Am stram gram… : M. J. Arlidge

Titre : Am stram gram…                                                                    big_2

Auteur : M. J. Arlidge
Édition : Éditions Les Escales (2015)

Résumé :
Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d’une piscine vide dont il est impossible de s’échapper. À côté d’eux, un pistolet chargé d’une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre ». Les jours passent, la faim et la soif s’intensifient, l’angoisse monte. Jusqu’à l’issue fatale.

Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n’avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire.

Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe.

Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.

Critique : 
Helen Grace est flic à Southampton.  Commandant, pour être plus précise. Flic de talent aussi.

Bref, tout le contraire d’une Julie « Madrange » Lescaut car notre Helen n’a pas d’ex-mari, pas d’enfants, pas d’envie d’en avoir, pas de vie privée. Mariée avec son boulot, en fait.

Limite un peu Rambo aussi, notre policière. La tendresse, bordel, c’est pas son genre. De plus, elle chevauche une Kawasaki, de quoi se faire mousser le frifri en jouant avec la poignée des gaz.

De plus, elle aime aussi les « Fouette cocher – Oh oui fais-moi mal avec ta cravache ou ton fouet à clous ». Adepte de quelques pratiques SM, oui, et pas la version Bisounours de « Fifty shades ».

Oui, Helen Grace est un personnage qui m’a un peu énervé. Trop de blessures, trop too much et puis faisant des erreurs comme c’est pas possible.

Dans des affaires comme celles-là, la merde monte tout en haut de l’échelle avant de redescendre puissance dix.

Pas assez travaillée, à mon sens, pas assez de profondeur dans ce personnage principal alors que ses deux subalternes Charlie Brooks et Mark Fuller le sont un peu plus (bien que Mark donne parfois l’impression d’être chez Mon Petit Poney).

Agacé d’être obligé de se soumettre, il essaya de la retourner. Maintenant qu’il bandait, il avait soudain envie de la dominer – de la niquer, de la brusquer – mais elle le cloua sur le dos en le chevauchant de force.

Niveau tension et adrénaline, j’ai eu ma dose avec ce page-turner.

Des couples enlevés, séquestrés où la seule issue possible est de tuer l’autre pour ne pas mourir. Si celui qui presse la gâchette du pistolet à une balle s’en sors vivant, son esprit est à la limite du décrochage vu le poids terrible sur la conscience.

Mais quand on est prisonnier, les jours paraissent sans fin et l’espoir est le premier à mourir.

Mais pourquoi ? Quel est le mobile du kidnappeur sadique ? Aucun, à première vue, alors, j’ai suivi Helen et son équipe sur cette enquête.

C’est rythmé, remplis de rebondissements, d’adrénaline, des fausses-pistes, des chapitres en italique avec un récit intriguant, bref, un vrai page-turner.

L’écriture est assez simpliste, par contre. De plus, l’utilisation de certains mots m’ont dérouté. Qu’un personnage utilise le mot « flingue », je comprends, mais pas dans une trame narrative ! « Cela faisait longtemps qu’Helen n’avait plus utilisé un flingue… ». Erreur du traducteur ?

La divulgation du coupable aurait pu me mettre KO si elle avait été amenée autrement. J’avais déjà lu ça dans « Tabou » de Casey Hill et cela m’avait profondément énervée que l’on sorte un coupable comme on sort un lapin d’un chapeau.

Un bon coupable, pour moi, est un personnage dont on a suivi le parcours, sans savoir que c’était lui, pas un qui n’apparaît que sur la fin, comme par magie.

Bon, j’aurais pu passer sur ce tour de passe-passe si le final avait été un peu plus étoffé, plus long, avec plus de profondeur et pas expédié de la sorte.

Le Grand Méchant, le si machiavélique dans ses plans, manquait de finesse, de sel, de ce petit grain de folie qui rend les Méchants littéraires grands et immortels.

Un roman court, qui se lit vite, une lecture mouvementée, quelques passages plus hard, un bon moment de lecture, mais rien de transcendantal.

 Par contre, mon copain était présent…

Sanderson, McAndrew et Bridges, au téléphone, suivaient la piste de témoins potentiels, tandis que les opérateurs rentraient les détails pertinents dans le logiciel HOLMES2, croisant les spécificités de cet enlèvement avec les dizaines de milliers de crimes stockés dans la vaste base de données de la police.

Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015) et le Mois Anglais 2015 chez Titine, Lou et Cryssilda.

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