Le secret de la cité sans soleil : Gilles Legardinier

Titre : Le secret de la cité sans soleil

Auteur : Gilles Legardinier
Édition : Flammarion (05/10/2022)

Résumé :
Sept siècles après sa chute, Montségur, la légendaire forteresse, n’a toujours pas livré son secret.
Quel est donc ce trésor fabuleux que Templiers et Cathares ont protégé de leur vie ?

Quel inestimable savoir rapporté des confins du monde cachent encore les souterrains de la vénérable citadelle ?

Aujourd’hui, les Frères doivent exhumer d’urgence cet héritage avant qu’il ne tombe aux mains de ceux qui veulent en faire l’instrument du chaos.
Mais pour y parvenir, ils devront résoudre les énigmes, affronter l’inconnu et survivre aux pièges…

Contre la montre, contre ceux qui les menacent, ils doivent à présent terminer ce que leurs prédécesseurs ont commencé en 1244…

De l’issue du combat dépend la paix du monde. Une lutte sans merci, une aventure palpitante où se mêlent l’Histoire, la science et l’esprit. Une fascinante quête dont personne ne sortira indemne, et surtout pas vous.

Critique :
Cela faisait un certain temps que je n’avais plus lu un roman de Gilles Legardinier, c’est pour cela que je me suis décidée à lire son dernier sorti, qui est en fait un premier, retravaillé avant d’être republié.

De quoi ça parle ? De Templiers, de Cathares, de la forteresse de Montségur, d’un truc caché, convoité par des Méchants, que des Gentils vont essayer de protéger en le trouvant avant.

Il y a 20 ans, les polars ésotériques étaient ma came, j’en ai lu à profusion, avant de me rendre compte que les auteurs tournaient en rond et que, de mon côté, j’avais fait le tour du sujet. Puisque j’avais eu un long sevrage, il était temps d’y revenir et de découvrir ce que le sieur Legardinier allait me réserver.

Un roman d’aventures, avec un grand A, sans aucun doute, mais souffrant du défaut des personnages trop manichéens à mon goût.

Les Bons sont très bons, des philanthropes, des gentils tout plein, désintéressés de tout matérialisme et les Méchants sont des vilains pas beaux, des types appartenant à des cartels, à des mafias, des marchands d’armes…

Bref, des mecs que vous n’avez pas envie de trouver sympathique, certes, mais lorsqu’on a des portraits équilibrés, ils rendent les récits plus réalistes.

Un méchant réussi et c’est la moitié du film, ou du roman, qui est réussi. Heureusement que sur la fin, un des méchants bénéficiera d’un rééquilibrage de portrait, quittant le côté binaire. Un seul personnage…

Il fut un temps où ce genre de manichéisme ne me dérangeais pas. Depuis 20 ans ont passé, et moi, j’ai fait comme la viande, j’ai maturé (je n’ai pas osé dire que, tel le bon vin, je m’étais bonifiée). Ce qui me plaisait alors, ce qui me faisait kiffer dans un roman, a changé, un peu comme ces plats que l’on adorait jeune et qui maintenant ne nous tentent plus du tout (des macaronis au ketchup, dans mon cas).

Cet auteur, je l’apprécie pour ses romans feel-good qui sentent bons le téléfilm du samedi soir sur TF1, quand tout commence mal pour le personnage principal, avant que tout se termine bien pour lui et que tous les emmerdeurs soient punis. Une fois de temps en temps, cela fait du bien au moral, même si ce n’est pas réaliste.

Dans son nouveau roman, il aurait dû retravailler les portraits des personnages, afin de leur donner plus de crédibilité, pour que le récit sentent moins le faux, comme si c’était le « Club des Cinq » pour adultes (attention, j’ai adoré aussi le Club des Cinq à une époque).

De plus, le narrateur, personnage principal, n’a pas de prénom. Ben non, personne ne l’interpelle par un prénom, nous ne saurons rien de lui, si ce n’est qu’il se bat pour la juste cause, qu’il est sportif, intelligent et pote avec tous les Frères de l’organisation.

Je ne dis pas que le roman est mauvais, parce que s’il y a bien une chose que j’ai apprécié encore une fois chez cet auteur, ce sont ses pensées qu’il met dans la bouches de ses personnages. Elles sont vraies, tellement vraies.

Il a compris l’humain, sa manière de raisonner, ses défauts, qui sont les mêmes depuis la nuit des temps. Ses petites phrases, servies dans des dialogues, sonnent toujours justes et piquent juste là où il faut.

On sent en lui l’idéaliste, le rêveur, l’homme qui est en admiration totale devant le compagnonnage, ces gens qui se rassemblent pour monter un projet, sans qu’il y ai envie de lucre. Il a raison, c’est magnifique, j’aime ça aussi. On le ressent bien dans son roman qui est rempli de son utopisme. D’un côté, ça fait du bien, de l’autre, ça manque de réalisme.

