[FILM] La folie des grandeurs de Gérard Oury (1971)

La Folie des grandeurs est un film franco-hispano-italo-allemand réalisé par Gérard Oury, sorti en 1971.

Très librement adapté de Ruy Blas de Victor Hugo, le film raconte, dans l’Espagne du XVIIe siècle, les mésaventures de l’ignoble Don Salluste, cupide et hypocrite ministre des Finances du roi d’Espagne, déchu et chassé de la cour par la reine. Ivre de vengeance, et prêt à tout pour retrouver ses fonctions et sa richesse, il manipule son ancien valet Blaze, transi d’amour pour la souveraine, afin de compromettre cette dernière.

Le grand succès de ses films Le Corniaud en 1965 et La Grande Vadrouille en 1966 permet à son idée de voir le jour. Bourvil et Louis de Funès, têtes d’affiche des deux films, sont prévus dans les rôles de Blaze et de don Salluste.

Après la mort de Bourvil d’un cancer en septembre 1970, et sur suggestion de Simone Signoret, Oury distribue le rôle de Blaze à Yves Montand.

Bénéficiant d’un important budget de 18 millions de francs, cette « superproduction » européenne est tournée en Espagne et en France, notamment dans le somptueux palais de l’Alhambra de Grenade. La musique du film est composée par le chanteur pop Michel Polnareff.

Synopsis : 
Espagne, XVIIe siècle, Siglo de Oro. Don Salluste de Bazan est ministre du roi d’Espagne Charles II. C’est un être fourbe, hypocrite et cupide qui collecte lui-même les impôts, qu’il détourne en grande partie à son profit. Il est haï par la population qu’il exploite.

Accusé par la reine Marie-Anne de Neubourg, une belle princesse bavaroise, d’avoir fait un enfant illégitime à une de ses dames d’honneur, il est déchu de ses fonctions et condamné à se retirer dans un monastère.

Décidé à se venger en cocufiant le roi qui la répudierait, il entre en contact avec son séduisant neveu, César, devenu brigand, mais ce dernier refusant d’entrer dans sa machination, il le fait capturer par ses sbires et l’envoie comme esclave aux Barbaresques. Il décide alors d’utiliser pour sa vengeance Blaze, son valet récemment congédié et dont il a découvert les sentiments pour la reine : il le fera passer pour César et l’aidera à séduire la reine.

Distribution :

  • Louis de Funès : don Salluste, marquis de Montalegre, baron del Pisco
  • Yves Montand : Blaze
  • Alice Sapritch : doña Juana, la duègne
  • Karin Schubert : Marie-Anne de Neubourg, reine d’Espagne
  • Alberto de Mendoza (VF : Bernard Woringer) : Charles II, roi d’Espagne
  • Les Grands d’Espagne comploteurs
    • Jaime de Mora y Aragón (VF : Jean-Henri Chambois) : le marquis de Priego
    • Eduardo Fajardo (en) : Cortega
    • Antonio Pica (VF : Jean Martinelli) : le duc de Los Montès
    • Joaquín Solísnote 1 : le duc de Sandoval
    • Venantino Venantini (VF : Jean-Pierre Duclos) : le marquis del Basto

Ce que j’en ai pensé :
Ce film, je n’en pense que du bien. Je me fiche bien que les critiques, à l’époque, n’en aient dit que du mal.

On ne peut pas m’accuser de partialité parce que, même si j’adore Louis de Funès, je n’aime pas toute sa filmographie (je ne l’ai même pas vue en entier).

Depuis que je suis gamine (et ça fait longtemps), j’ai toujours aimé ce film. Il me faisait rire et me fait toujours rire. De plus, je connais les répliques par cœur et je peux les dire à l’avance…

En plus, dans ce film, qui se déroule en Espagne du XVIIe siècle, sous le règne de Charles II, il y  a de magnifiques destriers dedans (oh putain, les six chevaux noirs attelés au carrosse de don Salluste, je les veux bien) et puis, il y a la musique géniale qui passe derrière (de Polnareff).

J’adore tout, dans cette comédie, notamment le réveil de Don Salluste au son des pièces d’or agitées par Blaze, l’inénarrable strip-tease d’Alice Sapritch ou celle-ci se faisant lécher la main par un chien…

Et puis, les répliques sont drôles, cultes et certaines sont tellement vraies et toujours d’actualité. D’ailleurs, avec la crise du covid, les riches sont devenus encore plus riches.

— Cette année, la récolte a été très mauvaise, alors il faut payer le double. C’est normal ! Les pauvres c’est fait pour être très pauvres et les riches très riches.

— Mais qu’est ce que je vais devenir ? Je suis ministre, je ne sais rien faire !

Comme d’habitude, De Funès joue le rôle d’un méchant et il le fait bien, parce que ce méchant, on l’adore, même s’il n’aime que l’argent, le pouvoir, le luxe… De toute façon, les autres ne valent pas mieux que lui, eux qui conspirent contre lui et contre le roi.

— Eh ben en tout cas on va pas moisir ici, j’ai un plan pour tous nous évader : Nous rentrons à Madrid, nous conspirons, le roi répudie la reine, la vieille épouse le perroquet, César devient roi, je l’épouse et me voilà reine !

Non, les mimiques de De Funès ne m’ont jamais agacé, ni dérangé, j’aime ses mimiques, même si elles sont répétitives. De Funès est parfait pour jouer le rôle d’un riche esclavagiste (il ne respecte pas son personnel), opportuniste, voleur, abuseur des faibles et dans le déni, bien souvent, puisqu’il rend les autres responsables de ses fautes.

Oui, dans ses films, ça me fait rire, par contre, dans la vraie vie, là, ça ne fait pas rire du tout. Mais l’acteur est aussi très fort pour faire aimer ses personnages détestables.

Alors oui, je le connais pas coeur, mais j’ai profité, une fois de plus, de son passage à la télé, pour le regarder une fois de plus et en faire une petite fiche pour le Mois Espagnol.

PS : Sorti en décembre 1971, La Folie des grandeurs attira plus de 5 millions de spectateurs, un résultat  honorable mais inférieur à ceux du Corniaud et de La Grande Vadrouille, et décevant en terme de recettes pour les producteurs au regard de leur investissement. Il se classe ainsi à la 4e place du box-office français de l’année, loin derrière la superproduction Disney de l’époque, Les Aristochats.

Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°02].

Publicité

[SÉRIES] Stranger Things – Saison 4 – 9 épisodes (2022)

Résumé : Six mois se sont écoulés depuis la bataille de Starcourt qui a semé terreur et désolation sur Hawkins. Encore titubants, nos amis se trouvent séparés pour la première fois – et la vie de lycéen n’arrange rien.

C’est à ce moment de vulnérabilité qu’une nouvelle menace surnaturelle apparaît et, avec elle, un terrible mystère qui pourrait être la clé permettant de mettre fin aux horreurs du monde à l’envers.

La quatrième saison de Stranger Things, série télévisée américaine de science-fiction et d’horreur, est composée de neuf épisodes répartis en deux volumes, le premier comptant sept épisodes sortis le 27 mai 2022 et le deuxième, deux épisodes sortis le 1er juillet 2022, sur Netflix. Elle est la quatrième et avant-dernière saison de la série créée par Matt et Ross Duffer.

Avant sa sortie, elle est considérée par les acteurs de la série comme étant la saison la plus « effrayante », « sombre » et « intense » de Stranger Things.

Les neuf épisodes de cette saison sont filmés en Lituanie, au Nouveau-Mexique et en Géorgie (États-Unis).

