La chambre des âmes : F.R Tallis

Chambre des âmes, la - Tallis

Titre : La chambre des âmes

Auteur : F.R Tallis
Édition : 10-18 (2014)

Résumé :
À la fin des années 1950, quand le jeune psychiatre James Richardson se voit offrir un emploi dans une institution psychiatrique perdue dans le fin fond du Suffolk, il n’a pas un regard en arrière.

Il est chargé d’un projet très controversé : une thérapie pionnière au cours de laquelle des patients sont maintenus endormis pendant des mois.

Si cette procédure radicale et potentiellement dangereuse était un succès, cela pourrait signifier sa gloire professionnelle.

Mais, rapidement, Richardson découvre des phénomènes étranges dans la salle de sommeil.

sleepr5Critique :
C’est un peu sonnée que j’ai refermé ce livre que j’ai liquidé en une seule journée. Oui, sonnée parce que le final m’a retourné.

Dans les dernières pages, je me demandais vraiment comment l’auteur allait clore son récit, comment il allait expliquer les phénomènes étranges digne d’un poltergeist qui s’étaient déroulés dans cette institution psychiatrique perdue dans le fin fond du Suffolk.

Alors, heureuse ? Oui et non… Oui, car le final est digne d’un autre roman de ma connaissance, même si l’autre m’avait frappé plus fort. Non, parce que je trouve que c’est un peu facile et que ça me laisse avec des questions sans réponses.

J’ai beau ne pas regretter ma lecture, il me reste toujours des points non éclaircis dans mon cerveau et je vais finir folle moi aussi, si ça continue.

— C’est important de savoir ce qui est vrai. Ce qui est fiable.
 — La preuve que vous présentent vos sens, c’est un bon début.
 — Mais un bâton droit paraît tordu quand on le plonge dans l’eau.

Niveau ambiance, on cartonne ! Une institution psychiatrique perdue dans le fin fond du Suffolk, des conditions météorologiques s’adaptant au récit, des phénomènes inexpliqués qui fichent un peu la trouille (mais pas au point de finir sous le lit), une morte de peur, des personnages étranges, une thérapie pour le moins inhumaine qui consiste à maintenir des patients dans le sommeil plus de 20h par jour et ce, durant des semaines !

Elle avait quitté l’hôpital sans prendre le temps de fermer la porte à clé. Elle avait par la suite dévalé une berge raide et, dans la nuit noire, elle avait tenté de traverser les roselières, courant en aveugle avant de trébucher et de chuter dans une eau profonde, glaciale. Chaque nuit, alors que je m’enfonçais dans le tréfonds du sommeil, je me posais la même question : « Qu’avait-elle voulu fuir ? »

James Richardson, le narrateur, est un jeune psychiatre qui a été engagé comme chef de clinique dans cette institution psychiatrique perdue sur une lande hostile et mystérieuse où rôde un grand chien sorti des Enfers….

On rebobine ! La lande est mystérieuse, sans doute hostile si on va patauger dans des marécages, mais il n’y a pas de chien des Baskerville, pardon. Pourtant, il s’y déroule des phénomènes pour le moins étranges dont notre James semble être le seul à se poser quelques questions.

Draps retiré du corps en pleine nuit, lit qui bouge tout seul, cheveux tirés, des alliances qui disparaissent pour réapparaître à d’improbables endroits, des visions, des style qui roulent tout seuls sur la table, des portes fermées à clé qui s’ouvrent toutes seules et des sensations de froid qui semblent le frôler la nuit…

Le tout donnant quelques frissons, mais sans pour autant terminer sous le lit comme à l’hôtel Overlook dans Shining.

— Ça approche, dit-il. (Chapman, un patient)
Le choix de ses mots – le caractère indéterminé du pronom – me glaça. Rien n’est plus effrayant que ce qu’on ne peut identifier, nulle source de peur n’est plus puissante que l’inconnu. Si j’avais été davantage en possession de mes moyens (et moins enclin aux préjugés professionnels), je me serais rendu compte que le démonstratif employé par Chapman n’était pas qu’un terme grammatical, mais la clef de sa phrase. A cet instant précis, toutefois, je manquais de discernement.

Je vous avoue que le James, j’ai eu envie de le baffer quelques fois ! Des trucs pas normaux se déroulent devant ses yeux, mais, cartésien comme pas deux, notre jeune médecin fait comme si rien ne s’était passé ou tout comme.

De plus, son comportement enfantin et jaloux avec sa copine lorsqu’il a appris qu’elle avait eu une relation AVANT la leur m’a mise en rogne. Lui il a pu avoir des relations avant elle, pas grave, mais elle pas ? Parce qu’elle ne lui a pas dit qu’elle avait joué à l’infirmière cochonne avec un autre personnage du livre bien avant de le rencontrer et de l’aimer ? James, tu pousses le bouchon un peu trop loin !

Autre personnage important, le Dr Maitland, son employeur et éminent psychiatre londonien. Ce médecin qui se livre à cette thérapie pionnière mais néanmoins controversée (et ayant réellement existé) se rend sur place une fois par semaine.

Le reste du temps, James Richardson peut compter sur l’aide de huit infirmières qui ne sont même pas cochonnes, sauf une avec lequel il va prendre sa température à un endroit précis que rigoureusement ma mère m’a défendu de nommer ici. Puis il fera son crétin.

Les personnages ne nous livrent pas tout, il restera une part de mystère en eux, comme il en restait dans les dernières pages du livre avant que l’auteur ne me foute une piqûre canon dans les fesses, me faisant sursauter, le salaud.

J’ai aimé les ambiances un peu gothique, le côté perdu dans le fin fond du trou du cul du Suffolk, les phénomènes étranges sont progressivement amenés et montent en crescendo avant l’apothéose.

Les personnages, eux-mêmes, ne se livrent pas tout à nous et resterons avec des côtés non dévoilés.

Pour ajouter du piment, James ne connait même pas l’origine des huit patientes en salle de narcose, le docteur Maitland n’ayant pas voulu le lui dire, signifiant que ça n’avait pas d’importance. Nous, lecteur, nous le découvrirons en lisant les lettres reçues par le docteur Maitland.

Quand à la plume de l’auteur, elle est agréable, descriptive, et poétique à certains moments.

Le crépuscule semblait gagner la lande plus tôt chaque jour. Des nuées d’oiseaux s’envolaient des pâturages créant des tourbillons vivants qui s’effilochaient en direction du sud, les premiers d’entre eux entraînant dans leur sillage des fanions ténébreux d’une activité incandescente. L’horizon aux douces ondulations, brumeux et indistinct, était teinté d’une couleur feuille-morte et de magenta, les taches évoquant des pigments, traversant le papier saturé d’une aquarelle.

Aux abords de l’escalier, la lueur de ma bougie était trop faible pour repousser les ténèbres, qui comprimaient de toutes parts une sphère lumineuse ridiculement restreinte. Entouré de cette obscurité, je ressentis un sentiment d’isolement puissant. J’appréhendais son immensité, elle qui s’étendait à l’infini au-delà des murs, à travers la lande, les marais et la mer. L’obscurité de l’hiver.

Bref, un roman que j’ai apprécié mais dont la fin divisera les lecteurs en ceux qui la trouvent super et d’autres trop facile ou déjà vue dans ses grandes lignes.

Mon seul point d’achoppement est que je reste avec des questions qui me tournent encore dans la tête et c’est sans doute le but recherché de l’auteur : nous rendre fous !

Étoile 3,5

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, Challenge British Mysteries chez My Lou Book et Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda.

CHALLENGE - Mois Anglais 2015 SH

Chambre des âmes - vacances

Là où je l’ai lu…

Vacances - source

Niveau endroit de lecture, c’est le pied !

Sherlock Holmes (BéDétectives) – Tome 7 – L’étoile sanglante : Jean-Pierre Croquet & Benoît Bonte

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Titre : Sherlock Holmes – T7 – L’étoile sanglante

Scénariste : Jean-Pierre Croquet
Dessinateur : Benoît Bonte

Édition :  Bdétectives – Claude Lefrancq n°37 (1997)

Résumé :
Deux ans après la terrible affaire de jack l’Éventreur, une succession d’assassinats horribles plonge à nouveau Londres dans la terreur. Des cadavres étrangement mutilés sont retrouvés aux quatre coins de la capitale.

Les victimes, petites gens ou grands de ce monde, semblent être choisis au hasard.

Au hasard ? Pour Sherlock Holmes, il n’en est rien. Un ordre mystérieux se cache derrière la série meurtrière. Car au-dessus de ces crimes apparemment sans mobile, plane l’ombre maléfique de l’étoile sanglante.

Des brumes de Londres à la nuit de Stonehenge, entre magie noire et sortilège, Sherlock Holmes, dans cette aventure inédite, affronte pour la première fois, le diable en personne.

sherlock-b-font-font-b-holmes-b-font-set-font-b-sherlock-bCritique :
Tiens donc, se diront les plus attentifs, la Belette a publié deux couvertures pour la même bédé !

Ceux qui ont bu leur kawa du matin auront remarqué que bien que semblables, elles sont légèrement différentes !

Mais qu’est-ce que c’est que ce beans ?

Juste un attrappe-collectionneur ! Le premier album publié fut celui aux éditions Lefranq en 97 et portait le dossard N°7.

En 2000, les Éditions Soleil Productions l’ont republié avec le dossard N°1 !

Si le lecteur n’est pas attentif, il se fait arnaquer, pour ne pas dire « baiser » ! Bon, pour leur défense, je dirai qu’ils ont gardé le même titre, eux ! Pas comme un roman de Laurie King qui fut republié sous un autre titre !

Gros changement dans cette collection puisqu’il n’est pas scénarisé par A-P Duchâteau mais par Croquet et ce dernier, au lieu de plonger dans le fantastique, commence correctement et agréablement par un joli meurtre où il manque à la victime le cœur et la main gauche.

Au moins, lui ne va pas dans le non-sens comme Duchâteau, j’avais espoir à l’époque de tomber sur une enquête « normale » de Holmes sans y ajouter des choses fantastiques et terminer par des explications à la mord-moi-le-zob.

Heureuse je suis au départ, j’ai un meurtre bien sanglant, des déductions de Holmes sur les pensées de Watson au sujet du crime qui ressemble à ceux de Jack L’éventreur, un inspecteur Lestrade qui vient quérir Holmes, de manière innocente, pour l’emmener examiner le corps à la morgue.

Même si le détective en conclu à des mutilations rituelles pratiquées par un couteau sacrificiel, l’histoire partait dans le bon sens.