L’auteur est une belle personne, un homme avec qui on aurait envie de tailler un bout de gras, de refaire le monde, de discuter de tout ce qui part en couille dans le monde. C’est pour cela que j’apprécie le bonhomme et que ça me fait mal de chroniquer son roman de la sorte.

Ses autres romans, tels que « Pour un instant d’éternité » et « Nous étions les hommes », eux aussi des thrillers avec de l’idéalisme, mais ils étaient mieux passés, parce que je les avais appréciés. Comme quoi, pas de recette miracle puisque eux aussi n’étaient pas exempt de binarisme dans les personnages.

Comme je l’ai dit, le roman n’est pas mauvais, il apporte même, une fois que l’on a pénétré dans les souterrains, une dose d’aventure avec un tout grand A, donnant envie, à l’enfant toujours en moi, de faire pareille découverte. L’adulte que je suis chierais dans son froc, de peur de se perdre dans des souterrains où la technologie GPS ne passe pas (ma foi, avec la chiasse, ça ferait du balisage : suivez la trace brune !).

Anybref, pour le dépaysement, faites confiance à ce roman qui vous entraînera dans la forteresse de Montségur et ses souterrains piégés, qui fera passer les épreuves de Fort Boyard pour de la piquette et vous fera appartenir à une confrérie de Gentils, des compagnons (pas de la chanson) de la religion, de l’aventure, de l’action, bref, de quoi avoir des choses à raconter au coin du feu, le soir.

Hélas, le roman souffre à cause de ses personnages, trop binaires à mon goût, sans réelle saveur, sans profondeurs, puisqu’on débarque dedans comme un cheveu dans le soupe et qu’il faut prendre le train en route.

De mon côté, le train est parti trop tôt et je lui ai couru après durant une bonne partie du trajet, avant d’arriver à monter dedans. D’ailleurs, j’ai même failli le lâcher, tant il n’y avait pas d’accroche entre lui et moi, au début. Ma persévérance m’a au moins offert une aventure un peu folle.

Pas grave, il me reste d’autres romans de l’auteur à découvrir, ce n’est que partie remise…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°75].

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Le dernier Templier – Tome 2 – Le chevalier de la crypte : Miguel de Lalor Imbiriba et Raymond Khoury

Titre : Le dernier Templier – Tome 2 – Le chevalier de la crypte

Scénariste : Raymond Khoury
Dessinateur : Miguel de Lalor Imbiriba

Édition : Dargaud (25/02/2010)

Résumé :
L’attaque au Metropolitan Museum of art de New York par des chevaliers templiers en arme a marqué tous les esprits.

Les trésors du Vatican qui étaient au cœur d’une exposition semblent être l’enjeu de l’attaque, et notamment cet objet des Templiers, l’étrange encodeur qui permettrait de déchiffrer des informations fondamentales…

L’agent Reilly mène l’enquête, aidé par le Vatican mais leur émissaire, monseigneur de Angelis, joue un double jeu et est prêt à tout que certaines informations demeurent définitivement secrètes.

Pendant ce temps Tess progresse dans ses recherches qu’elle partage avec Reilly à propos de ces mystérieux Templiers…

Critique :
L’avantage de l’adaptation en bédés du roman, c’est que l’on a les images sous les yeux…

Hélas, si les dessins sont de bonnes factures, les expressions faciales me semblent toujours réduites à leur plus simple expression.

Si dans le roman éponyme, j’avais matché avec le duo agent Sean Reilly (FBI) et Tess Chaykin l’archéologue, dans la version bédé, je me sens fort éloignée d’eux et je n’arrive pas à m’attacher à un seul personnage.

Ces considérations mises à part, le deuxième tome bouge, on a de l’action, Tess remonte la piste plus vite que les agents du FBI et maintenant, on sait qui était derrière le vol au MET.

Du côté des chevaliers Templiers, on en apprend un peu plus sur leur arrestation, sur la fuite de la ville d’Acre et sur ce qui a poussé le commanditaire à perpétrer l’attaque du MET pour récupérer un objet bien précis.

Rien de transcendantal pour le moment, juste un bon moment de lecture avec cette série, sans me prendre la tête, dans le but de me remettre le roman en tête parce qu’à l’époque, j’avais vraiment apprécié sa lecture (j’étais en pleine période de lectures ésotériques, mais à la fin, j’ai eu ma dose).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°247], le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B) – 50 pages et le Mois Espagnol chez Sharon – Mai 2021.

Le dernier templier – Tome 1 – L’encodeur : Miguel de Lalor Imbiriba et Raymond Khoury

Titre : Le dernier templier – Tome 1 – L’encodeur

Scénariste : Raymond Khoury & Miguel de Lalor Imbiriba
Dessinateur : Miguel de Lalor Imbiriba (Brésil)

Édition : Dargaud (2009)

Résumé :
Grande soirée de vernissage au Metropolitan Museum de New York où sont présentés les fabuleux trésors du Vatican.

Quatre cavaliers surgissent alors de nulle part, semant la terreur devant les caméras après avoir dérobé plusieurs objets!

