Titre : Quelque chose de pourri au royaume d’Angleterre
Auteur : Robin Cook (II)
Édition : Payot et Rivages (2003)
Résumé :
Richard Watt, journaliste anglais, vit en exil en Italie avec sa compagne Magda depuis qu’il a fui une Angleterre gouvernée par un Premier ministre « socialiste », en réalité un dictateur.
En effet, Jobling – c’est son nom – se refuse à organiser de nouvelles élections à l’expiration de son mandat.
Petit Plus :
Publié en 1970 et salué par la presse anglaise comme un digne successeur du 1984 de George Orwell, Quelque chose de pourri au royaume d’Angleterre (dont le sous-titre est « Un avertissement pour ceux qui ne sont pas curieux ») est un roman prémonitoire et plus que jamais d’actualité, qui dénonce le « totalitarisme des démocraties en décadence et dégénérescence, se voulant des modèles de libre entreprise et de libéralisme, qui font fi rapidement de leurs propres lois et de leurs codes judiciaires qu’elles n’hésitent pas à transgresser ou à bafouer au nom de l’intérêt général, d’impératifs économiques, d’états d’urgence ou de sécurité publique.
Elles entrouvrent alors la porte à un fascisme ordinaire qui ne tardera pas à gangréner insidieusement les fondements et les institutions démocratiques d’un pays, à partir d’une prise de pouvoir parfaitement légale, avant de se muer en un pouvoir personnel ou collectif résolument autocratique. » (Jean-Pierre Deloux, Polar spécial Robin Cook).
Critique :
Toscane… Deux anglais expatrié loin de leur pays… ♪ We’re poor lonesome english ♫ We’re a long long way from home ♫
Pourquoi ? Pour le climat ? En quelque sorte. Voyez-vous, monsieur Richard Watt était un journaliste consciencieux qui a, lors d’un interview d’un politicien, été trop loin.
Rien de bien méchant, Richard n’a fait que son boulot de journaliste : pousser le politicien Jobling dans ses retranchements, le faire s’énerver afin de dénoncer son côté tyrannique et mettre en garde ses concitoyens (qui furent plus cons que citoyens).
Las, il fut obligé de fuir le pays, comme un certain Edward Snowden car il ne fait jamais bon d’être le messager.
Ce roman est une dystopie qui pourrait donner la main au « 1984 » de Orwell car il dénonce la prise de pouvoir par un seul homme qui s’arroge tous les droits et qui fait marcher tout le monde au pas, virant aussi ceux qui lui plaisent moins dans la population (ici, les gens de couleur).
Un tyran règne donc sur la Perfide Albion, le pays de Galles et l’Écosse ayant fait sécession. Le pays de Sa Très Gracieuse Majesté sombre dans la nuit sombre du fascisme et l’auteur nous décrit ce qu’il pourrait se passer dans ce pays voué à une dictature…
Pour dire vrai, j’ai eu du mal avec ce roman, surtout le début, qui est lent, mais lent… Les digressions de Richard sur sa vie dans le petit village toscan de Roccamarittima sont à bailler d’ennui. Toute la première partie, en fait.
Sautant des pages, passant des paragraphes entiers, je n’ai pas retrouvé la plume enchanteresse des autres romans tels que « Les mois d’avril son meurtriers » ou du sublime « J’étais Dora Suarez ».
Jamais je n’ai réussi à m’attacher au personnage comme je me suis attaché au sergent sans nom du service A14.
Par contre, bien que je n’ai pas aimé ce roman et que j’ai abandonné l’affaire, je dois quand même souligner qu’il a le mérite de vous donner une claque dans sa seconde partie.
Dénonciations des anglais exilés, les autres pays qui regardent ailleurs, la presse muselée ou conciliante parce que c’est ce qu’elle veut, fausses accusations, camps de concentration (rééducation) pour les contestataires,…
Le chantage qu’exerce le tyran Jobling sur l’Italie est abject, mais rien de science-fictionnel dans cette manière de faire, hélas. Au nom de l’économie, on regarde ailleurs, on fait son petit business et on évite de parler des gens qui souffrent parce qu’ils ont osé dire la vérité.
Ce fascisme est une gangrène qui contamine les membres sains, faisant pourrir les fruits de toute la corbeille, charriant un sang chargé d’idées sales.
Les lois et les codes judiciaires sont bafoués, violés, piétinés au nom de l’intérêt général, pour des motifs économiques, des états d’urgence imaginaire ou au nom de la sécurité publique.
Les gens sont broyés par le système, laminé par le pouvoir, usé par les chantages en tout genre et les fausses promesses.
Publié en 1970, Robin Cook n’avait pas dû chercher bien loin l’inspiration, vu comment le monde tournait à cette époque là.
Dommage que je n’ai pas accroché à ce roman qui pourtant est d’une sombritude (néologisme offert royalement) à faire peur.
Par contre, restons vigilant, on nous trompe et nous ne disons rien…
Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015) et le Mois Anglais (Juin 2015) chez Titine, Lou et Cryssilda.
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1984 est une excellente référence mais je vais suivre ton avis et passer mon chemin. ..
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Oui, écoute l’avis du Cannibal et de la Belette ! Nous te disons « passe ton chemin et va voir dans un autre livre si tu trouves ton bonheur ».
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t’inquiète pas, je vais suivre tes conseils avisés 🙂
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Pour une fois que je dis pas une connerie 😉
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comme quoi ça arrive 😉
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Mais ça dure pas longtemps !
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😉
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Ping : Billet récapitulatif du mois anglais 2015 | Plaisirs à cultiver
Je ne suis pas vraiment tentée, même si le thème est intéressant.
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Thème hyper intéressant, mais j’ai pas accroché alors que j’adore cet auteur qui a deux coups de coeur chez moi !
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Bordel! Faut le lire ou pas alors? 1984 n’est pas non plus un livre super trépidant… 😉
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J’avais eu du mal avec 1984, alors que Fahrenheit était passé comme une lettre à la poste !
Certains l’ont aimé, moi, pas accroché, le jour où tu auras une liseuse, on en rediscutera, pour le moment, passe ton tour ! 😉
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Bien chef! 1984 est une pépite mais sa lecture est une torture, c’est vrai! Lu une fois quand j’étais jeune et une autre fois il y a 2 ans… Le même effet à chaque fois! Fahrenheit, idem que toi, très facile! Donc je suis tes conseils! 🙂
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Une pépite, mais lourde à digérer… heu, à lire ! J’avais sauté des passages, mais chuut, faut pas le dire !
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Trop tard, tu l’as dit! :p
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T’as des preuves ?? mdr
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Une capture d’écran et la parole de mon chat! :p Accusée, levez-vous! 😉
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Si ton chat se porte garant, je rends les armes 😉
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