Les dessins sont corrects, les allusion canonique présentes : le « Strand », les nombreux déguisements de Holmes qu’on le voit adopter sur plusieurs cases, sur le fait qu’il torturait son violon en réfléchissant et qu’il fumait comme un pompier.

Je passerai sur le fait que Holmes porte, encore et toujours, sa cape macfarlane à carreaux et sa deerstalker.

Par contre, énormes erreurs quand le scénariste fait dire à Watson (en s’adressant à Reginald, l’employé qui s’occupe du rayon « Incunables » de la bibliothèque du British Museum) que Holmes s’est parfois occupé d’affaires qui n’étaient pas étrangères à la sorcellerie et qu’il a publié d’intéressants comptes rendus dans le Strand, à savoir « Le chien des Baskerville » (HOUN) et le « Vampire du Sussex » (SUSS).

Hors, comme l’histoire se passe deux ans après les crimes de l’Éventreur (c’est dit dans l’album), nous sommes donc en 1890 (les crimes de Jack ayant eu lieu en 1888).

Pas de chance, le Chien (HOUN) fut publié dans le Strand en 1901 et 1902, tandis que le vampire du Sussex (SUSS) fut publié en 1924.

Hem, elle est forte, celle là !! Watson parle d’histoires non encore publiées !

L’avocat de la défense me rétorquera « Objection, elles ne sont certes pas encore publiées mais ont sans doute eu déjà lieu ! D’où confusion du brave docteur Watson ». Greffier, notez ceci !

Que nenni ! C’est plus que pire : Le vampire du Sussex (SUSS) est datée, au plus tôt, en novembre 1897 et au plus tard en novembre 1901, donc, ils ne sont pas encore censé l’avoir vécue, cette enquête avec le « vampire ».

Sauf s’ils possèdent la DeLorean pour voyager dans le temps, ce qui expliquera cela !

Dans le cas du toutou des Baskerville (HOUN), ils pourraient déjà l’avoir résolue, étant datée au plus tôt de septembre 1886. Mais pas si on prend la date au plus tard qui est septembre 1900. Mais bon, pour elle, c’est une demi-faute si on prend sa date au plus tôt.

Heu, vous êtes toujours là ??

Troublant, n’est-il pas, ces erreurs ?

Ils n’ont pas révisé avant et se sont basés sur leurs souvenirs de lecture faisant fi des erreurs de dates qu’ils pourraient commettre, voulant juste balancer deux affaires avec un léger goût de fantastique que Holmes eut à résoudre dans sa carrière officielle (sous Cona Doyle) ?? Le tout afin d’asseoir leur propre aventure qui se roule dans le fantastique aussi.

Ou alors, elles sont dans la continuité des erreurs du canon et de celles de Watson. Ce n’est ni la première, ni la dernière qu’il commet. Bien qu’ici, on pourrait dire que Watson a des dons de médiums où qu’il a écrit cette historie tellement tard qu’il ne savais plus ce qu’il avait dit au bibliothécaire.

Merci, au passage, au livre « Quel jour sommes nous, Watson ? » de J-P Crauser pour la chronologie des aventures holmésienne.

Mais revenons à notre enquête…

Holmes avancera assez vite (44 pages obligent), comprenant rapidement qu’un rituel satanique est derrière tout cela (moi aussi, je l’avais compris) et les différents meurtres formeront un joli pentacle sur la carte, comme dans le film premier de Ritchie (qui est postérieur à l’album).

Jusque là, tout va toujours bien au niveau scénaristique.

Enfin, tout allait bien…

La plongée dans le grand n’importe quoi va commencer à la page 30… J’avais même deviné qui était derrière tout ça. C’est vous dire.

Les quatorze dernières pages sont capillotractées, le tout sur fond de combats politiques et de n’importe quoi.

L’allusion à la « radix pedis diaboli » de l’aventure du pied du diable (DEVI) me laissera même de marbre (alors que dans le canon je l’aime bien pour une phrase que dit Holmes).

Non, trop facile comme explication finale… À croire que le scénariste est de l’école de Duchâteau où que celui-ci fut son nègre, son inspirateur, son souffleur, pour le côte porte nawak et explications à la 6-4-2.

Dommage, il avait bien débuté, cet album. Le final plombe tout le reste.

Et dire que Croquet va faire toute une collection chez Soleil Productions…

Mais je vous en reparlerai un autre jour parce que dans cette collection là, je dézingue autant, si pas plus, que pour la BDétectives de chez Lefranq, c’est vous dire qu’effectivement, je pouvais tomber plus bas…

Étoile 2

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez CamilleChallenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, Challenge British Mysteries chez My Lou Book et Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda.

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Sherlock Holmes (BéDétectives) – Tome 6 – Le rat géant du Sumatra : André-Paul Duchâteau & Di Sano

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Titre : Sherlock Holmes – T6 – Le rat géant du Sumatra

Scénariste : André-Paul Duchâteau
Dessinateur : Di Sano

Édition:  Bdétectives – Claude Lefrancq n°31 (1995)

Résumé :
C’est un client sortant de l’ordinaire qui se présente au 221b Baker Street.

Les rats l’obsèdent, surtout un rat géant qui semble l’épouvanter…

Il est évidemment en proie au délire, mais Holmes et Watson ont de bonnes raisons de le soupçonner que ces rats – ou ce rat – existe bel et bien.

Une enquête mouvementée va mener le grand détective aux abords de la Tamise où mille dangers l’attendent.

rat géantCritique :
Vous avez vu la taille du rat sur la couverture de l’album ? Non, ce n’est pas dû à la position du sujet, comme ceux qui font semblant de tenir la Tour Eiffel et de redresser la Tour de Pise.

D’ailleurs, il est en arrière-plan, ça fonctionnerait pas, il devrait paraître plus petit hors il est immense, comme si c’était le fils caché de Godzilla, ce rat.

La question qui s’impose durant l’album, c’est : avec quelle nourriture ultra-protéinée a-t-on nourri ces rats pour leur donner la taille d’un double-poney ?? Oui, oui, vous avez bien lu, je n’ai pas bu, les rats de cet album, on peut les chevaucher !

Là, je pensais lorsque j’ai commencé cette collection dans les années 90 que j’avais touché le fond avec la béquille d’aluminium et Jack l’Éventreur, mais ici, on a atteint des abysses dans le grand porte-nawak !

Comme presque chaque fois, les histoires scénarisées par A-P Duchâteau commencent par du « fantastique » ou des scènes aberrantes qui vous laissent dubitatives de perplexité. Mais bon, on pourrait avoir des explications logiques à la fin…

Oui, on pourrait avoir de la logique à la fin, mais elle est aux abonnés absents.

Cette enquête de Holmes ne déroge pas à cette règle. Pour les explications du comment cette chose est arrivée, sucez votre pouce ou tout ce que vous voulez, mais vous ne le saurez pas vraiment car des faits ne seront pas expliqués, ou pas clairement.

Pour ce qui est de Holmes, on ressort sa panoplie de la cape et de la casquette ridicule… Par contre, j’avoue que son astuce fut bonne pour s’échapper de la fumerie d’opium et que son déguisement plus tard sera excellent.

Au moins une chose de bonne dans cet album, mais c’est peu.

Le méchant qui a lancé les rats est toujours le même Grand Méchant, mais en blond décoloré, cette fois…

Vous vous demandez, bien entendu, comment il arrive à commander ses rats qui ont la taille d’un poney d’1,20m ?

Je vais vous le dire puisque je vous déconseille l’achat de l’album : par la pensée ! Oui, oui, oui, je vous jure que j’ai pas abusé de mojitos à la piscine ! Il donnait des ordres à ses rats par la pensée. Ça vous la coupe, hein ??

Le must c’est quand Holmes lui-même arrive à détourner le rat de lui et à le retourner contre le vilain pas beau qui n’a même pas une coloration digne de ce nom… La puissance de la pensée…

Bref, le scénario a des rat…és et cela vous dégoût…rat (« rat d’égout », elle est bonne !) de cette Untold Story qui est d’un ennui rare et d’une impossibilité physique, hormis une bonne radiation des rats par la centrale de Tchernobyl (avec 100 ans d’avance).

Pourtant, R.L. Boyer avait écrit un excellent roman sur cette Untold Story du Rat Géant de Sumatra.

Faudrait que je vous en parle, tiens…

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Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016), Challenge « Polar Historique » de Sharon, Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, Challenge « Victorien » chez Camille, Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda et le Challenge British Mysteries chez My Lou Book.

CHALLENGE - Mois Anglais 2015 SH

Bilan Livresque Mensuel : Juin 2015

BILAN - Minons Groupe bravo - OKEt alors, quoi de neuf en juin ?? Le Mois Anglais, of course ! Mois intense qui m’a permis de sortir quelques romans de ma PAL.

Pas moins de 15 romans lus durant ce mois, ce qui fait que je pulvérise mon score de cette année (difficile de faire mieux), mais pas encore un ancien record qui avait été de 16 ouvrages.

En tout, en comptait les mangas et les ouvrages, j’ai 23 lectures.

Bryanston Mews de Anne Perry (ICI) portait sur le mois de mai, mais posté pour juin et le début du mois anglais. Ayant été comptabilisé dans le Bilan Livresque de Mai, il ne compte pas pour celui de Juin (mais entre dans le Bilan du Mois Anglais… vous suivez ??).

Un petit manga pour débuter le mois Anglais et la suite du match de criquet ainsi que de l’enquête de Ciel et de Sebastian : Black Butler – Tome 17 de Yana Toboso (ICI).  Toujours une plaisir de les retrouver. La conclusion de leur affaire ainsi que le début de la suivante sera pour Black Butler – Tome 18 de Yana Toboso (ICI).

Mon autre vice étant Jack The Ripper, il était normal que je le sorte de ses ruelles sombres afin de le faire participer au Mois Anglais ! C’est chose faire avec ce roman américain qui nous raconte le plus anglais des serial-killer dans  La nuit de l’Éventreur de Robert Bloch (ICI).

Du demi-teinte avec le pourtant très attendu Am Stram Gram de M. J. Arlidge (ICI). Un coupable qu’on sort d’un chapeau, moi, je suis contre !

Enquêtes de Sherlock Holmes de Komusubi Haruka (ICI) est un autre manga qui se laisse découvrir… Ses points faibles étant certains dessins de profil et le fait que, malgré son titre « Les classiques en manga », l’histoire s’éloigne assez fort du récit canonique !

