Synopsis Allociné :
1928. Les Crawley et leurs domestiques assistent tous au mariage de Tom Branson et de Lucy Smith, fille de Lady Bagshaw. Lord Grantham explique à ses proches que le notaire de famille se rendra prochainement à Downton, à la demande de la Douairière, et qu’il compte sur leur présence à tous.
En effet, Violet a hérité d’une villa dans le sud de la France qu’elle souhaite à son tour léguer à la fille de Lady Sybil et de Branson. Mais cette décision met celui-ci mal à l’aise.
Sans comprendre pourquoi le regretté marquis de Montmirail s’est montré aussi généreux avec sa mère, Lord Grantham reçoit un appel téléphonique intriguant : un certain M. Barber, réalisateur pour le cinéma, souhaite tourner son nouveau film muet, The Gambler, à Downton Abbey.
Si Robert estime que l’idée est grotesque, Lady Mary, de son côté, considère qu’il est difficile de refuser l’offre de la production face aux travaux de rénovation qui attend la famille.
Grantham doit bien reconnaître que c’est désormais sa fille qui est aux commandes.
Chez les domestiques, la perspective d’un tournage à Downton provoque un vif émoi. Daisy et Anna se réjouissent de voir leurs idoles de cinéma en chair et en os, mais Mme Hughes se demande comment annoncer la nouvelle à M. Carson.
Tandis que la production s’apprête à investir la propriété, la famille envisage de fuir le chaos qui s’annonce et d’en profiter pour découvrir la villa du sud de la France et rencontrer le nouveau marquis de Montmirail…
L’avis de Dame Ida :
C’est toujours avec autant de plaisir que je retrouve les acteurs et personnages récurrents de cette saga. Ils m’accompagnent maintenant depuis des années. Chacun à leur manière savent se montrer attachants et parfois horripilants. N’y-a-t-il pas deux face sur une médaille ?
On notera l’apparition de Nathalie Baye dans le rôle de la Marquise de Montmirail qui vit assez mal de perdre l’une des perles de sa collection de maisons… Et oui… Son défunt mari lègue une de leurs villas de bord de mer à La Comtesse Douairière, Lady Violette.
Nan sérieusement ! La Comtesse Douairière hérite une maison du Marquis de Montmirail ! Un descendant du « cousin Hub’ » des Visiteurs !
Sérieusement… Imaginer cette vieille dame confite en dignité et bonne manière, la quintessence du raffinement britannique victorien (ben oui elle a connu Victoria!) qui se voit léguer une villa de la part d’un descendant du gros rustre puant qui chantait ♫ Et on lui pèlera le jonc, comme au bailli du limousin qu’on a pendu avec ses tripes un beau matin ♪, la grosse marrade ! Un coup à recracher sa cup of tea par les trous de nez et à s’étouffer avec un scone avalé de travers !
D’autant que l’affaire fait jaser… Un homme qui ne fut pas son mari lui offre une magnifique villa de la cote d’usure heu… de la Côte d’Azur… Mais qu’a-t-elle fait pour mériter ça ? So shocking, isn’t it ? Voilà qui va causer quelques sueurs à quelques personnes…
Mais ce n’est pas Lady Mary pourtant habituellement coincée, qui lui jetterait la pierre, elle qui en l’absence de son mari, se fait éhontément draguer par le réalisateur de cinéma qui loue Downton Abbey pour y tourner un film ! Et oui, il faut bien rénover la toiture… Donc voici les murs séculaire du château livrés à ces gens de cinéma, de quoi faire avaler son chapeau à Carson toujours aussi guindé et confit dans la naphtaline et l’amidon !
Mais les acteurs et les actrices ne sont jamais ce qu’ils paraissent… la jeune première du cinéma muet parle comme une poissonnière, et le jeune premier semble particulièrement s’intéresser au Majordome Barrow… Mais rassurez vous (ou pas – tout dépend de vos attentes), rien d’inconvenant, rien de scandaleux. C’était plus olé-olé dans le film précédent.
Les domestiques de Downton Abbey que l’incursion du cinéma dans leur quotidien fera rêver seront mis à contribution d’une manière ou d’une autre, et certains se trouveront même de nouvelles vocations.
Et bien évidemment l’amour est toujours présent à Downton… Des couples se forment… et des demandes en mariage d’une grande discrétion nous plieront en deux.
Et comme toujours, maîtres et valets ne sont qu’une seule et grande famille où chacun se contente de sa place ans jamais déranger ce bon ordonnancement comme on les aime chez les grands Bretons.
Ce n’est pas très réaliste évidemment… C’est de la bonne guimauve bien sucrée et bien molle qui serait écœurante si on devait regarder toute une saison ressemblant à ce film.
Dans la série les relations entre ceux d’en hauts et ceux d’en bas étaient davantage développées dans leur complexité, avec leurs ambivalences… Et ceux d’en bas vivaient aussi leurs propres drames ou aventures.
Dans ce film, l’action est centrée sur les préoccupations des Crawleys et les valets ne vivent que pour leurs maîtres sans qu’à aucun moment ils ne manifestent le moindre désir propre ou le moindre recul critique sur leur condition, recul pourtant perceptible dans la série.
Mais tout ne sera pas que joie et bonheur dans ce film… Elle aura sa part de tragique. Et plus rien ne sera jamais pareil à Downton Abbey. Une nouvelle ère, nous dit le titre…
Mais le début d’une nouvelle ère signe toujours la fin de celle qui précède et qui laissera les fans de la série pleins de nostalgie.