[FILM] Maman j’ai raté l’avion (1990)

Maman, j’ai raté l’avion ! (Home Alone) est une comédie familiale américaine réalisée par Chris Columbus, sortie en 1990.

Le film connait plusieurs suites : Maman, j’ai encore raté l’avion ! (1992), Maman, je m’occupe des méchants ! (1997), Maman, je suis seul contre tous (2002) et Maman, la maison est hantée ! (2012). Un sixième volet Maman, j’ai raté l’avion ! (ça recommence), sort le 12 novembre 2021 sur Disney+.

Mondialement, le film est considéré comme culte et est l’un des films de Noël les plus appréciés de tous les temps pour cette période.

Synopsis : 
La famille McCallister a decidé de passer les fêtes de Noel à Paris. Seulement Kate et Peter McCallister s’aperçoivent dans l’avion qu’il leur manque le plus jeune de leurs enfants, Kevin, âgé de 9 ans. D’abord désespéré, Kevin reprend vite les choses en main et s’organise pour vivre le mieux possible. Quand deux cambrioleurs choisissent sa maison pour commettre leurs méfaits.

Critique :
Oui, lorsque ce film était sorti en 1990, fin de l’année, j’avais été le voir au cinéma et j’avais ri, mais ri, durant tout le film.

Puis, il est repassé à la télé, et j’ai ri de nouveau, tant c’était drôle de voir ce petit gamin à la bouille mignonne, défendre sa maison contre les cambrioleurs.

Ma soeur, par contre, n’avais pas aimé du tout ce film, lorsqu’elle l’avait vu, bien des années après, vu qu’elle est plus jeune que moi. À cette époque, il y avait eu des cambriolages dans des maisons, non loin de chez nous, dans les villages voisins, vu que les habitants quittaient leur baraque le matin pour aller bosser et ne revenait que le soir. Une aubaine pour les cambrioleurs !

Bref, elle n’a jamais aimé ce film qui ne l’a jamais fait rire une seule seconde. Limite s’il ne l’a pas traumatisée. Moi, j’adorais et je ne loupais pas une de ses multiples rediffusions sur le petit écran.

Et maintenant, en 2023 ? Et bien, il ne me fait plus rire du tout, que du contraire, il me fait même soupirer comme une baudruche qui se dégonfle !

D’ailleurs, je n’ai pas visionné l’intégralité du film, tant je n’étais pas dedans, tant je me faisais chier, tant les gags me paraissaient lourds, gras, répétitifs, pas drôle…

Le film a mal vieilli, ou alors, c’est moi qui ne rigole plus quand une personne se casse la gueule, fusse-t-elle un horrible cambrioleur bête et méchant.

Bon, le petit Kevin s’était décarcassé pour inventer des pièges géniaux pour que les cambrioleurs ne rentrent pas chez lui, à son âge, je n’en aurais pas été capable (je me serais cachée sous le divan, mais comme nous avions des chiens, j’aurais été défendue, enfin, je l’espère).

Mais on tourne en rond, comme un chien après sa queue et tout cela frôle vite l’indigestion. Maintenant, j’en ai marre avant que ne commence le film.

Anybref, ce n’est plus un film pour moi, j’ai passé l’âge, les gags ne sont pas assez fins, ils sont comme un donuts resté trop longtemps dans l’huile : gras à mourir ! Non, les chutes ou les trucs qui tombent sur la tronche des mecs ne me font plus rire, je préfère quelque chose de plus recherché, de plus intelligent, comme des bonnes répliques.

Pour cela, je vais aller me revoir Le père Noël est une ordure et ensuite, je fantasmerai à nouveau sur un bel Hugh Grant en premier ministre qui danse dans le couloir (love actually) !

An American Year

Le Challenge « American Year » – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024) #N°15.

 

Challenge « American Year » (2023/2024) – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires

Roulement de tambour ! Marjorie du blog Chroniques Littéraires a eu une idée de folie, idée que je me suis empressée de valider, parce que je suis aussi folle qu’elle (si pas plus) : faire revivre un ancien challenge, celui consacré à l’Amérique sous toutes ses formes.

Le challenge « American Year » renaît donc de ses cendres (anciennement, c’était le Challenge US sur Face Book), le temps d’une année (on verra ensuite) et Marjorie vous a concocté un joli petit programme de lecture, pour celles et ceux qui voudraient participer avec nous.

Le challenge commence officiellement le 15 novembre 2023, mais nous acceptons les billets datés à partir du 1er novembre 2023 (pour débuter et attirer le chaland, nous faisons des promotions).

Les règles ? Facile !

  • Soit l’auteur est Américain 
  • Soit l’action se déroule aux États-Unis

Comme nous sommes des gentilles filles, nous acceptons tout, comme billets : romans, bédés, mangas, comics, films, musique… Même les recettes de cuisine !

Alors, si vous avez celle d’un hamburger bien gras qui fait monter le cholestérol et l’indice glycémique, nous l’accepterons ! Idem si vous avez la recette de la superbe coloration orange du canard Trumpinette, ce sera accepté !

Et si vous décider de chanter ♫ Born in the U.S.A ♪ de Bruce Springteen, avec la voix bandonéante d’un Argentin de Carcassonne, on la diffusera aussi (après les mises en garde de rigueur, bien entendu).

Les liens seront à déposer sur cette page ou sur celle de Marjorie. Pour le lien à insérer sur vos articles, ce sera celui-ci (les liens sont dans nos noms, ce sont ceux de ma page et de celle de Chroniques Littéraires, en cas de soucis, je possède les adresses et je vous les donnerai) :

Au programme, tous les mois ! (pas obligatoire) :

  • Novembre : Thriller at night
  • Décembre : An American Christmas
  • Janvier : un livre primé (Booker prize, Pulitzer)
  • Février : True love (On ne rigole pas !!)
  • Mars : féminisme
  • Avril : ségrégation / droits civiques
  • Mai : saga – young adult
  • Juin : route 66 – la conquête de l’Ouest – western
  • Juillet : classique américain
  • Août : Black histoire month / American black history
  • Septembre : Le mois Américain Originel, Retour aux Sources
  • Octobre : American Horror Stories

Liens – Récapitulatif à partir du 01/11/2023 :

1) The Cannibal Lecteur :

