Titre : C’est l’histoire de la Série Noire (1945-2015)
Auteur : Franck Lhomeau, Antoine Gallimard & Alban Cerisier
Édition : Gallimard (13/11/2015)
Résumé :
La Série Noire est née durant l’été 1945. Marcel Duhamel l’a dirigée pendant trente-trois ans, au sein de la maison d’édition de Gaston et Claude Gallimard.
Ami de longue date de Jacques Prévert et de Raymond Queneau, féru de littérature américaine, Marcel Duhamel s’est entièrement voué à cette passionnante et frénétique entreprise éditoriale, commencée modestement avant de devenir l’une des collections phares de la NRF.
Bon marché et largement diffusée, la Série Noire a été accueillie à bras ouverts par les lecteurs français de l’après-guerre fascinés par l’Amérique, scène mythique de ces romans noirs rugueux et haletants, hérités des pulps et puissamment relayés par le cinéma.
« C’est Duhamel qui a créé le genre avec sa Série Noire, a pourtant écrit Manchette. Duhamel a inventé la grande littérature morale de notre époque. Il faisait semblant de ne pas le savoir. »
L’homme, professionnel tenace, n’était pas dogmatique ; sa collection ne l’a pas été plus que lui, trouvant, de son vivant comme à sa suite, les moyens de se réinventer ou de se réajuster, sans piétiner l’héritage. Jamais un album n’avait été consacré à l’histoire éditoriale, commerciale et littéraire de cette collection emblématique, riche de quelque trois mille titres.
L’anniversaire de ses soixante-dix ans offre l’occasion d’y remédier, en retraçant un parcours rythmé par la succession de quatre directeurs et par les métamorphoses d’un genre, porté par plusieurs générations d’auteurs – anglo-saxons, français puis du monde entier -, tous porteurs d’une certaine conscience de notre temps. Trois cents documents, issus notamment des archives de la maison Gallimard, viennent ainsi illustrer des contributions inédites sur l’histoire de la Série Noire, d’hier à aujourd’hui.
Critique :
Qui ne connait pas encore la mythique Série Noire, celle qui traduisait et publiait les pulps américains à tour de bras, juste après la Seconde Guerre Mondiale ?
Je possède quelques titres (euphémisme) de cette collection qui avait un but louable, nous empêcher de dormir.
Enfer et damnation, une fois de plus, je me suis fait prêter ce recueil et donc, interdiction de mettre du fluo sur tout ce qui m’intéressait et j’en serai quitte pour l’acheter en seconde main et régler le problème : ça va fluorer !
Bordel de nom d’une pipe, que voilà un livre intéressant, du moins, pour celui ou celle qui aime la littérature policière d’origine américaine, car il faut bien le dire, au départ, ils ne publiaient que des auteurs américains et ce n’est que tardivement qu’ils publièrent des auteurs français.
La Série Noire est surtout connue maintenant pour ses traductions pas toujours au top, son caviardage des textes, ses changements de fin et certains de ses traducteurs qui prenaient un peu trop de libertés avec les textes des autres (Boris Vian, pour ne pas le citer).
Mais ne revenons pas sur les sujets qui fâchent, l’époque était ainsi. Je ne le pardonne plus maintenant car réimprimer des ouvrages mal traduits, c’est une hérésie.
Ce lourd volume se lit en plusieurs jours, même sur plusieurs semaines car il est épais, lourd, bourré de choses intéressantes (dont j’ai déjà oublié la majeure partie), de documents reproduits, de lettres, de couvertures de livres, de photos d’auteurs.
En vrac, on a des photos d’auteurs, des affiches de film, des débats sur la littérature dite Blanche (littérature ordinaire) et la littérature Noire (la policière), des jeunes modèles féminins posant pour les couvertures des traductions américaines…
Ici, c’est du copieux et une fois terminé, on se sent plus lourd du savoir littéraire et si vous voulez alourdir vos étagères de biblio, on a l’intégrale des titres parus en fin d’ouvrage, du premier (« La môme vert-de-gris » ou dernier paru lors de la parution de cet ouvrage : « La voie des morts » en 2015).
Ça s’ouvre tout seul, ça se feuillette, on s’amuse devant les affiches un peu kitch, devant certains titres bien recherchés (Fantasia chez les ploucs – Le Gorille vous salue bien – Touchez pas au grisbi – Adieu poulet ! – La Reine des pommes), on redécouvre des pages qu’on avait passée, on se goinfre des articles présents dedans, on repose le tout pour digérer, on fait son petit rot et on recommence, comme si c’était la première fois.
Un recueil, un album de souvenir, un plaisir pour les yeux, pour le cerveau et un livre pour les durs, pour ceux ou celles qui aiment le Noir sans sucre, pour ceux qui aiment rouler les mécaniques avec les vilains garçons, boire le whisky sec de grand matin, bref, pour les amateurs de la mythique Série Noire qui doit se méfier car la concurrence est présente sur le ring et elle tape fort aussi.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°96.
