Blueberry – Tome 21 – La dernière carte : Jean-Michel Charlier et Jean Giraud

Titre : Blueberry – Tome 21 – La dernière carte

Scénariste : Jean-Michel Charlier
Dessinateur : Jean Giraud

Éditions : Hachette (1983) / Dupuis (1992) / Dargaud (2003)

Résumé :
Blueberry, Red Neck et MacClure sont à Chihuahua parce que, selon Blueberry, c’est le seul endroit où il ait une chance de retrouver Vigo.

Ce dernier aurait en effet en sa possession un document concernant le vol du trésor de guerre sudiste. Ce qui innocenterait Blueberry.

Publié pour la première fois en 1983, c’est le premier album du cycle de La Réhabilitation de Blueberry (deux tomes).

Critique :
Cela fait quelques albums que Blueberry ne porte plus l’uniforme des Tuniques Bleues et qu’il court partout dans le but de prouver son innocence dans plusieurs sales affaires qui lui pendent au cul (Hors-la-loi).

Déjà qu’on l’accuse de tentative d’assassinat sur le président Grant, mais en plus, il y a toujours la vieille affaire du trésor de guerre des Confédérés qui a disparu alors qu’il devait le ramener.

Il est plus que temps qu’on le réhabilite, le Blueberry et qu’on lui offre une médaille !

Cet album est moins bon que les précédents, pour plusieurs choses : les couleurs sont horribles, criardes, pas agréable pour les yeux. Certains encrages sont trop légers, comme si on avait oublié de repasser un coup dessus et le scénario est mal équilibré.

Alors que ça traîne un peu en longueur au départ, le final est précipité. Entre les deux, c’est le remake de la grande évasion, sans moto et sans plan foireux de la 7ème compagnie. Bien que le coup des matelas n’était pas si mal trouvé… (mdr)

Le Mexique change de dirigeants comme de chemise et les coups d’état sont nombreux. Aujourd’hui, Vigo est gouverneur de l’État de Chichuahua, mais demain ? Ou dans une heure ? En tout cas, le hasard fait toujours bien les choses et c’est tant mieux pour que nous puissions continuer de lire les aventures de Blueberry.

Je déplorerai aussi que le bandit de l’album, El Tigre, soit aussi fin que le papier d’une cigarette, l’auteur n’ayant pas pris la peine de lui donner de l’épaisseur. Mais comme je le disais, on démarre lentement, comme un vieux diesel et ensuite on fonce pour boucler l’album qui est un 46 planches.

Pour une fois, voilà un album qui n’arrive pas à la cheville des autres, aussi bien au niveau des dessins, que du scénario et que des couleurs. Carton plein dans la demi-teinte, comme si les auteurs avaient eu d’autres occupations et que Blueberry en avait pâti.

Malgré tout, ça reste un album que j’ai pris plaisir à relire, mais il manque de professionnalisme et c’est bien dommage.

Il ne me reste plus qu’un seul tome à relire du cycle de la Réhabilitation de Blueberry et je pourrai dormir sur mes deux oreilles quand mon lieutenant préféré aura réussi à blanchir sa réputation, à défaut de domestiquer sa chevelure ou son caractère de cochon.

Oui, c’est ma 36.000ème relecture mais malgré tout, je vibre toujours pour lui et je m’inquiète aussi… C’est ce qui prouve le talent du scénariste Jean-Michel Charlier car les relectures n’entament jamais le suspense et mes angoisses.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°82] et le Mois Américain – Septembre 2020 chez Titine et sur Fesse Bouc.

Une histoire illustrée de Sherlock Holmes – T03 – Le signe des quatre : Ian Culbard & Ian Edginton

Titre : Une histoire illustrée de Sherlock Holmes – T03 – Le signe des quatre

Scénariste : Ian Edginton
Dessinateur : Ian Culbard

Édition : Akileos (2010)

Résumé :
Mary Morstan, fille d’un officier dans l’armée des Indes aujourd’hui disparu, a un rendez-vous mystérieux. Inquiète, elle demande à Sherlock Holmes de l’accompagner. Ils vont être entraînés dans une aventure au coeur de l’Inde des maharajahs et de la rébellion des Cipayes.

Chaque année, la jeune Mary Morstan, dont le père, officier dans l’armée des Indes, a disparu voilà longtemps, reçoit par la poste le présent d une perle. Le jour où une lettre lui fixe un mystérieux rendez-vous, elle demande au célèbre Sherlock Holmes de l y accompagner…

Cependant que le bon Dr Watson est conquis par le charme de la jeune fille, nous nous enfonçons dans une des plus ténébreuses énigmes qui se soient offertes à la sagacité du détective.

