Bad Chili : Joe R. Lansdale [Hap Collins et Leonard Pine 4]

Titre : Bad Chili : Une enquête de Hap Collins et Leonard Pine Joe   

Auteur : R. Lansdale                                           big_5
Édition : Gallimard (2005)

Résumé :
Soyez blanc, sympa, hétéro, sans vrai boulot ni caisse de retraite et vivez au Texas, royaume du port d’armes ! Hap Collins attire les ennuis. Sa nonchalance agace.

À peine remis d’une aventure et le voilà mordu en plein champ par un écureuil enragé. Une mort ignoble le guette. L’hôpital va le saigner à blanc et, pour ne rien arranger, Leonard a disparu.

Impossible de rester sous perfusion avec son meilleur ami dans la mouise ! Homosexuel black cognant comme un bûcheron, ce dernier est accusé de meurtre.

La police adore. Hap non. Debout pour que justice se fasse, il ne se contentera pas de contourner la loi, il va la piétiner.

Critique : 
Combien de chances à t-on de se faire mordre par un écureuil enragé ?  Oui, je parle bien de ce charmant animal… pas de chauve-souris. Aucune ? Ben si ! On a au moins une chance de se faire courser par un écureuil enragé qui ne rêve que d’une chose : vous mordre ! Un Spip avec la bave aux lèvres… Vous imaginez ? Hap Collins (le blanc hétéro) en a fait les frais…

Ça court vite, en plus, un Spip enragé ! Il a fallu que son pote Léonard Pine (le noir homo avec un nom prédestiné) poursuive la bête en voiture et lui rentre dedans, avant de lui rouler dessus. Une fois… Bouge encore. Deux fois. Ça vit toujours. Trois fois, adjugé, écrasé !

Ce livre que j’ai dévoré dans un grand éclat de rire, je vous en parlerais bien plus, vous détaillant TOUT ce que j’ai aimé, mais vu que Canel et Junie ont trouvé ma dernière critique fort longue (Questions royales), je vais la faire plus courte, ainsi, elles ne pourront plus dire qu’elle est trop longue (comme quoi, parfois, trop longue, ça ne va pas – mdr)…

Si j’avais posté toutes les citations qui m’ont fait rire, j’aurais fait péter le compteur et les admin de Babelio m’auraient dénoncé au comité anti-dopage pour prise massive d’EPO ainsi qu’au comité de l’éthique, parce que les gros mots et mots cochons auraient abondés.

Je m’amusais tellement, qu’à un moment donné, j’avais mis l’enquête de côté. Pourtant, enquête, il y avait bien, mais le duo d’enquêteurs est au poil et m’a fait disjoncter les zygomatiques avec leurs réflexions qui valaient bien celles d’un Patrick Kenzie.

Pour la faire courte et bonne (enfin, j’espère), je te dirai, ami lecteur(trice) :

– Tu cherches un polar différent de Higgins Clark et Cornwell ? Lis-le.

– Tu aimes la castagne ? Lis-le.

– Tu aimes le sang et les morts ? Lis-le.

– Tu aimes des scènes qui te glacent d’effroi avec une paire de couilles qui trempe dans un bac de glace (toujours attaché à leur proprio, je précise) et une batterie électrique à proximité ? LIS-LE !

– Tu n’es pas pudibond et les mots cocasses ne te font pas rougir ? Lis-le !

– Tu n’as pas d’accointances avec une certaine Frigide et le fait qu’un des personnages soit ouvertement homo ne te fais rien ? Lis-le !

– Tu ne fais pas partie de la « Marine » et le fait que le personnage homo soit noir, tu t’en moques bien ? Lis-le !

– Tu aimes les enquêteurs qui ne se prennent pas au sérieux et qui te font rire ? Quoi, tu le lis pas encore ??

C’est décidé, mon incursion dans les polars noirs passera aussi par le talentueux Lansdale ! Oui, malgré le rire, c’est noir parce que violent… Oui, une certaine partie de la population doit encore sacrément évoluer !

Psssttt, laisse pas traîner le bouquin sur la table si tu as de jeunes enfants parce que celui-ci, il n’est pas pour les petits de quatre ans ! Même pas les 5+ !

Lu dans le cadre du Challenge « Thrillers et polars » de Liliba.

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Huit millions de façons de mourir : Lawrence Block

Titre : Huit millions de façons de mourir

Auteur : Lawrence Block
Édition : Gallimard (2002)

Résumé :
Un jeune mac noir expert en art africain. Des putes qu’on lui tue, avec un acharnement forcené. Un ancien flic reconverti dans le privé, et qui boit, et qui sait qu’il boit trop, qu’il boit à mort. Et, tout autour, huit millions de New-Yorkais qui mourront un jour, chacun à sa façon, sordide, idiote, cruelle.

Critique : 
Depuis que je suis sur Babelio, ma LAL (Liste À Lire) a considérablement augmenté, la PAL aussi (Pile À Lire), l’une entraînant l’autre. Ces augmentations, je les dois à certains critiqueurs babeliens. Ne vous inquiétez pas, j’ai les noms de ces contributeurs inscrits dans mon carnet noir.

Je n’écoute pas tout le monde (j’ai mes dealers), mais quand certains membres me donnent des conseils de lectures et que le livre à l’air intéressant, je suis leur avis (pas sur du Harlequin et pas sur du « Barbant » Cartland, bref, faut du lourd !).

Ce roman, je le dois justement à un Généreux Contributeur… Selon lui, le livre valait de détour.

Alors ? Et bien, je dois vous avouer que les 80 premières pages furent longues et laborieuses et que j’ai dû m’accrocher pour poursuivre la lecture.

Les pérégrinations de Matt Scudder, alcoolo, aux réunions de A.A m’ont fait bailler d’ennui. La petite affaire qu’une call-girl lui avait confié au début du livre m’a fait soupirer. Je nageais en pleine barbantitude (néologisme inventé sur la racine de « barbant » en l’honneur de « bravitude »).

Tudieu, l’ami se serait-il planté en me le conseillant ? Pourtant, ses avis valent autant qu’un Souverain or accroché à la chaîne de la montre de Holmes. Comment ça, c’est pas grand-chose ? Si, si, pour moi, le Souverain or a grande valeur.

Alors, je me suis accrochée au livre avec l’ardeur d’un ivrogne accroché à sa bouteille et j’ai eu raison. A partir du moment où Matt applique sa théorie du « deux verres, je gère », j’ai bien senti comment ça allait se terminer et je l’ai vu descendre vers le fond de la bouteille, comme si j’avais lu le scénario à l’avance. Tu gères ? Mon oeil !

Au final, j’ai bien aimé ce livre, il se boit comme un pur malt, à petites gorgées, pour mieux le savourer.

Matt Scudder m’a un peu laissé indifférente, mais j’ai eu un faible pour Chance, le proxénète adepte de l’art africain.

Quand la call-girl est retrouvée morte, tuée à la machette, le ton du livre change et l’enquête, bien que lente, va monter crescendo.

