[FILM] Mort sur le Nil – Death on the Nile : Kenneth Branagh (2022)

Mort sur le Nil (Death on the Nile) est un film policier américano-britannique réalisé par Kenneth Branagh et sorti en 2022.

Il s’agit de l’adaptation cinématographique du roman du même nom d’Agatha Christie, qui fait suite au film Le Crime de l’Orient-Express (2017), également réalisé par Kenneth Branagh qui interprète par ailleurs le célèbre détective privé belge Hercule Poirot.

Après l’enquête de l’Orient-Express, le célèbre détective privé belge Hercule Poirot doit enquêter sur un meurtre perpétré à bord d’un navire de croisière.

Synopsis : 
Lors de la Première Guerre mondiale, Hercule Poirot établit une stratégie pour aider une offensive alliée sur le front contre les Empires centraux, mais ne parvient pas à sauver son capitaine qui active un dispositif piège.

Hercule Poirot est alors mutilé au visage et est ensuite soigné à l’arrière par sa fiancée, Katherine, qui l’encourage à se laisser pousser la moustache pour dissimuler ses cicatrices.

En 1937, Hercule Poirot entre dans un bar de Londres où se produit Salome Otterbourne, une chanteuse de jazz. Il voit Jacqueline de Bellefort présenter son fiancé Simon Doyle à son amie d’enfance, Linnet Ridgeway, une riche héritière, espérant qu’elle puisse offrir du travail à ce dernier. Linnet l’engage immédiatement et, au grand dam de Jacqueline, une relation naît entre Linnet et Simon.

Six semaines plus tard, Hercule Poirot est en voyage en Égypte et visite les pyramides de Gizeh quand il rencontre son ami Bouc, qui le présente à sa mère Euphemia, une peintre renommée, et à ses amis Linnet et Simon, maintenant mariés et effectuant leur lune de miel.

Fiche technique : 

  • Titre original : Death on the Nile
  • Titre français : Mort sur le Nil
  • Réalisation : Kenneth Branagh
  • Scénario : Michael Green , d’après le roman éponyme Mort sur le Nil d’Agatha Christie
  • Pays de production : États-Unis, Royaume-Uni

Distribution :

  • Kenneth Branagh : Hercule Poirot, détective
  • Gal Gadot : Linnet Ridgeway, jeune et riche héritière, fiancée de Simon et ancienne amie de Jacqueline
  • Tom Bateman : M. Bouc, fils d’Euphemia et cher ami de Poirot
  • Annette Bening : Euphemia Bouc, peintre renommée et mère de M. Bouc
  • Russell Brand : Dr Windlesham, ancien fiancé de Linnet
  • Ali Fazal : Andrew Katchadourian, cousin et associé de Linnet
  • Dawn French : Mme Bowers, infirmière de Marie Van Schuyler
  • Armie Hammer : Simon Doyle, ancien fiancé de Jacqueline et époux de Linnet

Critique :
Le film commence par une incursion durant la Première Guerre Mondiale, où notre Hercule Poirot est un soldat dans les tranchées, qui, grâce à son sens de l’observation, fait gagner une offensive à son capitaine, avant que ce dernier ne fasse tout exploser par un mouvement malheureux.

Là, mon cerveau a fait un bug : Poirot dans les tranchées, ce n’est pas canonique, mais bon, passons.

Poirot avec une fiancée, les bras m’en tombent ! Poirot se laissant pousser la moustache parce qu’il est un peu défiguré, c’est assez limite, vu que les poils ne poussent pas sur les cicatrices… Pire, durant le film, notre détective va montrer qu’il souffre de la mort de sa fiancée, jusqu’à en avoir les larmes aux yeux.

Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins : si vous êtes fan d’un Hercule Poirot à la David Suchet, passez votre chemin. Ce film n’est pas un hommage au roman de la reine du crime, tant il a été remanié, les personnages originels changés, tant Hercule Poirot n’est pas un Hercule Poirot !

Vous imaginez Columbo avec une arme à feu, vous ? Moi pas… Il en est de même pour le détective belge. Et pourtant, dans le film, il menacera des personnages d’une arme à feu ! Désolée, mais pour moi, ça ne passe pas. Pire, dans la scène à Abou Simbel, il ne s’offusquera même pas d’avoir du sable sur son costume ! Rendez-moi mon Poirot, de grâce ! Donnez-lui la grâce d’un David Suchet ou d’un Peter Ustinov !

À un moment donné, Rosalie Otterbourne balancer à Poirot ses quatre vérités, disant qu’il est imbu de sa personne, égocentrique, prétentieux, vaniteux, avec un cœur froid, bref, sa colère concernait plus le Poirot d’Agatha Christie que celui joué par Kenneth Branagh…

Par contre, pour les amateurs de huis-clos policier, ce sera un bon film, avec des beaux paysages égyptiens (mais les effets spéciaux avec les fonds verts sont mal foutus et donneront quelques résultats désastreux, indignent de notre époque), des couleurs chaudes qui n’ont rien à envier à un épisode de CSI Miami. C’est déjà ça…

Les décors sont somptueux, le bateau Karnak est magnifique, avec toutes ses vitres à ses nombreuses portes, le Nil est resplendissant, le soleil qui brille dans le film donne envie de quitter la grisaille de nos pays, mais dans l’absolu, le film ne marquera pas les mémoires, malgré toutes les adaptations.

Il fera passer le temps… et fera grogner les fans du détective Belge car les changements n’apportent rien, si ce n’est de lisser le récit et de placer quelques minorités… Oui, c’est un autre bémol : les anglais présent sur le bateau ne sont pas racistes, ni xénophobes, alors que nous sommes en 1937.

Non, je n’apprécie pas le racisme et toutes les injustices faites aux autres, à cause de leur couleur de peau ou de leurs origines, mais il faut être réaliste, l’Angleterre de Poirot était archi xénophobe envers tout ce qui n’était pas anglais. Notamment envers notre détective, à qui on reprochait d’être français, alors qu’il était belge.

La reine du crime décrivait, avec justesse, les travers des habitants de son île et il était courant que le coupable, une fois démasqué, insulte le détective, le traitant de sale étranger.

Dans le film, ça n’arrive pas, les anglais sont même tolérants envers les deux femmes afro-américaines, dont une a été en classe avec Linnet Ridgeway (qui est une fille de riche). Madame Bouc ne veut pas que son fils épouse la jeune Rosalie Otterbourne ? Oh mais rassurez-vous, c’est juste parce qu’elle est américaine, pas à cause de sa couleur de peau… Pas très réaliste en 1937 !

Quant au gestionnaire de la fortune de Linnet, c’est Andrew Katchadourian, son cousin qui est Hindoux… Quand je vous dis qu’on a placé les minorités dans ce film ! J’ajouterai aussi deux femmes qui s’aiment et la boucle est quasi bouclée.

Malgré toutes ces minorités présentes, pas un seul commentaire déplacé, pas une once de racisme, bref, les anglais sont d’une tolérance qui me ravi, mais qui est fausse et irréaliste, même de nos jours (hélas). Apparemment, le temps est au lissage, au politiquement correct, tant pis si cela est anachronique ou irréel.

Je préfère, et de loin, les adaptations de la série des Petits Meurtres d’Agatha Christie que les adaptations de monsieur Kenneth Branagh. J’adore l’acteur, mais pas dans le rôle d’Hercule Poirot.

Une adaptation cinématographique loupée d’un roman que j’adore… Tout comme l’adaptation de l’excellent roman « Le crime de l’orient express » m’avait déçue.

