Titre : Fawcett – Les cités perdues d’Amazonie
Scénariste : Guillaume Dorison
Dessinateur : Alessandro Bocci
Édition : Glénat Explora (2012)
Résumé :
Après plusieurs missions exemplaires d’exploration et de cartographie en Amérique du Sud pour la Société Royal de Géographie, le Colonel Percy Harrison Fawcett, fort de sa connaissance des peuples et milieux amazoniens, se persuade qu’il existe une cité perdue au cœur de l’immense forêt équatoriale.
Une certitude qui se transforme en obsession le jour où il retrouve le carnet d’un ancien conquistador confirmant l’existence de cette fameuse « cité Z ».
Cet homme, qui inspira autant Arthur Conan Doyle pour ses romans que Steven Spielberg pour créer Indiana Jones, va dès lors se lancer dans une folle quête, au détriment de ses amis, de son travail et de sa famille.
En 1929, il se lance dans une expédition de la dernière chance avec les deux seules personnes ayant encore accepté de l’accompagner, son fils et le meilleur ami de ce dernier…
Critique :
Percy Fawcett, grand explorateur, qui, s’il avait un fouet, pourrait ressembler à Indiana Jones, en moins sexy… Tiens, il paraît que Fawcett aurait servi de modèle pour Indiana et qu’il a inspiré Conan Doyle pour ses mondes perdus.
Pas mal pour un seul homme ! Homme qui est persuadé qu’il existe une cité perdue au cœur de l’immense forêt équatoriale.
Les dessins sont très bien réalisés et je me suis immergée tout de suite dans le voyage, aux côtés de ce Fawcett, qui bénéficie d’une chance de tous les diables, qui est respectueux des indigènes, mais impitoyable avec ses hommes, car il n’accepte, ni ne comprend la moindre faiblesse (même si c’est son fils). Très ambigu, le bonhomme et peu sympathique, mais génialissime pour d’autres côtés.
Bon, vu son caractère de merde, je n’aurais pas envie de voyager avec lui, mais dans une bédé, oui.
L’inconvénient de cette bédé, c’est que ce n’est pas un one shot, normalement, il aurait dû y avoir une suite, mais nous ne l’aurons jamais, la série ayant été abandonnée. Putain de merde, je ne connaîtrai jamais la fin ! Si j’avais su…
L’autre soucis, c’est qu’elle est bavarde inutilement ! Au lieu de nous montrer des superbes planches sur la Première Guerre Mondiale, à laquelle Fawcett va participer (son voyage vers la cité Z s’est trouvé compromis suite à l’assassinat de l’archiduc et de ce qui a suivi), les auteurs auraient mieux fait d’écourter ces passages et de rester sur l’essentiel : l’expédition vers cette mystérieuse cité.
Le voyage d’exploration aurait dû être le thème central de l’album et même si la scène d’introduction est magnifique, si les deux planches sur l’attaque des Poilus m’a subjuguée, j’ai eu l’impression que l’on passait plus de temps dans les salons londoniens que dans la jungle moite et torride !
Heureusement qu’en fin d’album, il y a un dossier sur Fawcett et là, nous saurons ce qu’il est advenue, puisqu’on nous parle de la fin historique de ses aventures. Mais j’aurais préféré apprendre en lisant la bédé, et non des textes en fin d’album.
Pas convaincue, ce qui est dommage, parce que cet album était prometteur.
- Le Mois Espagnol et Sud-Américain : Mai 2024 [Chez Sharon] – #Fiche N°22