L’Inde des maharajahs, le fort d’Agra cerné par la rébellion des Cipayes, le bagne des îles Andaman sont les décors de l extraordinaire aventure qu il va reconstituer, et qui trouvera sa conclusion dans le brouillard de la Tamise…

Une des plus inoubliables aventures de Sherlock Holmes, publiée pour la première fois en 1889.

Critique :
Lorsque j’avais découvert ce roman, je devais avoir dans les 11/12 ans, guère plus et il m’avait fasciné de par son côté aventures exotiques, prisons, pacte, trésor et par le côté pirate à la John Silver (jambe de bois) pour le personnage de Jonathan Small.

Ce roman m’avait touché par son romantisme : Watson et Mary amoureux, se tenant la main, dans la jardin de chez Sholto…

Mon coeur de midinette n’avait pas résisté et ça m’avait donné des étincelles dans les yeux.

Presque 30 ans plus tard (on ne calcule pas, merci !), ce souvenir de lecture et les émotions ressenties sont toujours vivaces, cachées dans un recoin de ma mémoire. On est fleur bleue quand on est gosse.

L’histoire de cette bédé est celle du roman, avec quelques détails en moins, format oblige mais vu qu’on se trouve dans une bédé de 123 pages, ça laisse de la place pour que l’essentiel soit présent, tout en donnant un nouveau souffle à l’histoire qui pourrait attirer les lecteurs/trices qui n’ont pas envie de lire un gros roman, ou qui sait, de les pousser à lire un truc sans images !

Je ne serai jamais fan des dessins, de ce menton plongeant de Holmes, carré, ce regard un peu vide de Watson, mais on s’habitue et je n’ai plus tiqué comme pour le premier tome.

Les couleurs dans les tons gris, kakis, assez sombres et elles conviennent bien à l’atmosphère de mystère de l’histoire, celle qui n’aurait jamais été écrite sans l’intervention de Joseph Marshall Stoddard du Lippincott’s. Alléluia pour lui !

C’est plein de suspense, de romantisme pudibond, de serments sacrés, de vengeance, de trésor, de piste à suivre, de mystère, de crime sordide, de policier obtus qui pense tout résoudre sans l’aide de Holmes…

On a de l’aventure, une course-poursuite sur la Tamise et un trésor à retrouver, sans oublier une histoire exotique, loin de l’Angleterre, qui nous sera contée à la fin, afin de dissiper tous les mystères et d’expliquer le pourquoi du comment…

Malgré le fait que je ne suis pas fan des dessins, j’ai apprécié cette enquête, que je connaissais toujours, mais dont le format bédé en 123 pages permet de ne pas saborder des passages importants ou de donner l’impression que tout est précipité.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°263 et Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).

 

Barracuda – Tome 2 – Cicatrices : Jean Dufaux & Jérémy

Titre : Barracuda– Tome 2 – Cicatrices

Scénariste : Jean Dufaux
Dessinateur : Jérémy

Édition : Dargaud (2011)

Résumé :
3 adolescents apprennent à survivre en milieu hostile. Une île infestée de pirates. Un diamant maudit.

Barracuda raconte les aventures pleines de sang et de larmes de trois adolescents au temps des pirates.

L’action se déroule sur une île : la mal nommée Puerto Blanco.

Dans ce 2ème tome, le terrifiant Morkam revient sur l’île pour tenter de se venger de Flynn, le frère de celle qu’il voulut jadis épouser à Londres, et qui l’en empêcha.

Emilio/Emilia, qui dissimule toujours sa véritable identité sexuelle, assistera à la scène… Raffy, enfin remis de ses blessures, ne rêve que de se venger de Maria.

Mais le fils du pirate Blackdog et la belle aristocrate qui vient d’épouser Ferrango, le richissime marchand d’esclaves, tombent amoureux l’un de l’autre.

Les auteurs observent, avec une acuité et une clairvoyance toutes contemporaines, la façon dont Emilio, Raffy et Maria affrontent des situations extrêmes.

Critique :
Hissez haut, mais pas trop car on va rester sur la plancher des vaches et nous ne poserons pas notre jambe de bois sur le pont du Barracuda…

Bien campé sur la terre ferme, nous allons explorer plus en profondeur nos trois personnages principaux : Raffy, le fils de Blackdog le pirate, Emilio qui est toujours travestit en femme et la belle Maria.

Trois ans se sont écoulés et bien des choses ont changé. Maria a pris du galon, Raffy ronge son frein et Emilio va être le témoin du retour d’une sale gueule en la personne de Morkam qui vient demander des comptes à son mentor, Flynn.

