[FILM] Maman j’ai raté l’avion (1990)

Maman, j’ai raté l’avion ! (Home Alone) est une comédie familiale américaine réalisée par Chris Columbus, sortie en 1990.

Le film connait plusieurs suites : Maman, j’ai encore raté l’avion ! (1992), Maman, je m’occupe des méchants ! (1997), Maman, je suis seul contre tous (2002) et Maman, la maison est hantée ! (2012). Un sixième volet Maman, j’ai raté l’avion ! (ça recommence), sort le 12 novembre 2021 sur Disney+.

Mondialement, le film est considéré comme culte et est l’un des films de Noël les plus appréciés de tous les temps pour cette période.

Synopsis : 
La famille McCallister a decidé de passer les fêtes de Noel à Paris. Seulement Kate et Peter McCallister s’aperçoivent dans l’avion qu’il leur manque le plus jeune de leurs enfants, Kevin, âgé de 9 ans. D’abord désespéré, Kevin reprend vite les choses en main et s’organise pour vivre le mieux possible. Quand deux cambrioleurs choisissent sa maison pour commettre leurs méfaits.

Critique :
Oui, lorsque ce film était sorti en 1990, fin de l’année, j’avais été le voir au cinéma et j’avais ri, mais ri, durant tout le film.

Puis, il est repassé à la télé, et j’ai ri de nouveau, tant c’était drôle de voir ce petit gamin à la bouille mignonne, défendre sa maison contre les cambrioleurs.

Ma soeur, par contre, n’avais pas aimé du tout ce film, lorsqu’elle l’avait vu, bien des années après, vu qu’elle est plus jeune que moi. À cette époque, il y avait eu des cambriolages dans des maisons, non loin de chez nous, dans les villages voisins, vu que les habitants quittaient leur baraque le matin pour aller bosser et ne revenait que le soir. Une aubaine pour les cambrioleurs !

Bref, elle n’a jamais aimé ce film qui ne l’a jamais fait rire une seule seconde. Limite s’il ne l’a pas traumatisée. Moi, j’adorais et je ne loupais pas une de ses multiples rediffusions sur le petit écran.

Et maintenant, en 2023 ? Et bien, il ne me fait plus rire du tout, que du contraire, il me fait même soupirer comme une baudruche qui se dégonfle !

D’ailleurs, je n’ai pas visionné l’intégralité du film, tant je n’étais pas dedans, tant je me faisais chier, tant les gags me paraissaient lourds, gras, répétitifs, pas drôle…

Le film a mal vieilli, ou alors, c’est moi qui ne rigole plus quand une personne se casse la gueule, fusse-t-elle un horrible cambrioleur bête et méchant.

Bon, le petit Kevin s’était décarcassé pour inventer des pièges géniaux pour que les cambrioleurs ne rentrent pas chez lui, à son âge, je n’en aurais pas été capable (je me serais cachée sous le divan, mais comme nous avions des chiens, j’aurais été défendue, enfin, je l’espère).

Mais on tourne en rond, comme un chien après sa queue et tout cela frôle vite l’indigestion. Maintenant, j’en ai marre avant que ne commence le film.

Anybref, ce n’est plus un film pour moi, j’ai passé l’âge, les gags ne sont pas assez fins, ils sont comme un donuts resté trop longtemps dans l’huile : gras à mourir ! Non, les chutes ou les trucs qui tombent sur la tronche des mecs ne me font plus rire, je préfère quelque chose de plus recherché, de plus intelligent, comme des bonnes répliques.

Pour cela, je vais aller me revoir Le père Noël est une ordure et ensuite, je fantasmerai à nouveau sur un bel Hugh Grant en premier ministre qui danse dans le couloir (love actually) !

An American Year

Le Challenge « American Year » – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024) #N°15.

 

L’importance d’être constant : Oscar Wilde

Titre : L’importance d’être constant

Auteur : Oscar Wilde
Édition : Grasset – Les Cahiers Rouges (2013) édition bilingue
Édition Originale : The Importance of Being Earnest (1895)
Traduction : Charles Dantzig (+ préface)

Résumé :
Dernière pièce d’Oscar Wilde, L’Importance d’être constant brille des feux d’un langage habité par la grâce : s’y manifestent la puissance et la modernité de la réflexion de l’auteur sur la fiction, mais aussi son inventivité subversive et satirique, son esprit généreux et étincelant d’élégance et de drôlerie.

Jack Worthing et Algernon Moncrieff, deux jeunes dandies du Londres de la fin du XIXe siècle, se sont inventé un parent et un ami fictif, bien commode pour échapper aux obligations sociales.

Pour Jack, c’est Constant, frère débauché qui lui permet de fuir la campagne ; pour Algernon, c’est Bunbury, ami toujours souffrant, qui lui permet de fuir Londres. Jusqu’à quand tiendra la supercherie ?

Un feu d’artifice d’humour, de finesse et de mots d’esprit. Satire de la société victorienne tout autant que féerie comique, L’Importance d’être Constant est le chef-d’œuvre d’Oscar Wilde.

Cette nouvelle traduction est celle de la pièce telle qu’elle a été représentée du vivant de Wilde. Elle est précédée d’un long essai de Charles Dantzig, « La premièrte Gay Pride ».

Critique :
Je n’ai jamais aimer lire des pièces de théâtre, les noms des protagonistes inscrits à côté ou au-dessus des dialogues m’ont toujours dérangés, importunée dans ma lecture. Ici, ce ne fut pas le cas !

Wilde disait de cette pièce qu’elle était une comédie frivole pour gens sérieux et si la lecture ne procure pas de grands éclats de rire, elle se laisse lire avec un sourire béat affiché sur les lèvres.

C’est léger, sans être dénué de profondeur ou sans cervelle, les dialogues sont fins, brillants, amausants, décalés et Algernon Moncrieff m’a semblé répondre comme Wilde l’aurait fait : avec de l’humour et de l’esprit, mais aussi en se moquant de tout.

