’opposé de ce qu’il est vraiment et s’il avait été un peu moins cradingue, s’il ne s’était pas déguisé en pouffiasse, s’il avait été moins foufou et si Mycroft n’avait pas montré son p’tit oiseau à Mary Watson, j’aurais pu aimer ce film, malgré la profusion d’armes, de coups de grosse Bertha ou de course-poursuite pour empêcher le grand complot de se déclencher.

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Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, Challenge #LeFilmDeLaSemaine2016 et Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda.

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Sherlock Holmes- A Game of Shadows - Outside The Train