La forteresse noire : Francis Paul Wilson

Titre : La forteresse noire

Auteur : Francis Paul Wilson
Édition : Pocket Terreur (1993) / Fleuve Noir (2003) / Milady (2009)
Édition Originale : The Keep (1981)
Traducteur : Jacques Guiod

Résumé :
« Quelque chose tue mes hommes. » Tel est le message d’un officier allemand dont l’escadron est stationné dans un donjon perdu dans les brumes de Transylvanie.

Le capitaine Woermann y voit ses hommes périr les uns après les autres dans des conditions atroces.

Une escouade SS est envoyée en renfort mats découvre, à son arrivée, une situation terrifiante. Invisible et silencieux, l’ennemi fait une victime par nuit, laissant un corps mutilé et vidé de son sang.

Une créature a surgi des ténèbres pour frapper avec une sauvagerie inimaginable des soldats peut-être un peu trop cupides.

En proie à la panique, les nazis font alors appel à un spécialiste des légendes locales pour élucider ce mystère et mettre fin au massacre : un vieil érudit juif, féru de démonologie…

Critique :
En prévision de l’attaque sur l’URSS de juin 1941, la célèbre opération Barbarossa, une unité allemande est envoyée en poste dans un col perdu de Roumanie afin de sécuriser la route menant aux champs pétrolifères de Ploesti.

Les soldats logent dans une sorte de construction médiévale, à mi-chemin entre une simple tour et un château.

Et là quelque chose se réveille et commence à tuer les hommes les uns après les autres.

Berlin envoi un groupe de SS exterminateurs dans le but de mettre fin au carnage.

Ce qu’ils vont découvrir va s’avérer nettement plus terrifiant qu’un groupuscule résistant… Oh que oui !! Ils auraient mieux fait de filer ventre à terre !

Voici de nouveau un livre que j’ai dévoré vers 1995, dans ma passe « Pocket terreur » et je dois vous dire que le livre est un chef d’oeuvre pour moi. Il était dans mon « top dix » des livres, la plupart étant sur le même pied.

Je vais vous expliquer pourquoi j’ai adoré ce livre :

1. Dès les premières pages, on est plongé directement dans cette histoire incroyable et le livre va s’avérer de plus en plus difficile à reposer, les pages défilant sous vos yeux avec une facilité déconcertante. L’horreur débute assez rapidement. Tout de suite, même. Bref, bouffez-le avant qu’il ne vous bouffe, vous !

2. Le postulat de départ était alléchant mais aurait pu mal tourner. Pourquoi? Mais parce qu’avec un tel début, on s’attend immanquablement à ce que le soufflé retombe rapidement. Il ne retombe pourtant pas.

3. Ensuite, avec des nazis comme personnages principaux, il y avait le risque à l’auteur sombre dans la caricature grosse et grasse, nous montrant des personnages très très très méchants, se gaussant du malheur de tout le monde, ou, pire, nous les décrivant comme de pauvres petits militaires, loin de chez eux. Ce qui aurait pu être tendancieux. Il ne le fera pas. Les personnages sont humains, qu’ils soient monstrueux ou pas. Ce n’est jamais gratuit ni complaisant.

Non seulement le livre est passionnant de bout en bout et réserve de gros coups de théâtre assez fréquemment, mais ensuite Wilson évite le piège et survole adroitement l’idéologie sans s’y embourber. Je vous le disais, un grand livre !

Je vous résume le tout : un récit très bien écrit, des scènes effrayantes à souhait, de l’action, du gore, une ambiance pesante, une atmosphère oppressante, des frissons, des allemands qui disparaissaient au fur et à mesure du récit… J’ai eu la trouille, j’y étais…

Vous êtes encore là ? Mais courez donc ! Courez vous procurer cet excellent roman… vous ne le regretterez pas.

