L’Os de Lebowski : Vincent Maillard

Titre : L’Os de Lebowski

Auteur : Vincent Maillard
Éditions : Philippe Rey (2021) / Points Policier (2022)

Résumé :
Je m’appelle Jim Carlos, je suis jardinier.

J’ai disparu le 12 janvier 2021. Un de mes derniers chantiers s’est déroulé aux Prés Poleux, dans la propriété des Loubet : Arnaud et Laure. Lui est rédacteur en chef à la télévision, elle est professeure d’économie dans l’enseignement supérieur.

Chez eux tout est aussi harmonieux, aussi faux qu’une photographie de magazine de décoration. Tout, même leurs cordiales invitations à partager des cafés ou des déjeuners au bord de leur piscine, vers laquelle je me dirigeais avec autant d’entrain que pour descendre au bloc opératoire…

Vous trouverez dans ce livre les deux cahiers que j’ai écrits lors de mon aventure chez ces gens. Mais aussi l’enquête menée par la juge Carole Tomasi après ma disparition.

Lebowski est le nom de mon chien. Tout est sa faute. Ou bien tout le mérite lui en revient. C’est selon. Maintenant il est mort. Et moi, suis-je encore vivant ?

Critique :
Lebowski est un Golden Retriever qui a tout de la grosse peluche endormie. Il pourrait même battre un chat en heure de sieste, c’est vous dire le pépère ! Rien d’un chien de garde, ni d’un chien de sportif.

C’est un chien placide, un chien de jardinier, parce que notre gros toutou, il accompagne Jim Carlos, son maître sur les chantiers de jardinage et il dort, couché à l’ombre d’un arbre.

Puis, un jour, pris d’une frénésie inhabituelle, notre gros toutou déterre un os qui semble être humain…

Sous le couvert d’un récit parsemé de quelques touches humoristiques faites par notre jardinier narrateur (Jim Carlos), ce roman est une chronique sociale assez acide, sur les bourgeois, les travailleurs manuels, l’immigration… Bref, tout y passe, par l’entremise de l’employeur de notre Jim, un espèce de bourge lisse, fat, imbu de lui-même, avec lequel je n’aurais pas envie de voir un Nespresso©.

C’est aussi la preuve que l’on peut faire un roman policier autrement, en le racontant différemment et en allant dans une toute autre direction que la plupart des lecteurs pourraient penser.

Le capital sympathie va de suite à ce débonnaire toutou, cette grosse peluche qui ne sait que dormir et manger. Jim Carlos est sympathique aussi, on aurait même envie d’embaucher ce jardinier pour qu’il nous fasse un potager permaculture. Il est simple, amical, mais se sent un peu plouc face à la famille pétée de thunes et au jardin ultra-lisse et ultra bright qui se trouve face à lui.

Assez vite on sent qu’il y a une couille dans le potager avec cette famille bizarre, qui met franchement mal à l’aise, autant Jim que nous, pauvres lecteurs, qui nous demandons ce qu’il va arriver à ce pauvre Jim et surtout, à ce placide Lebowski.

Voilà une lecture qui faisait du bien, rafraichissante, amusante, sorte de petite mignardise de fin d’année, que l’on savoure avec un sourire aux lèvres. On rit parce qu’il y a de l’humour et ensuite, on rit jaune, parce que l’on serre les fesses…

À savourer sans prétention, juste pour le plaisir.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°090].