Le Philatéliste : Nicolas Feuz

Titre : Le Philatéliste

Auteur : Nicolas Feuz
Édition : Rosie & Wolfe (05/10/2023)

Résumé :
À l’approche de Noël, un vent d’effroi parcourt la Suisse. Un tueur organise un jeu de piste sordide avec des colis postaux. Sa signature ? Des timbres-poste fabriqués à partir de peau humaine.

L’inspectrice de la police judiciaire genevoise Ana Bartomeu est saisie de l’affaire. Son enquête va la conduire des beaux quartiers de Genève à la vieille ville d’Annecy, des impasses sombres de Lausanne aux rues pavées de Delémont.

Réussira-t-elle à démasquer cet assassin mystérieux que les médias suisses et français ont surnommé Le Philatéliste ?

Critique :
À croire que les auteurs de polars se sont donnés le mot : se creuser la tête pour scénariser des crimes pas banals, sortant de l’ordinaire, notamment dans le modus operandi et dans les scènes de crime…

Vous trouvez que les timbres coûtent la peau des fesses ? Alors, fabriquez-les vous même avec de la peau humaine (mais pas la vôtre, hein), comme l’a fait le tueur sadique et pervers de ce roman.

Ah, quand on parle d’originalité, ici, on n’a pas fait dans la dentelle (les timbres ont des dents, contrairement aux poules) ! Jeu de piste à la Poste Suisse, à la recherche de colis suspect dont les timbres sont en peau humaine (une personne a souffert et été torturée).

Le pitch était des plus attractifs et comme ce roman s’était souvent retrouvé dans les listes coups de cœur des copinautes, j’ai eu envie de le découvrir. En ce qui concerne le suspense, les surprises, les retournements de situation, les twist, j’ai été gâtée.

Pour les personnages, il m’a été difficile de m’attacher à l’un ou l’autre, tant ils m’ont semblé froids, distants. Dommage, parce que l’enquêtrice principale était atypique et loin des canons de la beauté et du poids exigés par nos sociétés.

Le scénario, lui, était bien tarabiscoté, notamment avec ces deux affaires qui semblent n’avoir aucun rapport l’une avec l’autre (en plus des timbres humains, nous avions un stalker harceleur ou une plaignante qui mentait !) et des retours dans le passé où l’on se retrouvait avec un gamin en surpoids, sans que l’on sache comment tout allait se goupiller ensuite.

Évidemment, ce n’est qu’à la fin que l’on remettra toute la chronologie en place et que l’on se rendra compte de la perversité de l’auteur qui a bien monté son récit afin d’entretenir le suspense. Maintenant, tout cela serait-il réalisable dans la vie réelle ? Difficile, sans aucun doute et heureusement. Le roman manque un poil de réalisme…

Un polar bien ficelé, addictif, qui peut se dévorer durant une grosse soirée, tant les chapitres sont courts et dynamiques, mais qui, malgré ses qualités, ne me laissera pas de souvenirs impérissables dans la mémoire, sauf quand je regarderai ma vieille collection de timbres (des chevaux, uniquement) et que je repenserai à ce tueur totalement zinzin et au final de l’auteur.

Une lecture plaisante mais pas marquante.

PS : Philatéliste… Bizarrement, ça me fait penser à un sketch d’Éric et Ramzy (pourtant, je ne l’ai vu qu’une seule fois, apparemment, il m’a marqué) = file au tennis.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°148].

‭[SÉRIES] Hercule Poirot – Saison 5 – Épisode 6 – ‬La Boîte de chocolats (The Chocolate Box)

La Boîte de chocolats (The Chocolate Box) est un téléfilm britannique de la série télévisée Hercule Poirot, réalisé par Ken Grieve, sur un scénario de Douglas Watkinson, d’après la nouvelle « La Boîte de chocolats » d’Agatha Christie.

Ce téléfilm, qui constitue le 39e épisode de la série, a été diffusé pour la première fois le 21 février 1993 sur le réseau d’ITV.

Résumé :
Hercule Poirot accompagne à Bruxelles l’inspecteur Japp qui doit être fait Compagnon de la Branche d’Or. Ils rencontrent un ancien collègue de Poirot du temps où il était encore policier, le commissaire Claude Chantalier.

Ensemble, ils évoquent une affaire de 20 ans, la première enquête de Poirot en tant que détective (en 1914) : Paul Deroulard, un ministre belge soupçonné de collaborer avec les Allemands, est retrouvé mort dans son bureau.