L’un d’entre eux se révèle être particulièrement précieux, dissimulant certains secrets que l’on croyait enfouis à jamais…

Tess, une archéologue témoin de la scène, et Sean, un agent du FBI, vont mener une enquête dont l’issue s’avèrera décisive pour le monde chrétien!

L’ultime secret des Templiers sera-t-il enfin dévoilé ?

Critique :
Oui, je sais, les Templiers ont été mis à toutes les sauces, pire que s’ils avaient cuisinés dans l’émission « Top Chef », tout comme l’ultime secret du Christ et de tous les saints du paradis.

Lorsque j’avais lu le roman de Raymond Khoury, en 2006, j’avais apprécié le récit et ensuite, j’avais acheté les deux premiers tomes de la bédé, puis j’avais stoppé et étais passée à autre chose.

Me voici de retour avec les Templiers et de l’ésotérisme, sorte de retour aux affaires sans grand risque, sauf si la relecture se déroule mal.

Replongeons-nous dedans… Une première chose  : la couverture, elle en jette, non ? Quatre cavaliers Templiers sur des chevaux montrant les dents, le tout au milieu des gratte-ciels !

Les premières images nous plongent dans le temps, à Acre, en 1291, lorsque les Chevaliers du Christ perde la ville qui tombe aux mains des Sarrasins.

Les dessins sont agréables, dynamiques et les couleurs sont chaudes, dans cette partie, avant de redevenir plus sombres pour l’attaque du MET et d’osciller entre les deux selon les endroits où se déroulait l’action.

Pour l’action, on est gâté, ça bouge bien, on a de la baston, du mystère, du suspense et une belle touche d’ésotérisme avec nos amis les Templiers qui font encore parler d’eux, sans oublier la touche de religiosité avec le Vatican qui semble nous avoir quelques petits trucs (euphémisme, mais ici, je ne vise que ce qui est dans la bédé).

La relecture s’est donc bien passée alors ? Oui et non, parce que lorsqu’on creuse un peu, on se rend compte que les personnages sont horriblement creux et stéréotypés, chose dont je ne me souvenais pas, autant dans le roman originel que dans cette bédé.

L’agent Reilly du FBI est bôgosse et en plus, sympa à tout casser. Le genre de type avec qui on a vraiment envie d’aller boire un verre. Tess, l’archéologue, est mignonne, sympa et devient vite super pote avec notre bel agent.

Auparavant, j’aurais sans doute ça super chouette, mais 12 ans plus tard, je les ai trouvé fadasses, creux, manquant cruellement de profondeur, de charisme et un peu trop stéréotypés à mon goût.

Hormis ces bémols, j’ai tout de même l’intention de m’encanailler avec la suite de cette bédé afin de voir si la profondeur des personnages sera présente dans les autres tomes et pour découvrir quel est le secret ultime des Templiers, ce qu’ils ont caché dans le navire en revenant de Saint-Jean d’Acre ainsi que le message qu’ils ont laissé derrière eux et qui doit mener à un trésor, au minimum.

Une bédé ésotérique qui se laisse lire si on fait abstraction des personnages trop fades et qui a le mérite d’apporter du suspense, du mystère, de l’action et qui, finalement, fait passer une soirée lecture sans prise de tête.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°244], le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B) – 50 page, le Mois Espagnol chez Sharon – Mai 2021 et Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°51].

[FILMS] Monty Python and the Holy Graal – « Le film à côté duquel Ben-Hur ressemble à un documentaire » de Terry Gilliam et Terry Jones (1975)

Monty Python : Sacré Graal ! (Monty Python and the Holy Grail) est un film britannique écrit et réalisé par Terry Gilliam et Terry Jones des Monty Python.

Cette comédie, sortie en 1975, a pour thème la légende d’Arthur, des Chevaliers de la Table ronde et de la quête du Graal.

Forme :
L’intrigue de Monty Python : Sacré Graal ! relève d’un style assez proche des émissions de télévision à sketches des Monty Python. La majeure partie de l’histoire est racontée sous la forme d’épisodes isolés et reliés uniquement par le thème de la quête du Graal et par les animations de Terry Gilliam.

Le générique du film annonce dès le départ la couleur de ce qui va suivre : les noms des acteurs et de l’équipe technique défilent en même temps qu’une fausse publicité pour la Suède, qui devient de plus en plus intempestive jusqu’à ce qu’un message annonce que les responsables du générique ont été virés ; le générique finit alors dans un style latino-américain flamboyant.

Ce que j’en ai pensé :
La sagesse populaire dit souvent que quand ça veut pas venir, pas la peine de s’acharner, ça viendra pas…

Et bien, messieurs, c’est vrai ! Quand ça vient pas, ben, ça vient pas et persévérer ne fera rien venir.

Pourtant, voyez les chiffres : le film a rapporté 5 028 948 $ au box-office mondial dont 3 427 696 aux États-Unis. En France, il a réalisé 1 968 728 entrées.

