Les Thés Meurtriers d’Oxford 03 – Flagrant Délice : H.Y. Hanna [Par Dame Ida, Critique d’Afternoon Tea]

Titre : Les Thés Meurtriers d’Oxford 03 – Flagrant Délice

Auteur : H.Y. Hanna
Édition : Autoédité (07/04/2022)
Édition Originale : Oxford Tearoom Mysteries, book 3: Two down, bun to go (2016)
Traduction : Diane Garo

Introduction BABELIO :
Un coup de fil sinistre au milieu de la nuit plonge la propriétaire de salon de thé Gemma Rose au cœur d’un nouveau mystère. Cette fois, son ami Seth est considéré comme le principal suspect d’un crime !

Un meurtre macabre commis dans le cloître d’un ancien collège d’Oxford révèle des rivalités amères au sein de l’université, mais Gemma découvre des indices inattendus dans son petit village des Cotswolds.

Pendant ce temps, sa vie amoureuse ne lui laisse pas de répit. Elle peine à choisir entre l’éminent médecin Lincoln Green et le séduisant inspecteur Devlin O’Connor… tandis que son salon de thé anglais pittoresque prend l’eau alors qu’elle se démène pour trouver un nouveau chef pâtissier.

Avec sa mère exaspérante et sa petite chatte tigrée espiègle, Muesli, qui la rend complètement folle – sans oublier les vieilles chouettes qui ne la lâchent pas d’une semelle -, Gemma doit résoudre son affaire la plus difficile à ce jour si elle veut empêcher la plus cruelle des injustices.

L’avis de Dame Ida :
Or donc voici le troisième volume des enquêtes de Gemma Rose, que j’attendais au tournant.

Gemma est réveillée en pleine nuit par un coup de fil d’un ami qui se voit accusé de meurtre et lui demande de lui rendre un petit service un peu en marge de la loi.

Dans cet opus, le moins qu’on puisse dire c’est qu’on se retrouve plongé en plein milieux de l’action d’emblée et sans attendre que le décor se pose, ce qui est le cas dans la majorité des romans.

Ici le meurtre a eu lieux avant même qu’on tourne la première page.

Cet élément scénaristique et le choix de l’auteure d’écrire ce roman à la première personne vient donner un véritable dynamisme au texte.

Elle nous embarque de manière active dans le cours de ses pensées, et nous transmets les informations à mesure qu’elle les reçoit, ce qui nous plonge de manière très active dans l’intrigue et nous donne le sentiment d’enquêter avec elle.

Elle y intègre également les petits cotés triviaux du quotidiens, et ses histoires de familles qui viennent s’ajouter à son emploi du temps, donnant quelque chose d’authentique à l’histoire…

Car oui, tout enquêtrice amatrice qu’on soit, on n’en a pas moins une vie ! Des parents, des amis, un chat, un job…

Et comme par ailleurs la prose est vivante, de bonne qualité, avec ce petit côté ironique et détaché propre à la « british upper-middle class » dont l’héroïne est supposée faire partie, la lecture du roman est particulièrement agréable.

Bonne surprise ! L’intrigue est honorable et gagne en complexité par rapport aux enquêtes précédentes. Le puzzle s’assemble pièces après pièces et finit par prendre tout son sens au moment de la révélation finale.

Toutefois, si la solution s’impose comme évidente, elle n’est jamais qu’une théorie possible au moment où mue par son intuition, Gemma fonce tête baissée contre l’ennemi, entraînant tous ses alliés dans son sillage, sans que quelqu’un ne lui demande l’once d’un début de preuve pouvant permettre à la théorie de tenir.

Cette petite facilité me semblera légèrement regrettable en ce sens qu’elle manque de crédibilité, même si on prend plaisir à suivre cette héroïne sympathique et ses amis au long des pages jusqu’à une scène de dénouement qui ne manque pas de comique.