Le malheureux aurait succombé à une crise cardiaque selon le rapport de la police belge. Mais bien sûr, ni Poirot, ni Virginie la cousine de Deroulard, ne croient à la théorie de l’attaque cardiaque…

Fiche technique : 

  • Titre français : La Boîte de chocolats
  • Titre original : The Chocolate Box
  • Réalisation : Ken Grieve
  • Scénario : Douglas Watkinson, d’après la nouvelle La Boîte de chocolats (1923) d’Agatha Christie

Ce que j’en ai pensé :
Quand il n’y a rien à la télé, ce qui arrive souvent, je passe toujours faire un tour sur TV Breizh, afin de voir quel policier est diffusé et le soir du réveillon 2023, il y avait un Poirot que je n’avais jamais vu, où il semblait différent, plus jeune et affublé d’un uniforme…

Après le fiasco de l’adaptation de « Meurtre sur le Nil », ça m’a fait du bien de retrouver mon Poirot comme je l’aime : joué par David Suchet. Et en effet, il était plus jeune, sa moustache était différente et il avait plus de poils sur le crâne…

Et puis, ô merveille des merveilles, l’enquête se passe à Bruxelles ! Poirot est revenu chez lui, avec Japp et il se souvient d’une enquête qu’il avait menée en 1914, contre l’avis de son chef, mais à la demande d’une jolie jeune fille qui n’avait pas l’air de le laisser indifférent…

Première surprise : l’arrivée de Poirot et Japp à Bruxelles, dans une gare qui ne ressemble à aucune des gares de la capitale et sobrement nommée, sur un panneau, par « Gare de Bruxelles »… Oui mais Bruxelles quoi ? Nord ? Centrale ? Midi ? En tout cas, le décor ne ressemblait à aucune des gares que je connaissais à Bruxelles. C’était trop… magnifique ! Ou alors, elle avait bien changée !

Pas possible que ce soit la gare centrale, inaugurée en 1952… Celle du Midi, inaugurée en 1869, ça pouvait le faire, mais purée, ça n’y ressemblait pas du tout. J’ai eu ma réponse en furetant sur Wiki : la gare d’Anvers ! Ah ben oui, je comprends maintenant.

Anybref, j’ai pris plaisir à regarder cet épisode, tout en tentant de retrouver où Poirot se trouvait, lors de ses réminiscences sur cette enquête dont on n’avait pas trouvé le coupable.

Coupable de quoi, au fait ? D’avoir empoisonné un ministre (c’est pas un crime, si ?) qui parlait d’instituer les deux langues dans l’armée et parlait surtout de collaboration avec les teutons qui n’allaient pas tarder à faire tout péter… Empoisonné avec des chocolats… Ah oui, empoisonner des chocolats, ça, nom de dieu, c’est un crime grave !

Hercule Poirot, jeune policier si magnifique en uniforme, va enquêter à la demande de Virginie, la cousine de l’assassiné. Cela m’a permis de les voir boire un café aux Galeries Royales Saint-Hubert, au musée du tram à Ixelles, de jouer au échecs sur la Grand-Place, de se promener au parc du Cinquantenaire avec Virginie et plus tard, avec l’inspecteur Japp (devant le musée Autoworld).

Galeries Royales Saint-Hubert

Le plaisir n’était pas que de le voir se balader dans les lieux emblématiques que je connais bien, mais c’était aussi de découvrir un épisode que je n’avais jamais vu, de voir Poirot si séduisant avec plus de cheveux et de tenter de trouver le coupable de cet empoisonnement.

Musée du tram

Bon, le mort n’était pas un mec sympa, alors, à la limite, qu’il ne trouve pas le coupable, ce n’était pas trop grave… Mais c’est mal connaître Poirot… Il était déjà très perspicace à cette époque !

Grand Place

Le final m’a fait sourire, niaisement, en voyant Poirot faire le baisemain à une dame, avec les yeux brillants… Mais quel regard intense ! Un brasier dans ses yeux !

Anybref, c’était un bon épisode de Poirot, comme d’habitude et j’ai passé une bonne soirée de réveillon en sa compagnie (ainsi qu’en celle de mon homme qui a regardé l’épisode et du chat, qui squattait le cousin à mes côtés). Quoi de mieux pour finir l’année 2023 en beauté ?

Autour du téléfilm : 
L’intrigue de cet épisode se déroule à Bruxelles. Plusieurs lieux emblématiques de la ville y sont visibles comme la Grand-Place de Bruxelles, le Parc du Cinquantenaire, le Musée du transport urbain bruxellois, ainsi que les Galeries royales Saint-Hubert.

Au début de l’épisode, la panneau de la gare indique « Gare de Bruxelles », cette scène fut tournée à la Gare d’Anvers-Central.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°112] et Le Mois du Polar – Février 2024 – Chez Sharon (Fiche N°04).