P.S. : L’auteur de cette critique ne pourra en aucun cas être tenu pour responsable en cas de cauchemars et autres frissons découlant de la lecture du livre…

Il y a eu un film, aussi en 1988…

48 réflexions au sujet de « La forteresse noire : Francis Paul Wilson »

  1. Presque fini!

    Je trouve que ce livre met assez bien en scène l’antagonisme entre l’armée régulière dont les soldats étaient justes animés de motivations patriotiques (comme ceux d’en face! Chacun veut l’an victoire de son peuple épicétou) et les SS qui étaient de fieffés salauds opportunistes prêts à s’engouffrer dans la folie d’Hitler pour leurs propres intérêts. C’est l’occasion de se souvenir que si les Allemands avaient voté Hitler lors de son accès au pouvoir par crainte des communistes… Ils ont eu l’impression assez vite de s’être fait avoir et étaient loin de tous souscrire à l’ideologie Nazie… sauf qu’à ce stade là ils n’avaient plus trop le choix et la machine à manipuler la jeunesse les foules avait déjà été mise en place.

    Mon grand père soldat prisonnier pendant la guerre (avant de s’evader et de rejoindre le maquis) à toujours gardé un profond respect pour les soldats Allemands (même ceux qu’il a dû zigouiller – il n’en a jamais été très fier et on a su son passé de maquisard qu’à sa mort parce que son dossier militaire avait été ressorti par les assos d’anciens combattants) car il avait été traité lui même avec respect… de soldats à soldats. En revanche… les SS et la Gestapo… là il avait un tout autre discours. C’étaient des pervers et des salauds.

    Bref… tous les allemands n’étaient pas nazis… ou alors… faisaient souvent plus semblant de l’être pour sauver leur peau qu’autre chose… les français n’étaient pas tous résistants non plus.

    Le recul permet d’avoir un regard plus nuancé avec le recul et ce livre doit être lu ainsi aussi.

    Sinon… beaucoup de références discrètes à l’univers de Lovecraft… j’ai bien aimé…

    Par contre pour le traitement des passages «romantiques »… l’auteur manque un peu de finesse je trouve! Mais c’est pas grave… c’est pas le fond de l’intrigue!

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    • Tu as tout à fait raison, les gens amalgame un peu tout, ils ne savent rien mais disent beaucoup. Ce sont toujours les tonneaux vides qui font le plus de bruit.

      Mon grand-père a fait profil bas et à tremblé durant l’offensive Von R, lui et nènène entendaient les tirs de canons et ça ne les rassuraient pas. Son beauf, lui, s’était évadé d’une ferme de travail et avait rejoint la soeur de ma grand-mère discrètement. Mais le chien l’avait reconnu au loin. Ils ont eu plus de soucis avec les américains qu’avec les officiers et soldats allemands. Les allemands étaient corrects pour des envahisseur, les américains moins. Mais bon, on doit fermer sa gueule, hein.

      Je ne me souviens plus du tout des passages romantiques, par contre !!!

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      • Les passages romantiques c’était entre Glenn et Magda, la vieille fille à son papa… l’auteur est un homme et forcément il n’est pas très adroit pour décrire la façon dont une fâmme tombe amoureuse ou succombe au désir ! Il a dû faire un copié collé maladroit chez Barbara Tarteland! 🙄👎

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        • Plus aucun souvenir de ces passages là… j’ai dû oblitérer le côté mièvre de cette romance à deux balles et me concentrer sur les cadavres qui se ramassaient à l’appel… à la pelle !

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          • Rhooôô! Je viens de voir le film. Assez fidèle par rapport à l’histoire mais… les effets spéciaux, la musique horripilante et les fringues/ coiffures des années 80´ sont pathétiques! Et la scène d’amour ultra chorégraphiée était d’un ridicule achevé! Je passe sur le fait que les acteurs avant et se dénuder avaient utilisé le même autobronzant que Trump! Du délire !
            En plus… qu’est ce que c’était mal joué!

            J’ai pas de chance moi en ce moment… je ne tombe que sur des navets! T’as une recette sympa pour les cuisiner? 😃

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    • Je fais des efforts aussi ! Mais ils ne sont guère récompensés… 😦 C’est une lecture qui m’avait bien plu à l’époque ! Et comme j’avais du retard dans mes chroniques, j’ai meublé avec des fiches extraites de mon site 😆

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