Matt est un personnage étrange, le détective privé qui n’a pas de licence officielle et est un ancien flic a des méthodes parfois expéditives. La scène dans la ruelle, avec le voyou, ne m’a pas fait sourciller, encore un peu je lui criais « vas-y, mets-lui une branlée ».

Ici, pas de rythme trépidant. Si c’est ce que tu cherches, ami lecteur, passe ton chemin car notre détective prend son temps, interrogeant ses anciens réseaux, en autre, tout ses indics de l’époque où il était flic et il remonte patiemment le fil des deux meurtres.

Deux ? Oui, le mec à machette affutée comme la lame du couteau de Jack l’Éventreur a encore frappé ! Après Kim, il s’est fait un travelo (la nana avec la paire de couilles de ma citation, et bien, c’est elle).

Faut savoir aussi qu’entre les deux « coups de machette » à gogo, il y a eu ce qui pourrait ressembler à un suicide…

Les flics ? Ils s’en foutent royalement ! Il n’y a que le proxénète qui voudrait bien savoir qui a massacré son employée à la machette et si sa seconde travailleuse s’est bien donnée la mort ou si on lui a donné un coup de main. Diable, c’est que son entreprise lucrative risque de connaître la crise !

Non, Chance n’est pas comme les autres macs, il est différent, il aime bien ses filles.

Lors de son enquête, Matt va tout faire pour trouver le meurtrier et le mobile. Attention, il lui faut démêler les fils de l’écheveau tout en essayant de ne pas replonger dans l’alcool, sinon, c’est la mort qui l’attend. Ses réunions aux A.A est un autre fil conducteur du livre, sans oublier un autre, les morts « bêtes » dans New-York. Et vu qu’il y a huit millions d’habitants, il y a huit millions de façon de mourir.

La solution, je ne l’avais pas déduite, même pas deviné les prémisses, pourtant, tous les indices étaient sous mon nez.

Le début fut lent, le temps que ce pur malt arrive à bonne température. Une fois cette formalité accomplie, le verre se boit tout seul, à petites gorgées pour mieux savourer le plaisir avant de l’avaler cul-sec pour enfin voir le fond du verre et savoir QUI a tué ? Et pourquoi !

Une excellente surprise que ce roman. J’ai eu raison de persévérer.

Vous voyez que les conseils de certains valent quand même leur pesant de whisky ! Heu, pardon, qu’ils valent un Souverain or !

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba, Challenge « La littérature fait son cinéma – 3ème année » de Kabaret Kulturel, Challenge « Faire fondre sa PAL » chez Metaphore et Challenge « Destination PAL » chez Lili Galipette.

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1275 âmes : Jim Thompson

Titre : 1275 âmes                                                             big_5

Auteur : Jim Thompson
Édition : Gallimard (2006) / Folio Policier (1998)
Édition originale : Gallimard / Série Noire (1966)

Résumé :
Shérif de Pottsville, village de 1 275 âmes, Nick Corey a tout pour être heureux : un logement de fonction, une maîtresse et surtout un travail qui ne l’accable pas trop car il évite de se mêler des affaires des autres.

Bien sûr, cette routine ne va pas sans quelques ennuis : son mandat arrive à terme et son concurrent a de fortes chances d’emporter les prochaines élections.

Et puis, même les petits maquereaux du coin en viennent à lui manquer de respect. Aussi Corey trouve-t-il qu’il est grand temps de faire le ménage, à commencer par tous ceux-là.

Petit plus : Grâce à l’humour qui porte le livre, la roublardise de Corey lui vaut la sympathie du lecteur qu’il manipule à l’instar des autres personnages.

Pourquoi Jim Thompson n’eut-il pas plus de reconnaissance littéraire, cela reste un mystère à la lecture de 1 275 âmes, l’un des meilleurs romans noirs jamais édités.

Une pure merveille qui a donné lieu à une adaptation cinématographique exceptionnelle, « Coup de torchon » de Bertrand Tavernier avec Philippe Noiret et Isabelle Huppert.

Critique : 
HI-LA-RANT ! Durant ma lecture, je n’ai pas arrêté de pouffer de rire, de m’esclaffer au risque d’en perdre mon souffle. Pourtant, à l’analyse froide, il n’y a vraiment pas de quoi rire ! On termine quand même la lecture avec 6 morts. Dont 4 tués à bout portant.

Dès le départ, nous faisons connaissance avec Nick Corey, personnage principal du livre et shérif de Pottsville, village de 1 275 ploucs, heu, pardon, de 1275 âmes. Entre nous, le titre original est « Pop. 1280 » et je me demande bien où sont passés les 5 âmes disparues. Cinq personnes perdues dans une traduction, ça fait désordre, non ? (Jean-Bernard Pouy répond à la question dans « 1280 âmes »).

Au premier abord, le shérif Nick Corey m’a fait penser à un mec qui est en attente pour une greffe du cerveau. Oui, une sorte de shérif débile, pas très malin, et je me gaussais de sa stupidité, pensant que cet Averell Dalton était issu du croisement entre Nabilla et François Pignon, bref, un champion du monde en puissance pour un dîner de cons mémorable.

Je ne vous parle même pas du langage de Nick et des autre protagonistes, parce qu’entre les « exaque » , les « p’tet » ou les « j’dis pas que », sans compter les gros mots, Pivot en avalerait son dico.

J’ai vite retourné ma veste et changé mon fusil d’épaule. Nick Corey est en fait le fils caché de Napoléon et Machiavel. Le stratège brillant accouplé au machiavélisme puissance 10.

Naaan, sérieux, si l’auteur ne maniait pas la plume de manière si brillante, en la trempant dans l’humour (noir), l’histoire nous ferait frémir et hurler parce qu’elle n’est jamais qu’une vision fort sombre de l’espèce humaine. En principe, j’aurais dû être scandalisée de ce que je lisais.

Tout le roman n’est qu’un long regard horrifié et désabusé sur les Blancs habitant dans les campagnes du sud des états-unis en 1920 et le jugement est sans appel : ils ont l’esprit plus étroits que le cul d’une donzelle vierge qui se ferait prendre par un troll des montagnes. Plus étroits que ça, tu meurs.

Personne n’est à sauver : que ce soit des personnages secondaires qui ont tous un truc à se reprocher à Nick Corey qui un mec plus que paresseux, fourbe, plus malhonnête que les banquiers américains, plus menteur qu’un politicien en campagne électorale, assez violent tout de même, dépourvu de remords, infidèle, manipulateur avec tout le monde, il n’aime que lui et pour ajouter une cerise sur ce portrait peu flatteur, il est cynique. Un brin sadique et lubrique aussi.