Le tournage a débuté en février 2020, mais fut interrompu en raison de la pandémie de Covid-19 au début de mars 2020, ce qui a permis aux frères Duffer d’écrire toute la saison avant de la filmer. Le tournage a repris en septembre 2020 pour se conclure en septembre 2021.

Acteurs principaux :

  • Winona Ryder (VF : Claire Guyot) : Joyce Byers
  • David Harbour (VF : Stéphane Pouplard) : Jim Hopper
  • Millie Bobby Brown (VF : Clara Soares) : Jane Hopper (née Ives) / Onze / Elfe
  • Finn Wolfhard (VF : Tom Hudson) : Michael « Mike » Wheeler
  • Gaten Matarazzo (VF : Gabriel Bismuth-Bienaimé) : Dustin Henderson
  • Caleb McLaughlin (VF : Thomas Sagols) : Lucas Sinclair
  • Noah Schnapp (VF : Tom Trouffier) : William « Will » Byers
  • Sadie Sink (VF : Clara Quilichini) : Maxine « Max » Mayfield
  • Natalia Dyer (VF : Alexia Papineschi) : Nancy Wheeler
  • Charlie Heaton (VF : Julien Crampon) : Jonathan Byers
  • Joe Keery (VF : Clément Moreau) : Steve Harrington
  • Maya Hawke (VF : Emmylou Homs) : Robin Buckley
  • Brett Gelman (VF : Gilduin Tissier) : Murray Bauman
  • Priah Ferguson (VF : Dorothée Pousséo) : Erica Sinclair
  • Matthew Modine (VF : Philippe Vincent) : Dr Martin Brenner / appelé « papa » par Onze
  • Paul Reiser (VF : Pierre-François Pistorio) : Dr Sam Owens

Ce que j’en ai pensé :
Il m’a fallu du temps avant que je ne me décide à visionner la saison 4 de la série Stranger Things, alors que j’avais adoré les trois saisons précédentes.

Pourquoi n’étais-je pas chaude pour la voir ? Premièrement, parce que j’avais peur que cette 4ème saison soit celle de trop…

Oui, j’avais peur que les scénaristes n’aient pas su faire aussi bien que les précédentes, que la série ne tourne en rond, qu’à force de voir surgir des créatures horribles du monde à l’envers, cela ne devienne redondant (là, j’ai eu peur pour rien, le scénario est excellent !).

La deuxième chose qui m’a freiné, c’est que nos gamins n’en sont plus : ce sont des ados de 16 ans ! Et pour bien m’achever, une partie de la bande est partie dans un autre état, quittant la ville maudite d’Hawkins. Oh non, pas ça ! Pas une séparation !

La ville d’Hawkins sans la présence de Will Byers, de son frangin Jonathan, de leur mère et de Eleven, ça ne me donnait pas envie de regarder.

Passer de l’enfance à l’adolescence, c’est un cap important, mais dans cette série, ce qui me plaisait aussi, c’est que les gamins étaient jeunes (12/13 ans) et que ça me faisait penser à la bande de potes dans ÇA ou dans les Goonies.

Trop chous !

Et puis, je vous avouerai aussi que j’avais peur qu’à force de se mesurer à des créatures venant d’un autre monde,  l’un ou l’autre des ados (et des adultes qui les aide) ne viennent à trépasser. Déjà que Hopper, dans la saison 3, avait disparu et qu’il se retrouvait dans un camp de prisonniers en Russie !

Oui, j’avais les miquettes en commençant à visionner les 9 épisodes de la série ! Alors oui, c’est moins drôle de se retrouver avec des ados, mais je vous assure que dès les premières images, j’étais à nouveau sous le charme de cette bande de copains, de toute cette troupe hétéroclite qui n’ont jamais été et ne seront jamais les élèves populaires de leur école !

Dans cette saison, l’horrible monstre tueur sera surnommé Vecna et nous apprendrons ensuite qui il est réellement. Pout tuer, il provoque des visions chez la personne choisie, il entre dans son esprit, lui murmure à l’oreille et quand la personne est mûre, elle est soulevée du sol avant qu’il ne lui craque les os comme un poulet rôti élevé en batterie. Beurk !

La police n’a jamais vu de pareils meurtres ! La peur rôde. La fille assassinée était populaire et on a retrouvé son corps dans le mobile-home de Eddie, le marginal un peu barje de l’école. Sans pousser la réflexion plus loin, les flics trouveront qu’il fait un coupable idéal (un marginal qui aime les jeux de rôles, trop facile). Ensuite, certains esprits vont s’échauffer et ne vouloir faire justice eux-mêmes.

Heureusement que nous sommes en 1986, sans les réseaux sociaux, sinon, c’était le lynchage au niveau mondial du suspect. En tout cas, l’irruption de Eddie le banni, dans cette saison, était un vent de fraicheur et il ne m’a pas fallu longtemps pour m’attacher à ce mec un peu zinzin. Il m’a même superbement ému.

Pas eu vraiment le temps de souffler durant le visionnage de cette nouvelle saison et si certains critiques sont violentes, de mon côté, j’ai apprécié le scénario, même si, à certains moments, on a tout de même l’impression qu’il tire un peu la langue, notamment en tentant d’expliquer d’où sort Vecna et en rattachant le tout à la vie d’Eleven avant, dans le labo d’expériences honteuses sur des enfants possédants des pouvoirs psychiques.

En apprenant que les scènes avec Eleven jeunes, avaient été tournées avec une autre actrice jouant son rôle, j’ai compris qu’au départ, les Duffer Brothers (les deux scénaristes) n’avaient pas pensé à expliquer l’origine du Monde à l’envers, ni l’origine des monstres sortis par le portail (les Demogorgons et le Flagelleur Mental), dans les saisons précédentes…

Bon, les scénaristes n’avaient sans doute jamais pensé aller aussi loin dans leur série et ils ont brodé au fur et à mesure. Gaffe, c’est souvent ainsi que l’on se plante. Moi, j’ai adoré découvrir cette origine, je l’ai trouvée logique, dans la lignée de tout ce qui était arrivé pour le moment, mais ils auraient pu se prendre les pieds dans le tapis.

Ce que j’avais apprécié, dans les précédents saisons, c’est que tous les personnages avaient de l’importance : les 4 gamins originaux, Eleven et les autres qui étaient venus se greffer à la troupe (on était à 13 personnes importantes, dans le groupe de celles et ceux qui luttaient contre le monde à l’envers).

Équipe d’Hawkins

Dans cette saison 4, vu que la troupe d’amis est séparée, chacun va bricoler dans son coin afin de venir à bout de Vecna, ce qui a donné un déséquilibre dans les rôles, notamment pour Will Byers (quasi invisible alors qu’il était au centre des saisons précédentes), son frère Jonathan (camé, loin du frangin qui avait tout fait pour retrouver son petit frère dans la saison 1), Mike (l’élément central du groupe, qui n’a pas un grand rôle à jouer), Erica Sinclair (soeur de Lucas et génialissime quand elle ouvre la bouche) et Joyce Byers (Winona Ryder, tout de même) qui, bien que partie en mission en Russie, jouera plus sur le banc de touche que sur le terrain.

Ok, dans le camion de pizzas, Will, Mike et Jonathan vont remonter la piste de Eleven, l’aider, mais bon, ça restera des rôles fadasses, comparé aux actions musclées et couillues de la troupe restée à Hawkins.