Personnages :

  • Le prologue introduit Hercule Poirot comme héros de la Première Guerre mondiale ; tout au long du film, il souffre de la mort de sa fiancée Katherine. Ces deux éléments ne sont jamais mentionnés dans les livres.
  • Dans le roman, Poirot est assisté dans son enquête par le colonel Race, personnage récurrent chez Agatha Christie. Dans le film, Race n’apparaît pas et son rôle est plus ou moins attribué à M. Bouc, ami de Poirot déjà aperçu dans Le Crime de l’Orient-Express et sa version cinématographique. Bouc reprend par ailleurs quelques caractéristiques d’un personnage supprimé du film, Tim Allerton.
  • Euphemia Bouc n’existe pas dans le roman.
  • Marie Van Schuyler subit plusieurs modifications : Dans le roman, elle est accompagnée non seulement de son infirmière Miss Bowers mais aussi de sa cousine, Cornelia Robson, qui a été supprimée dans le film.
  • La Miss Van Schuyler du film fusionne en fait deux personnages : la Marie Van Schuyler originale et Ferguson, un jeune homme aux idéaux communistes.
  • Une relation amoureuse entre Marie Van Schuyler et son infirmière a été ajoutée pour le film.
  • Miss Van Schuyler est normalement kleptomane : c’est elle qui dérobe le collier de Linnet et non Bouc.
  • Miss Van Schuyler est la marraine de Linnet dans le film, contrairement au roman où elle ne lui est pas liée.
  • Dans le film, Miss Bowers a été ruinée par le père de Linnet ; dans le roman, c’est de Cornelia Robson qu’il s’agit.
  • Andrew Pennington, l’homme d’affaires de Linnet, a été renommé Katchadourian, mais son rôle reste sensiblement le même.
  • Le Dr Windlesham combine deux personnages : le Dr Bessner, un médecin autrichien, et lord Windlesham, un jeune aristocrate éconduit par Linnet.
  • Salome Otterbourne est à l’origine une romancière sur le déclin et alcoolique ;
  • Rosalie est sa fille, alors qu’elle est sa nièce dans le film.
  • Les personnages de Mmes Allerton, Fanthorp, Joanna Southwood, Richetti (et l’intrigue secondaire d’espionnage qui l’implique) ont été supprimés du film

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°109] et Le Mois du Polar – Février 2024 – Chez Sharon (Fiche N°01).

Jeanne Du Barry : Maiwen [Par Dame Ida, Critique très Critique, Envoyée Spéciale en Direct du Passé, Licenciée de l’Université Stéphane Bern pour fautes graves d’orthographe]

Film de 2023, produit et dirigé par Maïwen dans le rôle titre.

Synopsis : 
Jeanne Gomard de Vaubernier, une jeune femme d’origine modeste, cherche à s’élever socialement en utilisant ses charmes.

Son mari, le comte Du Barry, qui s’enrichit largement grâce aux galanteries lucratives de Jeanne, la présente au Roi, avec l’aide du duc de Richelieu.

Le Roi s’éprend de sa nouvelle conquête et décide d’en faire sa favorite officielle.

Critique :
On en a fait une fracassante promotion sur les plateaux de télévision. On vous en a parlé en boucle pendant plusieurs semaines pour vous inciter à le voir…

Vantant la modernité du personnage de Jeanne Du Barry, son destin exceptionnel…

Et surtout la distribution avec la fameuse actrice-productrice-metteuse en scène Maïwen qui s’était fait là un rôle supposé à sa mesure… et la présence du sulfureux acteur Johnny Deep, qui sortait d’un procès retentissant contre son ex compagne dans un climat d’alcoolisme, de prises de drogues et de violences conjugales…

D’ailleurs Maïwen était poursuivie elle-même pour une agression contre le fondateur de Médiapart… Voilà une jolie promo pour un film… Et pourtant l’adage « qui se ressemble s’assemble » ne signifierait pas que Maïwen et Deep, se soient bien entendus pour autant sur le tournage à en lire les indiscrétion qui auraient fuité dans la presse.

Bref tout les arguments étaient réunis pour qu’on parle du film… Mais le film lui-même méritait il que l’on en parlât pour autant ?

Et bien… Oui. Mais pas pour en dire du bien.

Si Maïwen semble avoir aimé se mettre aux films en costume et attribuer à la du Barry son propre goût de l’impertinence, le fait est qu’elle s’arrange considérablement avec l’Histoire, ne s’étant que contenté de donner une substance historique à son scénario en grappillant quelques éléments isolés placés ça et là comme des cheveux dans la soupe, sans cohérence et décontextualisés.

On se référera au « Secret d’Histoire » de Stéphane Bern sur la du Barry pour comprendre à quel point on est ici loin du compte… Même si les documentaires de Bern sont souvent un peu trop hagiographiques, présentant le plus souvent une version très idéalisée de ses sujets et du temps jadis, ils ont le mérite de ne pas travestir la réalité historique.

Bref, inclure quelques bonnes phrases historiques dont certaines sont douteuses (« un instant monsieur le bourreau »… qui seraient ses derniers mots, ne sont pas attestés) ne suffit pas à faire un film historique qui raconte tout sauf l’histoire des personnages réels dont on prétend parler.

Une fois de plus je m’interroge sur l’abêtissement des foules par la production et de films soi-disant historiques qui racontent tout, sauf ce que les historiens attestent de la vérité historique. On a le droit de raconter n’importe quelle histoire, si on veut… Mais à condition de ne pas l’associer à des noms de personnages avec lesquels le scénario n’a qu’un faible et vague rapport.

Que dire des anachronismes fort nombreux, à commencer par les tenues et les coiffures (dont certaines totalement improbables), sachant que La du Barry réputée pour son élégance de chaque instant, ne se serait JAMAIS présentée cheveux lâchés à la cour, ni sans être savamment apprêtée.

En son temps, jusqu’à la mort du Louis XV, c’est elle qui fit la mode à Versailles ! Même la scène de présentation à la cour est grotesque, d’autant que les pièces montées capillaires, dont l’usage fut lancée par Marie Antoinette, n’arrivèrent que bien plus tard…

Vouloir faire de Jeanne du Barry une icône du féminisme est à mon sens une bêtise suprême, car notre vision moderne du féminisme peut difficilement être plaquée sur une femme qui a été le jouet soumis des hommes, que ce soit ses clients ou le frère de son mari, qui a été son proxénète (il l’a faite épousée par son comte de frère juste pour qu’elle puisse venir à la cour), jusqu’à ce que les fortunes dépensées pour elle par Louis XV lui permette de s’émanciper et d’être plus libre de ses amours une fois le souverain trépassé.

Une femme vendue comme un quartier de viande et qui dans la réalité historique attestée avait été beaucoup « brocantée » jusqu’à l’épuisement, avant qu’on ne la mette sur le chemin du roi, me semble tout d’abord une victime.

C’est l’amour réciproque, attesté par les historiens, entre Louis XV et la du Barry qui a pu la sauver…

Et contrairement à d’autres maîtresses royales, telles la Montespan, la Maintenon ou la Pompadour, jamais la du Barry n’a revendiqué un quelconque pouvoir sur le roi ou sur la politique, même si certains hommes ont de profité de son influence pour se placer à des postes importants.

Et que dire de la bonne entente entre la du Barry de ce film et le jeune futur Louis XVI (fils de Maïwen… vive le népotisme !) bien trop séduisant par rapport au modèle original, obèse et gauche ?

Le dauphin, tout comme la dauphine, méprisaient la du Barry !

Et puis, la du Barry était grande, d’une stupéfiante beauté, bien plus jeune que ne parvient à le paraître l’actrice principale, malgré les artifices, et d’une parfaite éducation, malgré sa modeste extraction.

Ne se prostituant pas à temps complet, et seulement dans l’aristocratie, en raison de sa beauté, elle avait travaillé dans sa jeunesse comme coiffeuse, puis dans une boutique de mode huppée et avait développé un sens aigu de l’élégance et une façon de parler suave et policée. Jamais on ne l’aurait vue attifée en souillon échevelée s’exprimant comme une fleur de trottoir, à la cour !

