Les Chroniques de Sherlock (titre original : Шерлок в России, Sherlock en Russie) est une série télévisée russe de 8 épisodes, créée par Nurbek Egen et diffusée depuis 2020 sur la plateforme Start.
La série est diffusée en version française depuis le 17 septembre 2021 sur la plate-forme Salto.
En Belgique, elle est disponible sur RTLplay, le site de streaming de RTL TVI. Il s’agit d’une adaptation des aventures de Sherlock Holmes ayant la particularité de se dérouler à Saint-Pétersbourg.

Synopsis :
Après avoir commis plusieurs crimes à Londres, Jack l’Éventreur fuit à Saint-Pétersbourg.
Le détective Sherlock Holmes l’y suit, laissant en Angleterre le docteur Watson. Sur place, il est logé par un autre médecin, le docteur Kartsev, avec qui il se lie d’amitié et mène plusieurs enquêtes.

Distribution :
- Maxime Matveïev : Sherlock Holmes
- Vladimir Michoukov : Docteur Kartsev
- Irina Starchenbaum : Sofia Kasatkine
- Pavel Maïkov : Lavr Trudniy
- Konstantin Bogomolov : Piotr Znamenski
Épisodes :
- Jack l’Éventreur à Saint-Pétersbourg, partie 1
- Jack l’Éventreur à Saint-Pétersbourg, partie 2
- La Vengeance du Kélé, partie 1
- La Vengeance du Kélé, partie 2
- Le Diable boiteux, partie 1
- Le Diable boiteux, partie 2
- Le Châtiment divin, partie 1
- Le Châtiment divin, partie 2
Ce que j’en ai pensé :
Lorsque je regardais une série à la télé, j’avais vu plusieurs fois le spot publicitaire parlant des Chroniques de Sherlock, à voir sur Salto.
Crénom, je n’ai pas Salto, moi ! Heureusement, une chaîne de télé belge a passé les épisodes.
Manque de bol, je n’ai pas su voir les deux premiers épisodes avec Jack l’Éventreur.
Ce qui fait que je n’avais pas capté que le Sherlock Holmes devant moi était bien anglais, expatrié en Russie. C’est Wiki qui s’est chargé de me le raconter : poursuivant Jack The Ripper et ayant déduit qu’il était Russe, Holmes a abandonné Watson à Londres et s’est lancé à la poursuite du serial-killer.
Tant pis, j’ai au moins eu la chance de ne pas louper les épisodes avec La Vengeance du Kélé, Le Diable boiteux et le Châtiment divin.
Ne pas être dans à Londres m’a un peu perturbé, Saint-Pétersbourg a compensé. Hélas, j’ai eu l’impression que certains décors naturels comme des bâtiments étaient un peu trop modernes pour la série. Ça ne sentait plus l’époque contemporaine (ou celle d’il y a 50 ans) que celle de 1888…
La Vengeance du Kélé a un petit côté fantastique et, a un scénario qui ressemble un peu à un roman célèbre de Conan Doyle… Ses racines viennent d’un endroit lointain et si vous cherchez un peu, cela vous aidera à trouver le roman dont on s’est inspiré, même si l’intrigue est différente (mais le mobile est vieux comme le Monde). J’ai vu venir le mobile des crimes de trèèèèès loin.
Le Sherlock Holmes russe est mignon à croquer, avec ses cheveux mi-longs, sa petite barbe de trois jours et j’aurais bien joué la scène chaude à la place de l’actrice… Oui, dans Le Diable boiteux, il y a une scène de cul ! Chaude, même si on ne verra pas le zeb de Holmes… Juste ses tatouages !
Comme je vous le disais, les deux épisodes avec la Vengeance du Kélé a un petit côté fantastique, mais comme avec le toutou des Baskerville, le fantastique sera expliqué de manière rationnelle, bien qu’il restera un soupçon de magie ou d’inexplicable.
Rien qui empêche la compréhension de l’épisode ou sa résolution. Rien d’exceptionnel non plus, juste un soupçon de truc inexplicable.
Mon problème est avec le Docteur Kartsev, sensé remplacer le docteur Watson. Je ne suis pas en phase avec lui, il lui manque le côté protecteur, rempart, garde-fou, habituellement dévolu aux Watson, en pantalons ou en jupons. Je l’ai senti un peu en retrait. Sans doute parce qu’il ne connaît pas encore bien Holmes et qu’il garde sa réserve.
