Deadpool – 02 – La vie en noir : Kelly Thompson, Gerardo Sandoval et Kevin Libranda

Titre : Deadpool – 02 – La vie en noir

Scénariste : Kelly Thompson
Dessinateurs : Gerardo Sandoval et Kevin Libranda

Édition : Panini – 100% Marvel (2021)

Résumé :
Elsa Bloodstone est en train de mourir et seul Deadpool peut la sauver ! À moins que ce soit un piège ? La plus belle histoire d’amour de Wade Wilson va-t-elle s’achever dans la trahison ? Deadpool s’oppose également à Knull dans le cadre du crossover King in Black. Eh oui ! Le Mercenaire Disert affronte seul celui qui massacre tous les héros Marvel !

Contient: – Deadpool (VI) 07 « La vie en noir (1) » (Deadpool (VI) 07 12/2020). – Deadpool (VI) 08 « La vie en noir (2) » (Deadpool (VI) 08 01/2021). – Deadpool (VI) 09 « La vie en noir (3) » (Deadpool (VI) 09 02/2021). – Deadpool (VI) 10 « La vie en noir (4) » (Deadpool (VI) 10 03/2021). – Deadpool Nerdy 30 (I) 01 « Joyeux trentenerd » (Deadpool Nerdy 30 (I) 01 05/2021).

Critique :
Cet album est la suite (et la fin) de « Longue vie au roi » et nous retrouvons notre mercenaire dissert au prise avec une créature qui est moche comme tout et visqueuse comme du goudron.

D’ailleurs, ne la touchez pas avec autre chose que votre arme, vous seriez contaminé !

Ce que je ne savais pas, c’est que ce second album était aussi un crossover de la série « King in Black » et que Deadpool allait devoir combattre les sujets du Roi en Noir, Knull, qui a envahit la Terre. Le moche méchant, c’est un sujet de Knull… Mais je parie que vous en battez les miches !

Bon, ne rien connaître de l’autre saga n’empêche pas la compréhension de ce récit qui se résume à de la castagne, des bagarres, des combats, une touche d’amour, des grosses louches d’humour et un Deadpool dont il ne restera plus que la tête (pas de panique, ça repousse).

En fait, c’est parce que Deadpool a dit qu’il faisait partie d’un crossover que je l’ai appris… Ça sert aussi à ça, un mercenaire qui cause tout le temps !

Bien entendu, c’est un album pour les fans de Deadpool, si vous n’aimez pas le personnage, que vous le trouvez trop bavard, trop fou, trop m’en-foutiste, trop vulgaire, ou tout ce que vous voulez, conseil d’amie, passez votre chemin !!

J’ai apprécié cette suite où l’on sent que Deadpool a un petit cruch pour Elsa Bloodstone et qu’il va tout faire pour la sauver de cette terrible maladie, tout en protégeant aussi ses sujets et en tentant d’annihiler l’ignoble créature goudronneuse et mauvaise comme la teigne. Le tout, aidé par ses monstres dont il est le roi et avec quelques bons mots et des beaux dessins (oui, j’ai aimé le travail des dessinateurs de cet arc narratif).

Par contre, j’ai moins bien aimé les épisodes avec les 30 ans de Deadpool, certains dessins, réalisés par d’autres que sur l’épisode général, n’étaient pas jolis à regarder et j’ai zappé assez bien de ces petites histoires.

An American Year

Deadpool – 01 – Longue vie au roi : Kelly Thompson, Chris Bachalo, Gerardo Sandoval et Kevin Libranda

Titre : Deadpool – 01 – Longue vie au roi

Scénariste : Kelly Thompson
Dessinateurs : Chris Bachalo, Kevin Libranda et Gerardo Sandoval 🇲🇽

Édition : Panini – 100% Marvel (2020)
Édition Originale : King Deadpool: Hail To the King (2020)
Traduction : Mathieu Auverdin

Résumé :
Les monstres de l’univers Marvel se sont installés à Staten Island au large de New York et ont fait de Deadpool leur roi ! Le Mercenaire Disert va devoir gérer ses nouvelles responsabilités et affronter bien des ennuis… dont Captain America, Elsa Bloodstone et Kraven !

Critique :
Voilà un comics de Deadpool comme je les aime : déjanté, qui ne se prend pas au sérieux, avec de l’humour et des tas de situations plus que cocasses !

Des monstres se sont installés à Staten Island, en vertu d’un ancien traité signé entre eux et les humains. Deadpool a été envoyé pour tuer le roi des monstres.

Oui, mais, il n’était pas au courant de la règle : toute personne qui tue le roi des monstres, devient le roi des monstres !

Voilà donc notre mercenaire dissert avec une couronne sur la tête. Mais il ne peut pas faire tout ce qu’il rêvait de faire, ni avoir droit à des glaces gratuites, bref, il a des devoirs, des obligations et ça le fait chier grave !