Et puis… Voilà… J’attendais ce troisième roman au tournant pour voir si nous étions partis pour tourner en rond dans les histoires de cœur compliquées de l’héroïne hésitante entre deux hommes tel l’âne de Buridan mort de faim et de soif en hésitant entre commencer par boire son seau d’eau ou manger son seau d’avoine.

Alléluia !!!! Elle a fini par choisir !!! Qui ? Nan mais ça va pas ? Je ne vais quand même pas spoiler ça !!! Vous devrez lire ! Franchement, vous me prenez pour qui ?

Cela étant, même si ce mystère concernant ses inclinations pour la gente masculine est enfin élucidé et ne débouche pas sur un « coming out asexuel », ni sur un engagement à vie dans la frigidité et la névrose obsessionnelle, je dois avouer que cette question n’avait qu’un intérêt secondaire dans l’enquête même si les messieurs qui lui faisaient du charme ont pu prendre une part active à l’action. On est loin des obsessions d’Agatha Raisin.

Comme quoi, les anglais arrivent à séparer vie privée et vie professionnelle quand il le faut ?

Un petit bémol ? Oserai-je ?

Un truc me titille depuis le premier volume : le passé professionnel de Gemma dont on nous dit qu’elle vient de rentrer à Oxford après 8 ans passés à mener une brillante carrière dans une grosse boîte Australienne.

Sauf que tome deux, je réalise qu’elle a 29 ans, et que donc elle est partie à 21 ans. Et à 21 ans, à moins d’être une surdouée avec deux ans d’avance (et un tel détail s’annonce dans un background de personnage), tu ne sors au mieux qu’avec ta licence (bachelor en anglais). Et en outre, elle aurait étudié les lettres anglaises…

Or au tome trois on nous explique qu’elle aurait été compétente pour lancer une campagne marketing internationale…

Alors, OK, on nous dit qu’elle a gravi les échelons en Australie… OK, l’Australie fut un temps le nouvel El Dorado de celles et ceux qui avaient compris que le rêve Américain n’était plus qu’une grosse blague… Mais l’Australie n’est pas un pays sous-développé incapable de produire ses propres MBA ou autres Masters destinés aux futurs cadres du marketing !

Dois-je rappeler ce qu’une licenciée en lettre moderne de la Sorbonne peut espérer trouver comme job en France ? Même si elle a eu une mention très bien ? Même pas un job de secrétaire ! On a de très bons BTS d’assistantes de direction, trilingues, qui préparent mieux les candidates à l’utilisation des outils informatiques et au vocabulaire spécifique du commerce dans les langues étrangères…

J’ai d’ailleurs une copine qui a un tel BTS et qui rêve depuis 15 ans de passer cadre… mais nan… les nouvelles recrues sur ce niveau doivent toutes avoir un Master… On me dira que c’est très français cette obsession du diplôme… C’est vrai que chez nous avec une licence de lettres, soit tu poursuis ta formation pour espérer faire de l’enseignement (en primaire ou à la fac si tu décroches un doctorat et que tu as de bon appuis)… Soit tu passes les concours administratifs ou tu prends ce qu’on veut bien te donner à Pôle Emploi.

Oui la carrière de haut niveau dans le marketing juste avec une licence de lettres, fût-elle obtenue à Oxford, c’est extrêmement peu crédible. Mais pas seulement en France. En Angleterre aussi. D’autant que dans ce pays on ne rigole pas avec la conscience de classe.

Ou alors c’est qu’il s’est passé un truc… Un piston d’un tonton… Une intrigue à la « Working Girl »… Une histoire d’amour avec le fils du PDG… Ou alors peut-être qu’en Australie tout est encore possible, qu’on embauche un niveau de culture générale et pas un technicien maîtrisant déjà un sujet et immédiatement rentable…

Mais même si c’est vrai… il est de bon ton d’expliciter les choses pour ne pas laisser la lectrice dans une perplexité abyssale ! Parce que là ça laisse un goût de « pas crédible » et moi j’ai une vilaine obsession : je tiens à ce que le background des héroïnes soit crédible.