On devrait le haïr et on l’apprécie tout de même. Malgré tout ce qu’il commet comme exactions, on ne peut s’empêcher de rire et de battre des mains en criant « encore » ! On ne devrait pas…

Le passage où Nick s’occupe d’Oncle John, un Nègre (pas péjoratif, j’utilise le terme de l’époque qui veut tout dire sur la manière dont ces gens étaient considérés et traités : même pas humain) est terrible. Je n’avais pas moufté pour les trois premiers, mais là… mon cœur s’est serré. Pas longtemps, Nick m’a de nouveau fait rire.

Malgré l’horreur, on continue sa lecture parce que l’on veut connaître la suite des tribulations de Nick Corey, de ce qu’il va pouvoir inventer pour sauver sa réélection, sur comment il va enfin se débarrasser de sa harpie de femme et de son beau-frère Lennie (un débile profond, frère de sa femme, débile comme le Lennie de Steinbeck, la charisme en moins), comment il va arriver à se séparer de sa première maîtresse pour retrouver sa deuxième maîtresse… Ou jongler avec les deux…

On se croirait dans un Vaudeville, les portes qui claquent en moins, tellement la situation devient serrée à un moment donné. Le suspense est à son comble parce que aussitôt un problème de résolu qu’un autre arrive ou se crée.

Chaque page est un florilège de scepticisme, de pessimisme, d’érotisme, de cynisme, remplie de vulgarités, de sadisme, enrobée de blasphèmes et de sacrilèges, roulée dans le roublardise et trempée dans l’hypocrisie.

Le pouvoir rend fou, quand le gens ne savent pas, ils inventent et un gentil peur cacher un salaud, entre autre. Voilà ce qu’on peut retirer, entre autre, lorsqu’on trait le roman.

Attention, du livre coule assez bien de sang, la plaisanterie étant noyée dedans.

L’épilogue m’a laissé la bouche ouverte, se fermant et s’ouvrant à la manière d’un poisson rouge échoué sur la table de la cuisine. My god, Napoléon a dû être fier de la stratégie de Nick et Machiavel a dû avoir du plaisir au fond de sa tombe en apprenant comment le Nick manipulait bien. Le Nick, il a niqué tout le monde !

Bref, un portrait au vitriol de la société, sans concession, tout le monde est coupable et tout le monde devra payer pour les fautes qu’ils ont commise, même Nick (si ça l’avait moins chatouillé dans le pantalon, il ne se serait pas retrouvé marié à la harpie).

Mais personne n’est assez lucide que pour reconnaître que s’il est dans la merde, c’est qu’il l’a bien voulu.

Décapant ! Hilarant. On devrait voir rouge, mais on rit jaune parce que c’est quand même noir (couleur à l’envers du drapeau de mon pays).

Dorénavant, je tiendrai à l’œil les gars un peu empotés, qui ont l’air d’avoir été absent lors de la distribution des cerveaux…

Ça me fait penser qu’en Belgique, nous avons un héritier qui a l’air empoté… Il est peut-être comme Nick Corey ? Si oui, ça va swinguer !

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba, Challenge « La littérature fait son cinéma – 3ème année » de Kabaret Kulturel, Challenge « Faire fondre sa PAL » chez Metaphore et Challenge « Destination PAL » chez Lili Galipette.

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City Hall – Tome 3 : Lapeyre & Guérin

Titre : City Hall – Tome 3

Scénariste : Guillaume Lapeyre
Dessinateur : Rémi Guérin
Édition : Ankama Editions (2013)   

Résumé :
La terrifiante vérité que la police de City Hall espérait étouffer se révèle au grand jour lorsque Lord Black Fowl déverse une pluie de papier sur la foule réunie à l’inauguration de l’Exposition universelle. Le dispositif de surveillance Big Eye a été réactivé ; Jules Verne et son père occupent désormais la tête du classement des ennemis de la couronne : l’avenir n’a jamais semblé aussi sombre…

Pourquoi Black Fowl se laisse-t-il si facilement intercepter ? Quel lien obscur l’unit à Jules Verne ? Quel horrible souvenir est dissimulé dans la mémoire brumeuse de l’écrivain…?

Découvrez enfin qui se cache sous le masque du corbeau et pour quel enjeu il est prêt à mettre Londres à feu et à sang ! Fin de la mission et révélations fracassantes pour ce tome 3 au rythme effréné.

Critique :
Le concept du départ m’avait bien plu : Londres, époque victorienne… pas de livres, pas de papier, RIEN ! Mais alors, comment font-ils pour lire ? Ben, facile, sur des e-books ! Heu, on a pas parlé d’époque victorienne, là ?

Bienvenue dans l’univers du steampunk (1) ! Ici, l’écriture manuscrite est interdite depuis des siècles, elle n’est même plus enseignée et la population ne sait même plus qu’un jour le papier a existé (je ne sais pas comment ils font quand ils vont aux toilettes).

La raison de l’interdiction est simple : tout ce que vous écrivez prend vie. On les appelle les Papercuts et ça a dégénéré en guerre, il y a longtemps. Vous comprenez la bannissement des livres !

Le mélange d’un environnement mécanique (on prône le travail à la chaîne comme une nouvelle méthode de rentabilité révolutionnaire) et avec des écrans LCD m’a déstabilisé les premiers instants (dans le tome 1). Dans ce contexte particulier, la technologie s’est développée plus rapidement que la Révolution Industrielle et c’est étrange de voir deux époques différentes cohabiter : époque victorienne et machine modernes.

Jules Verne et Arthur Conan Doyle, les personnages principaux, sont deux jeunes plein de dynamisme et ils sont toujours à la poursuite de Black Fowl pour tenter de l’arrêter. Amélia Earhart, qui les aide, est une jeune fille dynamique et elle le prouvera encore dans ce tome 3. A eux trois, ils forment une bonne équipe et Conan Doyle a un faible pour Amélia.

Le méchant est à la hauteur de tout les bons méchants, ce qui donne un bon récit. Black Fowl, on ne sait pas qui il est, il possède du papier, de quoi écrire, il sait comment bien s’en servir et veut en tirer profit.

En plus, le méchant est aidé dans sa tâche par un nouvel allié. Un écrivain capable de créer des papercuts comme personne d’autre n’en a le pouvoir. C’est chaud !

Alors ce tome 3 ? Ça bouge dans tous les sens, sans une minute de répit, les personnages connus font leur apparition : Abraham Lincoln, Mary Sheilley, Houdini, Lovecraft, George Orwell, le professeur Bell et un certain dispositif nommé « Big Eye » qui a été réactivé et qui fait curieusement penser à Big Brothers.

Bref, le final laissait présager un certain nombre de rebondissements et je n’ai pas été trompée sur la marchandise : il y a de la révélation dans l’air et c’est canon !

Oh non, il n’y a pas qu’une révélation ! Une donnée et une offerte : deux pour le prix d’une. J’ai eu mon quota de coup de pied aux fesses avec cette clôture du premier cycle. Violent !

A savoir que nous avons droit à la suite du second cycle… de quoi vous accrocher au cas où vous auriez décidé de vous arrêter à ce premier cycle. Encore un coup de pied dans le cul !

