Troie – Tome 2 – Le Bouclier du Tonnerre : David Gemmell

Titre : Troie – Tome 2 – Le Bouclier du Tonnerre

Auteur : David Gemmell
Édition : Bragelonne (2008) / Milady (2016)
Édition Originale : Troy, book 2: Shield of Thunder (2006)
Traduction : Rosalie Guillaume

Résumé :
La guerre menace.

Tous les rois de la Grande Verte se rassemblent, chacun dissimulant de sinistres plans de conquête et de pillage.

Dans ce maelström de traîtrise, trois voyageurs vont faire osciller la balance: Piria, une prêtresse fugitive cachant un terrible secret; Calliadès, un guerrier aux idéaux élevés et à l’épée redoutable; et son meilleur ami, Banoclès, qui se taillera une légende dans les combats à venir.

Ensemble, ils voyagent jusqu’à la fabuleuse cité de Troie, où les ténèbres viendront bientôt éclipser pour des siècles les triomphes et les tragédie des mortels ordinaires.

Car l’époque glorieuse de l’âge du bronze n’est pas taillée pour les hommes, mais pour les héros !

Critique :
Cela faisait des lustres que je n’avais plus lu un Gemmel et que le tome deux de Troie attendait sagement dans ma biblio (10 ans, au bas mot).

N’allais-je pas me noyer dans la Grande Verte en reprenant le récit après un aussi long hiatus ?

Et bien non, je suis rentrée dans le récit facilement, même si j’avais oublié que le tome 1 finissait en apothéose.

Tiens, doit-on appeler cette saga de la fantasy, alors qu’elle n’en est pas ?

Nous sommes clairement dans du roman Historique qui revisite la Guerre de Troie… Mais puisque la guerre de Troie est une légende, alors, c’est de la fantasy ?

C’est de la « Fantasy historique », nous répondrons les experts, même si l’histoire de Troie est une grosse mythe. Oui, je féminise le mot parce qu’ainsi, on peut jouer avec sa phonétique (et repenser à une sale blague bien drôle).

À l’analyse, c’est un peu ça : l’histoire de celui qui a la plus grosse… galère. Des enfants me lisent peut-être, restons sobre.

Ce sont des jeux de roi, qui jouent à la guerre des trônes à grands coups de « Je t’humilie, tu grognes, je te pousse à bout, je joue avec toi, je recommence une humiliation devant les autres rois et boum, tu tombes dans mon piège ». Ou alors, c’est toi, Priam, qui est tombé dans le jeu d’Ulysse, le roi laid.

Au jeu des trônes, on gagne ou on perd mais personne ne sait s’il n’est pas tombé sur plus fourbe que lui-même.

En lisant du Gemmel, on est sûre de ne pas s’ennuyer mais hélas, Gemmel a toujours cuisiné les mêmes ingrédients et ses récits ont souvent la même construction. Je râle souvent sur ce point et pourtant, j’adore cet auteur et ses romans.

Si le récit commence en douceur (façon de parler, hein) avec Ulysse voguant sur sa Penelope (rien de grivois, il a donné le nom de son épouse à sa galère. Un signe ? Pour certains, l’affaire Penelope fut une galère), transportant des cochons livrés par une certaine Circée et nous racontant des histoires le soir, au coin du feu.

♫ Tiens bon la vague et tiens bon le vent… Hissez haut ! Santiano ! ♪

Des nouveaux personnages se mettent en place, on retrouve d’autres, déjà connus de par la légende et on vogue à grands coups de rames sur la Méditerranée, sentant déjà que ça finira en bain de sang, avec des combats, des batailles, des guerres de rois.

Sans vouloir être méchante, Gemmel est facile à lire et en deux jours, j’ai dévoré ce pavé de plus de 600 pages (version Milady) sans vraiment en relever la tête tant j’étais captivée par les récits, les bagarres, les tractations politico-militaires dans le fond, les fourberies (pas celles de Scapin) des uns pour éliminer les autres.

L’auteur a usé les mêmes ficelles pour bon nombre de ses romans dont celle de faire passer un personnage pour mort alors qu’il lutte contre la mort et puis, pouf, il revient à nous. Bon, sans son affaiblissement, il n’aurait sans doute pas pu semer une graine dans un ventre…

Les personnages peuvent nous faire rire (Banoclès), vomir (Pelée le pédophile incestueux), rêver (Achille, Herctor, Helycon) mais ils ne nous laissent jamais indifférent.

Si peu d’entre eux évolueront dans le récit, Ulysse, lui, passera de type sympa à abject en entrant dans le jeu des rois et en pillant les villes pour le compte d’Agamemnon. Les rois sont des monstres et transforment tous les autres en monstres aussi, tout ça pour le pouvoir.

Ne vous attendez pas à relire la légende de Troie car Gemmel et tous ses personnages s’amusent à lui tordre le cou, la rendant moins fantastique, plus terre-à-terre, sans intervention des Dieux, demis-Dieux, quart-Dieux. Les Hommes croient en eux, mais ils ne pointent jamais le bout de leur nez.

L’équilibre du récit est atteint car l’auteur alterne les moments détendus, plus tendus, l’humour, les choses graves, les batailles, le repos avant la reprise, fait monter la tension avant de nous montrer autre chose, nous frustrant au passage.

C’est de la fantasy historique dynamique, épique (et colégram), rythmée sans temps mort qui revisite la Guerre de Troie avec brio car on a souvent l’impression d’y être et d’entendre les rames plonger dans la Grande Verte pendant que le vent fait jouer nos cheveux. Non Céline Dion, tu ne chantera pas !

Mais pourquoi ai-je attendu aussi longtemps pour le le tome 2, moi ? Maintenant, faudrait pas que je laisse le tome 3 prendre encore la poussière durant 10 ans…

David Gemmel, ça faisait longtemps que je ne t’avais plus lu, mais j’ai eu l’impression de retrouver des vieux potes et un conteur qui m’a fait vivre des tas d’aventures de fantasy. Ce fut un plaisir de revenir vers toi. Dommage que tu nous ai quitté (2006).

PS : le fait d’avoir vu le film « Troie » m’a aidé à mettre des visages sur certains personnages. Ainsi, lorsque Achille et Hector se battent à mains nues dans un combat de lutte, j’avais sous mes yeux le sexy musclé Brad Pitt et le beau Eric Bana. Miam !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°279, Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9) et le Challenge Pavévasion – Saison 1 (17 mars – 15 avril ?) chez Mez Brizées [Lecture N°04 – 674 pages en version Milady Poche].

Publicité

L’épopée de Gengis Khan – Tome 2 – Le seigneur des steppes : Conn Iggulden

Titre : L’épopée de Gengis Khan – Tome 2 – Le seigneur des steppes

Auteur : Conn Iggulden
Édition : Pocket (2011)
Édition Originale : The epic story of the great conqueror: Lords of the Bow (2008)
Traduction : Jacques Martinache

Résumé :
L’appétit de conquête de Gengis Khan n’a plus aucune limite. Après avoir unifié les tribus mongoles à la pointe de l’épée, le voilà qui tourne son regard vers l’Est.

L’ennemi chinois est sa prochaine proie. Mais n’est-ce point un trop grand défi pour le grand Khan ?

Le chemin est long et pénible pour arriver jusqu’à l’Empire du milieu. Ses cavaliers mongols n’ont jamais combattus de villes fortifiées. Et au moindre revers, comment réagiront ses bouillants généraux ?

Cette campagne est un tournant périlleux pour le chef de guerre.

S’il ne succombe pas aux dangers d’une telle entreprise, Gengis Khan deviendra alors un conquérant de légende…

Critique :
Non, Gengis Khan n’est pas arrivé à pied de la Chine… (contrepèterie offerte).

Mais il devait posséder l’anneau de pouvoir de Sauron puisqu’il a réussi à unifier les tribus mongoles sous une seule bannière : la sienne.

Un seul homme pour les trouver, un seul homme pour les unifier, les gouverner et dans la steppe les lier. Gengis, c’est un meneur, un unificateur.

Maintenant, direction l’empire Jin : une grande marche dans le désert, ensuite des attaques, l’élimination du petit royaume Xixia, des batailles, un siège, bref, tout ce que des conquérants font habituellement.

Mais lorsqu’on est dans l’armée de Gengis, c’est autre chose que de l’habituel. Chez les Mongols, même les femmes ont du cran, les gosses ne sont pas de pleurnichards et les guerriers ne veulent qu’une chose : faire des razzias, attaquer, tuer, égorger, violer, voler… Des guerriers nés.