Comédie à l’italienne, basée sur des quiproquos délicieux que l’on voit venir de loin et qui, au lieu de nous faire soupirer, nous donnent envie d’avancer pour voir comment ces messieurs vont s’en tirer de leur pitoyables mensonges et petites entourloupes.

Hé oui, Jack, sans famille, pour pouvoir quitter la campagne, s’est inventé un frère imaginaire, un débauché, nommé Constant (Ernest) dans la V.O, qu’il doit aller voir à la capitale.

De son côté, Algernon, un autre dandy, c’est inventé un ami, Bunbury, mourant, et qu’il doit aller visiter à la campagne.

Pratique lorsqu’on veut se dégager ou échapper à des obligations familiales ou autres. D’ailleurs, j’aurais dû m’en inventer un afin d’éviter certains dîners familiaux assommants, barbants et chiants, car il n’est pas toujours évident de tomber malade à chacun d’eux…

Les quiproquos étant l’essence même des pièces de théâtres (avec les portes qui claquent), Wilde s’est amusé à nous en mettre un beau en scène et on se délecte car c’est un plaisir de fin gourmet.

Pour que vous alliez vous coucher moins bête (et moi aussi), en allant sur Google translate, j’ai appris que « Earnest » signifiait « sérieux, sincère » et effectivement, ça sonne un peu comme le prénom « Ernest ». Pour la francophonie, il a fallu traduire ce jeu de mot et ce n’est pas toujours évident. Constant était un bon compromis.

Alors oui, il y a des choses qui sont plus grosses qu’un camion, aussi téléphonée que la défense d’un politicien pris la main dans le sac, mais nous sommes au théâtre, et dans cet endroit, tout est permis, même les grosses ficelles, même les fins merveilleuses ou tout se remet en ordre.

Ne hurlons pas au « pas crédible », le but est de faire rire, de faire sourire, de se moquer des gens biens, de se rire des dandys, pas de faire une étude sérieuse et réaliste de la société d’en haut.

À l’époque, elle a sans doute fait grincer des dents, mais à la nôtre, elle ne fera pas le buzz, les scandales n’étant plus les mêmes et l’homosexualité n’étant plus un crime (pourtant, il n’y a pas mort d’homme si tous les deux sont d’accord et majeurs).

Une pièce qui se lit avec plaisir, de manière agréable, les doigts de pieds en éventail, le sourire aux lèvres et qui, comble du bonheur, est en version bilingue (anglais à gauche, français à droite) et qui m’a permis de vérifier mon anglais. Il est toujours au top !

Ce qui sous-entend qu’il est du niveau d’un Chirac ou Sarko parlant anglais ou de celui de Ludovic Cruchot dans le gendarme à New-York !

Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).

 

L’Éventail de Lady Windermere : Oscar Wilde

Titre : L’Éventail de Lady Windermere

Auteur : Oscar Wilde
Édition : Flammarion GF – Bilingue (2012)
Édition Originale : Lady Windermere’s fan (1893)
Traducteur : Pascal Aquien

Résumé :
« Comme c’est étrange ! J’étais prête à la déshonorer en public dans ma propre maison. Elle accepte le déshonneur public de quelqu’un d’autre afin de me sauver. Il y a une ironie amère dans les choses, une ironie amère dans notre façon de classer les femmes en deux catégories, les vertueuses et les immorales. »

Lady Windermere, qui ignore tout de Mrs Erlynne, avouera-t-elle à son mari qu’elle a cru adultère ce que faisait son éventail chez Lord Darlington ?

Mrs Erlynne, qui s’est accusée faussement de l’y avoir oublié, livrera-t-elle ses raison ? « Parler, c’est revivre tout cela à nouveau. Les actions sont la première tragédie de la vie, les mots sont la seconde ! Les mots sont peut-être la pire. Les mots sont sans pitié. »

Chacune pourtant gardera son secret, l’une parce qu’elle est innocente, l’autre [No spolier].

La discrétion est une ascèse que Wilde oppose à l’hypocrisie cachottière qu’aurait pu symboliser l’éventail.

Critique :
Ça tire ? Non, satire… Mais pas chez les satyres, juste chez les bonnes gens de la haute société, ceux qui sont vertueux.

Enfin, pas si vertueux que ça !

Les gens de la haute ont beau avoir l’air de ne pas y toucher, leurs dames ont beau penser à la grandeur de l’Angleterre lorsque leurs maris les honore, ces maris n’ont pas de scrupules à entretenir des maîtresses ou à aller voir les petites femmes de Whitechapel.

Quant à ces dames, elles ont beau avoir autant de droit d’un gosse, elles peuvent aussi avoir chaud au cul.

Mon seul regret sera que ce roman, récit de la pièce de théâtre, soit présenté comme les textes de la pièce, c’est-à-dire avec les noms des personnages qui prennent la parole et ce qu’ils font, ce qui rend la lecture plus difficile et moins fluide.

Mais le pire sera pour l’introduction où on m’a spolié avant même que je ne commence le récit de la pièce. Merdouille, autant avoir le nom de l’assassin en commençant le petit mot d’introduction d’un roman d’Agatha Christie. Bande de moules, va.

Véritable satire, comique, vaudevilesque, cette pièce de Wilde se veut une critique sociale de la bonne société, celle qui se donne des grands airs, celle qui a l’air de laver plus blanc que blanc et qui en fait, est sale, corrompue et qui fornique à tour de bras, ou plutôt, à tour de… Vous voyez ce que je veux dire ?

Malgré tout, les femmes les plus vertueuses peuvent elles aussi se dévergonder et tenter d’aller jouer ailleurs et les femmes qui ont un scandale qui leur pend aux basques depuis des années peuvent avoir des vertus cachées.

Rien n’est figé dans ce monde et tout peut changer, en bien comme en mal. Mais la façade doit rester le plus lisse possible, la réputation intacte et ces choses guère reluisantes doivent se dérouler en cachette, en privé. La face cachée de l’iceberg n’est pas joli joli à voir.