  1. Blaze : ‬Stephen King / 2. Economix : Michael Goodwin et Dan E. Burr / 3. La crue : Amy Hassinger / 4. Sleeping beauties : Stephen King et Owen King (Thriller at night) / 5. Nos coeurs disparus : Celeste Ng / 6. Wanted – Portrait de sang : David Boriau et Steven Dhondt / 7. Shelton et Felter – T04 – L’héritage de Rockfellow : Jacques Lamontagne / 8. Lucky Luke (Vu par…) – T03 – Les Indomptés : Blutch / 9. Blacksad – T07- Alors, tout tombe (2/2) : Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido / 10. Les Affreux : Jedidiah Ayres / 11. Marshal Bass – 07 – Maître Bryce : Darko Macan et Igor Kordey / 12. Marshal Bass – 09 – Texas Ranger : Darko Macan et Igor Kordey / 13. Et c’est ainsi que nous vivrons : Douglas Kennedy / 14. Bootblack – Tomes 01 & 02 : Mikaël / 15. [FILM] Maman j’ai raté l’avion (1990) (An American Christmas) / 16. Undertaker – 07 – Mister Prairie : Xavier Dorison et Ralph Meyer / 17. Golden West : Christian Rossi / 18. Abondance : Jakob Guanzon / 19. Les Aigles de Panther Gap : James A. McLaughlin 20. Le silence : Dennis Lehane (prix Littérature Policière – Grand Prix – Etrangère – 2023) / 21. Petit traité du racisme en Amérique : Dany Laferrière / 22. Jour zéro : C. Robert Cargill / 23. [FILM] ‭Bodyguard – ‬Mick Jackson (1992) / 24. Justice indienne : David Heska Wanbli Weiden / 25. Ed Gein, autopsie d’un tueur en série : Harold Schechter et Eric Powell / 26. Prière pour les voyageurs : Ruchika Tomar / 27. Les sentiers de la perdition – 01 : Max Allan Collins et Richard Piers Rayner / 28. Winterkill – Joe Pickett 03 : C. J. Box / 29. Le Sang des innocents : S. A. Cosby / 30. Vallée furieuse : Brian Panowich / 31. Batman (Renaissance) – 01 – La Cour des Hiboux / 02 – La Nuit des Hiboux : Scott Snyder et Greg Capullo / 32. La maison Usher (BD) : Jean Dufaux et Jaime Calderón / 33. Le cas Chakkamuk : Roy Braverman / 34. Sale temps pour les braves : Don Carpenter / 35. L’affaire Emmett Till : Jean-Marie Pottier / 36. A History of Violence : John Wagner et Vince Locke / 37. Civil War – 02 – Vendetta : Ron Garney & Joe Michael Straczynski / 38. Holly : Stephen King / 39. L’Elixir de Dieu – 01 – Spiritus sancti : Gihef et Christelle Galland / 40. La Maison aux pattes de poulet : GennaRose Nethercott / 41. ‭Les vagabonds : ‬Richard Lange / 42. Châtiment : Percival Everett  / 43. Les Fils de Shifty : Chris Offutt / 44. Les chefs-d’oeuvre de Lovecraft (manga) – L’abomination de Dunwich – Tomes 01/02 : Gou Tanabe et Howard Phillips Lovecraft / 45. Red Gun – 01 – La Voie du sang : Jean-Charles Gaudin et Giulia Francesca Massaglia / 46. Au nord de la frontière : RJ Ellory / 47. Les archives des Collines-Chantantes – 01 – L’impératrice du sel et de la fortune : Nghi Vo / 48. Lonesome – 04 – Le territoire du sorcier : Yves Swolfs / 49. La Véritable histoire du Far-West – 05 – Chef Joseph : François Corteggiani, Gabriel Andrade Jr. et Farid Ameur / 50. Du côté sauvage : Tiffany McDaniel / 51. The Old Man : Thomas Perry / 52. Mirror Bay : Catriona Ward / 53. Wild West – 04 – La boue et le sang : Thierry Gloris et Jacques Lamontagne  / 54. ‭Les archives des Collines-Chantantes – 02 – Quand la tigresse descendit de la montagne : Nghi Vo / 55. / 56. Deadpool – 01 – Longue vie au roi : Kelly Thompson, Chris Bachalo, Gerardo Sandoval et Kevin Libranda / 57. World War Wolves – Tomes 01 – 02 : Jean-Luc Istin et Kyko Duarte / 58. Le Diable sur mon épaule : Gabino Iglesias / 59. Bouncer – Tome 12 – Hécatombe : Alejandro Jodorowsky et François Boucq / 60. Serviteur des Enfer – Chroniques Aztèques 01 : Aliette de Bodard / 61. Deadpool – 02 – La vie en noir : Kelly Thompson, Gerardo Sandoval et Kevin Libranda

2) Marjorie (Chroniques Littéraires) :

3) Lydia B (Mes Promenades Culturelles 2) :

  1. Un dimanche en cuisine : Hamburger d’hiver-frites
  2. Swamp, un été dans le Bayou : Johann G. Louis
  3. Ed Gein, Autopsie d’un tueur en série : Eric Powell & Harold Schechter
  4. La cuisinière des Kennedy : V. Paturaud
  5. La Route : M. Larcenet / C. McCarthy
  6. La tombe de sa mère : Lisa Regan
  7. Jeunes disparues : Lisa Regan

4) Sharon (deslivresetsharon) :

  1. Carnages : Maxime Chattam
  2. La promesse : Robert Crais
  3. Atlee Pine – 01 –  Sur le chemin du pardon : David Baldacci
  4. Dry Bones : Craig Johnson
  5. Les pleins pouvoirs : David Baldacci
  6. Une enquête de Ginger Gold – 01 – Un squelette dans le placard : Lee Strauss
  7. Soeurs de Sorcellerie : Marsheilla Rockwell
  8. Une enquête de Ginger Gold – 04 – Meurtre en haute couture : Lee Strauss
  9. La mort et la belle vie : Richard F. Hugo
  10. Le chat du bibliothécaire – 03 – Théâtre macabre : Miranda James
  11. Son nom sur la liste : John Grisham
  12. Meurtres à Scarlet falls : Melinda Leigh
  13. The long good bye : Raymond Chandler
  14. Homicide, tome 3 : une année dans les rues de Baltimore : Philippe Squarzoni
  15. Honolulu noir : Rodney Morales
  16. Homicide, tome 4 : Une année dans les rues de Baltimore : Philippe Squarzoni
  17. Homicides, tome 5 : Philippe Squarzoni
  18. Lancaster : Michel Moatti
  19. Le parieur : David Baldacci
  20. Homicide, tome 1 – 18 janvier – 4 février 1988 : Philippe Squarzoni
  21. La vengeance dans les os : Kathy Reichs
  22. Une bonne action : David Baldacci
  23. Défier la nuit : Brigid Kemmerer
  24. Quand les femmes étaient des oiseaux : Terry Tempest Williams
  25. Au plus profond de la forêt : Holly Black

5) Collectif polar – Chronique de nuit :