Il recueille 95 % de critiques favorables, avec un score moyen de 8/10 et sur la base de 60 critiques collectées, sur le site Rotten Tomatoes. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 90/100, sur la base de 8 critiques collectées.

Il est cité partout !

Ben chez moi, il n’est pas passé et j’ai vite abandonné pour aller vaquer à d’autres occupations…

Je vais changer mon titre : Monty Python and the Holy Grail – « Le film à côté duquel je suis passée » – mdr

Ou « Le film où je me suis faite ch*** » ou « Le film que j’ai regardé en faisant autre chose de plus intéressant, comme la vaisselle »…

On oublie ! Enfin, vous, je ne sais pas, mais moi, oui !

Le Mois anglais saison 7 chez Lou et Cryssilda (juin 2018).

La Louve et la croix : S. Andrew Swann

Titre : La Louve et la croix

Auteur : S. Andrew Swann
Édition : Milady (2010)

Résumé :
1220. Au cœur des sombres forêts des Carpates, frère Semyon von Kassel, chevalier de l’ordre de l’Hôpital Sainte-Marie-des-Allemands de Jérusalem, court comme s’il avait le diable aux trousses. Une bête monstrueuse, mi-homme mi-loup, a décimé ses compagnons.

Grâce à lui, l’Église va en faire une arme à son service : les chevaliers Teutoniques recueillent et dressent clandestinement ces terrifiantes créatures pour terroriser les païens.

Or l’un de ces loups-garous, une fille nommée Lilly, réussit à s’échapper et trouve refuge auprès d’un jeune paysan qui fera tout pour la protéger des Templiers. mais aussi d’elle-même.

Car la sauvagerie du meurtre est la seule vie que Lilly ait jamais connue et si le jeune homme ne parvient pas à percer les ténèbres de son âme, il sera sa prochaine victime.

Critique :
Ce roman a une histoire : il avait fait partie des tous premiers livres que j’avais ajouté à ma wish-list lors de mon inscription sur Babelio, en mars 2012. C’est vous dire si je désirais ardemment le lire !

N’arrivant jamais à mettre la main dessus, j’avais fini par l’enlever de cette liste « pense-bête » jusqu’au jour où je lui suis tombée sur le paletot, dans la plus grande librairie de plein-pied du monde !

Entre l’achat en juillet 2015 (le ticket était toujours dedans), et sa lecture, il s’est passé du temps aussi… La faute à un HAL dantesque.

Mais maintenant que je l’avais extrait de ma biblio, on allait voir ce qu’on allait voir ! J’allais ENFIN le lire ! Les mains un peu moites car une si grande attente débouche parfois sur des désillusions…

Surtout lorsqu’il est question de loups-garou…

Bon, ce ne sera pas le chef-d’œuvre de la littérature fantasy, il est bourré de défauts, il n’a pas la profondeur d’un « L’Heure du loup », il frôle même parfois le gnangnan ou la praline, mais dans l’ensemble, si on ne fait pas la difficile, ça passe.

Ça est même bien passé puisqu’après avoir lu les 100 premières un jour, j’ai englouti les 378 le lendemain soir. Ne pas être en forme a du bon, niveau bouffage de pages.

Après un début tonitruant (non, ce n’est pas le petit nom d’un mafiosi), on se calme un peu lorsque Lilly, la louve-garoute (on dit loup-garou ?) rousse qui vient de s’évader se retrouve à poil devant le pauvre Udolf, 18 ans, un bras en moins, mais du cœur à revendre.

Nous sommes dans une région de la Prusia, en 1230, et quasi toute la région est sous la botte des Chevaliers Teutoniques et du très Saint Empire Germanique.

Ceci n’est pas divulgâcher la chose que de vous dire que l’histoire d’amour entre Lilly et Udolf est téléphonée et qu’on l’a voit venir de tellement loin qu’on se demande comment eux-mêmes ne s’en sont pas rendu compte plus vite. Y’a pas que ça que j’avais compris bien avant Udolf, moi.

Niveau écriture, on n’entrera pas à l’Académie, elle est d’un niveau accessible pour tous et toutes, sans poésie, sans belles tournures de phrases et le dictionnaire n’est pas nécessaire à la compréhension des mots alignés pour faire des phrases.

Les seuls qu’on a du mal à comprendre, ce sont les titres allemands des chevaliers Teutons ou autres chefs de fief ou comté. Là, on sent que l’auteur a potassé son « Petit chevalier sans peine ».

Les personnages auraient mérités un peu plus de profondeur et un peu moins de dichotomie parce qu’ici, les Bons sont très gentils et les Méchants sont très méchants, carrément méchants, jamais contents ♫

Quant à Lilly, la loup-garou (l’Académie pourrait-elle me dire si on le féminise ou pas ?), elle a tout pour affoler le compteur Geiger spécial Mary-Sue ! Wiki étant mon ami, je t’ai mie le lien, cher lecteur, chère lectrice (l(écriture inclusive aux chiottes !), au cas où tu serais fatigué à l’idée de devoir taper le mot dans ta Sidebar de Google  !