A lire si vous n’êtes pas allergique au steampunk et si l’utilisation de manière détournée de personnages ayant réellement existé  ne vous rebute pas!

(1) Terme inventé pour qualifier un genre de la littérature de science-fiction né à la fin du XXème siècle, dont l’action se déroule dans l’atmosphère de la société industrielle du XIXème siècle.

Lu dans le cadre des Challenges « Thrillers et polars » de Liliba,  « I Love London » de Maggie, le challenge « Victorien » chez Arieste et critique postée trop tard pour le « Mois anglais » de Titine (mais lu durant).

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Bilan du challenge « Le Mois anglais »

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Le mois anglais n’est plu… Mais on promet un retour pour l’année prochaine. Chouette, j’en suis !

Alors, mon bilan de lecture de ce mois-là ? Bon ou pas bon ? Et bien je dois dire que j’ai fait preuve de stakhanovisme pur ! Késako ? Le stakhanovisme était une campagne de propagande soviétique en URSS faisant l’apologie d’un travailleur très productif et dévoué à son travail.

Le terme provient du nom du mineur « de choc » Alekseï Stakhanov qui, dans la nuit du 30 au 31 août 1935, aurait extrait 102 tonnes de charbon en six heures, soit environ quatorze fois le quota demandé à chaque mineur. Ce record avait été décidé par le gouvernement soviétique sous Joseph Staline pour servir de modèle aux autres salariés, afin qu’ils travaillent plus et si possible qu’ils dépassent les cadences et les quotas de travail imposés.

Mes billets pour le challenge Anglais (comptent aussi pour le « challenge Victorien », le « Thrillers et polars », le challenge « Polar Historique », le « Sherlock Holmes », le « I love London » et le « Ma PAL fond au soleil » et « Objectif PAL).

Attention ! Les livres du canon holmésiens n’entrent pas en ligne de compte pour la fonte de la PAL puisqu’ils sont relus très souvent à tel point que je les connais par cœur…

Voici un petit aperçu de mes premières lectures… Tous n’y sont pas puisque photo prise le 11 juin et je ne pensais pas lire tout ce que j’ai lu. Cette photo était l’illustration parfaite de ceux que je venais de lire et de ceux que je comptais lire.

Au final ? 35 fiches. Peux pas faire mieux ou plus. A ma décharge, certains étaient tout petit et on pouvait facilement en lire deux sur la journée (les Sherlock’s Story), la collection de Enola Holmes se lit vite, ainsi que celle avec Wiggins.

Pour le reste, des récups prises quelques après-midi, des vacances et le fait que je lise vite ont aidé. Je ne compte pas mes deux secrétaires à plein temps et mon nègre qui rédige mes critiques ! 🙂

Le canon holmésien ? Mais je l’ai lu 36.000 fois, au moins. Et vive les fichiers PDF qui m’ont permis de le repasser en revue. C’est moins lourd dans la valise.

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Admirez la housse de couette « so british », ainsi que le mug et le pot de thé Twinings !

  1. Jack l’éventreur et les fantasmes victoriens : Marx Roland (non présent sur la photo)
  2. Livre des morts (le) : Stuart Davies
  3. Sherlock Holmes et associés 1 – L’affaire Zalindas : Mack-Citrin
  4. Penny Blood : Bob Garcia
  5. Sherlock’s Story 4 – Dentelles de la reine : Inconnu
  6. Le parfum de la chatte en noir et autres pastiches érotiques de romans policiers : Liebig
  7. Sherlock’s Story 5 – Faux-monnayeurs de Londres : Inconnu
  8. Sherlock’ Story 6 – Blackwell, le pirate de la Tamise : Inconnu
  9. Sherlock’s Story 8 – La maîtresse de l’Attorney : Inconnu
  10. Wiggins et Sherlock contre Napoléon : Nicodème Béatrice
  11. Rival pour Sherlock Holmes (un) : Nicodème Béatrice
  12. Sherlock Holmes contre Jack l’Éventreur : Ellery Queen
  13. Sherlock Holmes contre Jack l’Éventreur : film de James Hill
  14. La Solution à 7%  : Meyer Nicolas
  15. Le Fantôme de l’opéra  : Meyer Nicolas
  16. Le secret de la pyramide : Alan Arnold
  17. Enola Holmes 1 – La double disparition : Springer Nancy
  18. Enola Holmes 2 – L’affaire Lady Alistair : Springer Nancy
  19. Enola Holmes 3 – Le mystère des pavots blancs : Springer Nancy
  20. Enola Holmes 4 – Le secret de l’éventail : Springer Nancy
  21. Enola Holmes 5 – L’énigme du message perdu : Springer Nancy
  22. Enola Holmes 6 – Métro Baker Street : Springer Nancy
  23. Les exploits de Sherlock Holmes : Adrian Conan Doyle
  24. Ripper Street : la série qui vous éviscère !
  25. La Vallée de la peur : Arthur Conan Doyle
  26. Souvenirs de Sherlock Holmes : Arthur Conan Doyle
  27. Résurrection de Sherlock Holmes : Arthur Conan Doyle
  28. Son dernier coup d’archet : Arthur Conan Doyle
  29. Archives de Sherlock Holmes : Arthur Conan Doyle
  30. Les Aventures de Sherlock Holmes : Arthur Conan Doyle
  31. Ripper Street : La série qui vous éviscère ! – Série

J’ai découvert aussi des bandes dessinées et des mangas durant mes vacances, achetés juste avant de partir :

  1. Sherlock Holmes & le Necronomicon, Tome 1 : L’ennemi intérieur (lu avant)
  2. Sherlock Holmes & le Necronomicon, tome 2 : La nuit sur le monde (achat)
  3. Jack l’éventreur, tome 1 : Les liens de sang (déjà lu)
  4. Jack l’éventreur, tome 2 : Le Protocole Hypnos (achat)
  5. Black Butler – Tome 12 : Yana Toboso (achat)

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Les Aventures de Sherlock Holmes – The Adventures of Sherlock Holmes : Arthur Conan Doyle

Titre : Les Aventures de Sherlock Holmes The Adventures of Sherlock Holmes

Auteur : Arthur Conan Doyle                                                              big_5
Édition: Robert Laffont

Résumé :
– Un scandale en Bohême.
– La ligue des rouquins.
– Une affaire d’identité.
– Le mystère du Val Boscombe.
– Les cinq pépins d’orange.
– L’homme à la lèvre tordue.
– L’escarboucle bleue.
– Le ruban moucheté.
– Le pouce de l’ingénieur.
– Un aristocrate célibataire.
– Le diadème de béryls.
– Les Hêtres Rouges.

Critique : 
S’il y a bien un tome qui est mon préféré de chez préféré, c’est bien celui-là. Je l’avais acheté peu de temps après le roman « Le chien des Baskerville »(pourquoi faire dans l’ordre quand on je joue pas au Tiercé ?) et la première ligne me faisait déjà tressaillir : « Pour Sherlock Holmes, elle est toujours LA femme. Il la juge tellement supérieure à tout son sexe, qu’il ne l’appelle presque jamais par son nom ; elle est et elle restera LA femme. Aurait-il donc éprouvé à l’égard d’Irène Adler un sentiment voisin de l’amour ? ».