  1. America(s) : Ludovic Manchette
  2. Où est Kelsey Chase ? : Gregg Olsen
  3. Tenir : Graham Moore
  4. Les Somnambules : Chuck Wendig
  5. L’Institut : Stephen King
  6. Winterkill : C. J. Box
  7. Un homme de parole : Lee Child
  8. Où est Kelsey Chase ? : Gregg Olsen
  9. Qui a tué Ally Tomlinson ? : Gregg Olsen
  10. Le passager de trop : James S. Murray et Darren Wearmouth
  11. Le don du mensonge : Donna Leon
  12. Control : P.W. Singer et August Cole
  13. Les affreux : Jedidiah Ayres
  14. Marx et Sherlock Holmes :  Alexis Lecaye
  15. Les aiguilles d’or : Michael McDowell
  16. Rien dans les manches : William R. Burnett
  17. L’étoile du désert : Michael Connelly
  18. Terra ignota – Volume 1 – Trop semblable à l’éclair : Ada Palmer
  19. 19 River street : Laure Rollier
  20. Noyade : Céline Spierer
  21. Les routes oubliées : S.A.Cosby
  22. Le chat qui mangeait la laine : Lilian Jackson Braun
  23. Lancaster : Michel Moatti
  24. So Shall You Reap : Donna Leon
  25. Les déracinés : La saga : Catherine Bardon
  26. Là où chantent les écrevisses : Délia Owens
  27. Vers les étoiles : Mary Robinette Kowal
  28. Argent sale : Karin Slaughter et Lee Child
  29. Au nord de la frontière : RJ Ellory
  30. Holly : Stephen King
  31. L’aube : Octavia E. Butler
  32. Le disparu du Caire : Christopher Bollen

6) Bianca (des livres, des livres !) : 

  1. Les sorcières de Salem : Arthur Miller
  2. Love story – tome 2 – Immortality : Dana Schwartz

7) Dealer de lignes :

  1. La reine du noir : Julia Bartz
  2. Il était une fois en Amérique : Harry Grey
  3. Mon nom dans le noir : Jocelyn Nicole Johnson
  4. L’intuitionniste : Colson Whithehead
  5. Parcourir la terre disparue : Erin Swan

8) ToursEtCulture :

  1. L’héritage de Monna Lisa : Jonathan Santlofer
  2. Meurtres Et Charlotte Aux Fraises de Joanne Fluke – Les enquêtes d’Hannah Swensen 02 : Fluke Joanne
  3. Meurtres et pépites de chocolat 01 : Joanne Fluke
  4. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur (BD) : Harper Lee et Fred Fordham
  5. Requiem pour une cité de verre : Donna Leon

9) Pat0212 (L’île aux 30 polars) :

  1. Le cabinet du Dr Leng : Preston et Child
  2. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur : Harper Lee
  3. Sur tes traces : Harlan Coben
  4. Les inconnus de Central Park : Laurence Burge
  5. Twisted Love – 01 : Ana Huang
  6. Alice et le dragon de feu : Caroline Quine
  7. Journal d’un Assasynth T1 : Martha Wells
  8. De l’ombre il surgira : Alaina Urquhart
  9. Un long si long après-midi : Inga Vesper
  10. Thieves gambit T1 : Kayvion Lewis
  11. Trois femmes disparaissent : James Patterson
  12. Le journal d’un Assasynth T2 : Martha Wells
  13. Le pacte de l’étrange : John Connolly
  14. Heart’s Players – 01 : Alice Desmerveilles

10) Ele Onore

  1. Feuilles d’Automne : Adeline Yen Mah
  2. Un don : Toni Morrison
  3. Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage : Maya Angelou
  4. Retour à Cedar Cove t1, La maison d’hôtes : Debbie Macomber
  5. Le cadeau de l’hiver : Jennifer Greene

11) Marie-Luce, miaougraphe (Miaougraphie de Clément) :

  1. All about love – new visions : Bell Hooks
  2. Bloodmarked : Tracy Deonn

12) Pativore :

    1. Billet présentation

13) Nath Sci – Délivrez des livres :

  1. Mississippi : Hillary Jordan
  2. Orpheline : Ruth Fielding

14) Katell Bouali :

  1. Chroniques martiennes : Ray Bradbury

15) Noctembule – 22h05 rue des dames

  1. Blacksad – Tome 1 – Quelque part entre les ombres : Juan Diaz Canales et Juanjo Guardino
  2. Undertaker – Tome 1 – Le mangeur d’or : Ralph Meyer et Xavier Dorison
  3. Undertaker – Tome 2 – La danse des vautours : Xavier Dorison, Ralph Meyer et Caroline Delabie
  4. Marshal Blueberry – Tome 1 – Sur ordre de Washington : Jean Giraud, William Vance et Petra
  5. Marshal Blueberry – Tome 2 – Mission Sherman : Jean Giraud, William Vance, Pétra et Thierry Smolderen
  6. Marshal Blueberry – Tome 3 – Frontière sanglante : Jean Giraud, Michel Rouge et Scarlett Smulkowski
  7. Johnny Appleseed : Paul Buhle et Noah Van Sciver

La Chute de la Maison Usher – MiniSérie [par Dame Ida Critique très Critique du fond de sa Crypte Gothique]

Minisérie en 8 épisodes de Mike Flanagan diffusée sur Netflix depuis Octobre 2023

Intro Wikipedia :

Inquiet pour la santé de sa compagne, Lord Roderick Usher appelle un vieil ami d’enfance dans sa demeure. Néanmoins, des secrets se révèlent lorsque des héritiers de la dynastie Usher commencent à mourir mystérieusement.

L’avis de Dame Ida :
La Chute de la Maison Usher est originellement une nouvelle d’Edgar Allan Poe, que l’on retrouve dans le recueil des « Histoires Extraordinaires ».

On peut d’ailleurs la trouver libre de droit sur les sites proposant le fichier en toute légalité, puisque si l’auteur était américain, son traducteur n’était autre que Charles Baudelaire (en 1856) qui lui était bien français, et qui est décédé depuis largement plus de 70 ans pour que sa traduction ne soit plus soumise aux droits d’auteurs.

Évidemment, la série n’est qu’une très libre adaptation de la nouvelle, n’en reprenant que la trame globale, noyée dans les apports originaux de la série, y mêlant aussi d’autres éléments piochés dans d’autres œuvres de Poe.

Certains noms de personnages (autres qu’Usher), certaines façons baroques de trépasser des membres de l’illustre famille, certaines irruptions animales et autres petits éléments parfois subtils sont autant de clins d’œil à certaines nouvelles ou romans de Poe. Tout comme l’alcool qui y coule à flot… Et qui hélas fut le fléau qui a ruiné la vie de Poe lui-même.

La mini-série (de mon temps -je suis une vieille ancêtre- on disait « feuilleton », sachant qu’il n’y a pas vocation à une saison 2) décrit en 8 épisodes l’effondrement d’une famille richissime de l’industrie pharmaceutique, dont les membres meurent les uns après les autres, dans une atmosphère noire de complots et règlements de compte, sous-tendue de fantastique vénéneux parfaitement gothique qui pour le coup n’est pas étrangère à l’œuvre de Poe…

Pas de suspens. La fin est connue dès le départ… Ils vont tous mourir (après tout, tout le monde meurt… Même Cendrillon !) Mais… Quand ? Comment ? C’est là qu’il y aura plus de suspens, de fantaisie et d’originalité.