Si vous n’aimez pas les récits de guerre, passez votre chemin et allez lire « Le club des Huns », une bédé d’humour où Attila veut avoir la Gaule.

Lorsqu’on lit la biographie romancée d’un conquérant légendaire, il faut s’attendre à bouffer de la stratégie militaire, des assauts de forteresse et de femmes (les viols sont courants), des attaques, des morts…

On pourrait penser que tout cela deviendra vite rébarbatif, mais non, les pages se tournent, on chevauche dans l’armée du grand Khan, on vit dans une yourte, on bouffe du mouton, on pue et on tue. Résumé ainsi, ça pourrait vous faire fuir, mais tout est fait pour que le lecteur ne s’ennuie pas et que l’action ne déborde pas sur le fond.

Les personnages sont travaillés (personne ne se souvient de comment étaient les frères et les généraux de Gengis) et on a beau être face à des guerriers sanguinaires, malgré tout, on s’attache à certains, on râle sur d’autres, on admire leur courage…

L’avantage, c’est que chez Gengis, on travaille au mérite : pas d’imbéciles à la tête de son armée (on ferait bien de s’en inspirer). Ta place, si tu la mérites, tu l’obtiendras, sinon, tu n’auras que dalle.

Gengis Khan est un homme dur, comme le fut son père. Dans les steppes mongoles, les mauviettes ne font pas long feu et tout est fait pour endurcir les gamins.

Par contre, Gengis, tu ne vaux pas toujours grand-chose en psychologie enfantine ! Toi qui aurait aimé que ton père soit encore en vie pour voir ton ascension et lire la fierté dans ses yeux, tu refuses ce regard de père à ton fils aîné que tu penses n’être pas ton fils, malgré que tout le monde te dit qu’il ressemble à ton père à toi. Nul n’est parfait, mon petit Gengis…

Un roman biographique romancé qui permet d’entrer dans la vie de Gengis Khan, de chevaucher à ses côtés, de boire de l’airak et de découvrir la vie des guerriers Mongols et leur avancée expansionniste dans les territoires voisins.

De l’action, des combats, de la stratégie, des hommes au pouvoir parce qu’ils ont fait leurs preuves (et non pas en raison de leur naissance) et des guerriers sans peur.

Un roman que j’ai tenté de dévorer lentement, en savourant les mots, les personnages, le cadre avant de me jeter dessus et d’avaler 350 pages en un seul jour tant j’étais prise dans l’histoire et que je ne voulais plus la lâcher.

Note pour moi-même : ne pas attendre 8 ans avant de lire le tome 3 !!

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°266, Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9) et Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°17].

Sherlock Holmes – Une vie : André-François Ruaud et Xavier Mauméjean

Titre : Sherlock Holmes – Une vie

Auteurs : André-François Ruaud et Xavier Mauméjean
Édition : Les Moutons Electriques (13/11/2012)

Résumé :
Sherlock Holmes est une des plus grandes figures de la culture populaire et son seul nom est synonyme de mystère policier, de brouillard londonien et de crimes énigmatiques.

Depuis 1887, Sherlock Holmes est le détective privé par excellence. Devenu très rapidement un véritable mythe, avant même la sortie de sa soixantième et dernière aventure en 1927, Sherlock Holmes demeure pour certains un héros de fiction créé par Arthur Conan Doyle.

Mais pour le plus grand nombre, c’est un homme « qui a vraiment existé », dont les enquêtes sont rapportées par son ami, le docteur Watson.

C’est cette vie que nous avons voulu faire redécouvrir, sous la forme d’une véritable biographie.

Depuis sa naissance en 1854 jusqu’à sa disparition à l’orée des années 1930, une vie de légende, où se croisent également les figures de John H. Watson, du frère aîné Mycroft Holmes, de sir Arthur Conan Doyle, mais encore d’Oscar Wilde, de Winston Churchill, d’Arsène Lupin, de la compositrice Augusta Holmes ou du comédien William Gillette.

L’ère victorienne et au-delà : Sherlock Holmes, toute une existence.

Critique :
Sherlock Holmes est une légende ! Mais dans quel sens du terme faut-il prendre ce mot ?

Par la représentation, embellie, de la vie et des exploits de Holmes, qui se conserve dans la mémoire collective ou dans le sens que Holmes est devenu un détective célèbre, talentueux, qui a atteint le succès et une notoriété certaine dans son domaine ?

Ou est-ce un peu des deux à la fois à tel point que l’on ne sait plus où commence la fiction et où se termine la réalité (ou le contraire) ?

De toute façon, comme tout bon holmésien, on est d’accord sur le fait que Holmes a vraiment existé et qu’il n’est pas mort, sa chronique mortuaire n’étant pas parue dans le Times (celle d’Hercule Poirot, oui – mes excuses).

C’est le postulat que pose les deux auteurs : Et si Sherlock Holmes avait réellement existé, arpentant un Londres réel, Watson étant son biographe et Conan Doyle son agent littéraire en lieu et place d’être son père littéraire ? Mais alors, ça change tout…

Oui, le fait de poser le postulat d’un Sherlock Holmes réel permet d’aller beaucoup plus loin dans sa biographie que ne l’autorise les écrits canoniques (peu bavards) et de creuser plus loin en essayant de deviner les identités cachées sous certain personnages comme le roi de Bohême ou le duc Holderness…

Attention, gardez bien à l’esprit, en entamant ce pavé de plus de 500 pages, que les auteurs puisent aussi bien dans les récits canoniques que dans les apocryphes.

Holmes n’a jamais rencontré Lupin dans les récits de Conan Doyle, mais dans ceux de Leblanc, oui. Quant au recueil de nouvelles « Les exploits de Sherlock Holmes », ils sont de la main de Adrian Conan Doyle et Dickson Carr et n’appartiennent pas au canon.

Passant en revue un large éventail des aventures de Holmes, des personnages, s’attachant à nous démontrer que Mary Morstan n’était peut-être pas l’oie blanche que l’on pense, que Irene Adler était sans doute sous la coupe de Moriarty et que Watson ne s’est pas marié deux fois mais qu’il est juste retourne vivre avec Mary, après une séparation, ce guide vous fera sans doute voir d’autres choses dans le canon, lorsque vous le lirez (ou le relirez).

Le brave Watson m’avait à l’époque abandonné pour se marier : c’est l’unique action égoïste que j’aie à lui reprocher tout au long de notre association. J’étais seul.

Holmes dit lui-même dans « L’aventure du soldat blanchi » que Watson l’avait abandonné pour se marier et que c’était l’unique action égoïste qu’il avait à lui reprocher… L’aventure est datée de janvier 1903 et Watson avait épousé Mary Morstan à la fin du « Signe des quatre » qui se déroule en septembre 1888. Sauf si Holmes considère que le mariage avec Mary n’était pas un acte égoïste…

C’est un essai copieux, rempli de conjectures, d’hypothèses, de supputations qu’un non initié pourrait prendre pour argent comptant.

Malgré tout, ils se basent sur des études sérieuses, sur des enquêtes, sur des travaux, sur l’Histoire, la politique, la sociologie, pour reconstituer les chaînons manquants, pour construire les pièces manquantes au puzzle et nous donner une vision plus large de ce que le canon nous offre.

Maintenant que je l’ai enfin lu, je comprend pourquoi dans « London Noir » (pas encore chroniqué), André-François Ruaud parlait de la mère de Holmes qui aurait loué un appartement au 24 Montague Street.

C’est dû au fait qu’une véritable Mrs Holmes a vécu à cette adresse et que les auteurs ont repris ce fait véridique pour en faire une extrapolation en la déclarant mère de Sherlock.

Le chercheur Michael Harrison a découvert la preuve selon laquelle une certaine Mrs Holmes loua un appartement au n°24, Montague Street, en 1875. Une telle adresse correspond indubitablement au premier logement de Sherlock Holmes à Londres. Le détective, dans un rare moment de confidence, ne déclara-t-il pas à Watson : « Lorsque j’arrivai à Londres, je louai une chambre dans Montague Street, juste sur l’angle en partant du British Museum ». Ce renseignement démontre qu’il n’y avait pas de brouille particulière entre la mère et son fils cadet, car il apparaît douteux que cette Mrs Holmes ayant pris une location près de Russell Square n’ait pas été la propre mère de Sherlock, assurant le logement de son fils cadet voulant s’établir à Londres.