Quant au Sherlock Holmes, est-il un bon Sherlock Holmes ? Oui et non… Il lui manque ce qui fait son charme pour nous et l’exaspération de Watson : ses déductions faites en observant les gens. Il déduira des faits en observant les scènes de crime, mais rarement en observant les gens.
Comme d’habitude, on lui colle des démons, des addictions (la drogue, bien entendu), un côté hautain, fonceur, sûr de lui, joueur de tours à sa manière, mais on ne le verra déguisé qu’une seule fois. Dommage.
Bon, on ne va pas se mentir, c’est pas mal comme épisodes, j’ai connu mieux, mais j’ai aussi connu pire ! Le Holmes me plait, il ne me dérange pas, c’est déjà un bon point.
Ce qui fait que, après le visionnage des deux premiers épisodes, enregistrés par ma box, j’ai enquillé avec les deux suivants (et suis allée au lit passé minuit, ce qui a ravi le chat, lové contre moi).
Le Diable boiteux commence normalement, gentiment, je dirais… Une actrice se suicide et Sophia, son amie, engage Holmes pour prouver que le suicide est un meurtre. Sherlock et Sophia ont une boentje (se prononce bountche) l’un pour l’autre. Les jeunes diront un crush. Bref, pour les Nuls du fond de la classe, ils s’aiment, mais Sherlock ne fait pas le premier pas, lui posant même un lapin, le salaud !
J’ai apprécié ces deux épisodes car on s’éloignait du précédent, où j’avais compris le fin mot de l’histoire. Ici, je me suis faite tacler violemment, pour mon plus grand plaisir.
Le personnage du professeur Bachmetiev, sorte de psychologue, chirurgien, mi-Freud et mi-Holmes pour ses déductions, hypnotiseur et aussi mécène à temps plein pour les orphelins (oui, ça fait beaucoup pour un seul homme) de son institut Pavlioucha. Quel personnage ! Il était fascinant, tout simplement.
L’enquête ne sera pas facile, Holmes va devoir se montrer plus habile que l’assassin qu’il poursuit et je vous le dis, il va ramer ! C’est ça aussi que j’apprécie dans une série qui met Holmes en scène : qu’il n’ait pas trop facile, qu’il doive se sortir les doigts du cul, qu’il soit en danger, qu’il se trompe, bref, qu’il ne soit pas qu’une machine à penser qui ne se trompe jamais.
Canoniquement parlant, Holmes a fait des erreurs, de celles qui ont coûté la vie à des clients.
Le Châtiment divin est tout aussi sombre que les précédents. L’enquête ne sera pas facile du tout et partira dans tous les sens avant que Holmes ne comprenne le fin mot de l’histoire.
En tout cas, j’ai aimé son point de départ, qui était intriguant, mais ne semblait pas digne du détective : une lavandière lui explique que les draps qu’elle fait sécher sur le toit, après les avoir lavé, se retrouvent sales le lendemain et sales !
On commence avec un truc banal et ensuite, on met le pied dans un engrenage qui va entraîner nos deux hommes dans une enquête difficile, dangereuse, d’où ils ne sortiront pas tout à fait indemnes.
On voit Holmes avoir du mal à trouver ce qui relie les victimes (si lien il y a), tâtonner, avoir recours à des méthodes peu orthodoxes pour arriver à tirer les vers hors du nez de la mère maquerelle (pas de torture, juste de l’hypnose), se planter, mettre son cœur à nu et pleurer.
Les scénaristes sont des crapuleux, ils m’ont fait peur, les salauds ! Assassins, va ! Et c’était un peu limite comme tour, juste un truc pour faire croire que… Bon, la médecine fait des miracles apparemment. Heureusement, tiens.
Comme souvent dans les séries policières que je regarde, on aurait plus tendance à plaindre les coupables que leurs victimes, pire, à souhaiter que l’on n’eût jamais attrapé le ou les coupables. Il en fut de même pour les épisodes du Kélé et du Châtiment. Ma foi, les victimes avaient mérité leur sort (certaines plus que d’autres). Oui, je sais, c’est pas bien de dire ça !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°121] et Le Mois du polar chez Sharon – Février 2022 [Lecture N°03].


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