Une histoire familiale digne de la série Dallas, pleine des saloperies cyniques propres au grand capitalisme sauvage dans un monde où au-dessus d’un certain revenu annuel, les gens se pensent, et hélas, parviennent à s’assurer d’être intouchables, quelques soient leurs arrangements avec une loi dont ils se fichent allègrement. Les amateurs du genre apprécieront.

Les épisodes nous baladent entre deux époques, nous décrivant parallèlement le dénouement du drame tragique de nos jours, et la façon sulfureuse dont il se noue à l’aube de 1980, avec au milieux, le scandale des morts du business des antalgiques opiacées vendus à torts et à travers.

Et comme dans toutes les séries Netflix, la visibilité des diversités sera évidemment bien mise à l’honneur.

Si je trouve très respectable que toutes les formes de métissages aient été pensées au sein de la famille Usher, je serais en revanche plus perplexe pour la question de la représentation queer bien plus marquée que dans les réalités statistiques de la population générale.

On s’y attendrait évidemment dans une série comme « Queer as folk » ou « It’s a sin »… Mais le fait d’avoir décliné toutes les orientations sexuelles possibles en allant jusqu’au trouple (couple de trois – note de celle qui met en page) au sein d’une même famille, certes nombreuse, mais pas tant que cela, n’est-ce pas un peu too much pour être crédible ?

Bon, je vous l’accorde… Une série Netflix flirtant avec le fantastique n’a pas obligation à représenter le monde tel qu’il est dans la réalité… Mais la façon dont elle le fait ici est quelque peu à double tranchant car… Nos personnages queers significatifs sont ici, pour la plupart d’entre eux, de fieffés salauds (ok… il n’y a pratiquement QUE des salauds dans cette série même les zhétéros), et je ne suis pas certaine qu’ils soient les images les plus positives dont la communauté LGBT puisse rêver. Car même si certains personnages queers sont positifs, ce seront ceux dont leur appartenance à la communauté sera curieusement la plus discrète.

Ce sera ma plus sévère critique concernant cette série car ce jeu de piste érudit et plutôt bien ficelé à la recherche des clins d’œil aux œuvres d’Edgar Allan Poe me donnera bien envie de relire les « Histoires Extraordinaires » et autres recueils de contes et histoires d’un auteur qui savait y faire avec un genre gothique qui était très prisé à son époque.

Anybref, si le lien avec l’œuvre originale de n’est que lointain, relevant davantage de l’allusion, un peu comme dans la série « Lupin » (toujours de de Netflix où l’œuvre de Leblanc n’est qu’un élément contextuel), et même si Netflix persévère ici dans son obsession de la visibilité des diversités d’une manière un peu grossière et à double tranchant, cette série demeure plutôt captivante de par son côté gothique et sa critique acerbe des travers humains, du nombrilisme narcissique et du consumérisme de notre société ainsi que du capitalisme sauvage made in bigpharma.

La colère : S. A. Cosby

Titre : La colère

Auteur : S. A. Cosby
Édition : Sonatine Thriller/Policier (06/04/2023)
Édition Originale : Razorblade Tears (2021)
Traduction : Pierre Szczeciner

Résumé :
Un état des lieux sans concession de l’Amérique des marges.

Ike Randolph est noir. Buddy Lee Jenkins est blanc. En Virginie-Occidentale, cela revient à dire que tout les oppose.

Ils ont pourtant été tous les deux pareillement lamentables en dénigrant avec la même violence l’homosexualité de leurs fils, maintenant mariés l’un à l’autre.

Alors, quand Isiah et Derek sont assassinés, la douleur a un goût de culpabilité. Qui a tôt fait de se transformer en colère, un colère viscérale, qui réclame un exutoire.

Critique :
L’auteur a mis une certaine partie de la société américaine dans un sac, l’a suspendu au plafond et à cogné dessus.

Après, il l’a faite monter sur le ring et les coups se sont enchaînés. S.A Cosby cogne fort, il cogne bien et l’Amérique des marges en prends plein la gueule.

Isiah et Derek étaient deux jeunes hommes qui s’aimaient, qui se sont mis en ménage, se sont mariés et ont eu une petite fille. Isiah était Noir, Derek était Blanc. Puis, quelqu’un les a assassiné, exécuté de sang-froid.

Dans le Sud des États-Unis, qui est raciste, homophobe, ultra conservatrice, ultra religieuse et où le suprémacisme a de beaux jours devant lui, on se dit que ça devait déranger les biens pensants que deux hommes, de couleur différente, mais de même sexe, se soient mis ensemble. Même leurs pères leur faisaient la gueule, ne voulant plus voir leurs fils dégénérés (je précise que se sont eux qui le disent).

— Tout ce que j’essaie de dire, c’est qu’on est dans le Sud. Si on n’est pas blanc et hétéro, il vaut mieux surveiller ses arrières.

— Notre fils avait choisi un mode de vie dépravé et malsain que ni mon mari ni moi ne pouvions tolérer sous notre toit. Alors oui, je l’ai mis dehors, mais je ne l’ai jamais frappé, moi.

Deux pères homophobes… Ike Randolph est Noir. Buddy Lee Jenkins est Blanc et raciste aussi. Tous deux sont d’anciens taulards qui aiment la violence et l’alcool. Le couple parfait pour mener une enquête sur l’assassinat de leurs fils respectifs.

Alors oui, ce n’était pas gagné pour nous faire aimer le couple improbable que vont constituer Ike et Buddy Lee : ils sont bourrés de préjugés et bien que Ike ait bouffé de l’injustice toute sa vie, à cause de sa couleur de peau, cela ne l’a pas rendu plus tolérant envers son fils unique, homosexuel.

Dans sa ville, dans son État, il n’est pas le seul à penser du mal de la communauté LGBTQ+. L’hyper virilité de ces hommes est mise en danger (dans leur tête) et ils n’acceptent pas ceux ou celles qui sont différents. Et ce qu’ils pensent des filles homo n’est pas mieux.

Ce roman, hyper violent, est sans concession pour les États-Unis. Il va nous mettre en relation avec des salopards du Sang Pur, des politiciens véreux, des anciens taulards, des motards droit sorti de Mad Max et j’ai eu souvent les oreilles qui chauffaient en lisant les commentaires de nos deux semi-retraités (Ike et Buddy Lee) qui sont restés avec les règles de la prison.

Pourtant, l’auteur n’a pas fait l’erreur de ne pas faire évoluer ses deux personnages principaux et le chemin sera long avant qu’ils n’acceptent que leurs fils étaient ainsi et qu’ils n’auraient rien pu faire pour les changer (ni cogner plus fort, ni les endurcir encore plus). Ils ont beau être perclus de défauts, ces deux pères arrivent à être touchant.

C’est ce qui fait que ce roman noir, hyper violent, qui a tout d’un western avec deux échappés de la Horde Sauvage qui flinguent et démontent des gueules à tout va, est d’un niveau supérieur à un simple roman noir sur une vendetta.