Non mais là, je vous le jure, je ne me sentais plus. La suite doucha mon enthousiasme juvénile (j’avais 14 ans !) :  » Absolument pas ! Son esprit lucide, froid, admirablement équilibré répugnait à toute émotion en général et à celle de l’amour en particulier. »

Malgré tout, « Un scandale en Bohème » reste mon histoire préférée (exæquo avec « Le ruban moucheté ») en raison du fait que Holmes se fait avoir par une femme ! Monsieur l’avait sous-estimée et bardaf, elle aura le dernier mot.

Pourtant, il l’avait eu le premier, quand, déguisé en valet d’écurie, il lui avait servi de témoin pour son mariage en catimini avec l’avocat. Holmes : 1 / Irène : 0

Il l’avait bien eue aussi, quand, déguisé en clergyman non conformiste, il lui jouait cinq lignes, découvrant la cachette de la photo compromettante. Holmes : 2 / Irène : 0

Irène n’étant pas absente le jour où on distribuait les cerveaux, le sien additionna les faits et elle suivit Holmes, déguisé en homme. Elle lui souhaita « Bonne nuit, monsieur Holmes » et il ne la reconnu pas dans ce jeune dandy. Holmes : 2 / Irène : 1

Elle le flousa ensuite de la plus belle des manières en jouant la fille de l’air et Holmes, surpris mais bon jouer ne demanda que le portrait de la belle cantatrice au Roi. Holmes : 2 / Irène : 2

On a souvent fait de la belle Irène Adler une voleuse ou autre, pourtant, dans le récit canonique, ce n’était qu’une femme qui avait aimé un homme, mais c’était Wilhelm Gottsreich Sigismond von Ormstein, grand-duc de Cassel-Falstein, et roi héréditaire de Bohême (ouf, je l’ai dit), et qui se fit trahir de bien cruelle manière (monsieur s’est fiancé avec une prout-prout-ma-chère de son rang). Moi aussi je me serais vengée.

C’est dans ce recueil que l’on retrouve la crème des enquêtes de Sherlock Holmes, telle « La ligue des rouquins » (magnifique !) et « Le mystère du Val Boscombe » où Holmes empêchera une condamnation injuste.

« L’homme à la lèvre tordue » va mettre Holmes en difficulté, jusqu’à ce que la lumière se fasse dans son esprit, suite à une action qu’il fit (Dr House, copie de Holmes, résolvait ses cas suite à un mot ou à un détail qui lui faisait comprendre la maladie du patient). Du grand art !

« L’escarboucle bleue » donnera à Holmes la possibilité de montrer toute l’étendue de son talent en déduisant sur un chapeau. Sans compter que la cachette pour l’escarboucle volée était des plus « innovante » et ingénieuse. Holmes est au sommet de son art.

« Le ruban moucheté » est mon préféré. La roublardise d’un docteur, son machiavélisme, son sadisme… Bref, géniale aventure et j’aurais bien aimé que Holmes se rapproche un peu plus de sa cliente… Romantique, que voulez-vous, je ne me referai pas.

« Une affaire d’identité », « Le pouce de l’ingénieur », « Un aristocrate célibataire » et « Les cinq pépins d’orange » ne sont pas mes préférées. Elles sont originales, mais je ressent moins de jouissance durant ma lecture que pour les autres.

« Le diadème de béryls » est magnifique de par une phrase de Holmes : « Ce que vous devez, ce sont de très humbles excuses à votre fils, ce noble garçon, qui s’est conduit en cette pénible circonstance comme je serais fier de voir mon fils le faire si j’avais le bonheur d’en avoir un. »

Encore une histoire où une femme mène un homme par le bout du nez…

C’est dans « Les Hêtres Rouges » que Holmes nous dit une phrase qui a fait penser à certains holmésiens qu’il avait une soeur : « Mon Dieu, mademoiselle, je vous avoue franchement que ce n’est pas la situation que je choisirais pour ma soeur, si j’en avais une ». Il a lieu de lire qu’il n’en pas, de soeur…

Un recueil qui me fait toujours passer du très très bon temps, malgré les quelques aventures qui me font moins décoller.

Le format des nouvelles convient bien aux enquêtes de Sherlock Holmes, même si le lire en roman est aussi un plaisir parce que ça dure plus longtemps.

Sherlock Holmes, tu y goûtes une fois et tu es accro ! La preuve…

Challenges « Thrillers et polars » de Liliba, « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, « I Love London » de Maggie et Titine, « Le mois anglais » chez Titine et le challenge « Victorien » chez Arieste.

Souvenirs de Sherlock Holmes – The Memoirs of Sherlock Holmes : Arthur Conan Doyle

Titre : Souvenirs de Sherlock Holmes – The Memoirs of Sherlock Holmes

Auteur : Arthur Conan Doyle                                                  big_5
Édition: Robert Laffont (1964)

Résumé :
« Que fait Sherlock Holmes toute la journée ? Il déduit et, de déduction en déduction, il découvre pourquoi les moutons boitent quand les chevaux de course disparaissent, pourquoi un homme en fait chanter un autre et pourquoi le colonel Barclay s’effondre, mort, dans son salon. C’est très clair,  » élémentaire, mon cher Watson !  » Et les onze énigmes deviennent de simples histoires d’amour, de vengeance et de mort.

Dans ce dernier volume de la série des Sherlock Holmes, le célèbre détective anglais affronte un adversaire aussi intelligent que lui, le professeur Moriarty, criminel génial et machiavélique. Le duel aura lieu dans les montagnes suisses. « 

Au sommaire :
– Flamme d’Argent
– La figure jaune
– L’Employé de l’agent de change
– Le Gloria Scott
– Le Rituel des Musgrave
– Les Propriétaires de Reigate
– L’Estropié
– Le Pensionnaire en traitement
– L’Interprète grec
– Le Traité naval
– Le dernier problème.

Critique : 
Dans cette vieille édition de chez « Le livre de poche », une intro est erronée… C’est celle qui concerne les déductions de Holmes sur les pensées de Watson, où il nous parle du portrait du général Beecher… Cette fameuse intro se trouve dans la nouvelle « Le Pensionnaire en traitement ».

A l’origine, cette intro était celle de « La boîte en carton »  !!

Oh, vu comme ça, c’est pas bien grave, me direz-vous. Mais si c’est grave ! Voilà encore un exemple d’une belle prise de tête lors de ma première lecture, quand je portais des culottes courtes.

Dans cette intro, Watson nous parle de chaleur torride, de 33°, de Parlement en vacances, de la population qui avait déserté la capitale…

Or, dans ce passage inséré dans « Le Pensionnaire en traitement », la question de la chaleur torride ne se posait pas puisqu’il était dit, noir sur blanc, que nous étions au mois d’octobre…

Angleterre, mois d’octobre et chaleur torride de 33° ??? J’avais pas compris.