Nous ne sommes pas sur l’océan, ni sur le pont du Barracuda, mais croyez-moi, sur la terre ferme, on peut naviguer en eaux troubles, on peut nager dans les complots, dans le mystère, surfer sur le suspense, plonger dans les vieux secrets, s’encanailler avec un roi et batifoler aussi, parce qu’il faut bien que le corps exulte.

Pas de temps mort, des personnages qui gagnent en profondeur, en maturité, qui changent, s’élevant ou touchant le fond avant de reprendre pied, un scénario toujours intéressant et des dessins qui nous emporte loin de notre canapé ou de la grisaille.

Évidemment, on retrouve aussi du classique (tout a été écrit, quasi) mais les vieilles recettes ont été bien cuisinée et malgré des vieilles ficelles usées jusqu’à la trame (les histoires d’amûr), les auteurs nous proposent des pistes nouvelles afin de ne pas stagner dans le marigot, ce qui serait dommage vu que la saga se présente de manière intéressante jusqu’à présent.

On pourra tiquer sur les histoires d’amour cousue de fil blanc mais en apprendre plus sur le passé de Blackdog nous fera oublier quelques roucoulades et roulades intimes. Pour ce qui est de la recherche du diamant, la quête est en stand-by. La suite au prochain épisode, peut-être ?

Les dessins sont toujours de belles factures, les décors sont grandeurs natures et donnent envie d’aller boire des mojitos sur les plage de Puerto Blanco, mais faudra éviter les sales gueules tout de même.

Bon, je n’ai pas encore mis la main sur la suite, mais j’espère tout de même que nous irons respirer les embruns de la mer car nous sommes tout de même dans une série consacrée aux pirates et sans navires, ça donne l’impression qu’il manque l’invité principal, un peu comme un western sans chevaux et sans cow-boys…

PS : 3 mois que cette fiche est prête à être publiée… Ou j’ai du retard ou j’ai eu une mauvaise organisation ! PTDR

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°138.

Barracuda– Tome 1 – Esclaves : Jean Dufaux & Jérémy

Titre : Barracuda– Tome 1 – Esclaves

Scénariste : Jean Dufaux
Dessinateur : Jérémy

Édition : Dargaud (2010)

Résumé :
A bord du Barracuda, les hommes de Blackdog affûtent lames et grappins en vue d’un abordage juteux !

La routine pour Raffy, le fils de Blackdog, qui a déjà fait couler beaucoup de son sang pour son jeune âge.

Pour Emilio et Maria, jeunes nobles espagnols, le choc est plus brutal. Vendus comme esclaves à Puerto Blanco, ils se font en outre dérober la carte qui mène au diamant du Kashar, le plus gros du monde, connu pour n’avoir jamais entraîné que mort et désolation dans son sillage !

Il en faut plus pour décourager les pirates du Barracuda, qui savent que butin rime souvent avec destin…

Critique :
« Pas de pitié ! Pour personne… jamais ! »

Cette devise c’est moins drôle que ♫ Hop là ho ! une bouteille de rhum ♪ ou que ♫ Yo ho sur l’heure Hissons nos couleurs. Hissez ho, l’âme des pirates Jamais ne mourra. ♪

Blackdog, commandant du Barracuda n’est pas le Jack Sparow du Black Pearl et quand il attaque un vaisseau espagnol, le combat est inégal et c’est pas de quartier, sauf pour les personnes que l’on pourrait vendre comme esclaves.

Dona Emilia Sanchez del Scuebo, une veuve issue de la noblesse, sa fille Maria (très jolie) et un jeune garçon qui ne doit son salut qu’à un travestissement féminin, échappent ainsi momentanément à la mort pour être vendues au plus offrant sur l’île de Puerto Blanco.

Ok, c’est pas marrant, parfois on se dit qu’il faudrait mieux mourir sur l’heure.

Oui mais… Qui dit que ces personnes ne vont pas tirer leur épingle du jeu ou du moins, certains d’entre elles… Même si l’une d’entre elle a des bijoux de famille entre les jambes et que c’est un jeune mec et pas une gonzesse… Suspense !

Les histoires de pirates, j’adore, c’est un peu comme les westerns, je redresse la tête et je frétille de la queue comme un chien devant un os à moelle.

Je rassure tous ceux et toutes celles qui n’auraient pas le pied marin, pas besoin de hisser la grande voile ou de monter au mat de misaine pour apprécier ce récit qui se déroule majoritairement à terre et où les jeux de pouvoirs vont s’exercer.

Le récit va se concentrer sur la belle Maria à la croupe incendiaire, sur Raffy le fils de Blackdog et sur Emolio, le jeune noble travestit. Croyez-moi, avec eux, on ne risque pas de s’ennuyer !