Jamais le modèle original n’aurait était aussi provocatrice que ce que nous en montre ce film.

Maïwen fait de cette femme une pathétique gourgandine effrontée… Alors que le seul aspect révolutionnaire du personnage est que, malgré ses origines modeste et son parcours prostitutionnel, elle était simplement parvenue à s’approprier tous les codes de l’aristocratie et de les sublimer mieux que les aristocrates n’en étaient capables !

C’est surtout cela qui lui était reproché ! Ancienne courtisane devenue maîtresse royale à la place des femmes de la cour qui lorgnaient la place, sans avoir les compétences pour retenir l’attention du monarque, elle était plus belle, plus élégante et d’un comportement plus charmant que les autres candidates de haut rang.

C’est pour cela qu’on la détestait. Pas parce qu’elle se comportait vulgairement comme elle l’aurait dû si elle était restée à sa place…

Mais justement parce qu’elle démontrait que savoir se comporter en personne éduquée, ou en aristocrate et être élégante n’était pas un privilège inné de naissance, mais celui de l’argent.

Elle était insupportable parce qu’elle avait démontré que les frontières des castes sont arbitraires et pouvaient être traversées par qui avait assez de talent pour le faire. Pas parce qu’elle importait réellement à la cour, la crasse plébéienne à laquelle on tentait de la renvoyer et à laquelle, justement, Maïwen la renvoie injustement, n’ayant visiblement rien compris à l’essence révolutionnaire de cette femme à qui la révolution fera le même reproche, la décapitant parce qu’elle n’était pas restée dans sa caste.

Maïwen en n’ayant pas compris où était le côté réellement iconoclaste de son sujet, la rabaisse pour le coup à une place de morue mal élevée et pouilleuse, qui aurait convaincu le roi lui-même de renoncer à la perruque en public ! N’importe quoi ! Combien de scènes nous les montrent comme un couple de crasseux, habillés à la va-vite et coiffés comme des dessous de bras, alors que l’un et l’autre étaient dans la réalité d’une élégance toujours soignée et apprêtée en public.

Maïwen n’a visiblement pas compris que les amateurs de « films en costumes » apprécient assez peu que des personnages réputés tous les deux pour leur élégance puissent être présentés comme des clochards. Surtout quand le prétexte historique à ces costumes se trouve autant malmené.

Anybref, si vous voulez réellement apprendre quelque chose sur ce personnage qui est bien plus dense et profond qu’on ne veut bien le dire et dont les charmes ne se résumaient certainement pas à ses savoir-faire sexuels, allez plutôt lire ce que nous en disent les biographies historiques publiées à son sujet, mais fuyez en courant cet insupportable navet qui n’est qu’un clou rouillé de plus dans le cercueil de sa mémoire.

[FILM] Enola Holmes 2 de Harry Bradbeer (2022)

Enola Holmes 2 est un film d’aventure américano-britannique réalisé par Harry Bradbeer, sorti en 2022.

Il s’agit de la suite d’Enola Holmes (2020), du même réalisateur, et, tout comme le premier opus, de l’adaptation de la série littéraire Les Enquêtes d’Enola Holmes de la romancière américaine Nancy Springer. Néanmoins, contrairement au premier film, ce deuxième volet n’adapte aucun roman de la série, mettant en scène une histoire inédite s’inspirant de l’ouvrière et syndicaliste Sarah Chapman, et de la grève des ouvrières des manufactures d’allumettes à Londres en 1888.

Il suit Enola Holmes, sœur cadette fictive du détective Sherlock Holmes, personnage créé par l’écrivain britannique Arthur Conan Doyle.

Pays de production : Royaume-Uni / États-Unis

Résumé : 
Enola Holmes décide de lancer sa propre agence de détectives privés. Cependant, contrairement à son célèbre frère Sherlock Holmes, la jeune peine à trouver des clients.

C’est alors qu’une dénommée Bessie — qui fait partie des grévistes des manufactures d’allumettes — lui demande de l’aider à retrouver sa sœur disparue, Sarah Chapman. Bessie emmène Enola à l’usine, qui connaît actuellement une épidémie très grave de typhus.

Enola rencontre notamment Mae, qui travaillait aux côtés des sœurs.

Distribution : 

  • Millie Bobby Brown (VF : Clara Soares) : Enola Holmes
  • Henry Cavill (VF : Adrien Antoine) : Sherlock Holmes
  • Helena Bonham Carter (VF : Laurence Bréheret) : Lady Eudoria Vernet Holmes
  • Adeel Akhtar (VF : Marc Saez) : l’inspecteur Greydon Lestrade
  • David Thewlis (VF : Gérard Darier) : le commissaire Grail
  • Louis Partridge (VF : Kylian Trouillard) : le vicomte Tewkesbury
  • Hannah Dodd (VF : Charlotte Hervieux) : Sarah Chapman
  • Sharon Duncan-Brewster (VF : Fily Keita) : Mira Troy

Ce que j’en ai pensé : 
C’est par curiosité que j’ai regardé Enola Holmes 2, le film tiré des romans de Nancy Springer…

Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, Enola est la sœur de Sherlock Holmes (fictive, elle n’apparaît pas dans le canon holmésien).

Elle a été élevée par une mère hors-norme qui lui a appris les arts de la déduction et du combat avant de disparaître dans la nature (tome 1 et film 1).

Le film commence avec Enola qui court, poursuivie par deux policiers. Puis, copiant Deadpool (non, elle ne portera pas une combi rouge moulante), elle brise le 4ème mur en s’adressant au public, nous invitant à refaire un petit tour en arrière pour comprendre comment elle en est arrivée là.

Oui, Enola s’adressera souvent à nous, ce qui est assez fun, je dois dire. Elle est pétillante, comme celle dans les romans de Nancy Springer. Millie Bobby Brown (Eleven dans la série « Stranger Things ») est bien dans le rôle, même si on retrouve toutes ses mimiques faciales qu’elle a pu faire dans la série… Henry Cavill (Superman) nous offre un Holmes séduisant et sans macfarlane/deerstalker, dieu merci.

Attention, ce ne sera pas le Holmes qui marquera les esprits ! Par contre, j’ai aimé le fait qu’il lui donne un côté plus sombre et que dans ce film, il tende plus souvent la main à sa sœur fantasque que dans les romans (au début des romans, il ne lui tendait pas vraiment la main).

Lorsque Enola réfléchit à ce qui aurait pu se passer, lors de la disparition de Sarah Chapman, ce sont des illustrations qui apparaissent à l’écran et je dois dire que c’était bien trouvé. Enola ne manque pas d’humour et je me suis surprise à sourire quelques fois. Elle nous expliquera bien tout, ce qui fait que vous pouvez laisser votre cerveau au repos.

Le rythme est assez enlevé, ça bouge beaucoup et il est difficile de s’embêter en regardant le film… Un bon divertissement, dans le fond, si on n’est pas trop regardante. Oui, mais…

Vous l’attendiez, je vous sentais à l’affut de ce terrible MAIS…

Entre nous, je n’ai absolument rien contre la mixité sociale, l’intégration, que la Petite Sirène soit joué par une actrice Noire, que les femmes aient des droits, qu’elles soient les égales des mecs, en droits sociaux (et autres). Je suis contre la ségrégation, le machisme, le patriarcat, mais je suis POUR le respect de l’Histoire, même si elle n’est pas reluisante et que ça pue dans ses placards.

Alors, qu’une ouvrière dans une usine d’allumettes ait la peau Noire, c’est réaliste, qu’il y ait des personnes Noires dans le public d’un cabaret, où viennent s’encanailler des bourgeois, ça passe aussi…

Par contre, qu’un ministre ait une secrétaire Noire, là, ça coince dans le réalisme. Surtout que cette femme le suit partout, même dans un bal ! Restant en compagnie de son patron, du riche magnat qui donne le bal et de l’épouse de ce dernier ? Heu, non, là, ça ne passe pas. La bonne société de l’époque ne l’aurait pas toléré.

