‭[SÉRIES] Hercule Poirot – Saison 5 – Épisode 6 – ‬La Boîte de chocolats (The Chocolate Box)

La Boîte de chocolats (The Chocolate Box) est un téléfilm britannique de la série télévisée Hercule Poirot, réalisé par Ken Grieve, sur un scénario de Douglas Watkinson, d’après la nouvelle « La Boîte de chocolats » d’Agatha Christie.

Ce téléfilm, qui constitue le 39e épisode de la série, a été diffusé pour la première fois le 21 février 1993 sur le réseau d’ITV.

Résumé :
Hercule Poirot accompagne à Bruxelles l’inspecteur Japp qui doit être fait Compagnon de la Branche d’Or. Ils rencontrent un ancien collègue de Poirot du temps où il était encore policier, le commissaire Claude Chantalier.

Ensemble, ils évoquent une affaire de 20 ans, la première enquête de Poirot en tant que détective (en 1914) : Paul Deroulard, un ministre belge soupçonné de collaborer avec les Allemands, est retrouvé mort dans son bureau.

Le malheureux aurait succombé à une crise cardiaque selon le rapport de la police belge. Mais bien sûr, ni Poirot, ni Virginie la cousine de Deroulard, ne croient à la théorie de l’attaque cardiaque…

Fiche technique : 

  • Titre français : La Boîte de chocolats
  • Titre original : The Chocolate Box
  • Réalisation : Ken Grieve
  • Scénario : Douglas Watkinson, d’après la nouvelle La Boîte de chocolats (1923) d’Agatha Christie

Ce que j’en ai pensé :
Quand il n’y a rien à la télé, ce qui arrive souvent, je passe toujours faire un tour sur TV Breizh, afin de voir quel policier est diffusé et le soir du réveillon 2023, il y avait un Poirot que je n’avais jamais vu, où il semblait différent, plus jeune et affublé d’un uniforme…

Après le fiasco de l’adaptation de « Meurtre sur le Nil », ça m’a fait du bien de retrouver mon Poirot comme je l’aime : joué par David Suchet. Et en effet, il était plus jeune, sa moustache était différente et il avait plus de poils sur le crâne…

Et puis, ô merveille des merveilles, l’enquête se passe à Bruxelles ! Poirot est revenu chez lui, avec Japp et il se souvient d’une enquête qu’il avait menée en 1914, contre l’avis de son chef, mais à la demande d’une jolie jeune fille qui n’avait pas l’air de le laisser indifférent…

Première surprise : l’arrivée de Poirot et Japp à Bruxelles, dans une gare qui ne ressemble à aucune des gares de la capitale et sobrement nommée, sur un panneau, par « Gare de Bruxelles »… Oui mais Bruxelles quoi ? Nord ? Centrale ? Midi ? En tout cas, le décor ne ressemblait à aucune des gares que je connaissais à Bruxelles. C’était trop… magnifique ! Ou alors, elle avait bien changée !

Pas possible que ce soit la gare centrale, inaugurée en 1952… Celle du Midi, inaugurée en 1869, ça pouvait le faire, mais purée, ça n’y ressemblait pas du tout. J’ai eu ma réponse en furetant sur Wiki : la gare d’Anvers ! Ah ben oui, je comprends maintenant.

Anybref, j’ai pris plaisir à regarder cet épisode, tout en tentant de retrouver où Poirot se trouvait, lors de ses réminiscences sur cette enquête dont on n’avait pas trouvé le coupable.

Coupable de quoi, au fait ? D’avoir empoisonné un ministre (c’est pas un crime, si ?) qui parlait d’instituer les deux langues dans l’armée et parlait surtout de collaboration avec les teutons qui n’allaient pas tarder à faire tout péter… Empoisonné avec des chocolats… Ah oui, empoisonner des chocolats, ça, nom de dieu, c’est un crime grave !

Hercule Poirot, jeune policier si magnifique en uniforme, va enquêter à la demande de Virginie, la cousine de l’assassiné. Cela m’a permis de les voir boire un café aux Galeries Royales Saint-Hubert, au musée du tram à Ixelles, de jouer au échecs sur la Grand-Place, de se promener au parc du Cinquantenaire avec Virginie et plus tard, avec l’inspecteur Japp (devant le musée Autoworld).

Galeries Royales Saint-Hubert

Le plaisir n’était pas que de le voir se balader dans les lieux emblématiques que je connais bien, mais c’était aussi de découvrir un épisode que je n’avais jamais vu, de voir Poirot si séduisant avec plus de cheveux et de tenter de trouver le coupable de cet empoisonnement.

Musée du tram

Bon, le mort n’était pas un mec sympa, alors, à la limite, qu’il ne trouve pas le coupable, ce n’était pas trop grave… Mais c’est mal connaître Poirot… Il était déjà très perspicace à cette époque !

Grand Place

Le final m’a fait sourire, niaisement, en voyant Poirot faire le baisemain à une dame, avec les yeux brillants… Mais quel regard intense ! Un brasier dans ses yeux !

Anybref, c’était un bon épisode de Poirot, comme d’habitude et j’ai passé une bonne soirée de réveillon en sa compagnie (ainsi qu’en celle de mon homme qui a regardé l’épisode et du chat, qui squattait le cousin à mes côtés). Quoi de mieux pour finir l’année 2023 en beauté ?

Autour du téléfilm : 
L’intrigue de cet épisode se déroule à Bruxelles. Plusieurs lieux emblématiques de la ville y sont visibles comme la Grand-Place de Bruxelles, le Parc du Cinquantenaire, le Musée du transport urbain bruxellois, ainsi que les Galeries royales Saint-Hubert.

Au début de l’épisode, la panneau de la gare indique « Gare de Bruxelles », cette scène fut tournée à la Gare d’Anvers-Central.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°112] et Le Mois du Polar – Février 2024 – Chez Sharon (Fiche N°04).