Sherlock Holmes – Volume 1 de Ishinamari et Ishikawa (ICI) est aussi un manga, mais un gros volume et j’ai plus apprécié les dessins et le récit que dans le précédent. Les auteurs s’éloignent moins des récits de Conan Doyle et ce fut un plaisir de le lire.

Petite plongée encore plus loin dans le temps puisque nous allons en 1780, enquêter avec un médecin légiste. Meurtre à Oxford de Tessa Harris (ICI) fut une belle surprise.

Les tragédies du ghetto de Zangwill (ICI) ne m’ont pas emballées du tout… Impression que le 4ème de couverture était erroné ou qu’il concernait une autre édition.

Les énigmes de Sherlock Holmes par le Dr John Watson (ICI) furent une cruelle déception aussi. Le design de l’ouvrage est superbe, les illustrations aussi, mais les énigmes ont plus de la science que des énigmes policières.

Un autre ouvrage sur mon vice premier, ouvrage que j’avais déjà lu il y a quelques années mais sans prendre la peine d’en faire une fiche. C’est chose faite pour Sherlock Holmes – De Baker Street au grand écran de Natacha Levet (ICI) qui est un livre pour tout les holmésiens ou tout ceux qui voudraient en savoir plus sur le locataire du 221b.

Yvan dira que je suis monomaniaque, mais dans un Mois Anglais sans les ruelles sordides de  Whitechapel en 1888, c’est pas un mois Anglais ! Le roman de Sarah Pinborough (ICI) ne s’attarde que très peu sur Jack mais met sous les projecteurs un autre tueur qui a sévit en même temps que l’autre : le tueur au torse.

Une belle découverte faite avec ce personnage majeur, mais non présent physiquement qu’est Rebecca. Daphné du Maurier (ICI) a réussi le pari de nous faire aimer un personnage sans nom et de nous donner envie de nous promener dans le parc de Manderley…

Puisque j’avais bien aimé Daphné du Maurier et le film d’Hitchcock, autant se faire plaisir en découvrant Les oiseaux en version papier (ICI). Plus huis-clos que le film, plus court aussi et une fin qui laisse tout ouvert.

Pour une fois qu’un dico sur Holmes ne me déçoit pas, ça mérite d’être souligné ! Le dico Sherlock Holmes de Baudou / Gayot (ICI) convient plus aux holmésiens mais ne déplairait pas aux non-initiés qui voudraient en savoir un peu plus.

Depuis le temps que je me disais que je devais lire le premier tome que Michaël Mention à consacré au tueur du Yorkshire ! Après avoir lu la suite, il me tardait de commencer par le début, Sale temps pour le pays (ICI), et je ne regrette qu’une chose, c’est d’avoir autant trainé.

Grosse déception pour Sherlock Holmes – Détective consultant de Bastardi-Daumont (ICI) qui n’a pas répondu à mes attentes au vu de ses fautes multiples. Pourtant, c’est un bien bel ouvrage, mais je le déconseille à ceux qui voudraient apprendre des choses sur Holmes, il retiendrait des dates erronées ou des noms mal orthographiés.

La LC du mois avec Stelphique fut vite trouvée : nous possédions toutes deux le roman qui sentait le souffre Jack l’Éventreur, affaire classée de Patricia Cornwell (ICI). En vue d’un démontage en règle, nous l’avons lu, nous nous sommes accrochées toutes les deux et tant bien que mal, nous sommes arrivées au bout du roman et ensuite… On l’a cassé !!!

Quelque chose de pourri au royaume d’Angleterre de Robin Cook (ICI) ne pas du tout emballé. Cette dystopie a un départ fort lent, des personnages auxquels on ne s’attache pas du tout, bref, moi qui aime cet auteur, sur ce roman là, on ne sera pas copains.

La dernière victime de Emmanuel Ménard (ICI) était dans mon tas à lire pour le mois, mais je ne savais si je le sélectionnerais ou pas. J’avais envie d’un truc court et comme je n’avais pas encore ma dose de Jack The Ripper, j’ai ouvert ce court roman qui m’a bien régalé !

1974 de Davis Peace (ICI) fut aussi une déception ! Le premier tome du Red Riding Quartet ne m’a pas plu : phrases trop courtes, langage simpliste, personnage principal à flinguer.

Le film devrait sortir bientôt, mais j’ai eu envie de découvrir le livre avant : Les abeilles de Monsieur Holmes de Mitch Cullin (ICI) s’attaque à truc assez fort et un peu tabou chez bon nombre d’holmésiens : la vieillesse de Holmes. Pas celle de 60-70 ans, mais celle de plus de 90 ans, avec des trous de mémoires…

Lundi mélancolie de Nicci French (ICI) trainait lui aussi sur mes étagères et le Mois Anglais tombait on ne peut mieux ! Ce n’était pas une découverte, ayant déjà lu ce duo d’auteurs, mais je découvrais cette nouvelle série avec Frieda et j’ai bien aimé.

On met les bouchées doubles et sur le fil, j’ai réussi à lire L’inconnue de Blackheath (ICI) de Anne Perry, son avant-dernier, celui des LC avec la troupe à Bianca. Plus policier que politique, néanmoins, j’ai apprécié, surtout la grande nouvelle que l’auteur nous a réservée.

Bilan Livresque Juin 2015 : 23 ouvrages lus -> 4 mangas, 15 romans et 4 ouvrages dédiés à mon vice (Sherlock Holmes, pour ceux qui débarqueraient).

  1. Black Butler – Tome 17 : Yana Toboso
  2. Bryanston Mews : Anne Perry (débuté le 29 mai – compte pas)
  3. La nuit de l’Éventreur : Robert Bloch
  4. Black Butler – Tome 18 : Yana Toboso
  5. Am Stram Gram : M. J. Arlidge
  6. Enquêtes de Sherlock Holmes : Komusubi Haruka
  7. Sherlock HolmesVolume 1 : Ishinamari / Ishikawa
  8. Meurtre à Oxford : Tessa Harris
  9. Les tragédies du ghetto : Zangwill
  10. Les énigmes de Sherlock Holmes : Dr John Watson
  11. Sherlock Holmes – De Baker Street au grand écran : Natacha Levet
  12. Whitechapel : Sarah Pinborough
  13. Rebecca : Daphné du Maurier
  14. Les oiseaux : Daphné du Maurier
  15. Le dico Sherlock Holmes : Baudou / Gayot
  16. Sale temps pour le pays : Michaël Mention
  17. Sherlock Holmes – Détective consultant : Bastardi-Daumont
  18. Jack l’Éventreur, affaire classée : Patricia Cornwell
  19. Quelque chose de pourri au royaume d’Angleterre : Cook (II)
  20. La dernière victime : Emmanuel Ménard
  21. 1974 : Davis Peace
  22. Les abeilles de Monsieur Holmes : Mitch Cullin
  23. Lundi mélancolie : Nicci French
  24. L’Inconnue de Blackheath : Anne Perry

BILAN - Minion Butt - Gif

Le Mois Anglais is dead for one year… See you tomorrow – I’ll be back !!

CHALLENGE - Mois Anglais 2015 Minions - OKCHALLENGE - Mois anglais 2015 flag

♫ Voilà, c’est fini
Nos deux mains se desserrent de s’être trop serrées ♪
♪ La foule nous emporte chacun de nôtre côté
C’est fini…hum c’est fini ♫
[Voilà C’est Fini – Jean-Louis Aubert]

Ben oui, le Mois Anglais est terminé et j’oscille entre le burn-out – pour le boulot abattu durant le mois – et la déprime – parce que c’est terminé !!

Je remercie les trois gentilles organisatrices Titine, Lou et Cryssilda pour leur super challenge dont c’était ma troisième participation.

Pour rappel, ma première participation (2013) le fut à l’insu de mon plein gré puisque Titine, sans se douter le moins du monde qu’elle ouvrait la porte de la bergerie au loup, m’avait inscrite d’office parce que je n’avais pas envie de participer…

Juste pour l’ennuyer, j’avais sorti la grosse artillerie : 36 billets en juin 2013 !

Lors de ma deuxième participation (2014), ce n’est pas moins de 62 billets pour le Mois Anglais de juin 2014 que j’avais posté.

Allais-je faire mieux ? Non, impossible, je n’étais pas en récup, pas en vacances annuelles non plus durant mon adoré mois de juin, donc : pas de folie, mais fallait que je fasse mieux que 2013…

Pari réussi ?

Après 378 tasses de café serrés, des litres et des litres de thé, des tas de cafés glacés, des massages des épaules et des doigts par Chouchou car, à force de pianoter, j’avais des crampes, après des heures d’affalement dans le canapé pour visionner (ou revisionner) des films, des séries et après des heures de lecture dans les transports en commun et bien tard le soir, je peux vous dire ceci : JE SUIS MORTE !!

11707540_1770004986559219_2368948373760653226_nMais je suis contente d’avoir participé afin de pourrir la vie de ma Titine !

Ce que je voulais lire (liens et noté dans ordre de publication ) et ce que j’ai ajouté en cours de route et qui n’était pas prévu (+) : 41 fiches dont 15 romans !

