Sherlock, Lupin & moi – HS – Les meilleures enquêtes de Sherlock Holmes : Irene Adler

Titre : Sherlock, Lupin & moi – HS – Les meilleures enquêtes de Sherlock Holmes

Auteur : Irene Adler
Édition : Albin Michel Jeunesse (11/11/2022)
Édition Originale : Sherlock, Lupin & Io : Il più grandi casi di Sherlock Holmes (2018)
Traduction : Nathalie Nédélec-Courtès

Résumé :
Les meilleures enquêtes de Sherlock Holmes, selon Sherlock Holmes !

Le détective le plus célèbre de tous les temps raconte les enquêtes les plus importantes de sa carrière : Une étude en rouge, La Vallée de la peur, Le Signe des quatre, Le Chien des Baskerville.

Critique :
Si vous avez déjà lu le canon holmésien, ce roman hors série ne vous apportera rien de plus que ce que vous avez déjà lu…

L’avantage, c’est que les histoires originales sont plus courtes, plus ramassées.

Fatalement, en 300 pages, il faut sabrer dans les romans de Conan Doyle pour arriver à tout caser et transformer un peu les textes sous peine de plagiat total.

Pas de panique pour les puristes, l’auteur (un duo d’auteurs) ne change pas le canon, il le remet juste à sa sauce, ce qui fait que les récits fait par certains qui, dans les textes originaux, étaient longs, se retrouvent limités à leur plus simple expression.

Oui, dans Le signe des Quatre, La vallée de la peur et une étude en rouge, les récits explicatifs, qui se déroulaient aux États-Unis ou en Inde et aux iles Andaman, étaient longs… Certains les trouvaient trop longs, je l’ai déjà lu dans certaines critiques.

Dans ce hors série, Holmes se retrouve soit avec la fille adoptive d’Irene Adler, ou avec toute l’équipe et, comme ils ont du temps à tuer, ils demandent à Holmes de leur raconter ces enquêtes.

Ma foi, ça m’a fait du bien de les relire, de me les remettre en mémoire, notamment l’histoire de « La vallée de la peur », que j’avais un peu oubliée…

À lire si vous ne voulez pas relire les 4 romans canoniques de Sherlock Holmes ou pour faire lire à des plus jeunes, qui voudraient découvrir Holmes, mais qui auraient peur de l’épaisseur des romans originaux (pour certains, ce doit être très épais).

PS : la note s’est pas pour les romans de Conan Doyle, mais pour ce HS qui les rassemble et qui ne m’a rien apporté, si ce n’est une remise à jour et un petit moment de lecture détente.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°210] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°08].

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Les Cinq de Cambridge – Intégrale : Olivier Neuray et Valérie Lemaire

Titre : Les Cinq de Cambridge – Intégrale

  1. Les Cinq de Cambridge – 01 – Trinity
  2. Les Cinq de Cambridge – 02 – 54 Broadway
  3. Les Cinq de Cambridge – 03 – Les étangs du patriarche

Scénariste : Valérie Lemaire
Dessinateur : Olivier Neuray

Édition : Casterman (2015 / 2021)

Résumé :
L’histoire vraie du plus incroyable réseau d’espions du XXe siècle !

Alors que la crise de 1929 a plongé les classes populaires anglaises dans une misère noire et que le fascisme émerge partout en Europe, dans les amphithéâtres de Cambridge, la majorité des étudiants reste indifférente, assurée d’appartenir à une caste immuable d’élus.

Mais les certitudes se lézardent pour certains, et au doute succèdent le dégoût puis la conviction que le Vieux Continent se compromet. Seule l’Union soviétique semble avoir quitté la rive à temps…

De cette prise de conscience naît le plus incroyable réseau d’espions du XXe siècle, qui, dans l’ombre, infléchira radicalement, pendant plus de 30 ans, le cours de l’Histoire : Les Cinq de Cambridge !

Critique :
Le Club des Cinq, version espionnage ! Sans le chien… Et avec des adultes, en moins amusant puisque ces 5 anglais trahirent leur pays en jouant les agents doubles au profit de l’URSS de Staline.

Nous ne sommes pas dans une fiction, mais bien dans l’Histoire. Cette bédé est comme un biopic, puisque Anthony Blunt, un des Cinq de Cambridge (Magnificent Five), qui va vider son sac et raconter toute leur histoire.

Oubliez James Bond, nous avons beau être dans de l’espionnage, ici, point de gadget et de jolies filles. C’est plus sordide. Nous sommes dans l’élite de la nation, pas dans les bas-fonds, ni chez des étrangers. Hé, n’en déplaise aux populistes, les trahisons viennent souvent de son propre camp, comme ici avec 5 hommes brillants et anglais jusqu’au bout des ongles.

Parlons des dessins : exécutés dans la ligne claire, je les ai bien aimés. Olivier Neuray dessine de manière réaliste, détaillées et j’avais déjà apprécié son travail sur le dytique « Les cosaques d’Hitler ».

Cette intégrale est en fait composée des trois albums publiés précédemment et ce sont eux que j’ai lus. Mais pour des raison de facilité, je ne ferai qu’une seule chronique pour les trois et le concept de l’intégrale était parfait pour cette chronique. Vous aurez donc le choix, en librairie, pour cette série (qui est terminée).

L’Histoire commence en 1929 et se poursuivra durant la Seconde Guerre Mondiale, ou les bombes tomberont sur votre tête, à Londres. Ce n’est pas qu’un biopic sur les 5 traîtres à leur pays, mais aussi bien des pages de l’Histoire que l’on va tourner (en vitesse, les auteurs n’ont gardé que le plus important et où nos cocos étaient impliqués).

