ASPIC Détectives de l’étrange – 01 & 02 : Thierry Gloris et Jacques Lamontagne

Titres : ASPIC Détectives de l’étrange – 01 – La naine aux ectoplasmes / 02 – L’Or du vice

Scénariste : Thierry Gloris
Dessinateur : Jacques Lamontagne

Éditions : Quadrants (2010) / Quadrants (2011)

Résumé :
De la plus célèbre médium que consultait le tout-Paris ne reste aujourd’hui que deux globes oculaires sanguinolents parmi les débris de poupées de porcelaines jonchant le sol… Ne se croirait-on pas dans un feuilleton à deux sous dont la population raffole… ?

Pour Auguste Dupin, fin limier et scientifique pointilleux, l’explication est logique, il suffit de la trouver. C’est sans compter sur son extravagante assistante, Flora Vernet qui, récemment diplômée de Polytechnique, voudrait bien voler de ses propres ailes.

Une femme diplômée, voyez-vous ça… La futilité féminine reprendra bientôt le dessus, Dupin en est certain. Flora est têtue, ambitieuse et audacieuse.

N’en déplaise au rigoriste « enquêteur-phénoménologue », il devra compter avec son imaginative assistante pour faire toute la lumière sur cette cruelle affaire !

Critique :
C’était dans ce bon vieux mensuel de Lanfeust Mag que j’avais fait la connaissance des détectives de l’étrange de l’agence Aspic. Dans ma mémoire, il me semblait que la mèche de cheveux de Hugo Beyle était plus folle…

Le dessinateur ayant changé en cours de route, c’était peut-être un album avec lui aux dessins que j’avais lu… C’est flou et lointain dans ma mémoire.

Puisque je n’avais jamais lu cette série, j’ai eu envie de découvrir comment tout avait commencé pour l’agence ASPIC (il était temps, j’ai du retard).

Aspic est une bande dessinée avec une grosse louche de fantastique, en plus des investigations, donc, ne vous étonnez pas de tomber avec des ectoplasmes.

Aspic, c’est une sorte de Chapeau melon et bottes de cuir en version belle époque et fantastique, où l’enquêtrice Flora Vernet, assistante d’Auguste Dupin, n’a pas laissé son cerveau à une autre. Elle voudrait enquêter aux côtés de Dupin, mais ce dernier ne veut pas, lui interdisant de le suivre. Heureusement que Hugo Beyle va arriver avec un mystère pour elle : on lui a volé sa montre !

Ce que j’ai aimé, dans cette bédé, c’est l’humour, un peu pince-sans-rire, ainsi que les personnages, bien typés, pas crétins, sans oublier l’aura de mystère qui entoure Hugo et le vol de sa montre. Comme j’avais tout oublié de l’époque où j’avais découvert cette série, je suis tombée de haut en apprenant les détails sur le personnage.

C’est enlevé, c’est amusant, on ne s’ennuie pas, c’est rythmé, plein de surprises et les duos marchent du tonnerre, que ce soit entre Dupin le phallocrate et miss Vernet, la presque suffragette ou entre Dupin et l’inspecteur Nimber, ou entre Hugo et Beyle et miss Vernet.

Les dessins sont précis, notamment avec les décors d’un Paris de la belle époque (XIXème siècle) et les tons de l’album oscillent entre coloris sépias ou de couleurs plus vives. Quand au scénario, il n’a pas été oublié, il est bien conçu et on se laisse emporter par le récit et ses personnages.

Les dernières cases du deuxième album m’ont fait pousser un cri de surprise, pourtant, si j’avais été attentive, j’aurais dû capter… En fait, j’avais associé un nom avec un ancêtre bien connu d’une vieille connaissance, mais je n’avais pas poussé la réflexion plus loin, pensant à un hommage ou juste un truc comme ça… Bien vu de la part de l’auteur.

Une bédé ou le polar se mélange avec grâce avec le fantastique et qui vous offrira quelques surprises inattendues.

Attention, cette histoire se déroule sur deux albums, donc, pour éviter l’attente, il vaut mieux avoir les deux albums sous la main.

Maintenant, je ne reporte plus à la Saint Glinglin et je lis toute la série (8 albums).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°113] et Le Mois du Polar – Février 2024 – Chez Sharon (Fiche N°05).

17 réflexions au sujet de « ASPIC Détectives de l’étrange – 01 & 02 : Thierry Gloris et Jacques Lamontagne »

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  2. Heu… une femme diplômée de Polytechnique ? N’est-ce pas à la base une institution formant des ingénieurs militaires ? Et un on y aurait admis des femmes dès la fin du XIXe siècle alors qu’elles n’avaient même pas le droit de vote ? Whaou! Le monde était moins machiste que je ne l’imaginais alors !!! 🤔

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    • Nous sommes dans le fantastique, tout est possible 😉 Nous sommes aussi dans les années 1800, vers 1880 je dirais…

      Wiki dit « L’École acquiert cependant très vite une grande renommée en sciences et attire des scientifiques de toute l’Europe », donc, à une époque, ce fut une école de sciences…

      Rassure-toi, dans cette série, les mecs sont machistes, phallocrate et j’en passe :p

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      • Ah mais polytechnique a toujours été une école de sciences accessible après les classes préparatoires… mais elle a longtemps eu un statut militaire. Mais elle est devenue civile à la fin du XXe siècle tout en conservant son folklore militaire. Ils défilent au 14 juillet sur les Champs Elysées… en uniforme etc… Les ingénieurs qui en sortent doivent travailler un certain nombre d’années pour l’Etat ou se faire racheter leurs frais d’études par leur employeur du privé. C’est pour ça qu’on a créé une école polytechnique pour les femmes en 1925. Maintenant c’est devenu une école privée mixte puisque la « vraie » école polytechnique est devenue mixte en 1972. Donc… techniquement… une femme polytechnicienne fin XIXe c’est impossible ! 😃

        Aimé par 1 personne

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