Les Détectives du Yorkshire – 09 – Rendez-vous avec la justice : Julia Chapman [LC avec Bianca]

Titre : Les Détectives du Yorkshire – 09 – Rendez-vous avec la justice

Auteur : Julia Chapman
Édition : Robert Laffont – La bête noire (07/12/2023)
Édition Originale : The Dales Detective Series, book 9: Date with Justice (2023)
Traduction : Dominique Haas & Stéphanie Leigniel

Résumé :
La découverte du cadavre d’un écologiste fait souffler un vent de panique sur les Vallons. Tout accuse Will Metcalfe, le frère de Delilah. Mais Delilah ne peut croire à la culpabilité de son frère, et Samson non plus.

Déterminés à prouver l’innocence de Will, les deux détectives mènent l’enquête. Mais la justice se paiera au prix fort…

Critique :
C’est avec joie que j’ai retrouvé mes vieux amis, Samson et Delilah, dans la petite ville de Bruncliffe. Mais pas que eux, notamment Ida Capstick, la ronchonne de service et tous les autres que j’ai rencontré au fil des romans.

C’est l’été, il fait chaud ! Bruncliffe est à la noce, avant de faire la gueule, suite à la mort d’un écologue, assassiné par on ne sait pas encore qui. LE suspect parfait est Will, le frère volcanique de Delilah…

Comme toujours, dans ce roman, nous aurons d’autres mystères sur le côté, même s’ils sont moins importants que celui de résoudre un crime et d’innocenter un innocent, ce qui n’est pas chose facile tant il semble coupable.

On a de l’humour, des situations cocasses, des personnages sympathiques et une enquête qui n’est pas si facile que ça, malgré tous les « renforts caisse » qui s’ajouteront à notre duo d’enquêteurs. J’avoue, sans honte aucune, que j’ai été incapable de trouver qui avait commis le crime, juste capable de trouver le voleur de muffins…

Comment peut-on enquêter tout en restant impartial ? Comment peut-on en arriver à soupçonner des proches, des amis ? À les interroger sur leurs alibis, tout en essayant de ménager le chèvre et le chou ?

Pas facile, dans cet endroit ou tout le monde connait tout le monde et Samson va s’en rendre compte… Il n’a jamais ce genre de soucis avec sa conscience lorsqu’il bosse pour la MET à Londres. L’autrice a réussi à bien mettre cela en scène, avec un bel équilibre entre les besoins de l’enquête et les amitiés.

Dans ce roman, l’on parle de justice, et pourtant, ce sont des injustices qui se bousculent au portillon, comme dans la vie réelle : des fermiers ruinés,  incapables de faire vivre leur exploitation, des coupables qui s’en sortent trop facilement, suite au silence de leurs victimes, trop honteuses pour les dénoncer, des promoteurs immobiliers véreux qui ont abusé d’un vendeur trop imbibé d’alcool pour lui acheter son bien pour une bouchée de pain…

Oui, trop d’injustices dans le monde, mais au moins, à Bruncliffe, on se serre les coudes et on est capable de rectifier les injustices, du moins, certaines. La solidarité n’est pas un vain mot, chez eux. Surtout pour les enfants du pays.

J’avais des craintes qu’après les résolutions du tome précédent, où le vilain pas beau avait enfin été arrêté, que l’on ne tourne en rond dans le tome suivant, c’est pour cela que je l’attendais avec impatience, mais aussi avec crainte. Pas de problèmes à redouter, il est aussi bon que les autres et les tritons ajoutent une donné écologique inattendue.

Un super neuvième tome, avec toute notre troupe de personnages préférés, bien présent au rendez-vous, même la plus vache, la plus pimbêche, la gossip woman du coin : Madame Pettiford. Là, j’aurais cru qu’il était impensable de l’apprécier… L’autrice a réussi à lui donner un visage humain, ce qui n’était pas chose aisée.

Un final rempli d’émotions, de solidarité, de moutons roses, de betteraves (celles et ceux qui l’ont lu comprendront) et d’injustices réparées, ou du moins, en cours de réparation.

Comme d’habitude, avec cette série, c’est une LC plus que réussie avec ma copinaute Bianca (voir son avis). Nous espérons qu’il y aura encore un tome après celui-ci, afin de retourner enquêter avec nos vieux amis de Bruncliffe.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°107].

Frère Athelstan – 11 – La pierre de sang : Paul C. Doherty

Titre : Frère Athelstan – 11 – La pierre de sang

Auteur : Paul C. Doherty
Édition : 10/18 Grands détectives (2013)
Édition Originale : Bloodstone (2011)
Traduction : Christiane Poussier et Nelly Markovic

Résumé :
Décembre, 1380. Lorsque le cadavre de Sir Robert Kilverby est découvert dans une pièce fermée à clé, Frère Athelstan est appelé pour aider le coroner du roi dans son enquête.

Car Sir Robert avait en sa possession une relique inestimable, une pierre de sang sacrée, qui a maintenant disparu. Sir Robert est-il mort d’une cause naturelle ou a-t-il été assassiné ?