Le scénario est assez dense, il faut rester concentré sur l’histoire, car dans l’espionnage, avec des agents doubles, triples, il y a moyen de ne plus retrouver ses jeunes. Heureusement, les visages sont bien exécutés et il est impossible de confondre les personnages.

De plus, dans les cinq de Cambridge, on a des personnalités bien distinctes, notamment entre le tombeur de ses dames (Kim Philby) ou celui qui tombe les hommes (Guy Burgess). Ils ont tous des personnalités bien à eux et certains sont même flamboyants.

Si, au départ, nos jeunes étaient idéalistes et avaient pour ambition de changer le pays, de changer la vie, lorsque la guerre a commencée, ils se sont vite rendu compte que leurs idéaux communistes pouvaient leur valoir le peloton d’exécution.

Oui, ils étaient des traîtres, mais au plus haut niveau, tout le monde jouait un jeu de dupes : que ce soit le moustachu Hitler, le moustachu Staline ou les autres gouvernements des différents pays, tout le monde mentait, tout le monde trompait tout le monde… Hitler avait même signé un pacte avec Staline…

Non, je n’excuserai pas ces hommes, mais ils n’étaient pas les seuls à jouer aux jeux des dupes, des trônes, de la guerre. Cette bédé ne les exonère pas de leur faute non plus, mais elle montre que tout n’était pas blanc ou noir.

L’hypocrisie est présente à tous les étages. L’homosexualité était interdite, en Angleterre, mais personne ne s’est plain que des homos se battent pour défendre la perfide Albion. Après, c’est une autre histoire quant à les remercier ou reconnaître le mérite qui revient à chacun…

Ces trois tomes sont si riches d’événements qu’il serait impossible de citer tout ce qui était important, sachez juste qu’après la lecture de ces tomes (ou de l’intégrale, vous avez le choix), vous irez vous coucher moins bête, mais en colère contre une partie de l’univers, notamment contre ceux qui ont obligé Alan Turing à choisir entre la prison ou la castration chimique par prise d’œstrogènes (ce qu’il choisit). Putain, bravo la reconnaissance pour Enigma et le merci, bande d’enfoirés !

Une série que j’avais envie de découvrir, après avoir entendu, à La Grande Librairie, l’auteur Rémi Kauffer qui en parlait. Avant de m’attaquer à son roman (Les espions de Cambridge : cinq taupes soviétiques au coeur des services secrets de Sa Majesté), j’avais envie de lire l’Histoire en bédé. Plus facile de s’y retrouver, avec des images.

Ce fut une belle découverte. Comme quoi, celles et ceux qui pensent que les bédés, c’est des histoires pour les gosses, se trompent lourdement !

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Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°209] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°07].

Black Butler – Tome 32 : Yana Toboso

Titre : Black Butler – Tome 32

Scénariste : Yana Toboso
Dessinateur : Yana Toboso

Édition : Kana Dark (07/04/2023)

Résumé :
Des troupes sont sur le point d’être exterminées dans des régions reculées des États-Unis. Un majordome énigmatique apparaît soudain avec un panier à pique-nique devant l’unique survivant…

Sur le champ de bataille de la cuisine, les mains gantées de blanc frappent le postérieur du guerrier qui se débat lamentablement.

Critique :
On sait peu de choses sur le cuisinier Bard, ce type qui semble préférer le maniement des armes à celui des casseroles.

Ce tome 32 va nous faire entrer dans son passé, en Amérique, avant de revenir sur son arrivée dans la maison de Ciel Phantomhive.

Si c’était diablement intéressant d’en apprendre un peu plus sur ce membre du personnel, recruté par Sebastian aux États-Unis, il aurait été plus judicieux de nous le présenter plus tôt, au lieu d’attendre le 32ème tome.

De plus, cela ne fait pas du tout avancer l’arc narratif avec les collectes de sang et j’aurais été mieux inspirée de relire le tome 31 avant, car sa lecture datait de l’année dernière (il y a de gros écarts entre deux publications, maintenant).

Alors oui, ce tome était intéressant, j’en sais plus sur le cuisinier Bard, sur son recrutement et son arrivée au service du comte, ses difficultés à cuisiner et sur sa première mission : protéger le comte. Ce qu’il fait bien, c’est un homme de combat.

Mais nom d’une pipe, ça ne fait pas avancer le schmilblick, tout ça !

J’espère que le tome 33 (qui sortira je ne sais pas quand), reviendra sur ce grand arc narratif que sont les collectes de sang et que l’on saura le fin mot de tout ça, parce que là, on tire un peu trop sur la corde pour faire durer…

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Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°208] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°06].

Moriarty – Tome 12 : Ryôsuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi

Titre : Moriarty – Tome 12

Scénariste : Ryôsuke Takeuchi
Dessinateur : Hikaru Miyoshi

Édition : Kana Dark (28/01/2022)
Édition Originale : Yûkoku no Moriarty, book 12 (2016)
Traduction : Patrick Honnoré

Résumé :
Milverton, alias le Roi du harcèlement, détient le secret de Mary et il est prêt à rendre impossible le mariage de John avec celle-ci.

Pour sauver John des griffes de ce répugnant personnage qui trouve un plaisir pervers à humilier des innocents, Sherlock est décidé à l’affrontement !!

Et à éliminer le Mal puissant qui écrase Londres, radicalement s’il le faut !

Critique :
Oui, j’ai beau avoir été déçue par cette série, je continue toujours de la suivre, de loin, avec moins d’acharnement qu’au début, juste par curiosité, afin de vérifier qu’elle ne va subitement retrouver grâce à mes yeux.