[FILM] Mort sur le Nil – Death on the Nile : Kenneth Branagh (2022)

Mort sur le Nil (Death on the Nile) est un film policier américano-britannique réalisé par Kenneth Branagh et sorti en 2022.

Il s’agit de l’adaptation cinématographique du roman du même nom d’Agatha Christie, qui fait suite au film Le Crime de l’Orient-Express (2017), également réalisé par Kenneth Branagh qui interprète par ailleurs le célèbre détective privé belge Hercule Poirot.

Après l’enquête de l’Orient-Express, le célèbre détective privé belge Hercule Poirot doit enquêter sur un meurtre perpétré à bord d’un navire de croisière.

Synopsis : 
Lors de la Première Guerre mondiale, Hercule Poirot établit une stratégie pour aider une offensive alliée sur le front contre les Empires centraux, mais ne parvient pas à sauver son capitaine qui active un dispositif piège.

Hercule Poirot est alors mutilé au visage et est ensuite soigné à l’arrière par sa fiancée, Katherine, qui l’encourage à se laisser pousser la moustache pour dissimuler ses cicatrices.

En 1937, Hercule Poirot entre dans un bar de Londres où se produit Salome Otterbourne, une chanteuse de jazz. Il voit Jacqueline de Bellefort présenter son fiancé Simon Doyle à son amie d’enfance, Linnet Ridgeway, une riche héritière, espérant qu’elle puisse offrir du travail à ce dernier. Linnet l’engage immédiatement et, au grand dam de Jacqueline, une relation naît entre Linnet et Simon.

Six semaines plus tard, Hercule Poirot est en voyage en Égypte et visite les pyramides de Gizeh quand il rencontre son ami Bouc, qui le présente à sa mère Euphemia, une peintre renommée, et à ses amis Linnet et Simon, maintenant mariés et effectuant leur lune de miel.

Fiche technique : 

  • Titre original : Death on the Nile
  • Titre français : Mort sur le Nil
  • Réalisation : Kenneth Branagh
  • Scénario : Michael Green , d’après le roman éponyme Mort sur le Nil d’Agatha Christie
  • Pays de production : États-Unis, Royaume-Uni

Distribution :

  • Kenneth Branagh : Hercule Poirot, détective
  • Gal Gadot : Linnet Ridgeway, jeune et riche héritière, fiancée de Simon et ancienne amie de Jacqueline
  • Tom Bateman : M. Bouc, fils d’Euphemia et cher ami de Poirot
  • Annette Bening : Euphemia Bouc, peintre renommée et mère de M. Bouc
  • Russell Brand : Dr Windlesham, ancien fiancé de Linnet
  • Ali Fazal : Andrew Katchadourian, cousin et associé de Linnet
  • Dawn French : Mme Bowers, infirmière de Marie Van Schuyler
  • Armie Hammer : Simon Doyle, ancien fiancé de Jacqueline et époux de Linnet

Critique :
Le film commence par une incursion durant la Première Guerre Mondiale, où notre Hercule Poirot est un soldat dans les tranchées, qui, grâce à son sens de l’observation, fait gagner une offensive à son capitaine, avant que ce dernier ne fasse tout exploser par un mouvement malheureux.

Là, mon cerveau a fait un bug : Poirot dans les tranchées, ce n’est pas canonique, mais bon, passons.

Poirot avec une fiancée, les bras m’en tombent ! Poirot se laissant pousser la moustache parce qu’il est un peu défiguré, c’est assez limite, vu que les poils ne poussent pas sur les cicatrices… Pire, durant le film, notre détective va montrer qu’il souffre de la mort de sa fiancée, jusqu’à en avoir les larmes aux yeux.

Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins : si vous êtes fan d’un Hercule Poirot à la David Suchet, passez votre chemin. Ce film n’est pas un hommage au roman de la reine du crime, tant il a été remanié, les personnages originels changés, tant Hercule Poirot n’est pas un Hercule Poirot !

Vous imaginez Columbo avec une arme à feu, vous ? Moi pas… Il en est de même pour le détective belge. Et pourtant, dans le film, il menacera des personnages d’une arme à feu ! Désolée, mais pour moi, ça ne passe pas. Pire, dans la scène à Abou Simbel, il ne s’offusquera même pas d’avoir du sable sur son costume ! Rendez-moi mon Poirot, de grâce ! Donnez-lui la grâce d’un David Suchet ou d’un Peter Ustinov !

À un moment donné, Rosalie Otterbourne balancer à Poirot ses quatre vérités, disant qu’il est imbu de sa personne, égocentrique, prétentieux, vaniteux, avec un cœur froid, bref, sa colère concernait plus le Poirot d’Agatha Christie que celui joué par Kenneth Branagh…

Par contre, pour les amateurs de huis-clos policier, ce sera un bon film, avec des beaux paysages égyptiens (mais les effets spéciaux avec les fonds verts sont mal foutus et donneront quelques résultats désastreux, indignent de notre époque), des couleurs chaudes qui n’ont rien à envier à un épisode de CSI Miami. C’est déjà ça…

Les décors sont somptueux, le bateau Karnak est magnifique, avec toutes ses vitres à ses nombreuses portes, le Nil est resplendissant, le soleil qui brille dans le film donne envie de quitter la grisaille de nos pays, mais dans l’absolu, le film ne marquera pas les mémoires, malgré toutes les adaptations.

Il fera passer le temps… et fera grogner les fans du détective Belge car les changements n’apportent rien, si ce n’est de lisser le récit et de placer quelques minorités… Oui, c’est un autre bémol : les anglais présent sur le bateau ne sont pas racistes, ni xénophobes, alors que nous sommes en 1937.

Non, je n’apprécie pas le racisme et toutes les injustices faites aux autres, à cause de leur couleur de peau ou de leurs origines, mais il faut être réaliste, l’Angleterre de Poirot était archi xénophobe envers tout ce qui n’était pas anglais. Notamment envers notre détective, à qui on reprochait d’être français, alors qu’il était belge.

