Agatha Raisin enquête – Tome 18 – Un Noël presque parfait : M.C. Beaton [Par Dame Ida, Pigiste Bénévole notoirement agatheuse]

Titre : Agatha Raisin enquête – Tome 18 – Un Noël presque parfait

Auteur : M.C. Beaton
Édition : Albin Michel (03/10/2019)
Édition Originale : Agatha Raisin, book 18: Kissing Christmas Goodbye (2007)
Traducteur : Françoise Du Sorbier

Intro Babélio :
Bientôt Noël. Le sapin sent le roussi pour Agatha Raisin qui ne digère toujours pas d’avoir été larguée par James Lacey.

Pour se forcer à l’oublier, elle se lance à corps perdu dans la préparation du réveillon pour ses amis. Jusqu’à en faire une obsession…

Même le meurtre de Mrs Tamworthy, retrouvée morte après un repas arrosé à la ciguë ne la détourne pas de son but. Pourtant, la riche veuve avait prévenu Agatha : elle était convaincue qu’un membre de sa famille voulait l’assassiner avant la fin de l’année.

Se sentant quelque peu coupable, Agatha part sur les traces du meurtrier, bien décidée à le piéger avant le réveillon pour avoir le temps de préparer sa dinde !

Résumé :
Je ne sais pas ce qu’ils ont chez Babélio en ce moment, mais ils lisent manifestement leurs livres de plus en plus en diagonale (*)

Le coup des fantômes qui n’existent pas dans l’intro du premier volume des enquêtes d’Hamish Macbeth encore pas digéré, je suis au bord de la nausée quand ils se mettent à parler d’une prétendue « obsession » pour le prochain Noël chez Agatha… sans parler du fait qu’elle n’aurait pas encore tourné la page James Lacey…

Parce que franchement… on n’en a jamais aussi peu parlé du James… Un peu certes… Mais pas tant que ça…

Quant à la préparation de Noël elle est bien présente en filigrane tout au long de l’enquête mais sans que ce soit envahissant.

Disons que ces deux thématiques permettent de positionner ce volume dans la chronologie de la série, et de mettre un peu de légèreté pour nous montrer qu’Agatha n’est pas juste une femme d’affaire devenue détective, mais qu’elle reste un être humain.

Ceci étant dit, l’intrigue de cette affaire arrive par la poste jusqu’à Agatha. Une dame lui adresse en effet une lettre lui expliquant qu’elle craint qu’on ne veuille l’assassiner.

Agatha ne prend pas ça très au sérieux pour commencer mais finit par aller rendre visite à cette potentielle cliente voir de quoi il retourne.

Il s’agit d’une riche veuve octogénaire possédant un manoir, les écuries, les terres, et le village attenant, y compris la briqueterie locale et une épicerie.

Elle a aussi quatre enfants qu’elle tient bien en laisse ne leur donnant que des miettes de sa fortune pour les garder sous sa totale dépendance et qu’elle soupçonne d’être très en attente du fabuleux héritage qu’elle pourrait leur laisser si elle ne vivait pas assez vieille pour aller changer son testament la semaine suivante afin de créer un lycée technique qu’elle léguerait à l’état.

Manoir, terres et village devraient y passer, ce qui fait qu’en plus de ses propres enfants Mrs Tamworthy a aussi tout à craindre des habitants du village qu’elle pourrait alors forcer à partir.

Agatha convient de revenir pour passer le prochain weekend au manoir, puisque toute la famille sera réunie pour fêter les 80 ans de la douairière, ce qui semble particulièrement risqué pour sa survie.

Agatha s’y rendra avec Toni, sa nouvelle recrue. Une jeune fille à la jeunesse difficile mais pourtant intelligente, astucieuse, dotée d’une bonne étoile malgré une famille toxique et qui se montre désireuse de réussir et qui n’est pas sans rappeler à Agatha la jeune fille qu’elle avait été. Elle s’empresse de la prendre sous son aile et de lui mettre le pied à l’étrier… Et elle n’aura pas à le regretter.