Dans ce même bal, nous retrouvons des Hindous dans les danseurs (bon, l’Inde est colonie anglaise, je ne dirai rien, même si ça me semble louche), mais aussi des danseurs et danseuses « afro-anglais ».

Attendez, là, c’est louable, mais n’est-ce pas un anachronisme dans l’Angleterre victorienne des années 1880 ? Les Anglais, surtout ceux d’en haut, sont racistes, xénophobes et colonialistes. Ils sont loin d’être des militants de la déségrégation ! Irréaliste, cela me semble.

L’inspecteur Lestrade, c’est pire… Le voilà en indo-pakistanais, pas très débrouillard, pour ne pas dire très con. Même dans la police, on a des gens de couleurs (ce qui est totalement impensable en 1888) et je ne vous parle même pas du Watson qui arrivera à la fin : un hindou ! Heu ??

Le but était-il de donner des rôles à toutes les minorités, que tout le monde intervienne dans ce film, afin que personne ne se sente lésé ou oublié ? Louable, certes, mais ce sont des anachronismes et ce n’est pas le reflet de ce qu’était la société victorienne, celle que met si bien en scène l’autrice des romans originaux.

Ce que j’avais apprécié, dans les romans, c’était qu’ils ne prenaient pas les lecteurs/lectrices pour des nouilles. On avait de la fraicheur, des énigmes, un peu d’action et surtout, une Enola qui se déguisait sans cesse pour que personne ne se rende compte qu’elle était une jeune fille seule. Ici, no déguisements, même pour une filature.

Autre incohérence, c’est avec les chevaux… Enola hèle un fiacre et ce dernier est tiré par une superbe paire de frisons ! Deux perles noires des Pays-Bas pour tirer un fiacre dans les rues de Londres ? C’est le comte de Monte-Cristo qui est passé par là et les a oubliés ? (voir la série de Josée Dayan).

Bardaf, on retrouvera la même paire pour tirer le fourgon de la prison (avec un autre devant, monté par un cavalier)… Ils ont les budgets !

Magnifique animal, que le commissaire Grail, chevauchera lors de sa poursuite avec Enola, tout en lui tirant dessus, tel John Wayne, ce qui transformera un morceau du film en western (en Angleterre). En 1888, les chevaux Frisons n’avaient pas encore atteint cette perfection anatomique. Mais ça, c’est point de détail.

Anybref, on a un film pas réaliste au niveau historique et bourré d’action. Hélas, lorsque l’action est hyper présente, c’est souvent pour palier à une insuffisance de scénario…

De plus, j’ai eu l’impression que le film était moralisateur, comme s’il fallait bien faire entrer dans les caboches que les femmes sont des créatures qui méritent d’avoir des droits, des conditions de travail honnêtes, bien rémunérées… Quoi ? De ns jours, on ne le sait pas ?

Lorsqu’un scénario est bien mis en scène, pas besoin de nous l’expliquer en plus. D’ailleurs, lorsqu’on voit les femmes qui arpentent ce film, on se dit qu’elles sont déjà libres ! Plus que celles qui évoluaient réellement à cette époque.

De plus, elles sont toutes foutrement intelligentes, sachant tirer leur épingle du jeu (ça, c’est réaliste, même si dans le film, on a pléthore de femmes super intelligentes). Les hommes, eux, ce sont soit des méchants, soit des bons, soit des crétins. Oui, un peu limité dans les choix. Le bon, le crétin et le méchant… On dirait un titre de western spaghetti.

Le Moriarty dans le film est bien trouvé, l’idée était bonne. Réaliste ? Là, je suis mitigée… Mais je ne puis l’expliquer sans dévoiler.

Anybref, il vaut mieux regarder ce film sans se poser de questions, juste pour le plaisir du divertissement, sans prendre garde aux anachronismes qui n’auraient pas lieu d’être, puisque l’Histoire ne se réécrit pas (ou alors, c’est 1984 et là, je refuse).

Un film bourré d’action qui laissera vos petites cellules grises au repos, puisque Enola et Sherlock nous expliquent tout.

Un film à regarder sans se prendre la tête ou à ne pas voir, au choix.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°220] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°19].

 

 

DOWNTON ABBEY – Le Film (2) : S.Curtis & J.Felows – Carnival Films [Par Dame Ida, Chroniqueuse demi-mondaine]

Synopsis Allociné :
1928. Les Crawley et leurs domestiques assistent tous au mariage de Tom Branson et de Lucy Smith, fille de Lady Bagshaw. Lord Grantham explique à ses proches que le notaire de famille se rendra prochainement à Downton, à la demande de la Douairière, et qu’il compte sur leur présence à tous.

En effet, Violet a hérité d’une villa dans le sud de la France qu’elle souhaite à son tour léguer à la fille de Lady Sybil et de Branson. Mais cette décision met celui-ci mal à l’aise.

Sans comprendre pourquoi le regretté marquis de Montmirail s’est montré aussi généreux avec sa mère, Lord Grantham reçoit un appel téléphonique intriguant : un certain M. Barber, réalisateur pour le cinéma, souhaite tourner son nouveau film muet, The Gambler, à Downton Abbey.

Si Robert estime que l’idée est grotesque, Lady Mary, de son côté, considère qu’il est difficile de refuser l’offre de la production face aux travaux de rénovation qui attend la famille.

Grantham doit bien reconnaître que c’est désormais sa fille qui est aux commandes.

Chez les domestiques, la perspective d’un tournage à Downton provoque un vif émoi. Daisy et Anna se réjouissent de voir leurs idoles de cinéma en chair et en os, mais Mme Hughes se demande comment annoncer la nouvelle à M. Carson.

Tandis que la production s’apprête à investir la propriété, la famille envisage de fuir le chaos qui s’annonce et d’en profiter pour découvrir la villa du sud de la France et rencontrer le nouveau marquis de Montmirail…

L’avis de Dame Ida :
C’est toujours avec autant de plaisir que je retrouve les acteurs et personnages récurrents de cette saga. Ils m’accompagnent maintenant depuis des années. Chacun à leur manière savent se montrer attachants et parfois horripilants. N’y-a-t-il pas deux face sur une médaille ?

On notera l’apparition de Nathalie Baye dans le rôle de la Marquise de Montmirail qui vit assez mal de perdre l’une des perles de sa collection de maisons… Et oui… Son défunt mari lègue une de leurs villas de bord de mer à La Comtesse Douairière, Lady Violette.

Nan sérieusement ! La Comtesse Douairière hérite une maison du Marquis de Montmirail ! Un descendant du « cousin Hub’ » des Visiteurs !

Sérieusement… Imaginer cette vieille dame confite en dignité et bonne manière, la quintessence du raffinement britannique victorien (ben oui elle a connu Victoria!) qui se voit léguer une villa de la part d’un descendant du gros rustre puant qui chantait ♫ Et on lui pèlera le jonc, comme au bailli du limousin qu’on a pendu avec ses tripes un beau matin ♪, la grosse marrade ! Un coup à recracher sa cup of tea par les trous de nez et à s’étouffer avec un scone avalé de travers !

D’autant que l’affaire fait jaser… Un homme qui ne fut pas son mari lui offre une magnifique villa de la cote d’usure heu… de la Côte d’Azur… Mais qu’a-t-elle fait pour mériter ça ? So shocking, isn’t it ? Voilà qui va causer quelques sueurs à quelques personnes…

Mais ce n’est pas Lady Mary pourtant habituellement coincée, qui lui jetterait la pierre, elle qui en l’absence de son mari, se fait éhontément draguer par le réalisateur de cinéma qui loue Downton Abbey pour y tourner un film ! Et oui, il faut bien rénover la toiture… Donc voici les murs séculaire du château livrés à ces gens de cinéma, de quoi faire avaler son chapeau à Carson toujours aussi guindé et confit dans la naphtaline et l’amidon !