Il ne faut pas lire un Deadpool pour les scénarios profonds, mais pour se marrer un bon coup, avec un scénario qui pensé pour donner du rythme, de l’action, de la baston (beaucoup de baston) et permettre à notre homme de causer, de nous faire part de ses réflexions, de ses bons mots, de ses pensées. Deadpool n’arrête jamais de parler.

Mention spéciale au requin terrestre tout choupi qui se trouve dans ces pages ! Ok, il mord, mais purée, ce qu’il est choupi… Rhââ, mais lâche ma jambe, Jeff !! Oui, il s’appelle Jeff. Et non, il ne fait pas que de la figuration !

L’altercation entre Deadpool et le Cap est bien drôle et celle entre notre mercenaire et les X-Men le sera encore plus. Deadpool a un côté rancunier et paranoïaque, il pense toujours que tout le monde le déteste et il oublie trop souvent que les X-Men éprouvent de l’amitié pour lui, mais que s’ils ne le veulent pas dans leur groupe, en raison du côté borderline et foutraque de l’homme cagoulé : avec lui, on est sur qu’il va tout faire foirer.

Moi, j’ai passé un bon moment de lecture, j’ai ri, j’ai souri, j’ai admiré les scènes de baston, j’ai trouvé que Deadpool faisait de son mieux pour que les monstres s’adaptent et ne foutent pas le bordel à New-York… Oui, Deadpool est un personnage potache, mais pas que, il sait aussi être sérieux.

Deadpool est un personnage que j’apprécie beaucoup, notamment en raison de son humour, mais aussi pour son côté solitaire et désœuvré. Il est seul au monde. C’est un laissé-pour-compte et moi, j’ai de l’empathie pour lui. La scénariste aussi, parce que ça se sent dans son récit, qu’elle l’aime bien, le mercenaire.

Un comics à réserver au fan du mercenaire… Mais pour les fans, cet album faut le détour !

Chouette, je possède la suite (du moins, je sais l’emprunter !)…

An American Year

Le cas Chakkamuk : Roy Braverman

Titre : Le cas Chakkamuk

Auteur : Roy Braverman
Édition : Hugo Thriller (2022)

Résumé :
Douglas Warwick, le shérif de Notchbridge, est accusé de viol. Son jeune adjoint Taylor se retrouve à devoir enquêter sur son propre chef. Inexpérimenté, il demande à Blansky, l’ancien shérif aujourd’hui propriétaire du journal local, et à Dempsey, célèbre auteur de romans policiers, de l’aider.

Mais aucun d’eux ne pouvait imaginer la terrible machination que cachent les accusations contre Warwick. Ni que tout le monde allait y laisser quelque chose de précieux : sa fortune, son honneur, sa vie…

Sous l’or des feuillages de l’été indien, jamais haine et vengeance n’auront été aussi cruelles et féroces.

Et jamais la plume et le talent de Roy Braverman n’auront été aussi démoniaques pour créer un suspense qui vous laissera pantelant jusqu’au dernier mot.

Critique :
De temps en temps, j’ai envie de lire un polar amusant, drôle, qui me fera passer un bon moment de lecture, sans prise de tête. Celui-ci était pile ce qu’il me fallait.

Le roman m’a happé dès le départ et j’ai suivi cette affaire un peu sordide avec les yeux grands ouverts… Comme dans un Columbo, nous en saurons plus que les personnages principaux puisque nous aurons assisté à ce qu’il s’est vraiment passé entre le shérif Douglas Warwick et Brenda, sa belle-sœur, qui l’accusera de l’avoir violé.

La question principale sera de savoir comment le shérif Doug va s’en sortir, vu les accusations graves, et mensongères, que l’on porte à son encontre. Et puis, à un moment donné, le récit va basculer dans autre chose et aller dans une direction inattendue.

Chaque chapitre comportait une petite introduction, faite par un personnage dont l’anonymat sera préservé durant un bon moment, son identité n’étant dévoilée que vers la fin. Cela a ajouté du mystère à tous les autres…

Le plus gros bémol sera pour certains personnages, totalement caricaturaux ou ayant un comportement débile. Au rayon des caricatures, nous avons une agent du FBI qui pousse le bouchon un peu trop loin et au rayon de l’imbécilité, une épouse, Laureen et pire, sa soeur, Brenda, qui ne pense qu’à coucher, alors qu’elle vient d’accuser son beauf de l’avoir violée.

Quant à l’écrivain Dempsey et l’ex-shérif Blansky, bien que contente de les retrouver, ils m’ont semblé être devenu un peu fade, comparé au précédent tome (Pasakukoo). Heureusement qu’il y avait notre collecteur de dette préféré, l’arménien taquin, Mardirossian. Lui, il écrase tout le monde de sa personnalité.

Véritable Cluedo grandeur nature, où les chapitres, assez courts, s’enchaînent, tout comme les rebondissements, ce polar jubilatoire m’a emporté là où je ne m’y attendais pas, m’a surpris, m’a diverti, le tout sans prise de tête.