Véritable pavé consacré à Sherlock Holmes, au docteur Watson, à Conan Doyle mais pas que… Londres est aussi très présente, avec ses brumes, ainsi que la société victorienne, qui est passée à la moulinette, le tout au travers du prisme des enquêtes de Holmes et des faits qui se passèrent à son époque.

À noter que dans les « annexes », vous avez l’intégralité des aventures canoniques et d’autres, une ligne du temps intitulée « Sherlock Holmes et son temps, une chronologie » et, dans cette édition augmentée, des nouvelles plus une étude du Scandale en Bohême. Sans oublier des illustrations après chaque chapitre.

C’était copieux et cette lecture fut une belle découverte. Shame on me, cette biographie fait partie de ma PAL depuis juin 2011 ! Je ne m’y étais jamais attaquée et c’est bête car cette lecture était un vrai plaisir. Il m’a fallu 9 ans pour me décider, on a connu plus rapide…

Maintenant, deux questions ? La fiction devient partie intégrante de la réalité ou est-ce la réalité qui se fond dans la fiction ?

Tout dépend de votre point de vue, si vous considérez Holmes comme un personnage ayant réellement existé (et vous vous prêtez au jeu – The Game) ou si vous pensez qu’un personnage de fiction n’a pas à devenir réel. Dans le second cas, cette biographie vous semblera indigeste, sinon, régalez-vous !

PS : mais pourquoi les auteurs parlent de Mary Ann Nicholson alors que c’est Mary Ann Nichols, une des victime de Jack The Ripper. Je le saurais sans doute en lisant « Les nombreuses morts de Jack L’Éventreur » puisque les auteurs ont établis des biographies sur plein de gens (Hercule Poirot, Nero Wolfe, Arsène Lupin, Jack The Ripper, Frankenstein, Harry Potter, Miss Marple et Dracula).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°262 et Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).

Ancienne édition

Bilan Livresque Mensuel : Janvier 2015

Oui, je sais, j’ai du retard… pas ma faute ! Quand on travaille plus, on gagne moins de temps de blog…

Bon, quoi de neuf pour ce premier Bilan Livresque de l’année ??

Peu mieux faire je dirais.

7 romans, 2 bédés et 1 roman en bédé (5 relectures de bédés, mais vous conviendrez que ça ne compte pas !)

J’ai commencé le mois avec un polar noir de George P. Pelecanos « Un Nommé Peter Karras » (ICI). ‭ Un grand roman noir qui prend son temps pour planter le décor, ressemblant plus, au départ, à un roman « Historique » sur les conditions de vie des immigrés qu’à un polar et dont la construction nous donne même un petit puzzle chronologique de la vie de Peter Karras.

Le précédent opus m’avait déjà bien plu et diverti, j’ai donc sauté sur le second qui a fait de même ! Cette fois-ci, c’est « Quatre enquêtes de Sherlock Holmes – La BD dont vous êtes le héros » que nous propose l’auteur, Ced (ICI). Le précédent était drôle, celui-ci est plus sérieux, mais les enquêtes ne sont pas pour autant simpliste. Bref, je me suis bien amusée une fois de plus.

La couverture de cette bédé m’avait attirée, mais j’ai terminé ma lecture fort mitigée avec ce « Dr Watson – Le Grand Hiatus » de Stéphane Betbeder et de Darko Perovic (ICI). Niveau enquête, c’est correct, mais c’est le comportement de Watson qui me gêne, ainsi que le petit côté fantastique.

Là, j’en suis sortie encore plus mitigée ! « Sherlock Holmes – Les Chroniques de Moriarty T1 – Renaissance » de Cordurié et Fattori (ICI) m’a laissé un goût aigre dans la bouche. Le scénario est brillant, j’adore l’histoire mais elle serait mieux passée auprès de moi avec d’autres personnages que ceux du canon holmésien. Un quidam quelconque ou un Van Helsing auraient mieux convenu à ce genre de récit fantastique.

Voilà un auteur qui me fait toujours autant d’effet et qui ne m’a pas encore déçu jusqu’à présent. Gare à lui s’il le fait un jour… « L’effet papillon » de Jussi Adler-Olsen est jouissif, tout simplement (ICI). Un récit qui prend son temps mais qui ne vous endormira pas. Et quelle profondeur…

Les coups de cœur s’enchaine en ce mois de janvier… J’avais depuis longtemps abandonné les romans de Maxime Chattam qui ne répondaient plus à mes besoins. Mais ici, l’auteur a changé son écriture et nous livre un petit bijou avec « Que ta volonté soit faite » (ICI) ! La psychologie des différents personnages est très fine et bien mise en œuvre. Là, on est dans le très fin et on touche à l’excellence à tous les points de vue. C’est un roman noir très fort, prenant et un coup de cœur, aussi fort que les coups de poings que j’ai pris. Chattam, il shoote et ça fait mal, mais c’est bon.

Là, j’ai failli abandonner ma lecture avant la page 50… Heureusement, j’ai persévéré et mon entêtement s’est révélé payant. « La collection » de ce beau Paul Cleave (ICI) a fini par m’entrainer dans son récit. L’écriture est simple mais sans concession avec la ville de Christchurch ou notre société. L’humour est grinçant, noir et ça, j’adore. Du suspense, une toile d’araignée gigantesque, et un thriller qui sait ne pas suivre les codes. Idem en ce qui concerne les serial-killer : l’auteur ne brasse jamais deux fois la même chose.

Ma LC mensuelle avec le groupe fut intéressante, pourtant, au départ, c’est avec un long soupir que j’ai ouvert « Long Spoon Lane » de Anne Perry (ICI). Je déteste le fait que Thomas Pitt ne soit plus à Bow Street. J’ai donc lu et j’ai adoré, surotut le petit côté contemporain que cette enquête avait. Au final, c’est un petit roman noir bien serré que j’ai dégusté. Et 1 titre de moins dans la PAL Noire ! (reste plus que 90 titres dedans).

Un autre coup de cœur avec le roman de Shannon Burke « 911 » (ICI). Des ambulanciers dans Harlem… Attention, c’est sombre, c’est du p’tit roman noir serré et vos tripes vont se remuer parce que l’auteur a dû mettre les siennes pour l’écrire. C’est sans concession aucune.

On m’en avait parlé en bien, de ce roman, alors, je l’ai acheté. J’ai eu raison car « Grossir le Ciel » de Franck Bouysse (ICI) est un roman riche, élégant, sans jamais être lourd, sans jamais en faire trop. Bref, c’est d’une rare noblesse. Une vraie pépite, ce roman qui se déroule dans le milieu rural.

Bilan Livresque Janvier :  7 romans, 2 bédés, 1 roman bédé (5 numériques)

  1. Un Nommé Peter Karras‭ : George P. Pelecanos
  2. Quatre enquêtes de Sherlock Holmes – BD dont vous êtes le héros : Ced
  3. Dr Watson – Le Grand Hiatus : Stéphane Betbeder & Darko Perovic
  4. Sherlock Holmes – Chroniques de Moriarty T1 – Renaissance : Cordurié & Fattori
  5. L’effet papillon : Jussi Adler-Olsen [NUM]
  6. Que ta volonté soit faite : Maxime Chattam [NUM]
  7. La collection : Paul Cleave [NUM]
  8. Long Spoon Lane : Anne Perry [NUM]
  9. 911 : Shannon Burke [NUM]
  10. Grossir le Ciel : Franck Bouysse

Punition pour un si petit bilan ???

Ma PAL « Canigou »… C’est du massif !

CHALLENGE - CANIGOU

Vous connaissiez déjà ma « Pedigree PAL » qui était la quintessence de ma PAL, le top du top, ce qu’il me fallait lire en premier, mes nouveautés, mes achats « coup de cœur », ce que je pense être le haut de la pile, la crème de la crème. Elle compte 87 titres, après dernières mises à jour (derniers achats, quoi !!). Bref, la PAL à lire de toute urgence !

Mais j’ai aussi une autre PAL composée de livres que je voudrais absolument lire avant tout autre romans se trouvant dans la PAL ordinaire…

Puisque nous parlions de bouffe pour chien avec « Pedigree PAL », je me suis dit que je me devais de rester dans l’alimentaire tout en cherchant un jeu de mot. Le massif du Canigou s’est imposé dans mon esprit puisque « Canigou » est aussi une marque de bouffe pour les chiens et que « Cani » ressemble un peu à mon petit non de « Canni » pour Cannibal.

Vu la hauteur du massif des Pyrénées Orientales, ça correspond bien à cette seconde PAL composée de livres que je me dois de lire aussi très vite : plus de 160 !!