Athelstan se montre sceptique vis-à-vis des rumeurs de malédiction qui plane sur Sir Robert, mais quand il découvre qu’un deuxième soldat a été horriblement assassiné dans la même nuit, les rumeurs ne semblent plus si farfelues…

Critique :
Pour terminer mes lectures 2023 en beauté, j’ai décidé d’aller faire un tour dans les ruelles puantes de Londres, avec mes deux vieux copains que sont le coroner du roi, John Cranston et son ami, Frère Athelstan.

Cette fois-ci, nous avons fait moins de tavernes que d’habitude, Cranston a moins bu et fait moins de sieste… Serait-il malade ? Que nenni, juste que nous n’avons pas eu le temps de prendre du bon temps, vu tous les meurtres qui ont eu lieu en 380 pages.

Dans cette enquête, nos deux amis vont marcher sur des œufs, car, une fois de plus, le régent, le terrible Jean de Gand, leur met la pression. Une relique a disparue et il faut la retrouver au plus vite.

La relique est le Passio Christi formé, selon la légende, par le sang et la sueur du Christ. C’est un rubis énorme qui vaut du fric, mais surtout, l’excommunication à celui ou celle qui le déroberait. De nos jours, ça fait rire, mais en 1380, personne ne rigole et tout le monde croise les doigts qu’on la retrouve.

Ce polar historique est fort détaillé en vie et mœurs de l’époque, ce n’est donc pas à lire si vous être à la recherche de course-poursuites à cheval ou de rythme endiablé. Athelstan prend son temps, même s’il a la pression du régent gérant le royaume.

On pourrait trouver des longueurs dans les récits de l’auteur, pour moi, il n’en est rien, j’apprécie toujours en apprendre un peu plus sur cette époque à laquelle je n’ai absolument pas envie de vivre et je trouve que cela immerge plus facilement les lecteurs dans l’époque, dans ses odeurs, ses habitants et leur mode de vie.

De plus, l’auteur n’est jamais lourd, toutes ces infos sont diluées dans le récit et je n’ai jamais l’impression de recevoir un cours magistral sur le Londres des années 1380. L’univers est riche et on sent que l’auteur connaît son sujet, sait de quoi il parle.

Pas de folies non plus dans les explications finales, tout est clair, logique, réaliste, sans chichis, mais au moins, ce n’est pas tarabiscoté ou capillotracté. Bref, ce que j’aime (même si j’adore les romans d’Agatha Christie et ses résolutions qui m’ont toujours troué le cul).

C’était une bonne pioche pour terminer l’année, en douceur (tout est relatif, vu les nombreuses morts), en beauté (relative aussi, avec les pendaisons, les odeurs, la misère, les gens qui grognent), avec deux vieux amis que je connais bien, maintenant, et que je retrouverai au cours de l’année qui vient, parce que décidemment, ces romans sont des petites douceurs, des gourmandises à lire sans prise de tête.

Une fin d’année réussie, coincée que j’étais entre un Athelstan et un Montalbano (pour la bouffe, préférez le commissaire Montalbano)…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°092].

Marshal Bass – 09 – Texas Ranger : Darko Macan et Igor Kordey

Titre : Marshal Bass – 09 – Texas Ranger

Scénariste : Darko Macan
Dessinateur : Igor Kordey

Édition : Delcourt Néopolis (24/05/2023)

Résumé :
Le Marshal, rejoint par sept Texas Rangers sans foi ni loi, traque une bande de Comanches.

Mais certains secrets, qu’il aimerait ne jamais découvrir, refont surface…

Critique :
Nous sommes en janvier 1878, Doc Moon est appelée dans la ferme des Abott pour « régler un petit souci »…

Plus à l’ouest, Bass passe les menottes à un vieux brigand qui a une descendance bien hargneuse et notre marshal préféré se fait rejoindre par des Texas Ranger qui traquent une bande de Comanches.

Le rapport entre les deux récits ? Comment vont-ils se télescoper et à quel moment ?

Je ne le sais pas, vu que c’est un diptyque et que la suite est pour le prochain épisode (album déjà paru, j’ai du retard dans ma lecture des Bass).

Voilà un étrange neuvième album de Marshal Bass et qui m’a laissé dubitative, tant je n’ai pas compris où les auteurs voulaient en venir. La compréhension se fera, je l’espère, lors de la lecture du tome 10…

Les ingrédients habituels sont bien présents : nous sommes dans un western noir, au sens figuré du terme. La violence est omniprésente et lorsqu’un malade met un peu trop de temps à partir, on appelle Doc Moon pour abréger ses souffrances. Que ce soit un vieux croulant ou un enfant en bas-âge parce que la mère ne sait plus le nourrir.