Attention, cela ne sous-entends pas que le scénario est mauvais, que du contraire, il est bon et l’auteur sait comment nous maintenir sous pression, en gardant le gaz allumé sous son récit, afin de le faire frémir, sans arriver trop vite à ébullition. Et quand enfin ça vient, on se dit que la partie était tout de même machiavélique.

Une lecture détente, mais pas que… Un polar qui fait passer un bon moment, avec un léger sourire aux lèvres à certains moments…

An American Year

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°133], le Challenge « American Year » – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024) # N°33 et Le Mois du Polar – Février 2024 – Chez Sharon (Fiche N°25).

Les dames de Marlow enquêtent – 03 – Poison en huis clos : Robert Thorogood [LC avec Bianca]

Titre : Les dames de Marlow enquêtent – 03 – Poison en huis clos

Auteur : Robert Thorogood
Édition : La Martinière (13/10/2023)
Édition Originale : The Queen of Poisons (2023)
Traduction : Sophie Brissaud

Résumé :
Il semble que le calme ne dure jamais bien longtemps à Marlow, petit village anglais du Buckinghamshire lové sur les rives de la Tamise. Et pour cause, le maire de la ville meurt subitement lors d’une réunion du conseil municipal : empoisonné !

Keep calm ! Judith, notre doyenne de 79 ans, Becks et Suzie, les fringantes Dames de Marlow, se saisissent de l’enquête. Quatre personnes seulement se trouvaient dans la salle du conseil. Quatre suspects suspects, avec chacun une bonne raison de supprimer le maire ?

Une énigme digne d’Agatha Christie et des méninges de Judith, adepte de mots croisés et autres puzzles ! 3 grilles de mots croisés inédites de Mrs. Potts !

Critique :
Empoisonner une tasse de café ! Horreur, crime de lèse-majesté, hérésie, honteux, inhumain ! Oui, j’aime le café, alors, tuer une personne en sabotant sa capsule de café, c’est un crève-cœur !

Bon, ce n’est pas tout ça, mais va falloir résoudre ce crime en huis-clos, puisqu’il n’y avait que peu de participants à la réunion du conseil municipal… Qui a tué le maire ? Qui est le ou la coupable ? Et pourquoi avoir tué cet homme aimable ?

Nos dames de Marlow vont reprendre leurs petites investigations et investiguer à fond, cherchant les petits secrets cachés de chaque personnes qui se trouvait au conseil. La tâche sera ardue !

C’est avec plaisir que je suis retournée dans la petite ville de Marlow pour enquêter auprès de la bande de quinquagénaires et d’une presque octogénaire. L’humour et l’amitié sont toujours présent et cette fois-ci, l’auteur a ajouté un personnage détestable en la personne de la belle-mère de Becks. Elle, on a envie de l’empoisonner de suite.

Petit aparté : on retrouve souvent l’ajout de personnages envahissants dans les séries policières françaises (exemple : La stagiaire, Alexandra Ehle ou Commissaire Magellan), personnages qui n’apportent rien, si ce n’est de l’exaspération de voir tout le monde se plier à tous leurs caprices, leurs excentricités,… sans jamais péter un câble ! Le pire, ce sont bien souvent les hommes, qui ne disent rien et pardonnent tout à leur mère chiante… Comme dans ce roman !

Peu de temps morts dans ce troisième opus, nos dames de Marlow enchaînant les interrogatoires, la fougueuse Judith foulant des pieds les règles policières… Parfois, l’on aimerait qu’elle fasse un peu plus attention, une règle non respectée et c’est tout un procès qui peu s’effondrer, avec le coupable relâché. Heureusement que nous sommes dans la fiction…

L’auteur a réussi à rendre l’enquête difficile, car il appert à un moment donné que bien des personnages auraient pu tuer le maire. Les soupçons pèseront sur tout le monde et j’avoue que je n’ai pas réussi à trouver qui avait fait le coup et pourquoi.

Pour tout vous dire, le final m’a explosé dans la figure, tant il était digne d’un retournement à la Agatha Christie. Bluffée j’ai été ! Bon, si on réfléchit bien, il y a tout de même un petit truc qui passe plus difficilement, qui manque de réalisme, mais si on la joue bon public, on n’en tiendra pas compte.

Un très très bon cosy mystery ! Léger, amusant et délassant.

D’ailleurs, ma copinaute de LC, Bianca, n’en pense pas moins que moi, car elle aussi a été bluffée. Et tout comme moi, elle a aussi trouvé un petit détail qui coinçait dans le dénouement… Mais dans l’ensemble, ce fut une belle lecture !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°128] et Le Mois du Polar – Février 2024 – Chez Sharon (Fiche N°20).

ASPIC Détectives de l’étrange – 01 & 02 : Thierry Gloris et Jacques Lamontagne

Titres : ASPIC Détectives de l’étrange – 01 – La naine aux ectoplasmes / 02 – L’Or du vice

Scénariste : Thierry Gloris
Dessinateur : Jacques Lamontagne

Éditions : Quadrants (2010) / Quadrants (2011)

Résumé :
De la plus célèbre médium que consultait le tout-Paris ne reste aujourd’hui que deux globes oculaires sanguinolents parmi les débris de poupées de porcelaines jonchant le sol… Ne se croirait-on pas dans un feuilleton à deux sous dont la population raffole… ?