Mais… Je taquine le rectum des mouches ! Je l’avoue ! Car mis à part ce (gros… mais il appartiendra à chacun d’estimer à quel point c’est gros en fonction de sa sensibilité) détail, cette enquête m’a paru bien plus engageante que les deux précédentes et le plaisir était au rendez-vous.

Évidemment, je vais lire bientôt le tome 4 pour voir si l’auteure poursuit sur sa lancée !

 

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Negra soledad – Heredia T07 : Ramón Díaz-Eterovic

Titre : Negra soledad

Auteur : Ramón Díaz-Eterovic
Édition : Métailié Biblio hispano-américaine (04/05/2017)
Édition Originale : La música de la soledad (2014)
Traduction :

Résumé :
Heredia, le détective privé des quartiers populaires de Santiago, vient de se décider à mettre fin à sa solitude de célibataire : il va enfin se marier – à reculons. C’est alors qu’Alfredo, son ami avocat, est retrouvé mort.

Depuis peu, il avait été engagé par les habitants d’un village du nord du Chili, aux prises avec une exploitation minière polluante bien décidée à exproprier tout le monde.

Entouré de ses complices de toujours, Simenon, son chat et confident, Anselmo, le kiosquier turfiste, et la commissaire Doris qui aimerait tant trouver une place auprès de lui, Heredia découvre l’ampleur des problèmes environnementaux au Chili, et leurs dénouements souvent tragiques : soif de lucre des entreprises, contamination des sols, indulgence coupable des autorités, spoliation des paysans.

Heredia, c’est l’âme nostalgique d’un Santiago qui n’existe plus, les rêves brisés d’une génération sacrifiée, mais c’est aussi l’histoire chilienne revue et corrigée par un justicier mélancolique et intègre. Et toujours aussi allergique aux ordinateurs…

Critique :
N’ayant jamais lu les enquêtes du détective privé Heredia, j’ai profité du Mois Espagnol pour le sortir de mes étagères où il prenait la poussière depuis trop longtemps.

Comme j’avais envie de révolte, de rébellion, j’ai commencé par le dernier tome, le septième. Oui, que voulez-vous, je suis une rebelle !

Directement, ça a matché avec Heredia le bourru, détective privé qui enquête à la vitesse d’un Maigret, qui fume comme un dragon, boit comme un gosier en pente et ne lâche jamais rien dans ses enquêtes, un peu à la Montalbano…

Sauf qu’avec Montalbano, on a de l’humour et de la bonne bouffe. Notre Heredia est moins épicurien que le commissaire sicilien et son univers est bien plus sombre. La carte postale du Chili ne donne pas envie d’aller y arpenter les rues des villes (sorry, hein, Rachel !) et si avec Montalbano, tout se termine bien, on sent bien que dans l’univers d’Heredia, on risque que les méchants gagnent.

L’affaire ? Un avocat, ami d’Heredia, exécuté dans son bureau d’un côté. De l’autre, une grosse société minière pollueuse qu’il fout en l’air la nature, la santé des habitants d’un petit village et dont personne n’écoute les plaintes, les craintes.

C’est David armé d’une branchounette contre Super Goliath qui possède la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours. De plus, pour ces puissantes sociétés pleine de fric et qui veulent encore en faire plus, c’est facile avec les habitants : soit elle les corrompt (au Nord, c’était les corons), soit elle menace.

Bref, que tu le veilles ou non, la société gagne. Pas possible que t’en réchappes, ils rappent tout (♫) et personne au bled n’a envie de chanter ♫ Intimidez-moi ♪ (sur l’air de déshabillez-moi) même si certains luttent et résistent, prouvant qu’ils existent.

L’univers dans lequel Heredia évolue est noir, sombre, la ville change, ses petits bistrots disparaissent, le progrès est en marche et notre détective se ferait traiter d’Hamish car il n’a pas de smartphone, même pas un bête portable et est aussi habile avec un PC qu’un cochon de sa queue. Il enquête à l’ancienne et j’ai aimé ça.