PAL Canigou : 168 livres (7 lus)

  1. Les voies de l’ombre – Trilogie : Camut & Hug
  2. Les murs de sang : Camut & Hug
  3. Un nommé Peter Karas : Pelecanos
  4. Anacostia River Blues : Pelecanos
  5. 5150, rue des Ormes : Senecal
  6. Mélange des sang : Roger Smith
  7. Les anges de New-York : Ellory
  8. Seul le silence : Ellory
  9. Je serai toujours là : Savin
  10. Général Enfer : Covin
  11. L’embaumeur de Boston : Tess Gerritsen
  12. Surveille tes arrières : Westlake
  13. Drôles de frères : Westlake
  14. Dégâts des eaux : Westlake
  15. La tombe était vide : P.J. Parrish
  16. Dans le ventre des mères : Marin Ledun
  17. Première station avant l’abattoir : Romain Slocombe
  18. Là où dansent les morts : Hillerman
  19. Monstres à l’état pur : Miguel Angel Molfino
  20. Jusqu’à ce que la mort nous unisse : Giebel
  21. Les catacombes : Tony Ball
  22. Demain, j’arrête : Legardinier
  23. J’ai épousé une ombre : William Irish
  24. Monster : Patrick Bauwen
  25. Bad City Blues : Tim Willocks
  26. Livre des morts : Glenn Cooper
  27. Le testament des templiers : Glenn Cooper
  28. Le Sang du suaire : Sam Christer
  29. Tortilla Flat : John Steinbeck
  30. Malvita : Tonino Benacquista
  31. Trois carrés rouges : Benacquista
  32. Comedia des ratés : Benacquista
  33. Une saison pour la peur : James Lee Burke
  34. Black Cherry Blues : James Lee Burke
  35. La bête contre les murs : Bunker
  36. Last Exit to Brooklyn : Hubert Selby Jr
  37. Filles : Frederick Busch
  38. Chiens de la nuit : Kent Anderson
  39. Sur ta tombe : Ken Bruen
  40. Quand se lève le brouillard rouge : Robin Cook (anglais)
  41. Hypothermie : Arnaldur Indriðason
  42. Hiver arctique : Arnaldur Indriðason
  43. La muraille de lave : Arnaldur Indriðason
  44. Balancé dans les cordes : Jeremie Guez
  45. Jeunesse de Sherlock Holmes à Pau – Prélude T1 : Pardheillan (16/07/2014 – 2)
  46. Canyon Creek : Aubenque
  47. Maurice : E.M Foster
  48. Glacé : Minier
  49. Le cercle : Minier
  50. Winterkill : C.J. Box
  51. Le Prédateur : C.J. Box
  52. Sirène Rouge : Maurice Dantec
  53. Code 93 : Norek
  54. Warlock : Oakley Hall
  55. Rage Noire : Jim Thompson
  56. Cornes : Joe Hill
  57. Luther, l’alerte : Neil Cross
  58. Miserere : J-C Grangé
  59. 1280 âmes : J-B Pouy (12/07/2014 – 1)
  60. Alex : Pierre Lemaitre
  61. Cadres Noirs : Pierre Lemaitre
  62. La robe de marié : Pierre Lemaitre
  63. Triple Crossing : Rotella
  64. Le loup dans la bergerie : Gunnar Staalesen
  65. Tape-Cul : Lansdale
  66. Tsunami Mexicain : Lansdale
  67. Sur la ligne noire : Lansdale
  68. La cabane de l’enfer – Séquestrée : Chevy Stevens
  69. L’odyssée d’Homère : Gwen Cooper
  70. Et ne cherche pas à savoir ! : Marc Behm (12/08/2014 – 4)
  71. Trouille : Marc Behm
  72. La reine de la nuit : Marc Behm
  73. Mortelle randonnée : Marc Behm
  74. La contrée finale : James Crumley
  75. Dernier baiser : James Crumley
  76. Un pays à l’aube : Lehane
  77. Les rues de feu : Thomas H. Cook
  78. Mémoire assassine : Thomas H. Cook (13/10/2014 – 7)
  79. Adieu : Jacques Expert
  80. Qui ? : Jacques Expert
  81. Le treizième conte : Diane Setterfield
  82. Les visages : Jesse Kellerman
  83. The Killing : David Hewson
  84. Geronimo : Robert J. Conley
  85. Enfant 44 : Tom Rob Smith
  86. Toi : Dvrenkar
  87. Sorry : Dvrenkar
  88. Le faucon Maltais : Dashiell Hamett
  89. Trilogie Underwold – American tabloïd : Ellroy
  90. Trilogie Underwold – American Death Trip : Ellroy
  91. Trilogie Underwold – Underwold : Ellroy
  92. Trilogie Lloyd Hopkins – Lune sanglante : Ellroy
  93. Trilogie Lloyd Hopkins – A cause de la nuit : Ellroy
  94. Trilogie Lloyd Hopkins – La colline aux suicidés : Ellroy
  95. Electre à la Havane : Padura
  96. Code 1879 : Dan Waddell
  97. Total Kheops : Jean-Claude Izzo
  98. Chourmo : Jean-Claude Izzo
  99. Solea : Jean-Claude Izzo
  100. Sacrilège : S. J. Parris
  101. Le prix de l’hérésie : S. J. Parris
  102. Oscar Wilde et les crimes du Vatican : Brandreth
  103. Animaux solitaires : Bruce Holbert
  104. La rose pourpre et le lys : Michel Faber
  105. On achève bien les chevaux : Mc Coy
  106. Car voici que le jour vient : Ferrère
  107. Exil : Denise Mina
  108. Garnethil : Denise Mina
  109. Le secret d’argile : Julia Navarro
  110. Cet homme est dangereux : Peter Cheney (17/08/2014 – 5)
  111. La Môme vert de gris : Peter Cheney
  112. En Mémoire de la forêt : Charles T. Powers
  113. Simetierre : Stephen King
  114. Cujo : Stephen King
  115. Salem : Stephen King
  116. La nuit du chasseur : Davis Grubb (28/07/2014 – 2)
  117. La quête : Robert Lyndon
  118. Le cramé : Jacques Olivier Bosco
  119. Whalala : Masterton
  120. La nuit de Geronimo : Dominique Sylvain
  121. Le paradoxe de Vasilis : Raphaël Cardetti
  122. Le détective volé : René Réouven
  123. 7 femmes contre Edimbourg : Ely M. Liebow
  124. 221B Baker Street : Graham Moore
  125. L’aventure du curieux voyageur : Lignon
  126. Élémentaire mon cher Holmes : René Réouven
  127. Musée de l’Holmes : Jacques Baudou
  128. Souilleur de femmes d’Oxford : Gary Dexter
  129. Instinct de survie : Deaver
  130. Bas-fonds de Londres – Crime et prostitution sous le règne de Victoria : Chesney
  131. Trois accidents, un suicide : Seamus Smyth
  132. Livre Noir des serial Killer : Bourgoin
  133. La conspiration des fantômes : James Herbert
  134. L’homme aux lèvres de saphir : Hervé Le Corre
  135. Branle-bas au 87 : Ed McBain (01/09/2014 – 6)
  136. L’été, tous les chats s’ennuient : Philippe Georget
  137. Les anges s’habillent en caillera : Rachid Santaki
  138. La mort n’oublie personne : Didier Daeninckx
  139. Un pied dans la tombe : Joseph Hansen
  140. Un pays de vieux : Joseph Hansen
  141. Le monde selon Grap : John Irving
  142. La prisonnière de la tour : Akounine
  143. Jack l’Éventreur, le journal, le dossier, la controverse : Shirley Harrison
  144. L’autel des naufragés : Olivier Maurel
  145. Je ne suis pas un serial killer : Dan Wells
  146. Londres Express : Peter Loughran
  147. Londres Noir : Collectif
  148. La dame du lac : Chandler
  149. Moloch : Jonquet
  150. Fractures : Thilliez
  151. Vertiges : Thilliez
  152. Deuils de miel : Thilliez
  153. Forêt des ombres : Thilliez
  154. Mémoire fantôme : Thilliez
  155. Dernière victime : Meynard
  156. Le prix de la peur : Chris Carter
  157. Psycho Killer : Anonyme
  158. Proies du lac : Kate Watterson
  159. Apparence de la chair : Caillot
  160. Deniers du Gévaudan : Bourgeois
  161. Chasseur solitaire : Whitney Terrell
  162. Les frères Karamazov : Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski
  163. Cosa facil : Paco Ignacio Taibo
  164. Les cafards : Nesbo (31/07/2014 – 3)
  165. Rouge-gorge : Nesbo
  166. Les fables de sang : Delalande
  167. Le tueur : Colin Wilson
  168. On the brinks : Millar

Bilan Livresque : Juillet 2014

Et en juillet, quoi de neuf niveau bilan ?? 13 livres dévorés et 1 manga, je suis contente de moi surtout qu’il y en avait des bien dodus dans ma sélection livresque.