C’est plus tard que j’eus l’explication : « La boîte en carton » comprenant des mutilations humaines, elle n’avait pas été retenue dans les publications en recueil, pour ne pas choquer les âmes sensibles, mais puisque cette intro était magnifique, hop, abracadabra, la voilà dans une autre nouvelle « Le Pensionnaire en traitement » et l’intro du pensionnaire prenait la place de « La boite en carton »… Ni vu, ni connu, je t’embrouille.

Oui, mais quand on découvre le canon avec des vieux livres mal traduits ou avec les vieux arrangements, ben, on se demande ce qui se passe pour avoir du 33° en plein mois d’octobre à Londres !

Dire qu’il y en a qui croient que lire le canon est une promenade de santé !

Dans ce recueil, je les aime toutes, hormis la dernière qui est « Le dernier problème » et j’ai beau l’avoir lue 36.000 fois, j’ai toujours les larmes aux yeux.

Dans « Flamme d’Argent », le niveau des déductions de Sherlock Holmes atteint un niveau particulièrement élevé. Le chien qui n’a pas aboyé, c’est étrange. C’est aussi dans cette aventure que Holmes est décrit portant une casquette à rabats sur les oreilles… Illustré par Sidnet Paget.

Sherlock Holmes se montre trop sûr de lui dans « La figure jaune » et se lance sur une fausse piste. Mais il sait reconnaître ses torts et demandera à Watson que, si un jour il se fie un peu trop à ses facultés, ou qu’il accorde à une affaire moins d’intérêt qu’elle ne le mérite, et bien qu’il faudra lui rappeler « Norbury ».

« L’Employé de l’agent de change » : ce n’était pas ma préférée, avant, maintenant, je la redécouvre avec plaisir. De plus, il est bon de savoir que la SSHF a tiré son nom holmésien « Les Quincailliers de la Franco-Midland » de cette aventure…

« Le Gloria Scott » : la première affaire dans la vie de Sherlock Holmes ! Et il nous la raconte… Il nous parle aussi de son seul ami de l’époque, Trévor.

« Le Rituel des Musgrave » : on nous gâte, voilà encore des premières enquêtes de Sherlock… Je l’adore aussi, celle-là, on y apprend toutes les petites manies de Holmes, dont le tabac dans la babouche persane !

Dans « Les Propriétaires de Reigate », alors qu’il prend quelques jours de repos, Sherlock Holmes doit résoudre l’énigme du meurtre d’un cocher. Il est assez vachard avec le pauvre Watson, mais on apprend aussi que Holmes était surmené, ainsi que quelques titres d’Untold Stories pour nous faire rêver.

Avec l’aventure de « L’Estropié » (parfois nommé « Le tordu »), nous avons un meurtre en chambre close et d’étranges traces au mur. Un joli récit sur la vengeance qui est un plat qui se déguste froid.

« Le Pensionnaire en traitement » est encore une aventure digne d’intérêt (enfin, c’est ce que moi je pense). Holmes s’intéresse au comportement étrange de Mr Blessington, riche pensionnaire ayant concédé l’usage du rez-de-chaussée de sa demeure à un jeune médecin en échange de soins et d’une partie de ses honoraires. Quand on le retrouve pendu… the game is afoot. De plus, ayant adoré la version de la Granada avec Jeremy Brett, lorsque je la lis, je vois la série.

« L’Interprète grec » est un must rien que pour le fait qu’on apprend que Holmes a un frère ! Watson ne le savait pas non plus… Et leurs déductions sur le type dehors, sur le trottoir !

« Le Traité naval » me transporte parce que l’on découvre un Holmes sentimental (le fameux épisode de la rose) qui contraste avec sa philosophie rationaliste.

« Le dernier problème » est celui qui me fait monter les larmes aux yeux avec la mort de Sherlock Holmes. Cette aventure devait ainsi marquer la fin de la série aux yeux de Conan Doyle, mais l’avenir l’obligea à revenir sur cette cruelle décision.

S’il était tombé sur le personnage de King,  Annie Wilkes (Misery) et bien, il aurait fait revenir Holmes plus vite !

Vous l’aurez compris, ce tome fait partie de mes préférés ! Toutes les aventures sont extra, bien écrites, avec de l’action, des déductions, des révélations et tutti quanti.

Challenges « Thrillers et polars » de Liliba, « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, « I Love London » de Maggie et Titine, « Le mois anglais » chez Titine et le challenge « Victorien » chez Arieste.

Résurrection de Sherlock Holmes – The Return of Sherlock Holmes : Arthur Conan Doyle

Titre : Résurrection de Sherlock Holmes – The Return of Sherlock Holmes

Auteur : Arthur Conan Doyle                                                       big_5
Édition: Le Livre de Poche Policier  

Résumé :
Choisies parmi les enquêtes les plus remarquables de Sherlock Holmes par le fidèle Watson qui a été personnellement mêlé à la plupart d’entre elles, voici treize « affaires » captivantes qui mettent en lumière les facultés étonnantes du célèbre détective :

Au sommaire :
– La Maison vide
– L’Entrepreneur de Norwood
– Les Hommes dansants
– La Cycliste solitaire
– L’École du prieuré
– Peter le noir
– Charles-Auguste Milverton
– Les Six Napoléons
– Les Trois Étudiants
– Le Pince-nez en or
– Le trois-quarts manquant
– Le Manoir de l’abbaye
– La Deuxième Tache.

Critique : 
Sherlock Holmes est de retour !! Yes ! Les chutes de Reichenbach n’ont pas causées sa chute. Heureusement que Conan Doyle l’avait fait disparaître de cette manière… S’il avait choisi l’option « un coup de fusil dans le coeur et six pieds sous terre », restait plus que Jésus pour le faire ressortir de terre, tel Lazare.

La littérature permet beaucoup de chose. Ses lecteurs de l’époque furent les premiers contents et je l’ai été aussi lorsque je sus qu’il revenait ensuite. Je ne dus pas être la seule, non ?

Bon, nous n’avons aucun mérite, à notre époque (que ce soit au XXè et XXIè siècle), nous n’avons pas dû attendre 10 ans, nous, tandis que ceux de l’époque, ben ils se sont bouffés les doigts entre décembre 1893 et septembre 1903 !

Tout de même, dix ans sans ma drogue, je n’aurais pas survécu… Oui, je sais, Conan Doyle a cédé aux sirènes de l’argent et publié « The hound of Baskerville » en 1901… Mais c’était pas la résurrection de Sherlock.

Bref, lire ce recueil est toujours vivifiant. Mon chouchou est revenu. « La Maison vide » ne l’est plus ! Terrible cette affaire. Sa tête est mise à prix et faudrait pas que l’ignoble Colonel Moran nous le dégomme direct.