La reine du crime décrivait, avec justesse, les travers des habitants de son île et il était courant que le coupable, une fois démasqué, insulte le détective, le traitant de sale étranger.

Dans le film, ça n’arrive pas, les anglais sont même tolérants envers les deux femmes afro-américaines, dont une a été en classe avec Linnet Ridgeway (qui est une fille de riche). Madame Bouc ne veut pas que son fils épouse la jeune Rosalie Otterbourne ? Oh mais rassurez-vous, c’est juste parce qu’elle est américaine, pas à cause de sa couleur de peau… Pas très réaliste en 1937 !

Quant au gestionnaire de la fortune de Linnet, c’est Andrew Katchadourian, son cousin qui est Hindoux… Quand je vous dis qu’on a placé les minorités dans ce film ! J’ajouterai aussi deux femmes qui s’aiment et la boucle est quasi bouclée.

Malgré toutes ces minorités présentes, pas un seul commentaire déplacé, pas une once de racisme, bref, les anglais sont d’une tolérance qui me ravi, mais qui est fausse et irréaliste, même de nos jours (hélas). Apparemment, le temps est au lissage, au politiquement correct, tant pis si cela est anachronique ou irréel.

Je préfère, et de loin, les adaptations de la série des Petits Meurtres d’Agatha Christie que les adaptations de monsieur Kenneth Branagh. J’adore l’acteur, mais pas dans le rôle d’Hercule Poirot.

Une adaptation cinématographique loupée d’un roman que j’adore… Tout comme l’adaptation de l’excellent roman « Le crime de l’orient express » m’avait déçue.

Personnages :

  • Le prologue introduit Hercule Poirot comme héros de la Première Guerre mondiale ; tout au long du film, il souffre de la mort de sa fiancée Katherine. Ces deux éléments ne sont jamais mentionnés dans les livres.
  • Dans le roman, Poirot est assisté dans son enquête par le colonel Race, personnage récurrent chez Agatha Christie. Dans le film, Race n’apparaît pas et son rôle est plus ou moins attribué à M. Bouc, ami de Poirot déjà aperçu dans Le Crime de l’Orient-Express et sa version cinématographique. Bouc reprend par ailleurs quelques caractéristiques d’un personnage supprimé du film, Tim Allerton.
  • Euphemia Bouc n’existe pas dans le roman.
  • Marie Van Schuyler subit plusieurs modifications : Dans le roman, elle est accompagnée non seulement de son infirmière Miss Bowers mais aussi de sa cousine, Cornelia Robson, qui a été supprimée dans le film.
  • La Miss Van Schuyler du film fusionne en fait deux personnages : la Marie Van Schuyler originale et Ferguson, un jeune homme aux idéaux communistes.
  • Une relation amoureuse entre Marie Van Schuyler et son infirmière a été ajoutée pour le film.
  • Miss Van Schuyler est normalement kleptomane : c’est elle qui dérobe le collier de Linnet et non Bouc.
  • Miss Van Schuyler est la marraine de Linnet dans le film, contrairement au roman où elle ne lui est pas liée.
  • Dans le film, Miss Bowers a été ruinée par le père de Linnet ; dans le roman, c’est de Cornelia Robson qu’il s’agit.
  • Andrew Pennington, l’homme d’affaires de Linnet, a été renommé Katchadourian, mais son rôle reste sensiblement le même.
  • Le Dr Windlesham combine deux personnages : le Dr Bessner, un médecin autrichien, et lord Windlesham, un jeune aristocrate éconduit par Linnet.
  • Salome Otterbourne est à l’origine une romancière sur le déclin et alcoolique ;
  • Rosalie est sa fille, alors qu’elle est sa nièce dans le film.
  • Les personnages de Mmes Allerton, Fanthorp, Joanna Southwood, Richetti (et l’intrigue secondaire d’espionnage qui l’implique) ont été supprimés du film

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°109] et Le Mois du Polar – Février 2024 – Chez Sharon (Fiche N°01).

‭A.B.C contre Poirot – Hercule Poirot 12 : Christie Agatha [LC avec Bianca]

Titre : A.B.C contre Poirot – Hercule Poirot 12

Auteur : Christie Agatha
Édition : Le Masque (2018)
Édition Originale : The A.B.C. Murders (1936)
Traduction : Françoise Bouillot

Résumé :
Bien sûr, la retraite a ses charmes… Cependant, Hercule Poirot ne peut s’empêcher, de temps à autre, de reprendre du service, à condition, bien sûr, qu’il s’agisse d’une affaire hors du commun.

Et quelque chose lui dit que cette curieuse lettre signée A.B.C. risque de stimuler ses petites cellules grises…

Critique :
Quel est l’intérêt de relire un livre déjà lu, dont on se souvient toujours du coupable et du « truc » ? Tout en sachant que ce récit, on l’a aussi vu en adaptation bédé et télé ? Aucun, vous me direz.

En effet, je n’avais aucun avantage à relire de Hercule Poirot, sauf pour faire plaisir à ma copinaute de Lecture Commune, Bianca, qui découvre les enquêtes de Poirot.

Et comme je lui avais dit que je voulais bien en relire quelques-unes avec elle, A.B.C tombait bien, parce que j’avais adoré cette enquête, qui, lors de ma première fois, m’avait laissée baba.

L’avantage de ce roman policier, c’est que l’on ne doit pas attendre longtemps avant le premier meurtre et que l’enquête a du rythme, notamment grâce à tous les meurtres commis par un certain A.B.C, qui a mis Poirot au défi.

Une fois de plus, Agatha Christie a mis les petits plats dans les grands pour que les lecteurs ne puissent pas deviner le truc avant la révélation finale, semant des indices pour son détective, afin qu’il trouve la solution, ainsi que pour son lectorat le plus perspicace.

La première fois, on ne voit rien venir, c’est lors d’une relecture que l’on comprend l’importance des indices semés par la reine du crime. Oui, il suffisait de les relever, de les lire, de les interpréter, mais, c’est plus facile à dire qu’à faire, tant notre Agatha a su tisser une toile pour nous dérouter.