Ce sont Ike et Buddy Lee qui portent tout sur leurs épaules et c’est leur profondeur, leurs blessures mises à nu, qui fera d’eux des personnages pour lesquels on aura de l’empathie et de la tendresse. Oui, ils ont été cons, oui, ils méritent des claques,… Mais ils ont payé le prix fort de leurs erreurs : jamais ils ne pourront demander pardon à leurs fils.

Un roman noir bourré de testostérone, de guns, d’armes, d’homophobie, de racisme, de suprémacisme, de gans, de motards, de violences, de morts, de vengeance, de coups de poings…

Un roman noir qui parle de rédemption, de tolérance, d’acceptation des autres, quelques soient leur couleur de peau ou leur orientation sexuelle (hormis les pédophiles). Le chemin n’est pas facile, il est semé d’embûches, nos deux hommes vont devoir faire un travail sur eux-mêmes, se rendre compte qu’ils ont été cons, très cons, mais c’est déjà un signe d’intelligence et de bonne voie.

Un super roman noir, serré, comme je les aime.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°001].

Les pionniers : Ernest Haycox

Titre : Les pionniers

Auteur : Ernest Haycox
Édition : Actes Sud – L’Ouest, le vrai (06/01/2021)
Édition Originale : The Earthbreakers (1952)
Traduction : Fabienne Duvigneau

Résumé :
Ils viennent du Missouri et ont tout abandonné dans l’espoir de trouver une terre à des milliers de kilomètres de leurs foyers. Ils ont entassé leurs maigres possessions dans des chariots et traversent les grandes plaines, puis les montagnes Rocheuses où ils affrontent les rapides du fleuve Columbia.

Leur trajet ouvre la célèbre Piste de l’Oregon, qui sera plus tard empruntée par de nombreux migrants en route vers l’Ouest et la terre promise.

C’est un voyage qui a tout d’une grandiose épopée, peuplé d’hommes et de femmes qui souffrent de la faim et du froid, qui connaissent la solidarité autant que les rivalités, qui cherchent l’amour aussi.

Lorsqu’ils parviennent enfin à destination, ils construisent des cabanes, labourent un sol jusque-là inexploré, et installent peu à peu les bases de ce qui deviendra plus tard une société civilisée, avec ses lois, ses règles et ses usages.

Critique :
Dans ce western, qui parle du voyage et de l’installation de pionniers dans l’Oregon, nous sommes loin du côté humoristique utilisé par Morris (et Goscinny) dans Lucky Luke.

Ici, lorsque l’on tombe à l’eau, on risque de mourir, si on prend froid aussi, si on se prend un mauvais coup… Bref, que du concret et du réaliste, dans ce western qui tient plus d’un récit « témoignages » que des duels devant le saloon.

N’ouvrez pas ce roman si vous cherchez du trépidant. Ici, les pionniers ont avancé au rythme du pas des bœufs, des chevaux, des radeaux et lors de leur installation, ils ont suivi le rythme des saisons.

Pas de précipitation dans le récit de Haycox ! Il prend le temps de poser ses personnages, de leur donner de la profondeur, de décrire les éléments météorologiques, les saisons, l’installation des pionniers.

Roman choral, il donnera la parole à plusieurs personnages, tous disparates, mais reprenant un beau panel de ce qu’est l’humanité, sans que l’on ait l’impression qu’il ait fait en sorte de placer tout sorte de gens, comme c’est souvent le cas dans des films ou des séries. Non, ici, on sent que les portraits sont réalistes et pas forcés.

On a beau être dans un western avec tous les codes du genre, ce qui frappe, c’est qu’ensuite on fait en sorte de s’en affranchir. Oubliez les films vus à la télé, dans ce récit, on est aux antipodes de ce que l’on connaît.

C’est une écriture contemplative qu’Haycox nous offre, quasi crépusculaire, résultant de ses lectures de lettres de pionniers, afin que son récit soit le plus juste possible. Dans les films, aucun réalisateur ne montrera jamais les difficultés rencontrées par les colons, ou alors, se sera dans une plaine, jamais dans des sentiers sinueux des montagnes ou à traverser des torrents démontés.

Dans cet affranchissement des codes, en plus de la Nature hostile, on a le respect des personnages : jamais l’auteur ne dénigre les Indiens ou les femmes. On sent le respect qu’il leur porte. L’ouvrage ayant été publié en 1952, c’était tout de même culotté d’oser défendre les oppressé(e)s.

Certains de ses personnages dénigreront femmes et Indiens (on a un salaud et des têtes-brûlées), mais les femmes dans ses pages ne sont pas toutes muettes, elles peuvent avoir du répondant, de la hargne, être parfaitement au courant de leur situation merdique qui les oblige à se marier pour survivre et de subir durant toute leur vie cette inégalité de traitement entre elles et les hommes.

Par contre, la religion est moquée au travers du pasteur qui voit le diable chez tout le monde, Rice Burnett ne se privant pas de demander au pasteur s’il a une religion différente le dimanche du lundi… Malgré tout, le discours du pasteur évoluera au fil des pages et lui-même se mettra à douter de temps en temps.

L’hypocrisie, qu’elle soit religieuse ou du fait des Hommes sera souvent pointée du doigt dans ce récit, notamment lorsque les esprits s’échaufferont afin d’aller punir les Indiens du coin d’une agression. Les pionniers n’en sortiront pas grandis car voler plus pauvre que soi n’est guère reluisant.

La brochette de personnages est copieuse, il faudra rester attentif car l’auteur les nommera par leurs noms de famille, mais aussi par leurs prénoms, ce qui est déstabilisant car ils sont nombreux. Il m’a fallu un peu de temps avant de tous les distinguer et les reconnaître.

Le récit est âpre, les colons feront face aux éléments, à la Nature, hostile, et il leur sera difficile de gagner leur vie, parfois même, il leur sera difficile d’assurer leurs moyens de subsistance. Certains regretteront même d’avoir lâché la proie pour l’ombre.

Voilà donc un western qui tranche avec le genre que l’on connaît, qui ressemblerait plus à des témoignages, réunis dans un roman, qu’à une fiction, tant le réalisme est présent dans la vie de ces colons.

Les portraits des personnages sont bien exécutés, leur psychologie est creusée et rien n’est figé, même si pour certains (et certaines), on pourra chasser leur naturel tant que l’on voudra, il reviendra au galop.

Un magnifique western qui prend son temps. À lire sans se presser, afin de déguster les multiples récits qui l’émaillent et qui donnent de l’épaisseur à l’ensemble.

Un western où les duels sont la plupart du temps contre la Nature ou les éléments météorologiques, qui ne vous font aucun cadeau. La Nature est piégeuse et en aucun cas ressourçante.

et Le Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur.

Batman – Année Un : Frank Miller et David Mazzucchelli

Titre : Batman – Année Un

Scénariste : Frank Miller
Dessinateur : David Mazzucchelli

Éditions : Urban Comics DC Premium (2012) / Eaglemoss (2016) / Urban Comics DC Black Label (2020)
Édition Originale : Batman : Year One (1988)
Traduction : Doug Headline

Résumé :
Quand il avait six ans, Bruce Wayne a vu ses parents se faire assassiner sous ses yeux. Après un entrainement intensif, il revient à Gotham City pour mener une guerre sans merci contre le crime… mais ce ne sera pas facile.

