Titre : La Conspiration des Fantômes – David Ash 02
Auteur : James Herbert
Édition : Milady (2010)
Édition Originale : The ghosts of sleath (1994)
Traduction : Thierry Arson
Présentation Babelio :
Rien ne semblait pouvoir troubler la tranquillité de Sleath, un petit village paisible au cœur de la campagne anglaise… jusqu’à ce que les fantômes apparaissent et une succession d’événements aussi bizarres que terrifiants.
David Ash, enquêteur spécialisé dans les phénomènes, paranormaux, tourmenté par les sombres secrets de son propre passé, est appelé pour élucider la situation, et ce qu’il découvre va le conduire au bord de la folie. Car Sleath est loin d’être le paradis auquel voudraient croire ses habitants, et si les morts sont revenus pour l’anéantir, ce n’est pas par hasard !
L’avis de Dame Ida :
Je n’avais pas vraiment eu de chances dernièrement dans ma quête du grand frisson fantastique…
Une histoire de loup-garou machiste que j’ai abandonnée pour éviter d’exploser le tensiomètre tant le personnage principal était parfaitement imbuvable…
Une série sur un ersatz de monstre du loch Ness qui s’est transformée en histoire sentimentale (sympathique certes, mais ce n’était pas ce que je recherchais alors)…
Il fallait d’urgence que je me refasse !
Je partais donc sur une très classique histoire de fantômes pour me remettre de ces émotions inattendues et enfin claquer des dents à m’en faire péter toutes mes couronnes, pour la plus grande joie de mon dentiste.
Et ben chuis ben aise à m’boudène ! Ou autrement dit, je suis heureuse de n’être pas fâchée de me pâmer de satisfaction, parce que ça déchirait délicatement sa race.
Non seulement les fantômes s’en prennent aux vivants… Mais en plus ils s’en prennent même à d’autres fantômes ! Et pas à n’importe quels fantômes !!! Non Madame ! Ils s’en prennent aux fantômes des gens qu’ils sont conduits eux-mêmes de vie à trépas !
Et oui, leur sadisme peut vous suivre au-delà de votre mort !!!
Bref, vous m’avez comprise : mieux vaut éviter de décéder dans le bucolique village de Sleath !
Enfin une histoire avec des vrais fantômes animés de mauvaises intentions !
Enfin des personnages principaux sympathiques même si chacun à leurs manière ils ont quelque peu morflé ! Et oui, notre enquêteur du paranormal qui ne croit pas trop au paranormal mais un peu quand même parce que… je ne vais pas non plus spoiler… a un peu tendance à lever le coude plus qu’il ne le faudrait.
Mais bon l’alcool est le partenaire séculaire des enquêteurs cabossés n’est-il pas vrai (même s’il est recommandé par les professionnels de santé de modérer sa consommation et, par la police, de n’avoir pas bu avant de prendre le volant!) ? C’est un cliché un peu malheureux. J’aurais préféré notre enquêteur dépendant au Xanax ou affecté de ne je sais quel équivalent de trouble anxieux.
Et ce qui ne gâche rien, c’est que l’auteur nous distille un savant suspens qui monte crescendo, et des rebondissements scénaristiques auxquels je ne m’attendais pas trop, suivant sagement et passivement ma lecture.
L’écriture est cependant assez standard. C’est vrai qu’avec les traductions (traduire c’est trahir un peu, dit-on) ont toujours un peu tendance à éroder les éventuelles originalités stylistiques des auteurs étrangers, et que peu de livres parviennent à se distinguer sur ce registre.
Cela étant cette écriture plutôt simple a un côté « cinématographique ». Disons qu’en suivant cette narration d’une grande précision, les informations et détails amenés par l’auteur m’ont conduite assez facilement à visualiser les lieux et les scènes.
Pourtant, le texte n’est pas réduit à du factuel descriptif, loin s’en faut. Sans que cela ne se transforme en roman psychologique, les mouvements introspectifs des personnages principaux voire secondaires dans une moindre mesure, se déploient de manière suffisante pour les rendre vivant, et palpables.
Ai-je trouvé quelques longueurs parfois ? Humm… Joker ! Je vous laisserai vous faire votre avis sur la question parce qu’en ce moment où je suis un peu surmenée, j’ai un peu tendance à piquer facilement du nez quand je lis. Forcément, quand on relis quatre fois la même page, ça paraît un peu long, non ?
Alors… Qu’est-ce qui vient du livre ? Qu’est-ce qui vient de moi ? Soyons honnêtes, c’est certainement à 70 % de mon fait.
Et puis dans beaucoup de romans, la progression de l’action n’est pas homogène, s’emballant dans certains passages et se ralentissant dans d’autres. Alors faut-il vraiment parler de longueur ? Je laisserai à vos éminentes sagacités la responsabilité d’un avis à ce propos.
Bref, c’est le genre de romans que j’aimerais bien voir adapté en film, et de préférence un soir Halloween, ou par une nuit d’orage.
Bon… Ce n’est pas du Stephen King non plus… Mais c’est très très très correct du début à la fin.