Heredia, c’est aussi un homme qui ne sait pas se décider, qui a peur de se mettre en ménage avec Doris, la commissaire de police. Il a connu des histoires d’amour mais toutes se sont terminées et il a peur du changement, notre détective bourru qui possède néanmoins un grand cœur.

L’écriture de Ramón Díaz-Eterovic est un plaisir à lire et ses personnages ont une réelle dimension, de la profondeur, du réalisme. Si tout le monde parle avec son chat, jamais nous n’avons eu la chance que nos félins nous réponde, comme le fait Simenon, le chat de Heredia. Il est plein de philosophie, cet animal gourmand et dodu.

Sur le final, j’ai eu peur que l’auteur ne me réserve un coup de pute et il a osé le faire, copiant Elizabeth George et me plongeant dans un désarroi total. Là, j’ai regretté amèrement d’avoir commencé par le dernier roman et j’ai maudit l’auteur d’avoir osé…

C’est sur la pointe des pieds que j’ai quitté le détective bourru qui se faisait consoler par son chat, les laissant seuls avec leur discussion, leur peine, leur grand vide. Sans cela, je serais allée fouiller les bouquineries à la recherche d’une autre enquête de Heredia, mais là, pas le courage, pas l’envie.

Un excellent roman noir où Heredia le détective prend son temps, remontant les pistes une à une, une critique sociale et environnementale du Chili, dénonçant entre autre la corruption du système judiciaire et, entre autre, de la toute puissance des sociétés minières qui salopent partout mais ne veulent pas se salir les mains…

Sans le coup de pute de l’auteur, c’était 4 Sherlock assurés… Pauvre Heredia, ton père littéraire devait t’en vouloir…. Heureusement qu’il te reste Simenon.

 

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°256], Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°55] et le Mois Espagnol chez Sharon – Mai 2021.

Les aristochats : Walt Disney

Titre : Les aristochats

Auteur : Walt Disney
Édition : Idéal-Bibliothèque(1971)
Édition Originale : The Aristocats
Traduction : Jean Muray

Résumé :
Duchesse et ses trois chatons sont très heureux chez leur maîtresse… Mais l’horrible Edgar, le majordome, se débarrasse d’eux en les abandonnant en rase campagne.

Heureusement, ils rencontrent Thomas O’Malley, un chat de gouttière drôlement débrouillard qui les aide à retrouver leur maison… Cette fois Edgar n’est pas au bout de ses surprises…

Critique :
Je l’ai dit, bordel, je l’ai dit ! (pour paraphraser  Philippe Albert lorsque le ballon fut dans le but adverse). Et je l’ai fait : j’ai lu les Aristochats après Le Fléau de Stephen King.

Mais quelle bouffée d’air frais de lire un de ses dessins animés préférés, un de ceux qui ne traumatisait pas (pas de mort de Mufasa, ni de la mère de Bambi, pas de Roucky chassant Rox, pas de Dumbo triste).

L’avantage c’est qu’en le lisant, des images du dessin animé me revenait à l’esprit et j’ai rajeuni d’un coup.

Évidemment, dans cette histoire, le méchant est très méchant, mais il ne fini pas gagnant, les chats mâles ne doivent pas être castré car ils ne pissent pas partout, les chats jouent de la musique, peignent, chantent et des chatons ont besoin d’un père, alors que dans la Nature, hein…

D’ailleurs, les chatons restent longtemps chatons puiqu’il est dit, à un moment, que ceux-ci avaient déjà pris le train car leur maîtresse les emmenait chaque année dans sa villa en Normandie… Heu, ça reste des années en mode « chatons », les chatons ?

Les aristochats avaient une certaine connaissance des chemins de fer. Ils avaient fait plusieurs voyages. Mme de Bonnefamille les emmenait tous les ans passer quelques semaines dans sa propriété de Normandie.