Un grand cru aussi car j’ai eu quelques Coup de coeur (7) ! Sans oublier deux tomes en moins dans ma PAL Noire (grâce aux LC de Bianca).

Le mois a commencé avec la LC pour Bianca : « Ashworth Hall » de Anne Perry (commencé le 30 juin au soir) et qui me fait diminuer ma PAL Noire d’un titre ! (ICI) Un huis-clos hors de Londres et sans « tea time », ça nous change !

Commencé en juin, pas ajouté sur le bilan de juin puisque mit en pause le temps de lire le roman d’Anne Perry de la LC, j’avais omis de notre « Un intérêt particulier pour les morts » de Ann Granger (ICI) ! Très agréable, Londres antérieur à Sherlock Holmes, mais il y avait comme un parfum des enquêtes de Charlotte et Pitt !

Un emprunt avec ce court roman de Jérémie Guez « Paris la nuit » que j’ai adoré mais dont je n’ai pas tiré de chronique. Si la descente aux enfers de deux jeunes après un braquage vous tente, commencez avec ce roman court mais percutant.

Depuis quelques temps, il m’attendait bien sagement le « Donnybrook » de Franck Bill (ICI). Un véritable coup de coeur que ce roman noir dont je ne m’attendais pas à une telle tournure. Superbe.

Puisque j’étais bien installée dans les romans noirs et coups de coeur, j’ai poursuivi avec le très sombre « Mais c’est à toi que je pense » de Braunbeck (ICI). Ceci n’est pas un livre pour les âmes sensibles, même si l’auteur a réussi à mettre de la tendresse dans son récit.

La lecture, c’est ma drogue… mais elle fait moins de dégâts que celle fumée, injectée, sniffé dans « La faux soyeuse » d’Éric Maravélias (ICI). Si une personne de votre entourage vous dit qu’il pourrait prendre de la drogue et gérer le tout, fichez-lui ce livre dans les mains ! Un coup de pied au cul et un autre coup de cœur. Le troisième et c’est pas terminé.

Ayant lu « 1275 âmes » de Jim Thompson, sachant que le titre original était « Pop. 1280 » et qu’il manquait donc 5 âmes, je me suis penchée – dès que je l’ai trouvé – sur « 1280 âmes » de Jean-Bernard Pouy (ICI) qui a créé le détective Pierre de Gondol qui va enquêter sur les 5 âmes disparues du roman lors de sa traduction. Génial ! Humour et enquête littéraire.

J’avais fait une petite incursion sur le continent Américain dans le roman précédent, alors j’ai décidé de sortir de ma PAL d’exception le prometteur « Trois mille chevaux vapeurs » d’Antonin Varenne (ICI). Le voyage fut parfois violent, mais je ne le regrette pas, malgré les chevauchées dans les montagnes qui ont mis mes fesses à vif. Mon quatrième coup de cœur.

Niveau manga, c’est le tome 16 de Black Butler (ICI) que j’ai lu ce mois-ci. L’enquête de Ciel et Sebastian continue au Weston College et ne prendra pas fin dans ce tome.

Ne reniant jamais mon vice, j’ai attrapé le premier tome de la « Jeunesse de Sherlock Holmes à Pau – Prélude 1 » de Pardheillan (ICI) qui a inventé une jeunesse à mon détective préféré. Plus un roman initiatique sur la future méthode holmésienne qu’un roman policier avec des enquêtes. Les enquêtes sont justes là pour agrémenter le tout.

Mon cinquième coup de cœur fut pour le « Dossier 64 » (ICI) de Jussi Adler-Olsen qui décidément, ne me lasse pas avec son « Département V ». La manière dont le récit est agencé éveille notre curiosité et lui permet de nous coller son pied au cul.

Avec un peu d’avance parce que je pensais que je n’aurais plus le temps de lire autre chose ensuite, je me suis dépêchée de sortir « Brunswick Gardens » d’Anne Perry (ICI) pour la LC du mois d’août chez Bianca. Un tome un peu endormant… mais un second titre en mois sur la PAL Noire.

Mitchum, vous connaissez ? Et bien, c’était lui qui jouait le rôle du méchant dans « La nuit du chasseur » réalisé par Charles Laughton (1957) et tiré du roman de Davis Grubb qui fut publié en 1953 (ICI). Un duel magnifique entre un petit garçon de 9 ans et un prêcheur qui veut lui faire dire où son père a enterré le magot volé à la banque. Sixième coup de coeur !

Mon septième et dernier coup de cœur du mois est pour « Une terre d’ombre » de Ron Rash (ICI). Un récit émouvant, envoutant, passionnant sur les dommages collatéraux de la Grande Guerre, même au-delà de l’océan.

Bilan Livresque Juillet : 13 romans + 1 manga

  1. Ashworth Hall : Anne Perry (commencé le 30 juin au soir) (PAL Noire)
  2. Un intérêt particulier pour les morts : Ann Granger
  3. Paris la nuit : Jérémie Guez
  4. Donnybrook : Franck Bill (Coup de coeur)
  5. Mais c’est à toi que je pense : Braunbeck (Coup de coeur)
  6. La faux soyeuse : Éric Maravélias (Coup de coeur)
  7. 1280 âmes : Jean-Bernard Pouy
  8. Trois mille chevaux vapeurs : Antonin Varenne (Coup de coeur)
  9. Jeunesse de Sherlock Holmes à Pau – Prélude 1 : Pardheillan
  10. Black Butler – Tome 16 : Yana Toboso
  11. Dossier 64 : Jussi Adler-Olsen (Coup de coeur)
  12. Brunswick Gardens : Anne Perry (PAL Noire)
  13. La nuit du chasseur : Davis Grubb (Coup de coeur)
  14. Une terre d’ombre : Ron Rash (Coup de coeur)

Ma « Pedigree » PAL

BIBLIO - Pedigree PALNon, non, je ne vais pas vous parler de Canigou ! Juste de ma PAL « d’exception »… Autrement dit, des livres qui doivent aller en haut de cette terrible pile et être lu avant tout autre !

Bref, ce que je considère, moi, comme la crème de la crème et que je veux découvrir avant tout autre chose…

Mes titres d’excellences – 87 (lus 18 titres) :