Ajoutons à un scénario qui balance du bon côté, des dessins réalistes, des endroits paradisiaques, des personnages bien campés, fouillés, cachant bien leur personnalité, des complots, des sales gueules, de la violence,…

Et la recherche du plus gros diamant du monde : le Youkounkoun ! Ah, pardon, on me signale dans l’oreillette que je me suis trompée et que le gros diamant qui vaut des pépètes, c’est celui du Kashar, dont la légende dit qu’il est maudit…

Des abordages, des pirates, du rhum, des femmes et de la bière nom de Dieu (♪), de la flibusterie, des trésors, un diamant à trouver, un rythme soutenu, pas de temps mort, anybref, je vous garanti que les amateurs de flibusterie, piraterie et autre ne ressortiront pas déçus.

Moi, après cet album, j’ai directement été à l’abordage du suivant parce que j’ai plus d’appétit, qu’un Barracuda, Barracuda ♫

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°123.

Pour un instant d’éternité : Gilles Legardinier

Titre : Pour un instant d’éternité

Auteur : Gilles Legardinier
Édition : Flammarion (02/10/2019)

Résumé :
Vincent sait mieux que personne ce qu’est un secret. Spécialiste des passages dérobés, c’est à lui que les riches et les puissants font discrètement appel pour dissimuler leurs trésors ou s’aménager des issues indétectables.

Alors que Paris célèbre l’Exposition universelle et sa phénoménale tour Eiffel, Vincent et son équipe deviennent soudain la cible de tentatives d’assassinat.

La mort rôde désormais autour d’eux. Un de leurs clients cherche-t-il à effacer ce qu’ils savent de lui ? Sont-ils traqués par des pouvoirs occultes ? Quelle est cette ombre qui peut les frapper n’importe où, n’importe quand ?

Dans une époque bouleversée, confronté à des mystères surgis d’un autre temps, Vincent va tout faire pour déjouer la menace et sauver les siens. Ce qu’il s’apprête à découvrir va faire voler en éclats tout ce qu’il croyait savoir du monde…

Critique :
Paris à l’époque de son Exposition Universelle ! Quelle folie cela devait être ! 96 hectares…

J’aurais aimé y faire un tour, même si certains pavillons étaient du plus mauvais goût.

N’ayant pas de machine à remonter le temps, j’ai pris un ticket de voyage instantané en ouvrant ce roman et même si nous n’avons pas tout exploré, le voyage était plus que génial.

Attention, l’Expo Universelle n’est pas la destination première de ce livre, mais puisqu’elle en est en partie le cadre, cela aurait bête de ne pas y aller faire un tour.

Une chose m’a toujours fasciné, étant gosse (et adulte aussi), ce sont les passages secrets ! Là, j’en ai eu pour mes sous à tel point que j’avais mes yeux qui brillaient.

Si le roman avait été plus court (tel le nez de Cléopâtre) d’une cinquantaine de pages, il aurait gardé tout son peps. Il y avait des passages qui étaient plus introspectifs, plus détaillés et cela lui a fait perdre un peu de rythme, mais pas au détriment de son histoire.

Il fallait sans doute prendre un peu de repos, de recul et laisser au personnages le temps de souffler, ainsi qu’au lecteur car à un moment donné, ça bouge beaucoup et dans tous les sens.

Ne cherchez rien de plus que le souffle de la grande Aventure, ne cherchez rien de plus qu’un roman de littérature populaire (et ce n’est pas au sens péjoratif), ne cherchez rien de plus qu’un bon moment de lecture, aux côtés de personnages sympathiques dont on aimerait faire partie de l’équipe.

Moins d’humour que dans ses autres romans, normal, le cadre de l’histoire s’y prête moins, mais avec des petites pépites sur la nature humaine, des petites phrases toujours justes et qui sont un plaisir à lire et à faire rouler sous la langue tant elles sont vraies.

Autre talent de l’auteur : nous immerger de suite dans le décor grandeur nature qu’était Montmartre lors de la construction de sa Basilique, mais aussi du quartier avant qu’il ne prenne de l’ampleur grâce/ à cause de ce chantier.

Idem pour Paris… Les décors sont plantés très vite et où que nos yeux se posent, ils ne voient que le Paris de 1889. Manquait plus que le bruit et les odeurs et nous y étions, dans ce Paris de 1889 qui changeait de visage, notamment avec une grande tour en fer.

Un grand roman d’aventures, de mystères mystiques, de passages secrets, de souterrains piégés ou non, d’amitié, de solidarité et d’un trésor qui n’est pas toujours constitué d’argent car la plus grande richesse n’est pas le fric mais…

Non, je ne vous dirai rien de plus si ce n’est : lisez-le, nom de Dieu, car même si ce n’est pas de la matière à Goncourt, on s’en fiche ! C’est de la matière à une grande aventure sous les pavés de Paris, à des faits qui semblent fous ou extravagants mais qui sont réels, à de l’humanité et de l’amitié et ça, ça n’a pas de prix !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°113.