  1. Black Butler – Tome 17 : Yana Toboso [Manga]
  2. Bryanston Mews : Anne Perry [LC – ROMAN]
  3. La nuit de l’Éventreur : Robert Bloch [ROMAN]
  4. Black Butler – Tome 18 : Yana Toboso [Manga]
  5. Am Stram Gram : M. J. Arlidge [ROMAN]
  6. Imitation Game : Morten Tyldum [FILM]
  7. Enquêtes de Sherlock Holmes : Komusubi Haruka [Manga]
  8. Sherlock HolmesVolume 1 : Ishinamari / Ishikawa [Manga]
  9. Meurtre à Oxford : Tessa Harris [ROMAN]
  10. Les tragédies du ghetto : Zangwill [ROMAN]
  11. Le crime était presque parfait : Film d’Alfred Hitchcock [FILM]
  12. Les énigmes de Sherlock Holmes : Dr John Watson [Jeu]
  13. Sherlock Holmes – De Baker Street au grand écran : Natacha Levet [Étude]
  14. Sherlock Holmes : Filmographie [ARTICLE] (+)
  15. The Hound Of The Baskervilles (1959) : de Terence Fisher [FILM]
  16. Whitechapel : Sarah Pinborough [ROMAN]
  17. Rebecca : Daphné du Maurier [LC – ROMAN]
  18. Elephant Man : Film de David Lynch [FILM]
  19. Les oiseaux : Daphné du Maurier [ROMAN]
  20. Sherlock Holmes – Granada : The naval treatry [Série]
  21. Le dico Sherlock Holmes : Baudou / Gayot [Étude]
  22. Le secret de la pyramide : de Barry Levinson [FILM]
  23. Sale temps pour le pays : Michaël Mention [ROMAN]
  24. Sherlock Holmes – Détective consultant : Bastardi-Daumont [Étude]
  25. Jack l’Éventreur, affaire classée : Patricia Cornwell [LC – ROMAN]
  26. Qque chose de pourri au royaume d’Angleterre : Cook (II) [ROMAN]
  27. Sherlock Holmes – Granada : The solitary cyclist [Série]
  28. The Hound of the Baskervilles (1972) : de Barry Crane [FILMS] (+)
  29. La dernière victime : Emmanuel Ménard [ROMAN] (+)
  30. Whitechapel – Saison 2 [Série]
  31. 1974 : Davis Peace [ROMAN]
  32. Les abeilles de Monsieur Holmes : Mitch Cullin [ROMAN] (+)
  33. Sherlock Holmes – Granada : The copper beeches [Série]
  34. La vie privée de Sherlock Holmes : Film de Billy Wilder [FILM]
  35. Sherlock Holmes – Granada : The greek interpreter [Série]
  36. S.H attaque l’Orient Express : de Herbert Ross [FILM]
  37. Lundi mélancolie : Nicci French [ROMAN]
  38. Jack l’Éventreur sur la toile : ça déchire ! [ARTICLE] (+)
  39. Jack The Ripper : de Jesús Franco (1976) [FILMS] (+)
  40. Les mystères de Londres : de Rachel Goldenberg [FILMS] (+)
  41. L’Inconnue de Blackheath : Anne Perry (+)

Ceux que je voulais lire mais que je n’ai pas su :

  1. 1977 : David Peace [ROMAN – NON LU]
  2. Rouge ou mort : David Peace [ROMAN – NON LU]
  3. Une étude en soie : Emma Jane Holloway [ROMAN – NON LU]
  4. Un nom pour l’Éventreur : Russel Edwards [ROMAN – NON LU]
  5. Sombre mardi : Nicci French [ROMAN – NON LU]
  6. Maudit mercredi : Nicci French [ROMAN – NON LU]
  7. Terrible jeudi : Nicci French [ROMAN – NON LU]
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— Non, Sherlock, le english month est terminé !! — Damned ! Déjà ??

Bon, ben, c’est pas tout ça, mais là, je pense que je vais prendre un peu de repos parce que le mois anglais, ça use !
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L’Inconnue de Blackheath : Anne Perry [Charlotte et Thomas Pitt 29]

Titre : L’Inconnue de Blackheath                                         big_3-5

Auteur : Anne Perry
Édition : 10/18 (2014)

Résumé :
En 1897, alors que la Grande-Bretagne est lancée dans une course à l’armement, l’inspecteur Pitt doit trouver celui qui a sauvagement tué puis défiguré une jeune femme ressemblant fort à la servante du haut fonctionnaire Dudley Kynaston.

Derrière ce meurtre sanglant, chercherait-on à atteindre cet expert du gouvernement détenteur de nombreux secrets sur la stratégie navale britannique ?

Tandis que d’autres meurtres surviennent, Pitt aura besoin de tout le secours de Charlotte et de sa sœur Emily, dont le mari vient d’obtenir un siège de député au Parlement.

Critique : 
Une femme de chambre qui s’enfuit dans la nuit noire et obscure ne vaut pas la peine que l’on ouvre une procédure. Sans aucun doute était-ce pour une aventure qu’elle a fait le mur, la petite raclure.

Si ladite femme de chambre (ou bonne) est retrouvée morte deux semaines plus tard, le personnel aura le cafard, car un salopard aura fait tomber la petite dans un traquenard et le policier se fera flemmard.

Mais si le corps retrouvé est horriblement mutilé, défiguré et que son patron est haut placé, alors, va falloir s’activer ! D’une banalité, on passe à une tragédie compliquée.

— Une femme de chambre qui s’enfuit avec son amant c’est dérangeant, néanmoins cela n’a rien d’exceptionnel, reprit-elle. Je crois en avoir perdu au moins trois de cette manière, voire quatre, si j’y ajoute une fille de cuisine. En revanche, une femme battue à mort et laissée en pâture aux animaux dans un lieu public, voilà qui est à la fois grotesque et tragique.

— Dans cette affaire, le banal le dispute à la tragédie.

Dudley Kynaston, employeur de Kitty, la disparue retrouvée morte non loin de chez lui, est un haut fonctionnaire qui travaille pour la « britannique navale ».

Voilà une enquête épineuse pour Thomas Pitt car si on pose trop de questions, on éveille les soupçons chez les autres, sans parler des interrogatoires qui n’ont rien de ceux vu dans le roman « 1974 » où c’était à coup de seau de merde lancé à la tête du suspect.

Ici, faut mettre des gants et trouver les réponses aux questions « Qui ? Pourquoi ? Comment ? Quand ? Quoi ? Où ? ».

Va falloir prendre l’enquête par le bon bout, les amis ! Heureusement que Thomas Pitt peut compter sur Stocker, son assistant, sur Narraway, son ancien chef, sur Lady Vespasia, la grande-tante et un peu sur Charlotte, sa femme, bien qu’elle soit moins présente dans les enquêtes.

Je me suis régalée avec ce roman où tout n’est que mystère depuis la fuite de Kitty et depuis l’arrivée de deux cadavres de jeunes filles, mutilés, et déposées non loin de chez Kynaston. Mais pourquoi a-t-elle fui ? Mystèèèère…

Emily, la petite sœur de Charlotte, est plus présente dans ce tome et j’ai bien aimé de la voir évoluer vers la quarantaine, avec sa crise, ses angoisses, ses questions, sa peur de devenir transparente dans les soirées.

— Nous tenons la lumière pour acquise, jusqu’au moment où elle s’éteint. Vous êtes accoutumée à tourner le robinet pour avoir de l’eau. Vous avez oublié ce qu’il en est d’aller en chercher au puits.
Emily haussa les sourcils.

— Vous pensez que je me sentirais mieux en allant au puits ?
— Pas du tout. En revanche, si vous le faisiez plusieurs fois, tourner le robinet aurait certainement cet effet.

Dommage que les deux sœurs ne puissent plus aller sortir les vers hors du nez des vieilles rombières buveuse de thé.

Par contre, j’avais trouvé le coupable avant Pitt et son équipe (mais pas le mobile) et je ne comprends pas comment il leur a fallu autant de temps pour trouver le colonel Moutarde avec le chandelier dans la véranda !

Du mystère, des secrets, des trucs louches bien cachés et des corps qui font leur apparition pour dérouter tout le monde. Et les cadavres en déroutent, ça me rappelle une autre aventure !

Tout compte fait, l’habit de chef de la Special Branch sied à ravir à notre Thomas Pitt qui comprend petit à petit comment jongler avec les multiples rouages de l’espionnage et sait se comporter comme un parfait petit agent 007.

Ses triomphes étaient voués à demeurer secrets, tandis que ses échecs seraient désastreusement publics.

Je ne sais pas si c’est parce que ce tome est l’avant-dernier (pour le moment), mais j’ai trouvé que certains personnages se mettaient un peu plus à nu et cela m’a donné de l’émotion.

Il tendit la main par-dessus la nappe blanche et la posa sur la sienne, très doucement, mais avec trop de force pour qu’elle puisse se dégager.
— Croyiez-vous réellement que j’allais vous demander de le faire ? Je vous en prie, accordez-moi plus de sensibilité et plus d’affection à votre égard !

Cet épisode mettra aussi en avant l’exploration des « petits travers de la société victorienne » en abordant les naissances « avec ou sans » cuillère en or dans la bouche… Qui fait que selon votre rang, vous aurez accès, ou pas, à des postes importants, sans que l’on tienne compte de votre compétence.

— On ne peut pas confier un poste aussi important à quelqu’un en vertu de son seul nom.

Un bon moment de lecture remplit d’interrogations.

Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, d’une LC chez Bianca, le Challenge « Victorien » chez Camille et du Mois Anglais (Juin 2015) chez Titine, Lou et Cryssilda (dernière fiche).

Sir Arthur Conan Doyle’s Sherlock Holmes – Les mystères de Londres [FILMS]

Sherlock Holmes : Les Mystères de Londres (Sir Arthur Conan Doyle’s Sherlock Holmes) est un film américain de Rachel Goldenberg sorti directement en DVD en 2010.

C’est un mockbuster, c’est-à-dire un film à petit budget espérant capitaliser sur le succès du film homonyme de Guy Ritchie, sorti peu de temps auparavant.

C’est le second film produit par la société Asylum à s’inspirer des écrits d’Arthur Conan Doyle, après King of the Lost World.

Une fois qu’il fait humide, mon brushing est foutu… Mes cheveux crollent tout seuls…

1. Synopsis :

C’est le Blitz à Londres en 1940. Un docteur John Watson âgé et malade raconte à son infirmière l’histoire de son enquête la plus complexe avec Sherlock Holmes, qu’ils ont tous les deux juré de ne jamais raconter au public ni adapter dans une des fameuses histoires de Watson.

Le Coronet, un navire transportant l’or des impôts de la couronne est attaqué et détruit par une pieuvre géante.

L’or disparait mystérieusement de l’épave. Sherlock Holmes et Watson se rendent sur la côte afin de mener l’enquête, officiellement confiée à l’inspecteur Lestrade.

Durant ce temps, un jeune homme est tué par un tyrannosaure dans Whitechapel.

De retour à Londres, Holmes, après avoir lui-même échappé à l’attaque du tyrannosaure dans Hyde Park et avoir analysé les traces, en arrive à la conclusion que les monstres sont artificiels et construits par un génie criminel.

Au terme de son enquête, Sherlock Holmes découvre que tous ces évènements ne sont que les signes avant-coureurs de la terrible vengeance de Jack Talons-à-Ressort visant non seulement à assassiner la reine Victoria mais à détruire Londres.