Dans « L’Entrepreneur de Norwood », les empreintes digitales sont utilisées comme élément de preuve. J’apprécie beaucoup cette affaire en raison de son caractère « rusé ». Fallait y penser ! Mais Sherlock fut le plus fort et encore plus rusé que l’autre rusé.

Avec « Les Hommes dansants », Holmes est pris de vitesse et ne parvient pas à sauver son client à temps. Bel exercice de déchiffrage d’un code composé de petits bonshommes qui dansent.

Non, « Le Cycliste solitaire » ne parle pas d’un cycliste du tour de France dopé à l’EPO et qui ferait la course seul en tête ! Une cliente viens chez Holmes : Miss Violet Smith… L’aventure est retorse et je l’adore.

Petit plus pour vous : Le titre anglais « The Solitary Cyclist » est impersonnel et de longues polémiques ont lieu pour savoir s’il s’agit de Violet Smith ou de Mr Carruthers, tous deux cyclistes… solitaires. D’ailleurs, dans de nombreuses éditions, il est noté « La »… Mais un manuscrit de Conan Doyle a résolu l’affaire puisque qu’on y voit le titre « The Solitary Man » avec le mot « Man » rayé et remplacé par « Cyclist ».

« L’École du prieuré » traite d’une double disparition du jeune lord Saltire et de son professeur d’allemand. Holmes arrive à déterminer la marque des pneus du vélo en observant les traces dans la boue, ainsi que sa direction. Pour la direction, il fut prouvé ensuite qu’il est impossible de le déduire à partir des traces dans la boue…

« Peter le noir » a été retrouvé transpercé par un harpon, littéralement cloué sur l’un des murs de la remise de son jardin. Holmes est toujours aussi fort…

« Charles-Auguste Milverton » est un maître-chanteur et l’aventure a failli me donner une crise cardiaque lorsque je lus que Holmes s’était… fiancé ??? Rhâââ, oui ? Et bien non. Le rustre a séduit une jeune servante de la maison juste pour en apprendre plus sur le maître chanteur, ensuite, Holmes se livre à un cambriolage d’utilité publique et refuse d’aider la police. Il y a de l’humour dans cette aventure.

« Les Six Napoléons »… A croire que quelqu’un n’aime votre Empereur, en Angleterre, car on retrouve des statuettes de son buste brisées… Wellington a-t-il un alibi ? Et Nelson, il était où ? Vous l’avez compris, cette histoire, je l’apprécie beaucoup. Holmes un peu z’ému, que demander de plus ?

Avec « Les Trois Étudiants », pas de partouzes, mais juste le vol de la copie des questions d’examen… de grec. Et puisque Holmes était dans les parages. A chaque fois j’oublie qui est le coupable et je le redécouvre.

« Le Pince-nez en or » n’est pas bon pour la santé parce que Holmes fume comme un dragon à côté du lit d’un client, pour la bonne marche de son enquête. De toute façon, le client, immobilisé dans le lit, fume encore plus. Holmes est un génie ! Sans son intervention, on restait avec un crime impuni.

« Le trois-quarts manquant » démontrera toute la ruse de Holmes pour arriver à suivre la voiture du docteur Armstrong. Une seringue et un peu de produit, non pas dopant, mais de l’anis et un chien qui a du flair et le tour est joué.

« Le Manoir de l’abbaye » ou « on ne la fait pas à Holmes ». Nan, faut pas lui raconter des carabistouilles. Holmes peut aussi se placer au-dessus de la loi et considérer que le coupable l’est moins que la victime.

« La Deuxième Tache » ou « on est jamais aussi bien trahi que par une femme »… Holmes est mandaté pour retrouver un document hyper-important, un document couvert par le secret d’Etat, dont la divulgation pourrait entraîner l’Europe dans la guerre. Une enquête superbe, un document retrouvé, mais ce n’est pas ça qui empêchera un jour la guerre de se déclarer.

Une fois de plus un recueil que j’aime relire, que ce soit dans mes vieilles éditions (parce qu’elles ont une histoire) ou des les éditions Omnibus, traductions parfaites et V.O sur la page gauche.

Sherlock Holmes a beau avoir un caractère spécial, il n’en reste pas moins un personnage avec du caractère et pas de la guimauve dans les veines.

Du caractère, mais sans être pour autant un alcolo notoire comme certains flics de polars (j’ai rien contre eux, mais à la fin, ils le sont tous), s’administrant une fois de temps en temps une injection de cocaïne, une solution à 7%, pas pour planer, mais parce que son cerveau se rebelle à la stagnation et qu’être sans affaire est pour lui un supplice.

Challenges « Thrillers et polars » de Liliba, « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, « I Love London » de Maggie et Titine, « Le mois anglais » chez Titine et le challenge « Victorien » chez Arieste.

Son dernier coup d’archet – His Last Bow : Arthur Conan Doyle

Titre : Son dernier coup d’archet – His Last Bow

Auteur : Arthur Conan Doyle
Édition: Le Livre de Poche Policier

Résumé :
Relatées par le fidèle Watson, huit aventures captivantes de Sherlock Holmes :
• L’aventure de Wisteria Lodge.
• La boîte en carton
• L’aventure du cercle rouge
• Les plans du Bruce Partington
• L’aventure du détective agonisant
• La disparition de Lady Frances Carfax
• L’aventure du pied du diable
• Son dernier coup d’archet.

Huit « affaires » inextricables que le célèbre détective réussit à dénouer grâce à ses dons d’observation aigus et ses méthodes subtiles et hardies.

Critique : 
Le recueil que j’aime le moins relire car il contient le toute dernière aventure de Sherlock Holmes « Son dernier coup d’archet » où Holmes fait arrêter Vonbork, un espion allemand basé en Angleterre. C’est le début de la Grande Guerre. Lui et Watson sont âgés et fatigués.

Si « L’aventure du cercle rouge » me plaît moins, celle « du pied du diable » m’a fait pleurer parce que Holmes dit « Je n’ai jamais aimé… ». Elle est terrible, cette aventure là.

« L’aventure de Wisteria Lodge » possède elle aussi une entourloupe de taille : Conan Doyle commet une grosse faute, plaçant cette histoire en mars 1892, alors qu’à cette date, Holmes ne pouvait résoudre cette affaire, pour cause de grand hiatus ! (1891-1894).

« La boîte en carton » (janvier 1893) devait être à l’origine publiée dans « Les mémoires de Sherlock Holmes » mais son côté assez sombre et glauque avec des mutilations lui a valu d’être retardée dans sa publication en recueil et la voici fichue dans « Son dernier coup d’archet ».

« Les plans du Bruce Partington » : un des cas les plus politiques de la saga du détective, avec des références à l’espionnage. Le coup du cadavre placé sur… (non, je ne dévoilerai rien) était une riche idée pour embrouiller les policiers, mais on ne mystifie pas Holmes.

« L’aventure du détective agonisant » : une nouvelle qui m’a bluffé, Holmes est au sommet de son art et sa ruse n’a pas d’égal.

« La disparition de Lady Frances Carfax » :pas mal, mais quelle complexité juste pour commettre un meurtre !