Il y a beaucoup de scènes de fusillades, dans ce neuvième tome et elles prennent le pas sur tout le reste. Les dessins sont toujours ultra détaillés et bien précis. Rien n’est oublié. C’est aussi ce que j’apprécie dans cette série, même si je ne suis pas fan des dessins. Comme quoi, tout est possible.

Un album étrange, qui pose les jalons pour la suite, que j’aimerais lire sans plus tarder… Peut-être que cet album se retrouvera dans mes petits souliers, le matin du 25 décembre… Si, si, j’ai été très sage !

An American Year

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°083], Le Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur.  et le Challenge « American Year » – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024).

La Route du lac : Xavier Massé

Titre : La Route du lac

Auteur : Xavier Massé
Édition : Taurnada – Le tourbillon des mots (07/09/2023)

Résumé :
Blaches est un charmant village réputé pour sa tranquillité… Jusqu’au jour où, au lendemain d’une soirée, trois étudiants sont portés disparus.
Que s’est-il passé cette nuit-là ?
Que s’est-il passé sur l’unique route qui mène au lac ?
Amis, voisins, connaissances… pour les enquêteurs, tous sont suspects.
Bienvenue à Blaches.

Critique :
Voilà un roman policier qui sort de l’ordinaire, tout en commençant de manière classique avec trois jeunes, potes depuis l’enfance, une soirée arrosée et deux qui disparaissent…

Mais que se passe-t-il, mais qu’est-ce qui se passe, à Blaches ? Cette petite commune tranquille, aux belles maisons, où tout le monde connait tout le monde ? Mystèèère…

Dans ce roman policier, tout commence de manière ultra classique, comme je vous le disais, mais ensuite, grâce au narrateur omniscient, l’auteur va nous plonger dans l’intimité de plusieurs personnages, ce qui nous fera voir l’ensemble de l’affaire, tous tous les points de vue, sous tous les angles et au fur et à mesure du récit, les mystères vont s’éclaircirent.

Cette manière de nous narrer plusieurs fois ce qu’il s’est passé, le soir du crime, après plusieurs retours en arrière, afin de nous donner quelques détails de plus sur les différents personnages, est intelligente, car cela laisse planer les mystères bien plus longtemps et aussi, parce qu’à chaque nouveau protagoniste, on en apprend un peu plus et je dois dire que dans certaines situations, j’ai souri.

Les personnages étaient bien campés, mention spéciale à Rémi, le jeune handicapé du coin, qui, de par sa joie de vivre, m’a donné la pêche pour ma journée. Les autres n’étaient pas en reste non plus et j’ai vraiment passé un bon moment avec eux et leurs petits secrets.

Anybref, une chouette lecture d’un polar qui, sans qu’on s’y attende au départ, sort tout de même des sentiers battus, grâce à sa narration qui, revenant sur des faits que l’on connait, nous montrera l’envers du décor, afin qu’à la fin, on sache tout et que pas un secret ne reste.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°069].

 

Trahison sanglante – Le dossier Dracula : Mark A. Latham

Titre : Trahison sanglante – Le dossier Dracula

Auteur : Mark A. Latham
Édition : Bragelonne (05/10/2022)
Édition Originale : Sherlock Holmes : A Betrayal in Blood (2017)
Traduction : Arnaud Demaegd

Résumé :
Sherlock Holmes : Le dossier Dracula 1894.

Londres ne parle que de la mort violente d’un noble transylvanien, des mains d’un certain professeur Van Helsing.

Mycroft Holmes demande à son frère Sherlock d’enquêter sur les véritables causes de la mort de Lucy Westenra et du mystérieux aristocrate.

Holmes soupçonne que ceux que l’on acclame comme des héros ne sont pas ce qu’ils paraissent être… et ce qui commençait comme une quête visant à laver le nom d’un homme révèle une conspiration qui entraîne Holmes et Watson dans les montagnes de Transylvanie, jusqu’au sinistrement célèbre château de Dracula.

Critique :
Quels sont les points communs entre Sherlock Holmes et le comte Dracula ? Ils sont tous deux des héros de papier, ils sont devenus ultra célèbres, ont été adaptés de nombreuses fois et sont contemporains l’un de l’autre (quand Harker va chez Dracula) !

La seule différence est que l’ail n’empêchera pas Holmes d’entrer chez vous et que Dracula vous pompera plus vite que les impôts… Et ne vous laissera pas une goutte.

Imaginez un roman dans lequel leurs deux univers se rencontreraient, se télescoperaient… Ça s’est déjà fait, mais dans ces romans-là, le comte Dracula était un vampire, tandis que dans ce roman, Holmes remet en cause tout le dossier que Van Helsing à présenté au tribunal et à la société.

Pour le détective, tout cela n’est qu’une fumisterie destinée à cacher des appropriations de fortunes et des crimes (Dracula et Lucy ont tout de même été épinglés à l’aide d’un pieu en bois et ont eu la tête coupée). Dracula est un être de chair et d’os et non un vampire.