 

Jerry Spring- Tome 08 – Les 3 barbus de Sonoyta : Jijé

Titre : Jerry Spring- Tome 08 – Les 3 barbus de Sonoyta

Scénariste : Jean Acquaviva
Dessinateur : Jijé

Édition : Dupuis (1959)

Résumé :
Les Trois Barbus de Sonoyta est la onzième histoire de la série Jerry Spring de Jijé. Elle est publiée pour la première fois du n°1012 au n°1032 du journal Spirou. Puis est publiée sous forme d’album en 1959.

Critique :
Lorsqu’un petit vieux barbu trouve un sac vide ayant contenu l’argent d’un gros braquage et qu’il le récupère pour y mettre ses tartines, il ne se doute pas un instant que ce recyclage va l’entraîner, lui et ses deux vieux potes barbus dans une histoire de fou !

Chico El Matador n’est pas une célèbre marque de café ou le titre d’un dessin animé.

Non, c’est le nom d’un terrible bandit dont on n’a jamais retrouvé le fric de la banque qu’il braqua… Ennuyeux tout ce pognon perdu que tout le monde aimerait trouver dans le Canyon de la Muerte (ou partout ailleurs).

Si les dessins de Jiji semblent un peu brouillons dans ce huitième tome, je l’apprécie pour son humour, surtout pour ces trois petits vieux barbus (Jeremiah McCoy, Slim Jones et Tom Patterson) qui se chamaillent tout le temps sous le regard attendrit de Lola, la nièce de l’un d’entre eux.

Cette affaire du sac de la banque vide va mener tout ce petit monde dans une aventure avec un grand A et il faudra à Jerry toutes ses petites cellules grises et une enquête menée tambour battant pour trouver le méchant qui tirait les ficelles de tout ça.

Sans révolutionner le genre, ce tome est agréable à lire, on ne s’y embête pas, ça part dans tous les sens, c’est bourré de fausses pistes, de mystères, de suspense, de pauvre banquier assoiffé d’alcool et de vieux barbus bougons aussi.

Toujours un plaisir de le relire.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°75 et Le Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur.

Bruno Brazil – Tome 1 – Le Requin qui mourut deux fois : Greg & William Vance

Titre : Bruno Brazil – Tome 1 – Le Requin qui mourut deux fois

Scénariste : Greg (Louis Albert)
Dessinateur : William Vance

Édition : Dargaud (1969 – 1975) / Le Lombard (1985 – 1995 – 2000)

Résumé :
Au départ d’un simple accident de roulage, un des plus importants engrenages d’alerte entre en mouvement.

En effet, le seul rescapé est un ancien aventurier du troisième Reich, considéré comme mort depuis un quart de siècle, lors du naufrage d’un bateau qui transportait des richesses.

Immédiatement, Bruno Brazil est envoyé sur les lieux du naufrage afin de récupérer cette fortune de guerre évaluée à quinze milliards de dollars…

Critique :
C’est parce que je râlais (à voix haute) d’avoir lu tout ce qui vous m’intéressait que mon bouquiniste préféré me proposa la saga de Bruno Brazil.

Je lui devais déjà la découverte de Comanche, Bernard Prince et Buddy Longway, entre autre.

Bruno Brazil s’ajouta donc aux séries qu’il me conseilla et ce fut sans aucun regret que je la découvris.

Le pitch ? Aux États-Unis, dans un accident mortel de la circulation, le survivant se révélera être « Kurt Schellenburg » un ancien nazi du service de « récupération et répartition des métaux précieux et bijoux ».

La nouvelle défraiera la une des chroniques et le Colonel L, cerveau des « services » (l’organisation la plus secrète de défense international) va saisir l’enquête et la confier à un de ses meilleures Agent : Bruno Brazil.

Notre nazi avait quitté l’Europe en 1945, à bord d’un U-Boot (le « U-753 »), en direction de l’Amérique du Sud (il n’était pas le seul, en réalité), avec, à son bord une fortune avoisinant les 15 milliards de $.

L’U-Boot sombrera en mer au large de Costa Negra, à Caraguay. C’est le moment d’enfiler nos palmes et nos combinaisons de plongée, les amis ! Sus à l’or !

Brazil et Hawk, un collègue de la maison, vont devoir aller enquêter sur ce mystérieux trésor au Caraguay. Le trésor existe-t-il ou est-ce une fumisterie? Qui mène le jeu derrière ces règlement de compte ?