Ainsi étaient les moeurs dans cette société puritaine qu’était l’époque victorienne.

Des quiproquos, des bons mots, des chassés-croisés, des secrets parsèment cette pièce qui se déroule, en rythme serré, sur même pas 24h.

Oui, une fois de plus, c’est court mais c’est bon ! Tirez vos propres conclusions.

Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine.

[FILMS] Love Actually de Richard Curtis (2003) – Le film qui te dit que l’amour est partout, partout(ze) !

Love Actually, ou Réellement l’amour au Québec, est une comédie romantique britannique écrite et réalisée par Richard Curtis et sortie en salles en 2003.

Le film se penche sur les différents aspects de l’amour montré à travers dix histoires distinctes impliquant un large éventail de personnages, dont beaucoup sont reliés entre eux, et leur évolution.

Située principalement à Londres, l’action de Love Actually commence cinq semaines avant les fêtes de Noël, et se joue comme un compte à rebours jusqu’à la fête, suivie d’un épilogue un mois après les événements.

Film choral dont la distribution réunit notamment Hugh Grant, Liam Neeson, Emma Thompson, Colin Firth, Bill Nighy, Laura Linney, Alan Rickman, Keira Knightley, Rowan Atkinson et Andrew Lincoln, Love Actually est présenté au Festival de Toronto en septembre 2003 avant de connaître une sortie en salles en novembre 2003 au Royaume-Uni et aux États-Unis, suivi de la France le mois suivant.

Lors de sa sortie, il rencontre un accueil critique favorable et a rapporté près de 247 millions de dollars de recettes mondiales, alors qu’il a coûté 40 millions, ce qui en fait un succès commercial.

Fiche technique : 

  • Titre original : Love Actually
  • Titre québécois : Réellement l’amour
  • Réalisation : Richard Curtis
  • Scénario : Richard Curtis
  • Musique : Craig Armstrong

Distribution : 

  • Hugh Grant  : David, le Premier ministre
  • Liam Neeson : Daniel
  • Emma Thompson : Karen
  • Laura Linney : Sarah
  • Alan Rickman : Harry
  • Martine McCutcheon : Natalie
  • Bill Nighy : Billy Mack
  • Colin Firth : Jamie Bennett
  • Andrew Lincoln : Mark
  • Keira Knightley : Juliet
  • Chiwetel Ejiofor : Peter
  • Rowan Atkinson : Rufus, le vendeur
  • Kris Marshall : Colin Frissell
  • Heike Makatsch : Mia
  • Thomas Sangster : Sam
  • Martin Freeman  : Jack

Ce que j’en ai pensé :
Il est des films comme ça dont on croit encore tout se souvenir, mais en fait, non, il ne reste que des bribes, des petits morceaux épars, des scènes cultes, mais tout le reste a été effacé de la mémoire.

Et durant tout le début du film, on se surprend à se dire « ah mais oui, c’est vrai, il jouait le dedans, lui ! ».

On se surprend à rire aussi de la présence conjointe du docteur Watson version Granada (Edward Hardwicke) et de celle du John Watson de la BBC (Martin Freeman), sans oublier le vilain professeur Rogue de Harry Potter ou Jojen Reed  de GOT !

Il est un fait qu’en 2003, on ne pouvait pas savoir que Martin Freeman (qui a un rôle tout à fait excellent dans ce film) ferait un parfait docteur Watson et un petit Hobbit. Et vu son rôle dans le film, j’ai bien envie de refaire un mauvais jeu de mot avec Hobbit, trou et ce qui rime avec Hobbit !

On a beau être en juin et le film se dérouler durant la période post Noël, il n’en reste pas moins que cela reste un feel-good movie et que le regarder vous met de suite de bonne humeur et vous envoie au lit avec un sourire béat de satisfaction.

Toutes ces petites scènes qui se déroulent durant le film, avec des personnages qui ont tous un rapport entre eux, sont tout simplement du baume au cœur, de l’humour très fin et des histoires très belles, très émouvantes, très attendrissantes ou pas très classe, dans le cas de celui qui a le démon de midi qui lui chatouille les… ce qui rime avec ce mot !

Hugh Grant en premier ministre est sexy en diable, Liaam Neeson est attendrissant en beau-père qui se retrouve avec le fils de sa femme amoureux d’une jeune fille, Laura Linney (Sarah) est elle aussi, finalement, très touchante de renoncer à celui qu’elle aime pour rester avec son frère autiste qui lui bouffe toute sa vie privée en lui téléphonant non stop, à tel point que même conclure est difficile.

Pourtant, Sarah n’est pas non plus à côté de la plaque, l’amour, ce n’est pas que physique et peut être aussi l’amour fraternel d’une soeur pour son frère placé en HP (pas Harry Potter !). Dommage parce que le Karl, qui jouait aussi Jésus dans Ben-Hur et Xerxès dans 300, donne envie de se rouler sur la carpette, à poil.

Niveau bande-son, on n’a pas à se plaindre, les chansons sont toutes des connues qui donnent envie de pousser la chansonnette ou de se trémousser, tel le premier ministre…

Oui, Love Actually, c’est LA comédie romantique par excellence, celle qui vous fait rire, sourire, vous dire que tout n’est pas foutu dans ce Monde pourri, que des enfants peuvent encore vous émouvoir (le petit Sam est d’une sériosité qu’il en est émouvant !), que des politiciens peuvent encore être sexy et honnête (ok, seul Hugh Grant l’est !) et que Noël, même en devenant une fête commerciale, peut encore être synonyme de rapprochement entre les gens, même si ça finira en rapprochement horizontal…

J’oublie sans doute de vous parler de choses importantes, dans ce film, mais ce n’est pas grave, si vous l’avez vu, vous aurez ajouté de vous-même, et si vous ne l’avez pas encore vu, il est temps de mettre ça en ordre et de le visionner confortablement installé dans votre canapé.