Comme souvent, elle ne se prive pas non plus de tacler ses compatriotes, assez imbus de leur qualité d’insulaire et xénophobes.

On entendra des personnages se plaindre de l’arrivée d’étrangers sur leurs plages (des touristes ou des anglais venant d’ailleurs), Poirot sera dénigré en sa qualité d’étranger, lui aussi (les anglais le pensent toujours français, raté, il est du plat pays qui est le mien) et ce n’est pas la première fois que les anglais le méprisent et lui disent ouvertement.

Pourtant, voilà un homme qui travaille, qui paye ses impôts et qui consomme… Que demander de plus ? Les gens sont étranges, ils ne sont jamais contents et prompt à dénigrer les autres, comme si eux étaient les meilleurs du monde.

Anybref, je ne vais rien vous dire que l’intrigue, si ce n’est qu’elle est bien ficelée, bien amenée et que, comme toujours, elle vous surprendra.

Une LC plus que réussie avec Bianca et au plaisir de relire des enquêtes d’Hercule Poirot avec elle (bon, pas tous, hein). Nous avons repéré les mêmes choses (les discussions des hommes sur la perte de cheveux, la moustache de Poirot et le racisme ambiant dans le roman, encore plus à la fin).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°040].

 

‭Agatha Christie (BD) – T22 – Le Couteau sur la nuque : Marek et Agatha Christie

Titre : ‭Agatha Christie (BD) – T22 – Le Couteau sur la nuque

Scénariste : Marek (d’après le roman d’Agatha Christie)
Dessinateur : Marek

Édition : EP – Agatha Christie (2012)

Résumé :
Hercule Poirot et son fidèle compagnon Hastings pensaient profiter d’une soirée bien tranquille… Sauf qu’une célèbre actrice leur avoue son désir de voir son mari mort ! Étrange rencontre. Surtout quand elle supplie le célèbre détective belge de la débarrasser de son encombrant époux : lord Edgware…
Or, le lendemain, le lord est retrouvé chez lui, poignardé à la nuque…

Critique :
Hercule Poirot et Hastings assistent à un spectacle où Carlotta Adams, artiste américaine, imitait une actrice célèbre, Jane Wilkinson, américaine, elle aussi.

Poirot et Hastings finissent la soirée dans les appartements privés de Jane Wilkinson…

Non, n’allez pas imaginer que… La soirée était remplie d’invités et personne n’a proposé au détective de participer à une partouze, mais la Jane lui demande une chose étrange…

Comme son mari refuse le divorce, alors, la dame demande à tonton Poirot de discuter avec ce mari qui ne veut point lui rendre sa liberté pour qu’elle aille épouser un autre homme.

Si tonton Poirot n’aide pas les gens à se débarrasser de leurs « encombrants », il veut bien aller discuter avec le dit mari, pour tenter de lui faire changer d’avis. Et puis, ensuite, les morts vont tomber…

Bémol ? Les dessins ne me plaisent pas du tout ! Ni la représentation de Poirot, ni certains gros plans de visages, qui se retrouvent horriblement dessinés (non, je ne saurais pas faire mieux, mais ce n’est pas mon job, non plus).

Ce qui sauve cet album, c’est l’excellence du scénario d’Agatha Christie : affûté comme un couteau, coupant, tranchant et précis.

Même si, il ne me viendrait pas à l’idée de planter un couteau dans la nuque pour assassiner quelqu’un… Je le planterais ailleurs, mais ceci n’est qu’une histoire de choix.

Bien souvent, dans les adaptations bédés, le fait qu’il faille tout mettre dans 46 pages, donne souvent des résultats mitigés : on a l’impression que tout va trop vite. Ici, ce n’est pas le cas, même si on ne traîne pas en route. Le final est parfaitement compréhensible.

Une excellente adaptation, hormis pour les dessins, qui ne m’ont pas fait kiffer… Dommage, parce que sinon, c’était carton plein !

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°236] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°38].

Hercule Poirot (BD) – Tome 8 – Poirot joue le jeu : Marek et Agatha Christie

Titre : Hercule Poirot (BD) – Tome 8 – Poirot joue le jeu

Scénariste : Marek (d’après Agatha Christie)
Dessinateur : Marek

Édition : Paquet – Agatha Christie (17/08/2022)

Résumé :
Une chasse au faux meurtre, mais un vrai cadavre. Un cadre enchanteur et des secrets de famille. La disparition de la maitresse des lieux, et l’arrivée d’un invité surprise. Au coeur d’une intrigue complexe, Hercule Poirot se trouve à nouveau confronté au mal.

Mais pour le détective belge, il n’est pas question de jouer avec le crime. Utilisant toute la puissance de ses petites cellules grises, il va tout mettre en oeuvre pour confondre le coupable.

Situé dans une des propriétés de la Reine du crime, une enquête policière qui prouve une fois de plus que Poirot ne plaisante pas avec le crime !

Critique :
Une fois encore, je n’avais gardé aucun souvenir de la lecture du roman éponyme.

Pourtant, la résolution fait partie de celles qui vous trouent le cul, qui vous décrochent la mâchoire en vous faisant pousser un cri très british « Oh my god » ou, pour être plus exacte (et moins polie), un « Putain de bordel de dieu, sa mère », tant elle est inattendue et perfide.

Je ne suis pas fan des dessins de Marek, dont ce n’est pas la première fois qu’il esquisse le détective belge, mais dans cet album, j’ai apprécié le visage de Poirot, ainsi que les couleurs, plus discrètes, plus claires, moins flash que dans l’album « Témoin muet ».

On ne déroge pas à ce qui est habituel : le mépris des anglais pour les autres, pour les étrangers, pour tout ce qui n’est pas british… Dans les petits villages, c’est encore plus flagrant.