Pour Auguste Dupin, fin limier et scientifique pointilleux, l’explication est logique, il suffit de la trouver. C’est sans compter sur son extravagante assistante, Flora Vernet qui, récemment diplômée de Polytechnique, voudrait bien voler de ses propres ailes.

Une femme diplômée, voyez-vous ça… La futilité féminine reprendra bientôt le dessus, Dupin en est certain. Flora est têtue, ambitieuse et audacieuse.

N’en déplaise au rigoriste « enquêteur-phénoménologue », il devra compter avec son imaginative assistante pour faire toute la lumière sur cette cruelle affaire !

Critique :
C’était dans ce bon vieux mensuel de Lanfeust Mag que j’avais fait la connaissance des détectives de l’étrange de l’agence Aspic. Dans ma mémoire, il me semblait que la mèche de cheveux de Hugo Beyle était plus folle…

Le dessinateur ayant changé en cours de route, c’était peut-être un album avec lui aux dessins que j’avais lu… C’est flou et lointain dans ma mémoire.

Puisque je n’avais jamais lu cette série, j’ai eu envie de découvrir comment tout avait commencé pour l’agence ASPIC (il était temps, j’ai du retard).

Aspic est une bande dessinée avec une grosse louche de fantastique, en plus des investigations, donc, ne vous étonnez pas de tomber avec des ectoplasmes.

Aspic, c’est une sorte de Chapeau melon et bottes de cuir en version belle époque et fantastique, où l’enquêtrice Flora Vernet, assistante d’Auguste Dupin, n’a pas laissé son cerveau à une autre. Elle voudrait enquêter aux côtés de Dupin, mais ce dernier ne veut pas, lui interdisant de le suivre. Heureusement que Hugo Beyle va arriver avec un mystère pour elle : on lui a volé sa montre !

Ce que j’ai aimé, dans cette bédé, c’est l’humour, un peu pince-sans-rire, ainsi que les personnages, bien typés, pas crétins, sans oublier l’aura de mystère qui entoure Hugo et le vol de sa montre. Comme j’avais tout oublié de l’époque où j’avais découvert cette série, je suis tombée de haut en apprenant les détails sur le personnage.

C’est enlevé, c’est amusant, on ne s’ennuie pas, c’est rythmé, plein de surprises et les duos marchent du tonnerre, que ce soit entre Dupin le phallocrate et miss Vernet, la presque suffragette ou entre Dupin et l’inspecteur Nimber, ou entre Hugo et Beyle et miss Vernet.

Les dessins sont précis, notamment avec les décors d’un Paris de la belle époque (XIXème siècle) et les tons de l’album oscillent entre coloris sépias ou de couleurs plus vives. Quand au scénario, il n’a pas été oublié, il est bien conçu et on se laisse emporter par le récit et ses personnages.

Les dernières cases du deuxième album m’ont fait pousser un cri de surprise, pourtant, si j’avais été attentive, j’aurais dû capter… En fait, j’avais associé un nom avec un ancêtre bien connu d’une vieille connaissance, mais je n’avais pas poussé la réflexion plus loin, pensant à un hommage ou juste un truc comme ça… Bien vu de la part de l’auteur.

Une bédé ou le polar se mélange avec grâce avec le fantastique et qui vous offrira quelques surprises inattendues.

Attention, cette histoire se déroule sur deux albums, donc, pour éviter l’attente, il vaut mieux avoir les deux albums sous la main.

Maintenant, je ne reporte plus à la Saint Glinglin et je lis toute la série (8 albums).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°113] et Le Mois du Polar – Février 2024 – Chez Sharon (Fiche N°05).

Commissaire Montalbano – 13 – La lune de papier : Andrea Camilleri

Titre : Commissaire Montalbano – 13 – La lune de papier

Auteur : Andrea Camilleri
Édition : Pocket (2009)
Édition Originale : La luna di carta (2005)
Traduction : Serge Quadruppani et Maruzza Loria

Résumé :
Qui voulait la tête d’Angelo Pardo ? La question reste ouverte. D’autant qu’ainsi défiguré au gros calibre, ce visage qui plut tant aux femmes ne vaut plus grand-chose. Et cette posture, très équivoque, du cadavre…

Plus d’un policier de Vigàta en ricane. Pas Montalbano : les crimes passionnels ne sont pas vraiment sa tasse de thé. Entre la soeur du mort, exclusive et sensuelle, et sa maîtresse, féline et envoûtante, le commissaire joue son enquête à pile ou face : l’une et l’autre ont suffisamment aimé Pardo pour le détester, ont assez de nerfs pour l’avoir froidement abattu et sont loin de laisser Montalbano indifférent.