  1. Donnybrook : Franck Bill (07/07/2014 – 1)
  2. La faux soyeuse : Maravélias (10/07/2014 – 3)
  3. Un long moment de silence : Colize (08/08/2014 – 8)
  4. Dossier 64 : Adler-Olsen (20/07/2014 – 5)
  5. Trois mille chevaux vapeur : Varenne (13/07/2014 – 4)
  6. Né sous les coups : Martyn Waites (15/08/2014 – 10)
  7. Une terre d’ombre : Ron Rash (30/07/2014 – 6)
  8. Le visage de Dieu : Mallock
  9. L’homme qui a vu l’homme : Marin Ledun
  10. W3 – Le sourire des pendus : Camus / Hug (01/12/2014 – 17)
  11. Le tueur intime : Claire Favan
  12. Le tueur de l’ombre : Claire Favan
  13. Bastards : Ayerdhall
  14. Le loup : Katzenbach
  15. Ces lieux sont morts : Graham
  16. Ressacs : David-James Kennedy
  17. Smoky : Will James
  18. Et si Notre Dame, la nuit : Catherine Bessonart
  19. Témoin de la nuit : Desaï
  20. Un pied au paradis : Ron Rash
  21. Ce qui reste en forêt : Neil
  22. Rafael, derniers jours : McDonald
  23. Carter contre le diable : Glen David Gold
  24. Après la fin : Barbara Abel
  25. Des saisons de solitudes : Joseph Boyden
  26. Lundi mélancolie – Le jour où les enfants disparaissent : Nicci French
  27. Sombre mardi – Le jour où les vieilles dames parlent aux morts : French
  28. Maudit mercredi – Le jour où les jeunes filles rencontrent la mort : French
  29. Le chasseur de lucioles : Janis Otsiemi
  30. La malédiction du gitan : Crews (31/08/2014 – )
  31. Mais c’est à toi que je penses : Braunbeck (08/07/2014 – 2)
  32. Le dernier tigre rouge : Guez
  33. Le camp des morts : Craig Johnson (05/08/2014 – 7)
  34. La mort en rouge : Pierre Gaulon
  35. Karoo : Steve Tesich
  36. Swan Peak : James Lee Burke
  37. Le voleur de regard : Fitzek
  38. Djebel : Vincent
  39. Aimer et laisser mourir : Jacques Olivier Bosco
  40. African Tabloïd : Janis Otsiemi
  41. Je suis Pilgrim : Terry Hayes
  42. Scarface : Armitage Trail (11/09/2014 – )
  43. Apnée Noire : Claire Favan
  44. Baiser d’adieu : Gurthie (12/08/2014 – 9)
  45. Instinct maternel : Barbara Abel
  46. Le sable était brûlant : Smith
  47. Black Coffe : Loubière
  48. Max : Cohen-Scali
  49. Atom[ka] : Thilliez
  50. Puzzle : Thilliez
  51. La porte des enfers : Gaudé
  52. Avant d’aller dormir : Watson
  53. Mapuche : Férey
  54. L’écorchée : Carisi
  55. Chevauchée avec le diable : Woodrell (12/09/2014 – )
  56. Une poire pour la soif : James Ross
  57. Un vent de cendre : Colette
  58. La main droite du diable : Bruen
  59. De sang-froid : Truman Capote
  60. Gone Baby Gone : Lehane
  61. Le soleil des Scorta : Gaudé
  62. La bête : Anders Roslund
  63. Celui qu’on ne voit pas : Jungstedt
  64. Le tribunal des âmes : Carisi
  65. Green River : Tim Willocks
  66. Yellow Birds : Powers
  67. Le monde à l’endroit : Ron Rash
  68. N’oublier jamais : Bussi
  69. Fais-le pour maman : Dillard
  70. L’heure des fous : Lebel
  71. Les larmes de Pancrace : Mallock
  72.  Une fille comme les autres : Ketchum
  73. 1974 : Peace
  74. 1977 : Peace
  75. 1980 : Peace
  76. 1983 : Peace
  77. GB84 : Peace
  78. La mort du petit cœur : Woodrell
  79. Enfants de la poussière : Craig Johnson
  80. Martyre des Magdalènes : Bruen (27/08/2014)
  81. Les leçons du mal : Thomas H. Cook
  82. Sale temps pour le pays : Michael Mention
  83. La fille de nulle part : Brown
  84. Seuls les vautours : Zeimet (05/10/2014)
  85. Ils vivent la nuit : Lehane
  86. Bonne conduite : Westlake
  87. Justice blanche, misère noire : Donald Goines [NUM] (16/09/2014)
  88. Jeudi Noir : Michael Mention (06/12/2014 – 18)

Ashworth Hall : Anne Perry [Charlotte et Thomas Pitt 17]

Titre : Ashworth Hall                                       big_3

Auteur : Ashworth Hall  
Édition :  10/18

Résumé :
En cette fin de XIXe siècle, les dissensions politiques et religieuses en Irlande n’en finissent pas d’empoisonner le gouvernement britannique ; la guerre civile menace.

Une rencontre secrète est alors organisée entre protestants et catholiques irlandais dans le superbe manoir d’Ashworth Hall, et le commissaire Pitt se voit contraint d’assurer, en toute discrétion, la sécurité du lieu.

Aidé de l’inspecteur Tellman et de sa femme Charlotte, Pitt surveille le déroulement de cet événement à hauts risques tandis que la tension monte entre les invités.

Lorsque l’un des convives est assassiné, l’atmosphère du château pourrait bien tourner à l’explosion de violence et mettre en péril la paix de tout le royaume.

Critique : 
Qui a commencé entre les O’Timmins et les O’Hara ? Nous ne le saurons jamais avec certitude, mais entre les Irlandais catholiques et les Irlandais Protestants, l’entente n’est pas au beau fixe…

Un peu comme dans « Les rivaux de Painful Gulch » de Morris… L’humour en moins, bien entendu. Quant à leur entente avec les Anglais… Là, c’est tout aussi pire ! Toutes ces querelles sont comme des pelotes de laine dont on ne sait plus trop où se trouve le bout.

— Oublions le passé, Gracie. Nous ne devrions pas non plus être là où nous sommes. Ici se sont succédé les Normands, les Vikings, les Danois, les Romains. Les Écossais, au départ, venaient d’Irlande.
— Non, Madame, les Écossais viennent d’Écosse, la contredit Gracie.
Charlotte secoua la tête.
— En Écosse, il y avait les Pictes. Les Écossais venus d’Irlande les ont chassés de leurs terres. […]
— Bon alors, si les Écossais venaient d’Irlande et ont envahi l’Écosse, d’où y viennent, les Irlandais ? Pourquoi ils peuvent pas s’entendre, comme tout le monde ?
— Parce que certains Écossais protestants ont été chassés par les Anglais et sont retournés en Irlande, où la majorité de la population, entre-temps, était devenue catholique.

Au XIXème, déjà, les dissensions politiques et religieuses entre catho et protestants en Irlande n’en finissaient pas d’empoisonner le gouvernement britannique car la guerre civile menaçait de se déclarer entre les deux factions.

Que faire ? Tenter d’apaiser les tensions à l’aide d’une secrète réunion  entre protestants et catholiques irlandais, sans omettre dans le lot des modérés et un médiateur. Le médiateur ayant déjà reçu des menaces de morts, il faut le protéger discrètement…

Par qui ? Par le commissaire Pitt, pardi ! Où ? Dans le superbe manoir d’Ashworth Hall, demeure d’Emily, la sœur de sa femme Charlotte. Comment ? En toute discrétion, je vous prie ! Les déguisements « robes de soirées » et « smoking » seront de rigueur.

Voilà Pitt déguisé en bodyguard… Kevin Costner était bien plus efficace dans le rôle car le médiateur Greville s’est noyé dans sa baignoire, le tout à l’insu de son plein gré ! Un meurtre, oui, c’est bien cela. Ah c’est bête, comment on va faire, maintenant, pour la réunion, hein ?

Pour une fois, nous n’arpenterons pas les ruelles de Londres, nous ne prendrons pas le thé chez les ladys car nous sommes dans un huis-clos !

Le meurtre a eu lieu et la directive est « Que personne ne sorte ». Pitt, aidé de son second, Tellman (au départ, déguisé en valet peu coopératif), doit résoudre ce meurtre dans les plus brefs délais avant que l’ambiance ne tourne à l’explosion (dans tous les sens du terme).

Ici, pas de ladys dans le sens premier du terme – vous savez, celles qui boivent du thé – mais des irlandaises catho ou protestantes qui se regardent en chiens de faïence. Pas évident, dès lors, de trouver un sujet de conversation qui ne soit pas sujet à controverses ou à disputes. Hormis parler de la pluie et du beau temps, ou chiffons, il ne reste pas grand-chose comme sujets de discussion à l’hôtesse et à sa sœur Charlotte.

Entre leurs maris ou leurs frères, l’ambiance n’est pas mieux, je dirais même qu’elle est plus tendue que le « matériel » d’un acteur porno sur le point d’entrer dans… heu, en action !

Chacun se renvoie la faute, certains se vautrent dans le statut de victimes, d’autres dans les lits qui ne sont pas les leur et on se demande s’ils ont vraiment le désir d’arranger leurs différents où s’ils ne préfèrent pas mieux que tout continue, afin d’avoir encore une cause pour laquelle mourir ou des légendes fausses à raconter.

— Vous n’êtes qu’une Anglaise arrogante, qui se moque bien de savoir que les Irlandais meurent de faim par votre faute ! Vous me rendez malade. Pas étonnant que l’on vous déteste !
— J’ai jamais dit qu’on avait raison, dit Gracie d’un ton las. Je dis seulement qu’Alexander Chinnery a pas tué Neassa Doyle et que vous mentez depuis trente ans, parce que ce mensonge sert votre cause. Vous arriverez jamais à faire la paix, parce que ça vous plaît d’être des victimes. Moi, j’ai pas envie de dire que tous mes malheurs, c’est de la faute des autres. Ça voudrait dire que je suis une marionnette qu’on manipule comme on veut.

Cela m’a changé de mes habituels « Charlotte Pitt » de rester à l’intérieur d’un manoir et de voir les gens prêts à se sauter à la gorge au nom d’une cause.

Le côté politique m’a bien plu et j’ai appris des choses durant ma lecture en suivant les flèches décochées par chaque camp. Entre nous, vu leur comportement, ils donnaient envie de pleurer, vu leur incommensurable bêtise.

