Solo – 05 – Marcher sans soulever la poussière : Óscar Martín

Titres : Solo – 05 – Marcher sans soulever la poussière 

Scénariste : Óscar Martín 🇪🇸
Dessinateur : Óscar Martín

Éditions : Delcourt Contrebande (2021)

Résumés :
Les disciples de Legatus ont continué à propager la parole du chien prophète. Les espèces décidées à vivre ensemble ont chassé les armées et créé des colonies ouvertes. Pour les gouverneurs humains s’en est trop et la guerre pour les territoires perdus se prépare. Alors qu’une armée d’herbivores fait son apparition, les idéaux de Legatus survivront-ils à ce nouveau conflit ?

Critique :
Et je poursuis mon rattrapage de la série Solo avec ce tome qui est très vert, très écologiste, végétarien, même.

Attention, les nouveaux animaux présents dans cet opus ne pratiquent pas le greenwashing ! Ici, tout est green, green, green !

Ce qui est détonnant de voir des végétaux alors que depuis le début, tout cet univers n’est que désert et rocailles. Quel est donc ce prodige ? Vous le saurez en le lisant !

Un peu comme dans le manga « Beastars », nous allons nous retrouver avec une cohabitation entre les herbivores et les carnivores. Comment peut-on transformer un ours en végétarien ? Ben ce n’est pas rien, mais au moins, cela évite de faire couler le sang d’animaux pensants.

Certains carnivores se contentaient d’animaux non pensants, des larves et autres bestioles, mais les humains ne se privent pas, eux, d’élever des rates pour les manger. Et les animaux pensant ne s’en privent pas non plus, de faire du cannibalisme.

Du côté des humains, les nouveaux arrivants ne leur plaisent pas, ils n’aiment pas non plus que les humains et les animaux commencent à se mélanger et à vivre en paix, en harmonie et ça ne plait pas non plus le message de fraternité que les disciples de Legatus propagent partout…

Alors, les humains gouvernants vont avoir un plan pour que les populations pensent avoir toujours besoin d’eux et puis, pour qu’elles retournent dans l’ignorance, c’est tellement plus simple de gouverner un peuple de moutons.

Ce cinquième tome est moins fort que le précédent, mais il tabasse tout de même et envoie du lourd. Ce qui est décrit dans ce récit est un scénario qui fait froid dans le dos et un scénario qui n’est pas étranger aux sociétés autocratiques, dictatoriales ou même modérées.

Au moins, avec ces nouveaux personnages, ces herbivores, menés par une lapine (son frère m’a fait penser à Coco Lapin), on entre dans un nouveau cycle, dans de nouveaux engagements. C’est une ère nouvelle qui pourrait arriver et elle ne fait pas plaisir à tout le monde…

3,8/5

Solo – Chemins tracés – Tome 1 – Fortuna / Tome 2 – Siro : Óscar Martín et Álvaro Iglesias

Titres : Solo – Chemins tracés – Tome 1 – Fortuna / Tome 2 – Siro

Scénariste : Óscar Martín 🇪🇸
Dessinateur : Álvaro Iglesias 🇪🇸

Éditions : Delcourt Contrebande (2019 / 2023)
Éditions Originales : Solo : Caminos escritos, tomo 1 (2018) / Solo : Caminos escritos, tomo 2 (2023)
Traductions : Miceal O’Griafa, Yannick Lejeune et Anaïs Zeiliger

Résumés :
Tome 01 : Après un tragique accident, Fortuna, jeune chatte vivant dans le monde cannibale, doit retracer le long chemin qu’elle a parcouru avec sa famille.

Durant ce voyage vers ses origines, la féline va revivre les terribles incidents qui ont forgé son destin, trouver l’amour et devenir adulte. Mais à l’issue de ce douloureux périple semé d’embuches, l’héroïne saura-t-elle trouver sa véritable mission ?

Tome 02 : Fortuna n’est plus seule sur son chemin. Alors que les dangers se révèlent de plus en plus nombreux, celle-ci va découvrir que quelqu’un veille sur elle et sur les porteurs de livre…

Critique Tome 01 :
Puisque j’ai décidé de poursuivre ma lecture de la série Solo, je me suis dit qu’il serait bon que je lise aussi cette série dérivée qui met en scène des chats, dans le même univers post-apocalyptique.

Changement de dessinateur, puisque Óscar Martín s’est contenté du scénario et à passé le relais à Álvaro Iglesias pour les dessins.

Cela m’a perturbé au départ, ayant l’habitude des traits de Martín, mais ensuite, comme je les trouvais très beaux aussi, cela ne m’a plus posé de problèmes.

Fortuna est une petite chatte qui a perdu ses parents et qui va faire le chemin inverse de leur périple afin de se mettre sous la protection de son grand-père. Oui, mais le chemin est long, très long et semé d’embûches.

Si l’univers est le même, avec ce changement de personnage, les auteurs apportent un petit vent de fraicheur dans la saga, puisque ces chats écrivaient et tenaient des carnets de voyages, afin de retrouver leur route, et ils indiquaient, par des signes discrets, leur passage, pour informer les autres chats et leur indiquer des refuges.

Le personnage de Fortuna est fort, c’est une chatte courageuse, qui va devoir, elle aussi, se battre et survivre dans ce milieu hostile, tout en découvrant des endroits qu’elle ne connaissait pas.

Véritable voyage initiatique, ce premier tome, assez doux (si je puis dire), va nous montrer une autre facette des animaux de ce monde post-apo et même si ce premier album manquait de piment (comparé à la série mère), il n’en reste pas moins un bon album que j’ai pris plaisir à découvrir.

Critique Tome 02 :
Je ne sais ce qu’il en est pour vous, mais moi, je suis restée plusieurs minutes à admirer la couverture du tome 2. Ce chat, cette posture, j’adore !

Heureusement que je me penche seulement maintenant sur cette série dérivée de Solo, cela m’a permis de lire les deux albums d’un coup, sans devoir attendre entre les deux publications (4 ans d’écart !).

Ce deuxième tome met toujours Fortuna en avant, mais des choses ont changé depuis. Quelques années ont passé et Fortuna a sa fille avec elle (Luna).

Siro est lui aussi un chat, mais ses révélations vont être étonnantes, autant pour Fortuna que pour nous, les lecteurs. Grâce à lui, nous allons en apprendre un peu plus sur la société des chats et le carnet de voyage que les parents de Fortuna avait tenu et que leur fille avait repris, consignant tout de ses voyages.

Même si l’univers reste post-apo, qu’il y a de la violence, des attaques, des prédateurs, cette série dérivée est un peu moins violente que la série mère (Solo), moins testostéronée que l’autre.

Un deuxième tome que j’ai apprécié aussi et qui est plus éclairant sur sur les chats toujours en train de consigner leurs voyages, ce qu’ils y découvrent et de laisser des indices derrière eux.

Mince, je dois attendre la suite, maintenant…