Donc, chers amis lecteurs et trices, vous l’aurez compris, le roman ne brille pas par son originalité, ni par ses personnages principaux, ses méchants ou ses envahisseurs.

La seule chose que je soulignerai, c’est le tacle de l’auteur vis-à-vis d’une certaine Église Chrétienne et sa propension à vouloir convertir tout le monde de force, dans le sang et les tripes, surtout les païens qui croyaient en plusieurs dieux.

L’auteur montre bien à un certain moment que les chrétiens convertis doivent toujours en faire plus pour prouver qu’ils sont bien chrétiens. C’est à la limite si on ne leur demande pas de se faire plus chrétien que le pape ou plus catholique que le Bon Dieu lui-même !

Quoiqu’ils fassent, ce n’est jamais assez, et s’ils se montrent trop zélés et arrivent au niveau de l’envahisseur, ça risque aussi de se retourner contre eux car l’Homme n’aime pas que ceux qu’ils pensent plus bas qu’eux se hissent à leur niveau.

Un peu comme on fait avec d’autres, que ce soit niveau religieux ou de l’intégration d’autres cultures. On leur demande des efforts et s’ils tendent à nous égaler, alors, ça ne va plus.

Un roman de fantasy qui aurait être plus profond, plus travaillé, avec un scénario moins éculé, moins téléphoné. Un roman qui, si on n’est pas trop regardant, peut vous faire passer quelques heures bienheureuses, dans une époque reculée où je n’aurais pas aimé vivre.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018), le challenge US (2017-2018) chez Noctembule, Le Challenge « Les Irréguliers de Baker Street » repris par Belette [The Cannibal Lecteur] et sur le forum de Livraddict (N°6 – Ligue des rouquins – Un des personnages principaux est roux) et le Challenge Totem (Loup-Garou) chez Lili Galipette.

Une nuit éternelle : David S. Khara [Critique – Défi CannibElphique]

Titre : Une nuit éternelle

Auteur : David S. Khara
Édition : Fleuve Editions (13/11/2014)

Résumé :
Barry Donovan, policier new yorkais, résout désormais ses enquêtes en équipe avec Werner von Lowinsky, un vampire aux méthodes particulières peu appréciées.

Ainsi lorsqu’un crime barbare est commis à l’encontre d’un pasteur noir et de son fils, Barry demande à son ami de rester en dehors de l’enquête, car seul un monstre de l’espèce de Werner peut être à l’origine de ce type de meurtres.

Critique :
— Bonsoir, monsieur le vampire, que vous me semblez beau et élégant… Je serais tentée par le fait que vous me fassiez la conversation, mais voyez-vous, je crains pour mon joli cou fragile… Entre nous, je vous déconseillerais fortement de vous abreuver de mon sang qui doit charrier mille produits mauvais pour la santé ou autres insecticides dû à l’ingestion d’une nourriture que l’on m’a vantée comme bonne pour ma santé…

— Rassurez-vous, chère Belette, mon créateur m’a doté d’autres attributs et a fait en sorte que je ne ressemble pas aux vampires des vos livres : je ne dors pas dans un cercueil, le crucifix m’est égal et, désolé pour les midinettes, mais je ne suis pas prêt de tomber amoureux d’une mortelle !

Proposer un autre regard sur la condition de vampire, David Khara n’est ni le premier, ni le dernier à le faire, mais, contrairement à une certaine mode qui fait des vampires des êtres choupis et kawaï, lui nous propose une créature cultivée, avec une part d’ombre et ne devant pas s’abreuver sans cesse d’hémoglobine.

Et si un certain vampire Edward (pas celui aux mains d’argent) aimait une Bêla (on dit Bella ?), notre créature de la nuit, lui, s’est lié d’amitié avec un homme, un flic, et de ce binôme improbable va naître une fantastique enquête qui va les mener aux confins des portes de l’enfer, au propre comme au figuré.

David Khara possède un style d’écriture bien à lui et cette première lecture d’un de ses romans me laisse augurer encore quelques heures de plaisir livresque en poursuivant la découverte de tout ses romans.

Il y a de l’humour, du sérieux, du fantastique, des mythes et des légendes qui se croisent et se mêlent avec la réalité, augmenté de quelques récits dignes des plus grandes sagas, qu’elles soient réelles ou inventées.

Les personnages et l’histoire auraient pu bénéficier de quelques pages de plus afin que le plaisir dure plus longtemps, mais je ne dois pas me plaindre car en un peu plus de 300 pages, l’auteur arrive donner une densité énorme à ses personnages, un comme si nous les connaissions déjà, hors ce n’était pas mon cas.

Et bien oui, si au lieu de commencer – imbécile que je suis – par le tome 2, j’avais démarré par le tome 1, ces personnages seraient vraiment devenu des vieilles connaissances.

Pas de bol, suite à mon erreur lamentable, tout suspense me sera refusé lorsque j’ouvrirai le premier tome, puisque maintenant je sais tout du traitre qui arpentait les pages dans « Les Vestiges de l’Aube ».