Evidemment, Mrs Tamworthy ne survivra pas à la délicieuse salade à la ciguë qui lui sera servie… Puisqu’il fallait bien que quelqu’un meure pour que l’enquête commence, non ? La question est de savoir maintenant qui s’est occupé de changer les ingrédients de la dite salade…

Mon avis :
Je vous avais dit que je l’attendais au tournant celui-là ! Tellement j’avais été déçue du précédent volume.

Et bien me voilà réconciliée avec Agatha qui reprend enfin son destin en main et fait ce qu’elle sait faire le mieux : diriger son agence de détective, et résoudre ses enquêtes en irritant et usant peu à peu tous ses suspects au point de conduire le coupable à la faute qui lui sera fatale.

Elle continue à déployer sa personnalité attachiante (la faute est faite exprès !) allègrement, montrant que si son nombril peut la préoccuper pas mal, elle n’est pas incapable de faire attention aux autres et de démontrer de véritables qualité de cœur qu’elle-même ne soupçonnait peut être pas !

L’intrigue est plutôt bien amenée, multipliant les pistes puisque chaque nouveau personnage devient un suspect potentiel.

Certains de ces personnages seront plus développés et mieux construits que d’autres, petite inégalité qu’on pourrait presque regretter…

Cela étant ils sont tellement nombreux que si certains avaient pris plus de place, j’aurais fini par me perdre totalement pour essayer de suivre cette enquête assez touffue.

On aura des moments assez drôles également que je ne spoilerai pas évidemment, et qui s’intercaleront adroitement à l’enquête.

Petit bémol cependant : le dénouement de l’intrigue me rappelle trop la façon dont un ou deux autres précédents volumes se sont terminés, manque d’originalité que je trouverai regrettable.

Bref, j’ai retrouvé l’Agatha que j’aime, même si cette aventure plutôt honnête comporte quelques menues faiblesses!

Cela étant quand on lit les enquêtes d’Agatha Raisin c’est plus dans la recherche d’une détente que d’un chef d’œuvre du roman policier… Il faut la prendre pour ce qu’elle est…

Mais attention tout de même Mrs BC Beaton : Ne vous endormez pas sur vos lauriers; je resterai vigilante et ne tolérerai pas que vous retombiez dans la facilité du tome 17 !

(*) Cannibal Lecteur s’permet (oups, impossible dans mon cas) de préciser une chose pour la défense de ces collègues Babéliottes (l’avocat du diable) : ce n’est pas entièrement de leur faute pour les résumés à la 6-4-2 (porte nawak, qui mentent, qui ne sont pas le reflet de la réalité dans le roman,…) mais celle de l’éditeur car j’ai lu ce résumé de nombreuses fois, celui où on dit que Agatha est obsédée par Noël et son ex…

Même dans la V.O (pour preuve) : During the dark, grey days of early December Agatha is obsessed by two things – the loming festivities, and her ex, James Lacey.

Google translate nous le traduit par un : Durant les sombres jours gris de début décembre, Agatha est obsédée par deux choses : les festivités à venir et son ex, James Lacey.

Donc, une fois de plus, les coupables sont à chercher plus haut, à la maison d’édition, ceux qui éditent les livres de M.C Beaton. Sans doute un complot pour nous mettre l’eau à la bouche, ou alors, une manière de copier les politiciens…

11 réflexions au sujet de « Agatha Raisin enquête – Tome 18 – Un Noël presque parfait : M.C. Beaton [Par Dame Ida, Pigiste Bénévole notoirement agatheuse] »

  1. Mon premier Agatha Raisin ! Lu en VO à la bibli ! Je me souviens encore de discussion à la terrasse d’un café avec ma meilleure amie, qui contestait ma traduction.
    – Parce que toi, tu traduirais comment ?
    – Euh… bah… comme toi ».
    Du coup, James étant quasiment absent, je n’ai pas fait connaissance avec lui !

    Aimé par 1 personne

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