Entre les mains de ces deux femmes, le commissaire rechigne à accepter l’évidence : le plus fin limier de Sicile se fait bel et bien balader…

Critique :
Un homme a disparu et sa soeur s’inquiète, ce qui est bien normal. Oui, mais… Comme l’homme est majeur, vacciné et que rien ne semble avoir été dérangé dans son appartement, la police ne peut pas se lancer à sa recherche, tout le monde ayant le droit de foutre le camp de chez lui…

Par contre, lorsqu’on retrouve cet homme avec une balle dans la tronche et la tchole sortie de son pantalon, on a tout lieu de penser qu’il ne s’est pas suicidé parce que son petit oiseau ne montait plus. On l’a assassiné, c’est un crime crapuleux et notre commissaire Montalbano peut commencer à fouiller dans les vies des gens.

Rien ne change dans les romans de ce cher commissaire et c’est bien comme ça ! Il enquête à son aise, à la manière d’un Maigret qui ne courrait jamais, tel un Columbo qui s’intéresse aux gens, même si dans cette enquête, notre commissaire au fin palais va commettre des bourdes, des erreurs et des conneries qu’un jeunot ne commettrait pas. Mais s’il était parfait, ce ne serait pas lui.

Quoi de mieux que de terminer son année littéraire avec une valeur sûre ? Quoi de mieux que de saliver devant la gastronomie sicilienne que notre commissaire met si bien à l’honneur en la mangeant, en l’engloutissant avec ce bonheur qui est communicatif ?

Quoi de mieux que de finir l’année en riant de la manière de parler de Catarella, de ses expressions qui n’appartiennent qu’à lui ? Que de sourire devant un Mimì Augello qui maintenant qu’il est père, a peur chaque fois que son minot pète de travers ?

Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce Montalbano une excellente lecture et c’est ce qu’il s’est passé : cuit correctement, ni trop lourd, ni trop léger, frais, agréable, croustillant, fondant, avec quelques rebondissements et du suspense à la fin, juste avant que l’on découvre l’addition avec le nom du coupable.

Une lecture sans prise de tête, même si j’ai pédalé dans la semoule pour trouver le coupable et son mobile. Mais purée, qu’est-ce qu’on a bien bouffé, avec Montalbano !

Toujours un plaisir à lire…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°091].

L’Os de Lebowski : Vincent Maillard

Titre : L’Os de Lebowski

Auteur : Vincent Maillard
Éditions : Philippe Rey (2021) / Points Policier (2022)

Résumé :
Je m’appelle Jim Carlos, je suis jardinier.

J’ai disparu le 12 janvier 2021. Un de mes derniers chantiers s’est déroulé aux Prés Poleux, dans la propriété des Loubet : Arnaud et Laure. Lui est rédacteur en chef à la télévision, elle est professeure d’économie dans l’enseignement supérieur.

Chez eux tout est aussi harmonieux, aussi faux qu’une photographie de magazine de décoration. Tout, même leurs cordiales invitations à partager des cafés ou des déjeuners au bord de leur piscine, vers laquelle je me dirigeais avec autant d’entrain que pour descendre au bloc opératoire…

Vous trouverez dans ce livre les deux cahiers que j’ai écrits lors de mon aventure chez ces gens. Mais aussi l’enquête menée par la juge Carole Tomasi après ma disparition.

Lebowski est le nom de mon chien. Tout est sa faute. Ou bien tout le mérite lui en revient. C’est selon. Maintenant il est mort. Et moi, suis-je encore vivant ?

Critique :
Lebowski est un Golden Retriever qui a tout de la grosse peluche endormie. Il pourrait même battre un chat en heure de sieste, c’est vous dire le pépère ! Rien d’un chien de garde, ni d’un chien de sportif.

C’est un chien placide, un chien de jardinier, parce que notre gros toutou, il accompagne Jim Carlos, son maître sur les chantiers de jardinage et il dort, couché à l’ombre d’un arbre.

Puis, un jour, pris d’une frénésie inhabituelle, notre gros toutou déterre un os qui semble être humain…

Sous le couvert d’un récit parsemé de quelques touches humoristiques faites par notre jardinier narrateur (Jim Carlos), ce roman est une chronique sociale assez acide, sur les bourgeois, les travailleurs manuels, l’immigration… Bref, tout y passe, par l’entremise de l’employeur de notre Jim, un espèce de bourge lisse, fat, imbu de lui-même, avec lequel je n’aurais pas envie de voir un Nespresso©.

C’est aussi la preuve que l’on peut faire un roman policier autrement, en le racontant différemment et en allant dans une toute autre direction que la plupart des lecteurs pourraient penser.

Le capital sympathie va de suite à ce débonnaire toutou, cette grosse peluche qui ne sait que dormir et manger. Jim Carlos est sympathique aussi, on aurait même envie d’embaucher ce jardinier pour qu’il nous fasse un potager permaculture. Il est simple, amical, mais se sent un peu plouc face à la famille pétée de thunes et au jardin ultra-lisse et ultra bright qui se trouve face à lui.