Le tout en faisant porter le chapeau à l’inspecteur Lestrade avec lequel le génie criminel a un vieux compte à régler.

sherlock_holmes_mysteres_londres_022. Fiche technique :

  • Titre original : Sir Arthur Conan Doyle’s Sherlock Holmes ; Sherlock Versus Monsters (diffusion télé)
  • Titre français : Sherlock Holmes : Les Mystères de Londres
  • Réalisation : Rachel Goldenberg
  • Scénario : Paul Bales, d’après les personnages de Conan Doyle
  • Musique : Chris Ridenhour
  • Société de production : The Asylum Home Entertainment
  • Pays d’origine : États-Unis
  • Format : Couleurs – 35 mm – 1,78:1 – Dolby Digital
  • Durée : 89 minutes
  • Dates de sortie : 26 janvier 2010 ; France : 7 août 2012

3. Distribution :

  • Ben Syder (VF : Gérard Malabat) : Sherlock Holmes
  • Gareth David-Lloyd (VF : Cyrille Monge) : le docteur John Watson
  • Dominic Keating : Thorpe Holmes
  • William Huw : Lestrade
  • Elizabeth Arends : Anesidora Ivory
  • David Shackleton : le docteur Watson âgé
  • Rachael Evelyn : Lucy Hudson
  • Neil Williams : Phineas Stiles
  • Dylan Jones : Grolton
  • Chris Coxon : John Poole
  • Kate Thomas : Sally Fassbinder
  • Iago Patrick McGuire : Lees

Ce que j’en ai pensé :
Lorsque mon homme m’avait signalé (mi-2011) un autre film avec Sherlock Holmes, étiqueté sur le Net comme le « Sherlock Holmes 2 » j’avais accouru vers lui pour découvrir la fiche dudit film.

Une arnaque dans le titre, j’aurais dû m’en douter, le second film de Ritchie étant encore loin d’être annoncé. Malgré tout, ne le connaissant pas, je l’ai donc téléchargé (oui, en Belgique, pas de loi Hadopi).

Dès les premières images visionnées, je m’étais dit « mais où suis-je tombée? ».

Le pire, c’est que j’ai essayé de le revisionner pour le Mois Anglais 2015, mais je vous le dit de suite, ce fut impossible ! Mes mains se serraient convulsivement, mes yeux se fermaient pour ne pas revoir ce spectacle et pour finir, n’étant pas masochiste, j’ai arrêté le visionnage pour ne pas vomir mon quatre heures. Le voir une fois, c’était déjà bon.

Malgré tout, ce cauchemar ambulant m’a marqué et je m’en souviens encore, dans les détails, même !

Au début, nous avons la ville de Londres sous les bombardements de la seconde guerre mondiale. Watson est un vieux croulant et notre brave docteur dicte à une infirmière une enquête à laquelle il a participé avec Sherlock Holmes.

Flash-back… Dès les minutes suivantes, j’ai ouvert grand mes yeux d’ébahissement : une espèce de Kraken qui, à l’aide de ses monstrueuses tentacules engloutissait un navire ! Tiens, serait-ce un crossover avec « Pirates des Caraïbes » ??

Je ne m’étendrai pas sur le docteur Watson (il n’est pas du tout sexy, l’acteur qui le joue), empâté comme un veau trop gras, encore moins sur l’acteur qui joue le rôle de Holmes (un mauvais Holmes, en plus, pas crédible pour deux sous) et qui m’énervait prodigieusement !

Aurais-je rêvé où Holmes est plus petit que Watson, dans le film ? En effet, ils ont choisi un nain pour jouer le rôle d’un détective de 1,80m ! L’acteur mesure 1,73m seulement. Quand je suis de mauvais poil, je chicane sur les détails.

Holmes n’a aucune considération pour Watson, en plus. Je m’explique.

Lorsqu’ils se trouvent sur une falaise, en train d’observer d’en haut l’épave du bateau coulé, Holmes demande à Watson de descendre le long de la falaise, alors que c’est dangereux et que le Holmes canonique n’aime pas faire prendre des risques à Watson (dans « Le ruban moucheté », Holmes avait des scrupules à avoir entraîné Watson dans cette histoire, car elle était dangereuse).

Seul leur guide s’occupe de la corde, Holmes s’en moquant totalement et au final, la corde s’use sur la pierre et elle menace de se rompre.

Passons aussi sur l’espèce de T-Rex miniature qui s’attaque à une prostituée… Je n’ai toujours pas compris pourquoi il avait épargné l’homme qui se trouvait là aussi. Dommage que je n’ai pas eu droit à ma scène culte de « Jurrasic Park » (le vieux) quand le T-Rex arrachait de sa grande gueule, les chiottes… Là, au moins, j’aurais ri un peu…

Même après avoir eu les explications finales, je sais pertinemment bien qu’il était impossible d’arriver à un aussi beau résultat à cette époque.

Lestrade ? Il parle un peu trop du frère de Holmes et on se demande parfois ce qu’il fait non loin d’un endroit où le dino est apparu subitement.

Que vous dire de plus sans trop en dévoiler ?

On se doute chez « QUI » Holmes va tomber, mais je m’étais trompée dans le choix du prénom. J’avais pensé à M, mais pas à celui dont vous pensez. La famille est plus grande que celle du canon…

Que dire de cet espèce d’Iron Man de méchant ? Totalement absurde !

Son âme damnée ? Même madame Tussaud n’est jamais arrivée à un tel résultat. Impossible, vous dis-je. Sauf en science-fiction…

Non, trop de fantastique ! Même si l’auteur voulait faire un petit clin d’oeil aux mondes perdus, ça ne passe pas.

Trop de choses totalement impossible pour l’époque. En me souvenant des premiers essais des aviateurs et en ayant vu la plupart chuter avec leurs appareils, je me demande comment le « vilain pas beau qui en veut à la terre entière » parvient à le faire décoller et voler, vu la masse !

Au fait, Holmes s’appelle en fait « Robert », mais à la fin, il décide de changer son prénom en « Sherlock » pour que le monde le retienne mieux.

Non, un nanar de la pire série B, surtout après l’excellent film de Ritchie, ça fait mal. J’avais perdu mon temps à l’époque.

Oui, j’avais tout regardé à ce moment-là, mais je vous jure que ça avait été pénible. Cette fois-ci, j’ai manqué de courage pour le revisionner, mais bon, un corps couvert de pustules due au film, ça fait mauvais genre en vacances.

Un conseil ? Fuyez ce film, pauvres fous ! What the FUCK ????

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Challenge « Victorien » chez Camille, Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict et le Mois Anglais (Juin 2015) chez Titine, Lou et Cryssilda.

CHALLENGE - Mois Anglais 2015 Minions - OKchalle11

« Jack The Ripper » de Jesús Franco (1976) [FILMS]

Jack l’Éventreur (Jack the Ripper) est un film germano-suisse réalisé par Jesús Franco sorti en 1976.

  • Titre : Jack l’Éventreur
  • Année : 1976
  • Réalisateur : Jesús Franco
  • Genre : Horreur
  • Musique : Walter Baumgartner
  • Scénario : Jesus Franco et Jean-Claude Carrière
  • Durée : 92 min

1. Synopsis :

Le Dr. Dennis Orloff est un médecin respecté de tous, à la générosité qui semble être sans limite.

Pourtant, derrière ce parfait exemple de la société civilisée, se cache un redoutable tueur en série, connu sous le nom de Jack l’Éventreur, qui tue et démembre brutalement des filles de joie, afin de… [No spoiler].

2. Distribution :

  • Klaus Kinski : Dr Dennis Orloff / Jack l’Éventreur
  • Josephine Chaplin : Cynthia
  • Andre Mannkopff : Inspektor Selby
  • Herbert Fux : Charlie, the Fisherman
  • Lina Romay : Marika Stevenson
  • Nikola Weisse : Frieda
  • Ursula von Wiese : Miss Higgins
  • Hans Gaugler : Mr. Bridger, the blind man
  • Francine Custer : Sally Brown, first victim
  • Olga Gebhard : Ms. Baxter
  • Angelika Arndts : Ms. Stevenson
  • Peter Nüsch : Sergeant Ruppert
  • Esther Studer : Jeanny, second victim
  • Regine Elsener : Blondy
  • Lorli Bucher : Lulu
  • Mike Lederer : Coach Driver
  • Otto Dornbierer : Charlie’s friend

3. Anecdotes :

Ce film a été tourné sans son, les acteurs pouvaient jouer dans la langue qui leur était le plus facile, selon leur nationalité. La post-synchronisation s’est donc faite après.

C’est la langue allemande qui a été faite en premier, donc la version originale est considérée comme étant la version allemande, bien que les mouvements de lèvres des acteurs ne soient pas plus exacts avec les dialogues que les version anglaises et françaises faites ensuite.

Klaus Kinski a doublé lui-même les versions allemande et anglaise, pour son rôle.

Ce que j’en ai pensé :
— Non mais allo quoi ?? On a gâché de la pellicule pour réaliser ce film ?

Seriously ? Voilà ce qui s’appelle gâcher du matériel et faire perdre son temps aux gens…

Là, je peux le dire, je viens de regarder LE nanar du mois Anglais, Ze nanar on Jack The Ripper.

J’ai aussi dans ma manche Ze nanar of Sherlock Holmes, mais bon, celui-là c’était un second visionnage, ici, c’est le premier et ça fait mal aux yeux.

Bon, d’entrée de jeu, Jack a déjà frappé… On commence le film avec une pute saoule qui refuse de faire crac-crac avec un monsieur portant un costume noeud-pap… parce que pour une guinée, c’est non !

Nous savons (ceux qui ont suivi mon travail sur Jack en juin 14) qu’en 1888, les prostituées touchaient en moyenne 6 pences pour faire trembler les genoux de leur client…

Elle refuse une guinée ?? Valeur de la guinée ?

Parenthèse culturelle : certes, la guinée a été retirée de la circulation en 1817 pour être remplacée par le souverain, mais malgré tout, le terme guinée continue à être utilisé durant le XIXe siècle pour exprimer un montant de 21 shillings, soit une livre et un shilling (ou un souverain et un shilling).

Le penny, au pluriel pence pour la somme d’argent ou pennies pour les pièces elles-mêmes, est une pièce en bronze valant 1/12 de shilling (1/240 de livre). La pute refuse une passe qui rapporte en temps normal 6/12 de shilling alors qu’on lui propose 21 shillings ?? Impensable ! Fin de la touche culture.

L’homme bien habillé qui sort du pub un peu louche ? Irréaliste !

La prostipute habillée proprement, avec des vêtements même pas rapiécés ? Jamais vu ! Des dents si blanches qu’elles pourraient tourner dans une pub pour Ultrabright ?? N’importe nawak !

Que voilà des prostituées bien vêtues !!

Les décors sont cheap, les endroits qu’elle traverse trop bourgeois pour une pute de Whitechapel, la musique est à chier aussi.

L’agression de cette pute ? Les vêtements sont déchirés plus rapidement que si c’était ceux utilisé par Arturo Brachetti lors d’un de ses shows.