Brazil, c’est un classique BD d’espionnage pas un maître du genre : Greg (il a écrit les scénarios de Brazil sous le pseudonyme de « Albert Louis »).

En 1967, Greg est à son apogée de la création de scénario et il est rédacteur en chef du journal de Tintin. Ce n’est pas un débutant : Comanche, Achille Talon, Bernard Prince, Luc Orient, Olivier Rameau…

Aux crayons, nous avons Vance qui nous propose des dessins réalistes et détaillés. Ses dessins sont très froids, ce qui colle très bien à des histoires d’espionnage. Mon seul bémol sera pour les couleurs dans les tons orangés, bleus ou gris, ce qui donne un air épuré aux murs et différents décors.

Ce que j’adore dans ces albums, c’est le cynisme du Bruno Brazil, qui pourrait nous faire penser à XIII, en moins compliqué à comprendre.

Au début, il n’a pas encore toute sa fine équipe, mais quand il les aura tous recrutés, on pourra dire que ce sera une sacrée brochette de personnages hauts en couleur et fort en gueule.

Le scénario est tout de même basique avec un héros beau, grand, qui sait se battre, sans peur, qui n’a pas froid aux yeux et qui, parfois, pourrait paraître trop « super-héros », style James Bond mais avec des cheveux blancs (alors qu’il est jeune).

Sans compter des trucs qui tombent toujours bien, un hélico qui arrive un peu trop vite vu la distance qu’il devait parcourir, une teinture noire qui s’applique dans un phomaton en trois minutes et sans laisser de trace sur les mains et un Bruno Brazil qui résout toute l’affaire, avec les explications qui semblent venir du ciel.

Je vous jure ! Pile au moment où Kurt va expliquer l’énigme du « U-753 », Brazil va rapidement l’interrompre pour expliquer de fond en comble la solution de cette énigme qu’il avait trouvée facilement.

Super intelligent qu’il est, le Bruno, mais à l’époque, tous les héros de bédé étaient ainsi et bizarrement, cela ne nuira pas au personnage. Je peux confirmer ayant relu la saga plusieurs fois.

Niveau Méchants, et bien, pas de surprises non plus, ce sont ceux des années 60-70, autrement dit, manichéen à souhait et sans distinction aucune. Les Bons gagnent toujours et les Méchants pas.

Ce premier épisode allie donc l’élégance de Bruno Brazil, son cynisme, ses petites réparties cinglantes, son humour noir, du manichéisme et de l’aventure avec un grand Z.

« Le requin qui mourut deux fois », c’est une aventure explosive, le tout sans GSM, ordinateurs et autres GPS. À l’ancienne.

Anybref, cela à beau être une histoire classique d’espionnage des années 60, c’est toujours plaisant et divertissant de la ressortir de ses étagères.

25 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, ces histoires exploitaient l’horreur nazie et les réseaux d’exfiltration nazis (Odessa, par exemple).

Même si la série possède ses petits défauts, elle n’en reste pas moins une série imaginée par deux grandes pointures. Je n’ai jamais regretté de l’avoir incorporée dans ma biblio.

Toujours un plaisir de la relire même si on ne flirte pas avec l’excellence de certaines autres sagas.

PS pour Sharon : j’avais écrit une chronique pour cette bédé en août 2012 et l’avais postée sur Babelio. Ayant relu la bédé, j’ai retravaillé ma chronique, ajouté des choses, supprimées d’autres et je reposterai plus tard cette version sur Babelio (qui conservera la première date de publication !).

PS pour tous : joyeuses fête commerciale qu’est la Saint-Valentin ! Moi, je ne la fête pas, les restos sont hors de prix ce jour là et les menus pas tentant… Mais à la maison, mesdames ou messieurs, sortez le grand jeu…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois du Polar Chez Sharon (Février 2019).

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Blueberry – Tome 15 – Ballade pour un cercueil : Jean-Michel Charlier & Jean Giraud

Titre : Blueberry – Tome 15 – Ballade pour un cercueil

Scénariste : Jean-Michel Charlier
Dessinateur : Jean Giraud

Édition : Dargaud (1974) – Le Lombard (1974-1977)

Résumé :
Ballade pour un cercueil est le quinzième album de la série de bande dessinée Blueberry de Jean-Michel Charlier (scénario) et Jean Giraud (dessin). Publié en 1974, c’est le dernier album du cycle du trésor des Confédérés (trois tomes).

Presque tous les acteurs de l’album précédent convergent vers un « pueblo abandonné », Tacoma, à la recherche du trésor des Confédérés.

Après avoir affronté les jayhawkers et Lopez à plusieurs reprises, la troupe de Blueberry ramène le trésor à la frontière des États-Unis, où elle aura à faire face au commandante Vigo, aux jayhawkers à nouveau et à un chasseur de primes.