— Et si Mr. Doyle et Mr. O’Day connaissaient la vérité, ils changeraient peut-être d’attitude, non ? demanda gracie avec une pointe d’espoir dans la voix.
— Non, répondit Charlotte sans hésiter. Cela signifierait que leur famille leur a menti. Ce n’est jamais bon à apprendre.
— Même si c’est la vérité ?
— Surtout si c’est la vérité.

Conseil, si vous le lisez, faites comme moi : prenez des notes lors de la présentation des personnages afin de vous y retrouver dans les noms des Irlandais catho ou protestants ! Sans cela, vous risquez d’être perdu et de ne pas profiter aussi bien du récit.

Bien que j’ai deviné de suite qui était plus louche que les autres, bien que je ne me sois pas trompée dans les noms des coupables, non seulement ça n’a pas gâché mon plaisir, mais je dois confesser que j’avais tout de même fait une petite erreur de jugement…

Un roman court, différent des autres, mais qui se lit tout seul, le tout dans une ambiance assez houleuse additionnée d’un huis-clos explosif !

♫ J’ai voulu planter un oranger
Là où la chanson n’en verra jamais ♪
Là où les arbres n’ont jamais donné ♫
♪ Que des grenades dégoupillées ♫

Lu dans le cadre du Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2013-2014), du Challenge « Polar Historique » de Samlor (repris par Sharon), du Challenge « I Love London II » de Maggie et Titine, de l’Objectif « PAL Noire à Zéro » de George et « Vingt Mille Lieues Sous Mes Étagères » by The Cannibal Lecteur, du Challenge « Victorien » chez Arieste, du Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, « Ma PAL fond au soleil » chez Métaphore et, last but not least, d’une LC chez Bianca.

CHALLENGE - Ma PAL Fond au soleil

Le canard qui se noie : Erle Stanley Gardner [Perry Mason 20]

Titre : Le canard qui se noie

Édition: Presses de la Cité, Coll. « Un Mystère » n° 191 (1954)
Résumé :

Je m’appelle Witherspoon, John L. Witherspoon et j’aimerais vous consulter… professionnellement.

– Je ne m’occupe que des affaires qui me semblent vraiment attrayantes. La routine ne m’intéresse pas.

– Je crois que celle-ci a de quoi vous plaire… Ma fille Loïs est sur le point d’épouser un jeune homme qui termine ses études. Loïs, a vingt et un ans; lui, quelque six mois de plus. Il s’intéresse beaucoup à la physique et la chimie… C’est un garçon particulièrement intelligent. Mais il ignore qui il est.

– Vous voulez dire qu’il ne connaît pas son père ?

– Ni son père, ni sa mère. La femme que Marvin Adams – c’est son nom – avait toujours considérée comme sa mère, lui a révélé, avant de mourir, qu’il avait été kidnappé à l’âge de trois ans.

– Intéressant, fit Mason en regardant la pointe de ses chaussures. Et qu’en dit votre fille ?
– Elle dit…
– Si tu me laissais le dire moi-même, papa ?…

Critique :

Ce que j’ai toujours apprécié, dans les romans consacré à l’avocat américain Perry Mason, hormis le côté policier mêlé au juridique et aux procès dans les Cours de justice ou les Tribunaux, ce sont les titres marrants.

« Le canard qui se noie » (The Case of the Drowning Duck) ne déroge pas à la règle !

De quoi ça cause ?

Avant toutes choses, je dois vous en préciser une importante : oubliez le vieux monsieur que vous avez peut-être vu à la télévision (dans les années 85-90) et qui était joué par Raymond Burr ! Bien que le même Raymond Burr ait joué le rôle de l’avocat dans une série des années 50 (de 1957 à 1966 – 271 épisodes). Mais c’est celle des années 90 qui nous a marqué.

Donc, Perry Mason, dans les romans d’origine, est loin d’être un vieillard, c’est une jeune avocat d’une trentaine d’années, il est grand, élégant, il est jeune, il est beau et je ne sais pas s’il sent bon le sable chaud… Sûrement.

De même pour sa secrétaire Della Street : elle est jeune, bien roulée, à cent lieue de l’honnête grand-mère qui l’interprétait dans la série. Par contre, oui, elle a un gros faible pour son patron et vice-versa.

Quand au détective, oubliez aussi le détective gaffeur Ken Malanski ! Dans les romans, c’est Paul Drake et il est autrement plus débrouillard que sa copie télévisée.

De plus, nous sommes dans les années de l’après guerre, fin des années quarante ou début des cinquante (en 54 dans ce roman) et à cette époque, on ne prévient pas son détective privé à l’aide d’un texto/SMS, mais on cherche une cabine publique ! Le télégramme est toujours d’application aussi. Cela est plus amusant quand les choses sont moins simples.

Nous sommes prêts ?

John L. Witherspoon, homme richissime, consulte professionnellement Perry alors que celui-ci passe des vacances avec sa secrétaire… Ce dernier est peu emballé par l’affaire du monsieur, de prime abord.

Que lui veut-il, à Perry ? Sa fille Loïs (20 ans, elle est belle et futur riche) est sur le point d’épouser un jeune homme (Marvin Adams) qui termine ses études, adore la chimie, les sciences et les expériences avec des canetons. C’est un garçon particulièrement intelligent. Mais il ignore qui il est.

Vous me direz qu’il n’a qu’à consulter sa carte d’identité… Oui, mais, ce n’est pas si simple !
La femme qu’il a toujours considérée comme sa mère, lui a révélé, avant de mourir, qu’il avait été kidnappé à l’âge de trois ans. Hé, ça change tout, non ?? Qui est papa ? Qui est maman ? That is the question…

Intrigué, le futur beau-père a fureté un peu et qu’a-t-il découvert ? Que le fiston est bien le fils de sa mère (qui avait menti sur son lit de mort, la garce, croyant aider le fiston) et de son père et que ce dernier, loin d’être un milliardaire, était un meurtrier et fut pendu pour le meurtre de son associé (je ne dévoile rien, on l’apprend très vite). Oups, gênant lorsqu’on aime la fille dudit milliardaire, non ?

Pourtant, certains détails dans les minutes du procès dérangent Perry. Là, il est chaud bouillant pour enquêter sur un meurtre vieux de 18ans !

Entretemps, notre Marvin, féru de science, avait démontré devant plusieurs personnes que l’on pouvait noyer un caneton sans le toucher.

Le truc ? Ajouter un produit dans l’eau qui annihile le pouvoir imperméable des plumes du caneton, les faisant alors se gorger d’eau et couler (d’où le titre du roman).

Attention, je précise qu’aucun caneton mignon n’est mort dans l’expérience, Marvin le repêchant à chaque fois !

Comme les emmerdes ne se déplacent jamais qu’en paquet de dix, voilà ti pas qu’on découvre le cadavre d’un détective et que, dans son aquarium, il y avait un caneton qui se noyait !

Quand on sait que ce détective avait été engagé par monsieur Witherspoon-Plein-De-Fric pour enquêter, avant, sur les origines de son futur gendre… Directement tous les regards se portent sur Marvin…

Arme du crime ? Acide chlorhydrique versé dans un pot, avec une pincée de cyanure pour assaisonner le tout. Mortel le gaz !

Et beau-papa, il serait pas coupable aussi ? Qui sait ? Il a peut-être voulu faire accuser son futur gendre, comme il l’avait dit ? Ben le voilà sur le banc des accusés, tout cela à cause du caneton (celui de l’aquarium dans la maison du détective mort, le coin-coin n’est pas mort, lui) dont il a juré qu’il était à lui, alors que rien de ne le distinguait de ses congénères.

A propos d’emmerdes en paquet de dix plus une gratuite : zut, un cadavre de plus dans la maison du milliardaire, tué de la même manière que le détective !  Et là, son épouse pourrait être coupable, non ?

Witherspoon-Plein-de-Fric n’aurait-il pas été donner la canne à pêche au futur refroidi qui avait la jambe dans le plâtre ? Ouille, ça ce corse (comme disait Astérix lors de ses aventures dans la même région).

Tiens, et l’ancienne affaire ? Si ce n’était pas celui qui fut pendu, le coupable, qui c’était alors ?

Nous voici avec une belle brochette de tueurs potentiels !

Perry Mason entrera dans la danse, une fois de plus, n’hésitant pas à maquiller une scène de crime en changeant l’eau du caneton, à en ajouter un autre dans une voiture, et ainsi de suite. Le tout en tirant les fils et en se faisant épauler par l’équipe du détective Drake.