C’est toute l’histoire écrite dans le roman de Bram Stoker que l’auteur va passer au crible afin de démystifier le tout, grâce à un Sherlock Holmes enquêtant minutieusement et relevant les fautes, les erreurs, les mensonges, les magouilles…

Pour une meilleure compréhension, il vaut mieux avoir lu le « Dracula » de Stoker (ou à défaut, avoir vu le film de Coppola), même si ce n’est pas indispensable . L’avoir lu (ou vu) permet de mieux appréhender certains détails. Si vous ne l’avez pas lu, vous comprendrez l’essentiel, pas de panique.

Les personnages de Holmes/Watson sont au plus près des canoniques, même si ce ne seront jamais ceux de Conan Doyle. J’ai apprécié le fait que Holmes ne croit pas une seule seconde à l’existence des vampires et cherche à prouver les mobiles des crimes, ainsi que leur modus operandi.

Sa rencontre avec Van Helsing était un des temps fort du roman, tant ce personnage a tout d’un être hautain et sûr de lui, arrogant (avant de virer au grand méchant caricatural ensuite). Par contre, je n’avais pas compris pourquoi, dans cette version traduite, le Hollandais avait un terrible accent germanique, comme s’il s’était échappé de Astérix chez les Goths (Che zuis zûr)… J’ai compris plus loin.

— Ah, mais déduire est un cheu t’enfant, monsieur Holmes. Obzerver, zupposer… zimples devinettes. C’est une science, oui, mais une science bien paufre qui cherche touchours à dénouer le mystère du moment, plutôt que zelui de l’existence. Les plus grands esprits ne consacrent leur attention qu’aux grands problèmes.

L’avantage du roman, c’est qu’il n’est pas trop long et en 330 pages, l’enquête est pliée, résolue, évitant ainsi que cela ne traîne trop en longueur. Avec Holmes, ça doit aller vite et ne pas s’éterniser sur des pavés de 600 pages. On ne court pas dans tous les sens, Holmes prend son temps, remonte patiemment tous les fils et on aura un peu plus d’agitation sur le final, en Transylvanie.

Tout se goupille bien, le récit est fluide, sans temps mort et cela donne une revisite intelligente du roman de Dracula et une très bonne utilisation du personnage de Sherlock Holmes.

Le bémol sera pour Van Helsing qui, sur la fin, avec sa morgue, ressemblait plus à un grand guignol qu’à un méchant intelligent (à la manière d’un politicien, qui, pris la main dans le pot de confiture, s’évertue encore à pérorer à se croire au-dessus de tout).

Un très bon pastiche holmésien qui fait du bien !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°009].

L’enfant rivière : Isabelle Amonou

Titre : L’enfant rivière

Auteur : Isabelle Amonou
Édition : Dalva (05/01/2023)

Résumé :
Il y a six ans, l’enfant a disparu. Zoé ne l’a quitté des yeux que quelques minutes, occupée à peindre la coque du bateau, mais voici son fils envolé. On a dragué le cours d’eau, étudié les courants, cherché en aval, la rivière n’a pas rendu le corps de l’enfant.

C’est peut-être ce savoir autochtone ancestral qu’elle porte en héritage ou un instinct maternel féroce mais Zoé le sait, Nathan ne s’est pas noyé, il vit. Elle est persuadée que son fils se cache parmi les migrants qui ont gagné le Canada, poussés par le réchauffement climatique et la chute des États-Unis.

Alors elle le cherche. Jumelles au poing, fléchettes tranquillisantes et attirail de chasse en bandoulière, elle arpente les paysages sauvages pour traquer les invisibles de la forêt.

Sur les bords de la rivière des Outaouais, dans un monde où la nature a repris peu à peu ses droits et ne cesse de clamer sa puissance, L’Enfant rivière nous conte l’histoire d’une quête et d’un combat. Celui d’une mère prête à tout pour retrouver son enfant et comprendre qui elle est.

Critique :
La rivière des Outaouais, au Québec, aurait pu se renommer la rivière de Nathanoutai, vu que le petit Nathan, pas tout à fait 4 ans, a disparu pendant que sa maman ne le surveillait pas.

Est-il mort noyé ? Enlevé et encore vivant ? Le mystère reste entier et 6 ans après sa disparition, sa mère le cherche toujours, tandis que son père l’a considéré comme mort.

C’est un roman post-apocalypse, où le climat s’est déréglé (merde, c’est la réalité), où une guerre civile a éclaté aux États-Unis, faisant des américains des réfugiés qui pestent contre le mur que le Canada veut ériger, alors qu’eux étaient heureux qu’on en érige un entre leur pays et le Mexique… Ironie, quand tu nous tient.