Le film qui, un jour de déprime ou de moral à zéro, peut vous requinquer plus vite qu’une boite de médoc (et moins cher aussi).

Le Mois anglais saison 7 chez Lou et Cryssilda (juin 2018).

[SÉRIES] The Durrells – Saison 1 – La série qui ensoleille ta journée

La Folle Aventure des Durrell (The Durrells, aux États-Unis The Durrells in Corfu) est une série britannique créée en 2016 d’après les livres autobiographiques de Gerald Durrell, frère du romancier Lawrence Durrell, sur son enfance à Corfou.

Synopsis :
En 1935, la famille Durrell s’ennuie à Bournemouth. Tous sont des anticonformistes. Louisa Durrell, veuve, se tourne de plus en plus vers l’alcool.

Son second fils, Leslie, ne pense qu’aux armes à feu, sa fille Margo passe pour une idiote, et le petit dernier, Gerry, passionné par les animaux, ne s’intègre pas au système scolaire anglais.

Le fils aîné, l’aspirant écrivain Larry, leur propose d’aller s’installer sur l’île grecque de Corfou, où ils pourront reprendre un nouveau départ loin de la pluvieuse Angleterre.

Dès leur arrivée, ils sont accueillis par un chauffeur de taxi anglophile, Spiros. Il les aide à trouver une maison à louer, et une femme de ménage, Lugaretzia.

À la découverte des animaux de l’île, Gerry fait la connaissance d’un biologiste qui devient son ami, Theo Stephanides. Leslie tombe amoureux d’une fille de l’île, Alexia.

Margo prend des bains de soleil, et Larry, persuadé de son propre génie, travaille d’arrache-pied à ses écrits.

Distribution :

  • Keeley Hawes : Louisa Durrell
  • Josh O’Connor : Lawrence Durrell
  • Milo Parker : Gerald Durrell
  • Daisy Waterstone : Margo Durrell
  • Callum Woodhouse : Leslie Durrell
  • Alexis Georgoulis : Spiros Halikiopoulos
  • Yorgos Karamihos : Theo Stephanides
  • Anna Savva : Lugaretzia
  • Lucy Black : Florence Petridis
  • Ulric von der Esch : Sven

Ce que j’en ai pensé :
Cette série, c’est comme du soleil dans votre télé ou votre PC (tout dépend du support), c’est de la joie et de la bonne humeur dans votre journée, du stress évité et, par la sociale sécurité, cela devrait être remboursé !

Imaginez une famille anglaise qui, dans les années 30, tire le diable pas la queue pour tenter de faire vivre sa famille.

Louisa Durrell est une veuve, mère de 4 enfants terribles : Lawrence aspirant écrivain qui est le pire agent immobilier, Leslie qui un fou des armes à feu, Margaret, une fille un peu bête et Gerald, le petit dernier qui n’aime que les bêtes.

Ajoutez à cela un truc de fou : tout laisser tomber et partir vivre à Corfou parce que la misère est moins pénible au soleil.

Le pire, c’est que c’est une histoire vraie ! Oui, je vous jure. « La Folle Aventure des Durrell », série de six épisodes, est tirée de Trilogie de Corfou, de Gerald Durrell (le petit garçon dans la série).

Cela faisait longtemps que j’avais cette série qui prenait la poussière dans mon DD et je me demande encore pourquoi j’ai fait autant trainer les choses !

Ce qui fait le succès de la série, c’est tout d’abord des personnages hautement sympathiques, même si on a souvent envie de leur botter le cul lorsqu’on les voit oisifs alors que leur mère trime (z’auraient vu, avec ma mère à leur cul, comment ils auraient bossé) pour rendre la maison, une ruine, habitable.

Ajoutons à cela un décor de rêve et d’autres personnages hauts en couleur, dont un beau fermier suédois avec lequel on aurait envie de se rouler dans les prés et un grec anglophile, possesseur de la seule voiture de l’ile, sorte de grande gueule prête à vous rendre service et une servante grecque toute habillée de noir.

Le beau suédois craquant…

Les six épisodes sont de véritables petits bijoux à regarder, à savourer tant par leurs dialogues que par leurs scénarios.

Ici, on ne nous filme pas un épisode juste pour le plaisir de flâner dans les beaux décors, non, on a le soucis du détail, du rythme.

Le ton est caustique, second degré, parfois bienveillant et certains pourraient râler en disant que tout se termine toujours bien, mais moi je dis que les aventures de cette drôle de tribu valent la peine d’être vue parce que c’est drôle, que ça fait du bien au moral et que c’est intelligent aussi.

Le Mois anglais saison 7 chez Lou et Cryssilda (juin 2018).

Agatha Raisin – Tome 9 – Sale Temps pour les sorcières : M.C. Beaton [par Dame Ida]

Titre : Agatha Raisin – Tome 9 – Sale Temps pour les sorcières – Mystère et boule de cristal

Auteur : M.C. Beaton
Édition : Albin Michel (2018)
Édition Originale : Agatha Raisin – Book 09 – And the Witch of Wyckhadden (2000)
Traducteur : Amélie Thomas

Résumé :
Traumatisée après qu’une coiffeuse rancunière l’a shampouinée à la crème dépilatoire, Agatha Raisin se réfugie incognito dans un hôtel de la côte en attendant que sa chevelure repousse.

N’ayant plus rien à perdre, elle consulte également une sorcière réputée pour ses talents. Miracle, la magie opère, mais pour peu de temps, car la sorcière est retrouvée assassinée… Agatha renoue aussitôt avec ses réflexes de détective, aidée par l’inspecteur Jimmy Jessop, ensorcelé par ses charmes. À moins que ce ne soient les effets du philtre d’amour qu’Agatha a acheté à la pauvre sorcière ?

Critique :
Agatha ne s’étant pas fait que des amies lors de sa précédente aventure, elle n’a pas achevé celle-ci indemne, et porte encore sur le crâne les traces d’un sabotage capillaire à la crème dépilatoire.