Et comme j’ai eu le tome à prêter, s’il ne me plait pas, je n’aurai rien perdu, si ce n’est du temps.

Je n’aime toujours pas le personnage de Holmes, dans ce manga, qui est impoli, injurieux et je détesterai toujours le tutoiement entre lui et Watson, ainsi que l’utilisation de leurs prénoms.

Milverton, le maître chanteur canonique, est une sale crapule qu’on a envie de balancer par la fenêtre, en ça, le personnage est pire que celui de la nouvelle. Abject, totalement.

Dans ce tome 12, c’est Sherlock Holmes et John Watson qui sont mis en avant. On suivra Holmes dans son enquête pour tenter de récupérer les papiers compromettants chez Milverton et son intrusion dans la maison du maître chanteur, en tant que plombier, avec Watson à la tuyauterie.

Anybref, la première moitié du récit est assez simpliste, rien de neuf sous le soleil, si ce n’est un Watson un peu crétin, un Holmes qui dit « Cool » et une enquête qui se déroule pas si mal que ça.

Là où le scénario change diamétralement de chemin, c’est la de la seconde partie qui là, devient des plus intéressantes et des plus intrigantes. Le final relance même tout le bazar, il est des plus inattendu ! Et bien pensé.

Tiens, pour une fois, je satisfaite de ma lecture ! Et j’ai envie de lire la suite…

PS : par contre, les dessins des personnages, on dirait qu’ils sont tous des copiés collés : même visage en pointe, même nez pointu, juste les cheveux qui changent… Sans des coiffures différentes, tous les personnages seraient interchangeables.

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Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°207] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°05].

[SÉRIE] Le Miroir du mort (Dead Man’s Mirror) – S05 – Épisode 07 (1993)

Le Miroir du mort (Dead Man’s Mirror) est un téléfilm britannique de la série télévisée Hercule Poirot, réalisé par Brian Farnham, sur un scénario de Anthony Horowitz, d’après la nouvelle Le Miroir du mort, d’Agatha Christie.

Ce téléfilm, qui constitue le 40e épisode de la série, a été diffusé pour la première fois le 28 février 1993 sur le réseau d’ITV.

Synopsis : 
Poirot est à une vente aux enchères pour acheter un miroir qui irait très bien dans son vestibule, cependant c’est un collectionneur, Gervase Chevenix, qui remporte l’enchère.

Chevenix demande à Poirot de venir enquêter chez lui en échange du miroir. Il pense être victime d’une arnaque par son associé. Poirot, malgré l’impolitesse et l’air supérieur de Chevenix, décide d’accepter l’invitation.

À son arrivée, la femme de Chevenix confie à Poirot qu’un esprit lui a dit que la mort est imminente pour un membre de son entourage…

Fiche technique :

  • Titre français : Le Miroir du mort
  • Titre original : Dead Man’s Mirror
  • Réalisation : Brian Farnham
  • Scénario : Anthony Horowitz, d’après la nouvelle Le Miroir du mort (1937) d’Agatha Christie
  • Décors : Tim Hutchinson

Distribution : 

  • David Suchet (VF : Roger Carel) : Hercule Poirot
  • Hugh Fraser (VF : Jean Roche) : Capitaine Arthur Hastings
  • Philip Jackson (VF : Claude d’Yd) : Inspecteur-chef James Japp
  • Iain Cuthbertson : Gervase Chevenix
  • Emma Fielding : Ruth Chevenix
  • Fiona Walker : Miss Lingard (l’assistante de recherche)
  • Zena Walker : Vanda Chevenix

Ce que j’en ai pensé :
Cela faisait longtemps que cet épisode traînait dans ma box et, puisque c’était le Mois Anglais, je l’ai visionné.

Bizarrement, je ne me souvenais plus de cet épisode, ni de sa version en roman. Il appert que cette enquête fait partie d’un recueil de nouvelles, voilà pourquoi j’ai oublié cette lecture. Pour l’épisode télé, il doit faire partie de ceux que je n’avais jamais vu…

Au cours d’une vente aux enchères, Poirot se fait souffler l’objet qu’il convoitait, un miroir. Ben merde alors ! Qu’à cela ne tienne, l »acheteur, Gervase Chevenix (purée, quel nom à dormir dehors), lui propose de travailler pour lui sur une affaire de fraude, en échange du miroir comme paiement.

L’ambiance de ce téléfilm se veut angoissante, avec une musique digne d’un vieux film d’épouvante et comme la femme de Gervase est branchée égyptologie et elle dit qu’elle est en communication avec les esprits, notamment une dénommée Saphra. On ne serait pas étonné de croiser une momie dans les couloirs de leur maison ou alors, l’esprit revanchard d’Imhotep.

Pour une fois, je ne m’étais pas plantée dans mes impressions : j’avais bien vu que l’un des personnage n’était pas à l’aise avec l’arrivée de Poirot, qu’il couchait avec une des femmes de la maison, que le futur mort était le type au prénom improbable et qu’une des bonnes femmes devait être la… No spolier !

On ne peut pas dire que la reine du crime s’est foulée sur la résolution de ce crime : il n’y a pas de coups tordus habituels, rien d’exceptionnel, malgré tout, si j’avais dû résoudre l’affaire, pas sûr que je serais arrivée à produire des preuves. J’avais compris certains choses, mais de là à résoudre toute l’affaire et à confondre la personne responsable de l’assassinat, ça, c’est une autre paire de manches.

