Les Aigles de Panther Gap : James A. McLaughlin

Titre : Les Aigles de Panther Gap

Auteur : James A. McLaughlin
Édition : Rue de l’échiquier (12/05/2023)
Édition Originale : Panther Gap (2023)
Traduction : Christian Garcin

Résumé :
Frère et sœur inséparables, Bowman et Summer passent leur enfance en pleine nature, dans un ranch sauvage et isolé, véritable forteresse secrète dans le Colorado. Ils grandissent sous la férule de leurs oncles et de leur père qui les élèvent avec la même discipline de fer que leurs aigles de chasse.

Arrivés à l’âge adulte, ils s’éloignent l’un de l’autre et choisissent des chemins différents : Summer reprend l’exploitation familiale, tandis que Bowman met les voiles et part vivre reclus dans la jungle du Costa Rica, loin de la civilisation et de son confort moderne.

Mais, vingt ans après leur séparation, ils sont rattrapés par une sombre et dangereuse histoire de succession. Ils vont non seulement devoir affronter les fantômes du passé et les affaires troubles de leur grand-père défunt, mais également être contraints de se réconcilier pour se protéger de la violence sanguinaire des cartels, qui en veulent à leur héritage.

Les Aigles de Panther Gap met en scène une fratrie cabossée et une histoire familiale chargée de lourds secrets, dans un grand Ouest sauvage traversé par la cruauté des cartels de la drogue.

Pour ce deuxième roman, James A. McLaughlin confirme tout son talent et renoue avec ce qui a fait le succès de Dans la gueule de l’ours, en alliant avec brio la violence et l’efficacité du thriller à la beauté sensible et sauvage du nature writing.

Critique :
Bowman et Summer, frère et soeur, ont été élevé à la dure par leur père, dans un coin paumé, plus perdu que le pire trou du cul de l’Amérique. Une sorte de ranch déguisé en forteresse (ou le contraire : une forteresse déguisée en ranch).

Élevant des aigles et parcourant la nature, les deux gosses sont totalement adapté dans un biotope naturel, mais n’ont jamais vu la ville.

Leur père semble craindre un danger, mais comme il ne parle pas beaucoup et cache tout, ses enfants ne sauront rien ou pas grand-chose et 20 ans plus tard, il semble que le secret est en train de leur péter à la gueule.

Le précédent roman de l’auteur, « Dans la gueule de l’ours », m’avait emballé et il avait terminé en coup de coeur. Voilà pourquoi j’étais impatiente de lire son second ouvrage (il m’a fallu du temps pour le trouver en seconde main) et finalement, il est plusieurs crans en-dessous du précédent.

Pourtant, au départ, tout avait bien commencé. N’ayant pas vraiment relu le résumé, je ne savais pas où j’allais aller et je m’en fichais un peu, tant le récit qui avait des airs de nature writing, me plaisait bien.

La tension montait déjà, les récits étaient alternés entre ce qui arrivait à Bowman, revenant du Costa Rica et celui de Summer, au ranch, sans oublier celui de touristes dormant dans un coin perdu et à qui il va arriver des grosses emmerdes.

Puis, j’ai ressenti une lassitude : l’alternance des chapitres étaient une bonne idée, mais cela m’a donné l’impression que l’auteur ajoutait trop de choses pour retarder le final, qu’il ajoutait trop de rebondissements, trop de rocambolesque, afin d’augmenter la taille de son histoire et finalement, j’ai trouvé que cela alourdissait le récit, le rendant aussi pesant que marche dans de la mélasse.

Trop c’est toujours trop, trop est l’ennemi du mieux. C’est bien d’être ambitieux, mais l’auteur a voulu englober trop de faits dans son histoire : cartels de drogues, héritage, passé trouble, secrets de famille, nature, animaux, violences,…

L’affaire secondaire, celle avec le cartel, aurait pu être évitée, elle n’apporte rien, si ce n’est des pages de plus et je me suis perdue à ce moment-là, sans jamais arriver à revenir totalement dans le récit.

Malgré tout, le début était très bien, je ne peux donc pas parler de lecture foirée totalement, mais elle n’était pas à la hauteur de mes attentes, surtout après un aussi bon premier roman…

À noter que la majorité des lecteurs/lectrices sur Babelio ont des avis plus enthousiastes que moi.

An American Year

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°099]  et le Challenge « American Year » – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024) # N°19.

21 réflexions au sujet de « Les Aigles de Panther Gap : James A. McLaughlin »

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  3. « Ranch sauvage isolé »… « Loin de la civilisation et du confort moderne » ? 😱 Sans eau chaude, soins dentaires, ni 5g ? 😱 C’est pas pour moi! Le risque de syncope est trop important !!!

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  4. Même si cela n’a pas été un coup de cœur, j’avais apprécié le côté Nature Writing, le côté extrême et sauvage de « Dans la gueule de l’ours ». Mais parfois je l’ai trouvé un peu long. Je ne vais donc pas tenter ce deuxième opus. Merci Miss Belette pour la chronique.

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