L’humour de l’auteur parsème les pages avec quelques petites saillies dans les dialogues, quelques réparties pas piquées des vers, ainsi que ces private joke envers quelques membres de la Ligue de l’Imaginaire : Bauwen en prend pour son grade, on aura aussi la bijouterie Loevenbruck’s et la ville imaginaire de Chatham.

Sans révolutionner le genre vampirique ou le roman fantastique, sans en chambouler les codes mais en les revisitant, on peut tout de même convenir que Khara nous offre là un petit roman bourré d’adrénaline, d’humour, de fantastique et de réalisme, avec des personnages que l’on apprécierait retrouver dans d’autres aventures (appel du pied) tant ils m’ont conquise.

Le Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018) , Le « Challenge US 2016-2017 » chez Noctembule.

Pourquoi je l’ai choisi (par Stelphique) :

J’avais beaucoup aimé le premier tome, parce que avant, tout je l’ai trouvé original, donc à sa sortie en poche, dès le premier jour, j’ai couru en librairie, mais bon, on le sait maintenant, c’est la PAL qui a un super pouvoir et nous vampirise à sa façon…Cette LC avec ma binomette adorée était la plus que bienvenue!!!

Synopsis :

Barry Donovan, policier new yorkais, résout désormais ses enquêtes en équipe avec Werner von Lowinsky, un vampire aux méthodes particulières peu appréciées. Ainsi lorsqu’un crime barbare est commis à l’encontre d’un pasteur noir et de son fils, Barry demande à son ami de rester en dehors de l’enquête, car seul un monstre de l’espèce de Werner peut être à l’origine de ce type de meurtres.

Ce que j’ai ressenti :… Une nuit sang pour sang amitié….

Un duo que j’adore retrouver ! Cette amitié qui va au delà du réel et des conventions: mon cœur devient guimauve… Mais pas le temps de s’attendrir dans ce nouveau roman de David Khara car les meurtres sordides frappent encore New-York et que les mystères s’épaississent quand le fantastique s’en mêle…

Toujours en alternant les points de vues de Barry et Werner, on ressent en deux temps, une vision panoramique sous l’œil de faucon et une sensation plus urgente dans les actions, les causes et conséquences de cette résolution…

Un Coeur n’a pas besoin de battre pour saigner. Le mien saigne depuis un siècle et demi.

Un vampire qui se repend avec un flic qui culpabilise, ça fait beaucoup d’émotions qui bouillonnent, mais les voir s’entraider, chacun à leur échelle, cela donne un joli cocktail d’aventures et j’ai adoré où ils m’ont menée : rien de moins que la légende des Templiers et une jolie virée dans le passé de Werner, tout en résolvant une affaire plutôt corsée aux rituels étranges…

J’aime à voyager dans le temps, et avec un personnage aussi charismatique et érudit que Werner, le voyage est d’autant plus palpitant…

Je ne crois pas au bonheur comme état permanent. Tout au plus pouvons-nous prétendre à des instants de joie. À nous de les saisir, de les goûter et les savourer, sous peine de voir les affres incontournables de l’existence nous entraîner inexorablement vers le cynisme et la désespérance.

Au vu du quatuor qui clôt ce roman je peux vous dire que j’ai très envie de voir une suite arriver !!! J’ai été charmée par ce libraire, féru de légendes moyenâgeuses, et la jeune médecin, dépassée par les péripéties en cours…

Je vois bien là, une saga prometteuse parce que cet auteur a su créer des personnages attachants, mais aussi, une veine de thrillers entre rétro et modernisme qui s’entrechoquent, tout en y mettant une foison d’émotions… Forcement, qu’on en redemande !!!!

La peine ne se hiérarchise pas.

Si jamais le cœur vous en dit, et que vous voulez que votre sang ne fasse qu’un tour en lisant ce policier fantastique, je vous recommande chaudement cette lecture!

J’aurai mis le monde à feu et à sang pour partager Ne fût-ce qu’une seconde avec elle.

Petit plus : Clairement, lire ce roman en Lecture Commune avec ma binomette, c’est un moment de complicité et d’amitié à l’image de ces deux personnages, et ça c’est juste extraordinaire !

Quand je vous le dis, que mon cœur devient guimauve… Je souhaiterai une vie éternelle de lecture commune, nourries de cafés, de cornes de gazelles et de fous rires… Merci à ma Belette pour ces échanges: tu es la meilleure des coéquipières de lecture ! ❤

(PS : mais de rien, le plaisir est partagé – Cannibal)

Ma note Plaisir de Lecture  9/10

Sherlock Holmes – Tome 4 – Le Secret de l’île d’Uffa : Croquet & Bonte

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Titre : Sherlock Holmes – Tome 4 – Le Secret de l’île d’Uffa

Scénariste : Jean-Pierre Croquet
Dessinateur : Benoît Bonte

Édition : Soleil Productions n° 4 (2001)

Résumé :
La découverte fortuite d’un bréviaire oublié dans un train entraîne Sherlock Holmes et le docteur Watson dans une île de la mer d’Irlande, sur la piste d’un mystérieux trésor.