Critique :
Voilà un album comme nous n’en verrons sans doute plus de nos jours car il est composé de 72 pages d’aventures pures et dures.

Maintenant, business oblige, on couperait l’album en deux.

Franchement, ici, on en a pour ses sous, niveau lecture, car le début de l’album est composé de longs textes expliquant l’origine de Blueberry, cet homme bourru, têtu, bagarreur, buveur, coureur de jupons, de pistes, au nez cassé et qui poste un nom de gonzesse (Myrtille).

Avant même l’émergence de la saga « La jeunesse de Blueberry », nous en savions enfin plus sur ses origines et je peux vous dire que malgré le fait que je connaisse les origines de mon lieutenant de cavalerie préféré, cela m’a fait plaisir de les relire.

Dans ce lourd album dense, notre lieutenant court toujours après le fameux trésor des confédérés, il n’est pas le seul et sa piste sera jonché de cadavres car dans cette course à l’or, tous les coups bas sont bien entendus permis.

Zéro temps mort, même pas pour laisser souffler les bêtes, des balles qui sifflent, des tombes que l’on creuse, un cercueil qui va faire un long voyage, des trahisons, des coups bas, des aides improbables, du whisky, de fausses pistes, de jeu de cache-cache, de chausses-trappes et j’en passe.

Du rythme sans perdre son souffle, un suspense maintenu tout au long de l’album et des surprises en veux-tu en voilà !

Je ne sais pas ce qu’il en est des nouvelles éditions, mais dans l’ancienne, on a beaucoup de couleurs monochromes et des cases coloriées tout dans le même ton, ocre ou bleu gris. Si on a l’habitude, ça ne fait pas de mal aux yeux, mais si on ne l’a pas, on pourrait être surpris.

Cet album met aussi en avant la fièvre de l’or et ce que l’Homme est capable de faire pour en obtenir, devenant fou devant ce métal jaune, prêt à trahir ou à mourir pour lui.

Les auteurs étant impitoyables pour leurs personnages, ça va saigner et on ne comptera plus les morts à la fin de l’odyssée du trésor des Confédérés. C’est sombre, violent et tous les travers de l’Homme sont réunis dans ces pages.

Personne n’en sortira indemne, personne n’en sortira grandi et certains partiront les pieds devants…

Un tournant dans la saga Blueberry, une trilogie qui marque, un peu à l’image du diptyque « L’or de la sierra » dont je vous parlais l’année dernière (Ici et ).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019), Le Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur et le Mois Américain chez Titine (Septembre 2018).

Blueberry – Tome 14 – L’homme qui valait 500 000 $ : Jean-Michel Charlier & Jean Giraud

Titre : Blueberry – Tome 14 – L’homme qui valait 500 000 $

Scénariste : Jean-Michel Charlier
Dessinateur : Jean Giraud

Édition : Dargaud (1973)

Résumé :
L’Homme qui valait 500 000 $ est le quatorzième album de la série de bande dessinée Blueberry de Jean-Michel Charlier (scénario) et Jean Giraud (dessin). Publié en 1973, c’est le deuxième album du cycle du trésor des Confédérés (trois tomes).

La ville mexicaine de Chihuahua et ses alentours sont le théâtre de divers affrontements entre Blueberry, le gobernador Lopez, Chihuahua Pearl, le commandante Vigo, les jayhawkers Kimball et Finley, ainsi que MacClure et Red Neck.

Ils sont tous à la recherche du trésor des Confédérés, dont le secret est détenu par un ancien colonel sudiste enfermé dans le « bagne-forteresse de Corvado ».

Critique :
Après l’Homme qui valait 3 milliards (d’ancien francs !!) ou The Six Million Dollar Man dans sa V.O, nos voici avec un grand blond qui vaut 500.000$ or !

Le trésor des Confédérés, le fric qu’ils ont mis à l’abri lors de la victoire des mecs en Bleu, afin de reprendre la guerre plus tard et de la gagner, bien entendu.

Un homme connaît la cachette de ce fabuleux trésor et tout le monde a envie de jouer à Indiana Jones afin de le mettre la main dessus.

Peu de personnes sont au courant et si notre lieutenant badass Blueberry ne s’était pas mêlé d’une incursion de soldats mexicains poursuivant un pauvre type, il ne se retrouverait pas dans cette galère.

Blueberry ne se la coulera jamais douce… Le voici enfermé et les portes du pénitencier, bientôt vont se fermer et c’est là qu’il finira sa vie, sauf s’il s’évade… En compagnie d’un détenu mis au secret, le beau grand blond détenteur du secret du trésor, ce qui, vous conviendrez, commence à devenir compliqué.