Agatha Christie ne s’est jamais privée de souligner les travers de ses contemporains et au moins, dans les adaptations, ces travers racistes s’y retrouvent aussi. J’espère qu’un jour, la censure nouvelle ne viendra pas réécrire les textes de la reine du crime, nous perdrions des témoignages importants de la xénophobie bête de cette époque.

À force de lisser les textes et d’en ôter leurs mots les plus crus, les générations suivantes risqueraient de nous prendre pour des gens respectables. Ce qui n’est pas le cas.

Anybref, j’ai adoré cette adaptation ! Je me suis perdue, impossible qu’il m’était de comprendre qui avait tué et pourquoi ! Oui, j’ai vu des indices, oui, j’ai compris qu’il y avait un truc plus important de caché, mais jamais je n’ai été capable d’additionner les indices et de faire des déductions telles que celles de Poirot, qui reste le chef en la matière (Holmes aussi).

Maintenant, une chose est sûre, je ne vais plus oublier le modus operandi vraiment bien mis en place pour tuer sans se faire prendre…

Enfin, si Poirot n’avait pas été invité à la petite kermesse, cela serait passé crème ! Quelle idée aussi, de commettre un crime avec le petit détective dans les environs ??

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°233] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°35].

[SÉRIE] Hercule Poirot – S10 – Épisode 01 – Le Train Bleu (2005)

Le Train bleu (The Mystery of the Blue Train) est un téléfilm britannique de la série télévisée Hercule Poirot, réalisé par Hettie MacDonald, sur un scénario de Guy Andrews, d’après le roman Le Train bleu, d’Agatha Christie.

Ce téléfilm, qui constitue le 54e épisode de la série, a été diffusé pour la première fois aux États-Unis le 11 décembre 2005 sur A&E Network et en France le 12 mai 2006 sur TMC.

Synopsis : 
Hercule Poirot souhaite passer des vacances dans le Sud de la France et pour cela, il embarque dans le fameux « Train bleu » qui va de Calais jusqu’à la Riviera française.

Parmi les voyageurs se trouvent notamment la distante Mireille Milesi et Ruth Kettering, la séduisante fille du magnat du pétrole Rufus Van Aldin, ainsi que Katherine, une femme qui à la suite d’un héritage s’est retrouvée très riche sans bien savoir comment utiliser cette fortune imprévue.

Poirot tombe sous son charme et lui propose d’être son conseiller pour la guider dans sa nouvelle vie. Contre l’avis de son père, Ruth Kettering a emporté avec elle son cadeau d’anniversaire, un splendide rubis plus connu sous le nom de « Cœur de Feu ».

Hercule Poirot, qui aspirait à des vacances sur la Côte d’Azur, va rapidement être contraint de faire usage de son talent à résoudre les énigmes. En effet, Ruth est assassinée durant le voyage, et le rubis est volé…

Fiche technique : 

  • Titre français : Le Train bleu
  • Titre original : The Mystery of the Blue Train
  • Réalisation : Hettie MacDonald
  • Scénario : Guy Andrews, d’après le roman Le Train bleu (1928) d’Agatha Christie
  • Pays d’origine : Royaume-Uni
  • Langue originale : Anglais
  • Genre : Policier

Distribution :

  • David Suchet (VF : Roger Carel) : Hercule Poirot
  • James D’Arcy (VF : Pierre Tessier) : Derek Kettering
  • Alice Eve : Lenox Tamplin
  • Nicholas Farrell (VF : Gérard Dessalles) : Major Knighton
  • Bronagh Gallagher (VF : Maïté Monceau) : Ada Mason
  • Tom Harper (VF : Alexandre Gillet) : Corky Tamplin
  • Jaime Murray : Ruth Kettering
  • Georgina Rylance (VF : Melody Dubos) : Katherine Grey
  • Elliott Gould (VF : Bernard Tiphaine) : Rufus Van Aldin

Ce que j’en ai pensé : 
Quand il n’y a rien à la télé (ce qui arrive très souvent) et que je n’ai pas envie de lire (ce qui arrive rarement), alors je pioche dans ma DVDthèque pour me faire une série que j’apprécie. Là, j’avais choisi un Hercule Poirot.

Si j’avais relu, il y peu, cette histoire en bédé, je ne me souvenais plus de l’épisode télé…

Le revoir, avec David Suchet, m’a fait prendre conscience que j’avais déjà tout oublié et il a fallu faire travailler mes petites cellules grises pour me souvenir du final.

Si la version bédé ne pouvait pas entrer dans Le Mois Anglais, l’épisode télé, anglais jusqu’au bout des ongles, pouvait concourir, même si nous sommes en France !

La première chose que j’ai remarqué, c’est qu’il y avait Elliott Gould ! Le papa de Monica (Friends)… Celui qui faisait sa fête, dans la douche, à son épouse, pendant que la pauvre Monica était cachée là aussi et obligée de tout entendre… C’est l’épisode où elle sort avec Richard (Saison 2 – Épisode 16 : Celui qui vit sa vie). Hein ? Oh, pardon, je m’égare ! Normal, on parle de train (jeu de mot foireux, je sais).

Anybref, Rufus Van Aldin, le papounet de Moni… heu, de Ruth, est pété de thunes, plein aux as, et sa petite fille chérie a épousé Derek Kettering, un arriviste, un joueur, dépensier, qui, d’après les autres, lui fout les cornes… Mais elle, est-elle pure comme l’agneau qui vient de naître ?

Le Train Bleu, c’était le train qui allait de Calais jusqu’à la Rivière française. Hercule Poirot est dedans, ce qui veut dire qu’il y aura crime, puisqu’il les attire comme le miel attire les mouches. Un train, un meurtre, ça sent le huis clos ! Le coupable ne peut-être qu’un passager du train (ou une passagère).

Bien avant de montrer dans le train, Poirot a fait la connaissance des Van Aldin et aussi de la jolie Katherine Grey, nouvellement riche, à qui il a proposé de jouer le rôle de son oncle. Venant d’un autre homme que Poirot, ce serait graveleux, mais avec lui, pas de risques, il la jouera vraiment tonton poule.