Ce n’est pas ainsi qu’elle va reconquérir le beau James ! Aussi préfère-t-elle se retirer sur la côte, dans une ville touristique choisie au hasard, afin de se faire oublier le temps de retrouver toute sa flamboyante splendeur de quinqua triomphante et prête à mettre la gente masculine à ses genoux.

Dissimulant sa disgrâce sous une coûteuse perruque (Agatha n’a pas les moyens d’acheter bon marché !), elle-même dissimulée par une collection impressionnante de turbans et de foulards, Agatha traîne comme une âme en peine dans un hôtel me faisant vaguement penser au film Shinning, peuplé essentiellement de retraités que le directeur a décidé de gaver comme s’il envisager de les revendre au kilo sur le marché.

Les soirées sont formidables… Vous avez le choix entre le Scrabble, les comédies musicales ringardes du théâtre ou les soirées « danse de salon » de la salle des fêtes ! Et je ne vous parle même pas de la météo très… britannique, c’est-à-dire calamiteuse.

Et comme si ça ne suffisait pas, la voilà harcelée par les écologistes qui en veulent à son superbe vison !

Notre Agatha effrayée par les perspectives son propre vieillissement que ce séjour s’acharne à lui faire entrevoir, se jette donc comme une désespérée dans une aventure avec un bel inspecteur de police, veuf qui plus est (ce qui garantit que son célibat n’est pas la conséquence de son incapacité à plaire, à garder une femme, ou à s’en contenter d’une seule).

Par désœuvrement et surtout parce qu’elle est pressée de retrouver sa crinière de lionne au regard d’ourse pour rentrer chez elle au plus vite, Agatha se laisse tenter par une petite consultation chez la sorcière du coin qui paraît-il a le secret de multiples philtres et sortilèges susceptibles de faire repousser ses cheveux…

Un petit filtre d’amour au passage ? Oui ? Inutile ce l’emballer, c’est pour consommer tout de suite ! Qu’est-ce que ça casserait bien les pieds de James si elle pouvait se trouver enfin un homme qui veuille d’elle ! N’est-ce pas étrange que chaque homme qu’Agatha rencontre ne soit là que pour essayer de lui faire oublier James ? Et que plus elle s’acharne à essayer de l’oublier, plus elle se retrouve en train de penser à lui ?

Il s’avère que la sorcière sera retrouvée assassinée quelque temps après, par notre Agatha elle-même qui une fois de plus sait faire ce qu’il faut pour se mettre dans les ennuis où qu’elle passe ! Rassurez-vous ! Il y aura quelques morts supplémentaires, chacun d’entre eux rapprochant davantage Agatha de la prison à vie.

Agatha ne change pas ! Mais le fait d’être allée chercher l’aventure un peu plus loin que dans son village des Cotswolds, l’air marin, cette station balnéaire surannée peuplée de dames aux cheveux violine en perles et carrés de soie, et de messieurs portant blazer, moustache et cannes à pommeaux donne à ce nouveau volet de ses aventures la bouffée d’oxygène et de renouveau qu’avait tant manquée dans le tome précédent.

James Lacey et être aimée restent ses obsessions habituelles, sans qu’Agatha ne se rende compte qu’il s’agit en réalité de la même obsession et pas de deux obsessions différentes dont elle préfère refouler à quelle point elles sont indissociables. C’est être aimée de James qu’elle veut ! Rien d’autre ! Pas besoin de la faire allonger sur un divan et de se laisser pousser la barbe comme Freud pour le comprendre !

Mais les circonvolutions que son esprit tortueux continue à emprunter pour éviter de voir la vérité en face, restent d’une mauvaise fois toujours aussi délicieuse et comique que d’habitude puisqu’elles la conduisent à des situations cocasses dignes d’un vaudeville !

Et puis, dans cet hôtel/maison de retraite, Agatha croise de nouveaux personnages aussi bizarres les uns que les autres…

Qui de façon surprenante, viennent l’aider à révéler certains de ses traits les plus humains. Mais… Chut ! On frise le spoiler là !

Du grand Agatha !

 

[FILMS] Les Goonies (The Goonies) : Richard Donner, Chris Columbus & Steven Spielberg (1985)

Les Goonies (The Goonies) est un film d’aventure américain réalisé et produit par Richard Donner sur le scénario de Chris Columbus d’après une histoire de Steven Spielberg.

Le film met en scène une bande d’adolescents des Goon Docks, surnom du quartier d’Astoria dans l’Oregon.

Distribué par Warner Bros. Pictures, ce film est sorti le 7 juin 1985 aux États-Unis et au Canada.

En France, il est sorti le 4 décembre 1985 sous la distribution de Splendor Films.

Synopsis :
Astoria, automne 1985. Alors que les terribles Fratelli s’évadent de prison, Bagou, Choco, Data et Mickey, une bande de gamins, trouvent dans le grenier de ce dernier une vieille carte au trésor menant au pirate Willy le Borgne.

Alors que leur quartier va bientôt être rasé par le promoteur Elgin Perkins pour être remplacé par un terrain de golf, les garçons décident de se mettre à la recherche du butin pour éviter la destruction des maisons.