Heureusement pour nos deux hommes qu’ils bénéficieront d’une aide extérieure afin de nous rejouer la Grande évasion, avec autant de panache que lorsque la 7ème compagnie s’est évadée.

Un album sans temps mort, avec son lot de trahisons, de retournements de situation, d’évasion, de mariage glamour avec militaires et fusils, de morts, de prisonniers qui nous rejoueront les Révoltés du Bounty et un final qui laisse présager encore beaucoup de suspense et d’aventures dans le prochain tome !

Blueberry ou comment passer de bons moments de lecture, le cul dans le divan, à défaut d’une selle western pour le savourer.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019), Le Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur et le Mois Américain chez Titine (Septembre 2018).

Blueberry – Tome 13 – Chihuahua Pearl : Jean-Michel Charlier & Jean Giraud

Titre : Blueberry – Tome 13 – Chihuahua Pearl

Scénariste : Jean-Michel Charlier
Dessinateur : Jean Giraud

Édition : Dargaud (1973)

Résumé :
Chihuahua Pearl est le treizième album de la série de bande dessinée Blueberry de Jean-Michel Charlier (scénario) et Jean Giraud (dessin).

Publié en 1973, c’est le premier album du cycle du trésor des Confédérés (trois tomes).
Quelques années après la guerre de Sécession, le conseiller militaire du président des États-Unis « oblige » Blueberry à retrouver le trésor de Confédérés dans le but de prévenir la reconstitution d’une armée sudiste qui servirait à mener une guerre de reconquête.

Démis de ses fonctions et plus tard accusé de meurtre, Blueberry se met en route vers la ville mexicaine de Chihuahua.

Après avoir affronté des soldats mexicains, il prend contact avec une femme belle et volontaire surnommée « Chihuahua Pearl ».

Surpris alors qu’il l’embrasse, Blueberry se fait un ennemi du gouverneur de l’État en place. En plus, une bande de jayhawkers est aussi à la recherche du trésor.

Critique :
♫What can make you move, Chihuahua ♫Can you feel the groove ChihuahuaWhat can make you dance ♪ Oh Chihuahua ! ♪What can make you sing Chihuahua ♪Take it and you win Chihuahua ♫

Quand la belle et voluptueuse Chihuahua Pearl serre un cigare dans ses dents, je pense que les hommes auraient envie qu’elle s’occupe du leur, mais sans les dents…

Mais avant que notre lieutenant borderline Blueberry ne croise les lèvres pulpeuses et les courbes généreuses de la belle Chihuahua, il va lui arriver moult aventures et, une fois de plus, il aura l’impression d’être le dindon de la farce, un pion sur l’échiquier, sans qu’il sache toujours très bien qui joue avec qui.

Une chasse au trésor, ça vous dit ? Le magot que les confédérés auraient planqué lors de la capitulation n’a toujours pas été retrouvé, certains n’en avaient même pas connaissance, de l’existence de ce magot. Mais une fois que l’on sait, ça donne envie de jouer tout en laissant les règles de côté.

Mike Blueberry est envoyé pour retrouver l’homme qui a enterré le trésor, mais comme il doit faire ça dans la discrétion, on va le renvoyer à la vie civile et même ajouter des griefs à son palmarès déjà bien rempli de conneries en tout genre.

Chasse au trésor et partie de cache-cache pour éviter les soldats mexicains de Vigo, le chasseur de primes et les jayhawkers de Kimball et Finlay, tout en essayant de se faire rejoindre par le poivrot de MacClure et son autre acolyte, Red Neck.

Qui a dit qu’on allait se la couler douce ??? Va falloir faire gaffe à préserver sa peau, à éviter les mauvaises rencontres et ménager sa monture ! Les chemins pour passer au Mexique ne sont pas nombreux, ce qui ferait plaisir à Trumpette…

Un tome qui mélange adroitement les codes du western et du polar, distillant adroitement le suspense et les retournements de situation, le tout avec une pincée de manipulations, de jalousie, d’envie et de soif de l’or.

Un tome qui ne ménagera pas notre lieutenant mal rasé, mal coiffé, mal embouché, sale, puant et au caractère de cochon. Mais c’est ainsi que nous l’aimons, non ?

— Sûr ! Mais pour comprendre, faut que je vous fasse deux confidences… Primo : que tous les officiers au-dessus du grade de lieutenant sont complètement abrutis… Deuxio, que le degré d’abrutissement double à chaque nouveau galon…
— Très intéressant… Eh bien, confidence pour confidence, je suis le général MacPherson, conseiller militaire du président des États-Unis…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et le Mois Américain chez Titine (Septembre 2018).