Assez vite on sent qu’il y a une couille dans le potager avec cette famille bizarre, qui met franchement mal à l’aise, autant Jim que nous, pauvres lecteurs, qui nous demandons ce qu’il va arriver à ce pauvre Jim et surtout, à ce placide Lebowski.

Voilà une lecture qui faisait du bien, rafraichissante, amusante, sorte de petite mignardise de fin d’année, que l’on savoure avec un sourire aux lèvres. On rit parce qu’il y a de l’humour et ensuite, on rit jaune, parce que l’on serre les fesses…

À savourer sans prétention, juste pour le plaisir.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°090].

‭Retour à St Mary Hill – ‬Cosy Christmas Mystery 01‭ : Carine Pitocchi ‬[LC avec Bianca]

Titre : ‭Retour à St Mary Hill – ‬Cosy Christmas Mystery 01

Auteur : Carine Pitocchi
Édition : Robert Laffont – La bête noire (12/10/2023)

Résumé :
Le début d’une série de cosy mystery avec une héroïne à la Brigdet Jones.

Lorsque Jo-Ann Brown, la scénariste de la série suivie par toute l’Angleterre, disparaît mystérieusement, le pays est en émoi. Fuyant son superconnard-d’ex et la presse à scandale, ruinée et désormais affublée d’une jolie paire de cornes, elle se réfugie dans le cottage hérité de sa grand-tante Gladys.

Les sœurs McPherson, ses voisines septuagénaires, ne tardent pas à lui envoyer la seule personne qu’elles estiment capable de lui venir en aide, le pasteur du village…

Mais Jo-Ann avait-elle besoin que déboulent son ado de neveu, exclu de son pensionnat, et sa fantasque assistante?? Et quand des vieilles dames décèdent les unes après les autres, les fêtes de fin d’année virent au cauchemar.

Avec ses acolytes hauts en couleur, Jo-Ann se lance alors dans une enquête périlleuse, qui menace de révéler des secrets enfouis depuis longtemps à St Mary Hill.

Critique :
Allez hop, encore un cosy mystery pour le mois de décembre ! J’avais envie d’une lecture sans prise de tête, tout en douceur, avec un brin d’humour, un soupçon de romance, des crimes et une enquête et j’ai été exaucée.

Tous les codes des cosy se retrouvent dans ces pages : une héroïne qui a tout perdu, qui fuit son connard de mec, qui fuit les journalistes et qui vient trouver refuge dans le charmant petit village qu’habitait sa grand-tante, décédée depuis quelques temps.

On ajoute à cela deux caméras de surveillance toutes puissantes, autrement dit, les deux petites vieilles qui habitent à côté, un pasteur, un chien amusant nommé Winston, un neveu viré de son pensionnat, une collègue de bureau un peu fantasque, on assaisonne le tout avec des décès suspect et on rajoute une épaisse couche de crème de solidarité du village et on peut déguster le tout.

Le pasteur est un homme bien mis de sa personne, beau, qui a jadis aimé notre Jo-Ann… Et là, je me suis dit « Oh, mon dieu, une histoire d’amûr impossible telle Meggie et le bô Ralph de Bricassart »… Puis je me suis souvenue que chez les anglicans, les pasteurs peuvent se marier, contrairement aux catholiques. Ok, ils pourront s’aimer et ketter, s’ils le veulent. Ouf.

C’est un cosy plein de bons sentiments, avec de l’humour, des situations impossibles, puisque notre héroïne a un frère radasse comme pas possible, qui lui donne des ordres et qui se fout de son gamin, quand à son ex, c’était un tyran qui l’a coupé de tout le monde, un jaloux qui lui a fait des cornes. Bref, vraiment une héroïne à la Bridget Jones.

C’est aussi un récit sans prétention aucune, si ce n’est de nous faire passer un bon moment de lecture détente, où les crimes ont déjà eu lieu, mais où il faudra le prouver. Ça reste gentillet, même si, sous couvert des guirlandes et des chocolats chauds, on a tout de même des faits de sociétés bien connus. On peut dire qu’il y a de la profondeur dans ce cosy.

Les personnages, principaux ou secondaires, sont attachants et bien travaillés, car ils sont réalistes. Bien que, je n’ai jamais connu autant de solidarité dans le bled paumé d’où je viens… On ne voit ça que dans les cosy anglais.

Mention spéciale aux deux enquêteurs de Scotland Yard, que l’on qualifierait, dans mon pays, de biesses (bêtes), de kluutzak (idiots) ou de bauyards (connards). Mais pour plus de facilité linguistique, je dirai que c’étaient des gueux et pas les couteaux les plus affutés du tiroir ! Bêtes et surtout méchants… Scotland Yard ne sort pas grandie, avec deux klets pareilles ! Eux étaient moins réalistes (ou alors, on a du soucis à se faire).