Bientôt rattrapés par Brand, le frère de Mickey, et deux amies, Steph et Andy, les « Goonies » suivant leur carte, arrivent et pénètrent dans un vieux restaurant en bordure de mer ; sans savoir que l’endroit est déjà occupé par les Fratelli en cavale, s’en suivra de la poursuite de leur aventure souterraine jusqu’au bateau pirate de Willy le Borgne et de son fameux trésor…

Fiche technique :

  • Titre : Les Goonies
  • Titre original : The Goonies
  • Réalisation : Richard Donner
  • Scénario : Chris Columbus, d’après une histoire de Steven Spielberg

Les Goonies :

  • Sean Astin  : Mickael « Mickey » Walsh
  • Corey Feldman  : Clark « Bagou » Devereaux
  • Josh Brolin  : Brandon « Brand » Walsh
  • Jonathan Ke Quan  : Richard « Data » Wang
  • Jeff Cohen  : Lawrence « Choco » Cohen
  • Kerri Green  : Andrea « Andy » Carmichael
  • Martha Plimpton  : Stephanie « Stef » Steinbrenner

Autres :

  • Robert Davi : Jake Fratelli
  • Anne Ramsey : Mama Fratelli
  • Joe Pantoliano : Francis Fratelli
  • John Matuszak : Lotney « Sinok » Fratelli

Ce que j’en ai pensé :
Un film adoré lorsqu’on était gosse et ado peut-il encore nous transporter une fois adulte ? C’est ce que j’ai eu envie de tester avec les Goonies, un film que j’avais déjà vu au moins 5 ou 6 fois.

Verdict ?

Oui, il a bien passé l’examen, malgré le fait que tout est un peu exagéré dans ce film, que tout est téléphoné et que tout fini bien pour le meilleur des monde.

Alors oui, j’ai ri de certaines incohérences, de certaines coquilles qui furent gardées au montage alors que les scènes auxquelles elles se référaient avaient été coupées.

Je me demandais depuis des lustres pourquoi Data nous parlait d’une pieuvre géante, alors que je n’avais pas vu l’ombre d’une tentacule dans le film, mais grâce à mon ami Wiki, je sais maintenant que toutes ces erreurs et coquilles  sont dues à des intrigues secondaires qui ont été filmées, mais supprimées au montage.

La scène de la pieuvre ainsi que d’autres scènes supprimées ont été incluse dans les bonus du DVD, parait-il. Mais dommage, je ne possède pas le DVD, mais je vais régler ce problème assez vite, le marché des DVD d’occase est bien achalandé !

Les Goonies, c’est un mélange d’une bande de copains qui sont tristes que leur quartier soit rasé et que chacun doivent aller vivre ailleurs, c’est un mélange de Peter Pan pour le côté magique de l’enfance, sans oublier un dose d’Indiana Jones pour la chasse au trésor et tous les pièges qui l’émaille.

Les Goonies, ce sont des méchants un peu cons, comme souvent dans les comédies américaines, ce sont des frères qui se tapent dessus, une mère qui a tout d’une Ma Dalton et un autre frère caché car horrible.

Les Goonies, c’est donc un groupe de 4 copains, flanqué du frère ainé de l’un d’eux, les Goonies, c’est une équipe de choc, une bande de garnements friands d’aventures, des rêveurs, des bricoleurs genre MacGyver, le genre aussi à se laisser embarquer dans d’incroyables épopées, chacun apportant se touche personnelle, que ce soit avec un bagou, avec des inventions bizarres, de la bouffe ou de la timidité d’un doux rêveur.

Les Goonies, ça vous replonge direct en enfance, quand vous aussi vous aviez une bande de copains, que vous aussi vous rêviez de faire une cabane et de vivre des tas d’aventures un peu folles, comme celles que vous lisiez dans les livres.

Alors oui, tout est téléphoné, on est face à la famille américaine dans toute sa splendeur, avec maman qui fait les courses avec la bonne, papa qui ne sait plus payer les traites, malgré le fait qu’il travaille, avec la jolie fille sans épaisseur qui tombe amoureux du frangin musclé de ce brave Sam Gamegie… heu, de Mickey Walsh !

Mais merde, retomber en enfance, de temps en temps, ça ne fait de tort à personne et j’ai mis de côté les décors en carton pâte, les incohérences, les pièges qui fonctionnent toujours après 300 ans (si pas plus), et les méchants qui perdent tandis que les bons gagnent.

Ça m’a fait rajeunir de le revoir !

Le « Mois Américain – Septembre 2017 » chez Titine.

Colza mécanique : Karin Brunk Holmqvist

Titre : Colza mécanique

Auteur : Karin Brunk Holmqvist
Édition : Mirobole (20/04/2017)

Résumé :
Restés célibataires, les deux frères Henning et Albert, 68 et 73 ans, habitent une petite maison à la lisière d’un village en pleine campagne suédoise.

Leur paisible routine est brisée net lorsque la maison d’à côté est transformée en centre de désintoxication pour femmes alcooliques.

Puis quand, à la suite d’un malentendu, des médias à l’imagination fertile prennent le champ de colza voisin pour un lieu de débarquement extraterrestre.

Des jeunes femmes vulnérables d’un côté, des journalistes en délire de l’autre…

Propulsés au rang de superstars, les deux vieux garçons vont devoir garder la tête froide.

Critique :
Comment est-ce possible de passer un excellent moment de lecture dans un roman où il ne passe pas grand-chose, surtout durant les 100 premières pages où nous faisons connaissance avec les deux personnages principaux que sont les deux frères Andersson : Henning et Albert, respectivement 68 et 73 ans ??

Sans doute le côté satyre sociale, l’humour, la finesse des différents portraits brossés dans ces 251 pages.

On ressent bien le côté rural de ce petit village de Suède, avec son épicière toujours en train de râler sur tout et de colporter des ragots, elle qui est si crédule.

Du côté de nos deux papys célibataires, c’est pas l’hygiène qui prime, mais l’humour et les relations tranquilles avec le châtelain du coin, auquel ils donnent un petit coup de main dès qu’il a besoin d’eux.

Après cette installation de nos compères et de leur vie tranquille dans ce petit village, ça va bouger un peu avec l’ouverture d’un centre de désintoxication pour femmes alcooliques et l’apparition d’un crop circle dans un champ de colza, comme si un engin extra-terrestre s’y était posé ! Mulder, rapplique vite !!

Quand tout le monde court dans tous les sens et devient un peu zinzin, seuls nos deux frères conservent leur flegme, voulant juste être en paix et pouvoir pisser dehors tranquille.