Heureusement que dans la seconde partie de la saison, nos amis exilés en Californie se remueront un peu plus les miches. Comme l’ami Ricoré, ils arriveront au bon moment, mais sans les tartines et les croissants… Juste pile au bon moment. Timing parfait, les mecs !

L’équipe Californie

Mais avant que tout le monde se retrouve réuni, bien des membres de l’équipe se retrouveront isolés, de leur fait ou non. Lorsqu’on a connu la petite troupe super soudée, on a mal au coeur de les voir, au début, vivre chacun de leur côté, séparés, plus autant copains qu’avant. Maxine est même totalement seule ! Putain, les gars, ils vous est arrivé quoi, comme saloperie ! L’adolescence, terrible maladie…

Les deux seuls qui sont resté soudés, ce sont les grands : Steve et Robin (toujours aussi volubile, elle). Nancy Wheeler, grande soeur de Mike, s’en sort bien avec son job de journaliste du lycée.

Anybref, avec des décors magnifiquement horribles dans le monde à l’envers, avec un vilain méchant qui a un passé, des blessures, des fêlures, un esprit tordu et manipulateur, cette saison 4 est excellente et j’ai eu quelques frissons de peur en la visionnant.

Le dernier épisode, qui fait plus de 2h, m’a fait monter la tension et j’étais contente que le chat soit là, en mode « pétrissage » et « je veux des câlins ». Passer mes doigts dans sa fourrure douce a réussi à diminuer mon rythme cardiaque.

La bande son est, elle aussi, réussie, notamment avec le superbe morceau de Kate Bush « Running Up That Hill », qui allait très bien avec l’action que Max faisait à ce moment là (sortir de l’antre de Vecna). Un morceau qui reste dans la tête et qui n’est pas pourave du tout.

Malgré mon bémol sur le fait que certains personnages n’étaient pas assez présent dans cette saison et avait un rôle mineur par rapport aux autres (personnages et saisons antérieures), je ne pourrai pas me plaindre du Grand Méchant qui était excellent, foutait bien la trouille, comme le clown démoniaque dans ÇA ou le Freddy Krueger (A Nightmare on Elm Street).

Le final laisse entendre qu’il y aura une saison 5, tout n’est pas terminé et je pense qu’il faudra autre chose que des courses dans un supermarché des armes pour venir à bout de Vecna (qui est allé faire dodo) ou de ce qui pourrait encore se cacher dans le monde à l’envers…

Mais les scénaristes l’ont dit : 5 saisons, pas une de plus, avec une vraie fin fermée. Et pas de morts, j’espère, parce qu’ils avaient laissé sous-entendre qu’on en aurait dans la 4 (et il y en a eu un et une autre en mauvais état)…

Kate Bush, vas-y, sauve tout le monde, je les aime trop, ces gamins d’Hawkins !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°129] et Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°12).

[SÉRIE] Vortex – 6 épisodes (2023)

Vortex est une mini-série télévisée franco-belge en 6 épisodes réalisée en 2021 et 2022 par Slimane-Baptiste Berhoun sur un scénario de Camille Couasse et Sarah Farkas et diffusée en Suisse sur RTS Un à partir du 25 décembre 2022, en Belgique sur Tipik à partir du 27 décembre 2022 et en France sur France 2 à partir du 2 janvier 2023.

Cette série policière de science-fiction est une coproduction de Quad Drama, AT-Production et la RTBF (télévision belge), réalisée pour France 2 avec le soutien de la région Bretagne et de la région Île-de-France et la participation de la RTS (télévision suisse).

Résumé :
En 2025, Ludovic, 52 ans, commandant au service régional de police judiciaire (SRPJ) de Brest en Bretagne, a refait sa vie avec Parvana après avoir perdu sa première épouse Mélanie en 1998 dans un accident.

Mélanie, qui était juge d’instruction au tribunal de grande instance de Brest, est décédée le 19 juillet 1998, une semaine après la victoire des Bleus en finale de la Coupe du Monde : elle a été retrouvée morte sur la plage de Corsen à Plouarzel, après une chute probable depuis les falaises de la pointe de Corsen où elle faisait son jogging tôt le matin.

27 ans plus tard, le 7 juillet 2025, une femme nommée Zoé Levy est retrouvée morte sur la même plage : les commandants Ludovic Béguin et Nathan Leroy inspectent la scène de crime, assistés de la PTS et de drones qui cartographient la plage depuis les airs.

Mais le soir, alors que Ludovic procède à la reconstitution de la scène de crime dans la salle de réalité virtuelle du SRPJ de Brest, un bug ouvre soudain une faille temporelle et, dans la reconstitution de la scène de crime du 7 juillet 2025, il aperçoit soudain Mélanie en train de courir sur la plage le 7 juillet 1998.

Casting :

  • Tomer Sisley : Ludovic Béguin, commandant au SRPJ de Brest
  • Camille Claris : Mélanie, la femme de Ludovic en 1998
  • Anaïs Parello : Juliette, la fille de Ludovic et Mélanie en 2025
  • Zineb Triki : Parvana Rabani, la femme de Ludovic en 2025
  • Maxime Gueguen : Sam, le fils de Ludovic et Parvana en 2025
  • Éric Pucheu : Nathan Leroy, commandant au SRPJ de Brest
  • Sandrine Salyères : Florence Leroy, la greffière de Mélanie en 1998 et la femme de Nathan en 2025
  • Juliette Plumecocq-Mech : Agathe Burtin, la technicienne VR
  • Léo Chalié : la brigadière Kim Jaguin
  • Évelyne El Garby-Klaï : la commissaire Yasmine Ben Salem en 2025
  • Marc Andreani : le commissaire Le Goff
  • Julien Floreancig : le procureur Nicolas Orsat
  • Ludovik : Hector Delavigne

Ce que j’en ai pensé :
Comme je regarde peu la télé, je sélectionne les émissions ou les programmes que je désire regarder et l’émission « C à Vous – La suite », fait partie, entre autre, de ce que j’apprécie regarder.

Coup de bol, j’étais devant l’écran de télé lorsque le présentatrice a présenté cette série qui allie l’enquête policière avec des technologies futuristes, comme les scènes de crimes en VR (réalité virtuelle).

Comme détaillé dans le résumé, c’est en regardant la scène de crime de Zoé Levy, reconstitué en VR que le commandant Ludovic Béguin (Tomer Sisley), aperçoit son épouse, en 1998, faisant son jogging, alors que lui, il se trouve en 2025.

Un vortex s’est ouvert, permettant à Ludovic de parler à son épouse, quelques jours avant son décès. Il la prévient, elle ne le croit pas, il lui livre des détails qu’elle ne peut connaître à l’avance (les buteurs, le score France-Brésil) et quand elle le croit enfin, il tente, avec elle, de lui faire échapper à cet accident qui n’en est peut-être pas un…

Je ne vous dirai rien de plus, il faut être vierge de tout détails avant de regarder cette série. Là, je ne vous ai rien donné de plus que ce que le résumé offrait et ce que j’ai entendu sur le plateau de « C à Vous ». Ni une, ni deux, j’ai regardé les deux premiers épisodes le soir même, puisque c’était diffusé sur France5.

C’est addictif, rien à dire. Les deux premiers épisodes sont passé trop vite et je n’avais qu’une seule envie, voir les suivants, savoir QUI était le coupable. Ayant suspecté les mêmes personnages que le commandant Ludovic Béguin et dans le même ordre, je me dis que je ne serais pas une trop mauvaise enquêtrice : seulement deux erreurs… Oups.