Mais les acteurs et les actrices ne sont jamais ce qu’ils paraissent… la jeune première du cinéma muet parle comme une poissonnière, et le jeune premier semble particulièrement s’intéresser au Majordome Barrow… Mais rassurez vous (ou pas – tout dépend de vos attentes), rien d’inconvenant, rien de scandaleux. C’était plus olé-olé dans le film précédent.

Les domestiques de Downton Abbey que l’incursion du cinéma dans leur quotidien fera rêver seront mis à contribution d’une manière ou d’une autre, et certains se trouveront même de nouvelles vocations.

Et bien évidemment l’amour est toujours présent à Downton… Des couples se forment… et des demandes en mariage d’une grande discrétion nous plieront en deux.

Et comme toujours, maîtres et valets ne sont qu’une seule et grande famille où chacun se contente de sa place ans jamais déranger ce bon ordonnancement comme on les aime chez les grands Bretons.

Ce n’est pas très réaliste évidemment… C’est de la bonne guimauve bien sucrée et bien molle qui serait écœurante si on devait regarder toute une saison ressemblant à ce film.

Dans la série les relations entre ceux d’en hauts et ceux d’en bas étaient davantage développées dans leur complexité, avec leurs ambivalences… Et ceux d’en bas vivaient aussi leurs propres drames ou aventures.

Dans ce film, l’action est centrée sur les préoccupations des Crawleys et les valets ne vivent que pour leurs maîtres sans qu’à aucun moment ils ne manifestent le moindre désir propre ou le moindre recul critique sur leur condition, recul pourtant perceptible dans la série.

Mais tout ne sera pas que joie et bonheur dans ce film… Elle aura sa part de tragique. Et plus rien ne sera jamais pareil à Downton Abbey. Une nouvelle ère, nous dit le titre…

Mais le début d’une nouvelle ère signe toujours la fin de celle qui précède et qui laissera les fans de la série pleins de nostalgie.

[REC] 1,2,3 et 4 [Par Dame Ida, critique très critique qui n’a décidément peur de rien]

  • De/par Paco Plaza 🇪🇸 et Jaume Balagueró 🇪🇸, Manu Diez 🇪🇸
    Avec Manuela Velasco, Ferran Terraza, Jorge Yamam, Carlos Olalla, Jonathan D. Mellor, Leticia Dolera, Diego Martín, Ismael Martínez, Paco Manzanedo, Héctor Colomé

REC 1 (2007) : Résumé Allociné

Angéla est journaliste pour une télévision locale. Accompagnée de son caméraman, elle relate le quotidien de ceux qui travaillent la nuit. Ce soir, elle est dans une caserne de pompiers. La nuit est calme, aucune urgence. Jusqu’au coup de fil d’une vieille dame qui réclame du secours. Le tandem suit les pompiers et découvre en arrivant sur place des voisins très inquiets. D’horribles cris ont été entendus dans l’appartement de la vieille dame. Angéla perçoit la tension des habitants, son reportage devrait enfin sortir de la routine… Elle n’imagine pas à quel point !

REC 2 (2009) Résumé Allociné

Les autorités viennent de perdre le contact avec les occupants de l’immeuble mis en quarantaine. Personne ne sait vraiment ce qui se passe à l’intérieur. Dehors, le chaos règne…La brigade d’intervention spéciale, équipée de plusieurs caméras et envoyée sur place pour analyser la situation, va devoir affronter une menace bien réelle…

 

 

REC 3 (2012) Résumé Allociné

C’est le plus beau jour de leur vie : Koldo et Clara se marient !
Entourés de leur famille et de tous leurs amis, ils célèbrent l’événement dans une somptueuse propriété à la campagne. Mais tandis que la soirée bat son plein, certains invités commencent à montrer les signes d’une étrange maladie. En quelques instants, une terrifiante vague de violence s’abat sur la fête et le rêve vire au cauchemar… Séparés au milieu de ce chaos, les mariés se lancent alors, au péril de leur vie, dans une quête désespérée pour se retrouver…

REC 4 (2014) Résumé Allociné

Quelques heures après les terribles événements qui ont ravagé le vieil immeuble de Barcelone. Passé le chaos initial, l’armée décide d’intervenir et envoie un groupe d’élite dans l’immeuble pour poser des détonateurs et mettre un terme à ce cauchemar. Mais quelques instants avant l’explosion, les soldats découvrent une ultime survivante : Angela Vidal… Elle est amenée dans un quartier de haute-sécurité pour être mise en quarantaine et isolée du monde afin de subir une batterie de tests médicaux. Un endroit parfait pour la renaissance du Mal… L’Apocalypse peut commencer !

L’avis de Dame Ida :

Ne me demandez pas pourquoi, mais il y a des jours où je m’emmerde dans la vie.

Toqué un peu malade (rien de grave rassurez-vous), tous les plans d’une journée de congés qui tombent à l’eau, et me voici désœuvrée… Au point de préparer des crêpes pour le goûter dès la vaisselle du déjeune terminée…

Or donc, découvrant le billet de Dame Belette sur une bédé consacrée à cette série de films, et voyant un commentaire de Lydia qui avait apprécié le premier volet (elle peut voir le second que les réalisateurs auraient voulu initialement sortir ensemble – c’est dans la droite ligne du premier volet… elle ne sera pas déçue… par le [REC] 2… pour le reste je décline toute responsabilité!), et me souvenant qu’un de mes enfants s’est offert les DVD, j’étais bonne pour un visionnage intégral.

N’ayant que ça à faire, je me suis dit que je pouvais bien me sacrifier pour la communauté. J’ai donc regardé la série jusqu’à ce que mort s’en suive.

Et j’ai été servie ! Des morts j’en ai vu beaucoup !!! Enfin… des morts pas vraiment morts puisque [REC] c’est une histoire de zombie. Mais attention c’est du zombie made in XXIe siècle ! On ne se contente pas de fuir les morts vivants qui zonent en hordes dans les rue sans savoir pourquoi !

Ici nous avons une explication : C’est un virus dont il faut contenir la contamination…

Ah oui mais pas que ! Satan est aussi dans le coup figurez-vous ! Je ne vous en dis pas plus, ci se n’est que… Faudrait savoir si on veut faire du scientifique ou du paranormal à tendance mystique d’autant qu’ici ça n’apporte absolument rien !

On aurait même pu sortir une origine extra-terrestre au mal que ça n’aurait changé que quelques lignes de dialogues sans modifier la trame du scénario.

Personnellement le mélange de genres si différents j’accroche modérément notamment quand ce n’est pas très bien articulé et inutile tout compte fait… D’autant que les éventuelles pistes de compréhension sur l’origine du Mal lorsqu’elle sont abordées, ne le sont que superficiellement juste pour donner du ressors à ce qui n’est en réalité qu’un film d’action.

Ah oui… De l’action il y en a eu. C’est que ça court tout le temps… De préférence dans tous les sens. Et en permanence… Les zombies courent après les les humains qui courent après les zombies… Faut suivre, attention. Le rythme de cette cavalcade sera soutenue en permanence… Certainement pour empêcher le spectateur de trop réfléchir à ce qu’il est venu faire dans une telle galère !

Et ça hurle aussi ! Et ça gueule même ! Avec une mention spéciale pour la journaliste du premier volet dont j’espérais le trépas (hélas elle durera sur toute la série !) rapidement, sa voix éraillée et ses hurlements hystériques pour tout et pour rien étant rapidement totalement insupportables.

Et d’autant plus que son jeu surjoué en devient ridicule. Elle nous fait des vacances pendant le troisième volet, mais revient plus en forme que jamais sur le quatrième bien décidée à vous vriller les tympans après avoir repris son souffle ! Mais à sa décharge… même si sa voix est la plus désagréable de toute, tout le monde gueule dans ce film.