Ping : Bilan n°6 du Challenge polar et thriller 2019-2020 | deslivresetsharon
Ping : Bilan n°5 du Challenge polar et thriller 2019-2020 et premier bilan de l’année ! | deslivresetsharon
Ping : Bilan n°4 de décembre 2019 du challenge Polar et Thriller | deslivresetsharon
faut que j’arrete de lire tes chroniques, parce qu’il n’y aura bientot plus que du vide dans mon portefeuille 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Surtout que celui-là coûte bonbon… Sinon, le louer à la biblio ou à la médiathèque. Ou le seconde main…
J’aimeJ’aime
Oh oui toute une collection mythique didonc….et bin tout un livre pour apprendre….mais bon maintenant les traductions serie noire sont legendes…..il faut les conserver avec un label…lol
J’aimeAimé par 1 personne
Maintenant ils traduisent bien… et ne demandent plus aux auteurs français de publier sous des noms américanisés.
J’aimeJ’aime
Mais je pense que les vieilles traducs sont a garder….en le notifiant bien sur
J’aimeAimé par 1 personne
Trop tard pour le faire sur les éditions originales de la SN. Les vieilles traductions ne rendent pas justice aux romans, ils caviardaient à mort et parfois, on changeait même la fin !! Je pense que c’est Westlake qui avait failli s’étrangler en découvrant les traductions de ces romans…
J’aimeJ’aime
bin lala…c’etait vintage quoi…lol
J’aimeAimé par 1 personne
Mais oui ! C’est pour ça que je les garde 😆
J’aimeJ’aime
OMG…tu as un tresor lala…cela faut de l’argent !!!
J’aimeAimé par 1 personne
« cela faut » ?? On dirait un accent allemand ! PTDR
Oui, je sors… ton clavier a fourché. 😆 et je ris toute seule.
Bon, je te laisse, je m’en vais braquer une banque ! mdr
J’aimeJ’aime
MDR…pire…mon probleme de dyslexie…..faut que je reflechisse pour differencier les f et v….j’ai fait de l’orthophonisme pour me soigner…alors j’y arrive avec les d/t, les p/b, les n/m….et j’ai du mal avec les mots avec plus des 3 syllabes…..je suis mourue (sic) au perou et leur nom a rallonge…mais je vis bien….lol….alors tard le soir la fatigue…c’est pire…lol
J’aimeAimé par 1 personne
Mince, je ne savais pas et je pensais à la faute de frappe !
Je ne sais pas la chance que j’ai de n’avoir que des soucis que de gauche/droite quand je vois tous les problèmes de dyslexie que les autres doivent subir.
J’aimeJ’aime
Ah oui tiens…j’avais oublie…je ne connais pas ma droite et ma gauche du premier coup…je dois reflechir….non ca va vraiment….j’arrive a vivre…lol faut juste que je reflechisse plus que toi…..;)
J’aimeAimé par 1 personne
Mon cerveau ne survivrait pas à trop de réflexion ! mdr
Je sais que la main avec laquelle j’écris, c’est la droite et souvent, lorsque je dis le chemin à mon mari, je regarde mes mains… J’écris avec, c’est la droite, j’écris pas avec, c’est la gauche ! 😆
J’aimeJ’aime
De meme, c’est ma facon de savoir ma droite et ma gauche…savoir avec laquelle j’ecris ! Et pour passer ma conduite, j’avais mis une bague seulement sur ma main droite….bien bien visible…lol
J’aimeJ’aime
À l’armée, avant, on mettait dans les mains des bleus de la paille dans l’une et d’une foin dans l’autre et au lien de crier « gauche droite » et de voir une cacophonie de directions, on criait « paille, foin » et tout allait bien.
J’aimeJ’aime
et s’ils n’etaient pas de la campagne ?…lol..mauvaise blague ok….;)
J’aimeAimé par 1 personne
Mince alors, un nouveau problème à résoudre pour la grande muette ! mdr
J’aimeJ’aime
hahaha ouiiii…nouvel ordre du jour….lol
J’aimeAimé par 1 personne
Mamie Ida radote et radote… Anybref, tu le sais par coeur la série noire n’est pas ma came (j’avoue en ce moment je suis plutôt plongée dans les livres de cuisine !) mais… une histoire de la série noire… ça… je ne dis pas non. Les clichés de la série noire (tout genre littéraire repose sur un certain nombre de trucs qui reviennent tout le temps) ne me bottent pas trop mais me cultiver sur l’histoire d’un genre littéraire qui a su s’imposer ainsi ça me dirait bien… si j’avais le temps de lire davantage évidemment ! 😬
J’aimeAimé par 1 personne
Si j’avais le temps aussi….
Je ne suis pas collectionneuse de la série, les raccourcis de traduction foutent parfois des super livres dans la merde car nous n’avons pas eu accès à sa véritable traduction… Mais il y a des pépites (ok, mal traduites) et je les ai relues ensuite en version « correcte » et effectivement, waw.
Malgré tout, je comprends la collection, elle est arrivée au bon moment et son histoire est longue, prolifique, bourrées de petites anecdotes et j’adore voir les clichés d’époque, les lettres des auteurs,….
J’aimeJ’aime