La trame, malgré les retours dans le passé, est facilement lisible et on reconnaît tout de suite les époques, notamment grâce aux voitures et à la tête des personnages. C’était agréable de se retrouver avant l’an 2000.

Un des points forts de cette série, en plus des personnages bien dans leur rôle, c’est le fait que Ludovic soit tenté de changer le passé, oubliant un peu vite que son futur changera aussi, faisant disparaître sa nouvelle femme et le fils qu’il a eue avec elle.

Hé oui, souvent, dans la vie, des malheurs apportent ensuite des bonheurs. On serait tenté d’effacer ces malheurs, mais les bonheurs qui en ont découlé s’effaceraient ensuite. Pas évident… Je ne sais pas ce que j’aurais fait, à leur place.

Le commandant Béguin est en situation de grand-écart : sauver son épouse, résoudre son meurtre et celui des suivantes, sans pour autant apporter de changements à sa vie de 2025. Dilemme atroce, à la limite du choix de Sophie. Pour une fois, c’est un triangle amoureux bien amené et jamais gnan-gnan.

L’effet papillon est donc bien développé dans cette série et les quelques changements que Mélanie, son épouse de 1998, fera, auront des conséquences importantes dans le futur de Ludovic et ils devront souvent se démerder pour arriver à réparer les erreurs.

C’est une série policière, dramatique, mais pas que… On a de l’humour, avec le personnage, pince-sans-rire, d’Agathe Burtin, la technicienne VR et avec le commandant Ludovic Béguin qui lui, n’est jamais au courant tout de suite des changements qui se sont déroulés.

Bien souvent, tout le monde va penser que Ludovic est à la masse, qu’il en tient une couche, qu’il n’est pas bien, qu’il a des problèmes de mémoire. Le pauvre ! Il ne sait jamais ce qu’il va se passer lorsqu’il rentrera chez lui ou au commissariat !

La série m’a happée et si elle a quelques petits défauts (on tourne en rond avec les meurtres et la recherche du coupable), elle n’en reste pas moins bien conçue, addictive et portée par des personnages qui allaient bien avec leur rôle, sans surjouer.

Une chouette série policière française, avec une touche de SF, ce qui a ajouté du plaisir, du suspense et du mystère.

Petites infos supplémentaires : La production a décidé de ne pas avoir recours au tournage sur fond vert (comme c’est souvent le cas) pour miser sur la VR avec la technique du « volume ».

Cette pratique a d’ailleurs été utilisée pour la première fois pour la série évènement Disney+ The Mandalorian (qui se passe dans l’univers de la saga Star Wars). Le décor est diffusé sur un mur circulaire d’écrans LED, permettant une immersion totale des comédiens et des spectateurs dans l’intrigue.

C’est la première fois que cette très jeune technologie est utilisée à cette échelle en France, où elle n’était jusqu’alors utilisée qu’à la marge pour des séquences d’action, de courses-poursuites en voiture.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°127] et Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°10).

[SÉRIES] Capitaine Marleau – Saison 4 – Épisode 8 – Follie’s

Résumé : Employée dans un cabaret parisien, une stripteaseuse se volatilise du jour au lendemain sans laisser de traces.

Chargée de l’enquête, la capitaine Marleau interroge la propriétaire du sulfureux établissement, une dame quelque peu irascible…

Acteurs : Corinne Masiero (la capitaine Marleau), Catherine Ringer (madame Rosa), Samuel Mercer (Vincent Schoeffler), Zahia Dehar (Sunlight), Michel Fau (), Maxime D’Aboville (), Blanca Li (), François Bureloup (Armand Chevillard), Romain Ogerau (l’officier de gendarmerie), Luc Piat (un gendarme), Boris Sirven (un gendarme)

Realisatrice : Josée Dayan

Scénariste : Marc Eisenchteter

Diffusion : le 7 janvier 2023 (RTBF)

Ce que j’en ai pensé :
L’avantage, en Belgique, c’est qu’une partie des séries françaises sont diffusées quelques jours avant l’Hexagone, ce qui me donne souvent l’occasion de les voir avant vous.

Merci à la RTBF (télé Belge) qui est toujours fourrée dans vos tournages (au générique, il est toujours marqué « avec la participation de la R.T.B.F).

Ce que j’apprécie le plus, dans les enquêtes de la capitaine Marleau, c’est sa gouaille, son humour cynique, ses petites phrases assassines (ok, pour les parents des victimes, ce ne doit pas être drôle) et pour le fait qu’elle n’ait pas de famille pour venir phagocyter l’épisode.

Non, je n’ai rien contre les flics ou gendarmes avec famille, ex-femme ou ex-mari, mais bien souvent, les enfants leur font des tas d’emmerdes et ça devient redondant (oui, je sais, c’est les scénaristes qui veulent ça, mais à la fin, c’est trop).

Dans cet épisode, notre capitaine a un supérieur ! Mince alors, un commandant de gendarmerie qui essaie de lui donner des ordres, de lui dire que l’enquête sur la disparition d’une fille bossant dans un cabaret n’en vaut pas la peine, que la fille a dû aller prendre des vacances sans prévenir la direction.

Mouais, Marleau n’aimant pas qu’on lui dise quoi faire va enquêter et aller mettre sa chapka dans les coulisses du cabaret, fouillant un peu partout, emmerdant tout son petit monde et soulevant des lapins un peu partout.

J’ai trouvé cet épisode assez émouvant, du moins attendrissant, avec madame Rosa (Catherine Ringer) qui se comporte en mère poule avec ses talents, qui ont tous un passé trouble. Elle les protège, comme une chatte protège ses petits. Ils forment une famille et ils m’ont un peu ému, en particulier Samuel, le travestit (Vincent Schoeffler).

Dans cette affaire de disparition, une autre viendra se greffer et au fur et à mesure que Marleau soulèvera ses lapins, elle tombera sur des trucs chelous et pas très catholique, si vous voulez mon avis.

Par contre, à un moment donné, cela deviendra un peu difficile de comprendre l’ensemble, de voir l’intégralité de la toile, tant il semblera avoir des éléments disparates. Heureusement qu’à la fin, on nous expliquera bien tout.

Bref, un épisode différent des autres, notamment par la présence d’un commandant de gendarmerie qui voudrait que Marleau lui obéisse, ce qui est peine perdue. Mon seul bémol sera pour la jeune gendarmette qui aide la capitaine : un peu trop fofolle.

Encore une affaire de résolue pour la capitaine Marleau qui repartira ensuite sur les routes de France et de Navarre.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°119] et Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°02).

Les petits meurtres d’Agatha Christie – Saison 2 – Épisode 20 – Le crime de Noël

Résumé : Un père Noël est tué d’une balle en plein coeur, la nuit, sur un marché de Noël. Louison, une jeune fille de 6 ans, est témoin du meurtre. La fillette s’est enfuie de l’orphelinat où elle réside avec son frère.

Louison est désormais une cible. Tandis que Marlène est aux anges de jouer à la maman, Swan, qui déteste les enfants, doit s’improviser garde du corps.

Le sinistre orphelinat de Louison semble être la clef de l’énigme. Alice, quant à elle, se fait engager comme institutrice à l’orphelinat où elle a vécu enfant…

PS : C’est le premier épisode de la série qui n’est pas adapté d’un roman d’Agatha Christie. L’épisode réalise la meilleure audience historique de la série en nombre de téléspectateurs et en part de marché et reste leader de la soirée.