J’ai aimé le côté philosophique de ces deux vieux qui vivent chichement, dans un total dénuement, presque, mais qui ne demande rien de plus que du tabac à chiquer et de la nourriture simple. Et surtout, de partir ensemble pour le grand voyage car si un frère partait avant l’autre, ce serait une catastrophe pour le survivant.

Un roman qui ne possède pas un rythme haletant, dans lequel il ne se passe rien d’exceptionnel, mais un roman qui fleure bon la campagne suédoise et le feel-good car des papets de la sorte, on aimerait en croiser plus sur sa route.

Prévoyez tout de même les lingettes désinfectantes, ici, on se cure les ongles avec la fourchette avant de la piquer dans la viande….

Une belle petite leçon de vie de la part de deux vieux qui vivent avec le minimum alors que nous, il nous fait le maximum pour survivre.

Un vrai plaisir de lecture qui fait du bien par où il passe et qui se lit tranquille, avec un ou deux mojitos dans la main.

On dit « Merci qui ?? » On dit merci aux éditions Mirobole !!

Frankenstein Junior : Mel Brooks [FILMS]

Frankenstein Junior (Young Frankenstein) est un film américain réalisé par Mel Brooks, sorti en 1974.

Synopsis :

Frederick Frankenstein, arrière petit-fils du docteur Frankenstein, n’est pas fier des travaux de son arrière grand-père.

Après avoir donné un cours sur le système nerveux, Frederick est abordé par un homme apportant le testament de son grand-père. Frederick laisse alors sa fiancée Elizabeth et se rend au château familial en Transylvanie, où il est accueilli par Igor, un serviteur bossu et Inga, une laborantine.

Frederick décide à son tour de créer un être vivant à partir de cadavres. Igor est chargé de trouver le cerveau d’un génie pour l’implanter dans la tête de la créature. Malheureusement, Igor se trompe et apporte à son maître un cerveau anormal.

Fiche technique :

  • Titre français : Frankenstein Junior
  • Titre original : Young Frankenstein
  • Réalisation : Mel Brooks
  • Scénario : Gene Wilder et Mel Brooks, d’après le roman Frankenstein ou le Prométhée moderne, de Mary Shelley
  • Production : Michael Gruskoff
  • Musique : John Morris et Victor Herbert
  • Photographie : Gerald Hirschfeld
  • Montage : John C. Howard
  • Décors : Dale Hennesy
  • Costumes : Dorothy Jeakins
  • Société de distribution : Twentieth Century Fox
  • Budget : 2 800 000 $
  • Pays d’origine : États-Unis
  • Langue : anglais, allemand

Distribution :

  • Gene Wilder (VF : Gabriel Cattand) : le docteur Frederick Frankenstein (prononcé Frankenstine)
  • Marty Feldman (VF : Georges Riquier) : Igor (prononcé Aïgor)
  • Peter Boyle (VF : William Sabatier) : le Monstre
  • Madeline Kahn (VF : Perrette Pradier) : Elizabeth
  • Cloris Leachman (VF : Lita Recio) : Frau Blücher
  • Teri Garr (VF : Claude Chantal) : Inga
  • Kenneth Mars (VF : Georges Aminel) : l’inspecteur Hans Wilhelm Friederich Kemp
  • Gene Hackman (VF : Claude Joseph) : Harold (le vieil aveugle)
  • Richard Haydn : Gerhard Falkstein
  • Liam Dunn : monsieur Hilltop
  • Danny Goldman (VF : Jean-Pierre Leroux) : l’étudiant en médecine
  • Oscar Beregi Jr. (VF : Philippe Dumat) : le geôlier sadique

Ce que j’en ai pensé : HI-LA-RANT ! Pas à se rouler par terre, mais j’ai eu un sourire débile et béat pendant le visionnage de ce vieux film en noir et blanc.

Ici, tout est burlesque, aussi bien dans les dialogues que dans les scènes.

Du serviteur bossu Igor (prononcez Aïgor), avec sa bosse qui change de côté et dont ses yeux globuleux sont un régal, à la gardienne du château du Baron Frankenstein, Frau Blücher, dont le seul nom fait cabrer les chevaux de peur, en passant par Inga, l’assistante laborantine du petit-fils Frankenstein qui pense un peu trop souvent au sexe.

Quant au descendant du docteur Frankenstein, celui qui se faisait appeler docteur Fronkonstine pour ne plus rien à voir avec son tristement célèbre aïeul, celui qui criait haut et fort qu’on ne pouvait pas réanimer la matière morte, et bien, il vaut tout les Oscars du monde.

Certes, l’humour ne fait pas dans le fin, on est dans le burlesque, dans l’outrancier, ici, mais je n’ai pas trouvé que c’était trop gras, ça vole tout de même plus haut qu’un certain Pilote dont-on se demandait s’il était dans l’avion !

Tout comme dans le roman, la Créature ne demande qu’un peu d’amour et de compassion, elle a beau avoir obtenu le cerveau d’un anormal, elle reste néanmoins un être vivant qui n’aime pas qu’on que le conspue ou que se moque.

La scène entre la créature et la petite fille est formidable, on sent venir la chose et lorsqu’elle se produit, on pète de rire. Mais le top du top revient à la scène avec l’ermite aveugle (Gene Hackman dans le rôle) qui elle, est à pisser de rire.

Et lorsque que notre aveugle, ne comprenant pas pourquoi son nouveau compagnon muet le quitte alors qu’il lui a servi une soupe, du vin et allumé un cigare lui crie « J’allais nous faire un expresso » on ne peut que s’esclaffer en se disant qu’on a perdu une scène burlesque car tout ce qui venait avant était tordant.

Dans le roman original, il y avait aussi un vieil aveugle, mais il ne vivait pas seul, mais avec ses enfants. Et cela n’avait rien de marrant, je vous le jure.

Bref, je vous avoue que ça fait du bien de se taper un film burlesque de temps en temps et je remercie mon vieux collègue et ses bons plans ciné !

Faut dire aussi que mon collègue doit dater d’avant l’invention du cinéma muet.