Sans rire, le niveau sonore des hurlements humains est franchement pénible. Les acteurs ne jouent pas : les dialogues sont justes écrits pour être aboyés comme si tout le monde était déjà sourd (ceux qui ne le sont pas encore le seront à la fin de la série) !

Déjà que 80 % de l’action se passe dans le noir et nécessiterait presque une voix off pour malvoyants pour qu’on comprenne les images… Si on est sourd et qu’on entend plus la voix off, on est mal parti !

Il y aura quelques pauses descendant de quelques dizaines de décibels pour éviter que les DVD ne soient vendus avec des casques anti bruits de techniciens d’aéroports.

Sans déconner, je plains sincèrement les acteurs et actrices qui ont dû doubler un tel film… Ainsi que les oreilles ceux qui ont regardé la série entièrement. C’est à se demander si les réalisateurs et producteurs n’ont pas investi tous leurs gains dans les actions de sociétés construisant et commercialisant des prothèses auditives, qui seront vendues dans quelques années aux spectateurs de leurs films !

Sans rire… je conseille de couper le son et de prendre la piste « sous-titres français » dès le troisième volet.

En général, qui dit films de zombies, dit films d’horreur… Et qui dit film d’horreur, dit frissons et sursauts… Pour ma part ça aura été surtout ennui et bâillements.

Il faut bien avouer qu’il n’y a jamais aucun suspens avec les films de zombies… Et ici aucune originalité en matière d’effets spéciaux (oui c’est gore… mais bon… sans plus) ou de rebondissements théâtraux. Tout est très attendu et cousu de fil blanc. On sait toujours quand un zombie va sortir de son coin sombre pour bouffer un humain encore sain…

En plus, j’ai dû perdre quelques points de Q.I en visionnant cette série car je n’ai absolument rien compris à une fin qui m’a laissée plongée dans un abîme de perplexité : tout ça pour… ça ? Ah ? Ah ben d’accord…

C’est du niveau de la devise d’un dépressif chronique genre « la vie c’est nul et après on meurt ».

Bref entre un nœud d’intrigue faiblard ne servant que de prétexte à une course effrénée de plus de cinq heures qui m’a laissée épuisée et sourde à force d’entendre les braillements hystériques de l’actrice principale, et des zombies sans grande originalité qui vous courront après jusqu’à un final d’une platitude monumentale, j’ai bien perdu ma journée et choppé une migraine. J’aurais mieux fait de m’occuper de mon repassage.

Ma seule arme de défense pour éviter que tout ceci ne se soit transformé en désastre, et éviter à cette journée d’avoir été totalement vaine, a été de rédiger ce billet pour vous dire : fuyez cette série triple Z.

Ah j’allais oublier ! Une excellent nouvelle : a priori il n’y aura pas de [REC] 5 ! Youpeeee !

Le Mois Espagnol (et Sud-Américain) chez Sharon – Mai 2022 (Fiche N°01) – Pour le compte de Dame Ida.

[FILMS] Le Retour de la momie (2001) – Stephen Sommers

Le Retour de la momie (The Mummy Returns) est un film américain écrit et réalisé par Stephen Sommers, sorti en 2001.

Il s’agit de la suite du film La Momie, du même réalisateur, sorti en 1999. Il est suivi par La Momie : La Tombe de l’empereur Dragon sorti en 2008.

Malgré un accueil critique mitigé, le film est un succès au box-office et rapporte plus de 433 millions de dollars.

  • Titre original : The Mummy Returns
  • Titre français et québécois : Le Retour de la momie
  • Réalisation et scénario : Stephen Sommers
  • Musique : Alan Silvestri

Distribution :

  • Brendan Fraser (VF : Guillaume Orsat) : Richard « Rick » O’Connell
  • Rachel Weisz (VF : Laura Préjean) : Evelyn « Evy » Carnahan O’Connell / la Princesse Nefertiri
  • John Hannah (VF : Georges Caudron) : Jonathan Carnahan
  • Oded Fehr (VF : Asil Rais) : Ardeth Bay, chef des Medjaÿ
  • Arnold Vosloo (VF : Saïd Amadis) : Imhotep, la momie
  • Patricia Velásquez (VF : Marjorie Frantz) : Meela Nais / Anck-Su-Namun
  • Freddie Boath (VF : Gwenaël Sommier) : Alexander « Alex »O’Connell
  • Alun Armstrong (VF : Mostéfa Stiti) : Baltus Hafez
  • Dwayne Johnson : Mathayus, le Roi Scorpion
  • Adewale Akinnuoye-Agbaje (VF : Thierry Desroses) : Lock-Nah
  • Shaun Parkes (VF : Lucien Jean-Baptiste) : Izzy Buttons

Synopsis :
En 1925, le légionnaire américain Rick O’Connell et l’égyptologue Evelyn avaient ressuscité par inadvertance la momie du prêtre égyptien Imhotep, mais ils étaient parvenus à la neutraliser. Huit ans plus tard, Rick et Evelyn sont mariés et habitent Londres avec leur petit garçon Alex.

Or, c’est justement dans cette ville, au British Museum, que la momie inerte d’Imhotep a été transférée. Et à la suite d’un incident, le prêtre maléfique revient de nouveau à la vie.

Au même moment, en Égypte, la redoutable armée du Roi Scorpion est réanimée et s’apprête à provoquer un cataclysme planétaire.

Pour sauver Alex pris en otage par ces forces diaboliques, ses parents doivent retourner en Égypte et gravir une pyramide en or qui envoûte tous ceux qui la regardent.

Critique :
Oui, je sais, ce n’est pas un film intelligent, les dialogues ne sont pas ceux d’Audiard, on a déjà connu mieux…

Oui mais voilà, j’adore les deux premiers films de la Momie et quand ils repassent à la télé, je les regarde à nouveau.

En plus, ça m’a fait une soirée télé avec le chat qui est resté couché à mes côtés durant tout le film, même s’il s’est vite endormi…

Ce film est parfait pour passer une soirée tranquille, sans se prendre la tête, sans avoir la trouille puisqu’il ne fait pas vraiment peur (hormis la scène des chiottes dégueu dans le train) et qu’il offre de l’action à gogo. Et puis, j’adore l’acteur John Hannah.

Bref, difficile de s’ennuyer devant son écran avec pareil film. Les personnages courent partout, sans jamais être fatigués, se prennent des coups sans jamais mourir et les vilains méchants sont punis, meurent ou retourner à la niche ! Enfin, au tombeau…

Classiquement, une fois de plus, on est face à des méchants morts mais pas vraiment, qui veulent dominer le monde, aidés par des vilains hommes qui veulent eux aussi être les maîtres du monde (oubliant que le poste de Maître du Monde ne se partage pas).

Les effets spéciaux sont assez bien fait, sauf celui du Roi Scorpion, loupé, lui ! Les personnages des gentils (la famille O’Connell) sont sympathiques et j’ai un faible pour le gamin blond qui me fait toujours rire avec son impertinence et ses répliques.

Afin d’ajouter des trucs en plus, le producteur (ou le scénariste) a joué sur le fait que Evelyn O’Connell et la vilaine Meela Nais soient en fait les réincarnations de la princesse Nefertiri et de Anck-Su-Namun et que dans leur vie antérieure, elles soient déjà ennemies !

Oui, ça fait un peu too much, un peu « trop » tout court, mais bon, des femmes qui se battent, ça doit titiller certains mecs… Au moins, dans les deux films de La Momie, les femmes ne sont pas cantonnées à la cuisine ou au reprisage des chaussettes ! Nom de Zeus, elles participent activement !

Alors oui, je manque de partialité pour ce film que j’ai toujours apprécié (pas le volet 3 !) et qui a des airs de Indiana Jones, le fouet, les nazis et la belle gueule de Harrison Ford en moins. Bon, les nazis ne nous manqueront pas, Ford, oui !