Bon, on ne va pas se leurrer, c’est bourré de bons sentiments, tout est bien qui fini bien, le Méchant perd, ça lui apprendra à vouloir priver les Aristochats de la fortune de leur maîtresse et d’être aussi envieux.

Mais me replonger dans cette aventure m’a fait du bien et j’en avais besoin.

Je l’ai dit, bordel, je l’ai dit.

Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°02].

 

Ça peut pas rater : Gilles Legardinier [LC avec Bianca]

Titre : Ça peut pas rater

Auteur : Gilles Legardinier
Édition : Fleuve Éditions (02/10/2014) / Presse Pocket (mars 2016)

Résumé :
Marie pensait avoir trouvé l’homme de sa vie, jusqu’à ce que son couple implose de façon brutale et scandaleuse.

Anéantie, elle prend une décision sur laquelle elle jure de ne jamais revenir : ne plus faire confiance aux mâles et surtout, ne plus rien leur passer.

Ni dans sa vie privée, ni au travail. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c’est la méchante Marie qui est aux commandes.

Marie est remontée comme un coucou. Marie ne croit plus à l’amour, ce mirage source de tous les malheurs des femmes.

Mais voilà, Marie a du cœur, une famille, des amies aussi tordues qu’elle et une soif de vivre qui n’a pas fini de la précipiter dans des plans impossibles.

Et si, au-delà de ses illusions perdues, il était temps pour elle de découvrir tout ce qui vaut vraiment la peine d’être vécu ?

Critique :
Alors comme ça, il vaut mieux utiliser une Charlotte plutôt qu’une Bintje si on veut foutre en l’air une bagnole en lui collant une patate dans le pod’échappement ?

Merci du bon conseil, monsieur Legardinier ! Je saurai l’appliquer avec vigueur.

Ensuite, il faudra que je vous interroge sur les laxatifs que vous préconisez et de la meilleure manière de les amalgamer dans des crèmes en tout genre… On va se faire « Top Chiasse », là, à nous deux !

Au fait, monsieur Legardinier, tu permets que je t’appelle par ton prénom ? La raison, Gilles ? Tu connais sans doute le vieux diction qui dit que « lectrice qui rit est à moitié dans … » ? Hors avec toi, je ris. Je ris beaucoup.

Pas de panique, je n’ai pas l’intention de quitter Chouchou pour Gilles Legardinier, mais puisque cet auteur m’a déjà fait rire plein de fois, et pleurer, aussi, je me sens le droit de le tutoyer et de m’adresser à lui comme si nous avions élevés les vaches ensemble.

Le forban a encore réussi à me faire pouffer de rire durant ma lecture, ce qui m’a valu des regards courroucés, étonnés, amusés, des autres usagés de la rame du métro.

Bandes d’ignares, s’ils savaient que les livres de Gilles sont des concentrés de bonne humeur, ils manifesteraient pour qu’ils soient remboursés par la sécu.

Certes, ce roman là était moins émotionnant que « Et soudain, tout change », j’ai eu parfois envie de secouer Marie, notre personnage principal, qui aime se faire des films sur les hommes, car dans son crâne, contrairement aux carrefours la nuit, il y a beaucoup de passage !

D’ailleurs, vu comment Gilles a une super connaissance de l’esprit et du fonctionnement des femmes, je le soupçonne soit d’en avoir été une (suite à un sortilège de la fée Pachié)… Parce que non, pas possible qu’un type en sache autant sur nous. Ou alors, des femmes ont cafté et lui ont raconté notre moi intérieur !

Anybref… Dire que ce chouette roman feel-good trainait dans ma PAL urgentissime depuis sa sortie en octobre 2014 et que sans l’intervention bénéfique de Bianca, il y croupirait toujours, avec les 36 autres vachement super urgent à lire au plus vite.

Servi par une brochette de personnages tous plus drôles et sympathiques les uns des autres,ce roman est une bouffée d’oxygène dans la journée car en plus de vous faire rire, l’auteur s’attaque aussi à nos sociétés dirigées par le pognon et pour verser plus de profits aux actionnaires, et ce, à n’importe quel prix humain.