L’enquête ne se déroulera pas dans le train, puisqu’à la différence de celui de l’Orient Express, il ne sera pas immobilisé par la neige. Poirot va être invité par une femme extravagante, Lady Tamplin, qui voyageait à bord du train avec sa fille et son nouveau mari, qui a l’âge d’être son fils (Manu Brigitte ?).

Par contre, je me demande comment un père, qui vient de perdre sa fille chérie, peut participer à la fête donnée par Lady Tamplin, même en restant dans son coin ? Là, ça reste un mystère…

Comme toujours, personne ne pense que Poirot va être capable de résoudre le crime qui a eu lieu dans le train et tout le monde pense que le veuf est le coupable le plus parfait. Tout le monde ayant des trucs pas nets à cacher, lorsque Poirot va les sortir pour les mettre à la lumière du jour, ça ne fera plaisir à personne.

Et comme toujours, notre détective Belge (taratata ou cocorico) va désigner le coupable et expliquer son modus operandi. La mémoire m’était revenue avant qu’il n’explique le tout et, comme toujours avec la Reine du Crime, c’était vachement bien pensé.

Encore un chouette épisode avec mon copain Hercule Poirot…

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°231] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°31].

Hercule Poirot (BD) – Tome 7 – Drame en Trois Actes : Brémaud et Zanon

Titre : Hercule Poirot (BD) – Tome 7 – Drame en Trois Actes

Scénariste : Brémaud
Dessinateur : Alberto Zanon

Édition : Paquet (02/03/2022)

Résumé :
Le révérend Babbington meurt lors d’une réception dans la propriété du célèbre acteur Sir Charles Cartwright. Autre temps, autre drame, le renommé docteur Strange décède chez lui, devant des amis réunis pour un repas… Mais quel rapport entre ces deux affaires ?

C’est ce que se demande Hercule Poirot… S’il a assisté au décès du premier, il était bien loin pour le second. Mais les petites cellules grises du détective belge lui souffle que ces deux affaires ont un lien.

Serait-ce l’oeuvre d’un tueur en série ? Qui sera alors le prochain sur la liste ? Une affaire bien étrange qui va mettre les nerfs de Poirot à rude épreuve.

Critique :
Ce n’est pas parce que je n’apprécie pas trop les dessins de Zanon que je vais me priver de lire les adaptations bédés des enquêtes de Hercule Poirot. Même si je n’aime pas la tête qu’il lui donne…

Drame en trois actes, je l’ai lu, il y a longtemps, très longtemps… Au siècle dernier !

Et il ne fait pas partie des Hercule Poirot dont je n’ai jamais oublié les explications finales, le modus operandi, le coupable.

Une très bonne idée, donc, que de lire cette bédé à l’occasion du Mois Anglais. Ce sont les vacances, divertissons-nous avec des bons meurtres ! Là, c’est un révérend qui vient de tomber mort, puis ce sera au tour du docteur Strange… Oh, on a assassiné le docteur de la Marvel ???

Dans cette enquête, Poirot est un peu en retrait et laisse enquêter deux autres personnes, notamment Sir Charles Cartwright.

Ce sera mon bémol pour cet album, Poirot est effacé et même lorsqu’il est présent, il ne semble pas rayonner comme habituellement. Il lui manque un peu de panache, de prestance, d’égocentrisme.

Comme je vous l’ai dit, je n’avais gardé aucun souvenir du roman, mais à un moment donné, lorsqu’on aura une boîte de chocolats avec un empoisonné, cela fera se toucher des neurones dans mon cerveau : bon sang, mais c’est bien sûr ! Oui, cette enquête avait été adaptée dans la série « Les petits meurtres d’Agatha Christie »…

Je vous jure que j’ai fait fumer mon cerveau avant de retrouver l’épisode (google m’a aidé, je dois dire) : c’était celui avec le sosie de Swan Laurence, celui dans lequel Marlène allait se… (Saison 2 – Épisode 21 – Drame en trois actes).

Et là, en rassemblant mes bribes de mémoire, j’ai remonté le fil du modus operandi et trouvé qui était coupable dans l’album !

Malgré mon bémol envers les dessins et du personnage de Poirot, qui semble manquer de rayonnement, j’ai apprécié cette adaptation, notamment grâce à l’habileté de la reine du crime pour monter ses meurtres et pour semer ses indices, que je vois rarement, parce que je préfère laisser tout les honneurs à Poirot (on a les excuses que l’on peut)…

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°223] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°23].

[SÉRIE] Hercule Poirot – S08 – Épisode 01 – Les Vacances d’Hercule Poirot (2001)

Les Vacances d’Hercule Poirot (Evil under the Sun, ou Meurtre au soleil)) est un téléfilm britannique de la série télévisée Hercule Poirot, réalisé par Brian Farnham, sur un scénario d’Anthony Horowitz, d’après le roman Les Vacances d’Hercule Poirot, d’Agatha Christie.

Ce téléfilm, qui constitue le 48e épisode de la série, a été diffusé pour la première fois le 20 avril 2001 sur le réseau d’ITV.

Synopsis : 
Après avoir été victime d’un malaise dans le nouveau restaurant de Hastings, Poirot est envoyé dans une station du Devon par son médecin pour retrouver la santé et notamment maigrir. Hastings l’accompagne sur les ordres de Miss Lemon. Poirot doit suivre un régime alimentaire très strict qui n’est pas de son goût.