Un film parfait pour le challenge Halloween, un film à regarder sous un plaid, bien installée, un chat à vos côtés et sans prise de tête !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°76] et le Haunted reading bingo du Challenge Halloween 2021 chez Lou & Hilde (Écrans).

Tu mourras moins bête – Tome 1 – La science, c’est pas du cinéma ! : Marion Montaigne

Titre : Tu mourras moins bête – Tome 1 – La science, c’est pas du cinéma !

Scénariste : Marion Montaigne
Dessinateur : Marion Montaigne

Édition : Ankama (2011)

Résumé :
Si vous avez toujours rêvé de manier le sabre laser ou de rétrécir vos gosses, réveillez-vous : le cinéma, c’est pipeau et compagnie !

Si vous aussi vous ne voulez pas mourir bête, découvrez le blog de vulgarisation scientifique en BD de Marion Montaigne : la célèbre Professeure Moustache y épluche les aberrations scientifiques qui peuplent vos films et séries préférées.

La science, ce n’est peut-être pas du cinéma, mais avec la Prof Moustache, c’est terriblement drôle !

Critique :
N’ayant pas encore eu l’opportunité de lire le premier tome de vulgarisation scientifique de Marion Montaigne, je l’ai commandé à la librairie et j’ai pris le temps de le déguster pour faire durer le plaisir le plus longtemps possible.

Mais c’est comme des bonbons, on se dit que c’est le dernier, puis on en ajoute un autre, puis un autre et au final, alors qu’on s’était promis de lire une historiette chaque soir, on dévore les 3/4 de l’album d’un coup avant d’arriver à le poser.

Le Professeur Monstache s’attaque aux conneries que le cinéma peut nous offrir et je ne parle pas des scénarios sur la moitié d’un ticket de métro, mais des choses toutes simples comme les armes à feu : blessures par balles, manière dont les héros du cinéma utilise les armes à feu et les incohérences innombrables (moins évidentes à repérer que le fait qu’ils tirent à tire-larigot sans jamais recharger).

Le cinéma de SF y passera aussi, ainsi que les séries, avec nos chers Experts et autres séries télés qui ne s’embarrassent pas du réalisme.

Marion Montaigne répond à bien des questions, toujours avec humour, toujours en vulgarisant la science et même une brêle dans le domaine sera capable de comprendre que les sabres lasers dans Star Wars, c’est matériellement impossible !

Les dessins sont dans un style épuré, par trop de décors, les visages ne sont pas les mieux faits, mais avec l’auteure, ça passe tout seul car ils sont drôles, amusants et j’adore ce côté minimaliste de l’album.

À ne pas lire si vous n’avez pas envie de vous gâcher vos soirées télés en repérant tout ce qui est impossible, dorénavant… Moi, c’est une de mes petites marottes devant la télé et je m’extasie toujours avec ironie devant ces femmes qui se réveillent coiffées et maquillées ou ces gens qui dorment avec les rideaux et tentures grands ouverts !

Ben maintenant, je pourrai étaler ma science au lieu de repérer des petits détails insignifiants et pourrir les soirées télés de tout le monde ! Mhouhahahaha !

Ah merde, avec la covid, le confinement, le déconfinement, bref, avec ce brol de merde, je ne pourrai pourrir les soirées télé que de mon homme… Là, c’est moins drôle…

Fondu au noir : Ed Brubaker et Sean Phillips

Titre : Fondu au noir

Scénariste : Ed Brubaker
Dessinateur : Sean Phillips
Édition Originale : The Fade Out (2016)
Traduction : Doug Headline

Édition : Delcourt Contrebande (2017)

Résumé :
Un film noir dont les scènes doivent sans cesse être retournées… Un scénariste de cinéma traumatisé, alcoolique et détenteur d’un terrible secret… La mort suspecte d’une starlette…

Un directeur de studio hystérique prêt à tout pour boucler ses films avant l’effondrement de l’âge d’or du cinéma. Fondu au noir est un thriller hollywoodien où il est question de course à la célébrité, de sexe et de mort !

Critique :
C’est encore à cause de « Actu du noir » que j’ai découvert ce comics et une fois de plus, je dois dire merci à Jean-Marc pour le bon tuyau (je vais devoir l’appeler Jean-Marc-Les-Bons-Tuyaux maintenant).

Hollywood, 1948.

L’envers du décor, comme dans « La vallée des poupées »…

Vous imaginez bien qu’on va oublier le strass et les paillettes pour plonger dans les alcools forts, les coups de pute, le chantage et on va même ajouter la chasse aux Rouges.

Pour certains paranos, la chasse aux communistes était l’activité principale, la seule chose qui valait la peine que l’on traque.

Le cinéma et la littérature ont payé un lourd tribu à cette chasse aux sorcières, des acteurs, producteurs, auteurs,… s’étant retrouvé sur la liste noire (pour des rouges… le rouge et le noir ?), bien souvent sur dénonciation.

Ne jugeons pas trop vite les dénonciateurs, ce comics nous démontre (pour ceux qui ne le sauraient pas encore) que l’on n’a pas toujours le choix de fermer sa gueule.

Le corps sans vie d’une star de cinéma est retrouvé, elle a été assassinée mais on fait passer son meurtre pour un suicide et hop, affaire bouclée. Sauf pour Charlie Parrish qui n’y croit pas une seule seconde.

Ce comics noir, c’est une enquête brumeuse, un retour en arrière dans les souvenirs imbibés d’alcool de Charlie, scénariste incapable d’écrire une ligne depuis son retour de la guerre. Charlie, c’est le gars sympa, le copain des filles, celui qui a failli gagner un Oscar pour un de ses scénarios, celui qui est revenu de la guerre avec des horreurs plein la tête.

Charlie n’est pas le seul à être torturé, tout le monde a ses petits secrets, certains ont les moyens de les garder sous une chape de plomb, d’autres non et sont victime de chantage. La chasse aux Rouges se fait à n’importe quel prix et ceux qui chassent les sorcières ne regardent pas à la casse.

Les dessins sont excellents, sombres, réalistes, old school et on se surprend à faire des parallèles entre les vedettes croisées dans les pages et celles de la réalité.

Ce comics, c’est aussi de la politique avec le maccartysme et de l’intrigue avec Hollywood et mes magouilles de producteurs pour tenir leurs vedettes, faire le ménage quand ça dérape…

C’est intriguant, mystérieux et glaçant de regarder derrière le décor pour y voir les coulisses. On devrait fermer les yeux mais c’est plus fort que nous, on zieute et on les ouvre bien grand.

Hollywood ne sort pas grandi de ces pages, mais nous savions depuis longtemps que ce n’était pas le monde des Bisounours caracolant sur des arc-en-ciel, bouffant des papillons et chiant des petits poneys. Ou était-ce le contraire ?

Anybref, toi qui pousse la porte des studios de cinéma, respire un grand coup, rase les murs, ne cherche pas à devenir une vedette et si tu peux, fuis, pauvre fou (folle).

Mais avant de foutre ton camp avec tes jambes à ton cou, prends la peine d’ouvrir et de lire ce comics qui t’en donnera pour ton argent niveau enquête alambiquée où tu ne sauras plus très bien qui est coupable, qui est innocent et si les hypothèses sont bien les bonnes… Dans la vraie vie, il reste toujours des zones d’ombre, des non-dits, des mystères pas tout à fait résolus.

Un comics épais comme un café noir et lourd, mais il vaut bien une luxation du poignet !

PS : les personnages de « La vallée des poupées » sont des anges à côté de ceux qui gravitent dans ce comics…

PS 2 : Merci à Jean-Marc de m’avoir donné envie de découvrir ce comics (ce n’est pas le premier, j’ai une ardoise chez lui comme c’est pas possible !!) et il en parlait ICI.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°70] et le Mois Américain – Septembre 2020 chez Titine et sur Fesse Bouc.