Au moins, j’ai été plus perspicace que l’inspecteur Japp, qui allait déjà classer l’affaire en suicide. Sans la présence de Poirot, iel aurait été tranquille (comme quoi, ce pronom bizarre me sert de temps en temps pour ne pas spolier le sexe de l’assassin).

Un bon petit épisode de Poirot, avec un David Suchet au top, petit dandy sûr de lui et il aurait tort de se priver !

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°206] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°04].

La guerre des mondes – T01/02 : Vicente Cifuentes et Dobbs (d’après H. G. Wells)

Titre : La guerre des mondes – T01/02

Scénariste : Dobbs (d’après H. G. Wells)
Dessinateur : Vicente Cifuentes 🇪🇸

Édition : Glénat (11/01/2017)

Résumé :
Voilà plusieurs jours que des projectiles précis et réguliers frappent la Terre depuis la Planète Rouge. Dans la petite bourgade d’Ottershaw en Angleterre (🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿), le Professeur Ogivly a du mal à croire à la théorie d’une attaque extraterrestre émise par son jeune élève.

Pourtant, lorsqu’un météore tombe non loin de chez lui, il découvre, niché en son cratère, un cylindre géant qui ne peut qu’être l’œuvre d’une civilisation supérieure. Et il apprend à ses dépens que cette dernière n’a pas véritablement d’intentions pacifiques.

De la capsule extra-terrestre émerge un « tripode » , une immense machine de mort qui sera rejointe par bien d’autres, semant le chaos et la destruction.

L’extermination ne fait que commencer…Récit apocalyptique précurseur du genre au message antimilitariste, le roman La Guerre des mondes, plusieurs fois porté sur grand écran, trouve enfin en BD l’adaptation fidèle qu’il mérite.

Critique :
Que Dieu protège la reine, les Martiens nous ont envahi ! Oui, la reine, pas le roi Charles, parce qu’à cette époque, même Elizabeth II n’est pas encore l’ébauche d’un projet…

Nous sommes en 1894, c’est donc Victoria Regina qui est assise sur le trône. Même si les tenues des dames ne ressemblent pas à celles de l’époque victorienne.

Dans le Surrey, Angleterre, un vaisseau Martien a atterri, creusant un grand cratère. Le vaisseau, sorte de truc phallique bien droit, recèle une créature que personne n’a envie de croiser dans sa vie.

Dire que les Anglais, imbu d’eux-mêmes, pensent avoir affaire à une civilisation primitive… Hé, quand on se déplace en vaisseau spatial, on est tout sauf primitif, normalement.

N’ayant jamais lu le roman original, je ne pourrais pas juger de la fidélité de l’adaptation. Mais je peux déjà vous parler des dessins, que j’ai apprécié. Les visages sont détaillés, on ne peut pas confondre deux personnages ensemble, il y a du dynamisme dans les dessins, autant que dans le scénario.

Par contre, les policiers sont un peu trop bodybuildés, comme s’ils sortaient d’un blockbuster américain… Comme je le disais plus haut, l’habillement des femmes n’est absolument pas victorien, plus années 30. Pourtant, pas de voitures, tout le monde est à vélo, à cheval, monté ou attelé.

La publication originale du roman est 1898, sans doute qu’en adaptant le roman, le scénariste a décidé de ne pas se faire chier avec la mode d’avant 1900… Ce n’est pas le plus important dans cette adaptation.

Ce qui est important, c’est le message : ces Martiens sont arrivés, tels des conquistadors, des colonisateurs et ils exterminent tout ce qui n’est pas comme eux. Ce que faisaient toujours les colonisateurs et à cette époque, l’empire Britannique avec moult colonies, protectorats et territoires.

Dans le roman (et dans cette adaptation), le grand empire Britannique est mis à genoux, il n’est plus tout-puissant. Ce récit est avant tout un pamphlet contre l’impérialisme, contre les massacres qui furent perpétrés, au nom de l’empire. Avec ce récit, l’impérialisme est rhabillé pour l’hiver.

Envahir les autres, prendre leurs richesses, leurs vies, c’est génial pour l’empire, mais quand la roue tourne et que l’Angleterre se fait envahir et décimer à son tour, là, on ne rigole plus ! À noter que les bondieusards sont aussi rhabillés pour l’hiver.

Cette adaptation est très bien faite et durant ma lecture, j’ai eu peur, j’ai serré les dents (et les fesses), devant tous ces morts, des gens tués pour rien, ces militaires impuissants, ces civils emprisonnés dans un tripode et puis pressé comme des oranges, devant ces visions d’apocalypse, qui n’est pas biblique, ni divine, mais extra-terrestre.

C’est un récit violent, sanglant, horrible. C’est un récit de survie, de fuite en avant pour notre narrateur. On est loin du gentil E.T téléphone maison.

Notre narrateur est un peu perdu entre je vais voir les martiens, je mets ma famille à l’abri, je retourne dans notre maison chercher une photo, je tente de sauver des gens, je repars sur les routes. Ce qui pourrait manquer de cohérence dans ses errances a pour but de nous en raconter le plus possible, car il sera témoin de bien des choses.

Une lecture qui ne laisse pas indifférente !

#lemoisanglais

Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°54] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°02].

Dorian Gray : Enrique Corominas

Titre : Dorian Gray

Scénariste : Enrique Corominas (d’après l’œuvre d’Oscar Wilde)
Dessinateur : Enrique Corominas

Édition : Daniel Maghen (15/09/2011)

Résumé :
Dorian Gray est un jeune homme d’une très grande beauté. Son ami Basil Hallward, artiste-peintre obsédé par Dorian, tire de ce dernier toute son inspiration et réalise son portrait. Au cours d’une séance de pose, Dorian fait la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil.