Casting :

  • Samuel Labarthe : Swan Laurence
  • Blandine Bellavoir : Alice Avril
  • Elodie Frenck : Marlène Leroy
  • Dominique Thomas : Ernest Tricard
  • Cyril Gueï : Docteur Timothée Glissant
  • Christiane Millet : Mme Hautin
  • Julien Bouanich : Gaston Vernet
  • Franck Andrieux : Max
  • Elina Solomon : Louison Sauvage
  • Merlin Delarivière : Rudy
  • Mathieu Maricau : Bouboule
  • Julien Ledet : Baptiste Sauvage
  • Éric Leblanc : Hubert Dopagne/Père Noël

Ce que j’en ai pensé : 
J’ai une viscérale aversion pour les téléfilms de Noël, rempli de fausse neige, de guimauve, de bons sentiments…

Par contre, j’adore les christmas murder, tel un Holmes observant avec attention des oies blanches (l’escarboucle bleue), un Hercule Poirot chipotant dans le pudding (Le Noël d’Hercule Poirot), un Columbo à l’imper froissé, un Mentalist au sourire ravageur, un John McClane, en marcel, couvert de sang, qui tire partout…

Ou, s’il n’y a pas de meurtre, alors je demande un épisode de Friends (Saison 7, épisode 10 : Celui qui se déguisait).

Désolée, il me faut un cadavre au dessert ou plutôt, un téléfilm policier. Là, j’avais au menu, l’assassinat du Père Noël, la nuit, sur un marché de Noël. Putain, le must !

Alors oui, c’était une bonne idée de revoir, une fois de plus, l’épisode spécial Noël des Petits Meurtres d’Agatha Christie, série que j’adore, quelque soit la période (chacune a son charme). Mais voir le commissaire Laurence se transformer en bonne d’enfant et faire le cheval, c’est toujours jouissif.

Alors oui, la neige qui recouvre les trottoirs, les cabanons du marché de Noêl, est fausse, archi-fausse et on le voit de suite (elle ne fond pas, ne se salope pas, ne glisse pas). Mais je m’en moque. Ce que j’apprécie, dans cette série, ce sont les personnages, leurs dialogues, leur interactions, les piques entre le commissaire Laurence et la journaliste Avril.

Dans cet épisode, totalement inédit, puisque non inspiré par un roman de la reine du crime, nos trois compères trouvent une petite fille échappée d’un orphelinat, qui leur annonce que le père Noël s’est fait assassiner et que son frère a disparu.

Ce sera l’occasion pour Alice Avril de retourner dans l’orphelinat où elle a grandi, de se rendre compte que c’est dur pour elle, vu tous les mauvais souvenirs qu’elle en garde. On peut la comprendre.

La taulière qui sévit pour le moment dans cet orphelinat a tout du gardien de camp, de la peau de vache certifiée et son cerbère qui l’accompagne (et qui est son amant), est une brute qui aime fouetter les enfants avec sa ceinture. Ils font froid dans le dos.

C’est sur un malentendu qu’Alice s’est faite embaucher comme institutrice, ce qui lui permettra de mener son enquête, pendant que Marlène et le commissaire Laurence enquêtent de leur côté, tout en essayant de contenir la petite fille, qui sait être peste et qui casse tout.

Le cynisme de Laurence est bien présent, il déteste Noël, là où Marlène croit encore au Père Noël et ne demande qu’à vivre cette fête avec les gens qu’elle apprécie, autour d’un grand sapin. Les réflexions du commissaire sont assez piquantes, envers la gamine, qui le lui rend bien.

La première fois que j’avais vu cet épisode, il m’avait été impossible de trouver le nom de la personne coupable. C’était bien mené et difficile de trouver son identité, ainsi que son mobile.

En le revisionnant, je ne savais plus qui c’était et puis, tout est revenu d’un coup. C’était… Non, je ne vous le dirai pas ! Par contre, j’avais totalement oublié le mobile. Il était donc plus que temps que je me le remisse en mémoire.

Durant l’épisode, on a des sourires en écoutant les piques que Laurence envoie à Alice Avril, qui ne se laisse pas faire et ne se prive pas de lui en décocher quelques unes aussi.

Notre policier bourru et hautain laisse un peu entrevoir son coeur à la fin, tout en bougonnant, bien entendu, pour sauver l’honneur. Comme bien souvent…

Voilà pourquoi j’aime son personnage : froid, comme un Sherlock Holmes, excellent enquêteur qui ne se laisse pas mener par ses émotions, et qui, tout comme lui, apprécie ses deux amies, même s’il le cache bien.

Un bel épisode, qui se termine sur une note d’espoir, période de Noël oblige. L’enquête est bien mise en scène, on ne voit rien venir avant la révélation finale du commissaire Laurence, sauf si on a bien relevé les quelques indices disséminés dans ses paroles.

Un soirée plaisir à le revoir, avec un bon plaid sur les jambes, vu les températures qu’il faisait le dimanche 18 décembre.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°104].

Angela Lansbury : 1925 – 2022 [Par Dame Ida]

C’est avec retard et tristesse que les pages du blog, tiennent aujourd’hui à rendre hommage à l’actrice Angela Lansbury qui est partie rejoindre à jamais les étoiles auxquelles elle appartenait déjà.

Rendre compte de sa longue filmographie serait impossible en quelques lignes. Je ne parlerai que de quelques unes de ses œuvres majeures.

Elle fut la fiancée de Dorian Gray (et pas de son portrait) en 1945. Ce fut son troisième film mais au moins celui là je l’ai vu, frappée par la beauté de la jeune Angela à 20 ans qui fut alors nommée aux Oscars et montrait qui plus est un joli brin de voix.

Elle fut une écrivaine alcoolique désopilante et obsédée par le sexe dans Mort sur le Nil (d’Agatha Christie faut-il le rappeler) en 1978 où elle côtoya Peter Ustinov, Bette Davis et… et… Jane Birkin !

Elle fut Miss Marple en 1980 dans Le Miroir se Brisa (toujours de la Grande Agatha), donnant la réplique à Elisabeth Taylor…

Et c’est aussi dans les années 80′ que le grand public la découvrit en France (et en Belgique!) avec la série Arabesque, incarnant pendant 12 ans, Jessica Fletcher, professeur retraitée de lettres, ouverte, emphatique et toujours de bonne humeur, reconvertie dans le roman policier à succès et dans les enquêtes policières, sauvant de la chaise électrique ou de l’injection létale tous les gens de son entourage et les amis de ses amis injustement accusés par des policiers stupides…

Elle fut une aussi épouvantable tante victorienne dans Nanny MacPhy (n’oublions pas qu’elle naquit à Londres avant d’être naturalisée Etats-Unienne!) et c’est avec surprise et tendresse que je l’ai vue dans une de ses toutes dernières apparitions dans le Retour de Mary Poppins dans un tout petit rôle.

Par son incarnation d’une écrivaine de polar et d’enquêtrice, elle nous a démontré que les femmes aussi pouvaient être de grandes héroïnes policières sans forcément servir de potiches jeunes et bien roulées aux hommes ! C’est pourquoi nous ne pouvions pas oublier de la saluer une dernière fois

Une longue vie (plus longue que celle d’Elisabeth II!) et bien remplie.

Bravo Madame !

[Série] Le Serpent de l’Essex [Par Dame Ida qui s’était égarée par là]

Série en 6 épisodes de 50 minutes écrite par Anna Symon et réalisée par Clio Barnard

Sortie en Mai 2022 sur Apple TV

Synopsis Wikipedia :
Cora Seaborne, jeune veuve férue de paléontologie, quitte Londres en compagnie de son fils Francis et de sa nourrice Martha pour s’installer à Aldwinter, dans l’Essex, où elle se lie avec le pasteur William Ransome et sa famille.