« L’aventure du pied du diable » : en plus de la phrase mythique, Holmes a l’air surmené et son état de santé de Holmes au début de l’aventure laisserait penser à un surmenage important, ou un abus de drogue…

Celui-ci est le recueil que j’ouvre avec le plus de nostalgie parce que je sais que lorsque j’ai fini de le relire (pour la 36ème fois), j’en ai terminé avec les écrits canoniques.

Aaah, Sherlock, toi et moi, c’est une vieille histoire d’amour… Et je ne m’en lasse pas, bien que j’aille voir un peu de tout les côtés. D’ailleurs, je lui laisse le mot de la fin…

– Ah ! ma Belette ! me fit Holmes en remettant de l’ordre dans son col froissé. Les voyages finissent toujours par réunir les amoureux, comme on dit ! Je ne crois pas que j’ai eu le plaisir de vous voir depuis que vous m’avez comblé d’attentions quand j’étais sur ma plate-forme au-dessus des chutes de Reichenbach.

(Extrait de « The Adventure of the Empty House » – « La maison vide » et je n’ai changé qu’un mot : « Colonel » a disparu au profit de « ma Belette »).

Challenges « Thrillers et polars » de Liliba, « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, « I Love London » de Maggie et Titine, « Le mois anglais » chez Titine et le challenge « Victorien » chez Arieste.

Archives sur Sherlock Holmes – The case-book of Sherlock Holmes : Arthur Conan Doyle

Titre : Archives sur Sherlock Holmes – The case-book of Sherlock Holmes

Auteur : Arthur Conan Doyle
Édition: Le Livre de Poche (1976)

Résumé :
Conan Doyle n’a pas toujours vécu de sa plume. Pendant la première guerre mondiale, il a parcouru les côtes d’Afrique comme médecin de bord.

Certains de ces douze récits extraordinaires puisent donc leur origine en Afrique où l’on meurt aussi bien d’épidémie que d’une flèche empoisonnée.

L’auteur du célèbre « Chien des Baskerville » met en scène des bêtes monstrueuses capables d’infliger d’effroyables souffrances mortelles. Quand les criminels ne meurent pas, ils sont vitriolés.

La morale est sauve, et Sherlock Holmes toujours vainqueur pour la plus grande joie du lecteur.

Source : Librairie Générale Française (LGF)

Au sommaire :
– La Pierre de Mazarin
– Le Problème du pont de Thor
– L’Homme qui grimpait
– Le Vampire du Sussex
– Les Trois Garrideb
– L’Illustre client
– Les Trois pignons
– Le Soldat blanchi
– La Crinière du lion
– Le Marchand de couleur retiré des affaires
– La Pensionnaire voilée
– L’Aventure de Shoscombe Old Place.

Critique : 
Bien que ce recueil-ci ne soit pas aussi « bon » que les autres, il y a des aventures qui valent le détour tant la roublardise, la méchanceté, le sadisme de certains est poussé.

Je pense notamment à celle qui meurt dans « Le Problème du pont de Thor »… Non mais, fallait être retorse ! C’est aussi dans cette aventure que Holmes se montrera très rude avec Neil Gibson (dont la gouvernante est accusée du meurtre de sa femme) montrant ainsi son aversion envers les riches et les puissants… Et il avait raison, ce Gibson me sortait par tout les trous.

Fallait y penser aussi, à une histoire pareille dans « Les Trois Garrideb ». Il y en a qui on de ces idées ! Autre chose, Watson se fait blesser et nous avons la preuve qu’il y a un coeur qui bat sous la carapace d’insensibilité de Holmes. Il a eu peur pour son ami. Oui, il a beau cacher ses sentiments, il a de l’amitié et de l’estime pour son ami.

Roublardise aussi dans « Le Marchand de couleur retiré des affaires » dont un protagoniste s’est cru plus malin que Holmes… Pas de chance pour lui, Holmes est le meilleur détective au monde ! (avec Patrick Kenzie et Angela Gennaro)

Holmes se voit chargé par le Premier ministre de retrouver la pierre de Mazarin, l’un des joyaux de la Couronne dans « La Pierre de Mazarin ». Cette aventure est relatée à la troisième personne, tout comme « Son Dernier Coup d’Archet » (mais là, on pouvait comprendre).

« L’Homme qui grimpait » ne restera pas dans mes annales, mais on peut dire que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Une fois encore, le comportement bizarre du chien éveille les soupçons de Holmes. Un chien qui attaque son propre maître doit avoir ses raisons.

« Le Vampire du Sussex » pourrait nous faire croire à un déménagement du comte Dracula, mais il n’en est rien. C’est assez retors comme histoire, les apparences sont trompeuses et le coupable n’est pas toujours si coupable que ça. Le criminel est lui aussi, inhabituel. J’aime bien cette histoire, déjà son nom me fait rêver… Sussex… vous ne voyez pas ? SuceSex… Un dessin peut-être ?

« L’Illustre client » commence aux bains Turcs, mais sans personne qui sifflote « Tea for two, And two for tea, Just me for you, And you for me » et pas de Big Moustache non plus.

Là, quand une femme est amoureuse, on peut la mettre en garde et tout ce qu’on veut, rien ne la fera changer d’avis ! Un épisode de vengeance violente aussi parce que une femme bafouée, ça devient violent.

« Les Trois pignons » pourrait sembler banale, comme affaire. Pourtant, ce n’est pas banal ni courant que l’on vous offre une somme disproportionnée pour acheter votre maison avec TOUT ce qu’elle contient ! N’espérez pas emporter un string ou un slip, vous ne pourrez sortir avec rien. Et on a pas l’air d’accord que Holmes vienne mettre son grain de sel.

« Le Soldat blanchi » et « La Crinière du lion » sont des aventures spéciales pour deux raisons : la première, c’est que c’est Holmes qui en est le narrateur. La seconde, elle concerne les coupables… Mais je n’en dirai pas plus.

« La Pensionnaire voilée » est assez étrange, mais le récit fera froid dans le dos de Holmes et Watson. Une sombre histoire de vengeance, elles ont toujours la cote, celles-là !

Il fallait avoir diablement avoir besoin d’argent pour en arriver à ces extrémités là. Faire tout cela uniquement dans le seul but de gagner un peu de temps afin d’avoir son cheval engagé dans la course ! Ben oui, c’est ce qui fait toute l’horreur de « L’Aventure de Shoscombe Old Place ».

Ce recueil n’est pas au top de mes préférences, mais il y a de très bonnes histoires à l’intérieur, on apprend aussi quelques petits détails sur Holmes, mais moins que dans « Les souvenirs de Sherlock Holmes » (ou  » Mémoires ») qui avait beaucoup de scènes se passant au 221b et une foule de détails sur mon détective préféré.

Challenges « Thrillers et polars » de Liliba, « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, « I Love London » de Maggie et Titine, « Le mois anglais » chez Titine et le challenge « Victorien » chez Arieste.