Les faux-monnayeurs de Londres : Sherlock’s story n°5

Titre : Les faux-monnayeurs de Londres : Sherlock’s story n°5

Auteur : Inconnu
Édition : Sherlock’s Diffusion

Résumé :
Au plus grand soulagement de tous ses admirateurs, Sherlock Holmes a toujours pu se sortir des situations les plus scabreuses, même dans les moments où lus rien, ni personne ne semblait pouvoir le sauver.

Mais s’est-il déjà trouvé dans la position inconfortable d’un mort vivant, enfermé dans un cercueil posé au bord d’une fosse dans laquelle ceux qui le traque vont le descendre et l’ensevelir ?

Critique : 

Alerte  ! Le royaume d’Angleterre commence à avoir des fausses pièces de 5 souverains (en or) et le directeur de la banque d’Angleterre ne sait plus à quel saint se vouer.

Pendant qu’il se fait des cheveux blancs, un petit vieux, chieur comme pas deux, casse les pieds du caissier parce que, sois-disant, il s’est trompé  : le vieux a demandé l’encaisse d’un chèque de 120£ et on lui a donné 130£. Scandale ! Heureusement qu’on ne lui a pas donné moins…

Il règlera son différent dans le bureau du directeur et là, miracle, c’est Holmes. Lui, les faux-monnayeurs, il va s’en charger.

Rien de neuf sous le soleil, enquête banale, quelques rebondissements tout de même (un), très peu de déductions de la part de Holmes et, une fois de plus, des bandits qui racontent tout, pensant que Holmes, dans les vapes, ne les entend pas. Et quand je dis tout, c’est tout  !

Vous en connaissez beaucoup, vous, des bandits qui, dans le feu de la parlotte, raconteraient tout leur plan (tout ce qui s’est passé) à leurs collègues qui en savent autant qu’eux  ??

Sans omettre bien entendu de citer leurs noms  !
– Hé, Charles Dupont, tu as trouvé un faussaire qui fasse les tranches des pièces un peu mieux  ?
– Oui, Jacques Michel, bien entendu.

Bon, les bandits sont tous très cons… Mais là, ça dépasse l’entendement.

Cons aussi et la cupidité les rends encore plus bête : ils convoitent, à eux 4, de liquider tout le reste de la bande, afin de ne pas partager, sans penser un instant que, de telles pensées assassines pourraient effleurer l’esprit de leurs complices à leur sujet…

Si les 4 ne veulent pas partager avec le reste de la bande, on pourrait réduire drastiquement le partage à 2… c’est ce que demande un des bandits à la femme qu’il dit aimer, proposant de zigouiller les autres… et il ne lui vient même à l’idée qu’il pourrait faire de même avec elle  !

Dialogues truculents et mièvres, cela donne (oui, je parle comme Jolitorax et Yoda) :

– Alors c’est toujours entendu, pour nous deux, Lancelot ? Tu fuiras avec moi ?

– Oui, ma chérie. Nous deux, d’abord. Que nous importe les autres ? Ne serions-nous pas fou d’aller partager avec eux ? Aussitôt que les 125.000£ qui nous restent seront frappés, nous décamperons. Personne d’autre que nous deux n’aura un sou.

– Et tu m’aimes, tu m’aimeras toujours, mon adoré ?

– Quelle question, *prénom de la fille – No spoiler* ? Tout cet or ne me servira qu’à te rendre la vie heureuse, et, tout ce que la richesse et le luxe peuvent donner sera pour toi.

Heu ??? Là, ça sonne faux, très faux et c’est guimauvien à deux cent à l’heure. Les dialogues ne sont pas d’Audiard, c’est bien dommage.

Pour Holmes, un peu too much aussi, ses dons. Qu’il soit ventriloque, passe encore, c’est faisable, surtout sous une table. Qu’il puisse faire croire que la voix vient d’ailleurs, c’est plus complexe, mais qu’il arrive à imiter directement la voix de la femme, heu, faut pas pousser  !

Point de vue dialogues, déjà qu’ils sont « à chier », il faut aussi vous signifier que des tirets cadratins sont manquants devant certains dialogues. A contrario, il y en a devant les pensées de Holmes, alors qu’il pense mais ne parle pas. Déroutant et perturbant.

Il règne aussi un sentiment d’américanisme, fort style western sur la fin avec Holmes qui en flingue un bandit direct.

Si on lit les 8 romans de la collection de manière séparée, ça frappe moins, cet « américanisme » dans le scénario, mais une fois qu’on se les enquille l’un à la suite de l’autre dans le cadre du « mois anglais », et bien, c’est lourd.

Comme la boisson gazeuse, ça à la couleur de Holmes, mais ce n’est pas Holmes. Comme s’il était déjà l’ombre d’Harry Dickson, le Sherlock Holmes américain…

Déjà que son aide se nomme Harry Taxon, que sa logeuse n’est pas madame Hudson et que de Watson, il n’en est jamais fait mention.

Ok, ça se lit vite, facilement et on ne s’ennuie pas. Mais les ficèles restent assez lourdes. A croire que Holmes, si le méchant ne lui explique pas tout, ne sait rien de rien…

Ami holmésien, passe ton chemin… Ami du polar, ailleurs va voir !

Livre participant au Challenge « Thrillers et polars » de Liliba, au Challenge « Polar Historique » de Samlor, au Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddic, au Challenge « I Love London » de Maggie et Titin, au Challenge « Le mois anglais » chez Titine et Lou et au Challenge « Victorien » chez Arieste.

 

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