Conscient de l’influence néfaste qu’Harry pourrait avoir sur son jeune et innocent adonis, le peintre lui demande de ne pas tenter de le corrompre avec ses théories sur la jeunesse et le plaisir… mais en vain !

Va naître dès lors en Dorian une profonde jalousie à l’égard de son propre portrait. Il fait alors le vœu insensé de garder l’éclat de sa beauté tandis que le visage peint sur la toile assumerait le fardeau de ses passions et de ses péchés.

Critique :
Le portrait de Dorian Gray, écrit par Oscar Wilde, fait partie de mes romans préférés (j’en ai beaucoup). L’ayant lu deux fois, dont une dans sa version non censurée, il ne me restait plus que l’adaptation graphique (ou en film, mais je ne suis pas tentée).

Pour les graphismes, c’était loupé, je ne les ai pas aimé.

Par contre, ils rendaient bien les ambiances sombres et les atmosphères gothiques. Comme quoi ! De plus, Lord Henry avait un petit air méphitique, avec sa petite barbichette.

L’adaptation graphique est semblable au roman, du mois, de ce que je me souviens. Dorian est un personnage infect, qui ne pense qu’à lui et pas aux autres. Ayant passé, sans le savoir, un pacte faustien, il va découvrir le prix à payer (son âme) et les résultats sur le tableau.

Tout ce qui fait le sel du roman se retrouve dans l’adaptation : mystères, noirceur de l’âme, dialogues forts (faits d’aphorismes comme les aimait Wilde), le côté gothique et fantastique, le côté angoissant.

— Je suis friand des scandales des autres, Basil, mais pas des miens. Il leur manque le charme de la nouveauté.

Dans le roman, on « voit » Dorian Gray sombrer dans le péché, dans la noirceur, dans l’avilissement. Ici, c’est plus rapide, mais il n’y a que 70 pages de récit.

Ma préférence ira au roman original, même si, dans le fond, j’ai apprécié cette lecture.

#lemoisanglais

Le Mois Espagnol et Sud Américain – Mai 2023 – Chez Sharon [Fiche N°53] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°01].

Le Mois Anglais is back ! It’s a wonderful month [June 2023 – Season 12]

Le Mois Anglais est de retour ! La preuve que le temps passe vite, très vite. Comme toujours, je participe et je compte bien ne pas me tourner les pouces (les organisatrices aimeraient sans doute que je glandouille).

Pas de bol, je ne suis même pas fatiguée du Mois Espagnol & Sud-Américain (+ de 50 fiches), que du contraire, je suis gonflée à bloc, prête à enchaîner directement sur l’Anglais (même pas mal, même pas peur). Et comme le Pavé de l’été n’aura pas lieu en été 2023, je pourrai me reposer en juillet…

Pour ne pas changer, je vais faire honneur à des monuments anglais tels Sherlock Holmes (même son père littéraire est écossais), Hercule Poirot (qui est belge), Harry Potter et Jack The Ripper (ah, là, on ne sait pas qui il est !). Mais il n’y aura pas que ces personnages anglais bien connus…

J’ai aussi des bédés avec Churchill, avec les 5 espions de Cambridge et Dorian Gray. Puis j’ai aussi, dans ma pile, des mangas (Moriarty, Black Butler et Emma).

De quoi bien m’amuser lors de mes lectures et comme ce soir, je suis en vacances annuelles (yes !), j’espère avoir du temps. 

Pour les genres littéraires, comme d’habitude, j’ai des polars et romans noirs, mais j’ai aussi l’intention (aurai-je le temps ??) de lire des romans historiques, de la fantasy, de la SF, des études, des essais, de la romance M/M… Bref, je ne serai pas sectaire dans mes lectures.

Pour la localisation, je ne resterai pas qu’en Angleterre, j’ai bien envie d’aller ailleurs (tant que l’auteur est anglais…), comme chez les communistes, dans des camps de concentration, à Paris pendant la Saint-Barthélemy, au Japon, à Berlin, dans l’Iowa et ailleurs, si affinités. 

Comme pour le Mois Espagnol et Sud-Américain, certaines de mes lectures seront sombres, très sombres…

Alors, comme chaque année, ma liste à lire est énôôôrme ! Impossible pour moi de ne pas surcharger, tant j’ai envie de tout lire, même si je sais que jamais je n’y arriverai…

Mais bon, on ne sait jamais, sur un malentendu, je pourrais arriver à tout lire (un vieux rêve : un Mois Anglais qui dure indéfiniment ou le mois de juin qui n’en finirait pas et mes congés non plus). 

Liste à lire (romans, bédés, mangas) ou à regarder (séries, films) : 