L’autrice a bien monté son récit et son scénario comportait du suspense et des mystères, car je n’arrivais pas à trouver le coupable. Puis, une théorie s’est formée dans mon esprit retors, mais caramba, encore raté, jusqu’à ce qu’une autre se forme et là, bingo, j’avais vu juste, mais pour le mobile, j’avais tout faux et j’étais loin d’avoir toute la solution des crimes. Bien vu pour l’autrice !

Anybref, c’est vraiment une lecture détente, sans prise de tête, mais pas non plus une lecture pour neuneus. La romance n’entrave pas le récit et elle sera à suivre sur le prochain épisode, en espérant juste que l’autrice ne nous balade pas sur 36 romans avant que le couple se mette ensemble !

Une LC avec Bianca plus que réussie ! Nous lirons la suite sans aucun doute (lorsqu’elle sera parue, bien entendu).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°088].

[FILM] Maman j’ai raté l’avion (1990)

Maman, j’ai raté l’avion ! (Home Alone) est une comédie familiale américaine réalisée par Chris Columbus, sortie en 1990.

Le film connait plusieurs suites : Maman, j’ai encore raté l’avion ! (1992), Maman, je m’occupe des méchants ! (1997), Maman, je suis seul contre tous (2002) et Maman, la maison est hantée ! (2012). Un sixième volet Maman, j’ai raté l’avion ! (ça recommence), sort le 12 novembre 2021 sur Disney+.

Mondialement, le film est considéré comme culte et est l’un des films de Noël les plus appréciés de tous les temps pour cette période.

Synopsis : 
La famille McCallister a decidé de passer les fêtes de Noel à Paris. Seulement Kate et Peter McCallister s’aperçoivent dans l’avion qu’il leur manque le plus jeune de leurs enfants, Kevin, âgé de 9 ans. D’abord désespéré, Kevin reprend vite les choses en main et s’organise pour vivre le mieux possible. Quand deux cambrioleurs choisissent sa maison pour commettre leurs méfaits.

Critique :
Oui, lorsque ce film était sorti en 1990, fin de l’année, j’avais été le voir au cinéma et j’avais ri, mais ri, durant tout le film.

Puis, il est repassé à la télé, et j’ai ri de nouveau, tant c’était drôle de voir ce petit gamin à la bouille mignonne, défendre sa maison contre les cambrioleurs.

Ma soeur, par contre, n’avais pas aimé du tout ce film, lorsqu’elle l’avait vu, bien des années après, vu qu’elle est plus jeune que moi. À cette époque, il y avait eu des cambriolages dans des maisons, non loin de chez nous, dans les villages voisins, vu que les habitants quittaient leur baraque le matin pour aller bosser et ne revenait que le soir. Une aubaine pour les cambrioleurs !

Bref, elle n’a jamais aimé ce film qui ne l’a jamais fait rire une seule seconde. Limite s’il ne l’a pas traumatisée. Moi, j’adorais et je ne loupais pas une de ses multiples rediffusions sur le petit écran.

Et maintenant, en 2023 ? Et bien, il ne me fait plus rire du tout, que du contraire, il me fait même soupirer comme une baudruche qui se dégonfle !

D’ailleurs, je n’ai pas visionné l’intégralité du film, tant je n’étais pas dedans, tant je me faisais chier, tant les gags me paraissaient lourds, gras, répétitifs, pas drôle…

Le film a mal vieilli, ou alors, c’est moi qui ne rigole plus quand une personne se casse la gueule, fusse-t-elle un horrible cambrioleur bête et méchant.

Bon, le petit Kevin s’était décarcassé pour inventer des pièges géniaux pour que les cambrioleurs ne rentrent pas chez lui, à son âge, je n’en aurais pas été capable (je me serais cachée sous le divan, mais comme nous avions des chiens, j’aurais été défendue, enfin, je l’espère).

Mais on tourne en rond, comme un chien après sa queue et tout cela frôle vite l’indigestion. Maintenant, j’en ai marre avant que ne commence le film.

Anybref, ce n’est plus un film pour moi, j’ai passé l’âge, les gags ne sont pas assez fins, ils sont comme un donuts resté trop longtemps dans l’huile : gras à mourir ! Non, les chutes ou les trucs qui tombent sur la tronche des mecs ne me font plus rire, je préfère quelque chose de plus recherché, de plus intelligent, comme des bonnes répliques.

Pour cela, je vais aller me revoir Le père Noël est une ordure et ensuite, je fantasmerai à nouveau sur un bel Hugh Grant en premier ministre qui danse dans le couloir (love actually) !

An American Year

Le Challenge « American Year » – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024) #N°15.

 

L’ingrédient secret pour un Noël parfait : Valentine Stergann

Titre : L’ingrédient secret pour un Noël parfait

Auteur : Valentine Stergann
Édition : MxM Bookmark (08/11/2023)

Résumé :
Peu importe si vous croyez ou non en la magie de Noël, parfois, elle s’impose à vous (entre deux couches de crème au beurre).