Sans oublier quelques phrases dignes de figurer dans mon carnet de citations célèbres, profondes ou drôles.

On pourrait lui reprocher de faire preuve de manichéisme vis-à-vis de certains personnages, comme Hugues ou le patron de la boite, mais cela n’empêche pas le lecteur de s’amuser des situations cocasses, des pensées un peu folles de certains personnages, même si, à la fin, ça devient un peu lourd.

Voilà pourquoi il ne décrochera que 3,5 Sherlock : à cause de certaines lourdeurs et longueurs dans les pensées, actions, ou répétitions de Marie.

Attention, le score est excellent et j’ai passé un moment de lecture des plus agréables, avec des sourires, des pouffements ou carrément des éclats de rire avec des envies de me faire pipi dessus.

Alors, pour tout ça, Gilles, tu me pardonneras de t’appeler par ton prénom.

Merci pour ces bons moments…. (oups, ça ressemble à un titre de livre, ça).

PS : Bianca, ma binôme de LC a passé un bon moment de lecture elle aussi. Ça en fait des femmes comblées, tout ça…

Agatha Raisin enquête – Tome 2 – Remède de cheval : M.C Beaton

Titre : Agatha Raisin enquête – Tome 2 – Remède de cheval

Auteur : M.C Beaton (Marion Chesney)
Édition : Albin Michel (01/06/2016)

Résumé :
Après la pluie, le beau temps ! Agatha Raisin est désormais bien installée dans son cottage de Carsely en compagnie de ses deux chats.

Cerise sur le pudding, le nouveau vétérinaire du village ne semble pas insensible à ses charmes.

Quand le beau véto succombe à une injection de tranquillisant destinée à un cheval rétif, la police locale conclut à un malencontreux accident.

Mais pour Agatha, dont le flair a permis de résoudre l’affaire de La Quiche fatale, il s’agit bien d’un meurtre. A l’étonnement de tous, le séduisant colonel James Lacey partage pour une fois l’avis de son entreprenante voisine.

Et nos deux détectives-amateurs se lancent dans une enquête bien plus périlleuse qu’ils ne l’imaginaient…

Critique :
Lire Agatha Raisin, c’est comme manger un paquet de chips : on sait que ce n’est pas de la véritable nourriture, mais on ne peut s’empêcher de retourner dans le paquet….

Certes, la mère Agatha est moins mauvaise pour la santé que les chips, mais ce n’est pas avec ce genre de lecture que vous allez vous nourrir intellectuellement.

C’est gras, riche en calories, et j’adore, tout simplement car c’est une lecture parfaite pour les vacances, lorsqu’on est au bord de la piscine à se faire rôtir la couenne.

Agatha ne change pas vraiment, elle est toujours aussi râleuse, jalouse, mal élevée, elle dit tout haut ce que d’autres auraient le bon sens de penser tout bas et elle n’hésite pas à mettre les deux pieds dans le plat.

Pourtant, notre quinquagénaire a déjà fait des efforts depuis qu’elle s’est installée dans les Costwolds et dans un charmant petit village où je pense que je me ferais chier comme un rat mort. Un peu comme Agatha, sauf qu’elle s’adapte tout de même à cette vie de village et des réunions des dames de la paroisse.

Ça se lit vite, très vite, d’une traite, avec un petit sourire durant sa lecture en découvrant les péripéties de notre chère Agatha qui a la diplomatie d’un éléphant éternuant dans un petit magasin de porcelaine.

Et puis, la voir se comporter comme une collégienne en chaleur devant son beau et séduisant voisin, James Lacey, se faire des films en s’imaginant l’épouser, l’embrasser, ou plus, si affinités.