Elle s’intéresse à la rumeur qui met tout le lieu en émoi : le Serpent de l’Essex, monstre marin aux allures de dragon apparu deux siècles plus tôt, aurait-il ressurgi de l’estuaire du Blackwater ?

L’avis de Dame Ida :
Qu’est-ce que je suis allée me perdre dans cette série ? Un weekend chez une copine qui m’a laissée accès à son abonnement AppelTV… Un coup de flemme sur la lecture… Et me voici à piocher dans les dernières séries sorties…

Le Serpent de l’Essex… Une sorte d’histoire de monstre du Loch Ness à l’époque victorienne, sauf que c’est dans l’Essex…

Je ne sais même pas où c’est… Sauf que c’est une région marécageuse de bord de mer, que les villageois pensent hantée par un serpent marin.

Je pensais que je partais sur une série fantastique et en réalité, c’était une série sentimentale, l’histoire du serpent ne servant que de prétexte à la rencontre de deux personnages que rien ne destine l’un à l’autre et qui vont se rencontrer d’une manière improbable.

Cora Seaborne a été mariée jeune à un inconnu londonien fortuné qui avait besoin d’un ventre pour ses enfants, et qui se révélera un époux sadique et pervers. Celui-ci aura tout de même le bon goût de mourir prématurément, laissant sa veuve jusque là cloîtrée enfin libre.

Le médecin du mari, chirurgien ambitieux et dont l’éthique des priorités me questionne quelque peu se montrera très entreprenant avec la veuve qui semble pourtant quant à elle presque vivre en couple avec une dénommée Martha…

Martha… Comment définir le rôle de cette femme ? Gouvernante ? Dame de compagnie ? Nurse ?

Je ne saurais vous dire puisqu’elle a des relations tendres mais respectables avec sa patronne dont elle s’occupe avec dévouement, sans oublier de s’occuper consciencieusement du jeune fils de celle-ci.

Ce jeune garçon est étrange lui aussi. Asperger ? Pourquoi pas… Il a l’air plutôt futé mais question émotions, nous dirons qu’il peine à en exprimer… A moins que les jeunes gentlemen britanniques soient élevés pour ressembler à des sujet présentant cette personnalité particulière également ? En effet, le victorien londonien éduqué n’est pas censé exprimer ses émotions, non ? Est-il seulement supposé en avoir ?

Anybref ! En rentrant des obsèques, Cora lit dans le journal cette affaire de serpent marin hantant les côtes marécageuses de l’Essex et part avec armes et bagages sur place pour voir de quoi il s’agit sous les protestations énergique de son soupirant médecin qui vit lui-même dans une troublante relation d’intimité avec un autre confrère qui quant à lui drague Martha.

Car oui, Cora est passionnée de paléontologie (l’étude des fossiles), et se veut femme moderne revendiquant son droit d’accéder au savoir et à la science. Bien avant que l’on imagine que Nessie pourrait être un dinosaure oublié, Cora s’accroche à son hypothèse que le serpent pourrait être lui aussi le survivant d’une espèce oubliée.

Ce n’est pas Martha qui essaiera d’inciter sa patronne de rester à sa place de veuve éplorée qu’elle n’est pas, et son petit garçon bizarre n’a rien contre cette aventure une fois digéré la perte de ses repères quotidiens.

Arrivé dans le petit village où la bébête fait parler d’elle ce singulier trio va le lier d’amitié avec le pasteur Ransome et sympathique petite famille composée de son épouse, et de leurs deux enfants.

Ce couple est particulier : Ransome est incarné par l’acteur qui s’est fait connaître par le rôle de Loki (super héros pas trop sympa de la firme Marvel), et sa femme n’est autre que l’interprète de la Vélane Fleur de Lacour (Harry Potter et la Coupe de Feu).

Bien évidemment ça va se compliquer car Cora et Will Ransome vont se trouver bien des affinités… Et Mrs Ransome se doute bien du rapprochement de ces deux là, mais… Elle laisse faire car… elle aime son mari et doit se débrouiller de son triste secret.

Mais… une londonienne libre et instruite dans un petit village où l’on pratique encore des rites magiques, où l’on s’accroche aux superstitions, et où le vicaire (autre pasteur adjoint au pasteur responsable de la paroisse) est presque aussi fêlé qu’un inquisiteur, ça n’est pas sans provoquer quelques remous.

Et puis le docteur transi d’amour pour Cora ne veut pas lâcher l’affaire… Tandis que Martha qui donne dans le socialisme (Ciel ! Une domestique socialiste ! Quelle angoisse!) fait des allers-retours entre Londres et l’Essex pour soutenir ses causes personnelles.

Le serpent autant vous le dire tout de suite, on ne le verra pas… Ou du moins on ne verra rien avant la fin de la série qui puisse expliquer l’émoi du village.

De fait si la dimension fantastique plane comme une ombre tout au long de la série, c’est surtout le drame sentimental qui se noue entre les divers personnages qui s’imposera au premier plan.

Et bien évidemment ce n’est pas franchement ce qui m’avait attirée au départ. Barbara Cartland et moi… ça fait deux, voire plus.

J’ai bien vu au cours du second épisode ce qui allait devenir la trame principale de la série, et que la bébête n’allait plus être qu’une question secondaire… Ce que le troisième épisode m’a confirmé.

Et pourtant ! Pourtant j’étais prise au jeu.

Parce que l’évolution des personnages et des relations entre les personnages étaient d’une grande délicatesse. Parce que c’était particulièrement bien joué. Chacun des acteurs rendant son personnage attachant, soulignant ses singularités et ses ambivalences sans jamais en faire une caricature, sauf en ce qui concerne le vicaire intégriste… Mais ce genre de personnages existe aussi. La preuve : j’en ai épousé un! Oups! ne lui répétez pas hein… soyez sympas !

Je regretterai toutefois quelques anachronismes qui ont pu me déranger :

Les abat-jours sur certains plafonds (certes l’éclairage au gaz commence à se développer mais plutôt sur des appliques murales que sur des plafonniers) me surprendront…

Certaines montres bracelets portées par des hommes seront étonnantes… Dans l’absolu la montre bracelet existait depuis Napoléon Ier mais était fort peu répandue… A l’époque la montre des messieurs est rangée dans le gilet au bout d’une chaîne.

L’école du village accueillant les enfants des plus humbles m’étonnera aussi. Elle aurait été obligatoire en France à la toute fin du XIXe, mais pas en Angleterre pour des enfants de cet âge… Les enfants étaient mis au travail très jeunes.

C’est franchement dommage car une série de qualité fait attention à ce genre de détails tout de même. Ces erreurs donnent un petit côté bâclé à la série, comme si on n’avait pas pris le temps de vérifier que tout était dans les clous, tant on était pressé de la mettre en vente…

D’ailleurs certaines robes de Cora seront trop originales pour être crédibles (Des robes en tricot ? Pour une bourgeoise citadine victorienne ?). Je passe sur le plan où elle se ballade carrément en pantalon…

Et puis libre ou pas… une femme même veuve ne peut pas se balader sans chaperon… ou entamer la conversation directement avec un homme sans qu’un tiers ne les présente…

Je pinaille, je pinaille… Mais si on veut situer une histoire dans une époque déterminée il faut en respecter les mœurs, non ?