 

Complètement cramé ! : Gilles Legardinier [Version Numérique et Papier]

Titre : Complètement cramé !                         big_3-5

Auteur : Gilles Legardinier
Édition : Pocket (2014)

Résumé :
Arrivé à un âge où presque tous ceux qu’il aimait sont loin ou disparus, Andrew Blake n’a même plus le cœur à orchestrer ses blagues légendaires avec son vieux complice, Richard. Sur un coup de tête, il décide de quitter la direction de sa petite entreprise anglaise pour se faire engager comme majordome en France, pays où il avait rencontré sa femme. Là-bas, personne ne sait qui il est vraiment, et cela lui va très bien.

Mais en débarquant au domaine de Beauvillier, rien ne se passe comme prévu… Entre Nathalie, sa patronne veuve aux étranges emplois du temps ; Odile, la cuisinière et son caractère aussi explosif que ses petits secrets ; Manon, jeune femme de ménage perdue ; Philippe, le régisseur bien frappé qui vit au fond du parc, et même l’impressionnant Méphisto, Andrew ne va plus avoir le choix. Lui qui croyait sa vie derrière lui va être obligé de tout recommencer…

Critique :
Une petite dose de Legardinier, ça fait toujours du bien dans la morosité ambiante. Une sorte de remonte-moral – sans ordonnance – entre deux polars noirs.

De plus, j’inaugurais une nouveauté avec ce roman puisque je l’ai lu en alternance dans deux versions : la numérique (sur le PC à la maison) et sur papier dans le métro et au boulot.

Le pitch ? Andrew Blake a confié la direction de sa petite entreprise anglaise à sa secrétaire car il en a marre et a décidé de se faire engager comme majordome en France. Là-bas, personne ne sait qui il est vraiment, et cela lui va très bien. Oui, mais…

Je n’irai pas par quatre chemins  : les personnages sont diablement sympathiques, attachants et les « méchants » sont de vrais peaux de vache sans rien pour les relever. Manichéen, sans doute, mais ça ne m’a pas dérangé pour autant.

On pourra me dire que c’est pétri de bons sentiments, que tous les soucis, problèmes, ennuis, s’arrangent tous comme par miracle, que le Andrew Blake trouve toujours les solutions à tout, que dans la vraie vie, ce genre de choses est impossible, que tout les événements ce qui se déroulent dans le roman sont « chiqués ». Je vous rétorquerai « Je le sais très bien et je m’en contre-fiche royalement ! ».

Si on lit les livres de cet auteur, c’est pour se détendre, rire un bon coup, passer du bon temps et se régénérer tout entier. Faut pas croire non plus qu’il a une écriture simpliste et bêbête, loin de là, il en profite souvent pour nous asséner quelques vérités qu’on aurait parfois tendance à oublier.

— Vous n’êtes sans doute pas un imbécile, Addinson, mais ce n’est pas l’intelligence qui fait la valeur d’un homme, c’est la façon dont il l’emploie.

— N’oublie jamais qu’un adulte n’est qu’un enfant qui a vieilli.

— Pour les gens comme vous, l’amour est de la guimauve, la gentillesse est une preuve de faiblesse, et dire des choses simples est un manque de culture. 

— Je me souviens d’une phrase lue sur le fronton de catacombes que je visitais à Rome avec mes parents. Au-dessus de ces empilements d’os et de crânes, était écrit : »J’ai été ce que tu es. Tu seras ce que je suis. »

— On peut être violent sans insulter. Parfois, dire ce que l’on pense correctement peut s’avérer bien plus offensif que des mots qui n’ont plus aucun sens parce que tout le monde les emploie à tord et à travers.

Certes, j’ai eu moins d’éclats de rire que dans « Et soudain tout change », mais j’ai tout de même eu de nombreux sourires et quelques larmes aux coins des yeux (un truc dans l’œil, sans doute). Mais les bons mots sont légion.

A une allure d’escargot, le véhicule quitta la grange.
 —Il va mettre huit jours pour aller jusqu’en ville…, commenta Magnier.
 — S’il éclate un pneu, il pourra descendre et le réparer sans même s’arrêter tellement il traîne, renchérit Hakim.
Les deux hommes éclatèrent de rire. Blake leur lança :
 — Vous êtes en train de vous moquer de moi, je vous vois !
Magnier répliqua :
 — Attention, il y a un arbre à deux cent mètres devant toi. freine, tu vas le percuter demain soir !

— En France, vous faites moins cuire la viande qu’en Angleterre. Chez vous, tout est servi rouge, saignant à l’intérieur.
— Et chez vous, c’est de la semelle. C’est vous qui avez un problème avec la viande. Vous la faites toujours trop cuire. C’est un défaut historique. Regardez ce que vous avez fait à notre Jeanne d’Arc. Vous l’avez tellement cuite que vous l’avez brûlée !

Pour une fois, le chat de la couverture n’est pas fictif, il y en avait un beau angora dans les pages, Mephisto. Mais je n’ai pas été dupe sur l’embonpoint du chat, ni sur sa disparition. On ne me la fait pas à moi !

— Au fait, merci pour ce midi. Votre terrine était succulente.
Odile se retourna :
— Ma terrine ?
— Celle que vous m’aviez préparée sur l’assiette.
Odile devint toute rouge.
— Vous avez mangé le repas de Méphisto ?
L’animal ouvrit les yeux brutalement. Blake en fut presque plus surpris que de la remarque de la cuisinière. Comment le chat avait-il compris ?

Point négatif : j’aurais bien aimé passer plus de temps en compagnie des personnages. Premièrement, j’étais en agréable compagnie et deuxièmement, j’aurais aimé en savoir plus sur les événements qui allaient se passer. Mais j’ai eu beau secouer la version papier comme la numérique, j’étais arrivée au bout de ce charmant petit roman qui m’a fait passer un super bon moment de lecture, sans me prendre la tête.

Maintenant, je peux retourner dans mes romans noirs.