  1. [SÉRIE] Hercule Poirot – S05 – Épisode 07 – Le Miroir du mort 
  2. [SÉRIE] Hercule Poirot – S08 – Épisode 01 – Les Vacances d’Hercule Poirot 
  3. [SÉRIE] Hercule Poirot – S10 – Épisode 01 – Le Train Bleu 
  4. [FILM] Meurtre au soleil (Evil Under the Sun) de Guy Hamilton (1982)
  5. [FILM] Enola Holmes 2 de Harry Bradbeer (2022)
  6. La Taverne aux oubliés – Frère Athelstan 10 : Doherty Paul [Polar]
  7. La Malédiction des Baskerville : Gauthier Wendling [Polar – Jeu]
  8. Sherlock Holmes et les trois terreurs d’hiver : James Lovegrove [Fantasy] 
  9. Amants de Baker Street – 01 – Le détective et le soldat blessé : Isabelle Lesteplume [Polar / Romance M/M]
  10. Trahison sanglante – Le dossier Dracula : Latham [Fantastique] [Polar]
  11. L’affaire Baskerville – 02 – Une étude en ombre : Emma Jane Holloway [Polar]
  12. Sherlock Holmes Contre Frankenstein : Whitehead [Fantastique] [Polar]
  13. Sherlock, Lupin & moi – Les meilleures enquêtes de Holmes : I. Adler [Polar]
  14. Enquêtes Secrètes de Sherlock Holmes – Jack l’Égorgeur : Trouilhet [Polar]
  15. Sherlock Holmes – Anthologie du célèbre détective, sur papier et à l’écran : Rodolphe Massé [Étude / Essai]
  16. Les filles de Whitechapel et Jack l’Éventreur : Paul West [Polar]
  17. L’affaire Jack l’Éventreur – Une radioscopie : Didier Chauvet [Étude / Essai]
  18. Jack l’éventreur n’est pas un homme : Pascale Leconte [Étude / Essai]
  19. Hercule Poirot, une vie : Ruaud et Mauméjean [Étude]
  20. La veillée de Noël / Jack l’éventreur : Anne Perry [Polar]
  21. Meurtres à Kingfisher Hill – Poirot 04 : Hannah Sophie [Polar]
  22. Son espionne royale – 04 – Et la fiancée de Transylvanie : Bowen [Polar]
  23. Sa Majesté mène l’enquête – 03 – Chasse royale à Sandringham : Bennett
  24. Le Mort à vif – Factory 05 : Robin Cook (UK) [Roman Noir]
  25. La môme vert-de-gris : Peter Cheyney [Roman Noir]
  26. Maudit mercredi – Frieda Klein 03 : French Nicci [Polar]
  27. Je suis Pilgrim : Hayes Terry [Thriller]
  28. Mystères de Tregarrick – 01 – Meurtres à marée haute : Dennison [Polar]
  29. Brazilian Psycho : Joe Thomas [Polar] 🇪🇸 + 🇬🇧
  30. Étude en noir : José Carlos Somoza [Polar] 🇪🇸 + 🇬🇧
  31. Enquêtes criminelles – Petits crimes victoriens : A. Beddingfeld [Polar – Jeu]
  32. À l’hôtel Bertram – 10 – Miss Marple : Agatha Christie [Polar]
  33. Les dames de Marlow  – 02 – Il suffira d’un cygne : Robert Thorogood [Polar]
  34. Griffes : Malika Ferdjoukh [Polar – Jeunesse]
  35. Six Versions – 01 – Les orphelins du Mont Scarclaw : Matt Wesolowski [Polar]
  36. La société royale : Robert J. Lloyd [Polar]
  37. Birdman – 01 – Jack Caffery : Hayder Mo [Thriller]
  38. Le jour du Diable : Hurley Andrew Michael [Thriller]
  39. Kolyma – 02 – Leo Demidov : Tom Rob Smith [Polar]
  40. L’équarrisseur – Anjelica Henley 01 : Nadine Matheson [Thriller]
  41. Les Moissons : Erin Young [Polar]
  42. Mascarade – Michael Talbot et Ida Davies 02 : Ray Celestin [Polar]
  43. Mafioso – Michael Talbot et Ida Davies 03 : Ray Celestin [Polar]
  44. Agent Sonya : Macintyre Ben [Espionnage]
  45. La taupe : John Le Carré [Espionnage]
  46. Angleterre – Brexit et conséquences : Serge Enderlin [Étude / Essai]
  47. Harry Potter et les reliques de la mort ‭:‬ J.K. Rowling [Fantastique]
  48. En quête de Jake : Miéville China [Fantastique]
  49. Merfer : Miéville China [Fantastique]
  50. Étrange cas de l’homme mécanique : Hodder [Fantastique Steampunk]
  51. Anno Dracula – 01 : Newman Kim [Fantastique]
  52. Chroniques St Mary’s 06 – En cas de problème : Taylor Jodi [Fantastique]
  53. Chroniques St Mary’s 07 – Petits arrangements avec l’Histoire [Fantastique]
  54. L’Héritage de Molly Southbourne : Thompson Tade [Horreur]
  55. Blood song – 01 – La voix du sang : Ryan Anthony [Fantasy]
  56. Raven Blade – 01 – L’Appel du loup : Ryan Anthony [Fantasy] 
  57. La première loi – 01 – Premier sang : Abercrombie Joe [Fantasy] 
  58. Assassin’s Creed – 05 – Forsaken : Bowden [Fantasy]
  59. Mage de Bataille – 01 : Peter A. Flannery [Fantasy]
  60. Rigante – 03 – Le cœur de corbeau : David Gemmell [Fantasy]
  61. Les épées de la nuit et du jour – Drenaï 11 : David Gemmell [Fantasy]
  62. L’âge du feu – 04 – L’attaque du dragon : Knight E. E. [Fantasy]
  63. Vorrh – 01 : Brian Catling [Fantasy]
  64. Le livre des Terres Bannies – 01 – Malice : John Gwynne [Fantasy]
  65. Coeur de loup : Katherine Rundell [Aventure]
  66. Les Filles du manoir Foxcote : Eve Chase [Roman]
  67. Les sorcières de Pendle : Halls Stacey [Historique]
  68. L’honneur du samouraï – Musashi Miyamoto 02 : Kirk David [Historique]
  69. L’homme de Berlin – Gregor Reinhardt 01 : McCallin Luke [Historique]
  70. La Quête : Lyndon Robert [Historique]
  71. Les Douze enfants de Paris : Willocks Tim [Historique]
  72. La Femme du prisonnier : Maggie Brookes [Historique]
  73. Un monde sans fin – Kingsbridge 02 : Ken Follett [Historique]
  74. Les couturières d’Auschwitz : Lucy J. Adlington [Historique]
  75. L’enfant d’Auschwitz : Lily Graham [Historique]
  76. L’enfant qui décida de suivre son père à Auschwitz : Dronfield [Historique]
  77. West : Carys Davies [Historique]
  78. Moriarty – Tome 12 : Ryosuke Takeuchi [Manga]
  79. Moriarty – Tome 13 : Ryosuke Takeuchi [Manga]
  80. Moriarty – Tome 14 : Ryosuke Takeuchi [Manga]
  81. Black Butler – Tome 32 : Yana Toboso [Manga]
  82. Emma – Tomes 01 / 02 / 03 / 04 : Kaoru Mori [Manga]
  83. Holmes et les mystères de Londres – 01 – La Noyée de la Tamise : Michel Suro, J-P Pécau et Scarlett [Bédé]
  84. Enola Holmes – 05 – L’énigme du message perdu : Blasco et Springer [Bédé]
  85. Enola Holmes – 06 – Métro Baker Street : Blasco et Springer [Bédé]
  86. 13 Devil Street – 01  1888 : Benoît Vieillard [Bédé]
  87. Hercule Poirot (BD) – 07 – Drame en Trois Actes : Brémaud et Zanon [Bédé]
  88. Hercule Poirot (BD) – 08 – Poirot joue le jeu : Marek et Christie [Bédé]
  89. Agatha Christie – 06 – La nuit qui ne finit pas : Rivière et Leclercq [Bédé]
  90. Agatha Christie  – 08 – Le meurtre de Roger Ackroyd : Lachard [Bédé]
  91. Agatha Christie – 17 – Témoin muet : Marek et Christie [Bédé]
  92. Agatha Christie – 22 – Le Couteau sur la nuque : Marek et Christie [Bédé]
  93. Shi, cycle 1 – 04 – Victoria : José Homs et Zidrou [Bédé]
  94. Shi, cycle 2 – 05 – Black Friday : José Homs et Zidrou [Bédé]
  95. Les Cinq de Cambridge – 01 – Trinity : Olivier Neuray et V. Lemaire [Bédé]
  96. Les Cinq de Cambridge – 02 – 54 Broadway : Neuray et Lemaire [Bédé]
  97. Les Cinq de Cambridge – 03 – Étangs du patriarche : Neuray, Lemaire [Bédé]
  98. Sherlock Holmes – La BD dont vous êtes le héros – 08 – Ténèbres sur Londres : Boutanox [Bédé]
  99. Dorian Gray : Enrique Corominas [Bédé] 🇪🇸 + 🇬🇧
  100. La guerre des mondes – T01/02 : Cifuentes et Dobbs [Bédé] 🇪🇸 + 🇬🇧