Ce roman, qui n’est pas si utopique que ça (ou qui pourrait devenir une réalité), fout les chocottes, avec le traitement réservé aux réfugiés, que les canadiens ne veulent pas voir, les accusant de colporter des maladies et bien d’autres choses encore… S’il fait peur, c’est parce qu’il fait écho à notre vie réelle où on laisse périr des réfugiés en mer, sans que cela émeuve les gens (ou juste une minorité).

Ce roman, c’est le récit de Zoé, la mère de Nathan, qui n’a jamais cessé de chercher son fils, qui le pense vivant et qui chasse des mineurs afin de le retrouver. C’est l’histoire d’un couple qui a volé en éclat, de Thomas, le père, qui pense que son ex-épouse est responsable de la disparition de leur enfant…

C’est aussi un roman qui parle des horribles pensionnats où l’on tuait l’Indien dans les enfants autochtones, les privant de leur culture, de leur langue, de leurs parents, de leurs racines, les transformant en êtres qui ne savent plus où ils se situent. Ils sont devenus des pommes : rouge à l’extérieur et blanc dedans.

C’est l’histoire de survie pour les migrants qui tentent de se faire une place, des enfants livrés à eux-mêmes et qui deviennent des êtres violents, obligés de vivre dans les forêts. C’est aussi une histoire de pardon, de rédemption et de recherche de soi, de ses racines profondes, que la mère de Zoé avait reniées après son passage dans le pensionnat.

On pourrait penser que la multitude de thèmes allaient plomber le roman, mais il n’en fut rien. Tout est esquissé brièvement, sans trop s’attarder, mais je pense qu’il n’y avait pas besoin de plus, l’essentiel était dit.

Ce roman est un mélange réussi entre le roman noir, la quête, le roman d’anticipation, de survie, de nature writing, avec beaucoup de psychologie et des personnages torturés, traînant leur lot de vieilles blessures d’enfance, qui se répercuteront sur leur vie et celles de leurs proches.

Le tout dans un décor majestueux, rempli de dangers… Bref, une belle découverte et un roman que je conseille.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°008].

‭Les dames de Marlow enquêtent – 02 – Il suffira d’un cygne : Robert Thorogood ‬[LC avec Bianca]

Titre : ‭Les dames de Marlow enquêtent – 02 – Il suffira d’un cygne

Auteur : Robert Thorogood
Édition : de La Martinière (04/11/2022)
Édition Originale : Death Comes To Marlow (2022)
Traduction : Sophie Brissaud

Résumé :
Existe-t-il plus délicieusement anglaise et excentrique que Judith Potts, femme libérée de 77 ans et adepte de baignades nue dans la Tamise ? Sous ses airs de vieille dame respectable, Judith se retrouve régulièrement mêlée aux intrigues surprenantes de son petit village de Marlow.

Lorsque Peter Bailey, un des héritiers les plus riches de la ville, est retrouvé mort écrasé sous une armoire la veille de son mariage, tout le monde pense à un terrible – et ridicule – accident…

Tout le monde, sauf Judith et ses deux amies, Becks et Suzie : pour elles, pas de doute, c’est un meurtre…

Critique :
Le retour du capitaine Marleau ! Ah, non, ce n’est pas ça… C’est Philip Marlowe, le détective privé de Chandler, alors ? Non, encore loupé : Marlow, c’est un petit village anglais où vit Judith Potts, qui se baigne à loilpé dans la Tamise.

Non, mais, à son âge (77 ans) et même en hiver… Judith n’a pas froid aux yeux, ni ailleurs.

Avec ses deux copines, Becks, l’épouse du pasteur qui sait tout sur les différentes modes et Suzie, la promeneuse de chien qui dit tout droit dehors ce qu’elle pense, elles forment un trio redoutable.

Lorsque un homme meurt écrasé par son armoire, dans une pièce fermée à clé et sans fenêtres d’ouvertes, c’est du pain béni pour le trio qui s’en va enquêter à la manière d’éléphants dans un supermarché (on n’est pas au point du magasin de porcelaine).

Je ne sais pas si c’est réaliste, des femmes qui enquêtent, qui prélèvent des preuves, qui cherchent des indices et une policière qui laisse un peu faire… Je me doute que même un jeune avocat tout frais sorti, arriverait à disculper son (ou sa) client pour vices de formes. Mais là n’est pas la question.

Cette lecture m’a apporté de la fraîcheur, du peps, du plaisir, sans me prendre la tête, bien que, je me sois triturée les méninges pour tenter de résoudre ce meurtre (en est-ce bien un), autrement que par un « L’armoire en a eu marre de vivre et à écrasé son propriétaire ».

Ce n’était pas facile, car toutes celles et ceux qui avaient un mobile, avaient aussi un alibi. Merde alors ! Et puis, cette foutue pièce qui était fermée, ça n’aide pas à résoudre un meurtre.