Face à la corruption des autorités de la ville et leurs liens avec la pègre, Bruce, sous le déguisement du vigilant Batman, va forger une alliance avec un policier nouveau venu à Gotham : le lieutenant James Gordon.

Critique :
Me revoici une fois de plus à explorer les débuts de l’homme chauve qui sourit… Pardon, de l’homme chauve-souris !

Cette fois-ci, on reste dans le classique, dans les vrais débuts de Batman et contrairement à la saga « Terre-Un », les classiques sont respectés et rien n’est changé.

Alors que dans la saga « Terre-Un », nous étions face à un Batman qui trébuchait et qui n’était pas tout puissant, ici, les auteurs ont suivi la ligne et notre sexy chauve-souris est quasi un surhomme qui encaisse tous les coups.

Contrairement au Batman des tout débuts, celui-ci se trouve plongé dans notre monde actuel et pas dans celui des années 30/40.

L’assassinat de ses parents est montré, en souvenir, mais pas en détail. Ce n’était pas le but de réécrire la genèse de Batman, juste de le mettre au goût du jour et c’est réussi.

Mon seul bémol sera pour les dessins que de David Mazzucchelli que j’ai moins apprécié que ceux de Gary Frank, mais ceci n’a pas nuit à la qualité du récit qui nous fait suivre Batman sur une année civile, nous faisant découvrir ses premiers exploits pour lutter contre le crime.

Gotham est gangrenée par le crime, les policiers sont corrompus, sont des vendus, des enfoirés et faut chercher longtemps pour en trouver un seul qui ne l’est pas (Gordon).

Un roman graphique assez sombre, violent mais qui nous propose un scénario de qualité. On a beau connaître un peu l’histoire du mec en noir, on a pas l’impression d’une redite ou d’être face à un récit ennuyeux au possible.

Un album d’une grande qualité mais ma préférence, pour le moment, reste à « Batman – Terre-Un » qui m’avait explosé les mirettes avec ses dessins magnifiques.

Allez, je vous laisse, il me reste une légion de comics sur Batman à découvrir et je ne voudrais pas laisser de côté les autres non plus, donc, je risque d’aller m’encanailler sévère dans le monde des super héros, qu’ils soient de chez DC Comics ou de l’écurie Marvel.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°213].

Batman – Terre-Un – Tome 2 : Geoff Johns et Gary Frank

Titre : Batman – Terre-Un – Tome 2

Scénariste : Geoff Johns
Dessinateur : Gary Frank

Édition : Urban Comics DC Deluxe (26/02/2016)
Édition Originale : Batman: Earth One, book 2 (2015)

Résumé :
Après la mort du Maire Oswald Cobblepot et l’apparition d’un certain « Batman », une nouvelle ère s’apprête à voir le jour à Gotham City.

Jessica Dent et son frère, le procureur Harvey Dent, ont rejoint les rangs de ce justicier de l’ombre pour combattre la corruption et le dictat des criminels installés en ville depuis trop longtemps.

Mais aucun ne s’attendait à devoir affronter un nouvel adversaire, un ennemi si imprévisible que chaque mauvais pas peut d’avérer fatale.

Critique :
N’étant pas une grande connaisseuse des comics et de l’univers de Batman, je ne sais pas ce que les puristes ont pensé de ce « relaunch » (une relance), mais moi, j’ai apprécié commencer mes incursions dans l’univers de la chauve-souris sexy par ce diptyque.

Sans être une fan absolue, je connais les grandes lignes de Batman et je pense qu’il en est de même pour la majorité des gens : parents assassinés à la sortie d’un ciné, rêves de vengeance, recherche du tueur(s), des commanditaire(s) et on termine par un costard hyper sexy et l’arrivée d’un justicier masqué sans pouvoirs magiques.

Comment revisiter une vieille recette ? Comment faire du neuf ou de l’original avec un truc qui est éculé ? Non, nous ne sommes pas dans la nouvelle saison de Top Chef où l’on doit revisiter la blanquette de veau, mais bien celle de la chauve-souris !

Les ingrédients qui font de Batman ce qu’il est sont tous présents, c’est assaisonné comme il faut mais malgré qu’il ressemble à l’ancien, le nouveau plat servi est différent sans pour autant que l’on regrette la recette originale.

L’auteur y a ajouté des ingrédients secrets, comme une enquête sur un espèce de petit plaisantin qui pose des questions, tel un Sphinx et qui, si vous ne répondez pas dans les délais impartis, vous transforme en substance pour hachis parmentier ou viande pour lazagnes.

Si on additionne un scénario aux petits oignons, des origines revisitées intelligemment, des personnages un peu différent des originaux mais gagnant en maturité et en profondeur, une enquête remplie d’action, sans temps mort, un Batman qui n’est pas le mec tout puissant, qui doute, qui a des soucis avec ses gadgets, le tout mis en scène par un dessinateur qui nous joue les Michel-Ange du comics, ma foi, des relance pareilles, on peut m’en offrir tous les jours !

Lire ce comics est un régal pour les yeux tant les dessins sont réalistes, les couleurs bien utilisées, tant les expressions des visages sont changeantes et pas toujours les mêmes, comme je l’ai déjà constaté avec certains dessinateurs.

Pour ceux qui veulent se pencher sur la chauve-souris la plus sexy des comics ou pour les fans absolus, cette saga est parfaite ! Le Chevalier Noir y est plus touchant, moins puissant, il peut chuter, faire des erreurs, lui-même cherchant sans cesse à améliorer ses techniques, ses gadgets, inventant ce qui fera plus tard sa légende.

Un véritable petit bijou de comics tant au scénario qu’au dessin qui eux, sont des cadrages de cinéma, des arrêts sur images, détaillés sans être surchargés, réalistes au possible. Moi, j’en veux encore !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°208] Le Mois du Polar – Février 2021chez Sharon [Fiche N°34].

Il faut flinguer Ramirez – Tome 1 : Nicolas Petrimaux

Titre : Il faut flinguer Ramirez – Tome 1

Scénariste : Nicolas Petrimaux
Dessinateur : Nicolas Petrimaux

Édition : Glénat (30/05/2018)

Résumé :
Jacques Ramirez est l’exemple parfait de l’intégration des personnes handicapées dans le milieu professionnel.

Le fait d’être muet ne l’a pas empêché de devenir le meilleur technicien chez Robotop, le leader de l’aspiration des poussières.

Ponctuel, efficace et aimable, son nom a même été avancé pour recevoir le titre d’employé de l’année (chut, ce n’est encore qu’une rumeur).

Par contre, le cartel mexicain de la drogue l’a dans le collimateur et un contrat court sur sa tête.