L’agresseur, bien habillé, la transporte via une barque dans un autre endroit où une complice le reçoit, l’appelant « docteur ». Peu de sang, sur le sac… et on s’en débarrassera, après découpage intégral, dans la flotte.

Ne cherchez pas de point commun avec le véritable Jack, ni avec ses crimes, parce que nous en sommes trèèèèèèès loin.

L’inspecteur qui mènera l’enquête ne mérite pas le nom d’acteur parce qu’il a trois expressions faciales sur le visage. Et encore, je suis large en disant 3 !

La plupart des « acteurs » (peut-on les désigner ainsi ??) fournissent le minimum syndical, donnent l’impression qu’ils sont là par hasard et ça ajoute de l’horreur dans ce film qui ne volera jamais plus haut que le derrière d’un mollusque.

L’inspecteur est celui de gauche, bein entendu !

Klaus Kinski est minable dans le rôle, lui aussi… Pourtant, il a la gueule de l’emploi pour camper un Jack l’Éventreur correct, mais lui aussi donne l’impression d’être ailleurs et passe totalement à côté du personnage.

Même pas un grain de folie à donner à son personnage, comme Heath Ledger le fit avec une interprétation magistrale du Joker dans Batman.

Ses dialogues en sont sans doute la cause, parce que entre les trois mots qu’il balance à sa logeuse où à ses malades, tous des indigents qui ne paient pas, on ne peut pas dire qu’il ait aussi de quoi nous éblouir.

Le scénariste et le dialoguiste devaient être eux aussi au minimum syndical… Un tueur de putes la nuit qui soigne les pauvres le jour, ça fait très Dr Jekyll et Mr Hyde.

On touche le fond aussi avec le témoin aveugle du meurtre de Sally Brown… Il est aveugle, donc, son odorat et son ouïe est plus développée que les nôtres. Je ne discute pas.

Mais, rien qu’en sentant l’odeur qui se dégageait du meurtrier et en écoutant ses halètements, le Gilbert Montagné de la rue nous la joue « profiler » et nous dresse un de ces portrait psychologique de l’assassin que même ceux d' »Esprits Criminels » n’oseraient pas faire sous peine de se faire lyncher.

Des odeurs de belles étoffes, odeurs de plantes rares… Il sent même ses irradiations… L’homme qui tue les putes n’est pas un sadique, mais il a aussi un grand cœur.

Si l’homme avait pété, l’aveugle nous aurait dit ce qu’il avait mangé il y a 3 semaines et donné ses bulletins scolaires pour le même prix.

— Quand j’étais jeune et que mes parents voulaient me punir, ben ils changeaient tous les meubles de place, les salauds !

Hé, partez pas encore, je vais aussi vous parler de cette poursuite interminable entre « Jack » et une prostituée dans des bois où il fait clair comme en plein jour avec des tonnes de fumée artificielle dans les arbres…

Bon, là au moins, ils n’ont pas oublié d’ajouter le brouillard, parce qu’après le premier meurtre vu par le téléspectateur, une vieille rombière, témoin du meurtre, dit qu’elle avait pas bien vu avec tout le brouillard, hors nous, on n’avait pas de brouillard !!

Bref, la pute, il la poignarde (scène horriblement filmée), lui arrache les vêtements aussi facilement que si c’était du papier tout fin, la viole debout contre un arbre, vous voyez même les soubresauts du bassin de monsieur qui copule avec la dame sans lui demander son autorisation.

— T’as d’beaux nichons, tu sais !

Le must est encore à venir ! Par miracle, elle survit assez longtemps pour arriver jusqu’à l’antre de Jack l’Éventreur.

Elle ne décédera qu’après s’être fait enlever un nichon par ce bon vieux Kinski qui nous la joue Nip/Tuck…

Tout cela étant naturellement mal joué, mal filmé, mal musicalisé, pas effrayant du tout et encore moins captivant.

Le film oscille sans cesse (et en dents de scie) entre la violence, le côté gore des meurtres ou les scènes de cul…

Une fois de plus, comme en cuisine, le dosage de ces ingrédients est à calculer pour ne pas devenir ad nauseam.

Le mobile des meurtres est à hurler de rire, rien n’est cohérent dans ce film (vêtements pas d’époque, des dents trop blanches, des taches sang couleur rouge mais jamais sombre, du brouillard de merde, acteurs, personnages…).

Coup de poignard final ?
Jack l’Éventreur, version Jesús (mais j’avale pas) Franco, est, pour le moment, l’un des plus médiocres films sur le célèbre meurtrier de Whitechapel.

N’ayant pas encore tout vu, tout est encore de l’ordre du possible, bien que je me demande s’il est vraiment possible de tomber encore plus bas que cette merde.

Tapez-vous la version des Frères Hughes, « From Hell » avec le bô Johnny Deep  ou faites vous offrir celle – un peu moins connue – mais très bien faite de David Wickes, « Jack l’Eventreur », avec Michael Caine dans le rôle d’Abberline (un téléfilm en deux volets).

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Challenge « Victorien » chez Camille, Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et le Mois Anglais (Juin 2015) chez Titine, Lou et Cryssilda.

CHALLENGE - Mois Anglais 2015 Minions - OK

Jack l’Éventreur sur la toile : ça déchire !

[Article réalisé dans le cadre du challenge le Mois Anglais (Juin 2015) chez Titine, Lou et Cryssilda].

Jack l’Éventreur, qui terrorisa le quartier de Whitechapel – East End – en 1888, a inspiré une multitude d’œuvres de fiction.

Mon second vice se retrouve mentionné dans des romans, des nouvelles, des bandes dessinées, des jeux vidéo, des chansons, des pièces de théâtre, des opéras, des séries télévisées, des films et des jeux de société.

Bref, autant de succès que mon vice premier : Sherlock Holmes !

Paraîtrait que les descriptions les mieux connues se trouvent dans le roman The Lodger (1913) de Marie Belloc Lowndes, repris et adapté au théâtre et au cinéma, et dans l’ouvrage Jack the Ripper : The Final Solution (1976) de Stephen Knight.

Celui-ci décrit une hypothétique conspiration impliquant des membres de la franc-maçonnerie (comme par hasard, les Frères Trois Points), la royauté britannique (évidemment, qui dit complot, dit haut pouvoir) et la profession médicale (puisqu’il fut dit aussi qu’il devait être ou médecin, ou chirurgien, ou barbier ou boucher ou dépeceur dans un des nombreux abattoirs du coin).

Cette thèse sera reprise dans plusieurs œuvres dramatiques (Murder by decree, entre autre). Une thèse farfelue, un peu comme celle de madame Patricia…

Les ouvrages de la fin de l’époque victorienne, dont les premières enquêtes de Sherlock Holmes et L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, ont largement inspiré les auteurs, lesquels ont mêlé plusieurs genres où apparaît le tueur en série.

Les ouvrages de science-fiction et d’horreur ont aussi recours à ce personnage parce qu’il est internationalement reconnu comme l’incarnation du Mal.

Puisque je parlais de mon vice premier, Sherlock Holmes apparaît régulièrement aux côtés de Jack l’Éventreur dans les ouvrages de fiction.

Par exemple, l’amusant pastiche de Sherlock Holmes Jack El Destripador (Jack l’Éventreur), écrit en espagnol, paraît peu de temps après les meurtres.

Les deux personnages sont présents dans The Last Sherlock Holmes Story (1978) de Michael Dibdin, A Study in Terror (1966) d’Ellery Queen, Black Aura (1974) de John T. Sladek et Sherlock Holmes and the Royal Flush (1998) de Barrie Roberts.

6da15e0c53-sherlock holmes logo9851OKMais assez parlé de littérature pour aujourd’hui et profitons de la fin de ce Mois Anglais 2015 (*lourds sanglots*) pour passer sur la Toile et parler de Jack vs films !

En cherchant un peu, je me suis rendue compte que, à l’instar de Holmes et de la littérature, le Jack avait beaucoup de films à son actif (mais moins que Holmes) et quelques nanars !

J’en ai visionné certains, d’autres pas, ce qui fait qu’il me reste encore quelques Mois Anglais à remplir de mes deux vices, qu’ils soit télévisuels ou littéraire.

Le roman The Lodger (1913) de Marie Belloc Lowndes inspire cinq films et  contrairement à l’intrigue du roman, le pensionnaire (lodger) traque le tueur en série, ce qui explique son comportement étrange :

  • The Lodger : A Story of the London Fog d’Alfred Hitchcock (1927),
  • The Lodger (1932),
  • The Lodger (1944),
  • Man in the Attic (1953)
  • The Lodger (2009)

L’intrigue de Room to Let (1950) ressemble à celle du roman The Lodger, mais s’inspire plutôt d’une dramatique radiophonique de 1948 conçue par Margery Allingham.

C’est l’un des premiers films d’horreur produit par Hammer Film Productions. Valentine Dyall joue le pensionnaire, le Dr. Fell, qui s’est échappé d’un asile où il a été enfermé pendant 16 ans après avoir commis les meurtres de Whitechapel. La société Hammer sort deux films inspirés de l’histoire du tueur en série en 1971.

Dans La Fille de Jack l’Éventreur, jouée par Angharad Rees, la vedette voit son père tuer sa mère et devient à son tour meurtrière.

Dans Dr Jekyll et Sister Hyde, le Dr Henry Jekyll se transforme en une femme diabolique, Sister Hyde, responsable des meurtres imputés à Jack l’Éventreur.

Dans Terror in the Wax Museum (1973), un meurtrier se déguise en une poupée de cire ressemblant à Jack l’Éventreur.

Jack the Ripper (1958) est un téléfilm de la série The Veil mettant en vedette Boris Karloff dans le rôle d’un clairvoyant qui identifie le tueur en série comme un chirurgien respecté dont la mort a été maquillée pour cacher son internement dans un asile. L’intrigue s’inspire d’un article de 1895 qui rapporte que Robert James Lees a utilisé de prétendus pouvoirs de voyance pour traquer Jack l’Éventreur jusqu’à la maison d’un médecin londonien.

Jack l’Éventreur (1959), produit par Monty Berman et Robert S. Baker sur un scénario de Jimmy Sangster, s’inspire librement de la thèse de Leonard Matters selon laquelle le tueur en série est un docteur vindicatif. Il reprend des icônes de films d’horreur à succès, que ce soit Dracula (1958) ou Frankenstein s’est échappé (1957), en faisant porter à Jack l’Éventreur une cape et un haut-de-forme.