Malgré tout j’ai souri et j’ai été émue en regardant cette série par laquelle je me suis laissée happer avec plaisir à ma grande surprise, puisque je m’attendais à tout à fait autre chose et qu’en général je n’aime pas franchement les surprises ni les histoires d’amuuuuuur.

DOWNTON ABBEY – Le Film (2) : S.Curtis & J.Felows – Carnival Films [Par Dame Ida, Chroniqueuse demi-mondaine]

Synopsis Allociné :
1928. Les Crawley et leurs domestiques assistent tous au mariage de Tom Branson et de Lucy Smith, fille de Lady Bagshaw. Lord Grantham explique à ses proches que le notaire de famille se rendra prochainement à Downton, à la demande de la Douairière, et qu’il compte sur leur présence à tous.

En effet, Violet a hérité d’une villa dans le sud de la France qu’elle souhaite à son tour léguer à la fille de Lady Sybil et de Branson. Mais cette décision met celui-ci mal à l’aise.

Sans comprendre pourquoi le regretté marquis de Montmirail s’est montré aussi généreux avec sa mère, Lord Grantham reçoit un appel téléphonique intriguant : un certain M. Barber, réalisateur pour le cinéma, souhaite tourner son nouveau film muet, The Gambler, à Downton Abbey.

Si Robert estime que l’idée est grotesque, Lady Mary, de son côté, considère qu’il est difficile de refuser l’offre de la production face aux travaux de rénovation qui attend la famille.

Grantham doit bien reconnaître que c’est désormais sa fille qui est aux commandes.

Chez les domestiques, la perspective d’un tournage à Downton provoque un vif émoi. Daisy et Anna se réjouissent de voir leurs idoles de cinéma en chair et en os, mais Mme Hughes se demande comment annoncer la nouvelle à M. Carson.

Tandis que la production s’apprête à investir la propriété, la famille envisage de fuir le chaos qui s’annonce et d’en profiter pour découvrir la villa du sud de la France et rencontrer le nouveau marquis de Montmirail…

L’avis de Dame Ida :
C’est toujours avec autant de plaisir que je retrouve les acteurs et personnages récurrents de cette saga. Ils m’accompagnent maintenant depuis des années. Chacun à leur manière savent se montrer attachants et parfois horripilants. N’y-a-t-il pas deux face sur une médaille ?

On notera l’apparition de Nathalie Baye dans le rôle de la Marquise de Montmirail qui vit assez mal de perdre l’une des perles de sa collection de maisons… Et oui… Son défunt mari lègue une de leurs villas de bord de mer à La Comtesse Douairière, Lady Violette.

Nan sérieusement ! La Comtesse Douairière hérite une maison du Marquis de Montmirail ! Un descendant du « cousin Hub’ » des Visiteurs !

Sérieusement… Imaginer cette vieille dame confite en dignité et bonne manière, la quintessence du raffinement britannique victorien (ben oui elle a connu Victoria!) qui se voit léguer une villa de la part d’un descendant du gros rustre puant qui chantait ♫ Et on lui pèlera le jonc, comme au bailli du limousin qu’on a pendu avec ses tripes un beau matin ♪, la grosse marrade ! Un coup à recracher sa cup of tea par les trous de nez et à s’étouffer avec un scone avalé de travers !

D’autant que l’affaire fait jaser… Un homme qui ne fut pas son mari lui offre une magnifique villa de la cote d’usure heu… de la Côte d’Azur… Mais qu’a-t-elle fait pour mériter ça ? So shocking, isn’t it ? Voilà qui va causer quelques sueurs à quelques personnes…

Mais ce n’est pas Lady Mary pourtant habituellement coincée, qui lui jetterait la pierre, elle qui en l’absence de son mari, se fait éhontément draguer par le réalisateur de cinéma qui loue Downton Abbey pour y tourner un film ! Et oui, il faut bien rénover la toiture… Donc voici les murs séculaire du château livrés à ces gens de cinéma, de quoi faire avaler son chapeau à Carson toujours aussi guindé et confit dans la naphtaline et l’amidon !

Mais les acteurs et les actrices ne sont jamais ce qu’ils paraissent… la jeune première du cinéma muet parle comme une poissonnière, et le jeune premier semble particulièrement s’intéresser au Majordome Barrow… Mais rassurez vous (ou pas – tout dépend de vos attentes), rien d’inconvenant, rien de scandaleux. C’était plus olé-olé dans le film précédent.

Les domestiques de Downton Abbey que l’incursion du cinéma dans leur quotidien fera rêver seront mis à contribution d’une manière ou d’une autre, et certains se trouveront même de nouvelles vocations.

Et bien évidemment l’amour est toujours présent à Downton… Des couples se forment… et des demandes en mariage d’une grande discrétion nous plieront en deux.

Et comme toujours, maîtres et valets ne sont qu’une seule et grande famille où chacun se contente de sa place ans jamais déranger ce bon ordonnancement comme on les aime chez les grands Bretons.

Ce n’est pas très réaliste évidemment… C’est de la bonne guimauve bien sucrée et bien molle qui serait écœurante si on devait regarder toute une saison ressemblant à ce film.

Dans la série les relations entre ceux d’en hauts et ceux d’en bas étaient davantage développées dans leur complexité, avec leurs ambivalences… Et ceux d’en bas vivaient aussi leurs propres drames ou aventures.

Dans ce film, l’action est centrée sur les préoccupations des Crawleys et les valets ne vivent que pour leurs maîtres sans qu’à aucun moment ils ne manifestent le moindre désir propre ou le moindre recul critique sur leur condition, recul pourtant perceptible dans la série.

Mais tout ne sera pas que joie et bonheur dans ce film… Elle aura sa part de tragique. Et plus rien ne sera jamais pareil à Downton Abbey. Une nouvelle ère, nous dit le titre…

Mais le début d’une nouvelle ère signe toujours la fin de celle qui précède et qui laissera les fans de la série pleins de nostalgie.

DOWNTON ABBEY – Le Film (1) : M.Engler & J.Felows – Carnival Films [Par Dame Ida, Chroniqueuse demi-mondaine]

Synopsis Wikipedia :

Année 1927 : depuis le mariage d’Edith, devenue marquise d’Hexham, bien des choses ont changé à Downton Abbey. Alors que le comte de Grantham et son épouse ont dû réduire le nombre des domestiques et que Lady Mary se demande s’il est possible de conserver château, domaine et train de vie, toute la maisonnée apprend l’arrivée du roi George V et de la reine Mary.

Le grand chambellan du roi chamboule les lieux en amenant les domestiques du palais de Buckingham et un grand chef cuisinier. Lady Mary fait appel à Carson, l’ancien majordome. Barrow, devenu le majordome, s’en vexe et profite de son temps libre à York. Anna et M. Bates mènent la fronde et l’ensemble des domestiques mis de côté se rebellent pour reprendre leurs postes.

Lady Violet, quant à elle, tente de sauver un héritage au profit de son fils, Lord Crawley, et va découvrir un secret de famille. De son côté, Tom déjoue un complot, sauve dans le plus grand secret la vie du roi, empêche un divorce royal et retrouve enfin l’amour après toutes ces années de veuvage…

L’avis de Dame Ida :
Après 6 saisons, et après que le domaine ait survécu au naufrage du Titanic, à la première guerre mondiale, à la grippe espagnole, à une ou deux faillites, une mésalliance, une fille mère, au caractère de chien de Lady Mary et au sarcasmes vénéneux de la désopilante comtesse douairière, le Comte de Grantham a enfin réussi à caser toutes ses filles après moult aventures et la série pouvait se terminer au risque d’ennuyer son public.