Pas de bol, le séduisant militaire retraité est plus tenté pour jouer au Sherlock Holmes qu’au Rocco Sifredi…

Alors oui, ce n’est pas de la grande littérature, ni pour autant de la littérature de gare parce que c’est tout de même bien fichu, les personnages sont plaisants, Agatha sort de l’ordinaire, elle a un caractère à la Angela Merkel un soir de discussion importante lors d’un sommet européen, elle ne lâche rien, elle fonce bille en tête et c’est  pour cela qu’on l’adore, sans aucun doute.

Une lecture fort plaisante qui rempli son rôle : faire passer au lecteur un moment de détente fort agréable, sans se prendre la tête, les doigts de pieds en éventail et un ou deux mojitos à portée de main.

 

Challenge« Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017) et Le Mois Anglais (Juin 2017 – Saison 6) chez Lou et Cryssilda.

T’es pas Dieu, petit bonhomme… [Les trois visages de la vengeance – T2] : Philippe Setbon

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Titre : T’es pas Dieu, petit bonhomme… [Les trois visages de la vengeance – T2]

Auteur : Philippe Setbon
Édition : du Caïman (15/01/2016)

Résumé :
Qu’est-ce qui peut pousser un individu à immoler son prochain ? Fred, auteur en mal d’inspiration, se pose la question. Le besoin de se faire connaître ? L’obéissance aux injonctions d’un dieu quelconque ? La vengeance ? Fred se lance dans l’écriture de son roman. Mais est-ce bien d’une fiction qu’il s’agit ?

Dans son quartier, les Batignolles à Paris, celui que tout le monde appelle désormais « Le Faucheur » sème la mort sur son passage et redonne de l’inspiration à notre auteur…

flammesCritique :
Et bien me voici face à une lecture en demi-teinte et bien peinée pour faire ma critique, ne sachant pas trop comment la commencer.

Soit je suis passée à côté, soit ce roman n’était pas fait pour moi, car j’ai rarement été déçue par un « Chouchou du mois » chez un pote de la blogo.

Disons le de suite, crevons l’abcès, je n’ai pas vraiment ressentit de l’empathie pour les personnages principaux, que ce soit l’écrivain (Frédéric Jouvé) en panne d’écriture et s’abrutissant d’alcool ou de la policière bourrue (Lynda Fragonard) qui vanne à tour de bras mais dont les dialogues, censés être drôles, me semblaient faux, à côté de leurs pompes.

Causons du voisin ensuite… Le problème n’est pas vraiment le voisin, mais la réaction de notre auteur en panne et asocial ! Nous sommes face à un type asocial, qui ne connaît personne du quartier et qui fraternise directement avec le nouveau venu au point de lui balancer des tas de détails personnels dès le départ et d’ensuite aller boire un coup avec lui ?? Pas si asocial que ça, donc. Mais bon…

Par contre, le coup du voisin qui cherche son fils, moi, ça éveille des tonnes de soupçons ! Toujours se méfier des types qui te demandent si t’as pas vu leur chat ou leur chien… Surtout si tu es une petite fille. Ok, notre auteur n’a rien d’une petite fille à tresses, mais j’ai senti le gaz de suite. On m’a eu une fois dans un film, on ne m’aura pas deux fois.

Évidemment, j’avais raison sur toute la ligne, même pour le nom du coupable. Enfin, pas son identité, mais je savais qui n’était pas coupable.

Pour le reste, on a une bonne vieille histoire de vengeance, mais je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas dégouliné de pleurs devant le récit horrible décrit à la fin… Non pas que je sois sans empathie, j’ai souvent tendance à avoir les yeux qui coulent en lisant, mais là, rien.

Je dois consulter d’urgence, parce que c’est grave d’avoir ressenti un ennui profond devant ce récit qui aurait dû me tirer des yeux larmoyants !

Voilà, au final je suis passée totalement à côté de ce court roman (177 pages), de son histoire, de ses personnages, de leur enquête, de ce désir de vengeance qui m’a semblé un peu trop exagéré pour cette personne.

Y’a des jours comme ça où un roman qui promettait fait pchiitttt. Dommage.

Étoile 2,5

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017) et Le Mois du polar 2017 chez Sharon.

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