Les Enquêtes de Lady Hardcastle – 04 – Meurtres sur grand écran : T. E. Kinsey [LC avec Bianca]

Titre : Les Enquêtes de Lady Hardcastle – 04 – Meurtres sur grand écran

Auteur : T. E. Kinsey
Édition : City Policier (05/01/2022)
Édition Originale : A Picture of Murder (2018)
Traduction : Karine Forestier

Résumé :
Branle-bas de combat chez Lady Hardcastle. En cette période d’Halloween, elle accueille chez elle les acteurs d’un film d’horreur dont la projection est organisée au village voisin pour les habitants.

La séance de cinéma est un succès et tout le monde est ravi. Jusqu’au moment où, pendant la nuit, l’un des acteurs est retrouvé assassiné. Et le scénario macabre se reproduit bientôt avec un autre meurtre.

Les uns après les autres, les acteurs tombent comme des mouches, assassinés d’une manière qui rappelle étrangement le scénario du film. Alors que la police est impuissante et que les villageois crient aux esprits démoniaques, l’excentrique Lady Hardcastle se lance dans l’enquête, avec l’aide de Florence, sa dame de compagnie.

Elles vont devoir faire appel à tout leur talent de détectives amateurs pour démasquer l’assassin avant le clap de fin…

Critique :
Le cinématographe ? Mais qu’est-ce donc que cette invention diabolique où les images sont animées ? Ça marchera jamais, ce truc !

Hé oui, je me mets à la place des personnes, qui, en 1910, purent aller voir des petits spectacles en images animées, sans le son, bien entendu.

Pour certains bigots, puristes, peureux, ce devait être l’œuvre du diable et un groupe de fanatiques de Dieu est bien décidé à faire interdire la diffusion d’un petit film parlant de sorcière.

Le plaisir de cette série de cosy mystery est en premier lieu dans les personnages principaux : deux femmes, une lady excentrique d’une quarantaine d’années et sa dame de compagnie (la trentaine), qui sont devenues de vieilles amies (pour nous aussi, ce sont des amies). Dans leurs dialogues aussi, croustillants, remplis d’humour, de verve et de réparties en tout genre.

Le côté petit village y est pour beaucoup aussi, dans le charme de ces romans. Esprit de clocher, mais pas trop, tout le monde se connaît, on est un peu superstitieux, on aime aller boire un verre au pub et colporter des ragots. Bref, ambiances petits villages anglais des années 1910.