Sherlock Holmes contre Jack l’Éventreur (1965) A Study in Terror (en english) et Meurtre par décret (1979) oppose Sherlock Holmes à Jack l’Éventreur.

Le film A Study in Terror et le roman du même titre d’Ellery Queen, publié en parallèle,, décrivent la famille parfois démente du duc de Shires, où l’histoire d’amour entre l’un des fils et une prostituée sert de prétexte aux meurtres.

Murder by decree (Meurtre par décret), mettant en vedette Christopher Plummer et James Mason en tant que Sherlock Holmes et le docteur Watson, s’inspire beaucoup de la thèse conspirationniste prônée par l’auteur Stephen Knight dans Jack the Ripper : The Final Solution qui affirme qu’un médecin est le tueur en série.

Une partie de l’intrigue est reprise dans le téléfilm Jack l’Éventreur (1988), où Michael Caine joue le rôle de l’inspecteur Frederick Abberline.

Dans le film The Ripper sorti en 1997, Samuel West joue le rôle du Prince Eddy, qui est le tueur.

En 2001, les frères Hughes, s’inspirant de la bande dessinée From Hell, produisent le film du même titre où Johnny Depp joue le rôle de l’inspecteur Abberline.

Même si l’histoire du film s’inspire de la thèse de Knight, le personnage d’Aberline emprunte à la fois des traits de Sherlock Holmes par son remarquable sens de la déduction et sa dépendance aux drogues (Holmes n’était pourtant pas si dépendant que ça !), ainsi que de Robert James Lees par sa clairvoyance et son sens de l’anticipation.

Dieu et mon droit (1972), satire de l’aristocratie britannique, relie cette classe sociale à Jack l’Éventreur. Jack Gurney, 14ème comte de Gurney joué par Peter O’Toole, croit être le tueur en série et commet quelques meurtres.

Le film d’humour noir Deadly Advice (1994) met en vedette Jane Horrocks en tant que tueuse en série qui croit recevoir les conseils des fantômes de meurtriers célèbres. John Mills joue le rôle d’un coiffeur aux manières douces qui est aussi Jack l’Éventreur.

Dans Docteur Folamour, film d’humour noir sorti auparavant, l’un des personnages s’appelle « General Jack D. Ripper », mais le scénario n’explore pas davantage le lien avec le tueur.

Cheeseburger film sandwich est une comédie parodique sortie en 1987 dans laquelle le monstre du Loch Ness se déguise en Jack l’Éventreur.

Le film Drôle de drame de Marcel Carné (1937) est une autre parodie du tueur en série dans lequel Jean-Louis Barrault est un végétarien de l’East End londonien qui massacre les bouchers pour venger la mort des animaux.

Night After Night After Night (1970) est un film à petit budget dans lequel le juge d’une cour de justice supérieure (joué par Jack May) imite Jack l’Éventreur en agressant les prostituées dans le quartier Soho de Londres.

Pendant les années 1970 et 1980, des liens insignifiants sont faits avec l’histoire de Jack l’Éventreur pour des raisons commerciales.

Par exemple, les films de sexploitation et d’horreur Blade of the Ripper (1970), The Ripper of Notre Dame (1981) et L’Éventreur de New York (1982) n’ont, titres exceptés, aucun lien avec le tueur.

The Ripper of Notre Dame est dirigé et écrit en collaboration par Jesús Franco, auquel on doit aussi Jack l’Éventreur (1976) – fiche à venir – qui met en vedette Klaus Kinski dans le rôle d’un médecin meurtrier dont la mère est une prostituée.

What the Swedish Butler Saw (1975), dans lequel le tueur en série se cache dans un studio de photographe, est surtout un film de pornographie soft.

Les thrillers Jack the Mangler of London (1973), New York, deux heures du matin (1984), Night Ripper (1986) et Jack’s Back (1988) ont reçu de mauvaises critiques.

Edge of Sanity (1989) est dans le prolongement du film Psychose où Anthony Perkins joue à la fois Dr Jekyll et son alter ego Jack Hyde ; il est mal reçu par la critique.

Jill the Killer (2000) de Dolph Lundgren renverse les rôles de victimes et criminels puisque c’est une femme qui tue des hommes.

Dans C’était demain (1979), inspiré du roman Time After Time de Karl Alexander, Jack l’Éventreur se rend dans un San Francisco moderne grâce à une machine à voyager dans le temps, où il est poursuivi par H. G. Wells.

Dans un premier temps, le scénariste a envisagé que le chasseur soit Robert Louis Stevenson, auteur de L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde.

Dans Terror at London Bridge (1985), mettant en vedette David Hasselhoff, l’esprit de Jack l’Éventreur occupe une pierre maléfique logée dans le London Bridge de Lake Havasu City en Arizona aux États-Unis.

Dans The Ripper (1985), son esprit est au contraire scellé dans un anneau maléfique.

Ripper Man (1994) dépeint un homme qui se croit la réincarnation de George Chapman, tueur britannique soupçonné d’avoir été Jack l’Éventreur après son arrestation et son exécution en 1903.

Sortis la même année, les films Ripper et Bad Karma (renommé Hell’s Gate) sont éclipsés par From Hell.

Ripper raconte l’histoire de l’étudiante en psychologie Molly Keller qui étudie les tueurs en série et en vient à rechercher un imitateur qui tue ses collègues.

Bad Karma reprend le thème de la réincarnation en ajoutant toutefois une complice, jouée par Patsy Kensit.

signatureÀ partir des années 1960, la télévision américaine exploite Jack l’Éventreur comme une « force du Mal universelletrad » ; il est donc susceptible d’apparaître dès que le concept du Mal doit être véhiculé.

Dans l’épisode The New Exhibit de la série télévisée La Quatrième Dimension diffusée en 1963, Martin Balsam incarne le conservateur d’un musée de cire qui devient obsédé par cinq figures de cire personnifiant des meurtriers, y compris Jack l’Éventreur, et il en vient à commettre un assassinat pour les protéger.

Dans l’épisode Un loup dans la bergerie (1967) de la série Star Trek, l’auteur Robert Bloch reprend, en partie, sa nouvelle Yours Truly, Jack the Ripper. Un être éternel, appelé « Redjac », se nourrit de la peur et a déjà commis une multitude de meurtres, dont ceux habituellement attribués à Jack l’Éventreur.

Dans l’épisode Knife in the Wilderness de la série télévisée Cimarron (1968), écrit par Harlan Ellison, Jack poursuit ses activités criminelles à travers les États-Unis et s’arrête dans Cimarron City, où des Amérindiens mettent fin à sa vie.

Dans la série télévisée Max la Menace, l’épisode House of Max (1970) montre le tueur sous la forme d’une poupée de cire animée.

Lynda Day George a aussi joué dans la première série Mission impossible.

Dans l’épisode With Affection, Jack the Ripper de la série télévisée Le Sixième Sens (1972), un homme devient fou à la suite d’une expérience paranormale où il s’incarne dans le corps de Jack l’Éventreur..

Le même auteur, Don Ingalls, a écrit un épisode de L’Île fantastique, aussi intitulé With Affection, Jack the Ripper (1980).

Dans cet épisode, Lynda Day George incarne la criminologue Lorraine Peters qui utilise un portail temporel pour confirmer ses soupçons que Jack l’Éventreur est le médecin Albert Fell, joué par Victor Buono. Fell la suit à travers le portail, la capture et l’amène en 1888, où l’énigmatique M. Roarke intervient à propos et Fell meurt quelques instants plus tard pendant sa fuite.

Un portail temporel est aussi utilisé dans A Rip in Time (1997), premier épisode de la série télévisée Timecop, où un policier qui voyage dans le temps se rend en 1888 pour capturer un criminel qui a tué et remplacé Jack l’Éventreur.

L’épisode Comes the Inquisitor de la série Babylon 5 (1995) met en vedette le personnage Sebastian qui est dans les faits Jack l’Éventreur, enlevé par des extraterrestres vorlons en 1888 et forcé de devenir inquisiteur pour tester (par la torture) des êtres sélectionnés pour occuper de hautes fonctions.

La BBC diffuse en 1973 la minisérie Jack the Ripper. Elle met en vedette deux policiers de la série Z-Cars qui enquêtent sur les meurtres selon une perspective historique.

Dans le premier épisode, Kolchak: The Night Stalker (1974), le journaliste Carl Kolchak poursuit un tueur aux pouvoirs surnaturels dont les victimes présentent les mêmes traits que celles de Jack l’Éventreur.

Un épisode d’Au-delà du réel : L’aventure continue intitulé Ripper (1997) se déroule en 1888 et met en vedette Cary Elwes jouant le rôle du Dr Jack York, qui tue les femmes possédées par un être extraterrestre selon lui.

Dans l’épisode The Knife de la série télévisée Le Monde perdu (2001), les explorateurs rencontrent deux hommes que l’auteur Stephen Knight accuse de meurtres selon sa théorie conspirationniste : le médecin William Gull (un proche de la reine Victoria) et le policier Robert Anderson (rattaché à Scotland Yard).

Spike Milligan a parodié les clichés du genre dans The Phantom Raspberry Blower of Old London Town.

D’autres séries télévisées s’inspirent de l’affaire « Jack l’Éventreur ».

Ripper Street, de BBC One, se déroule dans le district de Whitechapel en 1889, six mois après les meurtres imputés à Jack l’Éventreur.

Dans Esprits criminels (épisode 18 de la saison 2, L’Éventreur), des meurtres sont commis en Louisiane après l’ouragan Katrina.

Le mode opératoire du tueur ressemble à celui de Jack l’Éventreur.

Dans Les Enquêtes de Murdoch, l’épisode L’Éventreur de Toronto (deuxième saison, épisode 2) raconte l’histoire d’Edward Scanlon, un enquêteur de Scotland Yard en visite à Toronto qui affirme être sur les traces de Jack l’Éventreur. Dans les épisodes 20 et 21 de la quatrième saison de la série télévisée Grimm, un imitateur de Jack l’Éventreur sévit.

CHALLENGE - Mois Anglais 2015 Minions - OK Sherlock___Running_Wallpaper OKQuelques affiches :

The seven-per-cent solution – Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express [Sherlock Holmes – FILMS]

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Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express (The Seven-Per-Cent Solution) est un film américano-britannique de Herbert Ross sorti en 1976.

C’est l’adaptation du roman, paru en 1974, « La solution à sept pour cent » de Nicholas Meyer, qui signe lui-même le scénario.