On a beau dire que la trame reste la même : Mason défend toujours un innocent, démonte les témoins à la barre et fait cracher le morceau au(x) coupable(s) en plein tribunal, ou dans le bureau du juge… Ses enquêtes sont palpitantes et à chaque fois on se dit que là, il va pas y arriver.

Perry Mason gagne toujours et c’est jubilatoire, pour ceux qui aiment le milieu du Droit et des Tribunaux, de se lire un petit Erle Stanley Gardner de temps en temps, pour s’offrir une p’tite enquête de derrière les fagots.

De plus, last but not least, je ne m’attendais pas à ce (ces ?) coupable(s) là.

Coin-coin !

Lu dans le cadre des challenges : « PAL Noire à Zéro » de George, « Vingt mille lieues sous mes étagères » du Cannibal Lecteur (moi), « Thrillers et Polars » de Liliba.

Le Crucifié de Farriers’ Lane : Anne Perry [Charlotte et Thomas Pitt 13]

Titre : Le Crucifié de Farriers’ Lane

Auteur : Anne Perry
Edition :  10/18

Résumé :

Alors que Thomas et Charlotte Pitt assistent ensemble – une fois n’est pas coutume à une représentation théâtrale, le juge Samuel Stafford meurt empoisonné dans une loge voisine.

II s’apprêtait à rouvrir le dossier d’un homme condamné cinq ans plus tôt à la pendaison pour le plus horrible des meurtres.

L’inspecteur Pitt se retrouve donc avec deux enquêtes criminelles à mener ; or police et magistrature ne semblent guère disposées à lui faciliter la tâche.

Heureusement Charlotte est à ses côtés pour l’aider à découvrir la vérité.

Critique :

Thomas Pitt, vous êtes un inspecteur de police comme on en fait plus (sauf dans les livres et les séries). Vous êtes tenace, perspicace, têtu, malin et vous suivez les pistes tel un chien de chasse suivant du gros gibier.

Incorruptible, pour vous la notion de Justice passe avant tout. Il en est de même pour votre femme, bien que, parfois, elle prenne un peut trop de risques…

En tout cas, Pitt, votre droiture devrait être citée en exemple et copiée !

Au cas où certains ne suivraient pas (ceux du fond, à côté du radiateur), j’apprécie très fort les enquêtes de Thomas Pitt, aidé de sa femme Charlotte.

Par contre, je ne sais parfois plus les titres que j’ai lu et ce livre, j’étais persuadée de l’avoir lu. Il n’en était rien… Heureusement que je m’en suis rendue compte en fouillant des mes notes.

Parce que je vais vous dire, moi, lecteurs, que celui-là mérite son lot d’étoiles à la cotation boursière !

Mais venons-en au principal :

En découvrant le titre, je m’attendais à tomber sur une enquête autour d’un « fraîchement » crucifié, mais en fait, nous commençons par l’empoisonnement d’un juge, alors qu’il était au théâtre.

Devinez qui était non loin ? L’inspecteur Thomas Pitt, son épouse Charlotte et Caroline, la maman de Charlotte.

Un juge raide mort, ce n’est pas courant… Empoisonné avec de l’opium, encore moins…

Petit bémol ? Celui-ci avait, apparemment, l’intention de réouvrir un procès, vieux de cinq ans, où il avait siégé en tant que juge à la Cour d’Appel !

Quel procès ? Celui de Godman, un acteur, juif (vous comprendrez l’importance de sa nationalité ensuite) déclaré coupable d’avoir crucifié l’amant de sa soeur à la porte d’un maréchal-ferrant de Farriers’ Lane.

Jugé coupable, en première instance et en appel, il fut pendu haut-et-court sous les vivas du bon peuple… Dois-je préciser qu’il clamait son innocence ?

Ce crime horrible (la crucifixion, pas la pendaison) avait déclenché des émeutes antisémites lors de l’arrestation de Godman, puisque, selon ces braves gens, seul un juif aurait eu le culot de crucifier un homme.

On murmure même qu’ils auraient déjà fait le coup à un type, du temps d’un certain Ponce Pilate, un homme fort propre qui se lavait les mains…

Bref, vous l’aurez compris, le climat, en Angleterre, à cette époque, était anti-juif et propice à tout faire flamber chez ces pauvres gens qui n’étaient coupables que d’avoir une autre religion et d’autres croyances, sans oublier qu’ils avaient crucifié, à une époque lointaine, Notre Seigneur Jésus-Christ, ce que le bon peuple anglais n’avait toujours pas avalé. Amen !

Cette tension, on la ressentira tout au long du roman, les juifs étant accusé de tous les maux, dont celui de ne pas être vraiment des « êtres humains » comme les autres. Édifiant !

Je me suis dit, en lisant certaines répliques, pas piquée des vers : « Mais quel esprit étroit ils avaient, à cette époque… » et une petite voix m’a susurré « à cette époque seulement ? ».

Non, rien ne change en ce bas monde. Le livre nous fait comprendre que les esprits étroits d’alors le sont toujours.

En tout cas, c’est aussi un camouflet adressé à la peine de mort (à l’époque, on les pendait) et, qui sait, aux erreur judiciaires… Je n’en dirai pas plus.

Les quatre cent pages  se sont déroulée au rythme de l’enquête de Thomas Pitt, aidé de temps en temps par son épouse.

Non seulement il doit résoudre la mort du juge, mais aussi comprendre quelles preuves il avait découvert pour avoir décider d’interroger, cinq ans après, les protagonistes, les avocats, les témoins et les juges de la Cour d’Appel.

Y a-t-il un rapport entre la mort du juge et le procès ? Oui ? Non ?

Pitt hésite, se tâte, enquête, ce qui n’est pas facile car casse-gueule. Beaucoup ont à perdre dans cette histoire, si, d’aventure, il s’avérait que le procès ne fut pas équitable et l’enquête bâclée.

Se pourrait-il que le coupable de la crucifixion ne le soit pas et que l’on ait pendu un innocent ?? Si oui, très grave !

Pitt aura bien besoin de sa sagacité pour venir à bout de cette enquête, tout en sachant que, si erreur il y a eu au procès, c’est tout le système judiciaire anglais qui risque de trembler sur ses fondations, les juges qui risquent d’être remis en question et puis, la populace était tellement contente de pendre un juif.

Cette haine, on la ressentira vraiment tout au long du roman avec les clichés de fous que la société anglaise avait sur eux.

L’autre côté du livre qui m’a plu, c’est l’amusement que j’ai ressenti avec la mère de Charlotte, veuve, qui nous la joue « cougar » en tombant amoureuse d’un homme plus jeune qu’elle, déclenchant l’ire de sa fille qui ne veut pas voir sa mère batifoler avec un acteur qui a l’âge d’être son fils.

Dans ce roman, Caroline Ellison se montre sous un autre jour, sortant du carcan dans lequel on l’a forcée à entrer et découvrant l’amour. Tout à fait différente de son rôle dans « L’étrangleur de Cater Street ».

A un moment, j’ai pensé que madame Perry n’avait pas potassé la manière de crucifier une personne, étant donné qu’il est dit que des clous de maréchalerie étant fixés dans les paumes et les pieds de l’homme.

Hors, la paume des main étant trop fragile pour supporter le poids du corps, les clous étaient enfoncés dans les avant-bras, entre le radius et le cubitus (oui, oubliez les représentations du Christ en croix, ce n’est pas la réalité).

Et là, elle nous le faisait tenir avec des clous dans les mains ?

Ouf, l’honneur fut sauf lorsque dans la description, le policier déclara qu’en plus des clous dans les paumes des mains, il y en avait aussi dans les avant-bras.

Ce que j’ai adoré dans le livre ? La petite claque sur mon nez dans les cent dernières pages ! (trois, en fait, de claques sur mon nez).

Toute fière d’avoir remarqué un détail qui clochait lors de la mort du juge Stafford, j’étais persuadée de détenir mon coupable dès les premières pages, mon sentiment se renforçant un peu plus sur la fin, sans que je sache le mobile.

Mes claques, je me les suis prise avec plaisir, Madame Anne Perry ayant bien mélangé les cartes et ayant gardé tous les atouts dans sa manche.

Oui, j’avais raison avec mon coupable, mais il me manquait encore beaucoup de chose ! Ce furent les trois claques.

Un régal, cette lecture et cette plongée dans le Londres victorien et la discussion entre Pitt et… Oscar Wilde, qui lui donnera une information de première catégorie.

1/128 (PAL Noire)