De Covent Garden, où l’on tente d’assassiner une cantatrice, en passant par les services des incunables du British Museum, les cadavres s’accumulent, tandis que sur l’île plane l’ombre maudite des templiers…

ESO - devise templierCritique :
L’île d’Uffa c’est cette fameuse Untold Story mentionnée par Watson mais jamais racontée par Conan Doyle… Chouette, m’étais-je dit.

Loupé !!

Comme pour les autres albums de la collection, je n’aime toujours pas les dessins de Holmes. Il est assez épais de corps, son menton pointu ne me plaît pas du tout et sa coupe de cheveux non plus.

Son coiffeur n’est pas celui de votre préz…

Bon, le dessinateur se rattrape en tout cas avec les autres dessins qui concernent les paysages, les autres personnages et les atmosphères. Pas de couleurs criardes comme dans la collection des « Bdétectives » mais des tons corrects et réalistes.

Un petit plus que j’ai oublié de vous signaler dans mes autres critiques : la page de garde ressemble curieusement à l’illustration d’une photo tirée de la Granada, avec Jeremy Brett et David Burke, dans la rue.

Mais passons à l’histoire proprement dite : notre pauvre détective s’ennuie, est ironique avec Watson, lui signalant qu’il lui délaye sa solution à 7%. Heureusement, il va avoir une affaire à se mettre sous la dent.

Comme toujours, les allusions canoniques sont nombreuses et vous vous amuserez à les relever toutes si vous êtes holmésien dans l’âme.

L’intrusion de certaines exclamations anglaises dans les dialogues français est sans doute là pour donner un caractère « so british » et renforcer le discours, mais on aurait pu s’en passer sans problème.

Notre Lestrade ne ressemble en rien à un rat, le dessinateur lui donnant une bonne figure ronde. Il a dû trop forcer sur le Nestlé pour avoir le visage aussi rond. J’ai relevé quatre affiches pour la marque, sur deux pages.

Quand une cantatrice fera appel à Holmes au sujet d’un prince de Ruritanie (cherchez pas, ça n’existe pas, c’est un pays imaginaire créé par Anthony Hope dans son roman « Le Prisonnier de Zenda ») avec lequel elle a une romance, vous sentirez comme un parfum de scandale en Bohème.

Non, ce n’est pas Irène Adler et il n’y aura pas de photo hautement compromettante dans une position inadéquate ! Mais cette histoire entraînera notre détective loin de Londres, sur l’île d’Uffa, située en mer d’Irlande.

Mais avant que nos amis n’aillent s’amuser sur l’île, nous avons Mycroft qui débarque au 221b avec une usurpation de poste et une prophétie au sujet des bijoux de famille que le gentil prince n’a plus !

Bon sang, ça manquait, une prophétie ! On avait eu des malédictions, nous fallait bien le coup de la prophétie !

Ce qu’il faut récupérer, c’est une copie du rituel de Musgrave (aventure canonique). L’histoire des Templiers et les vers de Mirliton sont compris dans le prix.

« Celui qui les emblème aura, Sur le trône siègera, Mais avant tout ça, Les retrouver tu dois, Et pour cela, L’énigme tu traduiras ». [Ceci est du Belette]

Enfin, c’est un truc dans le genre… Bon, ce qui suit est le message correct :

« J’ai relu la vie des Saints, alors la haine s’abaisse, l’air monte et l’eau descend »

Allez, Holmes ressort sa macfarlane à carreaux (il ne se change jamais ?) et Watson est toujours le crétin qui ne pense qu’à manger.

Tiens, lorsque Holmes essaye de décoder le message, nous avons une référence à REDH et son fameux problème à trois pipes. Le code est un peu simpliste, une sorte de « Lève ton Q » en moins impoli.

Le final est très jamesbondien avec des « coucou, devine qui est derrière-toi ? », des répliques marrantes de Holmes, digne de l’espion au service de sa très gracieuse Majesté et des « hauts les mains » dans toutes les langues.

Passons sur les invraisemblances dignes d’un 007, quand Holmes nage et rattrape le canot. Et vu la suite, j’ai pensé que certains s’entraînaient déjà pour le débarquement de 44… Sauf que nous n’étions pas en Normandie.

Bref, de l’action et comme par hasard, le petit-fils turbulent de la reine est toujours derrière tout cela, telle la pieuvre Octopussy portant un casque à pointe.

Par contre, Mycroft va devoir potasser une autre prophétie : « Prends pas ton p’tit frère pour un con ».

Dans la dernière case, on apprendra que Holmes à peur que la cérémonie de mariage de la cantatrice ne le rende mélancolique, pensant à une autre cantatrice, la belle Irène. Holmes a un cœur, c’est déjà ça.

Malgré tous ces petits défauts, c’est le meilleur album des quatre de cette collection, mais pas assez que pour un avis positif à cent pour cent ni plus que 2 étoiles !