Cependant, le séjour ne sera pas de tout repos puisqu’une des pensionnaires de l’hôtel, Arlena Stuart, est retrouvée étranglée sur la plage…

Distribution :

  • David Suchet (VF : Roger Carel) : Hercule Poirot
  • Hugh Fraser (VF : Jean Roche) : Capitaine Arthur Hastings
  • Philip Jackson (VF : Claude d’Yd) : Inspecteur-chef James Japp
  • Pauline Moran (VF : Laure Santana) : Miss Felicity Lemon
  • Michael Higgs (VF : Regis Reuillac) : Patrick Redfern
  • Tamzin Malleson : Christine Redfern
  • Louise Delamere : Arlena Stuart
  • Tim Meats (VF : Hervé Jolly) : Stephen Lane
  • Marsha Fitzalan : Rosamund Darnley
  • Carolyn Pickles (VF : Françoise Pavy) : Emily Brewster
  • David Mallinson (VF : Julien Thomast) : Kenneth Marshall
  • Russell Tovey : Lionel Marshall

Ce que j’en ai pensé :
Quel est le but de regarder l’épisode télé peut de temps après la version cinéma, puisque rien ne change (ou presque) ?

Juste le plaisir de retrouver Poirot en vacances, alors que j’y suis aussi. Le plaisir de voir David Suchet à l’œuvre et de pointer les petites différences entre la version bédé, film et télé.

Pour les différences avec le roman, je vous renvois en bas d’article où wiki a fait le job pour moi. Ayant oublié les petits détails de ma lecture du roman, je n’aurais pas pu vous les énumérer.

Par contre, je peux vous parler des différences entre la version télé et celle du film avec Peter Ustinov : dans la série télé, Poirot est envoyé sur cette île pour y suivre un régime drastique, après un malaise dans un restaurant (celui où Hastings a investi). Hastings l’accompagne.

Pauvre Poirot, lui ne peut rien manger, ou alors, si peu, tandis que son associé se retrouve avec de bons petits plats bien roboratifs. La scène de leur souper m’a fait penser à celle dans « Astérix et le bouclier Arverne » où le chef Abraracourcix devait se contenter d’un petit pois tandis qu’Astérix et Obélix mangeaient des sangliers rôtis.

Ce qui change surtout, c’est le cadre et le temps ! Dans le film, l’île était baignée de soleil, les gens en maillot de bain, tandis que dans la version avec Suchet, nous sommes sur la côte anglaise, le temps n’y est pas super et jamais Poirot ne portera un maillot !

Si je préfère Suchet à Ustinov, les acteurs qui jouaient dans le film étaient plus flamboyants et Patrick Redfern bien plus séduisant et sexy que celui de la série. Et meilleur acteur, aussi, surtout lors de la découverte du corps de Arlena.

Et puis, dans le film et le roman, c’est une fille, que Kenneth Marshall possède. Là, il a un fils, que j’ai trouvé assez fadasse (et qui jouera, plus tard, dans la série de la BBC, Sherlock, l’épisode du chien).

Dans le final, lorsque Poirot expliquera le modus operandi du meurtre et dévoilera qui est coupable, cela se passera assez vite, miss Lemon lui ayant rapporté tous les indices qu’il lui fallait (en allant fouiller dans le passé). La personne perdra son sang-froid et tentera même d’étrangler Poirot (ce qui ne se passe jamais dans un Columbo), l’insultant ensuite.

Dans le film, tout le monde ricane de Peter Ustinov, le coupable peut même crâner et s’en aller tranquillement avant que Poirot n’abatte son atout majeur et ne le crucifie sur place en le démasquant. C’était royal !

Anybref, malgré les petites différences avec le film, l’épisode télé est excellent grâce à David Suchet, malheureux d’être en cure, de devoir faire régime, d’être obligé de boire du jus d’ortie, et que ses proches lui disent qu’il a grossi, alors que, pour lui, c’est la faute de son teinturier qui a fait rétrécir ses costumes. Sa mauvaise foi est drôle.

Différences notables avec le roman : 

  • Dans le roman, Poirot ne va pas sur l’île pour un régime, mais simplement pour prendre des vacances.
  • Le capitaine Hastings, Miss Lemon et l’inspecteur Japp sont présents dans le téléfilm, mais absents dans le roman original (cet épisode est d’ailleurs la dernière apparition de Miss Lemon et de l’inspecteur Japp, mais ils reviendront dans un épisode de la 13e saison).
  • Le fils de Kenneth Marshall, Lionel, est une fille dans le roman. Dans le téléfilm, son caractère est moins étudié ; il ne tente pas de se suicider, par exemple.
  • Mr et Mrs Gardener, un couple de suspects présent dans le roman, sont absents dans l’adaptation.
  • Stephen Lane est toujours révérend dans le roman, contrairement au téléfilm où il a été expulsé.
  • Dans l’oeuvre originale, Miss Darnley et Kenneth Marshall ont la trentaine, alors qu’ils paraissent plus vieux dans l’adaptation.

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Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°222] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°22].

 

[FILM] Meurtre au soleil (Evil Under the Sun) de Guy Hamilton (1982)

Meurtre au soleil (Evil Under the Sun) est un film britannique réalisé par Guy Hamilton, sorti en 1982. Il est adapté du roman Les Vacances d’Hercule Poirot d’Agatha Christie, mettant en scène le célèbre détective belge Hercule Poirot.

Synopsis : 
Le détective Hercule Poirot part en vacances dans un hôtel de luxe sur une île au large des côtes albanaises pour surveiller une célèbre actrice soupçonnée d’avoir volé un diamant. Mais l’actrice est retrouvée assassinée sur une plage de l’île. Poirot doit donc retrouver l’assassin et le diamant.

Seul souci : tous les autres clients de l’hôtel avaient une raison de tuer cette actrice, mais ils ont tous aussi un alibi ; Poirot essaie de trouver lequel a réussi à se fabriquer un faux alibi.

