Commissaire Montalbano – 13 – La lune de papier : Andrea Camilleri

Titre : Commissaire Montalbano – 13 – La lune de papier

Auteur : Andrea Camilleri
Édition : Pocket (2009)
Édition Originale : La luna di carta (2005)
Traduction : Serge Quadruppani et Maruzza Loria

Résumé :
Qui voulait la tête d’Angelo Pardo ? La question reste ouverte. D’autant qu’ainsi défiguré au gros calibre, ce visage qui plut tant aux femmes ne vaut plus grand-chose. Et cette posture, très équivoque, du cadavre…

Plus d’un policier de Vigàta en ricane. Pas Montalbano : les crimes passionnels ne sont pas vraiment sa tasse de thé. Entre la soeur du mort, exclusive et sensuelle, et sa maîtresse, féline et envoûtante, le commissaire joue son enquête à pile ou face : l’une et l’autre ont suffisamment aimé Pardo pour le détester, ont assez de nerfs pour l’avoir froidement abattu et sont loin de laisser Montalbano indifférent.

Entre les mains de ces deux femmes, le commissaire rechigne à accepter l’évidence : le plus fin limier de Sicile se fait bel et bien balader…

Critique :
Un homme a disparu et sa soeur s’inquiète, ce qui est bien normal. Oui, mais… Comme l’homme est majeur, vacciné et que rien ne semble avoir été dérangé dans son appartement, la police ne peut pas se lancer à sa recherche, tout le monde ayant le droit de foutre le camp de chez lui…

Par contre, lorsqu’on retrouve cet homme avec une balle dans la tronche et la tchole sortie de son pantalon, on a tout lieu de penser qu’il ne s’est pas suicidé parce que son petit oiseau ne montait plus. On l’a assassiné, c’est un crime crapuleux et notre commissaire Montalbano peut commencer à fouiller dans les vies des gens.

Rien ne change dans les romans de ce cher commissaire et c’est bien comme ça ! Il enquête à son aise, à la manière d’un Maigret qui ne courrait jamais, tel un Columbo qui s’intéresse aux gens, même si dans cette enquête, notre commissaire au fin palais va commettre des bourdes, des erreurs et des conneries qu’un jeunot ne commettrait pas. Mais s’il était parfait, ce ne serait pas lui.

Quoi de mieux que de terminer son année littéraire avec une valeur sûre ? Quoi de mieux que de saliver devant la gastronomie sicilienne que notre commissaire met si bien à l’honneur en la mangeant, en l’engloutissant avec ce bonheur qui est communicatif ?

Quoi de mieux que de finir l’année en riant de la manière de parler de Catarella, de ses expressions qui n’appartiennent qu’à lui ? Que de sourire devant un Mimì Augello qui maintenant qu’il est père, a peur chaque fois que son minot pète de travers ?

Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce Montalbano une excellente lecture et c’est ce qu’il s’est passé : cuit correctement, ni trop lourd, ni trop léger, frais, agréable, croustillant, fondant, avec quelques rebondissements et du suspense à la fin, juste avant que l’on découvre l’addition avec le nom du coupable.

Une lecture sans prise de tête, même si j’ai pédalé dans la semoule pour trouver le coupable et son mobile. Mais purée, qu’est-ce qu’on a bien bouffé, avec Montalbano !

Toujours un plaisir à lire…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°091].

19 réflexions au sujet de « Commissaire Montalbano – 13 – La lune de papier : Andrea Camilleri »

  1. Damned de sa mère la drosophile anachorète unijambiste ! J’en ai déjà plusieurs dans ma PAL et je ne les ai pas encore ouverts parce que d’autres livres leur passent devant! 🙄 Un jour peut être découvrirai-je les charmes du commissaire ? 😍

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