Étoile 2

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, « A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), le Challenge British Mysteries chez My Lou Book et le RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires.

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Iacobus : Mathilde Asensi

Titre : Iacobus

Auteur : Mathilde Asensi
Édition : Folio Policier (2005)

Résumé :

C’est l’un des secrets les mieux gardés de la chrétienté ; un trésor fabuleux disparu à la dissolution du plus fascinant des ordres de moines-soldats : les Templiers.

Des histoires folles entourent cette société secrète, détentrice des plus grands mystères de l’humanité. Pour eux sont déjà morts le roi de France Philippe le Bel et le pape Clément V.

Pour eux les puissants se déchirent. Celui qui va traverser l’Europe de la Galice à Paris pour tenter de les découvrir se nomme Galceran de Born. Il est médecin et chevalier. Nous sommes en 1319.

 

Critique :

1317, le moine soldat Galceran de Born, médecin de l’ordre des Hospitaliers est aussi surnommé « Perquisitore » (rien à voir avec le Perquolateur ou le Peritoine) en raison de ses dispositions à résoudre des énigmes et à enquêter.

S’il pensait se la couler douce en étudiant les manuscrits du monastère mauricien de Ponç de Riba tout en instruisant un des novices dont il sait qu’il est son fils, et bien, c’est loupé.

Oui, monsieur le moine-soldat a un jour trempé son hostie dans le calice et à eu un enfant illégitime avec la jeune fille qu’il aimait mais qui fut enfermée au couvent ensuite (pas bien !). Je ne spolie pas, c’est direct dans le premier chapitre, pas de mystère dévoilé.

Mais pas de bol, il est convoqué à Avignon, chez le pape Jean XXII ! Parjurant et mentant comme un arracheur de dent au prieur, il arrive à emmener son fiston qui ne sait pas encore que le moine Hospitalier est son père. Non, le fils ne se prénomme pas Luke, mais Garcia, surnommé Jonas.

Sa mission ? (s’il accepte, mais il est obligé) Tirer au clair l’histoire de la mort de Philippe Le Bel et du pape Clément V : morts divines ou assassinés par le spectre de Jacques de Molay ? Autrement dit, « assassinés par les Templiers » oui ou non ?

L’aventure et l’enquête commencent, nous faisant voyager, mener des interrogatoires, trouver les témoins, bref, pas d’ennui en perspective, sauf pour ceux qui ont quelque chose à cacher au moine-soldat.

Galceran, notre perquisitore, est un bon enquêteur et son fils (qui ne sait toujours rien) le seconde comme il peut. Pourtant, notre moine, bien qu’intelligent, peut parfois se montrer un peu stupide et une jolie dame le lui fera remarquer. Paf !

L’avantage du livre ? Il y a deux enquêtes : il ne faut pas croire qu’une fois déterminé qui, de la main de Dieu ou humaine, est responsable dans les morts du roi et du pape, que Galceran pourra retourner chez lui, à Rhodes.

Seconde mission ? Trouver le trésor des Templiers puisqu’il a obtenu une piste. Là, son fiston lui a donné un sacré coup de main.

Et on embarque pour un second voyage, mouvementé, sur le chemin de Compostelle. Galceran va devoir user de toute sa science pour déchiffrer ce que d’autres ont codé.

La découverte du Moyen-Age est toujours aussi déroutante, surtout avec leurs croyances et la toute puissance de l’Eglise. A cette époque, ils pensent encore que la terre est plate parce que l’Eglise l’a dit. Galceran, lui, a voyagé dans les pays arabes et il sait plus de choses que les autres. Il ne lui reste plus qu’à essayer d’inculquer tout cela au gamin.

Son fils, qui est en pleine crise d’adolescence, passera du stade « je suis capable de réfléchir » à celui de « je n’ai pas de cervelle et je fais chier mon monde ». Malgré tout, il est comme son père, orgueilleux et celui-ci a souvent envie de le baffer.

Galceran m’a fait passer un bon moment en me racontant son histoire d’enquête sur ces deux mort Historique et sur la recherche du trésor des Templiers, qui restent « plausibles » toutes les deux.

Roman ésotérique, vous croiserez des Templiers, l’ordre des chevaliers Hospitaliers, sans oublier une magicienne, quelques passages secrets et des trésors aussi bien cachés et gardés que les mystères.

Nous découvrirons aussi l’avidité de certains et la sale manie de l’Eglise Catholique de faire des Saints quand ça les arrangent.

Un bon polar ésotérico-moyen-âgeux pour ceux qui aiment le sujet, bien écrit, l’auteur ayant fait ses recherches avant et le récit n’est pas « simpliste » dans son écriture.

Rythme de l’histoire pas trop rapide, mais pas trop lent non plus. Agréable.

Pour l’origine du titre, vous comprendrez à la fin.

Titre participant aux challenges « Polar historique » de Samlor, « Thrillers et polars » de Liliba et « Objectif PAL Noire à zéro » de George et « Vingt Mille Lieues Sous Mes Etagères » by The Cannibal Lecteur.