Fiche technique : 

  • Titre français : Meurtre au soleil
  • Titre original : Evil Under the Sun
  • Réalisation : Guy Hamilton
  • Scénario : Anthony Shaffer, d’après le roman Les Vacances d’Hercule Poirot d’Agatha Christie
  • Pays : Royaume-Uni

Distribution :

  • Peter Ustinov (VF : lui-même) : Hercule Poirot
  • Jane Birkin (VF : elle-même) : Christine Redfern
  • Colin Blakely (VF : Yves Barsacq) : Sir Horace Blatt
  • Nicholas Clay (VF : Jean Roche) : Patrick Redfern
  • James Mason (VF : Roland Ménard) : Odell (Octave en VF) Gardener
  • Roddy McDowall (VF : Jacques Ciron) : Rex Brewster
  • Sylvia Miles (VF : Micheline Dax) : Myra (Myriam en VF) Gardener
  • Denis Quilley (VF : Jacques Thébault) : Kenneth Marshall
  • Diana Rigg (VF : Tania Torrens) : Arlena Marshall
  • Maggie Smith (VF : Perrette Pradier) : Daphne Castle

Ce que j’en ai pensé : 
♫ Sous le soleil, exactement, là ♪…

♪ Sur la plage ensoleillée, coquillages et crustacés… ♫

Oh my god, qu’aperçoit-on ? Hercule Poirot portant le même maillot de bain moule-burnes que Borat…

Non, je plaisante, ne vous excitez pas, mesdames ! Le détective à la belle moustache ira sur la plage en costume et pas celui d’Adam.

Bon, il portera bien un maillot, mais il ressemble plus à une combinaison de bain tue l’amour qu’à un maillot sexy.

Par contre, le beau Patrick Redfern, lui, il porte un maillot qu’il se garde bien de monter jusqu’en haut, laissant apparaître son pelvis et la raie du plombier.

Patrick Redfern (Nicholas Clay), le beau mec qui joue un jeu de séduction dangereux avec Arlena Marshall (Diana Rigg), la Emma Peel de la série « Chapeau melon et bottes de cuir »…

Lui ne m’était pas inconnu et après une rapide recherche, j’ai découvert qu’il avait joué le rôle du docteur Percy Trevelyan dans « The resident patient » (Sherlock Holmes Granada).

Dans ce film, on retrouve beaucoup de têtes connue, notamment Jane Birkin, toute fragile, délaissée par son mari, le Patrick qui a la trique pour Arlena. On a aussi Maggie Smith, la fameuse professeure Minerva McGonagall (Harry Potter), quant à James Mason, il avait joué le rôle du docteur Watson dans « Meurtre par décret » (Murder by Decree).

Mais tout cela ne nous dit pas comment était le film ! Je ne me souviens plus du roman, mais en ce qui concerne l’adaptation en bédé, il est différent. Le lieu tout d’abord (une île au large des côtes albanaises et non l’Angleterre) et aussi certains détails (un vol de diamant et un crime qui a eu lieu avant et qui sont absents de l’adaptation bédé).

Si je préfère David Suchet à Peter Ustinov dans le rôle du détective, il n’en reste pas moins que j’aime aussi cet acteur, même s’il a moins de petites attitudes que celles que Suchet a donné à Poirot.

La reine du crime nous a mitonné un crime dont elle a le secret : tout le monde a un alibi ! Bon, ce ne serait tout de même pas Hercule qui aurait étranglé la belle Arlena ? Il va devoir faire travailler ses petites cellules grises pour démasquer l’assassin, qui a réussi l’exploit de se concocter un alibi.

Lors du final, lorsque Poirot annonce qui est coupable et explique le modus operandi, on se gausse de lui, surtout l’accusé. Moi, je sais une chose : il ne faut jamais rire de Poirot ! C’est lui le meilleur !

Meurtre au soleil est un bon film, un bon divertissement à se regarder les doigts de pieds en éventail, au soir, sans se prendre la tête, sauf si on a oublié qui est coupable, ce qui n’était pas mon cas !

Merci à Dame Ida de m’avoir parlé de ce film, ce qui m’a donné envie de le regarder, et après avoir cherché après lui dans mes boutiques habituelles, j’ai enfin réussi à mettre la main dessus.

Ce qui m’a fait passer des vacances avec Hercule Poirot et comme je n’ai pas commis de meurtre, je savais que je ne risquais rien.

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Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°214] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°13].

Agatha Christie (BD) – Tome 17 – Témoin muet : Marek et Agatha Christie

Titre : Agatha Christie (BD) – Tome 17 – Témoin muet

Scénariste : Marek (d’après Agatha Christie)
Dessinateur : Marek

Édition : Emmanuel Proust – Agatha Christie (2009)

Résumé :
Miss Arundell a déjà échappé une première fois à la mort : une chute dans les escaliers en glissant sur la balle de Bob, le chien. La deuxième fois, elle n’en réchappe pas. Accident ? Meurtre ? Hercule Poirot a sa petite idée, miss Arundell étant très riche, et ses neveux, très impatients d’hériter…

Critique :
Témoin muet fait partie des épisodes que j’apprécie regarder, avec David Suchet, mais là, cela faisait longtemps que je ne l’avais plus visionné, c’est pour cela que j’ai changé de support et pris son adaptation en bédé.

Les dessins, de style ligne claire, ne seront pas mes préférés, mais puisque j’ai déjà eu bien pire, je m’en suis parfaitement accommodée, bien que je n’ai pas aimé la représentation de Poirot (là aussi, j’ai eu pire).

Dans cette affaire où il y a un chien et une baballe, Poirot arrive en retard, la lettre lui étant parvenue avec deux mois de retard. C’est donc discrètement qu’il va devoir obtenir des réponses de certains protagonistes.

Bien que j’ai déjà vu l’épisode plusieurs fois et lu le roman il y a longtemps, pas moyen de me souvenir de l’identité de l’assassin et du modus operandi. Malgré les indices ramassés par Poirot, les interrogations des témoins, rien ne me revenait, aucune déduction ne parvenait à ma petite cervelle rouillée…

Évidemment, une fois que Poirot expose les faits, tout s’est éclairé dans mon esprit ! La reine du crime nous avait donné tous les indices, à nous de lire correctement, de faire les déductions qui s’imposent, ce que je n’ai pas réussi à faire…

Une belle adaptation du roman d’Agatha Christie, même si je lui préfère la version télé, qui est plus longue et où le chien est plus présent.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°212] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°11].