Critique :
Pour ceux et celles qui aiment les bédés qui ne manquent pas d’action, d’humour, qui sont totalement barrées en plus d’être supercool, celle où il faut flinguer Ramirez est parfaite pour subvenir à leur bonheur littéraire.

Mais qui est ce Ramirez, au fait ? C’est LE meilleur employé du S.A.V de Robotop (Arizona), une société spécialisée en aspirateurs pour les ménagères de moins de 50 ans.

Il est muet, discret et souffre-douleur de son chef, sorte de petit dictateur beuglant sur tout le monde, sauf sur le directeur, bien entendu.

Problème : un cartel mexicain veut sa tête car il leur a joué un coup de tepu il y a quelques années.

Est-il bien celui qu’il dit qu’il est ? Enfin, non, il ne peut pas le dire, il est muet, mais bon, on s’comprend ! A-t-il une double vie ou est-il victime d’une énormissime erreur sur la personne ? Si oui, il ne peut même pas leur crier « Ce n’est pas moi ! ».

Cette bédé se déroule dans les années 80 et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est jubilatoire !

Entre les dialogues drôles, bien écrits, avec un petit air d’Audiard, le scénario qui ne nous laisse que peu de répit, les situations cocasses, les coïncidences malheureuses, les dessins aux couleurs chaudes et le récit entrecoupé de pubs ringardent de cette époque, comme elles pouvaient l’être, sans oublier la Une du Falcon City Today, journal de la ville, qui ne se prive pas pour annoncer à ses lecteurs que aucune info n’est vérifiée ou recoupée, moi, je me suis marrée comme une baleine !

Sorte de road-movie où l’on peut croiser un moustachu en chemise hawaïenne, dans sa Ferrari rouge clinquante, en communication avec un dénommé Higgins, des filles façon Thelma & Louise, des flics aux lunettes de soleil (même quand il n’y en a pas), aux méthodes borderline, le tout épicé avec du Miami Vice, de l’Arme Fatale, à la sauce Tarantino, cette bédé se déguste avec un sourire béat affiché tant elle est bourrée de références à ces années 80 et tant elle est une bouffée d’air frais.

Les personnages sont bien campés, le casting est parfait, le mystère est bien présent, le suspense aussi, surtout à la fin, avec un cliffhanger de fou qui donne envie de courir acheter la suite (merde, il est trop tard, c’est fermé !). Il y a de l’humour, le tout est décalé, un peu fou, mais totalement assumé.

Un premier tome qui détonne, qui explose et qui ravira tous ceux et celles qui aiment les bédés qui sortent de l’ordinaire ! Moi, je suis conquise et je vais aller acheter la suite dès que je pourrai.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°196] et Le Mois du Polar – Février 2021 – chez Sharon [Fiche N°22].

La Frontière – Art Keller 03 : Don Winslow

Titre : La Frontière – Art Keller 03

Auteur : Don Winslow
Éditions : HarperCollins Noir (16/10/2019) / HarperCollins Poche (07/10/2020)
Édition Originale : The Border (2019)
Traduction : Jean Esch

Résumé :
Pendant quarante ans, Art Keller a été en première ligne de la guerre la plus longue que les USA aient jamais menée: la guerre contre la drogue.

Son obsession à vaincre les plus puissant des caids, le parrain du cartel de Sinaloa, Adan Barrera lui a laissé des marques, lui a couté des êtres chers et même une partie de son âme.

Maintenant, Keller occupe une position prestigieuse au sein de la DEA il se rencontre que le monstre qu’il a détruit en a engendré beaucoup d’autres qui sèment la mort, le chaos et la désolation au Mexique et ailleurs.

Le testament de Bara, c’est l’afflux d’héroïne en Amérique. En se jetant dans la bataille Art Keller découvre qu’il est entouré d’ennemis, des tueurs qui veulent le liquider, des politiciens qui veulent le détruire, et même une administration montante en cheville avec les trafiquants qu’il combat.

Critique :
L’année 2021 ne pouvait pas bien commencer si je ne finissais pas la trilogie de Art Keller !

En janvier 2020, Cartel me mettait sur les genoux tant il était puissant et dévastateur.

La Frontière le fut tout autant et ça me donne envie d’aller lire un livre tout doux pour les petits…

20 ans ! 20 ans qu’il aura fallu à l’auteur pour mettre le dernier point à sa trilogie consacrée à la poudre blanche… Après cela, vous serez incollable sur les gangs, les cartels, le Sinaloa, les drogues, la misère humaine, les meurtres, les massacres.

Le point fort de ce dernier tome c’est qu’il n’est jamais chiant à lire, malgré ses 1.000 pages en version poche (848 en GF) et que l’auteur fait en sorte de vous mettre dans la peau d’un tas de personnages aux antipodes l’une de l’autre.

Mon C.V pourra s’enrichir car une fois de plus, durant ma lecture, j’ai été : agent de la D.E.A, agent de police infiltré, trafiquant de drogue, droguée, membre d’un gang, de plusieurs cartels, porte-flingue, assassin, en prison et migrant clandestin en provenance du Guatemala, chevauchant La Besta (train de la mort), après avoir fouillé une décharge.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que tout est d’un réalisme saisissant, comme si l’auteur avait été, tour à tour, ces différents personnages. Avec autant de pages, Winslow a le temps de les façonner, de leur donner une histoire, de leur donner de l’épaisseur et j’ai été franchement triste de quitter certains.

Winslow ne pratique pas le manichéisme avec ses personnages car ceux-ci ont tous des nuances de gris, certains salopards ayant même un cœur ou des règles morales.

Art Keller, le héros, a commis des atrocités aussi, la fin justifiant ses moyens et feu Adan Barrera, el padrino, interdisait la prostitution de mineures sur son territoire, mais n’hésitait pas à flinguer des gens sans aucune once de pitié. Tout le monde a la morale à géométrie variable, qu’on soit de papier ou de chair. Moi-même j’ai eu de l’empathie pour le trafiquant Darius Darnell lorsque je l’ai vu avec sa grand-mère ou son fils…

La construction du roman est aboutie car l’auteur nous fait passer d’un univers à l’autre d’une manière habile et introduit dans son roman une part d’actualité, comme la mort tragique des 49 étudiants qui avaient détourné un bus et celle d’une accession à la Maison-Blanche par un certain Dennison qui adore gazouiller et attraper les femmes par la chatte.

Chez Winslow, rien n’est laissé au hasard… Lorsque subitement vous vous retrouvez à Bahia sur une plage paradisiaque, ce n’est pas pour faire un interlude agréable, mais pour introduire une nouvelle donnée à son drame Shakespearien (sauce mexicaine et américaine) et il en est de même lorsque nous plongeons dans une décharge avec Nico Ramírez, un jeune gamin de 11 ans.

Tout se tient, tel un mur magistralement construit et c’est glaçant à mourir !

On devrait ajouter en bandeau-titre ce que Dante avait lu sur le fronton de la porte menant aux Enfers « Lasciate ogni speranza, voi ch’intrate » (Abandonnez toute espérance, vous qui entrez ici).