Meyer est l’auteur de deux autres romans pastiches de l’œuvre d’Arthur Conan Doyle : « L’Horreur du West End » (1976), dans lequel le détective côtoie Oscar Wilde et Bram Stoker, et « Sherlock Holmes et le fantôme de l’Opéra » (1993).

1. Synopsis :

En 1891, Sherlock Holmes est retrouvé par le docteur Watson dans un état de totale prostration causé par l’usage de la cocaïne.

Avec l’aide de Mycroft Holmes, Watson parvient à entraîner Holmes à Vienne afin de lui faire suivre une cure de désintoxication auprès du docteur Sigmund Freud.

Après diverses péripéties, tous les trois seront conduits à prendre l’Orient-Express pour sauver une ancienne patiente de Freud qu’un sultan veut emmener en Turquie.

2. Fiche technique :

  • Titre français : Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express
  • Titre original : The Seven-Per-Cent Solution
  • Réalisation : Herbert Ross
  • Scénario : Nicholas Meyer, d’après son roman La solution à sept pour cent et d’après les personnages créés par Arthur Conan Doyle
  • Musique : John Addison
  • Photographie : Oswald Morris et Alex Thomson (seconde équipe)
  • Distribution : Universal Pictures
  • Pays d’origine : Royaume-Uni et États-Unis
  • Genre : Policier
  • Durée : 113 minutes
  • Format : Couleur Technicolor – 1.85:1 – 35 mm
  • Date de sortie : États-Unis: 24 octobre 1976 / France : 16 avril 1980

3. Distribution :

  • Alan Arkin (VF : Jacques Ferrière) : Dr Sigmund Freud
  • Robert Duvall (VF : Gabriel Cattand) : Dr John H. Watson / le narrateur
  • Nicol Williamson (VF : Jean Roche) : Sherlock Holmes
  • Vanessa Redgrave : Lola Deveraux
  • Laurence Olivier (VF : Philippe Dumat) : Professeur James Moriarty
  • Régine (VF : elle-même) : Madame
  • Samantha Eggar : Mary Morstan Watson
  • Joel Grey : Lowenstein
  • Charles Gray (VF : William Sabatier) : Mycroft Holmes

Alors, avant toute chose, faut en préciser une : le titre est très mal trouvé !! Si en V.O il a tout son sens « The seven-per-cent solution » et aurait dû être traduit par « La solution à 7% ». Phrase célèbre que toute personne ayant lu « Le signe des quatre » connait.

Non, eux, en V.F, ils en ont fait « Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express »… Hors, si Holmes va bien poursuivre un train et monter dans celui-ci sans y être invité, il ne s’agit pas du vrai Orient-Express dans lequel Hercule Poirot avait résolu un meurtre !

Il attaque un train privé qui se dirige vers Istanbul, c’est tout…

Ce que j’en ai toujours pensé :
Bon, pas évident de revoir après tant d’années un film que j’avais apprécié en son temps.

Allait-il « passer » ou « passer à la trappe » ?

Je vous l’avoue de suite, à l’époque où je l’avais vu pour la première fois, j’avais adoré ! Surtout que j’avais lu le roman de Nicholas Meyer (qui lui avait des passages un peu longs mais un final de malade) avant de découvrir ce film.

Le postulat de départ n’est pas une nouveauté pour les holmésiens de tout poil : en effet, certains pensent et disent tout haut que Holmes et le professeur Moriarty ne faisaient qu’une seule et même personne et que Holmes s’était inventé sa Némésis.

Je n’ai jamais partagé cette idée mais elle vaut la peine d’être étudiée et je l’avais bien aimée dans le roman.

Dans le film, donc, le professeur Moriarty, le Napoléon du Crime, le Mal incarné n’est qu’un pauvre professeur, harcelé par un Holmes en manque de cocaïne.

Avec l’âge, j’ai trouvé des tas de défauts au film, dont celui, notamment, de pousser un peu trop le piston de la seringue à cocaïne !

Oui, Holmes prenait une solution à 7% de cocaïne quand il s’ennuyait et qu’il n’avais pas d’affaire, mais ici, ils en font véritablement un drogué en manque qui doit aller se faire soigner dans un centre de désintoxication de suite.

Mycroft Holmes, joué par Charles Gray, qui le rejouera pour la série de la Granada.

Pourtant, malgré quelques incohérences et des cascades qui auraient plus leur place dans un James Bond que dans un Holmes, le film s’est laissé revoir avec plaisir.

Déjà, le générique ne manque pas d’originalité puisqu’il nous présente les personnages via des dessins de Sidney Paget (le dessinateur anglais de Sherlock Holmes).

Sherlock Holmes (Nicol Williamson) est dans un état critique, il transpire abondamment en racontant à Watson que Moriarty est le Napoléon du Crime. L’appart du 221b est un capharnaüm pas possible et Watson le regarde trembler et casser des tasses de thé sans avoir l’air de trop s’émouvoir.

Une seringue posée sur un écrin de velours bleu est bien visible. Si vous n’aviez pas compris, vous voilà mis au parfum Cocaïne !

Un flash-back avec un petit garçon montant l’escalier, le tout sous des lumières bleues donne un petit air mystérieux au récit de Holmes. Ce flash-back aux tons bleus sera le fil rouge durant tout le film puisqu’il reviendra souvent, sans que l’on sache à quoi fait-il référence, hormis à la fin.

Nous sommes face à un Watson (Robert Duvall) qui est loin d’être le benêt habituel dans les séries. Dans les récits canoniques, il n’a certes pas l’intelligence de Holmes, mais il est comme le lecteur : pas un imbécile, juste un non-voyant.

Le film le met aux avants-postes puisque c’est lui qui prendra la décision d’amener Holmes jusqu’à Vienne, chez un certain docteur Sigmund Freud, en lui faisant courir derrière le leurre qu’est le professeur Moriaty.

Le Moriarty de la BBC fiche la trouille, mais celui de ce film est un paisible professeur qui en a marre que Holmes lui tourne autour en l’accusant ce qu’il n’est pas. J’aime ce film aussi pour ce fait là : il explore d’autres hypothèses et ça nous change de l’habituel.

En route pour Vienne ! Mais Holmes ne le sait pas encore… Mais virez-moi cet attribut horrible sur la tête de Holmes !

Nicol Williamson ne sera jamais mon Holmes préféré. De ce côté-là, John Neville (A study in terror) a plus de classe.

Ici, notre Holmes se promène partout revêtu de sa deerstalker et de son grand manteau cape, même en ville ! Hors ces vêtements ne sont portés qu’à la campagne.

Il fumera même la pipe calebasse devant la maison de Moriarty. Anachronisme puisque non existante à cette époque.

À croire que les scénaristes voulaient à tout prix que l’on sache, à coup sûr, que nous étions bien face à Sherlock Holmes, qu’ils l’ont affublés de tout ces accessoires non canoniques, mais qui, au fil du temps, on fixé l’image du détective dans l’imaginaire collectif.

L’acteur qui joue Watson a de la présence, les pieds bien ancrés dans la réalité et de l’envergure. Il est le biographe de Holmes, mais aussi son ami, son garde-fou, celui qui invente avec Mycroft Holmes un plan pour faire soigner Holmes de son addiction.

Mention au frère de Sherlock, Mycroft, qui est le même que celui de la série Granada : Charles Gray (plus jeune).

Toby, chien renifleur très connu, en voyage avec Holmes et Watson.

Si à son arrivée à Vienne, comprenant qu’on s’est joué de lui, Holmes devient bougon, il comprend aussi qu’il est temps de se faire soigner.

La rencontre avec Freud dans son bureau donnera lieu à des déductions.

L’avantage de le regarder en V.O.STFR est que l’on entend bien l’accent germanique sous l’anglais de Freud.

Dans le bureau du docteur Sigmund Freud.

Freud utilisera l’hypnose pour tenter de guérir l’addiction de Holmes à la cocaïne, mais son côté psychologue comprendra aussi que les racines de ce mal sont profondes et que si on ne s’y attaque pas, il replongera.

Le film n’est pas très trépidant dans ces moments là, on assiste à quelques scènes de la vie de famille des Freud et des passages où Holmes est en proie à des cauchemars dû sans doute au manque de drogue.

Beaucoup d’antisémitisme aussi. Freud étant juif, il ne plait pas à tout le monde, surtout qu’il a des idées révolutionnaire et tout le monde n’apprécie pas de s’entendre dire qu’il a voulu coucher avec sa mère…

[Holmes en proie à des cauchemars terribles et au manque de cocaïne] — Vivement que Michel Onfray vous démonte, Freud !!

« Suivez le pendule et laissez-vous z’hypnotiser »

L’enquête qui se greffe dans l’histoire n’est pas mal, elle permet à Holmes de sortir de la routine et de faire travailler son esprit qui rouille quand il n’est pas au travail.

Par contre, la scène dans le manège, avec les chevaux gris présenté en cobra et qui chargent nos amis, ça fait pas vrai du tout ! (La cobra est une épreuve de présentation de juments ibériques attachées ensemble par le cou).

Des chevaux qui chargent des hommes comme des taureaux ?? Sans parler qu’à la fin, ils foncent dans une porte de sortie qui semble fort épaisse et bardaf, ils ont font du petit bois d’allumettes ! Pas réaliste du tout.

Un Stradivarius ? Non, LE stradivarius !

Manque de réalisme aussi dans plusieurs scènes, mais la pire restera la scène de la bagarre au sabre sur le toit d’un wagon, le train étant en marche…

On commence par un combat dans le wagon et on finit au-dessus, parfois même en ne se tenant plus qu’à la barre de côté… Juste digne d’un mauvais James Bond avec Roger Mooore dans le rôle titre.

Oui, le film est truffé de ce genre de scènes irréalistes, mais il se regarde quand même avec plaisir, juste pour passer du bon temps.

La scène finale me fait toujours sourire… Une autre explication de la disparition de Holmes et du fait qu’il ait demandé à Watson d’écrire sa mort le temps qu’il prenne du repos.

Bien entendu, nous avons eu le fin mot de l’histoire du flash-back ! Il me fait toujours froid dans le dos, même si je le connais depuis longtemps.

En conclusion, ceci n’est pas LE film holmésien à noter dans les annales, mais il vaut tout de même la peine pour découvrir un autre éclairage, d’autres hypothèses sur le fameux professeur Moriarty, le Napoléon du Crime dont personne ne connaissait l’existence, hormis Holmes !

Prendre le train, c’est salissant ! Et fatiguant.

Vacances bien méritées pour Holmes !

Challenge « Victorien » chez Camille, Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict et Le Mois Anglais (Juin 2015) chez Titine, Lou et Cryssilda.