Mais c’est comme avec la mort de Sherlock Holmes : Quand on le fait mourir il faut qu’il ressuscite. Le public ne pouvait se passer indéfiniment de la famille Crawley.

Alors toute l’équipe qui se pensait en retraite a dû se remettre au boulot dans le magnifique château de Highclair (construit par l’architecte qui a revu le Parlement sous la Reine Victoria), propriété de la famille des Comtes de Carnarvon (dont l’ancêtre fut le mécène de Howard Carter, découvreur de la tombe de ToutAnkAmon), et nous faire voyager dans la machine à remonter le temps pour nous amener à Downton Abbey.

C’est que le spectateur ou la spectatrice fidèle ne sera pas le seul ou la seule invité/e ! Sa Majesté le Roi Georges et la Reine Mary (grand-parents de Bébeth II) a décidé d’y séjourner quelque jours.

Et oui c’est comme ça… Les rois, on le les invite pas. Ce sont eux qui vous font l’honneur de séjourner chez vous. Évidemment, ils se fichent que ça vous coûte un bras et que votre domesticité soit déjà bien occupée par ses tâches habituelles.

Et puis… S’ils sont comme la mère de Bébeth II, vous aviez intérêt de planquer les objets, tableaux ou meubles auxquels vous teniez : il suffisait qu’elle s’extasie devant l’un d’eux pour que vous soyez implicitement obligés de lui offrir. Oublier de lui en faire cadeau eût été très mal vu. Mais bon… Elle n’est à l’époque que la future belle-fille du roi qui s’invite.

Anybref, tout le monde se met en quatre. La famille Crawley et les domestiques !

Mais les domestiques vivent assez mal que Ses Majestés se soient pointées avec leur propres équipes et leur propre chef cuisinier (des fois que Mrs Patmore ne fasse que de la ragougnasse!)… Affaire de fierté, les serviteurs du comte sont bien décidés à ne pas se laisser placardiser sous leur propre toit !

Évidemment, tout ça ne suffit pas… La comtesse douairière aimerait capter l’héritage d’une cousine plus jeune qu’elle pour son pauvre fils… Branson trouve la dame de compagnie de la dite cousine fort à son goût et bien que supposément républicain, joue les héros en essayant de sauver le roi d’un complot… Tandis que Barrow s’encanaille au point de prendre de gros risques et se trouve un béguin qui lui sauve la mise.

Bref un beau concentré d’intrigues qui s’entremêlent dans de magnifiques salons aux meubles délicats , de belles images de bals, de réceptions, de jardins anglais, et des domestiques satisfaits de leur sort et dévoués à leurs maîtres.

Ah comme c’est beau une telle harmonie ! Pas de lutte des classes en perfide Albion : chacun connaît sa place et sait y rester. Sauf Branson mais… il ne l’a presque pas fait exprès et il y a prescription depuis le temps !

Bref, à Downton Abbey on est satisfaits d’être heureux d’être contents, et on nous présente une image idéalisée et harmonieuse de maîtres et de valets qui s’aiment, et de membres d’une famille élargie qui s’adorent… Tout et bien qui finit bien… Ou presque…

Regarder deux heures de Downton Abbey c’est comme manger un bonbon rose tellement sucré qu’il pourrait rendre diabétique et caraméliser le foie d’un esprit un peu critique rechignant à se laisser bercer par ce très joli tableau.

Mais… A-t-on besoin de croire aux fées pour prendre plaisir à lire la magie d’un conte ? Est-ce qu’on boycotte Harry Potter parce que ça n’est pas la réalité ? Non bien entendu… Il suffit juste de le savoir.

Quoiqu’il en soit les fans de la série retrouveront ici ce qu’ils avaient adoré épisode après épisode pendant six magnifiques saisons pleines de rebondissements et de happy ends.

Les mêmes ingrédients et surtout une brochette de personnages bien campés et parfaitement interprétés avec bien évidemment une mention spéciale pour la magnifique Maggy Smith alias la Comtesse Douairière, dont les postillons font des trous dans la moquette tant sa langue est acide.

WHITECHAPEL – Série Britannique en 4 saisons [par Dame Ida, publicitaire bénévole pour les séries qu’elle kiffe trop grave]

Produite par Carnival Films et Diffusée entre 2009 et 2013 sur ITV

Entrée en matière…

Londres, 2008, un copy-cat reproduit les crimes de Jack l’Eventreur dans le quartier de l’est end mondialement célèbre de Whitechapel…

Un jeune capitaine de police, Joseph Chandler, frais émoulu des publics schools et grandes universités, promis à une brillante carrière dans la police grâce à de hauts appuis familiaux se trouve nommé au poste de police un peu pourri de Whitechapel et plongé dans le bain sans attendre.

Évidemment, son physique de mannequin qui me rend folle, sa montre à dix milles boules, ses costumes sur mesure et ses troubles obsessionnels compulsifs qu’il parvient à cacher comme il le peut, ne plaident pas en sa faveur auprès de son équipe issue de la « working class » et qui est bien décidée à ne pas s’en laisser compter par un jeunot. Il pourra compter sur le soutien d’un historien du crime qui est forcément abonné au blog de Belette !

L’avis de Dame Ida :
Purée de sa mère qui fait du foot en talons aiguilles Loboutins et en string rose bonbon à paillettes au Stade de France en chantant la Marseillaise pendant un concert de Mylène Farmer !!!

La chaîne Arte Séries permet de voir toute la série, gratos et sans pub sur Youtube !!! C’est ici : Le retour de Jack l’éventreur | Whitechapel Episode 1 Saison 1 | MULTI | @ARTE Séries – YouTube

C’est avec un plaisir qui rendrait presque Toqué jaloux et dubitatif sur ses propres performances, que je me suis jetée sur la série avant de ne plus pouvoir la voir.

Je la recommande chaleureusement à celles et ceux qui ne l’auraient pas encore croisée et suis heureuse d’être contente d’avoir le plaisir de permettre aux autres fans de la série de la retrouver sur le net dans son intégralité.

Évidemment, seule la première saison permet de redécouvrir les détails de l’affaire de Jack l’Éventreur par le truchement de la chasse au copy-cat que ce magnifique flic blond et distingué s’efforce à réussir.

Mais les autres saisons sont aussi une occasion de redécouvrir de vieilles affaires certes moins célèbres, mais dont l’étude attentive pourra donner des pistes pour résoudre d’autres affaires actuelles.

Et puis que serait la vie d’un chef de poste de police sans les petites mesquineries de ses subordonnés, l’inertie des fonctionnaires, les rapports compliqués avec la pègre ou la presse et les magouilles de politique politicienne des supérieurs ?

On y retrouve des visages déjà croisés dans d’autres films ou séries… Des intrigues bien diaboliques, bien amenées, une atmosphère parfois anxiogène qui entretien le suspens… un style visuel bien particulier…

Et on appréciera de retrouver Londres, capitale cosmopolite, et son atmosphère so british…

Anybref, il y a deux séries policières britanniques qui m’ont marquée ces 15 dernières années (je ne parles pas du Sherlock Holmes de la Granada bien plus ancienne et des Enquêtes de Poirot qui ont commencé bien avant) : Le Sherlock de la BBC et Whitechapel d’ITV.

Or donc profitez vite d’aller voir et/ou revoir cette excellente série tant qu’elle est visible ! Vous m’en direz des nouvelles !