Depuis le décès de ses parents, Léon Chamberlain ne veut plus célébrer Noël. Entre son moral en berne, sa pâtisserie au bord de la faillite et son tempérament bougon, le trentenaire n’a plus le cœur à la fête.

C’est sans compter sur Tom, son jeune frère, qui aimerait à nouveau se laisser emporter par la magie, qui plus est quand son meilleur ami Roméo lui propose de passer Noël dans sa famille, avec Léon.

Roméo, célèbre influenceur TikTok aux millions d’abonnés, a décidé de jouer les Pères Noël pour les fêtes et de rendre ses proches heureux. Ses missions ? Sauver la pâtisserie Chamberlain, redonner le goût de Noël à Léon, et surtout… ne pas se laisser rattraper par le béguin qu’il avait pour lui il y a quelques années.

Les échanges entre le grognon Léon et le pétillant Roméo promettent d’être aussi savoureux… qu’un sablé à la cannelle.

Critique :
D’habitude, je ne lis jamais de roman sur Noël en décembre, me les réservant pour l’été, c’est plus marrant.

Je lis rarement des romances (ce n’est pas mon truc et c’est souvent guimauve) et encore moins de la littérature parlant d’homosexualité (non pas que je sois contre, c’est juste pas mon truc non plus).

Alors, qu’est-ce qui m’a pris d’aller lire une romance gay de Noël en décembre, alors que ce roman cumule tout ce qui n’est pas ma came et qu’en plus, à l’instar d’un téléfilm de Noël, je me doutais que tout serait téléphoné et guimauve à souhait ??

Ben tout simplement l’envie de sortir totalement de mes sentiers battus et de perpétuer, cette année encore, mon petit rituel de lire une romance gay de Noël durant la période des fêtes, où même les pubs puent la neige synthétique et les bons sentiments.

Mes lectures dans le même genre, en décembre 2020 et 2022 m’avaient plu, donc, j’ai récidivé. Voilà le pourquoi du comment… Rassurez-vous, ce ne sera pas une habitude.

Alors, qu’est-ce que j’ai pensé de cette lecture ?

Ma foi, ce roman n’échappe pas aux clichés habituels que l’on trouve durant cette période et dans les romances, qu’elles soient hétéro ou homo : un bougon qui déteste Noël, face à un jeune homme pétillant qui adore les fêtes, un qui tombera amoureux de l’autre sans que celui-ci s’en rende compte tout de suite, des hésitations, des je-te- tourne-autour, des papillons dans le ventre, de la guimauve sirupeuse, des étoiles dans les yeux, un soupçon de jalousie et un happy end totalement attendu et téléphoné.

On rajoute à la recette de cette bûche assez classique : un commerce qui bat de l’aile, quelques banquiers au cul (et pas pour vous masser les épaules), des hésitations, des c’est compliqué, des drames anciens, des deuils qui ne sont pas terminés et du mal-être et on mélange le tout dans un récipient avant de le passer au four et le tout est joué.

Oh, j’oubliais de rajouter aussi des mecs beaux, sexys, avec des beaux petits culs bien galbés dans le legging d’un elfe du père Noël. Oui, dans les romances, tout le monde est beau et on nous le répète souvent, des fois que nous n’aurions pas bien compris…

Oui, c’est bourré de clichés (et c’est toujours les mêmes qui reviennent), autant qu’une bûche de Noël est bourrée de gras, de sucre, de saccarose et de chocolat.

Oui, le scénario est ultra prévisible, hormis quelques détails, mais, tels les desserts de Noël, ça fait du bien au moral, met un peu de baume au cœur et on termine la lecture avec un sourire niais, avant de reprendre ses esprits et de reprendre un roman avec des meurtres. On ne me changera plus…

Malgré les clichés, j’ai apprécié les personnages (Léon le Grinch bougon, Tom son petit frère de 23 ans et Roméo, meilleur ami de Tom et Tiktokeur). Le temps que j’ai passé dans la pâtisserie de Léon était agréable et j’ai aimé l’entendre soupirer devant tous ces gens mordus de Noël, parce que dans le fond, il est tout comme moi, Noël le fait chier.

Ce roman m’a fait penser à celui que j’avais lu en décembre 2020 : Un chocolatier pour Noël (de Hope Tiefenbrunner) : presque le même univers, même scénario à quelques détails près, mêmes clichés, mêmes personnages avec celui qui ne croit plus à la magie de Noël et celui qui est à fond dedans.

Sauf que dans le chocolatier, il y avait une scène de sexe hot ! Ici, il n’y en a pas. La plume n’a pas détaillé la nuit de sexe.

Alors oui, cette lecture n’est pas indispensable, oui, elle réuni bon nombre de clichés, non, elle ne révolutionne rien, mais nom d’une pipe, elle met un peu de baume au coeur, ajoute un chouia de lumière à la noirceur ambiante et donne la pêche (ou la banane, à vous de choisir votre fruit).

C’est comme boire un bon chocolat chaud, ça réchauffe et met de bonne humeur.