Le tome précédent manquait de rythme car l’auteur devait installer ses décors, présenter ses personnages. Celui-ci se concentrera bien plus sur l’enquête, avec plus de suspense et un final excellent, presque à la manière d’un Hercule Poirot, expliquant à la personne coupable, ce qu’il a déduit, compris, trouvé…

N’ayant pas réussi à trouver qui avait fait quoi, je me suis retrouvé bien surprise lors des révélations finales. Digne d’un modus operandi à la Agatha Christie (j’ai pensé à d’autres romans avec ce genre de truc), mais en plus capillotracté. Ça passe tout juste, mais ça passe.

Faudra pas trop tirer sur la corde. Il faudrait même tester le principe pour être sûr qu’il fonctionne (on ne sait jamais, on pourrait avoir envie de commettre un meurtre).

Judith est une bonne enquêtrice, la personne coupable ne l’a sans doute pas vu venir, ne se méfiant pas d’une dame de 77 ans, encore moins de ses amies.

Un bon deuxième tome, qui se donne la peine d’essayer de casser trois pattes à un cygne et qui y parvient tout de même, avec un meurtre pas banal.

Finalement, c’était une lecture parfaite pour les vacances, un cosy mystery agréable, avec de l’humour s british et c’est donc une LC réussie avec ma copinaute Bianca. Nous serons au rendez-vous pour le tome 3.

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°228] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°28].

Sherlock Holmes – La BD dont vous êtes le héros – T08 – Ténèbres sur Londres : Boutanox et Jarvin

Titre : Sherlock Holmes – La BD dont vous êtes le héros – T08 – Ténèbres sur Londres

Scénariste :
Dessinateur :

Édition : Makaka – La BD dont vous êtes le héros (10/06/2022)

Résumé :
De sombres crimes, perpétrés par La Lame Noire, ont fait basculer Londres dans la terreur. Malgré son acharnement, Scotland Yard est en échec et s’en remet à vous pour identifier le meurtrier.

Incarnez le détective Holmes ou le docteur Watson, quadrillez les lieux grâce à la carte de la ville, traquez les indices, interrogez des témoins et jouez de vos talents de déduction. Faites les bons choix pour résoudre ces trois enquêtes, car le héros, c’est VOUS !

Critique :
Oui, j’adore cette série de « Bédé où vous êtes le héros », car dans cette collection, pas besoin de dé à faire rouler, juste d’un Bic (ou crayon) pour noter les différents indices récoltés.

Ce tome 8 ne fut pas facile à trouver et il ne fut pas facile à faire, non plus. Les auteurs ont changés quelques règles, ajouté un annuaire, des mots clés à trouver et j’ai sué, sué, pour trouver les coupables et je l’avoue, je n’y suis pas arrivée.

Il faut dire que les mots clés sont parfois cachés dans les décors, ainsi que certains numéros permettant d’obtenir des indices. Comme une bigleuse, je les ai loupé et à un moment donné, sur la première enquête, je me suis retrouvée bloquée. Idem sur la deuxième.

Tout un pan de l’intrigue de la première enquête m’a été occultée, du fait que j’ai regardé, mais pas observé et de ce fait, pour trouver le coupable, le mobile et répondre aux questions de Holmes, c’était plus que Tintin (et Milou avec).

Alors, j’ai triché, j’ai feuilleté le livre et en arrivant à certains chiffres, j’ai remonté la piste, afin de trouver ce que j’avais loupé. Bon sang, un chiffre sur une descente de lit ! Bande de vache, l’indice était bien caché. Holmes m’a tapé sur les doigts, m’a licencié et, munie de ces indices en plus, j’ai pu reprendre ma quête, la queue entre les jambes.

Dans chaque case, j’ai joué au docteur House, disséquant tout, regardant avec attention le moindre détail, ouvrant grand mes mirettes. Ah oui, on trouve mieux quand on cherche.

Bon, je ne vais pas me vanter, mais j’ai tout loupé dans ce tome : je suis donc une piètre détective, mais je n’en ai cure, parce que je me suis amusée à suivre Holmes et Watson, incarnant Watson, parce que mon niveau n’est pas celui de Holmes.

J’adore les dessins et les scénarios étaient bien vus, recherché, pas simple du tout, sauf une fois l’enquête résolue. Malgré tout, ce n’était pas simpliste et les auteurs se donnent du mal pour cacher les indices et nous faire courir dans toute la bédé.

Une fois de plus, un opus réussi, qui m’a bien fait suer (le plus dur, je pense, mais je dois me dire ça à chaque fois), qui m’a occupé un bon bout de temps, mâchouillant mon Bic tout en scrutant les images, comme si un code important s’y trouvait.

Ayant été pitoyable, Holmes m’a donné la fessée…

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°227] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°27].