 

Le western, une histoire parallèle des Etats-Unis : William Bourton

Titre : Le western, une histoire parallèle des Etats-Unis

Auteur : William Bourton
Édition : Presses Universitaires de France (04/06/2008)

Résumé :
Le mythe fondateur des États-Unis d’Amérique, qui traverse toute l’histoire de cette nation, est celui de la frontière.

Cette notion, qui tend vers une idée philosophique de progrès et de transformation plus que vers une réalité physique, fut théorisée par l’historien américain Frederick Jackson en 1893.

Au fil des années, la frontière recule vers l’Ouest et disparaît même dans les années 1890, quand les pionniers atteignent le Pacifique en triomphant des derniers bastions indiens.

En inventant le western, la littérature puis le cinématographe perpétuent donc ce mythe en écrivant leur histoire des États-Unis : c’est cette histoire parallèle de la réalité et de la fiction, où le réel et le mythe s’entremêlent, que retrace l’auteur.

Critique :
Le western, mais pas que… pour parodier les éditions La Jouanie.

Non, ce livre ne parle pas QUE de western, il explore aussi toute l’Histoire des États-Unis, mais pas que ça…

L’auteur a retenu dix westerns comme des éléments signifiants de dix grands moments de l’histoire étatsunienne.

Et l’Histoire des États-Unis est intimement liée à celle du Vieux Continent et à ses deux Guerres Mondiales.

Alors oui, on nous parle des western, de leurs débuts, en version muette, puis du passage aux dialogues, de la censure, de ce que les gens voulaient, des films plus profonds que d’autres (qui firent un bide), des acteurs, de Hollywood, des Indiens et, comme je l’ai déjà dit, pas que de ça !

Pearl-Harbor, entre autre et le racisme que cette attaque déclencha, cette peur de l’autre… Le maccarthysme, qui a traumatisé la vie culturelle américaine et principalement le cinéma hollywoodien avec ses chasses aux sorcières et ces dénonciations en tout genre. Sans oublier le le Viêtnam.

L’auteur évoquera en fin d’ouvrage la haine de soi avec l’élection de Nixon et la fin des illusions avec l’affaire du Watergate et les western qui ne rapportaient plus d’argent, qui n’intéressait plus les gens.

En 1980, un coup fatal sembla avoir été porté au western, avec le désastre financier Des Portes du Paradis.

Franchement, si j’arrivais à retenir ne fut-ce que le quart de la moitié du dixième de ce que j’ai lu, mon cerveau sera rempli et bien rempli.

C’est intéressant, instructif, ça se lit tout seul (mais pas d’un coup, hein) et ça se dévore avec des yeux grands ouverts et des « rhôôô, les salauds » prononcé de temps en temps parce que vous le saviez déjà, mais les États-Unis ne sont pas des anges et on en apprend encore des vertes et des pas mûres sur leur compte.

Avec plus de 300 films, une abondante bibliographie et des notes en bas de page, ce bouquin constitue une solide étude sur mon genre de prédilection qu’est le western et une approche originale, intéressante, instructive de l’histoire des États-Unis.

Mon seul bémol – qui n’est pas à mettre sur le compte du livre – est que cet ouvrage m’a été prêté et donc, interdiction formelle de le surligner, d’entourer les pages intéressantes, bref, mes mains me démangeaient mais non, les fluos sont restés à leur place.

Yapuka le trouver, l’acheter et le relire doucement, en prenant soin de mettre du fluo aux passages les plus intéressant !

Note pour plus tard : racheter des fluos car il y aura peu de passages vierges de toute couleur…

[…] si le western stricto sensu est une espèce en voie de disparition, une certaine mythologie du Far-West continue toutefois à faire recette au cinéma. Même si l’action du Secret de Brokeback Mountain (Brokeback Mountain) débute en 1963, c’est bel et bien dans l’univers très codifié de l’Ouest cinématographique que le réalisateur taiwanais Ang Lee a choisi de dénoncer une Amérique figée dans ses préjugés et ses normes (p. 314).

PS : cet ouvrage, je l’avais lu en septembre 2019, la fiche avait été préparée, prête à être postée pour le Mois Américain de 2019. Comme j’avais été boulimique de travail, j’avais trop de fiches, j’ai donc mis celle-ci en retrait pour la poster hors challenge et comme depuis, je n’ai quasi pas eu de jour vierge de postage, la fiche a été oubliée, purement et simplement. Je ne voulais pas la poster pour le challenge, puisque livre lu il y a 1 an… La voici maintenant, avec beaucoup beaucoup de retard…

Agatha Christie de A à Z : Anne Martinetti et Guillaume Lebeau

Titre : Agatha Christie de A à Z

Auteurs : Anne Martinetti et Guillaume Lebeau
Édition :

Résumé :
« La vie ne vaut pas la peine d’être vécue si on n’ose pas sauter sur une occasion quand elle se présente. »

Agatha Christie sur une planche de surf, en avion, à Bagdad, dans l’Orient Express ?

Un code littéraire secret, garant du succès de la romancière ? Une disparition mise en scène ? La clotted cream du Devonshire, péché mortel ?

Agatha Christie de A à Z répond à toutes ces questions ainsi qu’à des centaines d’autres sur la vie et l’œuvre de la reine du crime…

Plus de 1000 entrées : tous les romans et les nouvelles, les personnages et l’univers de l’écrivain le plus lu au monde !

Critique :
Avec ce genre d’ouvrage, vous pouvez devenir incollable sur l’oeuvre d’Agatha Christie, que ce soit sur ses romans ou sur les adaptations télés et cinéma de ses ouvrages.

Comme ce gros pavé de 500 pages se présente comme un dictionnaire, il est déconseillé de le lire d’un coup, sauf si vous voulez frôler la saturation de l’esprit…

Il est bien entendu à réserver aux fans absolus de la reine du crime, le genre d’ouvrage à garder à portée de main pour se rafraîchir la mémoire sur l’un où l’autre personnage, ou sur telle adaptation.

Attention aussi, ce livre contient des informations qui pourraient vous divulgâcher vos lectures futures. Savoir qui est le coupable dans certains romans gâche tout le plaisir, sauf si c’est une relecture.

Le style de l’auteur n’est pas plat, il possède de l’humour et j’ai été stupéfiée d’apprendre que dame Christie avait fait du surf ! Oui, il n’est pas que consacré aux romans ou aux adaptations, mais il est aussi truffé de petites anecdotes amusantes.

C’est un ouvrage qu’il est plaisant de lire en flânant au fil des pages, les tournant au gré du hasard, s’arrêtant sur telle ou telle entrée, en se demandant « mais dans quel roman se trouvait ce personnage ? » ou alors, en allant directement là où l’on désire aller, comme à l’entrée « Surf », par exemple, pour les petites curieuses.

Of course, la part belle est pour ses détectives, dont Hercule Poirot et miss Marple. Les autres ne sont pas oubliés, rassurez-vous…

Puis, vous aurez droit aussi (parce que vous êtes sages) à la partie « Portraits d’une vie » et « Sur les pas d’Agatha Christie » qui sont essentiellement composées de photos et qui agrémentent joliment cet ouvrage qui était déjà bien fichu.

Fort complet sans jamais être barbant, pédant, lourd, ennuyeux, cet ouvrage, qui sera le graal pour les fans, vous dira tout, tout, tout, sur… ses livres (descriptions et biographies), les différents films tirés des romans (avec acteurs), les séries, ainsi que les documentaires inspirés des livres et de dame Christie.

Vachement plus agréable à lire que le « A comme Arsenic »… Mais, une fois de plus, ce n’est pas à lire d’un coup et en entier. Il faut piocher au gré de ses envies, de ses fantaisies.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°261 et Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).