Titre : Batman (Renaissance) – 01 – La Cour des Hiboux / 02 – La Nuit des Hiboux
Scénariste : Scott Snyder
Dessinateur : Greg Capullo
Édition : Urban Comics DC Renaissance (2012)
Édition Originale : Batman, book 1: The court of Owls (2012/2013)
Traduction : Jérôme Wicky
Résumé :
Après une longue période d’absence, Bruce Wayne est de retour sous le masque de Batman, à la poursuite d’un mystérieux tueur en série aux allures de hibou, et dont la prochaine cible n’est autre que…
Bruce Wayne. Plus il progresse dans son enquête, plus le Chevalier Noir rassemble d’éléments sur les motivations de son ennemi. Il découvre alors une sombre vérité mêlant la famille Wayne aux fondations troubles de Gotham City.
Critique :
Lorsque Batman joue au détective, j’adore ! Direction Gotham, LA ville du justicier, SA ville, qu’il se targue de connaître sur le bout des doigts. T’en es bien sûr, Batman ?
Eh bien non, notre chauve-souris ne connait pas tout de sa ville, la preuve, il n’était pas au courant de l’existence de la Cour des Hiboux, celle de la comptine, mais qui, apparemment, existe aussi dans la réalité.
La première chose qui vous happe, dans ce comics, ce sont les dessins : sombres, précis, détaillés (sauf pour certains visages). Greg Capullo a un bon coup de crayon, il sait y faire et donner vie à la terrible ville de Gotham.
Quand au scénariste, Scott Snyder, ce n’est pas un branquignole non plus. Sa saga American Vampire était plus que terriblement géniale.
Dans ce diptyque, notre justicier masqué va en baver, souffrir, ne plus savoir à quel saint se vouer, revenir en lambeaux, en miettes, cassé, abattu,… Si vous aimez Batman, vous allez souffrir pour lui.
Bref, ce premier tome, c’est de la balle, Batman mène une enquête, s’en prend plein la tronche et le lecteur ne sait plus si la cour des hiboux est une légende ou une réalité.
Batman lui-même aura bien du mal dans cette aventure. Je pense à un passage en particulier, où l’on ne sait pas trop s’il fait un délire ou si tout est réel et où le dessinateur, afin de renforcer cette idée de confusion, nous offrira quelques pages à l’envers ou sur le côté.
Entre nous, il aurait pu s’en passer, cela a rendu la lecture difficile. Mais dans l’ensemble, le premier tome est un 4 étoiles, que ce soit pour le scénario ou pour les dessins, les décors, les couleurs. C’est un bel album !
Le tome 2 est donc la suite du premier, ce qui est logique, vous me direz et dans celui-ci, le voile va se lever sur la Cour des hiboux et sur celui qui en veut autant à Batman. Enfin, qui en veut autant à Bruce Wayne, avant qu’il ne se rende compte que Bruce et Batman ne font qu’un.
Scènes de batailles, de bagarres, de baston, Batman va devoir sortir le grand jeu et finira mal en point, avec plein de bobos (on aurait envie d’aller le soigner, le dessinateur lui a fait un beau visage).
Les révélations sont fortes, violentes, incroyables, même Bruce a du mal à y croire, tout comme nous, d’ailleurs. Mais au moins, elles étaient fracassantes. Ensuite, on dirait que l’auteur ne veut pas assumer ce pavé dans la mare et fait en sorte de semer le doute dans l’esprit des lecteurs et de Bruce Wayne.
Il restera un doute, à vous de décider si vous croyez à la version des auteurs ou que vous décider de penser que le criminel a fumé la moquette et c’est fait un film. Au moins, c’était inattendu et culotté au possible !
Ensuite, cet arc narratif est terminé et la suite du comics est faite de petites histoires, dont notamment Mister Freeze, que j’ai bien aimée (Premières neiges). Celle avec le père d’Alfred Pennyworth, majordome pour les Wayne, lui aussi (La Chute de la maison Wayne) n’était pas mal du tout. J’ai bien aimé ces deux histoires.
La dernière, avec le personnage d’Harper Row (L’Esprit dans la machine), je l’ai lue en diagonales parce que je n’ai pas accroché du tout.
Le changement de dessinateur y a été pour quelque chose, je préfère le style de Greg Capullo. Ceci est un détail, mais à cause de la dernière histoire que j’ai lue en diagonale, le deuxième tome perd des plumes à la cotation. J’aurais préféré que l’arc narratif avec la cour des hiboux soit plus long. Ben oui, je l’aimais bien.
Malgré ce petit bémol de fin de tome, j’ai passé un excellent moment (oserais-je dire un chouette moment alors qu’on parle de hiboux ?) avec cette cour des hiboux, qui n’avaient pas de poux, mais à qui on jetterait bien des cailloux, car avec le crime, ils font joujoux et ça, ce n’est pas chou ! Cet arc narratif est un petit bijou qui m’a laissé sur les genoux…
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°121], le Challenge « American Year » – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024) # N°31 et Le Mois du Polar – Février 2024 – Chez Sharon (Fiche N°13).