Lorsqu’une troupe d’acteurs viennent loger chez lady Hardcastle et projettent leur petit film parlant de sorcière, c’est la levée de pancartes chez les puritains et l’amusement chez les autres. Et puis, les morts comment à se ramasser à la pelle ! Qui tue les acteurs du film ? Et pourquoi ?

Si certains détails, lors des meurtres, m’ont semblés un peu étrange, mon cerveau n’a jamais tilté ! Impossible de trouver qui était le meurtrier (ou la meurtrière), impossible de trouver le mobile et je me grattais encore la tête lorsque j’ai commencé à entrevoir le truc et à comprendre, mais pas à tout comprendre. Là, je me suis bien faite avoir et j’adore ça.

Une fois de plus, c’est un bon moment de passé avec ce duo d’enquêtrices atypiques, hors normes, amusantes, irrévérencieuses, toujours à l’affut d’un bon mot ou d’une réplique piquante.

L’action est lente, bien entendu, dans un cosy, on ne court pas, on prend le temps de vivre, de causer, de boire du thé, du café et de mener son enquête à son aise, tout en se grattant le crâne parce que notre Lady Hardcastle ne trouvait pas non plus la solution. Puis sa lanterne magique s’est éclairée…

Sans être devin, m’est avis que le cinématographe va faire le buzz… Un jour !

Une LC réussie avec ma copinaute Bianca, qui a pris autant de plaisir que moi durant sa lecture et qui est restée sur le cul, elle aussi, avec la solution finale, qui était inédite, même si la reine du crime a l’a déjà faite.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°181].

Frère Athelstan – 09 – L’auberge du Paradis : Paul C. Doherty

Titre : Frère Athelstan – 09 – L’auberge du Paradis

Auteur : Paul C. Doherty
Édition : 10/18 – Grands détectives (2006)
Édition Originale : The Field Of Blood (1999)
Traduction : Christiane Poussier et Nelly Markovic

Résumé :
À l’automne 1380, frère Athelstan espérait enfin pouvoir se consacrer à ses turbulents paroissiens de Southwark, mais sa fonction de secrétaire du coroner de Londres, sir John Cranston, l’oblige bien malgré lui à se plonger dans une nouvelle et ténébreuse affaire.

Trois corps dont celui d’un messager royal sont découverts dans une bâtisse en ruine. Le même jour, une jeune prostituée accuse son ancienne patronne, dame Kathryn Vestler, d’avoir commis plusieurs assassinats.

Avec sa virtuosité coutumière, Paul Harding nous entraîne, au cœur d’un Londres flamboyant et inquiétant, sur les pas de ses deux héros dans une aventure où les cadavres foisonnent, l’amour fait des siennes et un trésor suscite toutes les convoitises…

Critique :
Malgré la crasse et l’insalubrité des ruelles, des auberges, des tavernes, c’est toujours avec plaisir que je trouve frère Athelstan et le coroner Sir John Cranston, pour enquêter sur des meurtres mystérieux ou des petites énigmes qui semblent banales, au départ, mais qui se révèlent souvent plus profondes qu’il n’y paraissait.

Comme d’habitude, dans ce neuvième tome, nous nous trouvons face à trois affaires à résoudre : trois corps retrouvés dans une maison en ruine, plusieurs corps retrouvés enterrés dans un champ et deux jeunes amoureux qui ne peuvent se marier en raison de la parenté de leurs aïeules.

Pour une fois, la plus petite des énigmes ne cachait pas de profondeur insoupçonnée, elle était simple, sans être simpliste et il faudra aussi un coup de pouce du destin pour aider Athelstan dans cette tâche difficile puisque son prédécesseur a liquidé les registres paroissiaux.

Les deux plus grosses enquêtes, avec les meurtres, seront moins faciles à résoudre. Pourtant, Athelstan doit le faire, sinon, une femme sera pendue et pour l’autre, sa paroisse devra payer une amende faramineuse, puisque l’un des assassinés est un messager royal (selon la loi de l’époque, le village où l’on découvre le corps est frappé d’une lourde amende, à moins qu’on n’arrête le meurtrier). Inique, comme loi.

— Vous connaissez la loi, reprit-il. À moins que cette paroisse ne livre le meurtrier, tout le monde ici paiera une amende sur la moitié de ses biens. Les juges du roi, ajouta-t-il après avoir, d’un geste, apaisé la clameur grandissante, siègent au Guildhall. Je suis sûr qu’un édit sera émis. La taxe serait fort lourde.

Athelstan n’a pas beaucoup d’éléments pour résoudre toutes ces enquêtes, mais il est rempli de sagacité et bien souvent, un détail, viendra l’éclairer. Parfois, c’est le hasard qui lui fait voir ce détail, qui le met sur la piste. Malgré tout, il possède de petites cellules grises qui fonctionnent très bien.

Son duo improbable avec le ventripotent et soiffard coroner marche du tonnerre, parce qu’ils ont beau être diamétralement opposé de caractère et de méthode de vie, tous les deux cherchent à rendre justice, à emprisonner les coupables et laisser les innocents hors des prisons.

Non, on ne révolutionne pas le polar, les véritables coupables ne sont pas vraiment une surprise, je les avais repéré de suite et soupçonné, mais le tout était de prouver qu’ils étaient coupables et là, c’est moins facile. Heureusement que Athelstan a la ruse du serpent…

Un polar historique qui se lit tranquillement, sans se prendre la tête, mais qui fait du bien au moral, car, une fois de plus, je retrouve des vieux copains et on a éclusé quelques chopes de bières ensemble.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°151], Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°34) et le Challenge British Mysteries 2023 chez Lou et Hilde – De janvier à mars (N°08).