Dans ces pages, c’est noir, sombre, c’est la misère humaine, l’exploitation de l’Homme par l’Homme, le chantage, les menaces, les massacres, l’illogisme de la justice qui met en cabane des petits trafiquants, des consommateurs mais laisse courir librement les blanchisseurs de fric, les banquiers, les hommes hauts placés.

Le seul moment de détente est celui avec le concours de celui qui pisse le plus loin que les gamins migrants, arrivés aux States seuls, organisent dans leur centre de détention… Si jamais, messieurs, apparemment, faut mettre la bite à 45°…

Winslow nous a livré une trilogie éclairante sur le trafic de drogue où les méchants ne sont pas QUE les vilains Mexicains qu’un type aux cheveux orangés a traité de voleurs, assassins et violeurs car dans l’équation, faut aussi ajouter les américains qui se droguent, les puissants qui laissent faire car ça rapporte, la guerre de la drogue, les gouvernements qui ferment les yeux sur ce qui les arrangent et sur les investisseurs qui aiment l’argent, qu’il soit sale ou propre. Et j’en oublie.

Une trilogie sombre, glaçante, sans concession, sans manichéisme, d’un réalisme à couper le souffle. Une trilogie qui va trôner dans les hautes étagères de ma biblio, avec les autres grands romans coups de poing dans la gueule.

Maintenant, j’ai envie d’aller lire un livre avec les Bisounours qui iraient prendre le goûter chez Oui-Oui et où l’horreur absolue serait Petit-Loup se cassant une dent en dégustant une couque de Dinant…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°168].

Le Voleur de plumes : Kirk Wallace Johnson

Titre : Le Voleur de plumes

Auteur : Kirk Wallace Johnson
Édition : Marchialy (30/09/2020)
Édition Originale : The Feather Thief: Beauty, Obsession, and the Natural History Heist of the Century (2018)
Traduction : Doug Headline

Résumé :
Un soir de juin 2009, le jeune musicien virtuose Edwin Rist, destiné à une brillante carrière, commet un casse pour le moins incongru : après s’être produit à un concert de la Royal Academy of Music à Londres, il s’infiltre discrètement dans le musée d’Histoire naturelle pour voler des centaines d’oiseaux entreposés là depuis plusieurs décennies.

Plus étonnant encore, il ne s’empare pas des fleurons de la collection recueillis par Darwin, mais plutôt des paradisiers et autres spécimens rares aux couleurs éclatantes rapportés en Europe par un naturaliste méconnu du XIXè siècle.

C’est lors d’une partie de pêche à la mouche que Kirk Wallace Johnson entend parler de cette histoire pour la première fois.

Fasciné par l’affaire, il se lance dans une enquête passionnante, à la recherche de ces plumes disparues, et questionne notre obsession pour la beauté et notre désir de la posséder, à n’importe quel prix.

Critique :
Voler dans les plumes de quelqu’un est une expression connue (en référence aux combats de coqs) mais voler DES plumes à un musée, là, c’était tout de même du jamais vu !

Oser mettre sa carrière, sa réputation en l’air, pour piquer des oiseaux empaillés, collectés par Wallace au siècle dernier, tout ça pour pouvoir monter des mouches victorienne pour la pêche (et en revendre), ça me laisse pantoise…

Lorsqu’on a une addiction qui coûte la peau des fesses, faut trouver des combines et celle d’Edwin Rist était risquée mais d’une facilité déconcertante. 299 oiseaux volés pour une valeur d’un million…

La première chose qui m’a attirée dans ce roman, c’est sa couleur de couverture, un orange attirant, ainsi que la matière. C’est plus fort que moi, je l’ai pris dans mes mains et comme j’en avais entendu parler en bien, j’ai franchi le pas.

Partant d’un vol qui a réellement été commis, l’auteur a accompli une véritable enquête, remontant les pistes froides dans un milieu où règne l’omerta ! Non, on ne parle pas de la mafia mais de la fraternité des monteurs de mouche… On se serre les coudes, on ferme sa gueule car tout le monde connaît la difficulté de trouver des plumes d’oiseaux en voie d’extinction, protégés par des conventions ou disparus.

Ce qui m’a interpelé dans ce roman, en plus d’être captivant, c’est le côté conscience tranquille que l’on retrouve chez les monteurs de mouche et chez Edwin le voleur : puisque ces oiseaux collectés au siècle dernier, du temps de Darwin, ne sont pas utilisés et restent dans les tiroirs, les voler n’est pas un vol et les utiliser est une bonne chose puisque cela a sauver des oiseaux vivants…

Autant où au début j’avais eu de la sympathie pour le jeune Edwin et son rêve fou de monter des mouches rares, autant om ensuite je me suis détachée de lui, son discours rempli de bonne conscience me glaçant jusqu’à l’os.

Sans avoir besoin de beaucoup de mots, sans charger le baudet, l’auteur nous a dressé le portrait d’Edwin tel qu’il s’est livré lui-même durant l’interview. Il est en paix avec sa conscience, tout va bien… La perte immense du musée ? Bah, il n’en faisait rien de ses oiseaux… C’est le volé qui doit se justifier de ce qu’il fait de ses propriétés ou pas… Elle est forte, celle-là !

L’être humain est ainsi fait, ce qui est beau, il veut le posséder, se l’approprier ! Rien que pour lui… À n’importe quel prix. De toute façon, dans ce monde d’égoïstes centrés sur leur nombril et leur passion, rien ne peut les toucher, rien ne peut faire vibrer la corde sensible. Que ce soit celle d’Edwin, de ses copains qui montent des mouches ou de les autres qui chassent, détruisent, exterminent, volent…

L’Homme a exterminé des tas d’espèces vivantes, juste pour son plaisir, ça ne va pas changer maintenant dans les mentalités de certains. Et avant, on pensait que les animaux ne pouvaient pas s’éteindre, que Dieu y pourvoirait. Ben non les gars, fallait mieux gérer les ressources !

Véritable enquête dans un monde qui s’est fermé comme une huître dès que l’auteur a commencé à poser des questions sur le vol et la disparitions des oiseaux, ce qui avait commencé comme une enquête pour se changer les idées a débouché sur la mise en lumière d’un sport pas si respectueux des règles que ça et sur des pêcheurs prêt à vendre leur âmes au diable pour obtenir des plumes rares, quelque soit leur provenance.

L’auteur a réussi à rendre son roman intéressant, sans que j’aie envie de reposer le livre car on est tenu en haleine durant tout le temps.

J’étais loin de me douteur, en commençant cette lecture, que l’on pouvait captiver les gens avec un vol de plumes et que des pêcheurs étaient prêt à tout pour obtenir les plus belles plumes pour monter leurs mouches, quitte à niquer les lois et sans respect de la Nature.

PS : l’éditeur a soigné la présentation de son livre, c’est vraiment un bel objet que l’on tient en main et il en jette dans la biblio !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°164] et Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°34]